Sarkozy au dîner du CRIF 2011
Envoyé par Clément Dassa
Discours intégral de Nicolas Sarkozy au dîner du Crif : cliquez sur le lien ci-dessous
Sarkozy au dîner du CRIF 2011 A partir de Hicham Hamza sur Vimeo .
Autre vidéo :
Les invités des formations politiques étaient tous là sauf les communistes et les Verts qui n’avaient pas reçu de cartons d’invitations
4. Attablés au dîner du CRIF
par Hicham Hamza
Il ya 10 jours
Éditorial de lucienne magalie pons
Le président de la République était hier mercredi en soirée, au Pavillon d’Armenonville, dans le Bois de Boulogne, l’invité d’honneur du traditionnel diner du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF).
Ce dîner communautaire très élargi a rassemblé un millier de personnes, ministres, personnalités politiques de droite et de gauche, dignitaires religieux, juifs, chrétiens, musulmans…
En cette réunion annuelle de 2011, la politique internationale s’est aussi invitée, en effet Nicolas Sarkozy et le président du Crif, Richard Prasquier, ont évoqué et commenté dans leurs interventions, la quête de démocratie de la Tunisie et de Égypte, par rapport à la position française et celle d’ Israël face à ces évènements.
Hier soir Mercredi le Président français Nicolas Sarkozy, invité d’honneur du traditionnel dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), a salué devant un auditoire conquis, « un début de printemps des peuples arabes »
…
Les médias rapportent qu’il a jugé "positif", le mouvement enclenché dans le monde arabe par les manifestations de Tunisie et d'Égypte et estimé du devoir des démocraties de soutenir ce "début de printemps des peuples".
Nicolas Sarkozy a souligné la ‘’dimension sans doute historique’’ des évènements de Tunisie et d’Égypte .
Pour le Président Français …"Le peuple tunisien et le peuple égyptien, avec une audace qui les a surpris eux-mêmes, ont dit avec force qu'ils voulaient vivre autrement" …… "Nul n'a le droit de les condamner pour ce qu'ils ont eu le courage de dire." ……
"Ce début d'un printemps des peuples est positif parce qu'il est authentique", a poursuivi le chef de l'État en soulignant le fait que les manifestants tunisiens et égyptiens n'aient pas crié "à bas l'Occident", "à bas l'Amérique" ou "à bas l'Israël", ni attaqué une minorité ou prôné un retour à un âge d'or islamique.
Pour autant, Nicolas Sarkozy a émis une mise en garde contre la tentation d'en tirer des conclusions trop hâtives.
"Qui peut dire quelles seront les étapes à venir ? Nous avons eu déjà tant de mal à distinguer les étapes récentes", a-t-il expliqué. "Et qui peut exclure des dérives brutales ou totalitaires ? Personne."
Le Président français par ailleurs a indiqué ….."Mais c'est notre devoir d'aider ces mouvements. Ce qui ne veut pas dire nous ingérer", a-t-il ajouté (ndlr : avec prudence toute récente) …… "Car ce sont nos valeurs dont ces peuples se réclament ….. Pourquoi ce qui est bon pour nous leur serait interdit ?"
Nicolas Sarkozy a estimé que c'était aussi l'intérêt des démocraties occidentales et d'Israël, dont la sécurité ne sera selon lui que mieux garantie s'il a à ses frontières des États démocratiques et des peuples libres, "qui n'auraient pas à chercher ailleurs la compensation de leur propre frustration".
Selon lui, "la paix entre les Israéliens et les Palestiniens est un problème pour chacune de nos démocraties parce que sur ce conflit qui n’en finit pas, se nourrit le terreau du terrorisme et de l’extrémisme dont nous souffrons aussi".
En expliquant que seule la création d'un État palestinien démocratique, viable et souverain au côté d'Israël garantirait sa sécurité, le Président Français Nicolas Sarkozy s’est montré persuadé qu’une reprise des négociations directes (entre palestiniens et Israéliens serait un signal supplémentaires d’espoir pour tous les peuples de la région, et a insisté sur la nécessité pour le CRIF de « convaincre » Israël de reprendre les négociations avec les Palestiniens en vue de la création de leur État »
Le Président Français a cru bon d’insister sur la contribution du judaïsme "à l’identité" de la France". "Si la France a des racines chrétiennes", a-t-il proclamé, "elle a aussi des racines juives. La présence du judaïsme est attestée en France avant même que la France ne soit la France, avant même qu’elle ne soit christianisée".
……..
Ndlr Le président français qui généralement s’élève contre toutes distinctions publiques et caractérisations communautaires et religieuses au nom de la laïcité, a exprimé son opinion personnelle sur l’identité et les racines de la France, dans le cadre de ce dîner traditionnel du CRIF, évènement très médiatisé , ceci n’est pas adroit de sa part, car si l’on remonte aux origines antiques d’avant la formation progressive de la France, elles étaient païennes, et les Français de nos jours dans leur grande majorité ne se réclament pas de leur religion ou de leur racine pour évoquer leur identité nationale de Français, c’est le principe même de la laïcité, qui regrettons-le n’est pas toujours scrupuleusement respecté par des personnalités politiques dans leurs discours supposés "privés" mais trop trop médiatisés pour vraiment l'être, , alors qu’ils sont les premiers à se faire les chantres de la laïcité dans leurs discours officiels.
Je pense qu’on prête indûment beaucoup trop à l’identité et aux racines de la France, « on ne prête qu’aux riches » évidemment, mais en fait je pense tout le contraire du Président de la République, à mon avis ce sont toutes les communautés qui se sont établies et sont présentes en France depuis des siècles et arrivent encore de nos jours, qui s’imprègnent progressivement de notre identité et de nos racines surtout laïques et pas seulement chrétiennes.
Fin de la Ndrl…
………./
Auparavant, Monsieur Richard Prasquier, Président du CRIF, avait attiré l’attention sur les menaces qui pèsent sur l’État hébreu, "seul État démocratique de la région" et "seul État au monde publiquement menacé dans son existence" (ndlr : selon lui).
Il a dénoncé le "boycott commercial" contre Israël, visant, toujours selon lui, à le délégitimer et à "lui interdire les moyens d’assurer sa sécurité".
En s’exprimant sur les évènements qui agitent les pays arabes, Monsieur Richard Prasquier, le président du Crif a salué les mouvements pro-démocratie, mais en lançant une mise en garde contre le "fanatisme islamiste" : ……. "Une révolution sans précédent soulève divers pays arabes. Elle est portée par une aspiration démocratique évidente, qui suscite notre admiration" …… "Mais sous l'étendard de la démocratie et de la liberté se camouflent des gens qui cherchent à détruire la liberté et la démocratie" …….."C'est le cas des Frères Musulmans (qui) peuvent provoquer le retour d'une rhétorique de guerre contre Israël. Nous sommes admiratifs mais nous sommes vigilants."
Le Président du CRIF a aussi dénoncé le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, soumise à un blocus d'Israël, comme "un mouvement islamiste, totalitariste et terroriste".
La presse rapporte que tout le gotha politique était invité et présent à ce dîner d’honneur du traditionnel du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF), en notant que le Premier Ministre François Fillon était absent
Pour le moment je n’ai pas d’écho, pour cet évènement marquant de la communauté juive de France, sur l’ambiance mondaine et culturelle qui a du être brillante, chaleureuse, cordiale, amicale, élégante aussi certainement. Il n’y avait certainement pas seulement « tout le gotha politique » évoqué par les médias, mais aussi des personnalités des mondes parisiens de différentes sources d’activités allant de l’entreprise à la culture, mais la presse a surtout pour le moment insisté sur l’aspect politique.
Pour ma part je déplore la part politiques trop importante faite au menu de ce dîner traditionnel, les interventions et opinions politiques du Président Français et du Président du CRIF, font paraître cet évènement à une concertation- débat de fond politique sur la politique franco-israélienne par rapport aux pays arabes en transition de pouvoir, et dans un accès de laïcité nationale, je déplore aussi les allusions l’identité et aux racines de la France qui se sont invitées au menu.
Revue de Presse :
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