11 septembre 2012

François Hollande intervenait Dimanche soir sur TF1 ( vidéo intégrale de son intervention)

Éditorial de lucienne magalie pons

 Le Président de la République François Hollande s'est exprimé très nettement  pour développer les différentes étapes de son plan de deux ans  qu'il entend mettre en œuvre avec le  Gouvernement pour parvenir au Redressement de la France en 2014;

Pourtant l' interview a commencé par une question  assez agressive de Claire Chazal, cette journaliste a continué ensuite  au cours de l'interview  à intervenir  à contre temps  en coupant la parole au Président par des exclamations superflues  tels que le mot" concrètement" ,  en   ouvrant  des parenthèses pour saucissonner les exposés du Président ,en prenant  souvent  la parole elle même  pour se livrer à ses  interprétations  personnelles  avant que le Président ne  termine ses phrases ,  ou encore en  citant certains économistes pour tenter  faire dévier  ou  fausser l'interview.

En dépit des interprétations  de Claire Chazal qui outrepassait les questions qu'elle  posait,  Le Président de la République  ne s'est pas départi de son calme, il a conduit  fermement son exposé du début jusqu'à la fin de l'émission avec un fil conducteur cohérent.

Mais les téléspectateurs  se sont parfois agacés des interventions superflues de Claire Chazal, qui troublaient leur écoute,  lundi dans un Bus à Paris j'ai entendu deux dames respectables qui se plaignaient de Claire Chazal en regrettant qu'elle ait coupé plusieurs fois  d'autorité la parole au Président avant qu'il n'ait terminé ses phrases. D'autres personnes  de mes connaissances que j'ai questionnées  par la suite ,  disent de même, et en conclusion nous pouvons dire que l’intérêt de cette émission a été sauvé  par la maîtrise d'expression du Président François Hollande.qui a suivi son cap de bout en bout avec une méthode et une logique à toute épreuve.

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intervention en texte  _ ( nous n'avons pas noté un ou deux mots que nous n'avons pas bien entendus au cours de l'interview, mais cela ne change en rien le sens des questions et des réponses ..)



(CC) Bonsoir Monsieur le Président
FH) Bonsoir
CC) Merci beaucoup d’avoir choisi TF1 pour cet  entretien très attendu, un peu plus de 4 mois après votre élection, force est de constater que vous souffrez d’une forme de désamour dans l’opinion, les journaux ne sont pas tendres, y compris à gauche, certains ont même parlé de 100 jours pour rien, on peut dire en tout cas qu’une grande attente, une grande impatience, se manifestent dans le pays en ce contexte de crise, pour rétablir la confiance est-ce qu’il ne faut pas accélérer les réformes ? ..
FH) De l’impatience elle est là, parce que il y a  une alternance, elle vient après 10 ans d’attente, des inquiétudes il y en a, le chômage qui est à 3 000 000 de personnes qui demandent un emploi et qui n’en ont pas,  voila ce que j’ai trouvé, et puis une croissance qui s’est effondrée  depuis déjà  plusieurs mois, puisqu’elle sera à peine supérieure à zéro dans  l’année 2012 .
 Le  Gouvernement n’a pas perdu son temps,  il a agit  et rapidement,  notamment pour  le pouvoir d’achat, sur l’allocation de rentrée scolaire, sur le smic, sur l’encadrement des loyers,  sur aussi la rentrée scolaire, mais il  a fait en sorte que l’essence puisse être maîtrisée quant à son prix même si c’est encore insuffisant ..,  
CC)..,si   c’est insuffisant
FH : , mais en même temps  je vois  encore les interrogations, ces interrogations portent à la fois sur l’avenir, que devient notre pays, que peut-il faire, quels sont ses atouts, quelles sont ses forces, quelles sont les réformes nécessaires, et donc interrogation sur la politique que doit conduire le Président de la République et le Gouvernement, et je suis là pour vous répondre.
CC) alors avant de fixer ce cap, c’est très important, parlons d’emploi, c’est évidemment le problème  n° 1 des français, vous le disiez 3 000 000 de chômeurs, chacun au fond est concerné indirectement ou directement. Vous avez lancé l’idée d’emplois  d’avenir, de contrat de génération, mais est-ce que c’est suffisant ?
FH)  Moi  je dois fixer le cap et le rythme,  le cap c’est le redressement de la France, il y a un chômage élevé, une compétitivité dégradée, des déficits  considérables, un endettement historique, j’ai pour mission de redresser notre pays, et je vais fixer un agenda du redressement, deux ans, deux ans pour à la fois mettre en œuvre une politique pour l’emploi, pour la compétitivité et pour le redressement des comptes publics .
Alors,  commençons par l’emploi, vous me  dites « il faut accélérer », j’accélère, il y a déjà d’ores et déjà une bataille qui  est engagée, les emplois d’avenir, les jeunes qui sont sans qualification, 100 000 dès la fin de l’année, pour faire en sorte que dans le secteur public, dans le secteurs associatif , il puisse y avoir des réponses, j’ai demandé , - et le gouvernement a traduit cet engagement-, que les partenaires sociaux puissent négocier très vite sur le contrat de génération, c'est-à-dire la possibilité dans l’entreprise petite ou grande , que
CC) dans toutes les entreprises ?..
FH ) DANS   toutes les entreprises, que un sénior puisse rester dans l’emploi et donner toute son expérience, son savoir-faire à un jeune
CC) encore que  ..,
FH) c’était  la grande idée de la campagne présidentielle, elle est mise en œuvre, mais je pense qu’il faut faire encore davantage, il y a tout ce qu’on  doit mener  sur le plan économique, pour la      ..croissance, parce que les emplois c’est pas simplement   des emplois aidés ou des emplois  soutenus, ça doit être  des emplois créés par l’activité économique,  d’où l’importance du financement de l’économie, la réforme bancaire qui va ARRIVER  et la création de la Banque publique d’investissement,  mais je veux encore faire davantage et que tout soit engagé d’ici la fin de l’année, parce que j’entends bien les impatiences, je vais pas faire en 4 mois ce que mes prédécesseurs n’ont pas fait en 5 ou en 10 ans ,mais moi je considère que je suis en situation de combat /..,
CC) .., la situation  économique s’est aggravée Monsieur le Président..
FH) ..  / et  qu’a partir de là je ne peux pas simplement regarder le passé, le passé il compte,  il pèse, je dois engager  l’avenir, donc je fais, à travers deux propositions qui vont être faites aux partenaires sociaux, des avancées considérables pour que notre pays puisse se redresser.
Le Ministre du Travail, sous l’autorité du Premier Ministre  a transmis aux partenaires sociaux des propositions  pour la réforme du marché du travail, c’est-à-dire pour  qu’à la fois les salariés soient davantage protégés, que la précarité soit réduite, mais que les entreprises puissent s’adapter  face à des mouvements de l’activité, de la conjoncture..
CC) concrètement que ce soit plus  fluide ..,
FH)  que ce soit plus souple et en même temps plus protecteur pour les salariés, que les procédures de licenciements soient évitées dès lors que l’on peut anticiper, et lorsqu’elles sont là, qu’elles puissent être plus sûres et pour les salariés et pour les entreprises, donc c’est une réforme considérable, mais..
 CC) mais concrètement ça veut dire que  c’est la flexibilité qui va être plus grande, c’est au fond ce que demandait  le  pouvoir précédent …,  
FH) .. c’est un accord qui doit être gagnant-gagnat,   donnant-donnant, les salariés doivent  être mieux protégés, les entreprises doivent être plus soutenues dans leurs réformes, dans leur efforts  d’adaptation par rapport à l’activité, prenons un exemple, quand il y a une sous-activité, il est très important que l’entreprise puisse recourir à de l’activité partielle et être soutenue par l’Etat ;  ou par des procédures collectives, de la même façon ,  faisons en sorte que la formation professionnelle vienne pour compenser des éventuelles pertes d’emplois, mieux vaut rester dans l’entreprise  et se former que d’être contraint au licenciement
CC)  bon ..,
FH)  alors ca,   ça se fait avec le dialogue social, mais je fixe une limite, à la fin de l’année les partenaires sociaux peuvent trouver ce compromis historique, protéger mieux les salariés, permettre aux entreprises d’être mieux, d’une certaine façon, elles aussi protégées, si ce compromis historique, - et ce sera très important pour notre pays -,  peut venir à la fin de l’année, cette réforme deviendra force de loi, mais ..
CC) .., mais  concrètement ..,    
FH) .. mais  si les partenaires ne trouvent pas, j’en serais désolé, à ce moment là  c’est l’Etat qui prendra ses responsabilités..
CC) alors par des mesures autoritaires ? prenons par exemple   les plans  sociaux ils    se multiplient,  vous aviez parlé de Peugeot le 14 juillet dernier, vous  étiez  même  engagé à refuser au fond ce plan de fermeture de l’Usine d’Aulnay, il ne passe toujours rien, il n’y a pas de solutions alternatives, qu’est-ce que l’on peut dire à ces salariés.. ?
FH) lorsque  les plans sociaux sont  engagés, ce sont  les partenaires sociaux qui  doivent les négocier, demain nous aurons sans doute des procédures plus efficaces qui empêcheront justement ces plans  qui arrivent trop tard  ..
CC ) ..,  de façon autoritaires par rapport aux entreprises ?
FH)  Non j’ai dit qu’il y aurait une négociation
CC)  mais s’ils ne se mettent pas d’accord..
FH) .., si les partenaires sociaux ne se mettent pas d’accord..
CC) .. mais chez Peugeot c’est bien le problème, c’est bien le cas 
FF) .., là alors en l’occurrence, ils doivent trouver des compromis pour qu’il y ait moins d’emplois supprimés et plus de reconversions, et l’Etat accompagnera ce mouvement de reconversion.
Mais je reviens aux propositions, parce que c’est très important que les Français se disent, qu’est-ce qu’on peut faire encore pour l’emploi, donc il y a les emplois d’avenir le contrat de génération, cette grande négociation  qui va s’ouvrir pour le marché du travail, et ..
CC) la compétitivité,  vous en aviez parlé déjà  le 14 juillet..
FH) la compétitivité, la croissance,  comment faire ?,  et donc  là aussi le Gouvernement fera ses propositions au mois d’octobre après un rapport qui sera présenté par un grand industriel qui s’appelle Monsieur Gallois, ces propositions seront sur le financement de la protection sociale,. Est-ce que l’on peut encore admettre que ce soit sur le travail que pèse l’essentiel du financement de la protection  sociale  ..,
CC) l’idée donc c’est d’alléger les charges des entreprises pour favoriser l’embauche ..,
FH)  c’est de faire en sorte que ce ne soient pas les salaires en l’occurrence, les seules bases d’application du prélèvement, pourquoi ce serait seulement sur les salaires que viendraient se fixer les cotisations sociales, ou les prélèvements pour financer finalement notre avenir ?,  et donc je ferais des propositions avec le Gouvernement pour que, dès la fin de l’année, les mesures soient prises pour la compétitivité, c’es-à-dire pour qu’il y ait un changement du financement de la protection sociale
CC) et vous pensez par exemple  à la CSG, vous aviez évoqué la CSG, est-ce que c’est toujours à l’étude,  .., il y aura tout de même un prélèvement, quoiqu’il arrive ..,
FH) .., ce qui ne sera pas payé sous formes de cotisations  sur le travail devra l’être par d’autres prélèvements sur les entreprises comme sur les ménages, c’est-à-dire que ce sera une réforme complète,   que  les entreprises pourront favoriser l’emploi dès lors qu’embaucher ne coûtera pas plus cher, voire même  moins cher qu’aujourd’hui, c’est ça l’enjeu.
CC) est-ce qu’on peut dire qui paiera en bout de piste, en fin de compte ..,
FH) Nous en parlerons pour le budget de la sécurité sociale au budget de l’Etat, si il n’y a pas eu recours  à la CSG c’est bien parce qu’elle peut faire partie de la discussion, mais il n’y aura pas que la CSG, il est  très important qu’il y ait tous les prélèvements, y compris les prélèvements écologiques, qui puissent se substituer aux prélèvements sur le travail ..
CC) alors, Monsieur le Président, parlons..
FH, tout sera engagé, décidé, d’ici la fin de l’année, l’agenda que je propose c’est tout est engagé, tout est décidé d’ici la fin de l’année, pour que ce soit mis en œuvre  dans l’année 2013, et que nous puissions avoir des résultats pour ce que j’appelle l’agenda du redressement en 2014
CC) avec un objectif  en  terme  d’emploi, en tout cas  de réduction du  chômage 
FH) je crois que  nous devons inverser la courbe du chômage..
CC) à échéance de …,,, ?
FH) d’ici un an, de façon à ce que nous ayons véritablement   des progrès  dans le cadre de cet agenda 2014  que je propose aux français.
CC) alors il y a avant évidemment  le budget 2013 qui se prépare d’abord, est-ce que vous pouvez nous dire sur  quel taux de croissance  vous tablez, 1, 2 % *dans les premiers calculs, il semblent que ce soit un peu trop fort par rapport à certains économistes, l’OCDE compte  sur 0,5 % ..
FH) d’abord je prends en compte une situation très difficile que je n’ignorais pas, que je connaissais, mais qui  est encore aggravée par le ralentissement de la croissance  depuis plusieurs mois, donc j’ai demandé au Gouvernement d’établir le budget 2013 en fonction d’une prévision réaliste  de croissance qui sera donc inférieure à 1 % , sans doute 0,8 , car je ne veux pas que l’on puisse imaginer que l’Etat prépare son budget avec des hypothèses qui se révèleraient  fausses, j’espère que nous ferons plus que 0,8 ,  mais en toute hypothèse nous travaillons sur cette estimation . Ensuite, la Cour des comptes, - lorsque  nous lui avions demandé un rapport pour savoir ce que révélaient les finances publiques-,  nous a donné un chiffre que chacun a encore à l’esprit, trouver 33 milliards.., 
CC) trouver 33 milliards pour réduire les déficits ..,
FH) pour réduire le déficit ..,
CC)  ce sera plus si on table sur une croissance inférieure très probablement   ., , et si on tombe dans une croissance inférieure …,
FH) mais nous avions déjà fait quelques ajustements dans le cadre du collectif budgétaire pour l’année 2012, mais pourquoi réduire les déficits ? .., les patriotes peuvent se poser la question, .., mais il s’agit tout simplement de notre souveraineté, il s’agit de notre indépendance par rapport aux marchés. Aujourd’hui, et j’en suis heureux, l’Etat emprunte sur les marchés à des taux historiquement faibles sur 10 ans, à peine 2 %,  Mais  sommes nous   sûrs que ça va durer.
CC) la BCE vient de donner un petit ballon d’oxygène
CC) oui c’est bien .., et je suis fier que la France soit parmi les pays  qui a une  capacité d’endettement  qui lui permet d’emprunter à des taux très faibles, Mais nous ne pouvons pas jouer simplement sur cette situation donc j’ai, durant la campagne présidentielle, dit que je maîtriserai la dette que j’avais deux batailles à engager, une bataille contre le chômage, je viens de dire quelles sont les étapes, une bataille contre la dette et donc 30 milliards à trouver, comment ..
CC) même en ces temps de crise, pardonnez moi de faire cette parenthèse, au fond on ne renonce pas à la rigueur, c’est qu’au fond l’alternative rigueur ou relance ne se pose pas selon vous, certains économistes disent que la crise est tellement grande qu’il ne faut pas casser la machine..
FH) mais il faut faire..
CC) faire passer au second plan..
FH (mais il  faut faire)  .., le sérieux budgétaire et la croissance, exactement ce que j’ai proposé pour l’Europe, la discipline c’est nécessaire et en même temps le soutien à la croissance, et c’est ce que je fais pour la France, soutien de la croissance à travers des mesures pour le pouvoir d’achat, c’est ce que nous avons fait dès le départ, soutien à la croissance à travers le logement qui va être une grande priorité et qui va donner de l’activité économique, soutien à la croissance  en développant les petites et moyennes entreprises , la banque publique d’investissement, soutien à la croissance en ne prenant pas de mesures fiscales qui pourraient décourager la consommation, et en même temps sérieux budgétaire, et donc 30 milliards à trouver ..
CC) alors comment ? …
FH) 10 milliards par  des économies budgétaires
CC)  dans quels postes puisque..
FH)  .. trois ministères seront prioritaires..
CC)  prioritaires..
FH) l’Education, c’est là ma promesse de campagne, la jeunesse , tout mettre sur l’avenir, l’avenir de nos enfants, donc ce ministère continuera à avoir les ressources nécessaires pour accueillir, mieux qu’aujourd’hui , les enfants de la Républiques , la Sécurité, chacun comprend que c’est une exigence, une obligation, la Justice, tous les autres Ministères seront mis à contribution ..,
CC) c’est-à-dire que le nombre des fonctionnaires va être réduit dans tous ces Ministères
FH) ça veut dire qu’il y aura une stabilité de la dépense publique, nous ne dépenserons pas nous ne dépenserons pas un euro de plus en 2013 qu’en 2012, pas un euro de plus, il y aura une stabilité des effectifs de la fonction publique, les emplois qui seront créés dans l’Education seront compensés ailleurs..
CC) compensés ailleurs, c'est-à-dire que la .., les départs à la retraite..
FH) par les départs à la retraite, donc 10 milliards d’économies, 10 milliards de prélèvements sur les entreprises et les grandes entreprises celles qui avaient bénéficié des avantages fiscaux qui avaient été accordés sous le précédent quinquennat, et qui faisait que les grandes entreprises payaient moins en proportion du taux d’imposition sur les sociétés, que les petites sociétés ou les moyennes
CC ) un relèvement du taux sur les grandes entreprises ..
FH) non du taux d’impositions sur les sociétés, mais un certain nombre de niches fiscales, d’avantages fiscaux,  qui leur avait  été accordés,  seront rabotés
CC) ce n’est pas contradictoire avec une amélioration de la compétitivité des entreprises ?
FH) non,   puisque nous voulons privilégier les entreprises qui sont exportatrices, les entreprises qui investissent, nous ferons une distinction avec les bénéfices qui investissent  et les bénéfices qui sont distribués, de la même manière, nous ferons en sorte que sur ces prélèvements  entreprises, les PME soient pour l’essentiel préservées..,
CC) un traitement particulier pour les PME..,
FHFH) tous les dispositifs spécifiques aux PME seront sauvegardés, parce que je crois à la force de la petite et moyenne entreprise, et nous devons tout faire pour les rendre plus exportatrice et plus innovantes qu’elles ne le sont, donc le rôle d’ailleurs de la Banque publique d’investissements qui est à leur disposition, et puis il y a 10 milliards ..
CC) 10 Milliards ..,
FH) sur les ménages ..,
CC) alors parlons ..,
FH) vous voyez bien que c’est un effort considérable, ça ne s’est jamais fait dans l’histoire de la Vème République, et j’ai cette responsabilité, et ne le fais pas simplement parce qu’il faudrait le faire, je le fais par conviction, parce que je ne veux pas laisser à mes successeurs, et je ne veux pas non plus laisser à mes enfants, la charge de la dette de la France, donc je prends ces mesures, elles sont difficiles, elles sont douloureuses, sur les ménages 10 milliards ..,
CC) : alors parlons peut-être de la surtaxe de 75 %, j’allais dire pour évacuer le problème, mais qui est un problème quand même, on en parle déjà beaucoup depuis deux  jours, avec le départ supposé de Bernard Arnaud en Belgique, ou en tout cas sa demande de double nationalité, d’abord est-ce que vous avez pris ses déclarations, sa demande, comme une provocation de sa part ?
FH) : je pense qu’il aurait bien du mesurer ce que signifiait demander une double nationalité, parce que nous sommes fiers d’être français..,
CC) c’est ce qu’il a dit ce soir ..,
FH) oui, nous avons conscience que beaucoup nous regarde avec le sentiment que nous sommes un grand pays, avec beaucoup d’atouts, avec une grande histoire, et beaucoup de français ont pensé qu’il abandonnait cette nationalité, il vient de faire la correction qui s’imposait, et puis par ailleurs je pense qu’il faut appeler au patriotismes, dans cette période, voyez quand on demande un effort, quand on demande un redressement, ce que je fais, quand on dit qu’il va falloir se mettre à la tâche, se mettre dans la bataille contre le chômage, contre la dette, alors chacun doit y prendre sa part, et d’ailleurs je note que Monsieur Arnaud a dit lui-même qu’il prendrait sa part, qu’il donnerait sa contribution ..
CC) .. .. (nous n’avons pu noter une parole inaudible  de CC  à ce niveau de la vidéo)
FH) ce n’est pas, - et je vais y revenir-, la mesure des 75 % qui est en cause et ceux qui ont voulu ouvrir une polémique en sont pour leur =frais ce soir.
CC) ..les élites sont découragées, c’est JP. Chevènement d’ailleurs qui le dit je crois, en tout cas sont refroidies..
FH ) les élites doivent être reconnues, moi je pense que les entrepreneurs, ceux qui se dévouent pour l’emploi, ceux qui investissent, ceux qui transforment notre territoire, oui je  ..
CC) ceux qui gagnent de l’argent ?
FH ) il peuvent gagner de l’argent, mais ils méritent que la nation les reconnaisse, mais être Français c’est à la fois recevoir, recevoir effectivement des encouragements, parfois de l’argent, et donner, donner à son pays, c’est ça le patriotisme, c’est donner le meilleur de soi-même, et chacun doit prendre sa part, et à cet égard Monsieur Arnaud a fini par dire que lui aussi prendrait sa part, voudrait même montrer l’exemple, il montre l’exemple à tous.
Pourquoi j’ai, dans la campagne présidentielle, évoqué cette contribution exceptionnelle pour les rémunérations de plus de UN millions d’euros, parce que je considérais  dans ce moment , je savais ..
CC) c’était symbolique et populaire..
FH c’était symbolique parce que ..
CC) pour votre électorat  c’est populaire..
FH) Je crois que tous les Français en se disant,  eh bien on va demander 10 milliards d’euros aux ménages,  notamment aux plus favorisés,  aux revenus du capital, puisqu’il y aura une grande réforme fiscale qui fera que les revenus du capital seront taxés comme les revenus du travail, c’est une grande évolution, on va introduire un taux marginal d’imposition à 45 % pour les revenus, de plus de 150.000 euros..
CC) alors ça c’est un relèvement du barème pour les revenus ..,
FH) 150 000 euros part part, par part, et donc j’ai considéré que si on faisait cette réforme fiscale, si on demandait un effort, même s’il est demandé& aux revenus du capital et aux plus hauts revenus, il était très important qui ceux qui se rémunèrent très largement, plus d’Un millions d’euros, soient également conscients qu’il convient de montrer l’exemple, être patriote, alors ce sera une contribution exceptionnelle par son taux ..
CC) par son taux ..,
FH)  par son taux, toutes les rémunérations supérieures à Un millions d’euros, à partir d’Un million d’euros, seront taxées à 75 % ..,
CC) de Un million d’euros par chaque famille.. ?
FH) non, là il s’agit pour chaque rémunération supérieure à Un million d’euros, alors  bien sûr en prenant en compte toutes les autres contributions qui ont été versées..,  mais c’est très important qu’il y ait ce taux et en même temps..
CC)  et ce serait exceptionnel.. ou  ?
FH) ce serait exceptionnel dans la durée, puisque c’est le temps du redressement.
Dans l’agenda du redressement  que j’ai fixé, eh bien cette contribution prend sa part , et une fois que nous aurons redressé, je pense que nous y arriverons au bout de 2 ans, à partir de là il n’y aura pas besoin de garder cette disposition, mais il est très important qu’elle soit là ..
CC) et avec des exceptions pour les artistes, pour les sportifs.. ?
FH, non pas d’exceptions, toutes les rémunérations supérieurs à Un millions d’euros..
CC ) ..dont
FH) toutes les rémunérations qui sont liées au capital  ça sera pris en compte par l’impôt sur la fortune, mais toutes les rémunérations qui sont supérieures à Un million d’euros ..
CC) combien de personnes sont concerné&es, à peu près ?
FH) je dis 2 à 3 mille personnes, mais il ne s’agit pas de rechercher des revenus fiscaux exceptionnels, il s’agit de donner valeur d’exemple, un acte civique et quand je vois tous ces jeunes qui s’engagent dans le service civique, quand je vois tous ces hommes , toutes ces femmes, qui servent sous les drapeaux, quand je vois tous ces entrepreneurs petits ou grands qui se battent, tous ces cadres, ces ouvriers à qui l’on va forcément demander un effort, eh bien ceux qui ont le plus à un moment, pendant un temps limité, doivent montrer qu’ils sont , eux aussi et peut-être plus que d’autres, des patriotes .
CC) alors pour l’impôt sur le revenu , donc vous dites que vous demanderez un effort aux revenus de plus de 150 000 euros, qu’est-ce qui se passe pour l’indexation du barème, il était gelé jusqu’à présent, est-ce que vous allez réindexer ce barème ?
FH) il restera gelé, ça c’est l’effort pour tous, mais ça veut dire que pour les deux premières tranches, il y aura un système de décote pour que personne ne rentre dans le barème de l’impôt sur le revenu, alors même que son revenu n’a pas progressé, ce serait injuste, et c’est pour ça qu’un système, que l’on appelle « décote » sera prévu pour les tranches, les 2 tranches les plus basses du barème.
CC : et avec ça on trouve 10 milliards, les 10 milliards de ..
FH) avec ça, oui il va falloir trouver ces 10 milliards, ça veut dire que ce sont les revenus du capital, ce sont les plus hauts revenus, ça veut dire aussi qu’il y a un certain nombre d’alignements de taxes ou de cotisations, lorsqu’il y a des dérogatoires, ce que l’on appelle les niches fiscales, eh bien tout cela sera revu, 10 milliards demandés pour les ménages les plus favorisés , 10 milliards sur les grandes entreprises, 10 milliards sur les économies à trouver dans le budget, chacun prend sa part, et si nous y parvenons, et nous allons y parvenir parce que j’ai confiance dans cette capacité de mobilisation de notre pays, alors nous aurons réglé le problème de la dette qui pèse sur notre pays, nous serons arrivés à ces 3 % du déficit par rapport à la richesse nationale, et ensuite nous arriverons à l’équilibre en 2017 ;
CC) Vous avez parlé du pouvoir d’achat, en tout cas vous avez parlé de l’essence tout à l’heure, vous avez effectivement admis   qu’elle n’était pas très forte cette baisse de l’essence ..,
FH) 6 centimes
CC) C’est vrai qu’il y a un sentiment chez les français qu’ils s’appauvrissent..,
FH) mais ce n’est pas un sentiment, c’est une réalité…,
CC) c’est une réalité..
FH) En 2010, les chiffres viennent d’être rendus publics, en 2010 c’est pas le Président que je suis qui était aux responsabilités, en 2010 il y a eu une perte de pouvoir d’achat, sauf pour  une seule catégorie, les plus hauts revenus, donc il est assez logique, légitime même, que nous puissions faire cette correction, et moi je veux proposer aux français cet agenda du redressement, 2 ans, et ensuite cet agenda deviendra un agenda de construction d’une société solidaire, et mon ambition c’est que tous les Français puissent se dire en 2017, nous vivons mieux, nous vivrons mieux qu’en 2012, c’est ça l’engagement que je prends devant eux.
CC) un tout petit point concret mais très important, sur la re-fiscalisation des heures supplémentaires, vous savez qu’à cause de ça, certains Français ont vraiment le sentiment, c’est ce que je disais, en tout cas pour certaines catégories c’était un ballon d’oxygène de défiscaliser..
FH les heures supplémentaires demeureront, elles seront toujours payées davantage que les heures normales, rien n’a été mis en cause de ce point de vue, et les contingents d’heures supplémentaires n’ont pas été modifiés, , les exonérations de cotisations sociales sur les heures supplémentaires demeureront dans les entreprises de moins de 20 salariés, donc nous avons fait cet effort aussi de préservation d’un certain nombre de situations, justement par rapport à la compétitivité, par rapport à la situation de l’entreprise, mais en même temps , comment admettre quand il y a 3 000 000 de chômeurs , quand des jeunes veulent entrer sur le marché du travail, leurs heures de travail coûtent plus cher qu’une heure supplémentaire, c’était pas possible, c’est pas évidemment une incitation à l’embauche, donc il y a toujours des heures supplémentaires, mais nous ferons en sorte qu’il y ait plus d’embauches, et notamment  pour ceux qui aujourd’hui attendent un emploi.
CC) pas toujours recourir à des heures  supplémentaires…
FH) non, mais si dans une période très difficile, les entreprises peuvent recourir en étant incitées à le faire, aux heures supplémentaires, alors c’est autant d’embauches de moins qui pourrait se produire, et qui ne se produira plus, alors là aussi chacun doit comprendre  le sens de la bataille contre le  chômage.
CC) Alors, Monsieur le Président, on a parlé du Budget, du chômage, il y a j’allais dire, la façon de gouverner et le fonctionnement de l’exécutif, si les Français sont inquiets, c’est qu’ils ont eu le sentiment peut-être, en tout cas depuis 4 mois, euh  ..y avait pas de forcément de pilote dans l’avion, ou en tout cas qu’il avait peut-être un manque d’autorité de la part du Premier Ministre, est-ce que vous estimez qu’il devra jouer un rôle plus actif à la tête de son Gouvernement ?
FH D’abord moi j’ai ma responsabilité, je dois fixer le cap, je le fais, je dois également donner le rythme et les étapes, je viens de les établir, 2 ans, 2 ans pour redresser notre pays, parce que c’est mon pays qui compte, je veux, j’en fais l’expérience et en Europe et dans le monde, que les Français aient de la fierté et de la confiance, donc ça c’est mon rôle, c’est ma responsabilité
CC) davantage, en vous impliquant davantage ?
FH en mobilisant , en étant responsable devant les Français, je resterais ce que je suis, j’ai demandé une présidence qui soit exemplaire, simple, proche, mais en même temps je suis pour une présidence d’action et de mouvements, , donc moi je vais m’engager pleinement dans la bataille que j’ouvre contre le chômage et contre la dette, le Premier Ministre fort de cet agenda , de cette étape qui doit être franchie de ce cap que je viens de fixer dès le début de la présidence, coordonne et met en œuvre, vous savez Jean-Marc Ayrault ..,
CC) avec plus de poigne, j’allais dire ..,
FH) Vous savez Jean-Marc Ayrault c’est un homme sérieux, c’est un homme respectueux, c’est un homme avec lequel j’ai toujours travaillé et en bonne intelligence, c’est tellement agréable, vous savez moi je n’ai jamais considéré que le Premier ministre est un collaborateur ou un objet, j’ai besoin moi d’une équipe qu’il anime, mais en même je ne me détourne pas de ma propre responsabilité, je ne défausse pas sur le Premier ministre, je suis en première ligne, et je m’expliquerais devant les Français régulièrement, pour dire où on en est, par rapport aux réformes que j’ai engagées avec le Premier ministre, mais ce qui revient au Premier ministre c’est de faire travailler son Gouvernement dans le cadre que j’ai fixé ..,
CC) et dans le calme, j’allais dire, il y a eu tout de même un certain nombre de cafouillages cet été, sur le nucléaire,  par exemple,  sur la Banque publique d’investissements et sa banque conseil, est-ce que vous avez regretté ces dissonances ?     
FH) Vous savez les dissonances il y en a toujours dans tous les Gouvernements, je pense qu’il faut les réduire et pour les réduire c’est très simple, il faut se référer à mes propres engagements, ce que j’ai dit devant les Français doit être la règle pour l’action du   Gouvernement, ça vaut pour la Banque d’investissements, elle doit être mise en place très vite..,
CC) avec la même banque choisie ?
FH) la Banque conseil elle est nécessaire..
CC) c’est le problème, c’est la polémique ..,
FH) ceci ne fait pas problème, mais il faut aussi sur le nucléaire il y ait cette réduction de la part, mais que ça reste une part majoritaire encore, pendant des années, jusqu’en 2025, à ce moment là on sera dans la transition énergétique, je l’ai appelé de mes vœux, elle est nécessaire, donc il n’y a pas de tergiversations, il n’y a pas de débats, c’est par rapports à mes engagements que chacun doit s’y donner, maintenant il y a un Gouvernement, sur les 16 ministres pleins, seulement 5 avaient exercé des fonctions gouvernementales et encore il y a 10 ans , qu’il y ait eut  quelques ajustements, je ne les blâme pas, mais c’est fini, le temps maintenant doit être à la mobilisation pour chacun et au service de la France.
CC) un autre Ministre a fait parler de lui cet été, c’est Monsieur Vals, notamment à propos de ses positions sur les roms, sur la sécurité,  est-ce que le discours de gauche est conforme aux idées de gauche ?
FH)  mais ce serait le contraire qui serait finalement un manquement , vous vous rendez compte qu’il y a comme à Marseille des vols à mains armées qui avaient été multipliées par 5 en 2 ans, par 5, qu’il y a des règlements de comptes, près de 15 me dit-on depuis le début de l’année, donc dès qu’il y a cette situation, c’est bien le devoir , l’obligation du Gouvernement et du Ministre de l’Intérieur , mais de tout le Gouvernement d’agir ..
CC) la gauche avait été assez sévère avec les précédents ministres de l’Intérieur..
FH)  mais parce qu’ils ne faisaient ce qu’ils prétendaient faire, et le faisant sans la dignité qui sied  à l’action qui doit être conduite …
CC) il y eu quelques voix discordantes..
FH) j’en arrive aux roms , il y a quelques 15 000 roms en France, ils ne sont pas venus depuis 4 mois, ils étaient là, malgré toutes les proclamations qui avaient été faites, les évacuations qui avaient été organisées souvent dans l’improvisation, , 15 000 avec des situations humaines très difficiles, à la fois pour les roms mais aussi pour les voisins, donc le Ministre de l’intérieur a fait son devoir, et quel est ce devoir ?, c’est  à la fois d’appliquer les décisions de justice et en même temps de reloger autant qu’il est possible, ou de reconduire dans leur pays d’origine.
Dès Mercredi,  et le Ministre de l’Intérieur et le Ministre des Affaires Européennes vont aller en Roumanie pour que ce problème soit traité dès la source, parce qu’on ne peut pas accepter que ces populations soient chassées, déplacées de leur pays et venant ici pour se réfugier, dans des conditions où  elles  n’ont même pas  avoir une activité économique. Donc, dignité,   et en même temps  respect de la loi et ça sera toujours la position  que je ferais prévaloir dans l’Etat et au sommet de l’Etat.
CC) Monsieur le Président, on a parlé du style de votre présidence, euh ..,   que vous aviez voulu imprimer, on avait dit Présidence normale, vous avez dit Présidence respectueuse, ou en tout cas digne, euh …quel sentiment vous retirez, j’allais dire, 4 mois après votre élection ? , euh …, c’est une tâche plus rude que vous ne pensiez ?, c’est, euh … , euh…personnellement , est-ce que euh …, vous avez, j’allais dire, rencontré des obstacles euh .., plus importants que vous ne craigniez et ..
FH) Vous savez je me suis préparé à cette fonction pendant des mois, j’avais été candidat aux primaires et puis ensuite devant les Français, ça a été une compétition, une confrontation, je m’étais préparé à exercé cette responsabilité
CC) et aux critiques, au désamour, aux sondages ? ..
 FH) oui aux fluctuations, mais c’est la vie politique, je ne pouvais pas larmoyer sur le sort de celui qui doit être le premier, celui qui montre la voie, celui qui fixe le cap, et donc j’assume toute cette responsabilité
Est-ce que c’est plus dur que je l’avais imaginé ?, est-ce que c’est une situation que je n’avais pas anticipée ? , oui j’avais anticipée cette situation, elle est encore plus grave parce que la crise s’est encore accélérée, parce que rien n’avait  été véritablement fait..
CC) vous ne vous sentez pas coupé des réalités, on est vite coupé quand on est à la tête..
FH .. mais vite rattrapé, ne vous en faites pas, moi je sais où je vais, je le dis aux Français, j’assumerai la responsabilité, je m’expliquerai régulièrement devant les Français et je suis sûr que le cap étant fixé, si l’espoir est là, nous serons capables de redresser la France,  de retrouver de la croissance, nous serons capables, nous serons capables de nous mettre ensemble pour vivre mieux dans 5ans que nous vivons aujourd’hui, dans mon cap c’est un quinquennat, c’est pas 4 mois, c’est pas un an, c’est 5 ans , mais pendant 5 ans, il y aura des étapes , et à chaque fois j’en rendrais compte , l’agenda du redressement c’est 2O14, à partir de  2014 tout pour construire  une société plus humaine peut-être plus dynamique, et en même temps plus harmonieuse , voilà mon enjeu.
CC) Merci, Monsieur le Président, d’être venu sur le plateau de TF1 .

09 septembre 2012

François Hollande interviendra ce soir sur TF1 (Dimanche 9 septembre 2012)

Éditorial de lucienne magalie pons



Le Président François Hollande s'exprimera ce soir  dimanche à la télévision, il répondra pendant une vingtaine de minutes à la journaliste Claire Chazal  au cours du  journal de 20 heures de TF1.

On ne peut pas considérer cette émission comme un exercice de routine, il est prouvé par ses précédentes interventions télévisées,   que le » chef de l’Etat est écouté et suivi par des millions d’auditeurs  et qu’il intéresse son auditoire, quelles soient les conclusions que chacun peut en tirer.

Mais  pour en rajouter  de leur plume et de leur jactance,  certains médias  depuis une semaine et en allant  crescendo depuis deux jours,  s’efforcent dans leurs articles de  dresser un tableau  sinistre du Pouvoir, sur  fond de tensions sociales et politiques , et certains d’entre eux qualifient  la prochaine intervention de François Hollande  comme  « éminemment politique sur le cap »  ….,     «  …,  pour rassurer le pays qui a pris la  mesure  de la crise… » … ou encore comme : « une explication aux français de ce qui se passe et de ce qui va se passer.., »

D’après certains analystes interrogés par les agences de presse  et les journalistes  «  les Français veulent savoir à quelle sauce ils veulent être mangés »…..

Citons  Jérôme Fourquet, un politologue  de l'Ifop,  ( note :  institut de sondage au capital droitier patronal),   lequel,   dans une comparaison pour le moins exagérée à notre avis, parle   de    "la situation du patient dans la salle d'attente d'un médecin : plus l'attente est longue, plus le stress monte", et  en expliquant  "Le gouvernement a déroulé ses premières mesures, maintenant les Français attendent le plat de résistance" …. "Ce serait une erreur grave du président que de se contenter de dire : je vous dirai dans deux ou trois semaines ce que je vais faire, notamment en matière de fiscalité."

Et bien sûr,   certains médias  et aussi des  analystes et des instituts de sondages,   plus  que  moins  branchés avec l’opposition  de droite   et dont nous devinons les perfides intentions contre le Pouvoir ,  dressent le sombre  tableau d’une rentrée  marquée par une économie atone, un  chômage croissant et galopant,  en  soulignant que «  la barre des trois millions de chômeurs vient d'être franchie,  que le pouvoir d’achat et surtout  l’emploi   reste  la première préoccupation des Français,  en s’abstenant de souligner  que François Hollande  et son Gouvernement ont hérité de la situation financière économique et sociale catastrophique  dont étaient responsables l’ancien Président Nicolas Sarkozy et  son Gouvernement  depuis 2007 .


Un directeur de recherches associé à Sciences Po  a estimé que "Les Français ont compris que la situation était grave, ce qu'ils n'avaient pas complètement intériorisé jusqu'ici"

C’est son avis, mais de quels Français parle- t-il ?  que ce chercheur  se rassure,   nous ne sommes pas chercheur associé à Sciences Po, mais nous  savons  que la grande majorité des français, -  notamment  les français des classes moyennes  sur lesquels pèsent tous les efforts qui tiennent la France debout-  connaissent parfaitement  la situation puisqu’ils la vivent au quotidien .

Enfin ce politologue épilogue  en  attendant   du président qu'il fasse "ce que Nicolas Sarkozy s'était refusé à faire : dérouler un scénario à long terme sur la façon de 's'en sortir'

Ce politologue  semble ignorer que non seulement François Hollande et son Gouvernement ont déjà  préparé le long terme dans leur programme,  mais encore pour le court terme et l’immédiat  ils  ont déjà pris des mesures urgentes  notamment  en matière économique et sociales. 

Certains médias  et politiques de droite  accusent aussi  François Hollande de « piloter à vue », ou de ne « rien faire »,  ou   de « commettre des erreurs »,  vendredi dans le Figaro l’ancien premier Ministre François Fillon  déclarait  "S'il persiste dans l'erreur, c'est lui qui va devenir le problème de la France", …..

Plutôt que de critiquer François Hollande François Fillon ferait mieux de faire son mea culpa  et de chercher l’erreur  où elle se trouve réellement, c'est-à-dire dans son propre clan  le clan UMP   et de  s’expliquer pourquoi  son Nicolas Sarkozy a été battu aux présidentielles  par François Hollande avec 51 ,6 % des voix des électeurs il y a quatre mois.

Eh bien,  en ce qui nous concerne,  nous sommes confiants dans la cohérence des actions de François Hollande et de son gouvernement, et  nous attendons son intervention  de ce soir qui n’en doutons pas sera précise et intéressante  comme le furent les précédentes.

Ensuite chacun saura à quoi s’en tenir et en tirera ses propres conclusions et ajustera son cap comme il l’entend, soit pour participer à l’effort national de redressement, soit en crachant dans la soupe comme le font certains médias et politiques  de droite qui finiront par ne plus avoir de salive ce que personne de sensé ne regrettera.


Vendredi François Hollande   a notamment  répondu  aux critiques sur son style  et sa méthode dans un entretien au Monde …. «Si je suis lointain, on dit: ‘Il est hautain.' Si je suis réactif, on dit: ‘Il fait du Sarkozy.' Si je prône le compromis, on dit: ‘Il est hésitant.' Et quand je suis à l'étranger, on dit: ‘Mais il ne s'occupe pas de nous!'»,  a-t-il  fait remarquer.

Revue de Presse :

·  Les confessions de François Hollande au "Monde"

www.lemonde.fr/.../les-confessions-de-francois-hollande-au-monde_...
il y a 21 heures – Le président de la République, dans un entretien exclusif au "Monde", vendredi, dit comprendre l'impatience des Français mais ne pas vouloir ...

·  C'est "l'heure de vérité" de François Hollande, estime ... - Le Monde

www.lemonde.fr/.../francois-bayrou-demande-francois-hollande-de-s...
il y a 9 heures – Le leader centriste sort du silence qu'il s'était imposé avant l'été. Le patron du Modem demande à François Hollande de s'élever au niveau ...

·  Les confessions de François Hollande au 'Monde' - Yahoo! Actualités

fr.news.yahoo.com/confessions-françois-hollande-au-monde-093423...
il y a 21 heures – François Hollande a donné un entretien exclusif au Monde vendredi 7 septembre. Le chef de l'Etat dit comprendre l'impatience des Français ...

____________________________________________________________________________Pour information :

François Bayrou a aussi donné son avis  -

·  C'est "l'heure de vérité" de François Hollande, estime ... - Le Monde

www.lemonde.fr/.../francois-bayrou-demande-francois-hollande-de-s...
il y a 9 heures – Le leader centriste sort du silence qu'il s'était imposé avant l'été. Le patron du Modem demande à François Hollande de s'élever au niveau ...


08 septembre 2012

Déplacement du Président François Hollande à Evian-les-Bains

Éditorial de lucienne magalie pons

Déplacement à Evian-les-Bains - vendredi 8 septembre 2012


Les annonces de la BCE ont fait monter les indices boursiers Jeudi et Vendredi

Éditorial de lucienne magalie pons

Ce n'est pas surprenant, nous avons déjà vu le même phénomène  se produire chaque fois que la BCE fait des annonces susceptibles de résoudre la crise de l'euro.
 
Pour information :
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____________


Publiée le  7 sept. 2012 par
http://fr.euronews.com/ Les marchés financiers reprennent leur souffle vendredi après la forte hausse des indices boursiers jeudi en clôture, mais ils sont toujours en hausse en début d'après-midi et la décision de la BCE fait donc encore son effet, d'autant que le gouvernement chinois a lancé un vaste programme de relance des investissements dans les infrastructures du pays : c'est ce qui a motivé la forte hausse de la bourse de Shanghaï vendredi matin.
En Europe occidentale, les progressions dépassent 1% parfois : c'est le cas pour l'indice Eurostoxx 50 qui affiche +1,3%, pour le Cac40 à Paris +1,2 et pour le Footsie Mibtel de Milan : +2,2%.
Sur le marché des changes l'euro regagne du terrain,
il dépasse 1 dollar et 27 cents.
Les cours du pétrole brut sont en légère hausse.

Angela Merkel et Mariano Rajoy le 6 septembre à Madrid se sont montrés unis pour résoudre la crise de l'euro ...

Éditorial de lucienne magalie pons



Moins de deux semaines  après  les récentes et  successives visites   à Madrid  du Président  du Conseil européen Herman Van Rompuy et du Président français François Hollande, le dirigeant espagnol Mariano Rajoy recevait  à Madrid la Chancelière allemande Angela Merkel.

Lors de leur conférence de presse le Jeudi  6 septembre 2012, ces deux dirigeants se sont montrés unis  face à la crise de la zone euro, Mariano Rajoy  le Chef du Gouvernement espagnol  a assuré notamment que l’Espagne et l’Allemagne  feront tout ce qui est nécessaire pour résoudre de manière définitive la crise de l’euro,  et  la Chancelière allemande a insisté en appelant à rétablir la confiance dans l’euro.

C’est le genre d’affirmation prioritaire  que l’on retrouve dans  toutes les interventions des dirigeants européens «  tout faire pour sauver l’euro, rétablir la confiance dans l’euro ».

Cependant une chose est de le dire autre chose est d’y parvenir, et si le Premier Ministre et la Chancelière allemande ont tenu à se montrer unis  face à la crise de la zone euro, ils sont restés  discrets sur   les mesures de  sauvetage (assorties de conditions de contrôle et de rigueur, voir note 1) annoncées le même jour par le Président de la BCE Mario Draghi à Francfort

(1) note : Mario Draghi a  affirmé que l'achat de dette par la BCE se ferait sous de strictes conditions, à commencer par la demande formelle d'aide du pays,   le contrôle des efforts  d'assainissement des finances publiques, des mesures d’austérité ,  et en plus des efforts de compétitivité)


Bien entendu les annonces de la BCE  tracent  la voie à un sauvetage financier des pays du sud de l’Europe en crise de dettes et en position de faiblesse sur les marchés, ce qui le  cas entres pays de l’Espagne.


Cette discrétion   politique de Mariano Rajoy  s’explique  par le fait  que  l’Espagne,  quatrième économie de la zone euro, en dépit de son endettement colossal,  fait   la fine bouche pour recourir aux fonds de secours européens (FESF et MES) ,  en effet le Chef du Gouvernement espagnol   Mariano  Rajoy ne s’est pas encore prononcé  pour recourir à  un éventuel sauvetage  européen et préfère jusqu’à présent  compter  sur  son sévère  plan d’austérité qu’il a déjà annoncé pour récupérer 102 milliards d’euros  d’ici à 2014 .

L’attitude  de Mariano Rajoy  se comprend, arrivé depuis moins de neuf mois au pouvoir, pour des raisons politiques évidentes il  espère  s’en sortir  en imposant  à son peuple  sa propre politique d’austérité ,  plutôt que de prendre un  profil politique  bas en tendant la main aux fonds de secours européen, au risque de se voir imposer de nouvelles conditions de rigueur et d’austérité encore plus drastiques que celles qu’il a déjà prises lui-même.


 Le Chef du Gouvernement espagnol  Mariano Rajoy a répondu à un journaliste qui le questionnait sur ses intentions après les annonces de la BCE : «  .. quand j’aurai du nouveau je vous le dirai »  en affirmant qu’il n’avait pas eu le temps de lire ce qu’avait déclaré Mario Draghi D'ailleurs, "je n'ai même pas encore eu le temps de lire ce qu'a déclaré M. Draghi", a-t-il affirmé, alors que la conférence de presse madrilène avait commencé bien après celle de Francfort.

La discrétion diplomatique  d’Angela Merkel se comprend aussi, il ne lui appartient pas de donner l’impression qu’elle pourrait influencer politiquement  son homologue espagnol, et  l’habile chancelière  a  prudemment  laminée la question en  affirmant  "la conférence de Monsieur  Draghi a lieu en ce moment"( voir note 2) … en expliquant d’une manière générale  "La BCE agit dans le cadre de son mandat, c'est la responsable de la stabilité monétaire" en zone euro. "Je n'ai aucune compétence pour dire à quel pourcentage les taux d'intérêts  sont trop élevés ou trop bas", même si,  …., oui, je peux dire que les taux d'intérêt allemands sont très bas et ceux des autres pays très hauts".

"Nous avons discuté de ce qui est mis en œuvre en ce moment en Espagne mais nous n'avons pas évoqué du tout de possibles conditions" économiques, a aussi affirmé  Angela  Merkel.


(2) Note : En fait la conférence de Francfort de Mario Draghi était déjà terminée


Rappelons pour terminer   que la chancelière allemande Angela Merkel  est affrontée dans son pays  à de fortes  résistances  d’une partie ( 47 %)  de la population allemande  contre le plan de la BCE  et notamment  contre  les objections de la Bundesbank  , et que d’autre part le  Chef du Gouvernement espagnol  Mariano Rajoy tient à préserver  son autorité politique  en Espagne et sur la scène Européenne,    et en conclusion leur discrétion commune sur les annonces de la BCE  dissimule,  implicitement  ,  pour des raisons différentes ,  des réticences au nouveau programme de la BCE,  qu’ils ne peuvent exprimer publiquement.

Pour en savoir plus :

                                                                                               
 Revue de Presse/
    1. À Madrid, Angela Merkel cajole Mariano Rajoy
      Le Figaro‎ - il y a 1 jour
      Le tête-à-tête était très attendu… La chancelière allemande, Angela Merkel, et le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, ne s'étaient ...
  1. Mariano Rajoy s'assure du soutien d'Angela Merkel

    www.lemonde.fr/.../mariano-rajoy-s-affiche-avec-angela-merkel-et-s-...
    il y a 1 jour – Le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, et la chancelière allemande, Angela Merkel, au palais de La Moncloa à Madrid, jeudi 6 ...
  2. Mariano Rajoy et Angela Merkel unis face à la crise de l'euro - Vidéo ...

    www.dailymotion.com/.../xtczn9_mariano-rajoy-et-an...Nouveautéil y a 1 jour - 57 s
    Les dirigeants espagnol Mariano Rajoy et allemand Angela Merkel ont assuré jeudi 6 septembre à Madrid qu ...
  1. · 
euronews‎ - il y a 1 jour
monde - Angela Merkel juge que l'Espagne est sur la bonne voie. Elle l'a affirmé lors d'une conférence de presse commune avec Mariano ...
  1. Une aide à l'Espagne se précise, Rajoy et Merkel restent prudents
AFP‎ - il y a 1 jour
  1. Merkel plaide pour une Europe «solidaire»
Le Figaro‎ - il y a 3 jours

·  "L'Espagne sur la bonne voie" (Merkel) - Le Figaro

www.lefigaro.fr/.../97002-20120906FILWWW00565-bce-r...
il y a 1 jour – En déplacement à Madrid, la chancelière allemande a affirmé qu'elle n'avait.

·  Espagne: manifestation contre la visite d'Angela Merkel à Madrid ...

www.20minutes.fr/.../998743-espagne-manifestation-contre...
il y a 1 jour – Plus de 300 manifestants se sont rassemblés jeudi à Madrid pour protester contre la venue dans la capitale espagnole de la chancelière ...

·  Une aide à l'Espagne se précise, Rajoy et Merkel restent prudents ...

www.lexpress.fr/.../rajoy-et-merkel-unis-face-a-la-crise-mais...
il y a 1 jour – MADRID - Les dirigeants espagnol Mariano Rajoy et allemand Angela Merkel se sont montrés unis jeudi face à la crise en zone euro mais ont ...

·  Espagne: émission d'obligations, aide de la BCE, visite de Merkel ...

www.huffingtonpost.fr/.../euro-espagne-bce-obligations-me...
il y a 1 jour – ZONE EURO - On s'était habitué à parler de la crise à travers la Grèce. Mais, ce jeudi 6 septembre, c'est l'Espagne qui cristallise les peurs - et ...
 

07 septembre 2012

Crise de la dette : La BCE "serait" prête à intervenir sous différentes conditions assez strictes

Éditorial de lucienne magalie pons


Jeudi 6 septembre, après la réunion de son conseil des gouverneurs à Francfort, Mario Draghi, le président de la  (BCE) a  développé  le plan esquissé en août pour secourir l’Euro,  selon lui la BCE  serait   prête à acheter de manière illimitée  sur les marchés de la dette des pays en difficulté  pour faire baisser le loyer de l'argent.

Toutefois Mario Draghi  et son conseil n’ont pas indiqué  des taux plafonds au-delà desquels la banque interviendrait.


Des conditions strictes encadreraient  ces achats, en effet  La BCE n'interviendra que si les pays secourus  font appel préalablement aux mécanismes européens de solidarité, et se  seront  pliés aux exigences budgétaires et de réforme et feront preuve en plus  d’un effort de compétitivité.

Certains  commentateurs considèrent (un peu vite) que Mario Draghi s’est imposé comme l’homme fort de l’Europe, mais au plan politique il faut noter que   Jens Weidmann   le président de la Bundesbank,  a voté contre la décision de la BCE, il  y voit une atteinte à l'indépendance de la banque, d’après lui la banque   risque de se trouver contrainte d'intervenir pour aider les Etats qui auront accepté les programmes d'austérité,  au risque de laisser filer l'inflation.

D’autres commentateurs soulignent  que c’est   inacceptable pour l'équilibre démocratique du continent que La BCE  dicte la politique économique de l’UE,  et que  les responsables politiques doivent reprendre la main.

Mais de plus  il y a encore des étapes et des délais à franchir   pour que le MES soit accepté et mis en  en place.

En effet le MES doit prendre le relais du Fonds européen de stabilité financière (FESF), en principe il aurait du prendre effet le 1er Juillet,  mais la Cour constitutionnelle allemande s’était donné deux mois pour examiner les requêtes déposées contre le mécanisme et  il faut rappeler que la décision de la Cour Constitutionnelle Allemande sur la légalité du   Mécanisme Européen de stabilité ( MES) est attendue pour le 10 septembre, pour le moment  les optimistes espèrent une réponse positive mais ils se pourraient aussi que  les juges constitutionnels fixent  des limites  plus ou moins strictes  à la marge de manœuvre de Berlin , la Cour Constitutionnelle par exemple  pourrait  ralentir le processus d'adoption du MES en réclamant la nécessité de consulter les élus. Du  Bundesrat, la chambre haute du Parlement représentant les Länders,  ou bien encore  exiger que l'exposition de Berlin au MES soit limitée et que cette limite soit inscrite  dans la Constitution.

Pour la zone Euro et pour  la chancelière Allemande Angela Merkel il  est important  que  la Cour Constitutionnelle  approuve le MES  qui serait doté de 700 millions d’euros ,  en  cas de rejet, le FESF se retrouverait seul avec seulement 150 milliards d'euros à sa disposition, une somme  tout à fait insuffisante pour  prévenir la contagion de  la dette et soutenir  notamment les pays du sud de l’Europe accablés par la crise de la dette.

Les commentateurs soulignent que le  feu vert de Berlin, premier contributeur,  s’avère indispensable

La presse européenne se montre  prolifique en écrivant sur la décision de la BCE,  comme vous le remarquerez  toutes les opinions sont  exposées dans les articles, certaines très optimistes soulignent que « le sauvetage de l’euro peut commencer », d’autres restent  plus mesurées  dans leurs analyses.

Revue de presse européenne  du  07/09/2012  - Source EUROTOPICS


À LA UNE
Linie

Tournant décisif dans la politique de la BCE
La BCE a décidé jeudi de soutenir les pays de la zone euro en difficulté par le rachat illimité d'obligations d'Etat, dans la mesure où ceux-ci acceptent de se soumettre aux conditions du Mécanisme européen de stabilité (MES). Les partisans de la décision se réjouissent qu'une institution européenne intervienne enfin concrètement contre la crise de la dette. De leur côté, les critiques déplorent que la BCE récompense les mauvais gestionnaires et outrepasse ses compétences de manière irresponsable.

Libération - France
Le sauvetage de l'euro devient réalité
Le sauvetage de l'euro peut enfin commencer, se réjouit le quotidien de centre-gauche Libération après la décision de la BCE : "Depuis quatre ans, le sauvetage de l'euro ressemble à une bande-annonce dont on ne voit jamais le film. Maintes fois promis et programmé, mais sans cesse différé. On ne sait pas encore si l'histoire retiendra ce 6 septembre 2012, mais c'est possible. A Francfort, ce ne fut pas un 'jeudi noir', mais un jour d'espoir ou plutôt d'immense soulagement. ... En économie, ce sont les banques centrales qui disposent de la force de dissuasion. Encore faut-il qu'elles veuillent bien s'en servir. Cette fois, le message est clair : quiconque jouera de manière 'infondée' contre l'un des pays de la zone subira des pertes immédiates. Ce n'est plus une digue de papier qui protège la monnaie unique mais une puissance dotée d'une arme financière quasi atomique !" (07.09.2012)
» article intégral (lien externe, français)
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Tous les textes disponibles de » Vincent Giret
Suivre les débats » Les pays en crise misent sur la BCE

Jornal de Negócios - Portugal
La BCE sort l'artillerie lourde
Mario Draghi a enfin sorti l'artillerie lourde, se réjouit le journal économique libéral Jornal de Negócios, qui loue le président de la BCE : "Les trompètes ont retenti hier, c'était la fête. … Ce que la BCE a fait, elle l'a bien fait. Aujourd'hui, malgré la gueule de bois, il faut retourner au front. Le diktat de l'austérité se poursuit. La guerre n'est pas terminée, mais les généraux ont clairement sorti l'artillerie lourde. L'expérience de plusieurs années de frustration appelle à la prudence pour analyser la situation, en raison notamment du grand nombre d'inconnues. … La bonne nouvelle, c'est que la situation ne se détériora peut-être plus. Les marchés financiers auront enfin un contrepoids : le portefeuille sans fond de la BCE. … Pour le Portugal, cela pourrait être une excellente nouvelle. … Grazie Mario pour avoir fait ce que les autres négligent : ton devoir !" (07.09.2012)

Il Sole 24 Ore - Italie
Une nouvelle base pour un euro solide
La BCE donne enfin à l'euro une base solide, se réjouit le journal économique libéral-conservateur Il Sole 24 Ore, jugeant toutefois que les strictes conditions pourraient freiner le programme d'aide et conforter ses opposants : "Draghi n'a pas seulement rattrapé les erreurs de la politique européenne des trois dernières années, … il a aussi jeté une nouvelle base pour conférer à la monnaie unique une structure solide et lui garantir un avenir stable et crédible. C'est maintenant au tour des gouvernements. … Paradoxalement, maintenant que la situation est plus détendue, le filet de protection européen ne semble trouver que des utilisateurs réticents, par crainte des conditions difficiles qui lui sont liées. Peut-être que le véritable objectif, avec la menace de placer les pays en difficulté sous contrôle européen, était de les inciter à effectuer les réformes nécessaires et les rectifications budgétaires. … Au fond, c'est exactement ce que l'Allemagne espérait lorsqu'elle croyait encore pouvoir s'épargner l'exercice de la solidarité européenne et les dépenses excessives de financement des fonds de secours." (07.09.2012)
» informations complémentaires (lien externe, italien)
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Tous les textes disponibles de » Adriana Cerretelli
Suivre les débats » Les pays en crise misent sur la BCE

Süddeutsche Zeitung - Allemagne
La violation institutionnalisée des traités
Une zone euro qui enfreint régulièrement les traités repose sur une base instable, met en garde le quotidien de centre-gauche Süddeutsche Zeitung en considérant la décision de la BCE : "Un sauvetage de l'euro à tout prix pourrait être un désastre économique ; c'est une ligne rouge qu'il ne faut pas dépasser. L'autre limite, c'est le droit : la fin ne doit jamais justifier tous les moyens dans une communauté de droit. …. L'histoire de ces trois dernières années de sauvetage de l'euro est celle d'une rupture répétée des traités. Faut-il continuer ainsi ? Il est tout à fait inacceptable que la BCE ose devenir la souveraine occulte de l'Europe. Il faut empêcher qu'une institution non légitime sur le plan démocratique détermine les conditions de vie en Europe. Que les décisions de la Cour constitutionnelle allemande la semaine prochaine et celles du Bundestag n'aient aucun poids. Si les verdicts et la législation ne conviennent pas à la BCE, alors celle-ci fait marcher la planche à billets. Un concept insupportable." (07.09.2012)
» informations complémentaires (lien externe, allemand)
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Hospodárske noviny - Slovaquie
La BCE fausse l'économie de marché
Quand la BCE vient soutenir les économies fragiles, cela n'a plus rien à voir avec l'économie de marché, critique le journal économique Hospodárske noviny : "'Faites ce que vous voulez et si ça se passe mal, nous vous aiderons'  - c'est ainsi que l'on peut comprendre la décision de la BCE. La réaction des marchés coulait de source : un soleil radieux et des gains importants. … La décision de Draghi peut contribuer à apaiser la situation dans la zone euro. Il y a eu suffisamment de récriminations auparavant sur la passivité des politiques et de la BCE. … Mais des pays tels que la Slovaquie, qui gèrent avec parcimonie et de manière responsable par rapport à d'autres, pourraient se sentir floués par la BCE. Le capitalisme est volontiers qualifié d'économie de marché. Mais si les marchés financiers sanctionnent les Etats agissant de manière irresponsable et si la BCE vient les aider à panser leurs plaies, l'économie de marché est illusoire." (07.09.2012)

Večer - Slovénie
Seules les banques en profiteront
En fin de compte, les citoyens des Etats en crise pâtiront de la décision de la BCE de jeudi, critique le quotidien conservateur Večer : "Les présidents de banques et les spéculateurs ont obtenu un nouveau carburant pour continuer à pratiquer leur jeu. Bien évidemment, le président de la BCE Mario Draghi ne s'est pas exprimé en ces termes à l'issue de la rencontre. Mais il a indiqué que les citoyens des pays dont la BCE va acheter des obligations devront subir de nouvelles mesures de rigueur. ... La planche à billets qui permettra aux PDG des banques et aux spéculateurs de s'enrichir fonctionnera à plein régime. Les entreprises, censées créer de nouveaux emplois, diminueront leur production et licencieront leurs salariés. Le chômage et la pauvreté ne feront que s'accroître parmi la population, ainsi que le danger de l'explosion d'une bombe sociale." (07.09.2012)
» article intégral (lien externe, slovène)
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La Vanguardia - Espagne
Si les pays en crise ne tiennent pas parole...
Le président de la BCE Mario Draghi a clairement déclaré jeudi que la Banque centrale n'achètera que des obligations d'Etat de pays en crise qui se soumettront au strict contrôle du MES. Que se passera-t-il si des Etats ne respectent pas leurs engagements vis-à-vis de leurs partenaires européens, s'interroge le quotidien libéral La Vanguardia : "Nombreux sont les points à éclaircir. Que se passera-t-il par exemple avec les rachats d'obligations de la BCE si un pays bénéficiaire ne respecte pas ses obligations ou s'il n'a pas la possibilité de corriger sa situation financière. Draghi devrait alors fermer le robinet (comme il l'a assuré hier), ce qui de nouveau conduirait à douter de l'avenir de la monnaie unique. A moins qu'il n'adoucisse les exigences. C'est une question que l'on devra se poser plus tard, quand on saura clairement si le plan de la BCE est suffisant pour libérer ou non la zone euro de la crise." (07.09.2012)

Politiken - Danemark
Super Mario ne peut pas sauver l'économie
La décision de la BCE de racheter une quantité illimitée d'obligations d'Etat des pays en crise apporte à la zone euro une bouffée d'oxygène, estime le quotidien de centre-gauche Politiken, appelant les pays de la zone euro à agir avec détermination : "Avant tout, il faut rappeler que 'Super-Mario' peut peut-être sauver l'euro à long terme mais pas l'économie européenne, plongée dans une récession grave. Pour sauver l'économie, les politiques européens devraient de nouveau se tourner davantage vers la croissance que vers l'austérité. Et les perspectives dans ce sens sont bien sombres pour l'Europe. L'Europe, [les pays hors zone euro comme le] Danemark y compris, sont pris dans un cercle vicieux qui ne fait que s'aggraver avec les plans d'austérité récurrents de tous les pays de l'UE. Afin de relancer l'économie, on a besoin de Supermen et de Superwomen qui empruntent de nouvelles voies. Mais pour l'instant, personne ne dispose même de l'ombre d'un nouveau leadership." (07.09.2012)

POLITIQUE
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