05 février 2011

Egypte Vendredi 4 Février : La journée du Départ

Éditorial de lucienne magalie pons


Toute la journée, du  vendredi 4 février 2011, des centaines de milliers de personnes ont manifesté dans les rues du pays pour réclamer une nouvelle fois le départ du président Moubarak et la formation d’un gouvernement de transition.


Vendredi 4 Février 2011 : « Jour du départ » en Egypte

Au total,  près d'un million d'Égyptiens sont descendus dans les rues  du pays, notamment au Caire et  dans plusieurs villes de province : Alexandrie (nord), Menoufiya (nord), Mansoura (delta du Nil), Mahalla (delta du Nil), Louxor (sud), Suez (est) et Assiout (centre).


Un important dispositif de sécurité avait été mis en place au Caire

Au Caire des  dizaines de milliers de personnes étaient réunies pour la prière hebdomadaire sur la place Tahrir, dès la fin de la prière, les fidèles ont commencé à scander «Irhal, Irhal» (Dégage!, Dégage!), à l'adresse du président Hosni Moubarak.

Pour rejoindre le centre du Caire, les manifestants ont du  traverser un cordon de l'armée qui avait  été déployée pour éviter que des éléments perturbateurs ne s'immiscent dans la manifestation.

Des  manifestants effectuaient aussi eux-mêmes des contrôles d'identité pour empêcher que des policiers en civil ne pénètrent sur l'esplanade, la carte d'identité égyptienne mentionnant la profession des citoyens.

Contrairement à ce qui s’était passé mercredi et jeudi, les manifestations dans la journée  se sont déroulées dans le calme au Caire

Mais vendredi soir place Tahrir  alors que des milliers de manifestants anti gouvernementaux  étaient  rassemblées pour y passer une nouvelle nuit en bravant le couvre-feu, la situation  s'est  soudain  tendue, lorsque des coups de feu nourris ont été entendus dans la nuit sur la place, semant la panique, au sein de la foule

D’après différents médias,  des  affrontements ont éclaté sur une place voisine de la place Tahir.


D’après les médias, des  partisans pro-Moubarak qui tentaient  d'approcher la Place Tahrir ont été stoppé   par des militaires à 250m du lieu de la manifestation. Les combats auraient  été soutenus mais courts,   les  militaires ont pris le dessus rapidement.

A la nuit  tombée,  la foule (évaluée à 100.000 personnes)  restait  présente en masse, dans le  silence, mais toujours dans la   résolution affirmée   qu'ils ne quitteront pas la place tant qu'ils n'auront pas obtenu la démission d'Hosni Moubarak.


 Le premier Ministre Égyptien a  assuré  que les manifestants occupant la place Tahrir ne seraient  pas délogés par la force.

Toutefois, la télévision nationale égyptienne, a accueilli dans ses studios un des organisateurs de la contestation, appelant les manifestants à poursuivre le mouvement. Cet appel a été relayé en direct place Tahir.



A Alexandrie  des dizaines de milliers d'Égyptiens  dont des Frères musulmans parmi eux, se  sont réunis dans le centre de la ville pour prier devant la mosquée Qaëd Ibrahim , autour d'eux, des chrétiens et des personnes ne participant pas à la prière du vendredi ont formé une chaîne humaine pour les protéger, tous ces Égyptiens  avec pour slogan : «A bas Moubarak, à bas le régime», ils   ont ensuite  manifesté notamment  en bord de mer  pour demander le départ de Moubarak


Les mouvements  anti Moubarak ne désarment pas, leurs revendications restent les mêmes, ils demandent le  départ du président Hosni Moubarak, la dissolution du Parlement et la  mise en place d'un gouvernement de transition.

Les réactions :

Dans cette même journée du Vendredi  4 Février  la pression internationale n'est  pas retombée.

Notamment, le Présidents des États-Unis Barack Obama a  appelé le chef d'État Égyptien  à écouter les revendications des manifestants. Monsieur  Moubarak "doit prêter attention à ce que réclament les gens et prendre une décision ordonnée, constructive et sérieuse", a déclaré Barack  Obama en assurant que "des discussions" s'étaient engagées sur la transition politique.

La Maison Blanche a condamné  vendredi soir  l'appel lancé par l'Iran en faveur d'une révolution islamique en Égypte, estimant que Téhéran n'était pas en droit de faire des commentaires aussi "étonnants" après avoir étouffé une révolte populaire en 2009.


En effet  en début de matinée Ali Khameini,  considéré comme « le guide suprême  d’Iran »,  après avoir  accusé dans un discours sur les révoltes de la Tunisie et de l’Égypte ,  le président égyptien Hosni Moubarak d'être «le valet des sionistes et des États-Unis», a estimé un peu plus tard  depuis la prière du vendredi à  l’Université  de Téhéran que :  «   Les révoltes en Tunisie et en Égypte constituent un «signe du réveil islamique» dans le monde » …..


Pour leur part les dirigeants des 27 pays de l'Union européenne ont demandé  que la transition démocratique commence "maintenant". Ils ont évoqué  à demi-mot de revoir leur aide économique à l'Égypte si les violations des libertés publiques se poursuivaient.  Réunis en sommet, ils ont appelé à une transition immédiate en Égypte.

Un peu plus tôt,  David Cameron,  le premier ministre britannique avait déclaré  dans un message plus « ferme » :   “Si nous voyons aujourd’hui dans les rues du Caire de la violence orchestrée par l’État ou un recours à des voyous pour brutaliser les manifestants, alors le régime égyptien perdra le reste de crédibilité et de soutien dont il dispose de la part de la communauté internationale, y compris la Grande-Bretagne”

Madame Angela Merkel a affirmé que « … L'Égypte doit garantir des manifestations «libres et pacifiques».


Dans la soirée, après le Sommet Européen, Le Président Français  Nicolas Sarkozy en conférence de presse à Bruxelles,  a  appelé à respecter les aspirations démocratiques des Égyptiens tout en mettant en garde contre la tentation d'ingérence dans les affaires du pays, depuis Bruxelles où il participe à un sommet européen. «Il faut résister à la tentation, qu'on peut comprendre, d'une ingérence», a-t-il plaidé, en soulignant le risque de soutenir nommément un candidat pour succéder à Moubarak qui apparaîtrait alors comme le candidat de l'étranger. Le président français considère  que «si les intimidations et les violences à l'endroit de manifestants pacifistes et de journalistes devaient perdurer, nous ne pourrions pas l'accepter».



 Les Vingt-sept  au Sommet se sont efforcés   d’apparaître unis et cohérents dans leur déclarations  et  .Catherine Alsthom, Chef de  la diplomatie européenne, lors du sommet européen de Bruxelles,  a précisé la position des Vingt-sept sur l’Égypte au micro d’Euronews.


Mais son message a été brouillé notamment par Silvio Berlusconi qui ne rate jamais de se singulariser,  alors que les dirigeants au  sommet Européen  en majorité  ont souhaité  que les autorités égyptiennes répondent aux aspirations du peuple par des réformes et non par la répression,   Silvio Berlusconi   a plaidé lui  pour une transition sans rupture avec le Président Moubarak….  “Il peut y avoir en Égypte une transition vers un système plus démocratique sans rupture avec un président comme Moubarak, que l’Occident, États-Unis en tête, a toujours considéré comme un homme sage et un point de référence précis pour tout le Proche-Orient”, a déclaré le chef du gouvernement italien.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon qui se trouvait vendredi  à Berlin, a  réaffirmé  lors d’une conférence conjointe avec le ministre allemand de s Affaires étrangères Guido Westerwelle  :   ….. "Je souhaite sincèrement que la manifestation d'aujourd'hui ne donne pas lieu à la violence. Nous avons vu trop de violence et de sang" ….  "Il est temps d'entamer un processus de transition pacifique et ordonnée menant à des élections libres et honnêtes" «  …. Le processus de transition doit démarrer "aussitôt que possible" en ajoutant que "le plus tôt sera le mieux".

De son côté, le ministre allemand des Affaires étrangères a insisté sur la nécessité d'une diplomatie "fine" et prudente de la part des Occidentaux en invitant  le gouvernement égyptien à entamer aussi vite que possible un dialogue "sur tous les sujets et sans condition" avec l'opposition. "Nous avons besoin et nous soutenons un changement démocratique en Égypte, et pas n'importe quand, mais maintenant, c'est le moment, et il doit commencer par un dialogue pacifique", a déclaré Guido Westerwelle. Toutefois, "il faut procéder avec précaution" …….. "Aussitôt que l'impression se propagera en Égypte que ce mouvement de libération est dirigé par l'Occident, nous atteindrons exactement le contraire de ce que l'on cherche, à savoir davantage de démocratie."

Ban Ki-moon devait gagner ensuite Munich (sud) pour participer ce week-end à la 47e Conférence sur la sécurité, où l'Égypte occupera une place centrale. Hillary  Clinton, la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton et son homologue russe Sergueï Lavrov feront également le voyage de Munich. Ils se réuniront samedi avec Ban Ki-moon et avec la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton pour une session du "Quartette pour le Proche-Orient" afin d'examiner aussi  comment relancer les négociations israélo-palestiniennes


Rappelons que tout récemment,  Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères  a fait connaître l’opinion de la Russie dans un message modéré en expliquant notamment que la solution viendra des politiques égyptiens, du peuple égyptien :

“Ce que nous voulons, c’est une Égypte qui soit prospère, stable et démocratique. Comment y parvenir ?…. la solution viendra des politiques égyptiens, du peuple égyptien. Nous ne considérons pas qu’il soit opportun de donner des instructions ou des ultimatums de l‘étranger. j’insiste : les forces politiques à l’intérieur de l’Égypte doivent parvenir à un accord elles-mêmes”.

Note : la position de Ben Ki-moon et du Ministre allemand  des Affaires Etrangères  penche pour une solution rapide  de la Crise Égyptienne  alors que la position Russe rejette tout ultimatum, espérons qu’ils  arriveront à s’entendre.

  (Quelques jours auparavant Medvedev  avait critiqué  les déclarations du Secrétaire Général de l’ONU comme une ingérence dans la politique de l’Égypte)

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Autres informations :

 Barack Obama  a confirmé  que « des discussions» se sont engagées sur la transition politique en Égypte et dénonce la violence à l'encontre des manifestants et des journalistes. Mais il précise que «l'avenir de l'Égypte sera décidé par son peuple». Le président américain se dit encouragé par la retenue observée vendredi au Caire


D’après le Times, Les États-Unis discuterait avec des responsables égyptiens des modalités d'un départ immédiat d'Hosni Moubarak et du transfert du pouvoir à un gouvernement de transition dirigé par le vice-président, Toujours se lon le Times,  des responsables américains et égyptiens réfléchissent à un scénario dans lequel Omar Souleimane, soutenu par les militaires, engagerait immédiatement un processus de réforme constitutionnelle…..l'idée serait de former un gouvernement de transition auquel seraient invités à participer des groupes d'opposition, dont les Frères musulmans, afin d'enclencher un processus qui mènerait à des élections libres et équitables en septembre. L'issue de ces discussions dépendrait d'un certain nombre de facteurs, notamment la tournure que prennent les manifestations et la dynamique au sein du gouvernement au Caire.

 D’autres médias rapportent que Le Sénat américain a adopté  à l'unanimité une résolution exhortant le président égyptien à former un gouvernement intérimaire, sans toutefois réclamer sa démission. La résolution l'exhorte à «mettre en branle dès maintenant une transition ordonnée et pacifique vers un système politique démocratique» en transférant les pouvoirs à un gouvernement intérimaire et en faisant «les réformes nécessaires à la tenue cette année d'élections libres, justes et crédibles aux yeux du monde».

Enfin il est rappelé que Hosni Moubarak  a déclaré  à la chaîne de télévision américaine ABC qu'il souhaiterait démissionner, mais ne le peut pas car il redoute que le «chaos» ne s'installe. Il déclare également qu'il n'entend pas quitter le pays et qu'il souhaite mourir en terre égyptienne : «Je ne m'inquiète pas de ce que les gens disent sur mon compte. A l'heure qu'il est, je me préoccupe de mon pays, je me préoccupe de l'Égypte».

Note : on peut voir à la lecture de ces informations que les États-Unis s’impliquent plus avant que l’UE  dans un processus qui souhaitons-le devrait aboutir à  éviter le chaos que prédit  Hosni Moubarak qui n’oublie qu’une chose en évoquant « le chaos »,   c’est que nul n’est indispensable  ni prophète en son Pays.

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Mais  force est de constater que le Président Moubarak reste sur sa position, la Journée du Départ » et les déclarations des personnalités de l’UE aussi que celles des Etats-Unis ne semble pas le déterminer à quitter le pouvoir dans l’immédiat              

Les médias rapportent que  plusieurs scénarios de sortie de crise sont envisagés.

 A Washington  l’administration Obama a proposé aux autorités égyptiennes un départ immédiat de Hosni Moubarak et l’installation d’un gouvernement transitoire, soutenu par l’armée, chargé d’organiser des élections présidentielles libres et équitables, selon des sources américaines. Dans l’un des scénarios, le gouvernement transitoire serait confié au vice-président, Omar Souleimane, récemment nommé par Hosni Moubarak.

Au Caire, le Prix Nobel de la paix Mohamed el-Baradei, opposant au régime,  a proposé  son propre scénario de sortie de crise: il propose  un gouvernement transitoire dirigé par un conseil présidentiel composé de deux ou trois figures, dont un représentant de l’armée, qui resterait au pouvoir pendant environ un an, sur la base d’une Constitution temporaire. Pendant cette période, une Constitution permanente serait rédigée et ensuite seulement serait organisée l’élection présidentielle, actuellement prévue en septembre.

 Le premier ministre, Ahmad Chafic, quant à lui  a  exclu que Moubarak transfère son pouvoir au vice-président, Omar Souleimane, dans une interview à la chaîne Al-Arabiya. …..«Il n’y a pas de raison que le président se désiste, sa présence est une sorte de gage de stabilité» pour le pays, a-t-il affirmé.

Le président américain, Barack Obama, a estimé hier que son homologue égyptien devait «prêter attention à ce que réclament les gens et prendre une décision ordonnée, constructive et sérieuse». «Je pense que le président Moubarak se soucie de son pays. Il est fier, mais c’est aussi un patriote», a ajouté Obama, suggérant, mais ne demandant pas clairement le départ du président égyptien.

Dans les capitales étrangères des manifestations de soutien à la contestation Égyptienne  soit à la faveur de leurs propres revendications vis-vis de leur pouvoir,  soit par solidarité,  pour  soutenir purement et simplement le peuple tunisien opposé au régime ou encore  en demandant le départ de Hosni Moubarak :

-  En Jordanie, un millier de personnes ont manifesté Amman à l'appel de l'opposition islamiste en exigeant des réformes dans le royaume et en exprimant leur appui à la contestation égyptienne, a estimé la police.

- En Turquie, un millier de protestataires se sont massés après la prière musulmane du vendredi devant une mosquée d'Istanbul en solidarité avec la révolte du peuple égyptien, selon l'Agence France Presse (AFP).

- En Malaisie, la police a utilisé des canons à eau pour disperser une manifestation de plusieurs centaines de personnes contre le président égyptien qui avait lieu devant l'ambassade des États-Unis à Kuala Lumpur.

- En Afrique du Sud, 250 personnes se sont regroupées dans le calme devant l'ambassade d'Égypte à Pretoria pour demander le départ d'Hosni Moubarak.




Revue de presse :



» MINUTE PAR MINUTE – Suivez en direct la journée de manifestations en Égypte

  ·  Egypte : la realpolitik Berlusconi fait désordre

Les dirigeants européens espéraient profiter de ce sommet pour rectifier l'impression d'immobilisme face aux révoltes tunisienne, puis égyptienne. Et les… 04/02/2011

Entretien entre Medvedev et Moubarak
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Le président russe Dmitri Medvedev a souhaité jeudi un règlement pacifique de la crise en Egypte, au cours d'un entretien téléphonique avec son homologue ...

04 février 2011

eGYPTE : Journée de violences du 3 Février 2011

EGYPTE : nouvelles journée de violences

Source : site Internet  Europe1.fr

Par Europe1.fr avec agences
Publié le 3 février 2011 à 07h01 Mis à jour le 3 février 2011 à 23h40
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Les heurts entre partisans et opposants au président Moubarak se poursuivent jeudi au centre du Caire
Les heurts entre partisans et opposants au président Moubarak se poursuivent jeudi au centre du Caire © REUTERS
La journée de jeudi a été de nouveau très tendue. Moubarak aurait exprimé le souhait de partir.
Le point à 23h40. C'est une nouvelle journée de violences qui a secoué Le Caire. Après un mercredi marqué par de violents affrontements dans la capitale égyptienne, des heurts ont de nouveau opposé pro et anti-Moubarak à proximité de la place Tahrir. Mais l'armée a cette fois-ci décidé de s'interposer, d'autant que le régime a essuyé une pluie de critiques internationales. Les Occidentaux n'ont pu sortir dehors, de crainte de se faire lyncher, tandis que les journalistes étrangers ont été pris à partie et arrêtés. Le président égyptien Hosni Moubarak a indiqué dans une interview qu'il aimerait quitter le pouvoir mais craignait que le pays plonge dans le chaos. Une nouvelle journée de manifestation est prévue vendredi, baptisée "journée du départ".
22h57 : Champ libre à la manifestation de vendredi. Le Premier ministre égyptien, Ahmed Chafic, a demandé au ministre de l'Intérieur de ne pas entraver les marches pacifiques de vendredi.
22h34 : Ban Ki-Moon dénonce la répression des médias. Le secrétaire général de l'ONU a jugé "scandaleux et totalement inacceptable" la répression contre les médias et les défenseurs des droits de l'Homme.
22h11 : La chaîne d'information France 24 diffuse des images de la place Tahrir, plutôt calme jeudi soir.
21h58 : La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a fermement condamné jeudi les agressions dont sont victimes les journalistes couvrant les troubles dans la capitale égyptienne. Un journaliste de la télévision publique suédoise SVT a notamment été "grièvement blessé" à coups de couteau. Le site ABC News a commencé à dresser la liste des journalistes étrangers arrêtés et blessés au Caire.
21h35 : La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a qualifié d'"inacceptables" jeudi soir les violences dont sont victimes les manifestants dans les rues du Caire. Elle a demandé à nouveau des mesures "immédiates" en vue d'une transition politique. Dans un communiqué, elle a indiqué avoir téléphoné au vice-président égyptien Omar Souleimane "pour entendre son évaluation de la situation et lui exprimer sa grande préoccupation au sujet des agressions inacceptables contre les manifestants pacifiques".
21h30 : L'hôtel où est logé un grand nombre de journalistes étrangers au centre du Caire ne prolonge pas les réservations des reporters, qui sont donc obligés de quitter leurs chambres, en plein couvre-feu, écrit sur Twitter le correspondant de France 2 en Egypte, Charles Enderlin.
21h26 : Plusieurs opérateurs de téléphonie mobile ont accusé les autorités égyptiennes de leur avoir fait transmettre des SMS sous la contrainte. Orange déclare que sa filiale égyptienne Mobinil a été contrainte par l'armée égyptienne d'envoyer des SMS à ses clients sur "des questions touchant à la sécurité des personnes". Vodafone pour sa part a accusé les autorités égyptiennes d'utiliser son réseau pour envoyer des SMS pro-gouvernementaux à ses abonnés, sans indication claire d'expéditeur. Un SMS envoyé mercredi et consulté par Reuters communiquait le lieu et l'heure d'une manifestation de soutien à Moubarak.
21h12 : Sept jeunes leaders de la contestation ont été arrêtés, ont annoncé leurs familles.
20h56 : Le Pentagone indique qu'il ne cessera pas ses livraisons d'armes à l'Egypte dans les prochains mois. L'administration Obama dit vouloir réexaminer l'aide économique et militaire qu'elle apporte au régime du président Hosni Moubarak mais y mettre un terme n'est pas d'actualité.
20h31 : Hosni Moubarak a déclaré à la chaîne américaine ABC qu'il en a assez et qu'il aimerait partir mais qu'il ne le peut pas, craignant que le pays bascule dans le chaos. "Je ne veux pas voir les Égyptiens se battre entre eux", a-t-il notamment déclaré, après les affrontements de mercredi et jeudi.
20h27 : Le personnel de l'ONU est évacué. Environ 300 employés des Nations unies et leurs familles, basés en Egypte, ont été évacués jeudi en raison des violences vers l'île méditerranéenne de Chypre, située à 90 minutes de vol du Caire, a indiqué un porte-parole de l'ONU.
20h12 : Les Frères musulmans refusent de parler avec le régime. Principale force d'opposition en Egypte, la confrérie a délivré la nouvelle sur son site internet, après que le vice-président Omar Souleimane l'eut invitée au dialogue.
19h52 : Les départs des vacanciers en Egypte et en Tunisie sont suspendus jusqu'au 14 février prochain ont indiqué les voyagistes français.
19h40 : Constance, une Française habitant au Caire, témoigne sur Europe 1 du harcèlement dont sont victimes les étrangers depuis mercredi. "Depuis hier soir [mercredi, ndlr], tout un tas de rumeurs circulent sur les Occidentaux, comme quoi ils seraient des agents du Mossad, un espèce de fouillis complètement irrationnel mais qui fonctionne assez bien parmi la police en civil", raconte-t-elle.
Constance et son mari ont décidé de rentrer en France. Un ami égyptien va les conduire à l'aéroport.
19h05 : L'Iran a indiqué soutenir le mouvement de protestation égyptien, estimant qu'il est un signe de "renaissance islamique" au Moyen-Orient. "L'Iran soutient les revendications légitimes du peuple égyptien et souligne qu'elles doivent être satisfaites", dit un communiqué du ministère des Affaires étrangères. L'Iran, seul pays de la région à ne pas entretenir de relations diplomatiques avec l'Egypte, espère que la chute du gouvernement égyptien permettrait de renforcer son influence.
19h : L'Egypte saura "transcender ses difficultés actuelles" et poursuivre son "processus de démocratie", a déclaré le porte-parole du gouvernement marocain, indiquant que le gouvernement suit "avec intérêt et attention ce qui se passe en Egypte".
18h55 : La BBC a mis en ligne une galerie de photos des émeutes prises par les Egytiens.
18h35 : Un des correspondants d'Europe 1 au Caire raconte qu'un char de l'armée égyptienne s'est retourné contre les militants pro-Moubarak et a tiré plusieurs charges. Pendant près d'une heure, le calme est revenu au Caire avant que les partisans du président Moubarak reviennent harceler les manifestants.
Notre journaliste explique par ailleurs que la situation s'est fortement dégradée en quelques heures pour les journalistes "comme s'il y avait eu un mot d'ordre". "Tout ce qui était blanc, qui portait un appareil photo ou une caméra est devenu tout à coup une cible", raconte François Clauss. "S'ajoute à cela le harcèlement des autorités. La sécurité de l'hôtel, en complicité avec les autorités sécuritaires du pays, montent dans les chambres, confisquent les caméras et nous empêchent, nous radios, de déployer nos antennes satellite et de transmettre nos reportages", indique-t-il.
18h25 : A Beyrouth, des heurts ont opposé une centaine de manifestants hostiles à Moubarak à la police devant l'ambassade d'Egypte. Les policiers sont intervenus pour repousser les manifestants qui tentaient de pénétrer à l'intérieur de l'ambassade.
18h18 : La BBC, citant Reuters, annonce que dix personnes ont été tuées place Tahrir jeudi.
17h40 : Le vice-président égyptien, Omar Souleimane, s'est exprimé en direct pendant 45 minutes à la télévision. Il indique que les Frères musulmans, principale force d'opposition en Egypte, et bête noire du régime de Moubarak, ont été invités à participer au dialogue entre le pouvoir et l'opposition. Pour Omar Souleimane, les revendications des jeunes sont "légitimes". "Le président a mis en place une feuille de route pour répondre à ces revendications", ajoute-t-il. "Nous vous remercions de ce que vous avez fait, vous êtes l'étincelle qui a allumé le feu de la réforme", dit-il aux jeunes avant de les appeler quitter la place Tahrir.
Le vice-président assure par ailleurs que les violences qui ont lieu depuis mercredi place Tahrir sont le résultat "d'un complot" fomenté par des gens en Egypte même ou à l'étranger. Selon lui, l'appel au départ du président Moubarak est un "appel au chaos" et il dénonce toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures. Omar Souleimane précise qu'il ne sera pas candidat à l'élection présidentielle et confirme qu'Hosni Moubarak ne se présentera pas. Le candidat devra remplir des"conditions" spécifiques, a indiqué le vice-président.
17h12 : Le FMI veut attendre avant de proposer son aide à l'Egypte. Pour le Fonds monétaire international, il est encore trop tôt pour évaluer les conséquences économiques de la révolte populaire. En déplacement mardi à Singapour, le directeur général du FMI Dominique Strauss-Kahn s'était dit "prêt à aider" des pays qui, comme l'Egypte, souhaiteraient relancer leur économie sur de nouvelles bases après des changements politiques.
16h55 : Le président russe, Dmitri Medvedev, s'est entretenu par téléphone avec Hosni Moubarak. Il a dit à son homologue souhaiter un règlement pacifique de la crise qui secoue l'Egypte, rapportent les agences russes. Dmitiri Medvedev s'est cependant gardé d'appeler à une transition politique immédiate en Egypte alors que plus tôt dans la journée, le ministère russe des Affaires étrangères avait jugé néfastes les solutions "importées" et les "ultimatums", dans une référence à peine voilée aux critiques des capitales européennes et des Etats-Unis à l'égard du régime égyptien.
16h31 : Un étranger a été battu à mort place Tahrir, rapportent des témoins et des services de secours, cités par l'AFP. Par ailleurs, des témoins indiquent qu'un hypermarché situé dans la banlieue du Caire est en feu et que les clients ont dû casser les fenêtres pour échapper aux flammes.
16h05 : La chasse aux journalistes se poursuit au Caire. Alors que les témoignages des reporters étrangers sur des violences dont ils ont été victimes se multiplient, des partisans d'Hosni Moubarak ont fait irruption dans des hôtels de la capitale égyptienne où ils traquent des journalistes, selon la chaîne Al-Arabia citée par Reuters.
16h02 : Environ 200 étudiants palestiniens manifestent à Gaza, en soutien aux manifestants égyptiens. Réunis devant la représentation diplomatique égyptienne à Gaza, fermée depuis la prise de pouvoir du Hamas en juin 2007, les étudiants, scandaient des slogans tels que "A bas Moubarak" et "le peuple égyptien veut un changement de régime". Les services de sécurité de l'Autorité palestinienne avaient officiellement interdit toute manifestation en lien avec les soulèvements en Egypte et en Tunisie plus tôt dans la journée.
15h51 : Amnesty International annonce l'arrestation d'un de ses employés français au Caire.
15h46 : ni Hosni Moubarak ni son fils ne se présenteront à la présidentielle en septembre prochain. Le président égyptien avait déjà annoncé mardi qu'il ne briguerait pas de nouveau mandat, mais son fils Gamal était jusque là considéré comme son successeur potentiel. C'est le vice-président nouvellement nommé, Omar Souleimane, qui a fait l'annonce à la télévision publique. Il a par ailleurs déclaré que les autorités libéreraient tous les jeunes gens arrêtés depuis le début du mouvement de contestation n'étant pas impliqués dans des actes criminels. Il a également promis que les instigateurs des violences qui ont débuté mercredi dans le centre du Caire, où des partisans de Moubarak ont agressé les manifestants, seraient poursuivis.
15h30 : la France demande à l'Egypte de garantir la sécurité des journalistes étrangers . Le ministère des Affaires étrangères appelle à la fin des "agissements inacceptables" dont sont victimes les médias étrangers, en particulier français. Plusieurs incidents "ont mis en cause la sécurité de plusieurs journalistes français, des chaînes de télévision TF1, France 2, BFMTV, France 24, M6 et du journal Le Monde", a souligné lors d'un point de presse le porte-parole du ministère, Bernard Valero.
15h16 : d'anciens ministres et responsables égyptiens sont interdits de sortie du territoire égyptien, annonce la télévision d'Etat. Par ailleurs, le Premier ministre Ahmed Chafic a annoncé que l'ancien ministre de l'Intérieur, Habib el-Adli, ferait l'objet d'une enquête. Son compte bancaire ainsi que celui d'autres anciens ministres, comme ceux du Tourisme Ahmed el Maghrabi et du Logement Zouhair Garana, ont été gelés.
15h06 : Obama dit prier pour "des jours meilleurs" en Egypte. Lors d'un "déjeuner de prière" annuel rassemblant des élus à Washington, le président américain a indiqué "penser à la violence à laquelle nous assistons à l'heure actuelle au Moyen-Orient". "Nous prions pour que la violence en Egypte s'arrête, que les droits et les aspirations des Egyptiens se réalisent, et que des jours meilleurs arrivent en Egypte et dans le monde entier", a-t-il ajouté.
1 4h59 : le Premier ministre s'excuse pour les violences. Le Premier ministre égyptien Ahmed Chafic s'est excusé pour les affrontements meurtriers aux cours des dernières heures entre partisans et opposants du président égyptien Hosni Moubarak sur la place Tahrir, dans le centre du Caire, et a demandé qu'une enquête soit menée. Ahmed Chafic, nommé Premier ministre samedi lors d'un remaniement ministériel du président Moubarak à la suite de manifestations antigouvernementales à travers le pays, a assuré que des violences semblables ne se produiraient plus. Ces violents heurts ont fait au moins sept morts et plus de 1.000 blessés, selon des sources médicales contactées par l'AFP. Il a également déclaré ne "pas avoir assez de policiers".
14h40 : des cartes du parti de Moubarak sur des manifestants. Des cartes de membres du parti politique du président Hosni Moubarak auraient été retrouvées sur des manifestants, selon le blogueur égyptien Wael Abbas. Ce blogueur influent a twitté sur sa page de micro-blogging un lien vers des photos prises par des manifestants anti-Moubarak sur lesquelles on peut voir une multitude de cartes du parti national démocratique, parti de Hosni Moubarak alignées à même le sol. Les protestataires les auraient confisquées aux manifestants de l'autre camp lors des affrontements de la place Tahrir.
13h58 : Ban Ki-moon prône une transition immédiate. La transition en Égypte devrait commencer dès à présent, a déclaré le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon. "De nombreuses personnes demandent à présent au gouvernement de faire des réformes. Il y a eu des appels à la transition, une transition très ordonnée", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Londres. Le gouvernement égyptien, a-t-il ajouté, devrait entendre très attentivement les souhaits et les revendications exprimés par son peuple. Le diplomate a également appelé à la protection de la liberté d'expression, que ce soit celle des manifestants ou celle des journalistes couvrant la révolte égyptienne.
13h40 : des tirs aux abords de la place Tahrir. Des tirs nourris ont été entendus aux abords de la place Tahrir, théâtre d'accrochages entre partisans et opposants au président égyptien Hosni Moubarak, ont rapporté des journalistes de l'AFP.
>> Découvrez le reportage de Paris Match dans le centre du Caire, en cliquant ici.
13h20 : Vinci et Bouygues rapatrient leurs expatriés. Les groupes français de bâtiment et travaux publics, Vinci et Bouygues, associés dans la construction de la ligne 3 du métro du Caire, ont indiqué qu'ils organisaient le retour de la quasi-totalité de leur quelque 180 expatriés et leurs familles en Egypte.
13h15: Paris "extrêmement préoccupé" par la situation. Le Premier ministre François Fillon a déclaré que la France était "extrêmement préoccupée" par la "dégradation" de la situation en Egypte. Il a plaidé à son tour pour "une transition rapide et ordonnée vers un gouvernement à représentation élargie".
13h05 : plusieurs journalistes égyptiens et étrangers agressés. Plusieurs reporters étrangers et locaux ont été agressés au cours des violences au Caire, ce qui a conduit la Commission de protection des journalistes (CPJ) à accuser le gouvernement égyptien de tentative d'intimidation à l'encontre des médias. Reuters télévision rapporte qu'un membre d'une de ses équipes a été frappé près de la place Tahrir où il effectuait avec un collègue un reportage sur les magasins et les banques contraints de fermer pendant les troubles. Leur équipement leur a été pris avant d'être brisé.
12h40 : l'armée repousse des partisans de Moubarak. L'armée égyptienne a repoussé jeudi des partisans du président Hosni Moubarak qui s'en prenaient aux opposants rassemblés au Caire, rapporte correspondant de Reuters. Le conducteur d'un char a orienté sa tourelle vers les loyalistes qui lançaient des pierres aux manifestants depuis un lieu plus élevé. Des militaires les ont ensuite chassés de cette position.
12h12 : pas d'évacuation des Français. Il n'y a pas, pour le moment, d'évacuation prévue pour les ressortissants français qui habitent en Egypte, a déclaré la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie.
11h42 : des prisonniers s'échappent. Les membres d'une cellule du Hezbollah libanais condamnés pour avoir fomenté des attaques sur le territoire égyptien figurent parmi les détenus qui se sont évadés de plusieurs prisons le week-end dernier à travers l'Egypte, a indiqué une source au sein des services de sécurité.
11h12 : une centaine de pro-Moubarak capturés par les opposants. Cent vingt personnes ont été capturées par les opposants rassemblés au Caire, rapportent les organisateurs de la manifestation, selon lesquels il s'agit de membres de la police ou du parti au pouvoir pris pour la plupart alors qu'ils s'attaquaient aux contestataires. Kamal Ismaïl, membre du comité d'organisation, a présenté à un journaliste de Reuters deux cartes d'identité prises à des individus qui tenaient de pénétrer dans le campement des opposants. L'une appartient à un agent de police. Les manifestants ont remis les personnes capturées à l'armée, a-t-il ajouté.
11h05 : l'armée réagit au Caire. Des soldats égyptiens se sont interposés entre partisans et adversaires du président Hosni Moubarak place Tahrir, mettant en place une "zone tampon" pour prévenir de nouveaux affrontements. Une délégation de militaires dirigée par le général Hassan al Rouwainy a inspecté la place et s'est entretenue avec les chefs des manifestants anti-Moubarak. Elle a été aussitôt entourée par des manifestants qui scandaient : "le peuple et l'armée main dans la main" et "nous ne bougerons pas". Après une quinzaine de minutes, la délégation a rejoint les positions de l'armée près du Musée égyptien, en bordure de la place. Une soixantaine de soldats sont déployés dans la "zone-tampon".

Des barricades ont été dressées place Tahrir où les partisans de Moubarak et les contestataires s'affrontaient jeudi matin. © AL-JAZIRA
10h52 : appel à la transition de cinq chefs d'états européens. Le "processus de transition" en Egypte "doit commencer dès maintenant" car "seule une transition rapide et ordonnée vers un gouvernement à représentation élargie permettra de surmonter les défis auxquels l'Egypte doit faire face aujourd'hui", ont affirmé dans une déclaration commune Nicolas Sarkozy, Angela Merkel, David Cameron, Jose Luis Zapatero, et Silvio Berlusconi.
"Nous voulons que la transition se fasse dans les meilleures conditions", explique le président du Conseil européen, Herman van Rompuy, dans une vidéo publiée sur Youtube.


10h40 : le Caire promet d'identifier les fauteurs de troubles. Le gouvernement égyptien a nié tout rôle dans la mobilisation de ses partisans contre les opposants de la place Tahrir et a promis d'identifier les responsables des violences. "Accuser le gouvernement relève véritablement de la fiction. Cela sera contraire à notre rôle de maintien de l'ordre", a déclaré Magdy Rady, porte-parole du gouvernement. Le Premier ministre Ahmed Chafik a également promis l'ouverture d'une enquête sur les affrontements de la place Tahrir, selon la télévision publique.
10h27 : l'UE appelle à traduire les responsables en justice. La chef de la diplomatie de l'Union européenne Catherine Ashton a appelé les autorités égyptiennes à traduire en justice les responsables des violences survenues mercredi au Caire entre pro et anti-Moubarak.
10h10 : début du dialogue entre pouvoir et "forces nationales". Le vice-président égyptien Omar Souleimane a commencé le "dialogue" avec "les partis politiques et les forces nationales", a annoncé la télévision publique dans un bandeau.
09h45 : la France invite ses ressortissants à quitter l'Egypte. Les citoyens français se trouvant actuellement en Egypte doivent revenir en France dans les meilleurs délais, a déclaré le porte-parole du gouvernement François Baroin, qui parle de "ferments de guerre civile".
09h40 : des partisans de Moubarak en route pour la place Tahrir. Selon des témoins sur place, cités par l'AFP, des partisans du président égyptien Hosni Moubarak armés de couteaux et de bâtons se dirigent vers la place Tahrir.
09h30 : les Frères musulmans appellent au renversement de Moubarak. Le mouvement islamiste des Frères musulmans, première force de l'opposition égyptienne, a lancé un appel au renversement du président Hosni Moubarak et de son gouvernement pour mettre fin aux troubles, rapporte la chaîne de télévision qatarie Al-Jazira. "Nous demandons que ce régime soit renversé et réclamons la formation d'un gouvernement d'union nationale ouvert à tous les partis", dit-il dans un communiqué lu à l'antenne.
08h40 : cinq morts dans les affrontements. Le ministre égyptien de la Santé a fait état de cinq morts et de 836 blessés après les violences de la place de la révolution. "La plupart des victimes ont été les cibles de jets de pierres et d'agressions à coups de barres de fer et de bâtons. Ce matin, à l'aube, des tirs ont retenti. Les véritables victimes hospitalisées sont au nombre de 836, dont 86 y sont toujours, et il y a cinq décès", a déclaré le ministre Ahmed Samih Farid, interrogé par téléphone à la télévision publique.
07h40 : des coups de feu place Tahrir. L'armée égyptienne est intervenue tôt dans la matinée pour procéder à des arrestations, indique Al Arabiya. La chaîne d'informations avait indiqué auparavant que des véhicules militaires s'étaient déployés sur la place occupée depuis 10 jours par des manifestants pris pour cible par des coups de feu tirés par des supporters du président égyptien. Ces coups de feu auraient fait quatre morts et 13 blessés, selon un médecin présent sur les lieux et cité par la chaîne de télévision.

03 février 2011

Egypte, dernières minutes : situation dramatique en Egypte


Source :  Le Monde.fr et Actualités Orange
Dernière minute : La situation devient de plus en plus dramatique en Égypte


1) Le Monde.fr

Les partisans de Moubarak s'en sont pris aux opposants rassemblés place Tahrir. Michèle Alliot-Marie annonce que la France ne prévoit "pas d'évacuation" pour la communauté française. Suivez l'évolution de la situation en direct. (lire la suite de l'article en cliquant sur le titre)



 2) Actualités Orange :

 16H35 - UN ETRANGER BATTU A MORT SUR LA PLACE TAHRIR, D'APRES UN TEMOIN ET LES SERVICES DE SECOURS - Sa nationalité et son identité n'étaient pas immédiatement connues.


Egypte: Le Caire au bord du chaos au dixième jour de manifestations

Des milliers de manifestants hostiles au président Hosni Moubarak étaient toujours jeudi maîtres de la place dans le centre du Caire après des heurts sanglants avec des partisans du régime, au 10e jour d'une contestation qui risque de plonger l'Egypte dans le chaos.

La communauté internationale, qui ne cesse d'appeler à l'arrêt des violences et à une transition immédiate et en douceur du pouvoir, continue d'aider ses ressortissants à quitter le pays, à la veille d'une nouvelle journée de manifestations massives baptisée, "le Vendredi du départ".
Lire la suite de l’article  16:09 - Egypte : Le Caire au bord du ..

Egypte : des Journalistes victimes de graves violences

Relais d'information par  lucienne magalie pons

Source : web



Les médias nous informent que des journalistes étrangers sont  victimes de graves violences, voire de "lynchages", de la part des partisans du président Moubarak qui les accusent de déstabiliser le régime

Jeudi, des journalistes étrangers couvrant les manifestations  ont rapporté avoir fait l'objet de violences mercredi au Caire, certains ayant été battus ou arrêtés.
           
"La télévision publique égyptienne a désigné les journalistes étrangers comme responsables de ce qui se passe, c'est une sorte d'appel au lynchage, non déguisé", témoigne Thierry Thuillier, directeur des rédactions de France Télévisions.

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Mercredi, au Caire,  des équipes de France 2 et de BFM TV,  ont été violemment prises à partie,  les rédactions ont demandé à leurs équipes de redoubler de vigilance et de ne sortir de leur hôtel qu'en cas de nécessité.

Trois journalistes de BFM TV  qui tournaient dans un marché "ont été tabassés pendant un quart d'heure, à coups de bâton, de poings, de pieds" …."Ils ont été exfiltrés par un convoi de l'armée qui passait par là, puis ils ont passé neuf heures dans une caserne avant d'être reconduits à leur hôtel. Ils ont été vraiment choqués",  a  assuré  Guillaume Dubois, directeur général de la chaîne info.

 Trois journalistes  de France 24 ont été interpellés mercredi et étaient toujours retenus par la police militaire jeudi midi   ……."Je pense que l'affaire sera réglée dans les heures qui viennent. Ils ont été pris à partie par des manifestants, l'un a été tabassé à coups de barre de fer et secouru par un passant alors qu'il était sur le point d'être lynché", a expliqué Jean Lesieur, directeur de la rédaction

Egypte : Résumé des manifestations du Jeudi 3 février 2011

Éditorial de lucienne magalie pons

Quatre personnes ont été tuées jeudi matin par des tirs visant des manifestants hostiles au président Hosni Moubarak sur la place Tahrir, dans le centre du Caire, portant à sept le nombre de morts au cours de ces dernières 24 heures.

Ce bilan s'ajoute à au moins 300 morts tombés pendant la première semaine de manifestations lancées le 25 janvier pour réclamer le départ du président égyptien Hosni Moubarak, selon un bilan non confirmé de l'ONU.

Jeudi 3 Février 2011 ( Résumé de la journée) :
           

A 10 heures 53, la télévision publique Égyptienne, en citant le Premier Ministre Ahmad Chafic,  a annoncé que les violences entre partisans et opposants au président égyptien Hosni Moubarak place Tahrr, dans le centre du Caire vont faire l'objet d'une enquête.
           
Vers 11 heure le ministère de la Santé, cité par la télévision d'État a indiqué que les violences à Tahrr, au cours des dernières 24 heures, ont fait 5 morts et 836 blessés, la plupart par des jets de pierres.
                             
         
Vers 11 heures 05, près de la place Tahir dans le Centre du Caire, des   manifestants  pro-Moubarak  franchissent  le cordon formé par  l'armée entre les deux camps 
           
Mais les chars de l’armée font  mouvement  pour les faire reculer  et   les empêcher  de parvenir  aux  milliers de manifestants anti-régime  rassemblés place Tahir.

      
La Télévision publique Égyptienne a annoncé , -  en  citant de hauts responsable - ,  que le dialogue entre le pouvoir et les "forces nationales" a débuté jeudi et que  des représentants des manifestants y participent,  mais la principale coalition d'opposition a rejeté ces négociations.

Jeudi, des journalistes étrangers couvrant les manifestations  ont rapporté avoir fait l'objet de violences mercredi au Caire, certains ayant été battus ou arrêtés.
           
"La télévision publique égyptienne a désigné les journalistes étrangers comme responsables de ce qui se passe, c'est une sorte d'appel au lynchage, non déguisé", témoigne Thierry Thuillier, directeur des rédactions de France Télévisions.

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Mercredi, au Caire,  des équipes de France 2 et de BFM TV,  ont été violemment prises à partie,  les rédactions ont demandé à leurs équipes de redoubler de vigilance et de ne sortir de leur hôtel qu'en cas de nécessité.


Des tirs nourris ont été entendus aux abords de la place Tahrir, dans le centre du Caire, où s’affrontaient  les  partisans et opposants au président égyptien Hosni Moubarak.

Les tirs ont commencé vers 14 heures 30 (13 h 30 heure française) sur le pont du 6 Octobre, qui surplombe une partie de la place Abdelmoneim Ryad, elle-même prolongement  de la place Tahir, les tirs ont duré quelques minutes.

 à 14 heures 45 : 

Ahmed Chafic Premier Ministres Égyptien  s’excuse  pour les affrontements meurtriers aux cours des dernières heures entre partisans et opposants du président égyptien Hosni Moubarak sur la place Tahrir, dans le centre du Caire, et a demandé qu'une enquête soit menée.


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(Nous  relaterons demain dans un nouvel article la suite de cette journée.)
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Les principales réactions :
           
jeudi 3 février 2011 


Dans la matinée  François Baroin, porte parole du Gouvernement Français, a déclaré  sur France Info que les Français n'ayant "pas d'urgence ou d'ardente obligation à rester sur le territoire égyptien" devaient revenir "dans les meilleurs délais".

"Nous sommes très choqués, les images d'hier sont spectaculaires", a affirmé M. Baroin à propos des affrontements entre pro et anti-Moubarak en Égypte en  évoquant des "ferments de guerre civile qui sont en train de se dessiner".

           
La chef de la diplomatie de l'Union européenne Catherine Ashton a appelé  ce jeudi les autorités égyptiennes à traduire en justice les responsables des violences survenues mercredi au Caire entre pro et anti-Moubarak.

Ce jeudi, dans une déclaration commune  Nicolas Sarkozy, Angela  Merkel, David  Cameron, José Louis  Zapatero et  Silvio  Berlusconi ont   affirmé que  le "processus de transition" en Égypte "doit commencer dès maintenant" car "seule une transition rapide et ordonnée vers un gouvernement à représentation élargie permettra de surmonter les défis auxquels l'Égypte doit faire face aujourd'hui".

La France ne prévoit "pas d'évacuation" pour le moment des Français résidant en Egypte, ont déclaré jeudi François Fillon et la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, laquelle a appelé Le Caire à assurer la sécurité des manifestants et des journalistes.

"Il n'y a pas d'hostilité, il n'y a pas de menace spécifique à l'encontre des étrangers en Égypte et singulièrement des Français. Comme nos partenaires européens, nous n'envisageons pas à cette heure d'évacuation de nos concitoyens en Égypte", a affirmé le Premier ministre lors d'un point presse avec son homologue palestinien en visite à Paris, Salam Fayyad.

Le Premier Ministre a aussi  indiqué que la France était disponible "pour aider tous ceux qui souhaitent rentrer et qui n'ont pas de raisons impératives de rester en Égypte de le faire".
                                  
           
La Grande-Bretagne a commencé à rapatrier le personnel "non essentiel" de son ambassade au Caire ainsi que les membres des familles de diplomates en poste …….. "La décision de rapatrier le personnel non essentiel du Caire a été prise", a déclaré une porte-parole du ministère.

Ces personnes travaillent par exemple à la promotion des intérêts de la Grande-Bretagne en Égypte, ou pour l'agence britannique pour le commerce et l'investissement (United Kingdom Trade and Investment), a précisé le ministère.

"Elles ne sont pas en mesure de faire leur travail actuellement pour des raisons évidentes, donc elles rentrent, ainsi que leurs proches", a ajouté un porte-parole du Premier ministre britannique David Cameron.

L'ambassade britannique, située à Tahir Square, au cœur de la capitale égyptienne, est par ailleurs fermée au public, selon le ministère britannique des Affaires étrangères.

A 11 heures 05,  la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, dans un appel téléphonique à M. Souleiman, a condamné les "choquants" affrontements sanglants de la veille au Caire.
           
Simultanément, le  secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a jugé "inacceptables les attaques contre des manifestants pacifiques" et appelé à une "transition dans l'ordre et le calme".
                     
           

Egypte : Résumé des affrontements du Mercredi 2 février 2011

Éditorial de lucienne magalie pons



Rappel

Hier Mercredi, dès le matin,  quelques  500 partisans du président égyptien manifestaient  au  Caire  pour  soutenir   Hosni Moubarak, "Oui à Moubarak, pour protéger la stabilité," …  "Oui au président de la paix et de la stabilité" ou encore  "Ceux qui aiment l'Égypte ne la font pas couler » ….,   pouvait-on  lire sur  des banderoles déployées  aux abords  de la télévision nationale, à un kilomètre environ de la place Tahrir, centre des rassemblements anti-Moubarak.

Certains manifestants pro-régime ont exprimé l'intention de marcher sur la place Tahrir, où plusieurs milliers de personnes étaient toujours rassemblées mercredi matin pour réclamer un départ sans délai du président.

Un peu plus loin, un groupe d'une trentaine de partisans pro-Moubarak  interpellait la foule se dirigeant vers Tahrir. Lançaient aux passants … "Que voulez-vous de plus? De toute façon Moubarak ne va pas rester. Vous devez partir, ou le sang va couler," lançaient-ils aux passants.

En effet, malheureusement le sang a coulé.

Dans le courant de la journée de Mercredi, de  violents affrontements  ont éclaté  au Caire entre  les  partisans du président Hosni Moubarak ( environ un millier à ce moment-là) et  les  dizaines de  milliers de  manifestants réclamant son  départ , et dans la   soirée on  annonçait   déjà  trois morts et au moins 600 blessés.

Les manifestants se sont battus à coups de bâtons et des pierres ont été jetées du haut des immeubles sur la foule massée en contrebas. Des gaz lacrymogènes ont été jetés contre les manifestants anti-Moubarak, et deux cocktails Molotov ont atterri dans la cour du Musée égyptien,  tout près de la place.

 L'armée, qui gardait  les entrées de  la  place avec des chars, n'est pas intervenue dans un premier temps,  mais finalement  elle a effectué quelques tirs de semonce pour tenter de mettre fin aux heurts qui devenaient de plus en plus violents.

La communauté internationale a   condamné ces actes et appelé au calme.

 "Il faut arrêter la violence, qu'il n'y ait pas de morts", a notamment demandé Michèle Alliot-Marie, ministre des Affaires étrangères,( Mercredi  soir sur Canal +)

Mais aucun des appels au calme de la Communauté Internationale n’a produit d’effet, la situation devenait de plus en plus tendue et violente entre les pro-Moubarak  et les anti-Moubarak, et   la nuit de Mercredi à Jeudi a été très agitée au Caire

On compte désormais sept morts au cours de ces dernières 24 heures.




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Relais d'informations : Les délégations Russes et Ukrainiennes sont arrivées ce 2 juin 2025 au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour reprendre de nouveaux pourparlers

Les délégations arrivent au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour les pourparlers entre la Russie et l'Ukraine, le 2 juin 2025.  ...