10 avril 2010

9 Avril 2010 : Monsieur de Villepin à Vesoul

source : club Villepin

Déplacement de Dominique de Villepin à Vesoul

Samedi 10 avril 2010

Déplacement de Dominique de Villepin en Haute-Saône le vendredi 9 avril 2010 à l’invitation du député de Haute-Saône Michel Raison et des Jeunes Agriculteurs de Haute-Saône.

A l’occasion de ce déplacement en Haute-Saône, Dominique de Villepin a visité l’exploitation agricole de Mathieu NORMAND à Noidans près de Vesoul.

Discours de Dominique de Villepin lors de l’Assemblée Générale des Jeunes Agriculteurs de Haute-Saône.

« Je suis heureux d’être avec vous. Heureux d’être ici en Franche-Comté, sur cette terre au cœur de France.

Une terre d’histoire. Elle a témoigné de son attachement à la nation en accueillant des réfugiés alsaciens de 1870. Avec les nombreux maquis de la Seconde Guerre Mondiale (maquis du Chérimont en 1944, maquis C134).

Une terre de diversité qui mêle traditions agricoles et industrielles. La dentelle de Luxeuil. Les forges. L’industrie du bois, plus récemment l’industrie automobile.

Une terre de modernité. En témoignent encore la chapelle de Ronchamp, construite par Le Corbusier, mais aussi les initiatives économiques locales : avec quatre pôles de compétitivité en Franche-Comté : Véhicule du Futur, Plastipolis, Vitagora, Microtechnique.

Mais aussi une terre de doutes, pour l’emploi industriel, pour l’avenir de son agriculture, pour sa population face au vieillissement, qui montre les difficultés qu’affronte toute la France.

Heureux d’être avec vous dans ce temps d’épreuve. Nous traversons une crise sans précédent qui est aussi pour notre Etat un défi sans précédent.

Une crise économique qui a fait vaciller le système bancaire mondial et le commerce industriel.

Une crise qui n’est pas derrière nous, puisqu’aujourd’hui elle fait trembler l’Europe, avec la crise grecque ; de nouveaux déséquilibres s’installent avec l’accumulation des dettes des Etats, et en particulier de la France.

Une crise qui exige de dire la vérité. Il y aura de profondes reconversions. Des industries entières risquent la disparition si nous ne faisons rien.

Le défi pour notre pays c’est de répondre à des urgences mais aussi d’être ferme sur des principes.

L’urgence de la dette, avec une lutte sérieuse contre les déficits. Même si nous faisons chaque année aussi bien que les meilleures années des dernières décennies dans la réduction du déficit, il nous faudra 12 ans pour revenir réellement à l’équilibre.

L’urgence de la compétitivité. La compétition mondiale va s’accroître et s’étendre à tous les secteurs, y compris les hautes technologies.

L’exigence sociale. Il faut montrer que notre pacte social reste fondé sur la justice, à l’heure où l’opinion publique est émue par les écarts de salaires, de 1 à 200 parfois, où elle entend que parmi les 1% des plus riches, le taux d’imposition n’est que de 25%.

L’exigence d’équilibre des institutions, sans quoi le navire risque de tanguer plus encore qu’il ne le fait. L’accumulation de lois qui ne sont pas appliquées, les effets d’annonce sans lendemains, les coups de barre inattendus créent une fatigue institutionnelle de notre pays.

Heureux d’être avec vous, parce que nous sommes au moment du rassemblement et du sursaut. Nous devons tirer de nous-mêmes, de nos territoires, de notre histoire – comme ici en Franche-Comté, les ressources pour affronter l’avenir. La solution ne sera pas une solution qui descendra de Paris et irriguera d’elle-même la France.

Toutes les grandes réponses sont venues de la solidarité de nos territoires, de leur souci de prendre en main le destin commun. C’est vrai pour la Fédération en 1790. C’est vrai pour la République après 1880. C’est vrai encore pour la Résistance dans les années sombres.

Toutes les grandes réponses sont venues de la capacité à regarder l’avenir avec lucidité et courage.

Je veux saluer le monde agricole et l’engagement qui est le vôtre.

Celui du monde agricole. Car il a toujours été au rendez-vous de l’histoire de France

La Révolution Française n’aurait pas été possible sans la révolution agricole qui a permis de nourrir la France.

La République, au XIXe siècle, s’est appuyée sur eux, parce qu’elle voyait dans le petit producteur indépendant la garantie des libertés.

La Ve République a construit son essor sur le formidable effort de modernisation de l’agriculture française.

Celui du syndicalisme agricole, qui s’est construit autour d’exigences :

Défendre l’intérêt de toute une profession.

Exprimer une solidarité, entre les régions, entre les agriculteurs, entre les filières.

Faire partager la connaissance d’un bien commun qu’est l’agriculture.

Celui des Jeunes Agriculteurs

Un esprit d’audace et de modernité qui vous caractérise depuis plus de cinquante ans.

Un esprit de résistance et de fidélité à vos valeurs de mutualisme, de solidarité.

Je veux exprimer devant vous les convictions qui sont les miennes, à l’heure où, je le sais, la tâche n’a jamais été aussi rude.

Première conviction : il est temps de regarder les choses en face.

Aujourd’hui, les métiers agricoles traversent une crise sans précédent. Ils se retrouvent :

Sans revenu décent, car le revenu a été divisé par deux en deux ans. Pas le nombre d’heures au travail. Comment accepter de se lever le matin, d’accepter des contraintes que n’accepterait aucune autre profession, pour, à la fin de la journée, perdre de l’argent ?

Sans garantie d’avenir, car la transmission des exploitations demeure incertaine

En Haute Saône, plus des deux tiers des exploitants de plus de 50 ans ne savent pas qui va reprendre leur exploitation.

Sans visibilité, car l’environnement réglementaire, européen, international laisse sans cesse planer des menaces.

Que se passera-t-il avec les négociations à l’OMC, avec la PAC en 2013 ?

Que se passera-t-il avec la fin des quotas laitiers en 2014-2015 ? Elle pourrait impliquer la quasi disparition de l’élevage laitier des régions défavorisées

Aujourd’hui, les agriculteurs sont victimes d’un système doublement fou.

Une logique de marché intégral dans les échanges internationaux qui nivelait tout vers le bas, qui mettait en danger les agriculteurs du nord et détruisait les agricultures du sud, sans faire reculer la faim.

Et à l’échelle européenne, une logique d’aide devenue folle, déconnectée des productions, incapable de prendre en compte les changements et les besoins et soumise aux pressions des égoïsmes nationaux.

Deuxième conviction, l’agriculture est une chance pour la France :

L’agriculture produit des biens – céréales, fruits, viandes, laitages

A ce titre elle est source de rayonnement et d’indépendance pour la France

Avec 9,3 Mds EUR d’excédent commercial pour les produits agricoles et agroalimentaires en 2008, 5 milliards en 2009 en, dépit de la crise mondiale.

Avec une excellente image de marque. (AOC)

Elle étend toujours plus sa gamme de productions, permettant de relever le défi énergétique du XXIe siècle.

Mais elle produit aussi des bienfaits, impossibles à mesurer, mais auxquels on doit offrir une juste reconnaissance :

De la santé.

De la souveraineté en nous assurant notre indépendance alimentaire.

De la stabilité en protégeant l’héritage des paysages, des terroirs, le patrimoine de notre environnement.

C’est un enjeu d’avenir, il nous incombe donc de défendre l’agriculture :

Défendre l’agriculture, c’est défendre un projet de société, fondé sur la solidarité et la modernité.

Une solidarité qui redonne de la cohésion à notre pacte national :

Solidarité entre les générations, avec tout l’enjeu des petites retraites agricoles, mais aussi les aides à la formation et l’installation des jeunes agriculteurs.

Solidarité entre riches et pauvres.

Solidarité entre les territoires urbains et ruraux.

Nos campagnes peuvent être des gisements de richesses. Mon gouvernement avait initié les Pôles d’Excellence Rurale. Il y en a 5 dans le département, autour des TIC, de la filière du bois et des PME. Face au succès de la première génération, qui a permis la création ou le maintien de 40 000 emplois en France, Bruno Le Maire a lancé récemment l’appel à projets pour la deuxième génération.

La coupure abrupte entre urbain et rural est absurde. Pourquoi ne pas réfléchir, plutôt que de créer de nouveaux lotissements dans les périphéries des villes, à réhabiliter des villages ruraux à proximité en difficulté, pour revitaliser le tissu rural.

Une modernité.

Une agriculture qualifiée et innovante :

Plus qualifiée que jamais, grâce à un enseignement agricole qui pourrait servir de modèle pour des filières professionnelles associant tous les niveaux de qualification, des lycées agricoles (85% insertion professionnelle des élèves sortants) jusqu’à l’INA et aux différents campus agro-industriels (ENSBANA Dijon).

Plus innovante que jamais (sélection génétique), en développant les pôles de compétitivité, en soutenant la recherche, par exemple à travers une incitation forte pour les implantations de recherche sur notre territoire, grâce à une négociation au niveau européen.

Une agriculture soucieuse de répondre à la demande des citoyens, autour d’une logique globale d’alimentation. Car vous êtes bien là pour nourrir la population :

En développant l’information, la certification et la lisibilité des labels.

En l’inscrivant dans une lutte de santé publique, lorsqu’on sait que les problèmes de surpoids et d’obésité touchent de plus en plus de personnes.

En défendant la diversité de l’alimentation contre des attaques simplistes, ici contre les viandes, là contre les fromages, là encore autre chose.

Ce pacte entre la France et ses agriculteurs est au cœur de la République solidaire telle que je la conçois :

Une République dépassant les clivages partisans pour se rassembler autour de l’intérêt général.

Une République s’appuyant sur les énergies et la mobilisation de tous, parce qu’on ne fait pas de la politique à la place des gens, mais avec eux. Sinon on s’expose à l’indifférence et au mécontentement.

Une République recherchant le long terme, loin de toute agitation.

Une République fidèle à son propre chemin, à l’originalité de notre peuple parmi tous les autres peuples qui lui a permis de tracer un chemin différent de tous les autres. La France doit aujourd’hui se retrouver et renouer avec ses principes. L’agriculture, j’en ai la conviction, est et reste au cœur de ce modèle français.

Défendre l’agriculture, oui, mais la défendre par des actes et de la détermination. Le destin des agriculteurs français se joue aujourd’hui à trois niveaux :

Au niveau national, il nous faut trois éléments

Une vision.

Nous voyons bien les dérives auxquelles nous nous exposons si nous ne faisons rien :

Voulons-nous deux fois moins d’exploitations ? C’est le rythme actuel de réduction. 74 000 hectares de terres sont perdus chaque année, plus de 200 hectares par jour.

Voulons-nous une agriculture hors-sol ? Avec des circuits de distribution aberrants, des pommes venues de l’autre bout du monde pour des cantines scolaires dans des régions productrices de pommes.

Voulons-nous des territoires entiers laissés à l’abandon ? Faute de rentabilité, des régions entières risquent la désertification. Je pense aux difficultés particulières des montagnes.

Nous voulons une agriculture qui réussit et qui rassure, une agriculture

Riche de la diversité française – des terroirs, des productions, des formes d’exploitation.

Soucieuse de qualité et fidèle à ses traditions.

Une détermination sans faille,

Celle d’un gouvernement,

Celle d’un président – car l’histoire de la Ve République ainsi que mon expérience auprès de Jacques Chirac montrent que ce n’est qu’ainsi qu’on défend vraiment la cause des agriculteurs,

Celle de la nation, qui doit dépasser ses contradictions à l’égard des agriculteurs et clarifier ses attentes.

Une stratégie centrée sur les agriculteurs, avec plusieurs objectifs :

Assurer le projet personnel des jeunes qui s’installent. Il faut :

Plus de stabilité et de lisibilité, dans un environnement où toutes les variables changent tous les deux ans (prix, forme des aides) sauf les remboursements des emprunts.

Plus d’accompagnement. La démarche du gouvernement, même si elle pourrait être plus ambitieuse, mérite d’être saluée. Et je suis heureux que Michel RAISON ait accepté d’être le rapporteur de la loi de modernisation agricole.

Plus de passerelles entre le monde agricole et non-agricole. C’est une réalité, de plus en plus de jeunes qui s’installent ne sont pas issus de familles agricoles.

Plus d’écoute des difficultés concrètes sur le terrain et moins de complexités administratives.

Pérenniser les exploitations

Par de meilleures garanties pour les revenus (lissage des prix, contractualisation de la Loi discutée par le Parlement dans les prochains mois)

Par plus de compétitivité.

Il faut continuer à avancer sur le coût du travail occasionnel, sur lequel le gouvernement a proposé des avancées significatives.

Il faut renfoncer le rôle des interprofessions indispensables pour mieux orienter les prix.

Il faut développer les synergies pour adapter nos productions aux demandes et aux besoins.

La démarche de Vitagora autour de l’agro-alimentaire, s’inscrit dans cette démarche d’une alimentation pensée de la fourche à la fourchette.

C’est aussi la démarche du Pôle d’Excellence Rurale de valorisation du chanvre, du colza et du tournesol labellisé par mon gouvernement.

Par une lutte contre le gaspillage des terres agricoles.

Promouvoir une agriculture durable, dans un cadre progressif et réaliste :

Cela signifie continuer à progresser sur les normes environnementales avec méthode et réalisme.

Cela signifie harmoniser le cadre européen et tenir compte de ces contraintes face aux autres productions mondiales.

Cela signifie développer la recherche pour trouver des solutions techniques innovantes.

Au niveau européen se joue la principale bataille, celle de la renégociation de la PAC.

Aujourd’hui la Politique Agricole Commune n’est plus que l’ombre d’elle-même, une politique d’assistance dépourvue de sens :

Qu’a-t-elle encore de politique ? C’est de plus en plus un budget sans pilotage, un guichet.

Est-elle encore agricole ? Lorsqu’elle se lance dans des logiques fourre-tout de développement rural – aussi nécessaires que soient ces ambitions, elles ne recouvrent pas, et de loin, l’enjeu agricole. On ne mélange pas non plus politique industrielle et politique de la ville.

Est-elle-même commune, quand les logiques d’attribution des aides directes sont de plus en plus laissées à l’initiative des Etats, en particulier la clé de répartition.

Pourtant la PAC est un enjeu central :

Défendre la PAC, c’est défendre l’Europe, car elle a été un moteur essentiel de la construction européenne et elle peut l’être à nouveau, en prenant en compte des enjeux centraux pour l’avenir de l’Europe : la sécurité sanitaire, l’énergie.

Défendre la PAC, c’est défendre les Européens car c’est garantir la pérennité de productions de qualité répondant à des normes sanitaires, sociales et environnementales élevées. C’est prendre en compte l’alimentation, au contraire de certaines concurrences, latino-américaines notamment.

Défendre la PAC, c’est défendre l’ambition de l’Europe dans le monde.

A travers le modèle d’une agriculture soucieuse de qualité et de respect de normes exigeantes.

A travers – pourquoi s’en cacher- un pouvoir vert sur les marchés mondiaux. Ne laissons pas demain aux Etats-Unis ou à de grands pays émergents le monopole des productions.

Négocions les instruments adéquats pour une PAC pérenne après 2013. L’Appel pour une PAC forte de décembre dernier, signé par de nombreux partenaires européens est un premier pas.

Constituons des stocks stratégiques et des mécanismes adéquats d’intervention sur les marchés, dans toutes les filières, pour obtenir une régulation des marchés.

Préservons un niveau cohérent d’aides directes.

Maintenons des exploitations dans les zones difficiles.

Ainsi en Haute Saône, la politique de compensation des handicaps a montré son efficacité et particulièrement dans les Vosges saônoises.

Au niveau mondial se posent les seules questions qui vaillent :

Comment nourrir le monde ? Bientôt nous serons 9 milliards d’hommes. Il faudra, nous dit-on, doubler la production agricole mondiale. Aujourd’hui près d’un milliard souffre encore de la faim.

Il faut se donner les moyens d’une nouvelle révolution verte, d’une diffusion d’une agriculture productive et durable.

Il faut se donner les moyens d’une révolution alimentaire, grâce à l’accès de tous à une alimentation saine et diversifiée. On entend vouer aux gémonies un jour la viande, un autre les laitages, un autre je ne sais quoi encore. Nous avons un patrimoine alimentaire diversifié que nous avons la mission de faire partager au monde en y restant fidèles.

En un mot il faut une gouvernance alimentaire mondiale, sous l’égide de la FAO.

La France par la voix de Bruno Le Maire a montré sa détermination en ce sens au dernier sommet de Rome de la FAO et il faut encourager ces initiatives.

Le Partenariat Mondial pour l’Agriculture et la Sécurité Alimentaire impulsé en 2008 par la France pour stabiliser les prix mondiaux et favoriser l’investissement agricole mondial est une très bonne initiative.

Nous pouvons aller plus loin, pourquoi pas en envisageant une Organisation Mondiale de l’Agriculture avec de réels pouvoirs, face à l’OMC en particulier, pour lui donner corps.

Qui va nourrir le monde ? Alors que le marché fragilise les producteurs du nord et écrase les producteurs du sud.

La logique du tout-libéral, on le voit bien, a mené à l’impasse et à la crise – pour la finance, pour l’environnement, pour l’agriculture.

La logique des prix administrés n’est pas possible dans un monde aussi complexe.

Mais la régulation est possible avec des mécanismes internationaux destinés à anticiper les évolutions de récolte et de cours, des instruments de marché pour stabiliser et lisser les cours, des incitations pour le développement agronomique et le soutien des paysanneries locales. Je salue les efforts de la communauté internationale pour réformer le Comité de la Sécurité Alimentaire Mondiale, mettant autour d’une même table les institutions de l’ONU, la Banque Mondiale, le FMI, les organisations professionnelles de paysans.

Jeunes agriculteurs, vous êtes l’avenir de notre agriculture. Nous avons besoin de votre passion, de votre détermination. Vous avez su organiser le Concours national de Labours en Haute Saône. Cela prouve votre amour du métier et votre témérité. Pour aujourd’hui et pour demain, je retiens votre exemple : labourons toutes les terres de France. Et comme l’a si bien dit Eugene Forget, le fondateur du syndicat unitaire, à l’aube de ses 90 ans : « pour tracer un sillon bien droit, il faut toujours regarder l’étoile au loin ». »

La Pologne en deuil

AFP - 10/04/2010 à 11h16
L'avion du président polonais Lech Kaczynski s'écrase en Russie, pas de survivants

L'avion du président polonais Lech Kaczynski s'est écrasé samedi à son atterrissage près de Smolensk, dans l'ouest de la Russie, et il n'y pas pas de survivants, a indiqué à la télévision le gouverneur de la région russe.


Photographe : Petras Malukas AFP/Archives :: Le président polonais  Lech Kaczynski à Vilnius le 8 avril 2010.
photo : Petras Malukas , AFP/Archives

"Il n'y a pas de survivants dans la catastrophe", a indiqué le gouverneur Sergueï Antoufiev au téléphone à la chaîne de télévision Vesti-24. "Selon les informations préliminaires, il y avait 85 membres de la délégation et l'équipage à bord", a-t-il ajouté.

En s'approchant de la piste d'atterrissage, "l'avion s'est accroché à des arbres, est tombé et s'est désintégré", a-t-il dit.

Le président polonais Lech Kaczynski avec son épouse et des familles d'officiers polonais exécutés il y a 70 ans par la police de Staline se dirigeait à Katyn, près de Smolensk, pour se recueillir sur leurs tombes.

Le président de la Banque centrale polonaise Slawomir Skrzypek, ainsi que plusieurs hauts responsables, comme des députés et le chef d'état-major, figuraient sur la liste des passagers, selon les autorités polonaises.

Selon la liste des passagers fournie par le Comité polonais veillant sur les lieux de la mémoire nationale, chargé de l'organisation du voyage à Katyn, il y avait à bord du Tupolev 154 le président Lech Kaczynski et son épouse Maria Kaczynska.

Outre le président de la banque centrale de Pologne (NBP), le chef d'état-major polonais Franciszek Gagor et l'ancien président polonais en exil à Londres Ryszard Kaczorowski se trouvaient parmi les passagers.

Le président de ce comité, Andrzej Przewoznik, des députés et des historiens figuraient aussi parmi les 85 membres de la délégation polonaise.

Peu avant, le ministère des Situations d'urgence a indiqué que 87 personnes avaient péri dans la catastrophe, selon l'agence Itar-Tass.

Le parquet russe, cité par les agences russes, a pour sa part fait état de 132 personnes à bord, sans préciser le nombre de morts.

L'accident s'est produit à l'extrémité de la ville de Petchorsk de la région de Smolensk par "fort brouillard", a précisé un responsable du département d'enquête du parquet, Vladimir Markin, cité par l'agence RIA Novosti.

Le président russe Dmitri Medvedev, "immédiatement informé" du crash, a dépêché le ministre des Situations d'urgence Sergueï Choïgou sur les lieux du drame, a indiqué le service de presse du Kremlin cité par les agences russes.

Eugène Terreblanche

pour visualiser la vidéo, merci de cliquer sur le lien interactif bleu ci-dessous et de patienter quelques instants ;


Eugene Terreblanche : l'hommage sous haute sécurité des Africaners

*En Afrique du Sud, des milliers d'extrémistes de droite blancs se sont rassemblés vendredi pour les funérailles du leader radical assassiné. Un rassemblement finalement plus sobre qu'on ne l'avait craint.

par TF1

Le grand air creuse l'appétit

encore un pettit effort et il saura lever son verre, mais il ne faut pas trop lui en demander



Sarkozy craque pour les ... chouquettes !
envoyé par thony911. - Regardez plus de vidéos comiques.

09 avril 2010

Les beaux jours du 4me âge

vendredi 9 avril 2010

Les beaux jours du 4me âge

lucienne magalie pons fait place à Duboubou 1°, un auteur qui me fait l'honneur d'être mon correspondant, qui ne désarme pas face aux évènements qui viennent troubler les vieux jours de nos chers compatriotes , il tient le coup et nous tiendront le coup pour donner l'exemple !

Voici un petit chef d'œuvre épistolaire dont il a le secret


« Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy.
Promenade printanière entre hôpital public et clinique privée?

Par Duboubou 1er le jeudi, avril 8 2010, 17:55 - Tristounet... - Lien permanent

Les vieux ne seraient-ils,en réalité, qu'une matière première exploitable ?

Une grande façade vitrée sur laquelle on a peint en grosse lettre blanche "SCINTIGRAPHIE"
.
Pour atteindre ce service il faut emprunter un étroit passage entre deux bâtiments en béton authentique. En trouver l'entrée facilement, n'est pas si évident! En fait cet ensemble hospitalier est réparti verticalement et horizontalement dans des bâtiments enchevêtrés. Tout de même le premier contact fut facile . En franchissant le seuil du hall nous n'avons pas subi l'agression habituelle des terribles désodorisants classiques. Derrière le comptoir un service d'accueil efficace et souriant me dirigea, sans problème vers l'équipe chargée de ma prise en charge...

... Ici c'est le monde de l'effort contrôlé , de la robotique de pointe. Les équipements sont sophistiquées et leurs opérateurs assez peu loquaces. Le temps s'écoule avec une certaine lenteur, des injections sont inscrites a ce programme, suivies par de généreuses distributions d'eau de source. Ici, c'est clair, on ne mégote pas mais on fonctionne à flux tendu! Et tout cela fini de façon normale par une rencontre, avec le spécialiste de la médecine nucléaire qui a piloté l'examen. On appelle ce contact un premier bilan. A mon humble avis, atome et communication, ne font toujours pas bon ménage. En effet au cours de cette brève rencontre les renseignements que j'ai pu glaner auraient facilement tenus dans une coquille de noix de mon Sud-ouest. Les explications ne furent ni rassurantes et pas non plus totalement alarmantes ! En fait nous n'avons jamais parlé la même langue et mon esprit était ailleurs. Durant mon retour à la maison, je me suis réconforté en pensant que mon médecin référant saurait me traduire avec des mots simples cette formulation qui n'avait pas su éclairer mes neurones fatigués. Mais a vrai dire, à ce moment précis, une inquiétude lancinante m'envahissait !

Conclusion de cette première étape: il me faudra affronter une CORONAROGRAPHIE, cette fois en secteur privé et cela m'imposera une immobilisation un peu plus longue!
Une nouvelle étape abordée sans beaucoup d'enthousiasme ...

Des patients transparents ?


Un transport sanitaire qui se révéla, sans préavis, être un transport groupé? Une VSL dont la conductrice avait un peu de mal à localiser un lotissement où l’attendait un patient programmé dans une clinique du Havre pour y subir une séance de rayons. Je devais être logiquement déposé, autour de 16h, au Petit Colmoulin. La clinique étant implantée à l'entrée du Havre il semblait logique de me déposer en premier mais, comme nous étions en retard, il devenait impossible de livrer le second patient à l'heure prévue à l'autre bout de la ville. Notre convoyeuse était dans une situation inconfortable. Je décidais d'accepter d'intégrer le service de cardiologie avec un certain retard pour mettre un terme à un incident qui aurait pu devenir, rapidement, ridicule...Après une modification de mon périple, durant lequel le covoituré nous gratifia de propos peux amènes j'arrivais à pied d'œuvre sans autre problème .

Toute la gent féminine qui occupait, à ce moment là, le poste de garde paraissait en effervescence pour une raison que j'ignorerai toujours...

Après une courte attente l'une des infirmières présentes vint à moi avec un sourire de circonstance plaqué sur ses lèvres, après que j'eus décliné mon identité elle m'indiqua le numéro de ma chambre et la direction à prendre. Je partis donc à la recherche de cette dernière flanqué de ma convoyeuse qui avait retrouvé le sourire et portait gentiment mon barda! Étonnement a l'arrivée au numéro indiqué : la chambre était remplie de dames endimanchées, fort avenantes? Mon accompagnatrice reprit alors le chemin de l'accueil afin de signaler l'erreur qui n'en était finalement pas une. La chambre comportait bien deux lits et l'occupant résidant –un jeune homme de mon âge- avait seulement disparu dans un local clos ou il se livrait à une opération qui réclame généralement un minimum d'intimité pendant que ses visiteuses occupaient l'espace disponible!

Mes bagages déposés je pris congé de mon aimable convoyeuse et je m'installais dans le fauteuil disponible en me plongeant, sans plus attendre, dans la lecture du roman que mon épouse avait glissé dans mon sac juste avant mon départ de la maison.

L'espoir de pouvoir bénéficier d'une chambre mixte s'était envolé mais mon voisin se révéla immédiatement d'un commerce agréable en dépit d'une élocution difficile provoquée par un accident de la vie pour lequel il était en traitement? Ce brave homme au moment ou j'ai investi sa chambre semblait passer plus de temps dans les toilettes que dans son lit ce qui me posa finalement un problème que j'essayai de résoudre avec l'assistance des gentes dames qui hantaient un local portant comme enseigne une croix rouge. Mon interrogation parut les surprendre car elles me regardèrent bizarrement, subitement l'une d'entre elles s'exclama : donc, le vieux Monsieur occupe le trône. Alors, ou peut-on envoyer ce patient? Au rez-de-chaussée précisa sa voisine en m'indiquant l'itinéraire de la main ! Je quittais donc le service mais je suivis le couloir qui menait aux cabinets des spécialistes ou j'avais repéré lors d’un passage récent un lieu adéquat qui m'évitait un changement d'étage! A mon retour dans la chambre mon voisin était toujours absent j'en déduisis qu'il occupait toujours l’unique trône?

Je fus tiré de ma lecture par une intervenante qui avait besoin de renseignements concernant les drogues que j'absorbais régulièrement, puis j'eus droit à la rituelle prise de sang pour les indispensables analyses. Ce fut mon premier contact avec les sévices ordinaires du Petit Colmoulin!

La pause fut de courte durée, peut de temps après je vis apparaitre une jeune femme en blouse blanche qui me remit un document émanant de la Société Française de Cardiologie, fort intéressant, du type remue méninge me posant des questions qui m’ont interpellé. La première n'était certes pas angoissante dans sa formulation: pourquoi vous propose-t-on une CORONAROGRAPHIE? La réponse était limpide, il s'agissait simplement de faire un diagnostic précis de ma pathologie cardiaque! La question suivante était moins anodine et sa forme interrogative n'était pas tout à fait rassurante : La coronarographie comporte-t-elle des risques? La réponse à la fois claire et alambiquée s'étalait sur une page avant d'en arriver au point véritablement importante la signature d'une décharge de responsabilité mettant le cardiologue à l'abri d'un recours judiciaire en cas de problèmes dument répertoriés! Pas d’autre choix possible ! C’est finalement une méthode valable pour la tranquillité des opérateurs concernés mais qui me semble peu élégante voire quelque peu brutale, du pipo simplement pour nous extorquer une signature!

Je me sentis soudain pas tout à fait serein, je repris alors ma lecture afin d'oublier, momentanément, tous les désagréments que pouvait engendrer la procédure en cours "Malgré les progrès techniques et l'expérience des médecins des risques ..." Il y eut aussi cette rencontre informelle avec ce toubib de garde, peut être un cardiologue. Sa façon de se présenter ne me permit pas de l'identifier avec certitude, il se voulait rassurant posait des questions et apportait ses réponses. Ce grand gaillard décontracté inspirait confiance, mais le doute ne s’était tout de même pas beaucoup éloigné! Une nouvelle fois ma lecture fût interrompue par l’arrivée du plateau repas sur lequel je ne m’attarderais pas car son label « Menu diabétique » ne peut être contesté ! Après une longue soirée de lecture tranquille mais momentanément fracassée par l’irruption de l’équipe de nuit -de type Laurel et Hardy- ce fut l’extinction des feux. Mais à peine avais-je trouvé une place dans les bras de Morphée que l’on me réveilla en m’annonçant, sans le moindre ménagement, que mes analyses n’étant pas satisfaisantes on allait me placer sous perfusion. Ce que l’intervenante fit derechef ! Je ne savais pas alors qu’il s’agissait d’une épreuve de longue durée qui ne s’acheverait que peu de temps avant de quitter la clinique ! Croyez –moi sur parole, lorsque l’on est lié à une potence supportant le récipient contenant la solution injecté, cela apporte un plus non négligeable au confort de votre séjour ! La nuit passa et dans le petit matin blême je grelotais. Le volet étant resté ouvert à la demande de mon compagnon d’infortune, la grande baie en simple vitrage n’offrait qu’un barrage bien faible à la fraicheur matinale. Je dois avouer que mes neurones devaient déjà être dans un triste état car je n’ai pas eu le réflexe de tenter d’obtenir la couverture supplémentaire qui m’aurait offert le confort !

Il y avait bien longtemps que j’avais digéré un liquide brunâtre dénommé abusivement café lorsque j’appris que l’intervention annoncée pour 9 h était reportée à 10h30. Je louais la prévoyance de mon épouse qui m’avait pourvu d’un roman au titre quelque peu sibyllin : Les Yeux Jaunes des Crocodiles ?

Mon lit se mit enfin en mouvement et après un parcours relativement court je fus, assez longuement, abandonné dans une sorte de sas d’où j’apercevais la cime des armes qui se balançait au gré du vent. C’est à ce moment la dans un silence propice que j’énumérais tous les accidents prévus par la notice élaborée par les experts de la cardiologie à la française. Ce ne fut pas la panique mais surement pas le pied non plus !

Enfin ce fût la prise en charge par des assistantes chevronnées rompues a cet exercice qui demande attention et professionnalisme ce qui rassure quelque peu un homme qui à ce moment précis se pose des tas de question ! Dernière surprise lorsqu’une des opératrices me pose la question piège : qui va pratiquer cette super CORONAROGRAPHIE ?

Ma mémoire ne m’ayant pas trahi j’ai trouvé la bonne réponse et peut de temps après l’homme de l’art a fait son entrée tel un gladiateur bardé de protections et après une prise de contact sympathique le top de départ fut donné et si ce ne fut point douloureux ce fut étrangement long même si je pouvais entrevoir les écrans de contrôle. Peu d’échanges durant l’examen en dehors de l’énumération des différentes phases mais à la fin le cardiologue vint me brosser un pré-bilan d’un optimisme modéré devant être revu lors d’une séance de confrontation collective des spécialiste de l’établissement. Après ce rapide contact de type rassurant je fus transformé en paquet cadeau bardé d’adhésif assurant la stabilité d’un pansement compressif qui associé a la perfusion m’apportait la preuve flagrante que je participais bien à une épreuve hospitalière !

Qu’ajouter à tout cela si ce n’est que l’on m’a remis mon dossier médical avec le compte-rendu de ma CORONAROGRAPHIE qui m’a semblé si limpide que j’ai immédiatement décidé d’en confier l’interprétation à mon médecin référent. Avant mon départ j’ai eu la visite du toubib de garde qui m’a tenu des propos rassurant avant de me remettre une ordonnance sur laquelle je retrouvais toutes mes drogues prescrites par tous ces gentils praticiens qui depuis de longues années veillent sur moi. J’ai noté qu’il en avait omis quelques unes mais par contre j’ai suivi scrupuleusement son conseil : j’ai immédiatement établi le contact avec mon généraliste !

Avec ce dernier point de langue de bois un langage clair et le propos qui m’a été tenu était à peu de chose près celui qui suit : « Vous avez fais un petit infarctus, a quel moment nous l’ignorons… Votre situation sans être critique doit être étroitement surveillée car vous avez des canalisations en passe de se boucher et j’attends avec impatience le résultat de l’analyse de vos résultats par le collectif du Petit Colmoulin…. »

Depuis mon médecin référent est parti en vacances - il en avait bien besoin- et rien ne m’est parvenu à ce jour de mon cardiologue. Hier j’avais rendez-vous avec mon Neurologue de la même clinique. C’est ce dernier qui est à l’origine de toute cette batterie d’examens alors je pensais qu’il allait me fournir quelques précisions utiles et voila en quelques mots ce qui s’est passé. En début d’après midi je me suis présenté à la réception du service avec un bon quart d’heure d’avance flanqué de la conductrice de la VSL qui m’avait convoyé. Accueil sympathique de la secrétaire qui déclara à mon accompagnatrice : ne partez pas ce ne sera pas long il n’y a qu’une personne avant M Masbou. Je prends alors place dans la salle d’attente ou je constate la présence d’une frêle jeune fille en plus de mon accompagnatrice. Je n’ai pas eu le temps d’ouvrir un magazine que j’entendais ce drôle d’appel : « C’est au Monsieur ! Monsieur Masbou rétorqua mon accompagnatrice ? Oui c’est çà lui fut-il répondu ! Je me levais, pris mon dossier que j’avais déposé sur la chaise voisine très surpris de bruler la politesse à la jeune personne qui se trouvait là ? J’eus à peine le temps de m’asseoir que déjà la première question fusait. Il y en eut deux en tout que je ne vous livre pas pour raison de secret médical et la conclusion tomba dans le dictaphone : « On ne change rien au traitement… » J’exhibais alors le compte rendu de ma CORONAROGRAPHIE qu’il regarda sans la voir et il me la rendit en ce dirigeant vers la sortie ? Je rassemblais mes affaires et me retrouvais au comptoir déjà en possession d’un nouveau rendez-vous. Un coup d’œil à ma montre me confirma que j’avais tenu une minute cinquante trois secondes assis et qu’a coup sur j’allais pouvoir entrer, sans problème, dans le livre « Guinness des records » pour la visite la plus courte réalisée par un médecin-spécialiste de la planète terre. Mon accompagnatrice n’en croyait pas ses yeux !

Quant à moi je n’ai pas cru opportun de faire le moindre commentaire avant de révéler cette délicieuse aventure à tous ceux qui jusqu'à ce jour ont essayé de me venir en aide !


Dominique de Villepin : "Le monde arabe, un devoir pour la France"

Dominique de Villepin: "Le monde arabe, un devoir pour la France"

Extrait : Source ClubVillepin via 2villepin.free.fr, Webmaster F. Torrens

Discours de Dominique de Villepin à l'Ambassade du Qatar en France

« A l'occasion de l'année "Doha 2010, capitale culturelle arabe" et dans le cadre des rencontres organisées sous le thème "le commun culturel entre le monde arabe et la France", l'Ambassadeur de l'Etat du Qatar en France S.E.M. Mohamed Al Kuwari a remis, mardi soir, à Dominique de Villepin et au poète libanais M. Salah Stétié le prix "Doha Capitale Culturelle Arabe".

« L'occasion pour Dominique de Villepin de prononcer un brillant et vibrant discours sur le monde arabe.

« Dans son discours, Dominique de Villepin a souligné "le rôle du Qatar dans de grandes médiations diplomatiques, au Moyen-Orient et ailleurs (...) mais aussi dans de grandes initiatives culturelles".

« Il a rappelé l'existence du Centre pour la liberté de la presse de Doha, une "initiative difficile, entreprise avec courage (...) et menée, quelles que soient les difficultés, avec détermination".

« Dominique de Villepin a rendu hommage à son "vieil ami" et "complice", le poète libanais Salah Stétié, qualifié de "réconciliateur de tous ces peuples, de tous ces rivages de la Méditerranée", voulant, par la poésie, "porter sur les fonds baptismaux une Méditerranée capable de se parler et d'agir dans un même sens".

« L'ancien Premier ministre a poursuivi son discours "en faisant référence à (sa) propre histoire": "Ce monde arabe, je l'ai découvert tôt, puisque né au Maroc, et j'en ai touché très tôt la force, le message. Et pour moi, si je devais résumer combien je fus marqué par cette expérience et ce partage, j'évoquerais trois mots.

« Le premier, c'est la mesure du temps. Le temps que l'on touche du doigt sur ces terres, dans le regard de ces hommes, de ces femmes, de ces enfants. Un temps qui n'a pas la même matérialité que chez nous, qui a gardé sa force ancienne, qui a gardé son grain. Un temps qui se mesure à l'aune de nos vies et de nos accomplissements. Un temps qui nous oblige. Un temps qui est à la fois force aiguillon, mais, en même temps, un temps qui se voile parfois de ce sablier qui file, de ce sablier qui voit, grain à grain, ce temps irréversiblement passer. Temps qui se voile de nostalgie, temps qui se voile de poésie.

« Mesure du temps, mais peut-être surtout surprise de l'autre, car ce contact avec le monde arabe, c'est d'abord cette surprise d'un être différent, d'un autre qui nous fait découvrir la fraternité, combien nous avons de liens, combien nous avons de coeurs battant en commun.

« Mais en même temps, cette étrangeté qui nous renvoie à notre propre différence, à notre propre citoyenneté, à notre propre identité. Oui, nous sommes plus hommes quand nous nous confrontons à cette autre rive. (...)

« Il y a très naturellement une quête de l'autre qui nous renvoie à nous-mêmes et qui nous rend plus grands. Je suis convaincu que cette terre arabe, elle est indissociable de notre propre terre. Et que toute peur vis-à-vis de cet autre que nous hésiterions ou ne parviendrions pas à apprivoiser serait un échec, un échec de nous-mêmes, un échec de notre culture, un échec de nos rêves. Et il y a là un défi à relever. (...)

« Le monde arabe, c'est pour moi aussi un ailleurs. Un ailleurs qui nous offre un espace que nous n'avons plus, un espace qui nous offre la possibilité d'entreprendre, d'aimer, d'espérer. (...)"

« Dominique de Villepin a conclu son propos en évoquant "la politique arabe du Général de Gaulle": "Oui, je pense que sur cette rive, il y a un devoir pour la France. Et si je devais rappeler un impératif pour notre diplomatie, c'est de ne jamais oublier que cette politique arabe, c'est tout simplement l'exercice du rôle premier de la diplomatie française, son rôle de médiateur, sa vocation à tendre la main à tous ceux qui sont dans la difficulté, dans la crise et qui souffrent.

« Cette France qui prend le risque d'aller vers l'autre, cette France qui prend le risque de rendre possible la paix, elle est elle-même. Quand la France se livre à la surenchère, quand la France oublie ce devoir, alors elle perd le sens profond de sa mémoire et de ses devoirs. (...)

Il y a, nous le savons, des solutions possibles. Il y a des hommes, des femmes, des enfants qui espèrent. Et il suffit parfois de peu de choses, de patience, de détermination, d'audace aussi pour que cet ailleurs, cet autre, ce temps deviennent alors notre temps, l'autre notre frère et bien sûr, cet espace, cet ailleurs, notre terre."

reprise d'informations par lucienne magalie pons

Dominique de Villepin explique sa démarche politique (Paris Match)


Jeudi 08 avril 2010

Paris Match. Pourquoi lancez-vous un mouvement politique ?
Dominique de Villepin.
En politique, si l’on veut peser, il ne suffit pas de parler derrière un micro. Depuis plusieurs années, la majorité a tendance à se rétrécir, à ne pas assez écouter ses différentes sensibilités, en particulier les gaullistes.

Pourquoi alors rester à l’UMP ?
Je suis issu de la majorité. Comme Premier ministre, j’ai été chef de cette majorité. J’ai une place dans les instances de cette famille politique.

Pourquoi ne jamais avoir été candidat à une élection ?
Les circonstances ne se sont pas présentées.

Vous auriez pu, lors des législatives de 2007 ?
Quand j’ai quitté Matignon, j’envisageais de me consacrer d’une autre façon au service des Français, à travers une fondation pour la paix ou des initiatives en matière sociale. Du fait du procès Clearstream, je n’ai pas pu poursuivre dans cette voie.

Vous seriez prêt, aujourd’hui, à franchir le pas ?
Nous verrons quelle sera la situation au cours des prochains mois. Et quelles seront les attentes et les envies des Français.

Votre démarche, ni droite ni gauche, a rarement été couronnée de succès.
Cela a aussi été la démarche de Georges Pompidou. Compte tenu de la crise que nous traversons, il faut aller vers un rapprochement sur certains grands sujets. Revenir à l’équilibre budgétaire demande douze années d’efforts. Comment y parvenir s’il n’y a pas un contrat entre les responsables politiques et avec le peuple français ? Nous sommes tous d’accord pour lutter contre les déficits. Définissons ensemble une norme contraignante que l’on inscrirait dans la Constitution.

Sur le plan économique, il y a des différences entre la gauche et la droite…
C’est bien pour cela qu’il faut un pacte ! En matière fiscale par exemple, des personnalités de droite – Jean-François Copé, ou de gauche, François Hollande – se retrouvent sur certains points. Pourquoi ne pas réfléchir ensemble sur la retenue à la source de l’impôt sur le revenu, ou sur l’idée de réunir l’impôt sur le revenu et la CSG ?

Vous parlez de rassemblement. Quelle différence avec la politique d’ouverture de Nicolas Sarkozy ?
On ne peut pas ramener la politique à un système de débauchage. L’ouverture, c’est sur des idées, des projets. Ce n’est pas mettre de nouveaux scalps à sa ceinture. Au contraire, cela ne fait que donner le sentiment de la manipulation.

On a l’impression que, selon vous, Nicolas Sarkozy n’a pas les épaules pour être président ?
Il serait ridicule de contester la légitimité présidentielle. Nicolas Sarkozy a été élu ; il est président de tous les Français. Et ce que je me tue à répéter depuis trois ans, c’est que cela crée des devoirs, là où on a l’impression que seul son sentiment personnel l’emporte.

Si Nicolas Sarkozy vous proposait d’entrer au gouvernement, seriez-vous prêt à accepter ?
Cela n’a pas de sens ! Mon rôle est d’offrir une alternative, de faire bouger les idées. Ce n’est pas de revenir dans un gouvernement où j’ai été pendant cinq ans et que j’ai dirigé pendant deux ans.
(…)

Avez-vous des soutiens financiers ?
Nous ne recevrons pas de contribution de l’Etat ni des grandes formations politiques. Je tiens à cette indépendance. Nous ferons avec le soutien de nos adhérents, sur la base du bénévolat et de l’enthousiasme.

Relais d'informations : Les délégations Russes et Ukrainiennes sont arrivées ce 2 juin 2025 au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour reprendre de nouveaux pourparlers

Les délégations arrivent au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour les pourparlers entre la Russie et l'Ukraine, le 2 juin 2025.  ...