29 décembre 2009

Qui est Madame BADINTER ?

article de lucienne magalie pons

Madame Badinter a été auditionnée récemment par André Gerin pour faire part de ses opinions sur l’interdiction légale de la burqua.

Elle a tenu des propos d’un racisme larvé peu commun qui n’a été relevé par personne à ma connaissance, qualifiant la femme voilée comme « objet non identifié » et comme un « objet de fantasme » dont elle dénonce une triple jouissance perverse d’une façon très stigmatisante et plus qu’équivoque :

Voici un extrait de son intervention et de ses extrapolations scandaleuses :

Parlant de la femme voilée elle expose :

« ……….on devient un objet de fantasme ; Dans cette possibilité d’être regardée sans être vue et de regarder l’autre sans qu’il puisse vous voir, je perçois la satisfaction d’une triple jouissance perverse : la jouissance de la toute-puissance sur l’autre, la jouissance de l’exhibitionnisme et la jouissance du voyeurisme. Aussi, quand j’entends certaines femmes expliquer qu’ainsi vêtues elles se sentent mieux et qu’elles se sentent protégées – mais de quoi ? –, je veux bien les croire, mais je pense qu’il s’agit de femmes très malades et je ne crois pas que nous ayons à nous déterminer en fonction de leur pathologie. » » """....

Ainsi Madame Badinter parle "d'objet non identifié" ... "d'objet de fantasme" au lieu de dire "sujet non identifié" "sujet de fantasme" cela confirme bien qu'elle considère elle même les femmes comme des "objets", ensuite elle prétend déceler chez les femmes voilée "une triple jouissance perverse" la jouissance de la toute-puissance sur l’autre, la jouissance de l’exhibitionnisme et la jouissance du voyeurisme, et enfin elle fait son diagnostic ....je pense qu’il s’agit de femmes très malades et je ne crois pas que nous ayons à nous déterminer en fonction de leur pathologie…..

On la classe comme philosophe mais de quelle école de pensée ? et voilà en plus qu’elle se permet de diagnostiquer sur la santé mentale des femmes voilées, jusqu’où irat-elle dans ses propos liberticides et insultants ?

Voir le rapport de cette audience du 30 novembre 2009 en cliquant sur le lien ci-dessous :

EXTRAORDINAIRE AUDITION D'ELISABETH BADINTER CONTRE L A BURQUA ...

EXTRAORDINAIRE AUDITION D'ELISABETH BADINTER CONTRE L A BURQUA ..... Vous avez démontré que la burqa porte des valeurs contraires à celles qui fondent notre ...
militant.over-blog.net/article-extraordinaire-audition-d-elisabeth-badinter-contre-l-a-burqua-40666008.html

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Pour ma part j’avais fais une étude en 2008 sur les interventions de Madame Badinter au sujet de la question de la procréation médicale assistée et des mères porteuses dont elle fait la promotion, je crois qu’au moment où elle est mise en évidence sur la question du voile intégral, il convient de lire aussi ses affirmations sur l’utilisation et la marchandisation du corps des femmes et de leur ventre, qui ne semble pas la gêner dans ses élucubrations.

J’avais aussi en préambule de mon étude présentée sa biographie très résumée Voici mon étude de l’époque :

Qui est Madame Badinter ?

Élisabeth Badinter est une « femme de lettres » et une « philosophe féministe » (mais contestée en tant que telle) française, née Bleustein-Blanchet, le 5 mars 1944 à Boulogne-Billancourt. Elle est actionnaire de référence et membre du conseil de surveillance du groupe Publicis.

Élisabeth Badinter est une des trois filles du publicitaire Marcel Bleustein-Blanchet. Elle est la présidente du conseil de surveillance de Publicis depuis 1996. Elle est aussi la deuxième actionnaire du groupe, dont elle détient environ 10 % et figure au palmarès des 500 premières fortunes de France.

Elle est l'épouse de Robert Badinter, dont elle a eu trois enfants.

Agrégée de philosophie, « spécialiste » du siècle des Lumières, observatrice de l'évolution des mentalités et des mœurs, elle a été maître de conférences à l'École polytechnique.

Son essai « Fausse route », publié en 2003 et qui fustige la misandrie contemporaine, ainsi que divers écrits critiques quant aux nouvelles lois concernant la parité politique ou le traitement des crimes et délits sexuels ont suscité une vive polémique, et de nombreuses féministes lui contestent désormais l'épithète de « féministe ». De son côté, elle continue de s'en réclamer, arguant que la vocation du féminisme n'est pas de conduire une guerre des sexes visant à une revanche contre les hommes. Dans cet ouvrage, elle dénonce aussi les enquêtes statistiques sur la violence conjugale où on n'interroge que les femmes et où on amalgame le subjectif et l'objectif, les pressions psychologiques et les agressions physiques, ce qui a pour effet d'établir une hiérarchie morale entre les sexes: « À vouloir ignorer systématiquement la violence et le pouvoir des femmes, à les proclamer constamment opprimées, donc innocentes, on trace en creux le portrait d'une humanité coupée en deux peu conforme à la vérité. D'un côté, les victimes de l'oppression masculine, de l'autre, les bourreaux tout-puissants. »

Son originalité et sa liberté de ton par rapport à son milieu de pensée s'étaient déjà manifestés avant cet essai, puisqu'elle développe depuis longtemps sa théorie de la « ressemblance » des sexes: « La ressemblance des sexes est une telle innovation qu'on peut légitimement l'envisager en termes de mutation. » Lors de la parution de Qu'est-ce qu'une femme ?, le journal Le Monde résumait ainsi sa position sur la question: « Élisabeth Badinter pense que l'humanisme rationaliste, l'accent mis sur la ressemblance entre les hommes et les femmes, sont historiquement porteurs du progrès de la condition féminine, alors que toutes les pensées de la différence sont potentiellement porteuses de discrimination et d'inégalité. » (17 mars 1989)

Lors du débat sur la parité en politique, elle s'était opposée à cette loi qui, selon elle, considérait que les femmes étaient incapables d'arriver au pouvoir par elles-mêmes.

Elle est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence.

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Note de lucienne magalie Pons : Qui est réellement Madame Badinter ? Une femme qui donne dans la publicité avant tout et utilise les femmes comme des supports de produits divers, matériels et intellectuels alimentés de désirs et fantasmes fictifs de société en voulant les faire admettre comme des réalités ! Elle se dit « féministe » mais de nombreuses féministes lui contestent l'épithète de « féministe »

La pseudo philosophe Madame Badinter entend se situer au-dessus de l’avis « moral » du Conseil d’Etat (En mai dernier, le Conseil d’État se prononçait contre la légalisation de la gestation pour autrui)

Madame Badinter est souvent interviewée comme référence par différents médias pour promouvoir la pratique de procréation par mère porteuse..

Pour Madame Badinter l’amour est une construction et l’instinct maternel n’existe pas et l’origine de l’enfant est indifférente et l’on pourrait penser en lisant ses arguments que la plupart des enfants proviennent de génération spontanée : voici ce qu’elle dit : « On est dans une obsession de la transparence des origines. Je ne comprends pas que l’on veuille lever le secret d’une femme qui accouche sous X. Que dit-on à l’enfant d’une mère qui a accouché sous X et qui est plus tard recueilli ? On lui dit la vérité. C’est tout. Et puis l’origine, c’est à partir de quand ?

.Elle prétend aussi que « Nous vivons sur une illusion que la famille traditionnelle est nécessairement bonne pour un enfant. Chacun vit avec ses poids, ses chagrins. C’est la condition humaine »

Madame Badinter qui entre autre singularité s’était opposée au maintien d’un mariage de musulmans français pour cause de non virginité et qui aurait préféré que la Justice annule le mariage comme le souhaitait le mari musulman, Madame Badinter qui est à contre courant de toute décision officielle qui contrarie sa petite philosophie personnelle qu’elle prétend imposer selon ses vues à la société française est entre autre favorable à la pratique des mères porteuses ; par ailleurs Mme Badinter considère dans un amalgame du genre que « la société n’interdit à aucune femme le droit d’attendre un enfant… et n’interdit à aucune femme d’avorter, ce qui est à l’honneur d’une société démocratique, d’après elle.

Voici une interview qui nous renseigne sur la mentalité de cette « intellectuelle » dont la pensée se réduit à promouvoir une supposée évolution des « mentalités » et à soutenir l’évolution des « techniques » pour soutenir une procréation par mère porteuse au nom d’un prétendu droit réel à l’enfant. D’après elle » on peut porter un enfant sans fantasmer, sans créer de relations autres que physiologiques et bienveillantes »

De nombreux médias dont LCI et d’autres la prenne pour référence en ce qui concerne ses opinions notamment sur le sujet d’actualité des mères porteuses et lui accorde « parole d’évangile » en la matière !

Voici reproduit ci-dessous une interview d’Elisabeth Badinter accordée à « Madame Figaro »

, Badinter

Origine de la photo: Mme Badinter par Jean-Marie del Moral/Madame Figaro

Mères porteuses : entretien avec Élisabeth Badinter

En mai dernier, le Conseil d’État se prononçait contre la légalisation de la gestation pour autrui. Un avis contesté par l’auteur de L’amour en plus L’évolution des mentalités, le droit réel à l’enfant, la marchandisation du corps…, la philosophe défend ici ses arguments en attendant la révision en 2010 de la loi sur la bioéthique.

Paru le 10.07.2009, par Isabelle Girard

Madame Figaro. -Lorsque le Conseil d’État s’est prononcé en mai contre la légalisation des mères porteuses, vous avez estimé qu’il s’agissait d’un « avis moral qui ne tient compte ni de l’évolution des mentalités ni de l’évolution des techniques ». Votre position est-elle féministe ?

Élisabeth Badinter. Pas seulement. Je défends cette position d’abord par souci d’humanité. Si je suis favorable à la légalisation et à l’encadrement de la gestation pour autrui (GPA), c’est qu’une telle loi permettrait à un couple, dont la femme ne peut porter d’enfant parce qu’elle n’a pas d’utérus, de devenir parents. Je la défends ensuite parce que je crois que l’amour est construction et que l’instinct maternel n’existe pas.

Ça, c’est un acquis du féminisme ! Nous ne sommes pas des femelles animales qu’un flot d’hormones réveille au moment de l’accouchement – au point de prendre son nouveau-né dans les bras et de s’écrier : « Je le reconnais, c’est le mien ! » Les relations se tricotent au jour le jour. En outre, je suis une réaliste doublée d’une pessimiste, contrairement à ceux qui s’opposent à la GPA, que je trouve idéalistes. Au fond, pourquoi rejette-t-on l’idée qu’une femme puisse porter l’enfant d’une autre ? Parce que l’on pense que l’équilibre des enfants nés dans ces conditions est menacé, que les enfants de la mère porteuse vont être perturbés, qu’une femme qui porte l’enfant d’une autre n’aura pas le courage, à la naissance, de s’en séparer…

Autant d’arguments que vous écartez…

Oui, car j’ai une vision très réaliste de la maternité. De cette période, les femmes ont leur propre perception. Certaines aiment être enceintes sans pour autant avoir envie d’élever des enfants. D’autres se sentent douées pour éduquer des enfants mais trouvent insupportables les moments de la grossesse et de l’accouchement. Et puis il y a celles qui, en chemin, avortent. Compte tenu de tous ces cas de figure, je crois qu’une femme peut tout à fait porter l’enfant d’une autre, soit parce qu’elle aime cet état, soit parce qu’elle veut aider un couple en mal d’enfant. On peut porter un enfant sans fantasmer, sans créer de relations autres que physiologiques et bienveillantes.

“La légalisation est le seul moyen d’empêcher toute dérive, comme la mercantilisation inappropriée du corps de la femme ou l’existence d’agences d’intermédiaires.”

Quelles précautions faudrait-il prendre, selon vous ?

La légalisation est le seul moyen d’empêcher toute dérive, comme la mercantilisation inappropriée du corps de la femme ou l’existence d’agences d’intermédiaires. Être mère porteuse ne peut donc devenir un travail.

Vous pensez donc, comme la philosophe Sylviane Agacinski – qui s’oppose néanmoins à vous sur la GPA -, que la maternité ne peut être un job ?

Bien sûr que ce n’est pas un job. Il faut admettre qu’il y ait des femmes qui se disent tout simplement : je vais rendre un couple heureux. Néanmoins, j’ai insisté, lorsque j’ai été auditionnée à la commission du Sénat, pour qu’on inscrive dans la loi – si loi devait être votée – un droit au regret. Même s’il est rarissime qu’une mère porteuse ait demandé à garder l’enfant, c’est déjà arrivé. Il faut en tenir compte.

Note de lucienne pons : Madame Badinter est en pleine contradiction : d’un côté elle prétend que l’instinct maternel n’existe pas et que l’on peut porter un enfant sans fantasmer, sans créer de relations autres que physiologiques et bienveillantes, de l’autre elle reconnaît qu’une mère porteuse aurait le droit de garder l’enfant à la naissance, au nom de quel sentiment alors ? Madame Badinter ne s’en explique pas d’après elle la mère porteuse aurait un droit au regret ? regret de quoi ? Madame Badinter ne s’explique pas sur ce droit non plus !

Alors même que l’enfant possède les gamètes de ses parents biologiques ! Qui est la mère, pour vous ?

Celle qui va élever l’enfant. De même que j’ai toujours pensé que le père était celui qui élevait l’enfant, et non le géniteur.

Comment analysez-vous l’hostilité quasi unanime des psychanalystes contre la légalisation des mères porteuses ?

Je ne la comprends pas. Je trouve curieux qu’ils fassent si peu confiance à la parole. Il n’est pas difficile d’expliquer à un enfant dans quelles conditions il est né. Avec Amandine, l’enfant éprouvette, la dissociation du processus maternel s’est faite il y a vingt-cinq ans, et on n’en a pas fait toute une histoire. Je ne dis pas que ces enfants plus tard n’auront pas de problèmes ! Je dis aussi que les enfants nés dans les conditions les plus « orthodoxes » n’échappent pas non plus aux problèmes. Nous vivons sur une illusion que la famille traditionnelle est nécessairement bonne pour un enfant. Chacun vit avec ses poids, ses chagrins. C’est la condition humaine.

Pensez-vous que la femme ait droit à un enfant à tout prix ?

Il n’y a pas de droit à l’enfant inscrit dans le Code civil. Ni de droit moral à l’enfant, mais un droit réel à l’enfant. N’importe quelle femme, fût-elle droguée, violente, perverse, peut mettre au monde un enfant sans que la société s’y oppose. On ne peut pas sélectionner les femmes qui peuvent avoir des enfants ! À cause de cette crainte de l’eugénisme, la société n’interdit à aucune femme le droit d’attendre un enfant… et n’interdit à aucune femme d’avorter, ce qui est à l’honneur d’une société démocratique. À mon sens, ce fut une décision à prendre autrement plus lourde de conséquences que celle de légaliser la gestation pour autrui. Je trouve notre société beaucoup plus frileuse aujourd’hui qu’il y a trente-cinq ans.

Si l’enfant naît avec un défaut… ?

Eh bien, il naît avec un défaut. Il n’y a pas d’enfant idéal. Il n’y a pas de grossesse idéale. Il n’y a pas de code génétique sans faille.

Lorsque Nadine Morano, députée UMP, dit qu’elle pourrait porter l’enfant de sa fille, comment réagissez-vous ?

Il ne faut pas qu’il y ait de confusion de génération, car cela engendre une perturbation temporelle : ma mère est ma grand-mère. En revanche, pourquoi une sœur ne pourrait-elle porter l’enfant de sa sœur ?

Que pensez-vous, aujourd’hui, de l’importance que prend la nécessité de connaître ses origines ?

On est dans une obsession de la transparence des origines. Je ne comprends pas que l’on veuille lever le secret d’une femme qui accouche sous X. Que dit-on à l’enfant d’une mère qui a accouché sous X et qui est plus tard recueilli ? On lui dit la vérité. C’est tout. Et puis l’origine, c’est à partir de quand ?

Madame Figaro bien entendu se garde bien de contester le moindre des propos de Madame Badinter !

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ÉTAT DES LIEUX

La pratique des mères porteuses est interdite dans une majorité d’États européens, comme la France (en 1994), l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie, l’Autriche et la Suisse. Elle est tolérée en Belgique et aux Pays-Bas, autorisée et encadrée au Royaume-Uni, pour les couples dont la femme est infertile. Dans certains États des États-Unis (Californie, Arkansas, Illinois) et

Provinces du Canada (Alberta, Nouvelle-Écosse), des agences mettent légalement en relation les parents demandeurs et les mères de substitution candidates. Coût de l’opération : 50000 €.

Depuis la France, de plus en plus de couples se rendent à l’étranger, même s’ils savent que de retour sur le territoire hexagonal, la filiation de l’enfant ne pourra être reconnue.

Un groupe de sénateurs présidé par Michèle André (PS) a proposé en décembre 2008 d’autoriser la GPA(gestation pour autrui) pour mettre fin à ces difficultés d’état civil, estimant que « correctement encadrée, elle peut être un don réfléchi et limité dans le temps d’une partie de soi ». En mai dernier, le Conseil d’État s’y est opposé. C’est au cours de l’année 2010 qu’interviendra en principe le réexamen des lois.

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Voici une critique de l’ensemble des vues de l’esprit de Madame Badinter de sa généralisation globale laxiste des phénomènes de violences qu’elle considère comme des « préjugés populaire », enfin de son peu de rigueur méthodologique et de ses « mensonges »

source - http://sisyphe.org/article.php3?id_article=598 -

Élisabeth Badinter dénature le féminisme pour mieux le combattre

Une critique de SON LIVRE « Fausse route »

29 septembre 2003

par Élaine Audet

Depuis sa publication, au printemps 2003, le livre Fausse route d’Élisabeth Badinter a suscité une multitude d’articles et de reportages, les grands médias lui ouvrant la voie royale qu’ils réservent, depuis quelques années, aux discours antiféministes. Ils n’auraient pu être mieux servis. Pour Élisabeth Badinter, " le " féminisme français actuel est monolithique, essentialiste et anti-hommes. Influencé par quelques théoriciennes radicales américaines, il victimiserait les femmes, diaboliserait la sexualité masculine et aurait réussi à faire prévaloir un nouvel ordre moral.

Dans la même foulée, l’ouvrage préconise le renforcement des stéréotypes sexuels dans l’enfance, la libéralisation de la prostitution et accuse les féministes de puritanisme par leur présumée incapacité de prendre en compte les nouveaux courants de la sexualité. Son leitmotiv : les féministes américaines sont allées trop loin, si les femmes ne veulent pas se couper à tout jamais des hommes, il est temps d’en finir avec la guerre des sexes. C’est donc du féminisme américain autant que du français que la pamphlétaire veut faire le procès.

D’abord, que signifie pour É. Badinter être féministe ? Essentiellement, c’est viser à être égale aux hommes et à partager tous leurs privilèges. Il n’y a pas de domination masculine, selon elle, mais un manque de volonté chez les femmes d’affirmer leur autonomie. Quand on veut, on peut ! Peu lui importent les concepts de pouvoir et d’aliénation. Elle ne pratique pas ce genre de philosophie ! Ce n’est pas d’aujourd’hui qu’elle se porte à la défense des valeurs patriarcales : toute son œuvre en témoigne par la recherche d’une complémentarité qui ne remettrait pas en question la suprématie masculine et les stéréotypes de féminité et de virilité qu’elle considère essentiels à une construction identitaire saine et solide des deux sexes.

La méthode du discours et ses sources

La méthode d’ "analyse" d’É. Badinter est simple, efficace et malhonnête. Il s’agit de faire dire à l’ensemble des féministes, et parfois à quelques-unes d’entre elles censées représenter un courant féministe majoritaire, ce qu’elles n’ont jamais dit. Ensuite, elle réfute ces contre-vérités par des arguments d’autorité : Croyez-moi, c’est moi, E. Badinter, qui le dis ! Elle cite souvent des statistiques qui contredisent ses affirmations à l’emporte-pièce, mais elle les enterre sous la charge qu’elle reprend ad nauseam selon laquelle les féministes victimisent les femmes et haïssent les hommes. Affirmation facile qu’elle se garde bien de démontrer. Pour Élisabeth Badinter, ce serait faire preuve de paranoïa ou de misandrie de parler d’une violence spécifique envers les femmes ou d’un système, le patriarcat, se perpétuant grâce à l’existence de rapports sexuels de domination.

Quant à ses sources, l’auteure les puise surtout dans les médias à large diffusion dont Libération, Le Monde, Elle, L’Express, Le Point Madame Figaro, Marianne, New York Times, France 2. Des sources dont l’antiféminisme et le sensationnalisme de plusieurs d’entre elles autorisent de sérieux doutes sur le caractère scientifique de cet essai. Si elle est agrégée de philosophie et maître de conférence à l’École polytechnique, Élisabeth Badinter n’est tout de même pas membre du Centre national de recherche scientifique (CNRS) ni professeure titulaire dans une université. Peut-être cela explique-t-il son silence sur les chercheuses universitaires féministes les plus en vue, son manque de rigueur méthodologique et les sources contestables qu’elle utilise dans son livre. Rien d’étonnant non plus que son pamphlet ait pu obtenir un tel écho dans les médias, qui partagent les intérêts de classe et la vision patriarcale du monde d’Élisabeth Badinter. « Fausse route » s’inscrit indéniablement dans le ressac antiféministe actuel et dans la mouvance du courant masculiniste de droite, revanchard, misogyne et homophobe qui trouve une alliée naturelle en É. Badinter.

Une violence symétrique entre les deux sexes

La remise en question de l’Enquête nationale sur la violence envers les femmes en France (ENVEFF) par É. Badinter est un des aspects de son pamphlet qui a soulevé le plus l’intérêt des médias et des antiféministes. Cette enquête, effectuée auprès de 6 970 femmes de mars à juillet 2000, ferait, selon Badinter, une amalgame entre les violences psychologiques, physiques et sexuelles afin d’en gonfler les chiffres. Quiconque consultera le rapport de l’Enquête verra, contrairement à ce que prétend l’auteure de « Fausse route », que les statistiques des différentes formes de violence sont compilées séparément. Les chercheuses et les féministes ne sont pas responsables du fait que des journalistes additionnent les résultats des différentes catégories de violence subies par les femmes. En expliquant la méthodologie employée, les chercheuses ont insisté sur la distinction à faire entre les situations de conflits verbaux et psychologiques et la violence physique et sexuelle, qui porte toujours atteinte à l’intégrité de l’autre, ainsi que sur l’existence d’un continuum dans les cas de violence conjugale. Quant à la qualité scientifique de l’enquête, elle a été dûment contrôlée, notamment avec la collaboration d’un statisticien du Centre national de recherche scientifique (CNRS), et appuyée par de nombreuses personnalités scientifiques.

Mais, même si É. Badinter admet « qu’un homme qui tue une femme - souvent sa femme - va jusqu’au bout d’un mouvement d’appropriation de l’autre », elle s’étonne du même souffle que tant de femmes n’arrivent pas à quitter leur bourreau ! Il est pourtant de notoriété publique que le syndrome de la femme battue repose sur la destruction systématique de l’estime de soi par un continuum de violence psychologique, physique et sexuel qui paralyse celles qui en sont victimes. Comme elle refuse de reconnaître l’existence d’une violence spécifique envers les femmes engendrée par des rapports sexuels de domination, elle se rabat sur le préjugé "populaire", nullement démontré par les études scientifiques, selon lequel la misère sociale et culturelle serait la cause première de la violence. Pourtant, les données statistiques et les faits quotidiens démontrent que la violence envers les femmes traverse toutes les classes sociales, comme le rappelle parmi tant d’autres le meurtre de Marie Trintignant. Mais rien n’aura raison des préjugés antiféministes de Mme Badinter qui regrette que le questionnaire de l’enquête n’ait pas aussi été adressé aux hommes ce qui, selon elle, nous en aurait appris beaucoup sur les abus de pouvoir et la violence spécifique des femmes. N’étant pas à une contradiction près, elle reconnaît pourtant que des hommes sont responsables de 90% des actes de violence !

La victimisation féministe des femmes et des hommes

É. Badinter reproche aux abolitionnistes, qu’elle appelle « prohibitionnistes », d’amalgamer la prostitution au viol et de faire ainsi des prostituées des « victimes absolues » en les réduisant au silence. Est-ce l’ignorance ou la mauvaise foi qui lui fait passer sous silence les nombreux témoignages de prostituées et de "survivantes" publiés dans les médias, les maisons d’éditions ou Internet, et qui racontent l’enfer que leurs auteures vivent ou ont vécu, ainsi que leur désir de s’en sortir ? Badinter qualifie malhonnêtement la lutte contre cet esclavage moderne, à l’échelle planétaire, de « guerre contre les prostituées ». Elle se plaît à confondre délibérément la lutte contre un système d’exploitation, patriarcal ou prostitutionnel, et une lutte contre des individus. Elle ne voit aucune distinction entre les choix individuels d’une minorité et des choix et enjeux collectifs qui ont des retombées sur l’ensemble de la société. C’est de la pure mauvaise foi d’assimiler, comme elle le fait, la dénonciation de la violence envers les femmes à la victimisation de ces dernières.

Toute cette rhétorique que déploie É. Badinter a un but : faire oublier le fait que les auteurs de violence conjugale ou de viols sont en grande majorité, non pas des « obsédés, des méchants, des pervers » qui courent les rues le soir en quête d’une proie, comme elle le prétend, mais bien des hommes proches des femmes agressées. Il n’y aurait, selon elle, que quelques cinglés qui pètent parfois les plombs. À la suite de cette opinion sans aucun fondement dans la réalité, elle a beau jeu de prétendre que l’analyse féministe des rapports sexuels de domination se résume à « la dénonciation inconditionnelle du sexe masculin ».

On a droit à une autre fable de sa part, quand elle affirme que « les deux sexes se posent en victimes l’un de l’autre, à ceci près que les femmes parlent haut et fort et que les hommes murmurent. » Élisabeth Badinter, qui occupe une place de premier ordre dans les médias comme héritière-actionnaire et présidente du directoire de Publicis, quatrième groupe de communication mondial, a probablement une oreille sélective. Baignant dans les milieux masculins néolibéraux, elle reprend à son compte les arguments masculinistes et les douteuses conclusions de « l’état des lieux masculins », publié par le magazine « Elle » à l’occasion de la Journée internationale des femmes. Des hommes y prétendent que ce sont désormais les femmes qui font la loi et eux qui en sont les victimes. Le fait que les femmes deviennent des citoyennes à part entière causerait, chez plusieurs d’entre eux, une « confusion identitaire » qu’ils assimileraient à une forme d’oppression. Évidemment, l’antiféministe de service se garde bien de mentionner que, dans le même dossier, d’autres hommes contestent la soi-disant domination des hommes par les femmes.

D’où Élisabeth Badinter tire-t-elle la conviction qu’il y a beaucoup d’hommes battus par des femmes puisque, selon elle, les hommes battus auraient honte de s’en plaindre et de faire rire d’eux ? À l’encontre des faits démontrés par de nombreuses études, la pamphlétaire parle de la violence féminine comme d’une réalité courante et symétrique à la violence masculine contre les femmes : « Hommes et femmes sont sujets à cette pathologie car la violence appartient à l’humanité. » Elle nie la violence systémique des hommes dans le but de contrôler les femmes et conserver les privilèges que continue à leur octroyer une société basée sur la division inégale des rôles et la discrimination sexuelle. Comme les violeurs le font dans les procès pour viol qui leur sont intentés, Badinter cherche également à disculper les hommes en invoquant un argument fallacieux d’une époque heureusement révolue. Elle parle du « non qui veut dire oui », dont les féministes « puritaines » voudraient nier l’existence. « Il est peut-être inscrit dans la nature que l’homme conquiert et que la femme cède à une douce violence », dit-elle, en justifiant ainsi à l’avance tous les abus.

La domestication de la sexualité

Croyant donner plus de force à ses attaques contre la domestication de la sexualité par le « nouvel ordre moral féministe » des Dworkin-MacKinnon, Badinter s’appuie sur des antiféministes américaines notoires, comme l’anthropologue Gayle Rubin, tête de file et théoricienne depuis les années 80 du courant lesbien sadomasochiste et queer. Ce courant voit les inégalités de pouvoir comme faisant partie intégrante de la sexualité. Idée reprise tant par É. Badinter que par Denise Bombardier au Québec. Les diverses manifestations des sexualités minoritaires dissidentes queer ont vite été assimilées comme une mode et ont servi de fer de lance pour saper l’influence du féminisme radical. Dans Coming to Power, Rubin considère que les féministes sont intégrées à la société hiérarchique dominante et doivent être traitées comme des ennemies.

Dans son dernier livre, Penser le sexe, donné en référence dans Fausse route, Rubin poursuit son apologie de la pornographie, de la prostitution, du sadomasochisme, de toutes les minorités sexuelles dissidentes et se concentre surtout sur la défense de la pédophilie en refusant d’y voir une forme d’exploitation sexuelle. Pour elle, toute loi visant à régir la sexualité constitue « un apartheid sexuel » destiné à renforcer les structures du pouvoir en place.

En s’appuyant sur le courant queer, É. Badinter affirme que la prostitution, la pornographie, le sadomasochisme, la pédophilie ne sont que des sexualités différentes que le puritanisme judéo-chrétien empêche d’admettre et qui tombent sous le coup de ce qu’elle appelle « le nouveau féminisme moral ». Dans l’histoire du féminisme, il y a eu un moment où s’est élaborée une éthique qui rejetait la construction socioculturelle de la sexualité ainsi que la division sexuelle des rôles et les rapports de pouvoir qu’elle a engendrée. Qu’y a-t-il de répréhensible dans le fait de proposer une éthique ? Contrairement à ce qu’elle veut nous faire croire, ce qui est en jeu dans le débat sur la prostitution, ce n’est pas la reconnaissance d’un choix individuel alternatif pour vivre plus pleinement sa sexualité mais le droit pour les proxénètes de mettre librement en marché le corps des femmes.

Ce féminisme-là, accuse-t-elle, qui critique le sexe de consommation et la commercialisation du sexe, participe à la renaissance des stéréotypes sexuels qui sont en passe de disparaître ! La lutte pour ou contre la pornographie et la prostitution constituerait actuellement un enjeu majeur pour la redéfinition des rapports entre hommes et femmes et de leurs libertés réciproques. Elle cite au passage l’autobiographie des prouesses sexuelles de Catherine Millet, comme exemple d’une nouvelle sexualité libérée de toute censure, et s’empresse d’en conclure que la notion de normalité n’existe pas dans le domaine de la sexualité.

Christina Hoff Sommers et Katie Roiphe, citées également par É. Badinter, sont des universitaires de droite, populaires dans les grands médias américains, dont les interventions visent à désamorcer l’analyse critique de la domination et de la violence masculines envers les femmes et prônent la réconciliation des sexes dans la complémentarité, les femmes ayant, selon elles, déjà atteint l’égalité.

Susan Faludi, auteur de Backlash, a fait la critique de cet antiféminisme militant, dans la revue Ms. La méthode de Sommers et Roiphe, dit-elle, consiste « à émettre des opinions réductrices, erronées et faciles, en les faisant passer pour des idées sérieuses et audacieuses ». En y regardant de plus près, on constate qu’elles ne font pas de recherches personnelles mais relaient les attaques des masculinistes avec qui elles partagent la faveur des médias. Ces universitaires sont d’ailleurs grassement subventionnées par de riches fondations de droite pour accuser les féministes d’accaparer le pouvoir partout, de victimiser les femmes et de castrer les hommes. On reconnaît là plusieurs des thèmes chers à la pamphlétaire française pour qui ce seraient les féministes qui victimiseraient les femmes et non ceux qui les agressent par le viol, le harcèlement sexuel, la pornographie et la prostitution. Toute protestation contre la violence envers les femmes lui paraît comme une déclaration de guerre adressée au genre masculin.

Pourtant, E. Badinter est forcée de constater l’existence d’une sexualité trash, souvent très violente, où prévalent des rapports de domination et de soumission, où le corps n’est plus qu’un simple objet de consommation. Mais le fait que les films X servent désormais de « matrice originelle de fantasmes », montrant couramment des actes de triple-pénétration, de viols collectifs et parfois des films snuff où les actrices pornos sont réellement torturées et assassinées, ne semble pas l’émouvoir outre mesure. Elle se contente d’y voir des faits de société, de plus en plus normalisés et commercialisés, et non des valeurs résultant de la structure de domination hommes-femmes imprégnant toutes les strates de la réalité sociale. Pourtant, plus loin, elle nous apprend, à propos de l’échangisme, que cette réalité, prétendument normalisée, ne touche qu’une petite minorité de Français (4%) et de Françaises (1%). Et de répéter que la sexualité ne doit pas être domestiquée par le « nouvel ordre moral féministe », l’important pour toutes ou tous étant que les pratiques sexuelles, même extrêmes, puissent librement la pimenter.

À l’historienne et féministe Florence Montreynaud, qui remet en question la sexualité machiste et son vocabulaire militaire de conquête, elle répond que « l’intimité et la tendresse ne sont pas l’alpha et l’oméga de tout désir. La violence des pulsions n’est pas exclusivement masculine et n’aboutit pas nécessairement à un viol. Il y a toutes ces femmes qui réclament sans complexe un dominateur au lit et un associé en dehors. » On reconnaîtra ici les opinions - et non des faits démontrés - avancées par la journaliste Denise Bombardier pour qui les féministes sont allées trop loin et risquent ainsi de se couper à jamais des hommes (11).

Le retour de l’essentialisme avec le foulard islamique, la parité et l’instinct maternel

Mélangeant tout allègrement, É. Badinter rend les féministes responsables de l’acceptation du foulard islamique à l’école et du torpillage de l’universalisme républicain. Elle laisse entendre qu’au nom du relativisme culturel, elles auraient aussi entériné le droit à la polygamie et l’excision des petites filles. Comment peut-elle affirmer de telles aberrations tout en reconnaissant du même souffle « le courage et les convictions de Benoîte Groult et de quelques autres » pour dénoncer et faire interdire cette infamie ?

Elle se fait un devoir de dénigrer les féministes qui ont critiqué certaines de ses positions, en rejetant par exemple, lors de la lutte pour la parité politique, l’universalisme abstrait dont elle s’inspire, qui n’est en fait que le masque de l’universel masculin. Elle, qui n’hésite pas à faire appel à des arguments essentialistes quand cela l’arrange, accuse les féministes d’avoir utilisé ce genre d’arguments pour justifier l’inscription de la dualité des sexes dans la Constitution et de permettre ainsi à diverses catégories de la population (homosexuel-les, communautés ethniques, etc.) d’exiger à leur tour la parité politique.

Une fois de plus, elle invente un conflit pour ensuite se permettre d’attaquer les féministes qui, comme Gisèle Halimi (12), croient qu’il n’est pas juste d’assimiler la moitié de l’humanité à une catégorie. Comme l’autre moitié, celle des hommes, les femmes englobent toutes les catégories d’âges, de classes, de métiers, d’ethnies, d’orientations sexuelles, d’appartenances politiques, etc. Déterminé depuis 30 siècles par des rapports sexuels de domination, l’universalisme dont se réclame E. Badinter est masculin comme le démontre notamment la situation en France où les femmes n’occupent que 10% des sièges. De quelle démocratie est-il donc question quand elle exclut la moitié de l’humanité ?

Contexte néolibéral et intérêts de classes

Pour mieux comprendre les prises de position d’Élisabeth Badinter, il est essentiel de les situer dans le contexte du néolibéralisme et des intérêts de classe précis qu’elle y défend. Comme PDG d’une des plus importantes entreprises de publicité au monde, il n’est pas étonnant qu’elle ne puisse considérer autrement qu’en ennemies les féministes qui dénoncent le sexisme dans la publicité et ailleurs et se situent dans la mouvance altermondialiste pour une répartition plus juste et équitable des richesses.

Alors que le discours dominant néolibéral a tout intérêt à convaincre les femmes de retourner au foyer et de se contenter de travaux à temps partiel, pour laisser les meilleurs emplois aux hommes, Badinter attribue au féminisme le retour de l’idéologie maternaliste. Elle feint d’ignorer la prise en charge du corps des femmes par la médecine, la biotechnologie et les compagnies pharmaceutiques qui voient en elles de nouvelles sources de profits, notamment comme productrices d’embryons et mères porteuses, quand elles ne sont pas récupérées pour alimenter le marché de la prostitution.

Quand on fausse la route pour mieux la condamner

Élisabeth Badinter termine son pamphlet en prédisant l’impasse entre les sexes dont, bien sûr, les féministes seraient responsables. À aucun moment il ne lui vient à l’esprit que les hommes puissent avoir à faire un effort pour éviter cette impasse. Pour elle, dénoncer la discrimination et la violence envers les femmes, ne fait que braquer inutilement les hommes et attiser la guerre des sexes. Telle est la "fausse route" prise, selon elle, par le féminisme actuel et le piège à éviter sous peine d’y perdre notre liberté et de freiner la marche vers l’égalité. Ce n’est certainement pas en alimentant l’antiféminisme et les arguments misogynes des masculinistes qu’Élisabeth Badinter favorisera la marche vers une société non sexiste dans laquelle les femmes seront libres de choisir leur destin sans être accusées de limiter ainsi celui des hommes.

En fermant « Fausse route », on ne peut s’empêcher de se demander pourquoi É. Badinter insiste tant pour se déclarer féministe, sinon pour tromper son lectorat et convaincre les femmes qu’elles ont tout intérêt à se rallier au masculin universel. Et cela en dépit des preuves abondantes de l’impossibilité pour elles d’accéder, dans un tel système, à une représentation politique équitable, de leur exclusion des postes de commande dans tous les domaines et de la persistance des écarts salariaux dus à leur sexe. Drôle de féministe, qui nie la hiérarchie fondée sur le sexe et qui s’acharne à dénigrer en bloc les féministes à coups d’amalgames, de généralisations et de mensonges, et qui ne ressent de solidarité qu’envers les hommes avec qui elle s’identifie totalement en espérant être reconnue « un homme comme tout le monde » dans un universalisme au masculin pluriel.

La nécessité d’écrire un pamphlet, d’une mauvaise foi si évidente, vient peut-être finalement de la peur d’une nouvelle vague féministe puissante qui, loin de victimiser les femmes, les invite à lutter ensemble contre la pauvreté, l’injustice et la violence. Pensons seulement à la Marche mondiale des femmes (MMF), au Lobby européen des femmes, au travail sur le terrain et dans les réseaux électroniques de centaines d’associations contre la prostitution, le viol et le harcèlement sexuel, au mouvement Ni putes ni soumises, à la présence féministe dans les manifestations pour la paix et les luttes sociales notamment pour l’équité salariale, le partage du travail domestique, la réalisation de la parité politique et, sur le plan théorique, aux contributions de nombreuses chercheuses comme Michèle Le Doeuff, Geneviève Fraisse, Christine Delphy, Christine Bard, Christine Fauré, Marie-Victoire Louis en France, pour n’en nommer que quelques-unes. La plus grande imposture de ce livre consiste sans doute à prétendre que les féministes victimisent les femmes par leur résistance aux formes d’oppression qu’elles subissent. Ce sont leurs luttes au contraire qui leur ont permis d’étendre, d’hier à aujourd’hui, leur autonomie dans tous les domaines.


Alain Minc : le visiteur du soir















Editorial de lucienne magalie pons

L'homme a vieilli, mais il reste toujours cet intriguant interface Gauche /Droite selon la direction du vent politique , des variations économiques et de ses multiples intérêts personnels.

Si l’on observe le parcours d’Alain Jacques Richard Minc , dit en raccourci « Alain Minc », homme aux multiples facettes, conseiller politique et économique, essayiste et dirigeant d'entreprise, ex président du conseil de surveillance et de la Société des lecteurs du Monde, actuellement président d'AM conseil, on s’aperçoit que ce super diplômé très instruit à l’intelligence volatile et au discours versatile sait comme un caméléon s’adapter à son environnement et à toutes les circonstances et se plait à tirer dans l’ombre des ficelles pour embrouiller son monde , il sait se placer et se convertir en surface à toutes les situations politiques et professionnelles en allant de l’un, à l’une, à l’autre, tout en naviguant dans l’ombre, et son jeu favori est de conseiller et de soutenir en public une personnalité et de dans l’ombre de la démolir en donnant des conseils à son pire ennemi pour le cisailler.


Ainsi au cours de sa carrière, alors que Gérard Mestrallet, PDG de Suez, le rémunérait, Alain Minc dans l’ombre conseillait Albert Frère qui tentait de faire chuter Mestrallet. Ensuite le directeur général de VINCI Xavier Huillard en s’apercevant qu’Alain Minc conseillait François Pinault qui préparait une attaque contre son Groupe l’a démis de son conseil d’administration début 2007, il semblerait qu’Alain Minc dans ce coup voulait se venger de Huillard qui avait démis son ami Antoine Zacharias l'année précédente.

Touche à tout, il n’est pas toujours rigoureux moralement dans ses actions et cela lui a valu des déboires judiciaire, il a été condamné le 28 novembre 2001 par le Tribunal de grande instance de Paris à verser environ 15 000 euros, à titre de dommages et intérêts pour plagiat, reproduction servile et contrefaçon, pour son ouvrage intitulé Spinoza, un roman juif, dont le tribunal a statué qu'il était une contrefaçon partielle de l’ouvrage Spinoza, le masque de la sagesse de Patrick Rödel, mais qu’a cela ne tienne il a été par la suite promu commandeur de la Légion d'honneur en janvier 2008, sur le contingent du Ministère de la culture et de la communication.

Médiatisant toujours ses faits, gestes, interventions, Alain Minc dans le sillage de différentes personnalités interchangeable selon l’opportunité des périodes, et des circonstances politiques, et économiques, a été membre de plusieurs groupes de réflexion influents, comme la feue Fondation Saint-Simon dont il fut le trésorier ou encore le club le Siècle.


Publiant environ un livre par an, il est un conseiller sollicité par les principales entreprises français Administrateur de nombreuses sociétés, il traite d'économie comme du discours de communication avec sa société AM conseil et il conseille les principales entreprises Françaises


Publiant environ un livre par an, il est aussi Editorialiste d’une émission télévisée dont sur Diect8 (chaîne de la TNT), « Face à Alain Minc, émission animée par Guillaume Klossa, éditorialiste européen du quotidien Metro et président de l'organisation non gouvernementale Europa Nova, et en janvier 2007, il en devient aussi devient l'animateur.

Aujourd'hui proche de Nicolas Sarkozy, il a affirmé au Grand Journal de Canal+ (5/12/08) être de ceux qui ont suggéré la suppression de la publicité sur les chaînes publiques


En conclusion de ce court résumé biographique qui n’est qu’un très bref aperçu de sa carrière et de ses multiples courses à l’échalote on peut dire que Monsieur Alain Minc est toujours en mouvement, en rupture, en changement d’orientation et d’objectif, et il n’est pas surprenant qu’avec un tel profil Monsieur Sarkozy en ait fait son visiteur du soir et peut-être le nommera-t il Ministre dans dans un futur remaniement du gouvernement .


C'est une simple hypothèse, elle reste suspendue aux revirements d'amitiés de Monsieur Sarkozy qui souvent se sert de différentes personnalités médiatiques pour étayer son esprit d'ouverture, pendant un moment, puis ensuite s'engoue d'une autre personnalités pour s'en servir , et se débarrasse du précédent , selon la bonne technique du jet de Kleenex

28 décembre 2009

Une nouvelle polémique autour de François Beaudot

article de lucienne magalie pons

Une Polémique Exécutive et Culturelle s'amplifie autour de la nomination de François Baudot

Par lucienne magalie pons

Une nouvelle polémique « Baudot-Mitterrand - Carla Bruni-Sarkozy » se fait jour en cette fin d’année et enfle depuis le 26 décembre, elle agite les coulisses du Ministère de la culture, et peu à peu gagne les médias.

Carla Bruni-Sarkozy aurait « aidé » de son soutien François Baudot, le parrain de son fils Aurélien, pour qu'il soit nommé inspecteur général de l'administration des affaires culturelles (IGAC). , mais les hauts fonctionnaires mécontents de cette nomination par décret souhaiteraient que la déontologie de l’accès à la fonction publique ne soit pas bafouée.

François Baudot, 60 ans, autrefois journaliste chez « ELLE », dont on dit qu’il est ou était le « touche-à-tout des nuits parisiennes, est aussi l’ auteur de L'Art d'être pauvre, paru chez Grasset, un livre écrit dans un style comparable de celui de Frédéric Mitterrand « La mauvaise Vie » dans lequel il dévoile lui aussi les soirées et nuits de débauches qu'il a pratiquées plus jeune.

Sa nomination au tour extérieur résulterait de l’exercice d’une prérogative de Nicolas Sarkozy.

Les personnalités et fonctionnaires mécontents de cette nomination de « copinage » comme ils disent, font remarquer qu’il n’a pas eu à passer les concours administratifs relatifs à l'obtention de ce poste, et font ressortir que cette nomination est d'autant plus favorisée qu’injuste, puisque il y a quelques jours, le 15 décembre, l’éminente Commission chargée d'apprécier l'aptitude de François Baudot à exercer les fonctions d'inspecteur général a émis un avis négatif à l’unanimité. !

Cette Commission était présidée par le Conseiller d’état Hubert Blanc, entouré de la Conseillère maître à la Cour des comptes Sophie Moati, du Chef du Service de l’Inspection générale de l’Administration des affaires culturelles Patrick Olivier, et deux inspecteurs généraux Michel Berthod et Jean-Sébastien Dupuit.

Dans un premier temps, à la suite de l’avis négatif de la Commission, la nomination qui devait être officialisée le 16 décembre avait été retirée de l'ordre du jour du Conseil des ministres et dans un deuxième temps très discrètement réinscrite à la faveur de la veille des fêtes , afin d'éviter un nouveau scandale de « favoritisme » touchant une nouvelle fois Nicolas Sarkozy son épouse et ses proches , et qui bien entendu toucherait aussi Frédéric Mitterrand après le scandale "Polanski"

Mais malgré ces précautions, la polémique s’installe et certains pour l’étayer font ressortir que Frédéric Mitterrand ne peut pas refuser grand-chose à Carla Bruni, il lui doit grâce à leurs relations communes sa nomination à la Villa Médicis et ensuite aussi sa nomination au Gouvernement...

Autre élément sur cette nomination , Le Point révèle que depuis l'application de la règle du non-remplacement d'un fonctionnaire partant à la retraite sur deux, Frédéric Mitterrand mène une politique de rigueur qui bouscule son administration et les agents du ministère et des musées, mais que la nomination de François Baudot est la quatrième à l'IGAC cette année pour deux départs à la retraite seulement, soit l'inverse de la règle prônée par Bercy.

Un faux pas qui ne manquera pas d’être repris par les syndicats qui feront remarque que « Ce qui vaut pour les simples agents ne vaut donc pas pour les nominations décrétées par le gouvernement... »

L'ombre de Carla Bruni-Sarkozy plane sur une nomination à la Culture

Le Point - ‎Il y a 7 heures ‎

Carla Bruni a-t-elle inspiré la nomination de François Baudot comme inspecteur général de l'administration des affaires culturelles (IGAC) ? ...

Résultats dans l'Actualité pour baudot

Précampagne Régionale

article de lucienne magalie pons

Précampagne Régionale

Par lucienne magalie pons


Suivi de la précampagne UMP pour les Régionales de 2010 depuis Fin Novembre 2009 jusqu'au Mardi 22 décembre 2009

Les délices de Matignon : Le jour de gloire de JC Gaudin

A la veille d’un Conseil National UMP (auquel assista depuis le président Nicolas Sarkozy), Le premier Ministre François Fillon avait invité le vendredi 27 novembre 2009 en fin d’après midi à Matignon, les têtes de listes de la majorité pour les élections régionales de mars 2010

Sur les vingt-deux candidats vingt étaient présents, ainsi que certains cadres de la majorité au sens large.

Monsieur Jean Claude Gaudin était particulièrement en verve ce jour là pour ne pas faire mentir sa faconde politique de propagande il a glissé dans son discours des contre vérités qui n’ont pas été relevées par certains médias, qui ont la fâcheuse habitude de tout gober comme argent content et de se contenter de reproduire les propos des politiques sans les contester ni les approuver, un peu comme des copistes ou des adeptes du copié/collé.

C’est ainsi que Jean Claude Gaudin", Président du comité de liaison de la majorité (UMP, Nouveau centre, Gauche Moderne, MPF, CPNT, MDC de Boutin) a pu déclarer à sa sortie pour justifier cette réunion à Matignon et le débordement de l’exécutif de ses fonctions dans celle de la campagne des régionales : "De tradition dans la Ve République, le Premier ministre coordonne l'ensemble de la majorité. Il est dans son rôle de chef de la majorité »

«Nous avons sur l'ensemble du pays des listes d'union de la majorité présidentielle. Nous sommes très heureux d'avoir réussi cela", s’est félicité Monsieur Gaudin. ….."….Il y aura une dimension nationale dans cette campagne. Aux européennes, ça nous a réussi. Pourquoi ne voudriez-vous pas que ça ne nous réussisse pas cette fois-ci ?".

La réussite n’était pas aussi évidente qu’il veut bien l’espérer, de nombreux tiraillements persistaient à l’époque encore en Pays de la Loire, Languedoc-Roussillon, Rhône-Alpes et Bretagne.

Un média téméraire s’est risqué à le questionner en évoquant la crainte d’un vote-sanction du gouvernement, et sans rire convaincu de clouer le bec à tout le monde, le Sénateur Maire de Marseille a répondu du tac au tac :

«Nous ne craignons pas de vote sanction puisque nous travaillons pour réformer la France"

"Il est clair que s'il s'agit d'élections régionales mais nous voulons aussi soutenir l'action de réforme du président de la République et du Premier ministre. Par conséquent c'est une campagne politique et se dissimuler derrière des sentiments de réalisation locale certes c'est important mais ce qui est plus important c'est la clarté", a-t-il souligné.

Ainsi il apparaît clairement que les candidats têtes de liste de la majorité auront pour mission de soutenir en priorité la politique de réformes de Nicolas Sarkozy et du Premier Ministre en laissant au second plan les intérêts régionaux. Ils auront fort à faire pour soutenir cette politique de réformes qui n’aboutit jamais, sauf en matière de casse sociale, sans de multiples querelles et polémiques, crêpages de chignons et en amendements qui en final la réduise en peau de chagrin.

Une déclaration, peut être lui a-elle- échappée à son encontre, de Monsieur Jean-Claude Gaudin n’a été perçue qu’en mode mineur par les médias, en effet c’est très brièvement qu’il a dit « commençons par garder les deux régions (Corse et Alsace) que nous avons et si possible en conquérir d’autres, un bémol de modestie dans un fleuve de … qui pourtant en dit long et aurait mérité d’être largement repris par ses auditeurs

Au fond c’est là l’enjeu essentiel et actuel pour l’UMP et ses partis associés, inféodés au courant Sarkozien, c’est de mettre toute la gomme pour ne pas perdre ces deux régions et de ne pas se faire battre à plate couture.

L’habillage pompeux de leurs discours ne suffit pas à couvrir leur vraie pétoche.

Choisir comme thème de campagne régionale de soutenir la politique de réformes de Monsieur Sarkozy et de Monsieur Fillon est un boomerang qui ne manquera pas de faire son effet, les électeurs ne seront pas dupes

Les délices du Siège de l'UMP : parfois il faut bosser entre soi !

Les chefs de file régionaux étaient ensuite conviés par le Secrétaire National du parti,

Monsieur Xavier Bertrand, pour un séminaire de travail au Siège de l’UMP

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quelques articles de l'époque, pour information :

· L'UMP se met en ordre de bataille pour les régionales

· Le Nouveau Centre réclame cinq têtes de listes aux régionales

· Régionales en Paca: les têtes de liste désignées, premier sondage favorable à la gauche

· Les régionales, un défi pour le Nouveau Centre

· A Paris, l'UMP envoie Jouanno séduire les bobos écolos

· Régionales: Chantal Jouanno sera tête de liste de l'UMP à Paris

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Reprise de mon article :

Les délices des Docks d'Aubervilliers : mission régionale prioritaire : "soutenir en premier lieu la politique de réformes présidentielles et l'action du Gouvernement"

(Bravo Sarko, Allez Fifi, Allez Fifi.. Allez ... en quelque sorte la couleur du match national-régional 2010 est annoncée !)

La- dessus s’est tenu ensuite le Samedi 28 novembre le Conseil national de l’UMP à Aubervilliers en Seine- Saint- Denis , ça fait très chouette et dans le coup pour un mouvement populaire, où nous avons pu voir évoluer devant les caméras et s’épancher aux micros nombres de cadres de l’UMP, avec Nicolas Sarkozy annoncé comme « invité vedette » par les médias , et qui effectivement est venu pour suivre et clôturer les travaux par une intervention très doctrinale , plus présidentielle que régionale.

Tout le monde a pu se rendre compte que le Pouvoir veut faire de cette campagne régionale le support inconditionnel de la politique de Monsieur Sarkozy et du Gouvernement, à tel point que certains médias ont en conclu que l’UMP « nationalise » et « mobilise » la campagne régionale pour relancer le programme politique de Nicolas Sarkozy.

Avant l’arrivée et la prestation de l’ « invité vedette » au Conseil national de l’UMP, des cadres de l’UMP sont intervenus et des Cadres de l’Exécutif aussi, en premier lieu, venu en soutien et au secours de l’UMP, Monsieur François Fillon Premier Ministre a ses heures et soutien UMP à plein temps, avait donné le ton en tirant de son portefeuille la carte maîtresse du jeu , "l'unité", autour des grands sujets nationaux ".

"La gauche va tenter d'instrumentaliser cette élection contre le président, le gouvernement et les réformes. Nous devons assumer notre bilan, nous devons assumer nos convictions, nous devons placer l'opposition devant la vacuité de ses propositions", a lancé M. Fillon.

Accusant l'opposition socialiste de vouloir "instrumentaliser cette élection" contre la politique de réformes de Nicolas Sarkozy, François Fillon a déclaré : "Nous devons assumer notre bilan, nous devons assumer nos convictions, nous devons incarner le changement contre le conservatisme".

"Il ne faut pas laisser au Parti socialiste le pouvoir de faire croire aux électeurs que ses élus régionaux sont sans liens avec les incohérences et les divisions de la rue de Solferino", a-t-il ajouté en faisant allusion aux querelles entre dirigeants du PS.

Ce message a été repris sur le fond et développé par les cadres du parti présidentiel dans leurs interventions. Tous les thèmes, fiscalité, sécurité, identité nationale, immigration, entreprises, "valeur travail", ont été désignés comme les "priorités" nationales pour le scrutin régional des 14 et 21 mars.

Je ne citerai que les intervenants les plus représentatifs pour ne pas allonger mon article par des répétitions d’une leçon bien apprise.

Tous ont défini les mêmes "priorités" nationales pour le scrutin des 14 et 21 mars : Fiscalité, sécurité, identité nationale, immigration, entreprises et "valeur travail" autant de priorités nationales avant tout à leurs yeux qu’ils transposent au plan régional pour y installer la zizanie.

"Ne nous y trompons pas, nous ne gagnerons pas les élections régionales en menant 22 campagnes, chacun dans son coin, chacun dans sa région", mais en assumant le "changement de la France depuis 2007", a averti Xavier Bertrand, Secrétaire national de l’UMP.

Remarque : on ne change pas la France comme on change de chemise, Xavier Bertrand devrait le savoir, le changement s’inscrit dans une continuité et non pas dans une « rupture »

Le chef de file des députés UMP, Jean-François Copé, a appelé à mener une campagne "qui permettra d'aller toujours plus loin avec Nicolas Sarkozy dans les réformes

Remarque : Monsieur François Copé est toujours partant pour un jogging assorti d’un sprint dans l’espoir de dépasser Monsieur Sarkozy dans la course aux échalotes présidentielles avant 2012.

Pour Monsieur Frédéric Lefebvre il ne fait aucun doute qu’il faut réaliser l’union « absolue »dès le premier tour, et il rappelle que Monsieur François Fillon a recommandé d’y aller sans complexe , et revenant à ses évidences personnelles, Frédéric Lefebvre rappelle que la Stratégie de Nicolas Sarkozy a toujours été « l’union présidentielle » et il enchaîne en développant un discours de campagne à référence unitaire , d’après lui il faut dire et faire ressortir : « on a un Pays qui réforme et des Régions qui à l’inverse tirent en sens inverse , qui augmentent les impôts sans cesse, il préconise que chacun se mette à changer le pays et à ne pas tirer en sens inverse , et il appelle le NC à l’unité avec l’UMP dès le premier tour .

Enfin il faut d’après lui un engagement de Nicolas Sarkozy dans cette campagne régionale (qui prendra des allures de soutien inconditionnel à la politique présidentielle de Nicolas Sarkozy), et il considère que c’est au Chef de l’Etat de le dire au nom de « notre pays » face à des * Régions*, qui selon lui ne sont pas au rendez vous de l’investissement.

Remarquons que Monsieur Lefebvre met en opposition « notre pays » et les « régions » par un tour de passe- passe verbal politicien comme si les « régions » étaient étrangères et rebelles à « notre Pays », je me demande comment on peut porter crédit à une telle réflexion !

Par « notre pays » il entend certainement restrictivement « Nicolas Sarkozy, le Gouvernement et l’UMP » et par les « Régions » il entend certainement des espaces excentrés théoriquement de « notre pays », des espaces incontrôlés par l’UMP, donc suspects à ses yeux à tout point de vue !

Nicolas Sarkozy devait à la fin conclure les travaux du conseil national , après un court débat sur les changements climatiques, l'UMP comptant « sur la croisade menée par le chef de l'Etat au niveau mondial » en faveur d'un accord à la conférence de Copenhague pour rallier une partie de l'électorat vert.

Il appartenait en effet à « l’invité surprise » alias Monsieur Nicolas Sarkozy de clôturer les débats, il l’a fait dans un discours particulièrement agressif contre l’opposition en général et le PS en particulier, comme il fallait s’y attendre, et c’est sans surprise que nous avons pu noter qu’il entend reconquérir du terrain en consolidant les thèmes des dernières élections européennes, sans se rendre compte que les préoccupations des électeurs pour les élections régionales ne sont pas du même ordre que celle du Conseil de l’Europe.

Cette volonté égocentrique de tout globaliser et de rapporter dans son giron par une sorte de « nationalisation présidentielle » la campagne des élections régionales est parfaitement abusive et dictatoriale, je dirais même anticonstitutionnelle.

Monsieur Nicolas Sarkozy a plaidé pour l’UNITE dans un discours apparemment improvisé, en réalité très concerté à l’avance avec ses conseillers privés et spéciaux, les cadres de l’UMP, le premier Ministre et les ministres les plus proches.

"Après le temps des débats, est venu le temps de l'unité", a déclaré le chef de l'Etat, évoquant "l'œuvre gigantesque de modernisation de la France" (sic » !), de son gouvernement (sic !), devant le Premier ministre, plusieurs membres du gouvernement et près de 2.000 cadres de son parti, prêts à tout entendre au Conseil National, mais qui espérons- le, au moins pour les candidats aux régionales, reprendront leur esprit REGIONAL en rentrant faire campagne dans leur Région.

Dans son intervention, après avoir mobilisé ses troupes à son soutien présidentiel et au soutien de l’œuvre de son Gouvernement, Monsieur Nicolas Sarkozy est parti à l’attaque des socialistes, puis il a accusé leur première secrétaire, Martine Aubry, "d'agiter le chiffon rouge, à trois mois des élections régionales, pour faire remonter le Front national".

"Lorsque je vois, qu'une personne pour qui j'ai du respect ….., appelle à la régularisation massive des sans-papiers, est-ce que vous croyez que je n'ai pas compris la manœuvre ?", a-t-il avancé en prenant l’ai malin de quelqu’un à qui on ne l’a fait pas.

"Ce n'est pas une pratique qui honore ceux qui ont décidé de la prendre", a-t-il ajouté, dans une attaque visant le PS mais aussi le Front national, visant aussi probablement implicitement des triangulaires qui pourraient s’annoncer défavorables à la majorité, notamment dans deux régions stratégiques, PACA et Ile-de-France.

Par la suite le PS a vivement réagi en répliquant qu'il n'avait "pas de leçon à recevoir" du chef de l'Etat, qui se comporte en "président d'un clan".

C’est le moins que l’on puisse dire !

Nicolas Sarkozy a également attaqué les écologistes, adeptes de la "stratégie invraisemblable de la décroissance" : "Quand j'entends nos écologistes parfois dire qu'ils vont faire campagne sur le thème de la décroissance, est-ce qu'ils savent qu'il y a du chômage ……. de la misère dans le monde, est-ce qu'ils savent qu'il y a près d'un milliard de gens qui ne mangent pas à leur faim et que la décroissance ça veut dire plus de misère pour tous ces gens-là?", a-t-il doctriné

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DERNIERES TENDANCES

Les délices de l’Elysées : la leçon de conduite « enfoncez vous bien mes idées dans la tête »

Monsieur Sarkozy qui devait partir en Vacances de fin d’année au Maroc le Vendredi 25 Décembre , trois jours avant son départ, a tenu à faire ses recommandations personnelles aux candidats régionaux UMP et NC.

C’est le Mardi 22 décembre au soir à l'Elysée, que Nicolas Sarkozy a renouvelé ses recommandations à une trentaine d'élus UMP et NC appelés à défendre les armes de la majorité lors des élections régionales en mars 2010.

Monsieur Sarkozy a insisté sur la Fiscalité, la suppression de la Taxe Professionnelle, la baisse de la TVA aux restaurateurs, et le service minimum….

"Vous avez un gouvernement qui n'a pas augmenté, et n'augmentera pas les impôts alors qu'on a assisté à une folie fiscale dans les régions. C'est vraiment insupportable pour les Français."

"N'hésitez pas à parler de la suppression de la taxe professionnelle, de la baisse de la TVA aux restaurateurs, du service minimum", a insisté le chef de l'Etat.

Autre recommandation : dire aux électeurs que "la France résiste mieux que d'autres pays à la crise. Ça aussi, il faut le faire savoir !"

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Les chroniqueurs font remarquer que les régionales ne sont pas tout à fait dégagée du contexte national, mais ils soulignent que ce sont surtout des élections locales, aussi" en rappelant a que 20 régions de métropole sur vingt-deux sont à gauche depuis 2004, et que bilan dépendra aussi de l'importance des régions gagnées.

Si l’UMP ne gagne rien numériquement, mais remporte l'Ile-de-France et la région Paca, ça ira." soupirent certains UMP.

Dans l’entourage du Chef de l’Etat on cherche, contrairement au souhait formulé par Monsieur Frédéric Lefebvre lors du Conseil National de l’UMP, à tempérer l'implication du chef de l'Etat dans une campagne régionale qui s'annonce difficile pour la majorité présidentielle et dont les résultats pourraient être interprétés comme un vote de réaction à sa politique, et ils ne pas tous favorables à sa participation à des réunions de campagne régionale de l’UMP

En conclusion on peut noter que, Xavier Bertrand, appelle à faire campagne en défendant le bilan du gouvernement, que Jean-François Copé, a lui aussi appelé à mener une campagne "qui permettra d'aller toujours plus loin avec Nicolas Sarkozy dans les réformes" que L'UMP a investi et invité ses têtes de liste pour les élections régionales à soutenir prioritairement l’action présidentielle dans les régions , on peut noter aussi que Le Premier Ministre François Fillon et le Secrétaire Général de l’UMP, ont appelé les candidats à mener campagne surtout sur des thèmes nationaux et à défendre le bilan du Gouvernement.

Il ne manque plus que les candidats mènent leur campagne pour les régionales avec la photo de Nicolas Sarkozy collé sur le devant de leur veston et celle de F. Fillon collé au dos, comme des hommes sandwich affectés à faire la pub de leur Grands Mamouchis.

Je ne pense pas que le soutien présidentiel et gouvernemental soit la bonne méthode pour gagner les régionales, mais nul n’est prophète en politique et l’avenir le dira !

Nous pouvons rappeler que l’UMP n’a pu conserver au précédent scrutin de 2004 que deux présidences de région sur 24 en France métropolitaine, l'UMP a aussi choisi pour les élections régionales de Mars 2010 le thème du changement : «La France change, ma région doit changer aussi», un slogan qui encore une fois parle de France et de ses Régions, comme si au-dessus des Régions planait une France toujours en perpétuel changements progressistes planant sur des Régions figées dans le conservatisme !

Ce slogan repose sur la "conviction qu'ont les Français que, depuis 2007, la France est en train de changer alors que dans nos régions les choses ne changent pas", a dit Xavier Bertrand.

On peut se demander si Xavier Bertrand situent les régions en France ou ailleurs dans un espace imaginaire, , et j’aimerais bien qu’il nous l’explique.

La plus simple logique démontre que si la France change, les régions changent aussi puisqu’elles sont l’assise territoriale réelle de la France, à moins que la France dont parle Xavier Bertrand soit une France virtuelle, intellectuelle, résidant dans les neurones cogitatives des cadres UMP.

Il faut aussi noter qu’au Conseil National de l’UMP, le Premier Ministre, le secrétaire général de l'UMP, les cadres de l’UMP, et en final l’invité surprise, alias Nicolas Sarkozy, n’ont pas fixé en chiffre et n’ont pas désigné les régions en nom qu’ils espèrent investir et reconquérir, dans leur objectif général de reconquête de régions.

Prudence oblige, …………. "Nous savons que les élections intermédiaires sont, par nature, difficiles pour la majorité", a dit Xavier Bertrand dans un entretien au Figaro, journal toujours prêt à cirer les pompes sarkozystes mêmes si elles font « Flopflop ! Flopflop ! » …. Dans ces conditions, "chaque région gagnée constituera une victoire et j'ai le sentiment que nous connaîtrons plusieurs victoires", a-t-il ajouté

Le secrétaire général de l'UMP veut croire que la situation actuelle est comparable à celle qui prévalait à la même époque l'an passé "quand tout le monde pronostiquait une défaite" de la droite aux européennes de juin dernier. L'UMP était finalement arrivée en tête d'un scrutin limité à un seul tour.

Les derniers sondages attribuentà l'UMP pour le premier tour des régionales un score proche de celui des européennes (27,8%) mais font état d'un rapport des forces qui lui est défavorable pour le second, l'unité réalisée entre le parti majoritaire et ses alliés présentant l'inconvénient d'amoindrir ses réserves de voix.

Xavier Bertrand souhaite que cette unité créera une dynamique à même de la faire progresser au second tour face à des socialistes qui devront composer, dans les 20 régions qu'ils tiennent à ce jour, avec des alliés verts très exigeants depuis leur score élevé des européennes.

"Dès le soir au 14 mars, la gauche se livrera au spectacle des rabibochages et des tractations (...) c'est un obstacle que nous n'aurons pas à franchir", a pronostiqué François Fillon, mais revenant à ses moutons , sachant que le choix des têtes de liste a fait quelques vagues et que des litiges restent à régler pour les places d'éligibles dans certains départements, il a invité "tout le monde à se plier aux décisions prises". "Il faudra mettre de côté les intérêts personnels et les sensibilités partisanes, aussi légitimes soient-elles", a-t-il doctriné.


27 décembre 2009

Voile integral ou burqua

Editorial de lucienne magalie pons

Le voile intégral ou burqua

Par lucienne magalie pons

Les politiques qui depuis des mois se concertent et concoctent à tort et à travers pour l’interdiction légale du port du voile intégral ne se sont jamais interrogés sur le port du costume des hommes religieux musulmans extrémistes communément désignés comme « barbus », pas plus qu'ils ne s'interrogent sur le port des soutanes des curés , le costume des pasteurs protestans, le costume des religieuses de tous ordres, le port des kippa,s les soutanes et voiles des adeptes de Krishna etc....

Non ces messieurs font un abcès de fixation exclusif sur les femmes musulmanes voilées intégralement, pourtant il n’y aurait que 1900 femmes en France à se couvrir du voile intégral et je suppose que nos politiques ont posté des observateurs zélés à chaque coin des rues pour en mesurer la fréquence de passage.

Monsieur Clément hier sur RMC , qui tentait chez Bourdin de se dédouaner de ses propos sur les minarets avec des arguments peu crédibles, a bifurqué un moment sur la burqua et a dit que finalement le voile intégral n’est pas un signe religieux mais traditionnel, et selon lui la loi d’interdiction au motif de maintien de l’ordre public, si l’on retient le seul caractère traditionnel de la burqua, ne présenterait aucun caractère anticonstitutionnel.

Tiens donc ! et le principe d'égalité qu'en faite vous Monsieur Clément?

Pour moi je considère que si une telle loi d’interdiction devait voir le jour c’est alors tous les costumes traditionnels qui devraient faire l’objet de l’interdiction et pas seulement la burqua, au nom du principe d’égalité

Ces Messieurs politiques et législateurs ne sont pas sortis de l’auberge de leurs contradictions ! Par moment je me pose la question de savoir si nos législateurs connaissent les principes généraux du droit, et nos règles constitutionnelles, et bien avec les débats en cours je me persuade plus en plus qu’ils ne les connaissent pas et encore mieux qu’ils tentent de les bricoler selon leurs idéologies, et pourtant ce sont eux qui votent nos lois et vraiment ce bricolage partisan devient intolérable !

Au lieu de mater les femmes commesdes voyeurs, ils feraient mieux de porter leurs regards sur les articles de la constitution et sur les articles de tous nos Codes de Loi.

26 décembre 2009

Henri Guaino défend Eric Besson


Henri Guaino défend Eric Besson dans un long plaidoyer politicien et démagogique

Par lucienne magalie pons

Ce canapé est plutôt conçu pour mettre en valeur une courtisane, mais de nos jours un courtisan célèbre l’occupe !


Confortablement installé comme la Pompadour dans un canapé d’époque royale , tapissé de satin blanc et d’or broché, l’allure décontractée et souriant contrairement à son air coincé habituel, Monsieur Henri Guaino, le Conseiller spécial, de Nicolas Sarkozy dans un entretien au Figaro , le 23 décembre 2009, s’est livré à un long plaidoyer pour défendre Eric Besson attaqué de toutes parts sur le débat de l’Identité Nationale Française, en visant surtout les réactions de la gauche.


En quelques développements très adroits notre politique-pseudo-philosophe s’est livré à son exercice favori de style en noyant l’essentiel des questions dans des réponses démagogiques, quand le journaliste lui pose la question « - Le débat sur l'identité nationale a été lancé le 25 octobre. Près de deux mois plus tard, les Français, selon les sondages, désapprouvent la manière dont il est mené. A-t-il été mal posé ? » , Monsieur Henri Guaino répond en énonçant ses préférence « je préfère toujours la démocratie du débat à la démocratie du sondage (ndlr sans rires ! pourtant l’Elysée commande pour très cher des sondages et les surveille de très près) et il ajoute en jouant le rôle d’un moralisateur pédagogue « Ceux qui critiquent le bien-fondé de ce débat alimentent eux-mêmes la discussion et c'est très bien ainsi. Une démocratie vivante, ce n'est pas une démocratie où tout le monde se tait, c'est une démocratie où l'on parle des problèmes qui préoccupent les gens »


Quand on lui demande « Mais les Français ne s'intéressent-ils pas plus à leur pouvoir d'achat ou au chômage qu'à l'identité nationale ?, Monsieur Henri Guaino répond sur le thème en ajoutant un sentiment que les démagogues mettent en évidence pour manipuler l’opinion : « la peur » : « Ce n'est pas exclusif. On peut à la fois avoir peur de perdre son emploi et être angoissé de perdre son identité, de voir dénaturer son cadre de vie ou disparaître. Le modèle social français fait aussi partie de l'identité nationale. Dans la crise économique, quand le sentiment de la précarité et de vulnérabilité sociale s'accroît, on a encore plus besoin de la solidarité nationale, on a encore plus besoin d'éprouver le sentiment d'appartenance à une nation qui protège.


Ainsi pour Monsieur Henri Guaino ce conseiller politicien démagogue les français ont peur et sont angoissés et ont encore plus besoin du sentiment de solidarité nationale et d’éprouver le sentiment d’appartenance à une nation qui protège ! il nous sert un portait factice et surréaliste des français, un français qui a peur de perdre son emploi, un français angoissé de perdre son identité, de voir dénaturer son cadre de vie ou disparaître, un français qui a encore plus besoin du sentiment de solidarité nationale et d’éprouver le sentiment d’appartenance à une nation qui le protège !


Pour ma part moi lucienne magalie pons, je n’ai jamais vu beaucoup de français jouer des castagnettes à longueur temps de peur de perdre leur emploi, plus de 3 000 000 de chômeurs l’ont déjà perdu grâce à la politique de casse sociale de Monsieur Sarkozy, et ceux qui ont encore un emploi s’accrochent avec énergie sans peur et sans reproche à le garder, je n’ai jamais vu non plus un Français grelotter de peur de perdre son identité, pour cela il faudrait pratiquement qu’il ait tué pères et mères ou tenter de démolir à main armé ou en chef de bande le pouvoir qui le fait shmire… et encore par sûr de perdre son identité pour tout ça , et quand au besoin sentimental de solidarité nationale et d’appartenance à « une nation qui le protège ») (sic) , je n’ai jamais vu un Français douter de leur appartenance ancienne ou récente à la Nation, aussi bien dans les moments de paix sociale que de guerre sociale


Alors il faudrait que Monsieur Henri Guaino nous explique comment il peut faire un amalgame en reliant les questions sociales et des peurs imaginaires qu’il associe à la peur de perdre « son identité » Que veut-il exprimer ? Est –ce que la nationalité française résiderait dans la solidité sociale et que si un individu Français subissait des déboires sociaux, perte d’emploi, chômage, il devrait être angoissé de perdre son identité national, comme on perd un kleenex après usage ? Est-ce sérieusement l’intention du Pouvoir actuel de retirer son Identité Nationale à quelqu’un dans la merde pour l’enfoncer encore plus ? Mort de rire !


Qu’est-ce que ce charabia ? Je vous le demande ! En fait ça se résume à inventer et à coller des peurs et des angoisses sur le dos des français , pour justifier un débat sur l’Identité Nationale Française de plus en plus récusé à droite comme à gauche, dans lequel s’empêtre et s’enlise Eric Besson , le Gouvernement, le Pouvoir, un débat qui divise les parlementaires et l’UMP et partis associés, tout autant que la la gauche et les partis de l’opposition : un vrai merdier !


Quand les journalistes lui demandent : Que pensez-vous des dérapages auxquels a donné lieu le débat ? il passe sous silence les dérapages des ministres et parlementaires de la majorité pourtant scandaleux , mais en visant particulièrement le PS il s'insurge :


« Les dérapages sont scandaleux et doivent être condamnés. Mais il y a un plus grand risque à ne pas discuter des problèmes qu'à accepter d'en débattre. Il est assez paradoxal que ceux qui passent tout leur temps à vanter les mérites de la démocratie participative se mettent à expliquer qu'il est dangereux de donner la parole aux citoyens. Qu'ils se rassurent, les Français sont des gens raisonnables imprégnés d'une vieille culture humaniste qui les rend assez peu réceptifs aux thèses racistes. Le plus grand risque, c'est qu'à voir le racisme partout, dans tous les replis de l'âme nationale, on finisse par le banaliser. »


Pour moi (rédactrice de cet article) je considère que les dérapages provenant des ministres et des parlementaires de la majorité sont encore plus scandaleux que ceux de l’opposition, et au passage je note que du français apeuré et angoissé Monsieur Henri Guaino parle maintenant d’un Français raisonnable, imprégnés d’un vielle culture humaniste qui le rend assez peu réceptif aux thèses racistes. Entre un Français apeuré et angoissé qui jouerait « des castagnettes » à longueur de temps de perdre son empli et son identité nationale et un Français raisonnable imprégné d’une vieille culture humaniste qui le rend assez peu réceptif aux thèses racistes il y a une grande différence de peinture, au début du discours une sorte de caricature tagué caricaturalement et à ce niveau discours une image solide, traditionnelle qui nous ferait imaginer un Français toujours raisonnable et solide, droit dans ses bottes humanistes. Les deux peintures sont fausses et imaginées pour les besoin du discours. Mais ça ne colle pas du tout à la réalité


Ainsi ces politiciens nous taillent des costumes sur mesure selon leur actualité !


Enfin en lisant les questions et les réponses, on peut noter que Monsieur Henri Guaino en faisant allusion à Jean Marie Le Pen qui se réjouit que le gouvernement mette fin «à la pensée unique » sur l’immigration, déclare « J'ai toujours récusé la pensée unique, qui est une maladie de l'intelligence. C'est elle, en vérité, qui fait le lit des extrêmes. Ce débat sur l'identité, c'est un moyen de ne pas laisser la nation et l'immigration à l'extrême droite ou à l'extrême gauche.


Tout est dit cette fois clairement c’est bien un débat politique de racolage puisque Monsieur Henri GUAINO vient d’affirmer « c’est un moyen de ne pas laisser la nation et l’immigration à l’extrême droite ou à l’extrême gauche » , autrement dit ce débat c’est du racolage pur et simple d’électeurs en vue des élections régionales de Mars 2010 , c’est aussi la condamnation de la « pensée unique », ça ne coute pas cher ce genre de condamnation virtuelle, mais c’est surtout de la propagande pour un parti unique, l’UMP, qui rassemblerait tous les moutons de panurge morts de peurs et d’angoisse de perdre leur boulot et leur identité nationale.


Seulement voilà les moutons de panurge depuis deux ans ont eu le temps de se réveiller !


On se rend compte aussi que pour Monsieur Guaino, il faut élargir le débat, si le débat a été détourné, pour lui il reprend l’épouvantail des « peurs » en l’élevant à l’échelon international en expliquant que pour relancer le débat qu’ : " Il faut l'élever, l'élargir. L'immigration, la religion, cela fait partie du débat. Mais ce n'est pas tout le débat. La mondialisation a fragilisé les identités. Tout concourt, en particulier dans les vieilles nations développées, à cette crise identitaire. Elle suscite des doutes, des peurs, des rejets. "


Comme on le voit ci-dessous, en visant probablement Monsieur Alain Juppé, Monsieur Guaino invente aussi des divergences de vues et d’interprétations sur les principes de liberté, égalité, fraternité et laïcité, jusqu’ou ira-t- il en enfourchant comme cheval de bataille ce débat sur l’Identité Nationale Française ?


« Dire qu'il n'y a pas sujet à débat parce que tout le monde est d'accord pour dire que l'identité française, c'est la liberté, l'égalité, la fraternité et la laïcité, c'est un peu court. D'abord parce qu'autour de chacun de ces principes il y a un débat. Depuis des années, certains contestent l'égalité au nom de l'équité. Depuis des années s'opposent ceux qui voient la laïcité comme un refus de toutes les religions et ceux qui la voient comme principe de respect de toutes les croyances. »


Et il explique aussi que les partisans de la « République une et indivisible » s'opposent à ceux qui prônent le droit à la différence et le communautarisme. La France a toujours refusé de se penser comme une juxtaposition de cultures et de communautés qui n'ont rien à se dire, ni à échanger, qui ne veulent pas se mélanger. Que reste-t-il de ce consensus national aujourd'hui ? interroge-t-il


Le Figaro se risque à lui dire : Dans les banlieues, on vous répondra : ce sont de beaux discours.


Qu’à cela ne tienne, a machine à parlottes « Guaino » reprend de plus belle :


« Les ghettos urbains, la relégation de certaines parties de la population, les discriminations sont une trahison des valeurs qui sont au cœur de notre identité ! Si l'on demande aux jeunes issus de l'immigration, aux jeunes des quartiers en difficulté, de respecter les valeurs et les devoirs de la République, on se doit de les respecter soi-même, on se doit de bâtir une République qui tienne ses promesses. La République, c'est d'abord une exigence morale. Sommes-nous capables de discuter sereinement et intelligemment de ce que cette exigence qui est au cœur de notre identité implique pour chacun d'entre nous ?


Alors Monsieur Guaino dites nous un peu ce que le Pouvoir a fait concrètement depuis 2007 pour ces populations défavorisées, d’après vous discriminées, pour les intégrer par une socialisation active, à part d’en parler dans des discours de propagande ?


Monsieur Guaino estime que La République ne reconnaît pas de communautés, elle ne reconnaît que des citoyens libres et égaux en droits et en devoirs. Nous devons travailler à unir les Français, les citoyens, à ne pas les dresser les uns contre les autres. Cet idéal est-il encore partagé ?, interroge-t- il …


Monsieur Guaino, en détournant la question sur la République et ses devoirs «Nous devons travailler à unir les Français, les citoyens, à ne pas les dresser les uns contre les autres et en interrogeant « Cet idéal est-il encore partagé ? » , déplace la question volontairement pour masquer que c’est le débat sur l’Identité Nationale française qui a dressé les uns contre les autres et a foutu la pagaille partout !


Ensuite l’entretien se prolonge sur des questions fumantes telles que l’ancien projet d’inscrire les racines chrétiennes dans la constitution ce qui avait provoqué des polémiques, bien entendu et là on ne peut l’en critiquer Monsieur Guaino était contre : " La France a été façonnée par 1 500 ans de civilisation chrétienne. Mais cela n'avait rien à faire à mes yeux dans un texte de nature constitutionnelle"


Sur l’initiative de l’UMP (François Copé particulièrement speedé en tête de file ) de déposer dès Mercredi un projet de loi sur l’interdiction totale de la burqua, là encore Monsieur Guaino se montre raisonnablement prudent : «il ne faut rien accepter qui viole nos valeurs les plus fondamentales. Mais il ne faut blesser personne. Attendons les conclusions de la mission parlementaire pour voir jusqu'où doit aller l'interdiction. », assure-t- il


Sur la proposition faite par plusieurs parlementaires d'interdire les drapeaux étrangers dans les mairies, Monsieur Guaino reste assez dubitatif et ne prend pas vraiment position, sauf à nous inviter de regarder cette question en face tous ensemble : C’est la première fois dans notre histoire que des jeunes Français définissent leur identité par opposition à l'identité française. C'est une question qu'il nous faut regarder en face, tous ensembles.


A la question : Le choix de charger les préfectures d'animer ces débats a-t-il été une erreur ? la encore il répond en louvoyant sur ce que disent des « gens qui se disent républicains » en le laissant pantois : « La préfecture, c'est la maison de la République ! Le préfet, c'est le représentant de la République ! On peut trouver trop restrictif de cantonner le débat à l'intérieur de la préfecture. Mais ce que j'entends de la part de gens qui se disent républicains me laisse parfois pantois.


Il considère aussi que les attaques contre Éric Besson sont d’ordre personnel et indignes


Là Monsieur Guaino, vous louchez trop , toutes les attaques contre Eric Besson ne sont pas d’ordre personnel, il y a aussi des remarques et critiques sensées dirigéees contre le Débat sur l’Identité National Française, Monsieur Guaino fait mine de l’ignorer en insistant sue les attaques d’ordre personnel, du reste ultra minoritaires par rapport aux autres attaques d’ordre politique qui arrivent majoritairement en grand nombre et de tous les côtés.


Et d' expliquer en langue "diplômée "la voix de son maître" rédigée par "soi-même,"« Oui, ces attaques d'ordre personnel sont indignes. Dans sa tribune au Monde, le chef de l'État invite les communautés religieuses à «la discrétion». Mais la communauté musulmane prend cette recommandation pour elle seule. Dans la République, la pratique religieuse doit être accomplie sans ostentation. C'est un principe de respect vis-à-vis de ceux qui n'ont pas les mêmes croyances. »


A la question : les catholiques aussi ? Monsieur Guaino répond : Bien sûr.


Merci, Monsieur Guaino nous le savions déjà ! Mais veuillez noter que si la communauté religieuse musulmane prend « cette recommandation pour elle seule » comme vous le dites, c’est justement parce que le débat sur l’identité nationale française a dérapé sur la religion musulmane par le fait même des déclarations intempestives de certains ministres ou parlementaires.


Le Figaro partisan enfonce le clou :


Sur la question des clochers des églises une question parfaitement ridicule a été posée par le journaliste du Figaro, en mettant en évidence « un musulman » : Que se passerait-il si un musulman demandait que les cloches des églises ne sonnent plus au nom de la «discrétion» souhaitée par le chef de l'État ?


Pourquoi spécialement un musulman poserait cette question ? Pourquoi pas un autre croyant d’une autre religion ? on voit que le Figaro entretient le débat en partisan en mettant aussi sur le tapis la religion musulmane, et pourtant la diversité des religions dont certaines plus revendicatives que la religion musulmane offrait la possibilité de poser la question tout autrement. Haro sur le bouc émissaire du moment !


Pourtant Monsieur Guaino prudent répond à côté, en évitant les écueils, dans sa réponse il efface la religion catholique, pour lui les sonneries de cloches de nos églises ne sont pas un problème religieux : « Les clochers rythment la vie de nos villages depuis des siècles. Ce n'est pas un problème religieux, mais un problème de civilisation, un problème de société, un problème de tradition.


Autres questions, autres réponses :


Q : Que répondez-vous aux accusations de «pétainisme» lancées au PS ?


R : C'est aussi stupide que le slogan «CRS = SS» de Mai 68.


Q : Quel sera le dernier acte du débat ?


R : J'espère une nouvelle conscience nationale, un nouveau consensus républicain, une actualisation des valeurs au nom desquelles nous, Français, nous vivons ensemble et que le monde attend que nous portions.


Waouh ! Le Monde attend que nous portions …. ! Il faut se méfier des valeurs que nous portons à l'extérieur ! surtout en Chine !


Enfin des banalités et des redites :


Q : La discrimination positive fait-elle partie de l'identité nationale ?


R : Oui, si la discrimination positive, cela veut dire rétablir l'égalité des chances, comme la République l'a toujours fait pour les boursiers, ou pour l'aménagement du territoire, ou encore pour les handicapés. Non, si c'est donner des droits différents à des communautés différentes.


n'importe quoi dans sa réponse : L'égalité des chances ne se réduit pas aux boursiers, à l'aménagement du territoire, aux handicapés ! il dit n'importe quoi et de plus l'état donne de moins en moins !


Q : Quand les débats doivent-ils se terminer ?


R : Éric Besson a proposé de les prolonger jusqu'à la fin de l'année 2010.


Q : Regrettez-vous que ce débat se soit déroulé quelques mois avant les élections régionales ?


R : Il y a des élections tous les ans.


ooOoo

article de lucienne magalie pons

Relais d'informations : Les délégations Russes et Ukrainiennes sont arrivées ce 2 juin 2025 au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour reprendre de nouveaux pourparlers

Les délégations arrivent au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour les pourparlers entre la Russie et l'Ukraine, le 2 juin 2025.  ...