02 février 2012

La Chandeleur

Éditorial de lucienne magalie pons

La Chandeleur est une fête religieuse chrétienne  appelée la Présentation du Christ au Temple.  Elle commémore la Présentation de l'enfant Jésus au Temple de Jérusalem et la purification  de sa mère, la sainte Vierge (Luc 2, 22).

Le nom  de cette fête en français, Chandeleur, a une origine latine et païenne : la festa candelarum ou fête des chandelles, d’après une coutume consistant à allumer des cierges à minuit en symbole de purification. , mais la Chandeleur tient  aussi son nom de la bénédiction des bougies qui se pratique ce jour là 2 février dans les églises catholiques.

Enfin pour la Chandeleur, toutes les bougies de la maison doivent  être allumées puisque c’est aussi un symbole de purification d’après la festa candelarum  mais aussi d’après l’Eglise.
 Dans la nature, c'est la période où les journées commencent à s’allonger  chacune « d’un pas d’oiseaux » et dans les campagnes les fermiers se préparent déjà à ensemencer les champs, dans les jours prochains, alors que dans la basse- cour les poules recommencent à pondre  et que dans les étables c’est le moment des premières naissances de veaux ou de poulains.

Dans  les jardins, sur les gazons ou encore   dans les plates-bandes  devant les maisons les perce-neiges commencent à poindre et c’est le signe que le printemps approche.

La Chandeleur  est actuellement fixée au 2 février  et la tradition  veut  que ce soit aussi le jour   des crêpes. On raconte que cette tradition est née du fait que le  pape Gélase Ier  faisait distribuer des crêpes aux pèlerins qui arrivaient à Rome pour la fête de la Présentation ».

Mais on dit  aussi que les crêpes, par leur forme ronde et dorée, rappellent le disque solaire, évoquant le retour du printemps.

Selon une certaine superstition  il faut faire sauter la première  crêpe  avec une pièce d’or dans la main et  la conserver  jusqu’à la prochaine Chandeleur  sur le dessus d’une armoire pour attirer la prospérité et obtenir des récoltes abondantes. 

On peut toujours essayer ca ne coûte rien …même si on n’est pas superstitieux.

 Il est de mode actuellement de cuisiner des crêpes très sophistiquées,  c’est-à-dire d’ajouter  sur la crêpe des fruits, du chocolat, de la chantilly, du fromage frais sucré,  etc…et de décorer  le tout de  fruits confits ou  de vermicelles pâtissier de toutes les couleurs,  enfin toutes sortes de suppléments pour donner à la crêpe une allure de gâteau  qui finalement nous fait oublier le gout de la crêpe authentique,  qui pourtant se  suffit  à elle-même dans sa savoureuse simplicité.Pour ma part, je préfère une crêpe toute simple,  selon une bonne vieille recette familiale qui du reste existe dans toutes les familles certainement,  mais que je rappelle ci-dessous pour ceux d’entre nous qui l’aurait égarée ou oubliée. Passons à la recette :




Crêpes sucrées - Pour 6 personnes - :

 500 g de farine  -   6 œufs moyens -  1 litre  de lait  -  1/2 cuillère à café de sel fin - 50 g de beurre fondu  2 cuillères à soupe de sucre vanillé(ou 2 sachets de sucre vanillé) - 1 cuillère à soupe de rhum ambré -    beurre ou huile pour la cuisson -  sucre fin pour les saupoudrer -


Faire fondre le beurre 60 secondes au bain-marie (ou au micro ondes)  et réserver. –
Verser la farine tamisée dans une grande jatte - 
cassez les œufs   dans un grand bol  et les battre au fouet en ajoutant peu à peu le lait  en continuant à battre au fouet pour obtenir un parfait mélange
Incorporer  le lait et les œufs que vous venez de battre à la farine en versant  petit à petit, et   en tournant dans la farine  jusqu’à obtenir une pâte bien lisse, ajouter le sel, le sucre vanillé, le rhum, le beure fondu, bien mélanger le tout pour obtenir une pâte bien lisse.

Couvrir et laisser reposer 1 heure au  moins  à  température ambiante.

Cuisson :  Faire chauffer une poêle/crêpière  à feu assez vif.  A côté préparez dans un petit bol la matière grasse,  beurre ou huile,  que vous utiliserez pour la cuisson Graisser légèrement la poêle  au moyen d’un petit tampon ,  verser un peu de pâte en tournant la poêle afin de bien napper toute la surface de pâte., laissez cuire 2 minutes pour la première façe , retourner et poursuivre  la cuisson d'1 minute.

 Déposer la crêpe sur un plat et saupoudrer de sucre en poudre

Continuer la cuisson en renouvelant  l'opération et  en déposant une fois cuite  la deuxième crêpe sur la première, saupoudrez de sucre…. Et ainsi de suite  ….

Se servent tièdes ….

Peuvent se déguster natures sucrées ou bien chacun choisira de les recouvrir de chocolat ou de confiture ou de compote ;

01 février 2012

"La France tes Rafales foutent le camp"

Éditorial de lucienne magalie pons

François Fillon a présenté mardi comme acquise la vente à l'Inde de 126  chasseurs Rafale "C'est effectivement une très bonne nouvelle pour la société Dassault, pour la France, pour l'industrie française", a dit le Premier ministre lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

"C'est la première fois que la société Dassault et la France parviennent à vendre cet avion à l'étranger", a souligné notamment  François Fillon, ….."Cela vient récompenser à la fois la qualité de l'industrie aéronautique française et la ténacité qui a été celle de l'industriel comme du gouvernement français. Cela vient récompenser l'engagement personnel du président de la République qui a voulu que l'Inde soit, avec la France, engagée dans un partenariat stratégique".

Et puis à la suite on n’a plus entendu parler  que de ça  par les ministres et les  membres de la majorité dans les coulisses de l’Assemblée,  sur les chaînes, partout ....Cocorico !  Cocorico, …. l’Inde venait de sélectionner le Rafale de Dassault Aviation  pour un contrat de 126 avions dont le montant pourraient atteindre 11 milliards d’euros, grâce aux efforts de l’Etat Français … comprenez grâce au Président de la République.

Parfait, mais ce que nous avons appris ensuite par différents médias, distillé  modestement dans le triomphalisme de l’annonce,  c’est  que s’il était finalisé (  ah bon ! on avait cru un moment que le contrat était «  in the Pocket »  …) ce contrat dont la signature n’est pas encore acquise,  marquerait  la première vente à l’export de l’avion français lancé il y a plus de 20 ans  en incluant la formation et la maintenance…

On apprenait ainsi peu à peu que des négociations exclusives s’engageaient entre l’Inde et la France et qu’elles  pourraient durer quelques mois avant  d’aboutir à la signature du contrat.

Et enfin des commentateurs ajoutaient qu’il y aurait des transferts de technologies condition sine qua none de  l’aboutissement du contrat et que l’Inde  achètera directement 18 avions d'ici à 2012 tandis que les 108 autres seront assemblés en Inde. 

Eh bien croyez moi, en entendant la première annonce comme « chose faite », et  en me fiant à  des extraits de la séance de question à l’assemblée, j’ai eu un moment de contentement sincère, cela me faisait oublier pour un moment l’arrogance des députés de droite en séance,  j’avais l’impression que cette bonne nouvelle allait rassurer  les salariés de Dassault Aviation qui craignent pour leur emploi.

 Mais ensuite au fil  des heures,  en entendant le reste de l’information reprise par les médias   au conditionnel, faisant allusion à  des négociations qui devraient durer plusieurs mois et dont on disait que ce n’était pas gagné d’avance, je me suis rendu compte que l’information telle qu’elle avait été exploitée en début d’après midi de mardi  c’était  encore un coup de communication  pour célébrer le Président de la République et le Gouvernement avant l’heure comme si l’affaire était dans le sac … … …. Rien de plus.

Ceci dit, bien sûr comme tout le monde,  j’espère que ce contrat aboutira, mais ça ne m’empêchera pas de regretter qu’il n’y aura que 18 avions  assemblés  en France, et qu’il y aura des transferts de technologie.


Par ailleurs  il faut aussi tenir compte que   la récente dévaluation de la roupie face au dollar   pourrait reporter la signature du contrat  de plusieurs années.

ooOoo

La France ton café fout le camp aurait dit à Louis XV l’une de ses tendres amies, eh bien de nos jours on pourrait dire « La France  tes Rafales et tes emplois foutent le camp » ! Les modalités du marché laissent perplexes quelques 18  avions construits en France... Le  reste  de la commande 108 appareils   le serait en Inde.... avec transfert de compétences  et de technologies à la clef!

N’est-ce pas là encore une délocalisation dissimulée  ainsi qu’un facteur de désindustrialisation a long terme... ?

Les seuls qui gagneront à coup sur seront les actionnaires de Dassault si le contrat est signé. Sinon en attendant que des clients étrangers se manifestent, la France tous les ans continuera à honorer le carnet de commande de Dassault

ooOoo


Les relations commerciales et industrielles engagées entre la France et l’Inde n’auront aucune incidence sur la politique internationale  de l’Inde envers l’Iran notamment.
Il n’est pas indifférent de noter aussi qu’à différentes reprises l’Inde  a fait savoir qu'elle entendait rester tout à fait indépendante dans ses décisions politiques internationales,  et qu’elle  ne  cèderait devant aucune pression des États-Unis ou des pays occidentaux qui ont imposé des sanctions sur Téhéran
 "Il n'est pas possible pour l'Inde de prendre une décision de réduction drastique de ses importations en provenance d'Iran, car parmi les pays qui peuvent répondre aux besoins des pays émergents, l'Iran est un pays important", a déclaré dimanche le ministre indien des Finances Pranab Mukherjee, actuellement en visite aux Etats-Unis.  "Nous importons 110 millions de tonnes de pétrole brut par an. Nous ne réduirons pas les importations en provenance d'Iran. L'Iran est un pays important pour l'Inde en dépit des sanctions américaines et européennes", a noté M. Pranab Mukherjee..  L'Inde, 4e plus grand consommateur de pétrole au monde, importe 12% de ses produits pétroliers d'Iran.

Rafale : Le Drian demande un "examen attentif" des transferts de ...
L'Express -
PARIS - Jean-Yves Le Drian, responsable de la Défense auprès de François Hollande, s'est félicité des perspectives de signature d'un contrat Rafale avec l'Inde, tout en soulignant que les transferts de technologie consentis "devront faire l'objet d'un ...

Voeux à la Presse de Nicolas Sarkozy : surtout pas de questions

Éditorial de lucienne magalie pons

Monsieur le Président à tenu le crachoir et fait son numéro de communication à la limite de l'ironie .... en présentant ses vœux à la Presse,   comme  il avait prévu de dispenser les journalistes de poser des questions à la fin de son intervention   il  s'en est tiré sans dommages ......

Un monologue de 25 minutes au terme duquel il ne s'est pas prêté  aux questions des 600 journalistes présents, un discours   alternant compliments et coups de griffe. La cérémonie des vœux de Nicolas Sarkozy à la presse s'est transformée en opération  de communication ou l’ironie, les sarcasmes, et les  coups de griffes alternaient avec de faux compliments.

C’est ainsi qu’au cours de son intervention , entre autres gracieusetés, le Président a mis en accusation   leur travail  en visant  leurs  commentaires trop élogieux, selon lui, sur François Hollande : "je vois bien vos tentatives pour me remplacer, pour essayer autre chose, pour espérer qu'ailleurs l'herbe est toujours plus verte !, avant d’ajouter  "Imaginez, l'ennui d'un monde où la presse ne se tromperait pas", allusion  au statut de favori du candidat socialiste. Toujours imbu de sa personnalité le Président a conclu son discours par un avertissement : "j'essaierai de déjouer vos pronostics".


Bref de l’avis général, le président de la république  se l’est joué  surtout comme candidat à l'élection présidentielle,  il a voulu donner l'image  d'un homme déterminé : "vous me trouviez déprimé. Je suis donc l'homme qui se remet le plus vite de sa dépression", a déclaré le chef de l'Etat, ajoutant : "soyez patients". …. Enfin dans son discours les mots du vocabulaire actuel de propagande des ministres et de la majorité présidentielle, sont revenus plusieurs fois, notamment le mot force ……. 


Si un journaliste  avaient eu  "ses attributs " bien accrochés   il aurait eu l’audace de décrocher et de quitter la salle dès les premiers mots, mais voilà on a l’impression qu’ils sont tous restés  comme des blocs de béton pétrifiés  sans réactions sur leur siège, c’est ainsi  qu’ils ont  enduré pendant 25 minutes de se faire enguirlander, faussement complimentés, avant d’aller avaler le champagne et les petits fours 


 Nous ne savons pas si les 600  journalistes présents  se sont consolés avec le champagne et les petits fours qui  leur ont été offerts (aux frais de la République) dans la salle des fêtes de l’Elysée ou ci certains d’entre eux  les ont avalés de travers, vous pensez bien qu’ils ne viendront pas nous le dire pour ne pas perdre encore plus la figure.



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Elisabeth II -

Éditorial de lucienne magalie pons

60 ans de règne ! Le  jubilé de diamant de la reine Elizabeth II,  sera célébré cette année. Pour rester dans l’actualité,  La chaîne  Arte  a présenté hier soir à 20 heures 35  « Ballade pour une reine », un documentaire du réalisateur anglais  Don Kent. 

Lorsqu’en 1936, Edouard VIII renonce à la couronne,  c’est  son frère qui lui succède  sur  le trône et devient George VI.

 Après la mort le 6 février 1952, de Georges VI c’est sa fille aînée, Elizabeth Alexandra Mary Windsor, qui est couronnée à l’âge de 27 ans.

60 ans après en 2012  , la souveraine toujours  fidèle au poste,  dans un pays qui  a évolué comme bien d’autres pays occidentaux vers un modèle de société mondialiste avec tous ses excès, est restée le symbole de la nation et des  traditions d’une Angleterre ancienne  que les gens de ma génération appréciait.

Le documentaire de Don Kent qui vit en France depuis 40 ans  et qui est revenu dans son pays natal pour revisiter le portrait d’Elisabeth II  à travers ses yeux et le  témoignage subjectif  de certains personnages,  ce documentaire  n’avantage pas la Reine d’Angleterre, il est même à certains égard irrévérencieux dans sa tentative de banalisation et  de vulgarisation de la souveraine,.

Mais au final c’est bien la véritable Elisabeth II qui  surnage  au-dessus  de ce fatras d’images et de commentaires qui ne réussissent pas à l’atteindre, comme l’aurait voulu Don Kent, en ce sens il a raté son coup.

 En plus de cela la qualité technique du documentaire est désastreuse. Il faut vraiment être une authentique grande Dame pour sortir indemne de ce massacre (voir la vidéo)


Pour information :

Sa Majesté Elizabeth II,  84 ans, est devenue la reine de Grande Bretagne en 1952, et cette année le 3 juin 2012   elle fêtera le 60e anniversaire  de son accession au trône,  le « Diamond Jubilee »(Jubilé de Diamant)

 L'événement sera organisé par la Fondation Thames Diamond Jublilee.

Ce jour-là, LA Reine Elisabeth II  effectuera une tournée sur un bateau spécial, accompagné de 1 000 autres esquifs sur la Tamise. Le voyage commencera à partir de Port Putney et arrivera au centre de la ville à Tower Bridge, dans une barge rénovée ressemblant à une galère du 18e siècle.

 Dans l'histoire de l'Angleterre, seul un autre monarque, la Reine Victoria,  arrière-arrière-grand-mère de  l'actuelle reine Élisabeth II  a déjà fêté le 60e anniversaire de sa montée sur le trône.




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31 janvier 2012

Campagne Présidentielle 2012 - "Température" en hausse pour le Candidat PS -

Éditorial de lucienne magalie pons


 Les efforts de communication du Gouvernement profitent à l'opposition socialiste

Tour d'horizon :

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Moscovici : "Un président en bout de course" par Europe1fr


Moscovici : "Un président en bout de course" par Europe1fr

Sarkozy parle, Hollande engrange

nouvelobs.com -
Et aussi, au menu du réveil politique : la guerre Fillon -Dati, les signatures de Marine Le Pen... François Hollande gagne trois points dans les intentions de vote du premier tour de la présidentielle par rapport au 14 janvier, s'affichant à 31%, ...

Un Sommet Européen sans trop de relief, tout juste un peu tendu

Éditorial de lucienne magalie pons

Un sommet européen avec quelques points de tension notamment sur la Grèce, qui ne parait pas avoir mobilisé les médias, et qui finalement apparaît comme un sommet intermédiaire dont l’objectif était d’adopter le nouveau pacte de discipline budgétaires de l’Union Européenne, de rechercher des pistes pour relancer la croissance européenne et bien entendu d’ essayer de trouver des solutions pour le sauvetage d’une Grèce en péril imminent de faillite, si elle n’obtient d’ici le 20 Mars ………

Finalement 25 pays sur 27 ont adopté le nouveau pacte, lequel après traduction dans toutes les langues des pays membres, devrait être entériné au cours d’un prochain Sommet Européen en Mars, et qui ensuite devra être ratifié dans chacun des pays, ce qui laisse présager un délai de près d’un an avant qu’il n’entre effectivement en vigueur.


L’Angleterre et la République Tchèque n’ont pas adhéré à ce nouveau traité, pour l’Angleterre sa position était connue, pour la République Tchèque on espérait encore, mais sa décision finale en dernière minute a quelque peu surpris quelques uns de ses partenaires européens, notamment le Président Français qui a exprimé son incompréhension face à la décision Tchèque en ajoutant : «Pour des raisons constitutionnelles, le premier ministre tchèque nous a confirmé qu'il ne souhaitait pas adhérer au traité. Nous en avons pris acte".

La République tchèque en effet est venue rejoindre la Grande-Bretagne dans le front du refus, en invoquant des problèmes "constitutionnels" et des difficultés à faire ratifier le texte du fait du risque de devoir convoquer un référendum.

Les autres Etats ont accepté d'inscrire dans leurs législations une « « règle d'or » sur le retour à l'équilibre budgétaire et des sanctions quasi-automatiques en cas de dérapages des déficits publics, comme l’exigeait l'Allemagne en échange d'une poursuite de sa solidarité financière avec les pays en difficulté.

Ce pacte budgétaire a opposé sur une question annexe, la France et la Pologne avant de trouver un compromis: Paris tenait à ce que les dix-sept pays utilisant la monnaie commune puissent se retrouver seuls entre eux sur certains sujets. Varsovie estimait que tous les pays appelés à rejoindre l'euro devaient être invités.

Finalement les sommets de la zone euro seront limités aux pays de l'Union monétaire, sauf sur certains sujets où les autres Etats n'en faisant pas partie pourront aussi être invités.

Certains pays européens espèrent que ce nouveau traité encouragera la Banque centrale européenne à faire davantage à l'avenir pour aider la zone euro face à la crise de la dette et qu’il pourrait aussi inciter la chancelière allemande Angela Merkel à accepter … de renforcer les moyens du Fonds de secours permanent de la zone euro, le MES, qui a été officiellement mis sur les rails lundi soir et commencera à fonctionner en juillet.


Berlin est sollicité pour accepter une hausse des moyens du mécanisme de 500 à 750 milliards d'euros. La question devrait être tranchée en Mars lors du prochain sommet Européen.

Mario Monti, le Chef du Gouvernement Italien s’est montré « optimiste » : "Nous sentons une évolution dans la position de l'Allemagne et je suis optimiste", a déclaré le chef du gouvernement italien Mario Monti, car "il est important que la dotation de ce Fonds soit adaptée".

Les dirigeants européens ont été amenés a examiner une nouvelle fois la situation de la Grèce, embourbée dans la récession et plus que jamais suspendue sous perfusion financière de l'extérieur , et ils ont demandé un accord très rapide pour sauver la Grèce de la faillite, dans le cadre de leurs efforts pour tourner la page de la crise de la dette de la 2one Euro.

Il s'agit de parvenir au déblocage du second plan d'aide au pays d'un montant de 130 milliards d'euros, promis par les Européens en octobre dernier, aide cruciale pour la Grèce qui doit rembourser 14,5 milliards d'euros de prêts le 20 mars, faute de quoi elle sera en cessation de paiements.

Mais la Grèce doit encore parvenir à boucler des négociations avec ses créanciers privés pour réduire sa dette de 100 milliards d'euros, condition sine qua non au déblocage de l'aide européenne.

Lucas Papademos, le Premier ministre grec, table sur un accord global d'ici la fin de la semaine, tant avec les banques qu'avec les créanciers publics du pays, il n’envisage pas dans l'immédiat de demander plus que ce qui a été promis à Athènes, malgré la dégradation économique continuelle de son pays

Le sommet à Bruxelles a été troublé par une controverse autour d'une proposition du Gouvernement allemand visant à placer Athènes sous une stricte tutelle de l’Union Européenne et à mettre en place un "commissaire budgétaire" censé contrôler les finances grecques, ce qui indéniablement est apparu comme une menace « coercitive » et une atteinte à la souveraineté d’un pays membre de l’UE, Athènes avait déjà vivement protesté et rejeté la proposition Allemande dimanche soir. .

"Soit nous avançons sur la voie démocratique où chaque pays est responsable de sa propre politique, soit nous sapons la démocratie dans l'Europe entière", avait réagi Georges Papandréou, le chef de file des socialistes grecs et ex-Premier ministre.

Le Président Nicolas Sarkozy s'est opposé à cette proposition, comme par ailleurs d’autres dirigeants européens, en expliquant à la presse à l’issue du sommet. : «Il ne peut être question de mettre quelque pays que ce soit sous tutelle». Ce ne serait "pas raisonnable, pas démocratique et pas efficace", a-t-il ajouté.

En séance, la chancelière allemande Angela Merkel a tenté d’éteindre le feu, sans pour autant désavouer son Gouvernement : La question d'une surveillance accrue des décisions du gouvernement grec "se pose" car les réformes promises ne sont pas toutes mises en œuvre, a-t-elle fait remarquer "Le débat doit porter sur "comment l'Europe peut aider à ce qu'en Grèce les tâches qui ont été données soient effectuées", a-t-elle estimé.

( Les « tâches » , il s’agit notamment des suppressions de poste de fonctionnaires qui devaient porter sur 30.000 alors que pour le moment seuls 1000 postes ont été supprimés et sur d’autres mesures d’austérités et d’économie qui tardent à s’affirmer)

Finalement la proposition du Gouvernement Allemand n’a pas été adoptée par le Sommet Européen.


Sur la question de la Grèce, "rien de nouveau a été décidé", a déclaré le chef de l'État. Chef de l’Etat Français devant la presse à l’issue du Sommet Européen., il espère la conclusion d'un accord "dans quelques jours …..Les négociations se passent bien. Nous avons de bons espoirs" » a-t-il déclaré.


Enfin, le président de la République a réagi à la révision à la baisse cette après-midi de la prévision de croissance française pour cette année. "Cela ne changera rien aux engagements que nous avons pris du fait que nous sommes en avance sur notre calendrier de réduction du déficit".

A la limite on a l’’impression que les dirigeants des pays membres de l’UE ont évité de dans la mesure du possible de déclencher des clashes et qu’ils se sont efforcer de trouver des compromis pour ne pas donner une mauvaise image de leur Sommet, mais en réalité ils sont tous dans l’expectative en s’efforçant de masquer leurs craintes de voir « imploser la Grèce » et par suite la Zone Euro.

C’est pourtant bien la question Grecque qui tient la Zone Euro en état d’alerte et les évènements de ces derniers jours concernant ce pays font bien ressortir que les négociations n’ont pas encore vraiment abouties.



Conférence de Presse lors du Conseil Européen à... par elysee

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Pour mémoire : La question Grecque


Rappelons la situation : au 1er juillet 2011, la dette grecque se montait à 160 % de son PIB, soit 360 milliards d'euros, dont 110 milliards possédés par des structures internationales (BCE, FMI, …) qui sont intervenues depuis le début de la crise, environ 100 milliards au titre d’institutions publiques, et 150 milliards au titre d’investisseurs institutionnels privés.

Le sommet européen du 21 juillet 2011 avait décidé de mettre à contribution le secteur privé, sur la base du volontariat, de façon volontaire, il avait été été proposé que les banques acceptent volontairement une décote de 21 % du montant de leur créance..

Devant l’aggravation des difficultés de la Grèce, le sommet du 27 octobre 2011 avait proposé de porter le montant des « pertes volontaires » à 50 %, selon un accord entre les gouvernements et l’Institute of International Finance (Association des grandes banques et institutions financières mondiales), qui représente les banques, mais cet « Institute » , n’a pas réellement pouvoir d’imposer des décisions à tous ses mandants.

On tablait ainsi sur une décote maximale de 50 % des 150 milliards d'euros, soit 75 milliards, environ 20 % de la dette grecque, et il était observé que si 75 % des investisseurs privés accepteraient cet accord la décote totale serait de 55 milliards soit 15 % du total de la dette grecque.

Certains observateurs faisaient remarquer, toutefois, que ces pertes ne pourraient qu’occasionner d’énormes besoins de recapitalisation des banques et assureurs grecs , et d’autres ajoutaient que l’accord ne réglait presque rien et risquait même d’endetter encore plus la Grèce, en rappelant que l’accord indiquait “le secteur public est disposé à fournir [...] jusqu’à 100 milliards” de prêts nouveaux pour aider la Grèce.

La Grèce et l’IIF avait alors entamé des négociations pour mettre en œuvre l’accord, mais l’économie grecque continuait de se dégrader ployant sous des mesures de rigueur qui se révélaient contre-productives : le déficit 2011 s’avérait supérieur à celui de 2010.

Athènes avait alors demandé aux banques d’accroître la restructuration jusqu’à 75 %, mais les grandes banques refusant d’aller au-delà de 60 %, les négociations avaient été suspendues à ce stade.

En octobre dernier, les dirigeants de l’Union européenne avaient fini, au terme d’âpres négociations, par convenir d’un plan de réduction de la dette grecque.

L’accord prévoyait que l’endettement de la Grèce envers ses créanciers privés serait diminué de 50 %. Cette restructuration devait être volontaire, c’est-à-dire obtenue avec l’assentiment des créanciers exposés, on prévoyait que les quelques 200 milliards d’euros détenus par des créanciers privés devraient être échangés contre de nouveaux instruments d’une valeur nominale moitié moindre. Reste que la durée de ces « instruments » et leurs coupons sont encore en négociations entre les représentants du Gouvernement grec et ceux des leurs créanciers privés et tardent à aboutir ……….



Depuis, les réunions et les négociations entre le « lobby bancaire » et le Gouvernement Grec s’enchaînaient avec des périodes d’interruptions, suivies de reprises , pour tenter de l’accord sur l’effacement d’une partie de la dette de ce pays, alors que l’Union Européenne s’attend à un accord rapide, car plus le temps passe, plus il est redouté qu’un désaccord de seuls quelques créanciers risque de plonger la Grèce en faillite dès le mois de mars …

Les créanciers privés disent ne pas accepter un taux d’intérêt inférieur à 4 % (car même à ce taux leurs créances seraient réduites de quelques 70 % de leur valeur initiale). En revanche, pour le gouvernement grec, ce taux est excessif.

Jean-Claude Junker, au nom de l’Eurogroupe, a estimé la Grèce ne devrait pas payer plus de 3,5 % d’intérêt, si l’on veut qu’en 2020 la dette de ce pays ne représente pas plus de 120 % de son PIB.

Les commentateurs estiment que les pays de l’Eurozone ont tout intérêt à ce que la Grèce soit sauvée, à qu’à défaut, ils risqueraient d’avoir à remettre « la main à la poche ».

Le FMI partage le même point de vue, car moins la Grèce donnera d’argent à ses créanciers privés, plus les chances que l’Organisation de Washington puisse récupérer l’intégralité de sa propre créance sur ce pays seront grandes.


Un taux d’intérêt trop bas, même approuvé par les négociateurs du secteur privé, ne risque-t-il pas de provoquer l’intransigeance de cette minorité, et faire chuter l’accord ?

Enfin certaines institutions préféreraient que la réduction de la dette grecque ne soit pas reconnue comme volontaire par les agences de notation, afin de faire jouer les instruments d’assurance qu’elles détiennent (les Credit Default Swaps).


Les médias rappellent que Le 20 mars prochain, la Grèce aura à renouveler une créance d’un montant de 14,5 milliards d’euros et qu’elle ne sera en mesure de faire que si ces fonds lui sont prêtés par ses partenaires européens dans le cadre du plan de sauvetage, lui-même conditionné par le règlement de la question de la restructuration de sa dette et encore à condition que les réductions budgétaires et les réformes structurelles promises par le Gouvernement Grec paraissent crédibles.

toutes ces difficiles négociations paraissaient proches samedi de la finalisation d’un accord volontaire d’échange de dettes, d’après l’annonce du lobby bancaire mondial IFF qui mène les négociations côté banques : ….. « Les créanciers privés de la Grèce et le gouvernement grec sont "proches" de la finalisation d'un accord volontaire d'échange de dettes, a annoncé le lobby bancaire en disant s'attendre à "conclure la semaine prochaine".

De même, les créanciers privés de la Grèce et le gouvernement grec se sont dits samedi "proches" de la finalisation d'un accord volontaire d'échange de dettes, dont ils attendent la conclusion "la semaine prochaine" après des "progrès importants". …

Par contre, les négociations restent difficiles entre le gouvernement grec et ses créanciers publics UE-FMI sur les nouvelles mesures de rigueur et de déréglementation réclamées au pays pour lancer le plan de renflouement de 130 milliards d'euros prévu par la zone euro.


Athènes compte présenter les modalités de cette entente en marge du sommet européen pour obtenir l'aval de la zone euro et du FMI, qui insistent pour que l'opération aboutisse au final à un abaissement de la dette souveraine grecque aux alentours de 120% du PIB en 2020 contre 160% actuellement.

La capacité de la Grèce à éviter un défaut de paiement à l'expiration, le 20 mars, de 14,5 milliards de créances, dépend de l'issue de ces négociations et des tractations interdépendantes qu'Athènes mène par ailleurs avec ses créanciers institutionnels pour obtenir le déblocage du deuxième plan de soutien de la zone euro.


En vue des arbitrages qu'Athènes devra faire, le Premier ministre Lucas Papademos devait ensuite recevoir dans la soirée de samedi « la troïka » , avant de réunir dimanche les chefs des partis socialiste, conservateur et d'extrême droite de la coalition le soutenant pour tenter d'obtenir leur soutien aux mesures et leur engagement à les mettre en œuvre, comme le réclame la zone euro.

"Nous devons faire face à de difficiles dilemmes (...) les jours prochains seront déterminants", a-t-il affirmé, lançant un "appel national" aux partis soutenant le gouvernement à aider à la négociation.


"Nous avons fait le bilan de toutes les questions en suspens", a affirmé Monsieur Venizélos, énumérant "les mesures budgétaires, … les questions liées aux relations de travail et au système de retraite et d'assurances sociales, et celles liées au système bancaire et à sa recapitalisation".

Le gouvernement respectera "les principes inviolables de défense de l'intérêt public face aux intérêts privés", a-t-il ajouté.

"Mais cela doit être fait de manière organisée, sans rien qui n'aggrave la récession", a insisté le ministre, la troïka réclamant notamment des mesures en vue d'abaisser les salaires dans le privé.

30 janvier 2012

Nicolas Sarkozy : de l'Elysée sur 8 chaînes, la totale d'un Président candidat présumé non déclaré!

Éditorial de lucienne magalie pons


A moins de trois mois de l'élection présidentielle, Le Président Nicolas Sarkozy s’exprimant en tant que Chef de l’Etat  a présenté dimanche soir  les mesures qu’il a décidées  pour lutter contre la crise et le chômage, qui finalement vous l’aurez compris seront aussi et surtout  celles que le candidat présumé non déclaré défendra après s’être déclaré officiellement candidat.

Tout avait été visiblement minutieusement préparé pour faire passer cette émission dans un genre de communication de proximité , presque convivial,  destiné à montrer l’image d’  un Président  , responsable,  consciencieux, déterminé a remplir ses devoirs en plaçant la France au centre de ses préoccupations essentielles  jusqu’à la fin de son mandat,  en se plaçant  lui-même au-dessus des contingences d’une éventuelle  candidature qu’il feint de relativiser  comme un avatar politique indépendant de sa propre volonté qui s’imposerait sur son  agenda en raison d’une échéance quinquennale de routine.

Avant l’émission les journalistes, selon ce que l’un d’entre  eux a dévoilé sur une chaîne après l’émission, ont été reçu aimablement dans un salon privé par Madame Carla Bruni Sarkozy et  son époux le Président, et même le bébé Giulia était présente, signe de considération s’il en est, et d’après ce journaliste ils ont tous conversé civilement dans une atmosphère détendue.

Pour en revenir à l’entretien télévisé  en direct de  la grande salle des fêtes de l’Elysée,  le président a été  interrogé pendant une heure par quatre journalistes  Claire Chazal,   Laurent Delahousse en première partie puis ensuite par  Laurent Lenglet et Jean-Marc Sylvestre. L'interview  était  retransmise sur huit chaînes de télévision: TF1, France 2, I-Télé, BFM TV, LCI, LCP, sur France 24 et TV5 Monde en léger différé.

 Le chef de l'Etat  a notamment  annoncé et  expliqué  les décisions prioritaires qu’il entend mettre en œuvre  successivement à plus ou moins brève échéance, avant et après l’élection présidentielle.  

Bien entendu les journalistes qui ne sont pas  des adversaires politiques , ont joué le jeu en posant des questions  qui attendaient réponses et d’autres qui n’avaient  rien d’original et qui n’étaient que l’écho de celles que sont prétendus se poser les français, mais qui en fait sont entretenues  dans tous les azimuts de la classe politique et des  médias sur fond de polémiques pour créer le suspens et tourner la moulinette pour exciter la galerie., comme par exemple la question de la candidature de Nicolas Sarkozy à sa propre succession. 

Le Président qui ne risquait pas d’être contredit, seulement interrogé,  a donc répondu à tout, en expliquant tout, il  a notamment  annoncé et  expliqué  les décisions prioritaires qu’il entend mettre en œuvre  successivement à plus ou moins brève échéance, avant et après l’élection présidentielle 

 Le Président a  écarté  (au début de  l’émission) la question de sa candidature et s’est présenté en tant  que «  Chef de l’Etat pour rendre compte aux Français », et  s’est immédiatement   lancé   dans un rappel des actions de ces derniers mois pour "essayer d'arrêter une crise financière qui aurait pu entraîner l'euro d'abord et le monde ensuite »

 Ceci posé le Président a décliné ses priorités, le Logement, la TVA , la Taxe Financière,  la compétitivité, le financement des entreprises, etc   …en  faisant,  au fil des questions qui lui étaient posées,   des parenthèses sur des questions d’actualités, par exemple au sujet de Lejaby, le  chef de l'Etat  a promis qu'il ne laissera "pas tomber les gens de Lejaby" et  a dit espérer qu'une solution soit trouvée "dans quelques jours" pour sauver l'usine d'Yssingeaux, en Haute-Loire, menacée de fermeture. "Bah si on est président de la République et Premier ministre, c'est qu'on y peut quelque chose",  a- t-il ajouté  en assurant avoir "travaillé avec le Premier ministre (François Fillon) aujourd'hui même sur la situation".

Nous avons relevé aussi parmi ses explications et les exemples qu’ils citaient de nombreuses références à l’Allemagne sur différentes questions notamment fiscales, sociales,  économiques …… ( ce qui par la suite n’a pas échappé en autres  aux  critiques de l’opposition ….. voir en revue de presse)

Il n’a pas échappé  non plus aux questions pressantes relatives  à sa candidature, sur ce dernier point, très déterminé  il a indiqué  "J'ai un rendez-vous avec les Français, je ne me déroberai pas, et franchement, ça approche",  en  faisant référence au 16 mars, date limite de dépôt des candidatures pour l'élection présidentielle.

Une occasion pour lui de  faire remarquer au passage sans nommer personne  :  … "Si un jour je dois entrer en campagne, à ce moment-là je serai candidat, et parfois je peux en avoir l'impatience tant je constate d'arrogance déplacée" …..

(Arrogance … le nouveau let motive  lancé à toute occasion  par les ministres et les cadres UMP contre  François Hollande, le candidat socialiste à l'Elysée.)

Le Président Sarkozy n’a pas manqué aussi d’enfoncer le clou contre son adversaire, toujours sans le nommer, en  jugeant  que le retour de l'âge légal de la retraite à 60 ans serait "une folie, pas un Français n'y croit", a-t-il dit,  alors que François Hollande propose d'appliquer cette mesure pour les personnes ayant cotisé toutes leurs annuités. "C'est un mensonge car ça ne se fera pas. Et si ça se fait, cela conduira la France à la ruine", a dénoncé le président.
Le chef de l'Etat a aussi critiqué les propositions du candidat du PS sur le thème du logement: "si on fait l'encadrement des loyers, c'est très simple, plus personne ne louera et plus personne ne construira", a-t-il raillé.

Par ailleurs vers la fin,   l’émission a pris  le tempo d’une causerie entrecoupée  de confidences  de salon,  le Président s’est montré conciliant, ouvert aux critiques :  - "J'ai le sens du ridicule. Ce n'est pas à moi de juger mon propre bilan. C'est aux Français de le juger",  a assuré  le chef de l'Etat. "J'accepte les critiques sur le sujet et que l'on me dise aujourd'hui que je n'ai pas fait assez", assure-t-il en ajoutant: "J'avais cru comprendre que pendant cinq ans, le thème c'était : on en fait trop".

Enfin pour marquer sa personnalité,   Nicolas Sarkozy   s’est posé  en défenseur de la "sincérité", de l'"authenticité", du "respect", en ennemi de l'"arrogance" et ne s’est pas épargné une forme de contrition : "Est-ce que j'ai des regrets ? Oui."

En fin d’émission, le Président est revenu  sur  sa candidature sur laquelle focalisaient   les journalistes  en précisant : "J'ai un rendez-vous avec les Français, je ne m'y déroberai pas", "ça approche",  ….  - "Je suis président de la République. Je me fais une idée de mon devoir",. A déclaré   Nicolas Sarkozy en refusant à nouveau de se déclarer candidat. "Je ne suis pas là pour parler de moi. Je suis là pour parler aux Français", a-t-il affirmé.

 L’émission se terminait, aussitôt les chaines  réunissaient sur leurs plateaux des intervenants politiques,  certains ministres et cadres de l’UMP et de droite  pour célébrer un Président courageux,  etc… d’autres de l’opposition pour soulever des critiques … ( vous lirez la revue de presse  après les vidéos si vous n’avez pu les suivre en direct)

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En  fait si l’on analyse les décisions annoncées par le Président Sarkozy, sur  la question  du logement, de l’allègement des charges sociales, de  la compétitivité, de l’apprentissage, de la création d’une banque  de l’industrie, de la Taxe financière etc… on réalise que les  résultats  n’en  seront connus qu’à long terme, quelles  que  soient ses décisions, ,alors que d’après ce qui avait été annoncé lors du sommet social,  des mesures devaient intervenir et mise en œuvre d’urgence pour endiguer le chômage, alléger les charges des entreprises, réduite les déficits … etc…relancer la croissance etc.

Finalement les mesures phares sur lesquelles le Président était surtout  attendu, la TVA sociale et la Taxe sur les Transactions financières,   qui  devaient se traiter en urgence ne seront finalement mise en application qu’après un long délai  de plusieurs mois après l’élection Présidentielle..

En matière de logement, même à supposer que tous les promoteurs et les entreprises de constructions se précipitent pour  acheter des terrains à bâtir, ou des immeubles à agrandir, et pour construire avec un COS  augmenté de 30 points, il faut compter sur les délais techniques administratifs de mise au point d’un programme de construction et obtention des autorisations,, au bas mot 3 ans …. 

Voici ce que nous avons relevé au sujet des mesures annoncées par le Président :


Incitation à la Construction de Logements :

« Toute maison », « tout terrain » et « tout immeuble » aura la possibilité de construire 30% de plus que sa propre superficie, pour tenter de faire face à la crise du logement. Exemple cité pat le Président Sarkozy : un terrain qui possède 1.000 m2 de droit à construire pourra finalement construire sur un espace de 1.300 m2. L'application se fera dès que le Parlement aura voté le texte, en février, a promis le chef de l'Etat. « Cela va donner du travail à toute l’industrie du bâtiment et augmenter considérablement le nombre de logements ».


En fait,   en admettant  que les collectivités locales adoptent cette mesure ce qui n’est pas acquis,  c’est un  « cadeau »  aux propriétaires fonciers  et aux gros promoteurs immobiliers qui  favorisera la spéculation immobilière,  le droit de construire de  plus de 30 % par rapport au droit actuel permettra  aux propriétaires de  aux terrains à bâtir d’afficher  un prix de vente de  plus de 30 % , (selon un expert immobilier interrogé sur une chaîne)……. les propriétaires fonciers  se frottent certainement déjà les paluches,  …….entendu  aussi ce matin sur une radio un petit promoteur immobilier qui déplorait cette prévisible hausse du prix des acquisitions  en soulignant que seuls les grands promoteurs immobiliers  pourront  faire face à cette nouvelle donne.

Autre exemple, on suppose que les  ménages  propriétaires de  leur maison déjà construite pourront l’agrandir de 30 % par rapport à 100 m2 déjà construit, de 60 m2 par rapport à 200 m2 déjà construits  etc…..… mais ce n’est qu’une supposition, encore  faut-il qu’ils en aient la nécessité et à condition  qu’ils en aient surtout les moyens financiers… ce qui évidemment reste à démontrer.

Quand aux ménages  qui espéraient acheter un terrain à bâtir pour construire leur maison familiale ….les terrains à bâtir dans  bien  des cas deviendront hors de leur portée

 Quand au logement social proprement dit : silence radio.


Création d'une banque de l'industrie

Une « banque de l'industrie », filiale de la banque d'aide aux PME Oséo, sera créé dès février, avec une dotation d'un milliard d'euros de fonds propres, car « les banques ne prêtent pas assez  a fait remarquer le Président… ». Cette banque prêtera de l'argent « pour l'économie réelle et non pas pour l'économie financière », a précisé le chef de l'Etat, en assurant qu'il proposerait aux syndicats d'être associés aux choix de cette future banque de l'industrie.

Entendu sur une radio un cadre syndical  réfute cette implication des syndicats en argumentant que ce n’est pas le rôle des syndicats   de s’associer aux choix de cette future banque, sous entendu de prendre le risque d’en assumer éventuellement  les échecs ….

Relance de l’apprentissage, relèvement du nombre d’apprentis :

Le Président semble avoir abandonné l’idée d’une loi pour favoriser le travail à temps partiel … en tout cas il  mise maintenant sur la relance de l’apprentissage et   relèvement du nombre d'apprentis dans les entreprises  de plus de 250 salariés.

Les entreprises devront obligatoirement compter 5% de jeunes apprentis dans leurs effectifs entre 2012 et 2015, contre 4% actuellement, en vertu d'un texte  qui sera présenté à l'Assemblée le mois prochain. 

D’après le Président, les entreprises  qui ne respecteront  pas ces quotas verront leurs sanctions doublées. « Les grandes entreprises ne s'ouvrent pas assez aux jeunes », a constaté  le chef de l'Etat …, « la moitié des entreprises de plus de 250 salariés ont moins de 1% de jeunes en alternance » a-t-il fait observer

(Le gouvernement vise les 800.000 alternants d'ici 2015, contre quelque 400.000 jeunes en apprentissage actuellement et 200.000 autres en contrat de professionnalisation.)

Négociations sur le temps de travail

Des « accords de compétitivité-emploi » seront négociés avec les partenaires sociaux dans les deux mois. Il s'agit de permettre aux entreprises de négocier le temps de travail des salariés en fonction de l'activité, avec une réduction souvent proportionnelle du salaire, en échange d'une garantie de maintien des emplois. Ces accords s'appliqueront dans toutes les entreprises où une majorité de salariés aura trouvé un terrain d'entente pour décider «de privilégier l'emploi sur le salaire ou le salaire sur l'emploi ».Le Président  a confirmé qu'il s'agissait d'une remise en cause des 35 heures et qu'il proposerait au Parlement « une disposition pour gérer la période transitoire en attendant l'accord ». 

Faute de consensus avec les partenaires sociaux, le gouvernement « prendra ses responsabilités » en proposant lui-même une loi.

L’opposition critique cette mesure qui  place la question des salaires et de la durée du travail  sous la dépendance de négociations en entreprises, et la détourne de la protection et  des garanties du  droit du travail légal.


Taxe sur les transactions financières, décision immédiate … mais applicable au mois d’Août ….

Une taxe sur les transactions financières de « 0,1% » applicable « au mois d'août » va être créée d’après le Président, elle devrait  rapporter un milliard d'euros à l'Etat chaque année. « Il n'y a aucune raison que la finance dérégulée qui nous a conduit dans la situation que nous connaissons ne participe pas au redressement des comptes qu'elle a singulièrement contribué à dégrader », a expliqué Nicolas Sarkozy, qui affirme vouloir « montrer l'exemple » ( à l’Europe)


Hausse de la TVA de 1,6 point , et augmentation de 2 points  la CSG sur les revenus financiers,  décision immédiate …,  mais applicable  au 1er Octobre

Le taux normal de TVA augmentera de 1,6 point au 1er octobre, passant de 19,6% à 21,2%, et   la  CSG sur les revenus financiers sera également relevée de deux points avec pour objectif de   compenser les quelques  13 milliards d'euros de réduction des charges patronales finançant la branche famille.

Les entreprises bénéficieront d'une exonération totale des charges familiales sur les salaires compris entre 1,6 et 2,1 fois le Smic. Ces allègements de charges seront ensuite dégressifs, et s'arrêteront au-delà de 2,4 fois le salaire minimum.

 Les taux réduits de TVA à 5,5% et 7% n'augmenteront pas.

L’opposition critique l’augmentation du Taux de la TVA qui fera peser essentiellement en grande partie  sur les salariés (environ 7 milliards d’euros) le financement de la branche famille, et en plus leur fera en principe perdre du pouvoir d’achat.

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 L’impression  finale est que les mesures phares sur lesquelles le Président était surtout  attendu, la TVA sociale et la Taxe sur les Transactions financières  qui semblaient devoir se traiter en urgence ne seront finalement mise en application qu’après un long délai  de plusieurs mois après l’élection Présidentielle….. si elle sont maintenues …. On ne sait jamais …

La seule mesure qui pourrait  entrer  en vigueur  sera celle visant l’augmentation du droit de construire qui aura pour effet négatif de favoriser la spéculation immobilière …et le désavantage de ne produire de résultat qu’à long terme , et qui ne règle pas  la question du logement social.


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