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Relais d'informations générales et politiques - notes d'opinion, et autres nouvelles -
Relevé sur le site « libération.fr » un article en date du 6 janvier 2008
Sous le titre « Le bébé, exception française »
Extrait de l’article :
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« Le bébé le plus célèbre de ce début d’année s’appelle Zohra. Sa mère, Rachida Dati, est ministre. L’identité du père demeure inconnue. Surtout, cet enfant, né hors mariage, est représentatif à bien des égards, si l’on excepte le CV de sa mère, des tendances démographiques lourdes mises en exergue depuis plusieurs années par l’INSEE.
« Ainsi, depuis 2006, plus de la moitié des naissances (50,5 %) sont le fait de couples non mariés. Dix ans auparavant, cette proportion était d’à peine 40 %. Autre observation : l’âge moyen des mères mettant un enfant au monde a tendance à augmenter, passant de 28,8 ans en 1994 à 29,8 en 2007. Soit un an de plus en une décennie.
« Néanmoins, il convient de ne pas trop exagérer le phénomène : 95 % des bébés sont mis au monde par des mères âgées entre 20 et 40 ans, avec une hyper concentration sur la tranche 25-35 ans.
« Au delà de 40 ans, les naissances demeurent rares quand même : seulement 4,6 % des quadragénaires ont eu un enfant en 2007 (contre 3 % dix ans plus tôt). La maman de Zohra, âgée de 43 ans, appartenant à cette minorité.
Fin de l’extrait.
Mon commentaire : le bébé de Madame Rachida Dati est présenté dans cet article comme représentatif des tendances démographiques lourdes mises en exergue depuis plusieurs années pat l’INSEE, et l’article précise que depuis 2006 plus de la moitié des naissances (50, 5 %) sont le fait de couples non mariés.
Ce que l’article ne dit pas c’est que les pères des enfants de mères célibataires ne restent pas systématiquement dans l’anonymat, même s’il porte le nom de la mère dans certains cas, ce qui n’est pas le cas du père de l’enfant de Madame Datiqui pour le moment ne s’est pas fait connaître et dont Madame Dati ne souhaite pas actuellement dévoiler l’identité. En conclusionson enfant ne peut être considéré à mon sens comme « représentatif ».
Ce suspens donne lieux à différentes suggestions,plusieurs pères « potentiels » sont évoqués dans les médias sans égard pour la petite Zohra et sa maman quiont droit au respect. Le silence qui entoure cette naissance de la part de sa mère se comprend, elle a même dit que sa vie était compliquée, il est inutile que les journalistes en rajoute. Espérons que la vie compliquée de Madame Dati se régularisera dans une maternité heureuse, avec ou sans le père de l’enfant.
Un article de Michel Mahler et de sa fidèle assistante « noutnoute » du site le Réveil des Marmottes
Gaza: La guerre va-t-elle s'étendre au Liban ?
Jeudi 8 janvier 2009
La situation devient insoutenable au Proche-Orient. On redoute maintenant une extension du conflit. Israël a intensifié ses opérations militaires dans la bande de Gaza et des roquettes ont été tirées depuis le Liban. La guerre menée par Israël sur la bande de Gaza a déjà fait 763 morts dont des civils, des femmes et des enfants. Noutnoute et le Réveil des Marmottes se demandent combien il faudra de victimes pour que l'Occident prenne enfin des mesures efficaces pour mettre fin aux guerres, aux bombardements, aux blocus et à la violence qui ravage la région depuis 60 ans. En 2008, la deuxième guerre contre le Liban avait fait plus de 1200 morts, quasiment tous des civils. Le pays a été ravagé, des centaines de milliers de Libanais ont été "déplacés", les habitations ayant été détruites par un déluge de bombes. L'offensive démesurée sur la bande de Gaza en riposte à des tirs de roquettes du Hamas ne pouvait qu'envenimer la situation et réveiller le Hezbollah bien que ce dernier nie toute implication dans les tirs de roquettes depuis le Sud-Liban. La violence engendre la violence dans un engrenage incontrôlable et peut dégénérer en désastre humanitaire. Visiblement, les Hommes ne l'ont pas compris, depuis le début de l'humanité, le principal loisir de celle-ci a été de se massacrer dans des guerres suivant les progrès technologiques.
Tsahal a immédiatement répliqué aux roquettes tirées ce matin du Sud-Liban sur Israël, en Galilée, à proximité de Nahariya. Tsahal a tiré des salves sur le sud du Liban. Le Hamas et le Hezbollah nient avoir tiré les roquettes. Depuis le début de l'opération "Plomb durci" le 27 décembre 2008, les troupes israéliennes basées en Galilée sont en alerte et des réservistes ont été rappelés en prévision d'un second front. Israël a donc prévu l'extension du conflit. L'Occident regarde et à part les belles déclarations destinées à la presse, personne ne peut s'opposer à ces bombardements. L'aviation, la marine et les chars israéliens continuent à pilonner le territoire de Gaza et tuent aveuglément des civils. Carla Bruni n'a pas accompagné Nicolas Sarkozy au Proche-Orient. Pourrait-on imaginer Carla Bruni en robe Dior portant dans ses bras un enfant déchiqueté par une bombe ? Non, ça ne ferait pas glamour.
En 2006, la guerre menée par Israël sur le Liban a duré 34 jours et n'a pas affaibli le Hezbollah. Nicolas Sarkozy, ministre de l'intérieur en campagne sur les plages, avait justifié les bombardements sur le Liban et sur la bande de Gaza en affirmant qu'Israël avait le "droit de se défendre". Contre des soldats israéliens arrêtés ? Dominique de Villepin et Jacques Chirac ont réussi à obtenir un cessez-le-feu, Nicolas Sarkozy voulait la poursuite du conflit. Le Liban a enterré ses morts (des civils) avec des bulldozers. Noutnoute et le Réveil des Marmottes rappellent la déclaration de juin 1967 de Charles de Gaulle juste avant la «Guerre des 6 Jours», la troisième guerre israélo-arabe:
«Messieurs, je vais vous demander de mettre fin à notre séance. Je dois en effet vous quitter, afin de recevoir le ministre des Affaires Étrangères d'Israël, M. Eban, qui est de passage à Paris. Mais je veux que vous sachiez ce que je vais lui dire. De toute évidence, vais-je déclarer au ministre d'Israël, vous vous orientez vers la reprise des hostilités. Si vous le faites, vous gagnerez à coup sûr, et sans délai. Mais cela aura trois graves conséquences. D'abord, l'implantation soviétique au Moyen-Orient, et par contrecoup, en Afrique - ce qui n'est pas sans importance pour la France - se développera. L'équilibre mondial s'en trouvera menacé. Deuxième conséquence: dans le monde arabe, les régimes modérés seront découragés et tomberont pour céder la place aux extrémistes. Il s'ensuivra une menace sur le ravitaillement en pétrole de l'Occident, et surtout de l'Europe. Enfin, le problème palestinien, qui n'est encore qu'un problème de réfugiés, deviendra une grande cause nationale. En conclusion, je dirai ceci à M. Eban: Nous ne voulons à Israël que du bien. Les avertissements que nous vous prodiguons doivent être considérés comme des marques d'intérêt et d'amitié. Ne prenez pas le mors aux dents.»
Discours du Général de Gaulle - Philippe Alexandre - «Le duel de Gaulle - Pompidou» page 199 - Grasset, 1970.
C’est officiel, nous venons d’apprendre que Madame Rachida Dati maman depuis cinq jours, a repris depuis ce matin le lourd collier de ses fonctions et qu’elle a retrouvé sa placece matin même dans les rangs du Gouvernement pour assister au premier conseil des ministres de l’année.
La Garde des Sceaux a fait son entrée dans la cour de l'Elysée en compagnie desministres de l'Economie et de la Santé, Christine Lagarde et Roselyne Bachelot, et du secrétaire d'Etat à l'Intérieur et aux Collectivités locales, Alain Marleix.
Toujours attachée à son élégance, la ministrede la justice était à la mode, vêtue de noir et en talon aiguilles.
Consciente de l’impact de l’image de sa personnalité elle alonguement salué les photographes avant d'entrer dans le palais présidentiel.
Sa journée s’annonce très chargée et certains parlent de son dynamisme et de son courage.
Je ne suis pas tout à fait d’accord avec ces appréciations.
Comme beaucoup de femme de notre époque, Madame Rachida Dati a tout investi sur sa situation et n’entend pas laisser empiéter sur son acquis extérieur , sous prétexte de sa maternité.Pas question pour elle de se faire remplacer. pourtant c'est sans états d'âme que de hauts personnages de l'état s'absentent soit pour des vacances, soit pour d'autres raisons légitimes, nul n'est irremplaçables semblent-ils penser. Mais pour madame Dati il en est tout autrement, elle s'est attachée , emprisonnée devrais-je dire, dans ses fonctions de sa propre volonté et s'en éloigner lui parait un manquement à ses propres exigence, un manque intolérable. On pourrait penser qu'elle se trouve en position fragile dans un Gouvernement en instance de remaniement et qu'elle tient à ne pas se laisser couler.Qu'aurait-elle à y gagner ? On dit ouvertement dans les milieux "bien informés" que Total lui ferait les yeux doux. Ne serait-elle pas plus libre, elle y trouveraient d'autres avantages et se trouveraient confortablement à l'abri des médias peopolisant et autres cancans politiciens.
Il est certain que tout est organisé avec soin autour d’elle pour que son enfant grandisse dans les meilleures conditions, mais elle se rendra bien vite compte, quand sa fille deviendra plus éveillée, que rien ne remplace la présence (je ne dis pas l’omni présence) d’une maman.
Peut-être alors Madame Rachida Dati mesurera-t-elle l’importance relative de ses fonctions, représentations et obligations professionnelles et mondaines extérieures, en leur préférant son rôle de maman.
Cela ne pourrait que lui permettre de laisser s’épanouir un trop plein de qualités affectives, qu’elle doit certainement freiner et contenir pour consolider son ascension sociale. Mais puisque c’est pratiquement chose faite, il serait temps qu’elle se rende compte que le plus important pour elle et son enfant c’est de faire de leur vie commune une priorité, le fonctionnel et le professionnalisme à outrance ne sont, bien souvent, que des palliatifs destinés à combler des manques affectifs.
Il est temps que les mamans, et les pères aussi et également du reste, qui sacrifient trop de leur temps à leur carrière se rendent compte des demandes et des priorités affectives de leurs enfants, une situation aussi prestigieuse soit-elle ne doit pas le faire oublier. D’où un équilibre de vie à trouver non seulement dans les familles mais encore et surtout dans une société dévoreuse de temps.
Le Président de la Républiqueinterviendra cet après-midi devant la Cour de cassation.
Madame Rachida Dati, Garde des Sceaux, relevée de ses couches, devrait assister (selon ce qui a été annoncé) au Conseil des ministres et à l'audience de rentrée de la Cour de cassation.
Selon des affirmations médiatiquespersistantes le chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy, annoncerait ou évoquerait, dans son intervention, la suppression du juge d'instruction. L'Elysée ces derniers jourss'est refusé à confirmer cette information.
Depuis les années 80,on évoque périodiquementla suppression de ce magistrat, maismême l'affaire d'Outreaun'a pas eu sa peau. Toutefois, il en est sorti une réforme d’après laquelleles juges travailleraient dorénavant collégialement dans des pôles de l'instructioncomposés de juges qui sont appelés à menerl’enquête policièreet doivent faire respecter les droits des parties, œuvrant à charge et à décharge, ce que d’aucun considèrentcomme un double rôle incompatible et contradictoire.
Contre ces pôles d’instruction, une cinquantaine de recours ont été déposés devant le Conseil d'État et le 7 décembre, un vice de forme a été « déniché » et beaucoup s’accordent à dire qu’à peine nés ces pôles d’instructionssont déjà obsolètes.
Une commissiontravailledonc déjà à réformer la procédure pénale
L'idéeserait de confier l'ensemble des enquêtes judiciaires aux magistrats du Parquet (les procureurs), sous le contrôle d'un juge du siège, réputé indépendant, et baptisé « juge de l'instruction ». Quant aux droits de la défense, ils seraient renforcés. Les avocats auraient accès au dossier dès l'ouverture d'une enquête préliminaire.
Orles procureurs généraux sont nommés en Conseil des ministres et les procureurs de la République sont soumis aux ordres de la Chancellerie. On ne peut pas supprimer les juges d'instruction sans couper le « cordon ombilical » entre l'exécutif et les judiciaires affirment les opposants à cette réforme.
Des réactions défavorables se sont élevées dans le monde judiciaire,attaché à la séparation des pouvoirs, l’undes principes fondamentauxdu fonctionnement de la République, contre cette innovationqui substituerait au juge d’instruction, « un juge de l’instruction »qui superviserait les enquêtes conduites par le Parquet dont la hiérarchisation, souligne-t-il est soumise au pouvoir politique.
Ce nouveau « système » se rapprocheraitdu système à l'anglo-saxonne où les erreurs judiciaires sont nombreuses.
Monsieur Christophe Regnard, Président de l’Union syndicale des magistrats n’a pas manqué dedénoncer qu’ « En face de difficultés économiques majeures, il est toujours opportun de détourner l'attention de l'opinion publique sur des problèmes de sécurité", et il soutient que cette volonté de suppression du juge d'instruction est assez logique après "la reprise en main du parquet’’ à qui on va confier les affaires les plus graves. Il n'y aura plus d'affaires économiques ou de santé publique qui pourraient mettre en cause des hommes politiques ou des patrons proches de ces hommes politiques. »**
Ndlr : de nos joursl’indépendance du parquet est de plus en plus sujette à sa soumission au pouvoir politique et la déclaration de Monsieur Christophe Regnard est tout à fait judicieuse.
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Ces derniers mois, Madame Rachida Dati, la ministre de la Justice, avaitrappelé à plusieurs reprisesqu'elle était « la chef des procureurs »en des termestrès directifs : «Les procureurs sont aux ordres du pouvoir exécutif. Ça revient à confier les enquêtes au pouvoir exécutif", avait-t-elle expliqué, très autoritaire, ce qui avaitfortement déplu au monde judiciaire et lui avait attiré de la partde Monsieur ChristopheRegnard une réponse pour le moins cinglante : "Le juge d'instruction a eu le tort de s'attaquer à tout le monde dans les années 80", a affirmé Christophe Régnard. "Si la volonté politique est de supprimer l'autorité judiciaire, qu'elle le dise clairement sans utiliser de faux-semblant".
Un juge d’instruction antiterroriste , Monsieur Gilbert Thiel, a déclaré qu’ "On n'a jamais autant lancé de réformes à la fois sans réfléchir à celles qui iraient jusqu'au bout", en rappelantque cette suppression du juge d'instruction au profit d'un juge de l'instruction avait été avancée en 1990 par la commission présidée par Mireille Delmas-Marty, avec comme préalable indispensable l'indépendance du parquet du pouvoir politique.Monsieur Gérard Thiela de plus souligné : "La justice n'a pas été avare de dysfonctionnements mais tous ne sont pas du seul fait du juge d'instruction",et il s'interroge sur le système des comparutions immédiates où chaque cas est traité en une dizaine de minutes.
Mardi le porte-parole du gouvernement, Monsieur Luc Chatel, lors des questions à l'Assemblée nationale s’est plut a rappeler à ce sujet que le Président de la République avait été élu pour mettre en œuvre des réformes ( on le savait déjà, bis repetita ) mais Monsieur Frank Louvrier chargé de communication de l'Elysée,n'a pas confirmé mardi l'information. "Pas de cela avant le discours", en affirmant que "le discours n'est pas encore fait".
La présidente du Syndicat de la magistrature, Madame Emmanuelle Perreux ne désarme pas et a affirmé que « Si cette mesure se confirme « c’est la mort d’une justice indépendante »
Les réactions des leaders des partis politiques de l’opposition sont assez modérées, ils attendent d’en savoir plus pour se prononcer. Certains d’entre eux pensent peut-être, qu’à la faveur d’une accession au pouvoir de leurs leaders,cette innovation leur sera favorable,si l’on tient compte de la déclaration de Monsieur Christophe Regnard **
André Vallini, député PS a estimé que la suppression du juge d'instruction serait "vraiment une atteinte très grave à l'indépendance de la justice» et il a précisé sur RTL "On confierait l'instruction au pouvoir exécutif" ......."Pour faire court c'est le gouvernement qui déciderait de poursuivre ou de ne pas poursuivre", a-t-il déclaré, ajoutant que le gouvernement aurait "toute latitude" face à des ennemis, ou des affaires embarrassantes.
Monsieur Jean-Marc Ayrault, Président du groupe socialiste à l’Assemblée Nationale, considère que ce projet " ..... met en cause l'indépendance de la justice" et assure que "d'une conception sécuritaire, l'État Sarkozy est en train de glisser à une tentation autoritaire qui touche à tous les domaines".
Jean-François Copé, président du groupe UMP à l’Assemblée Nationale, alouvoyé, comme à son habitude, en estimant qu'on "ne peut pas résumer la réforme de la procédure d'instruction à cette seule question", avant de rappeler que c'était un "des grands sujets" de la campagne présidentielle de 2007.
ooOoo
Nous serons fixés en soirée de ce qui se sera passé lors de l’audience de rentrée de la Cour de Cassation.
France 2 a diffusé dans son journal de la mi-journée de Lundi une séquence de 12 secondes, présentée comme des images amateures "filmées par téléphone", montrant des scènes de panique après l'explosion d'un camion dans un camp de réfugiés à Jabalya.
Cette séquence, présentée comme étant d’actualités, par« confusion regrettable » semble-t-il, montrait d’images tournées dans la bande de Gaza en 2005 !
La présentatrice de l’émission, Madame Elise Lucet, vingt quatre heures après leur diffusion s’est excusée en ces termes :
"Nous vous avons montré une séquence présentée comme étant d'actualité. Il s'agit en fait d'images tournées, toujours dans la bande de Gaza, mais en 2005. La rédaction de France 2 vous présente donc ses excuses pour cette confusion regrettable".
De son côté Etienne Leenhardt, directeur adjoint de la rédaction, a regretté« que les personnes qui ont préparé le sujet "soient allées trop vite". "C'est une bonne piqûre de rappel pour notre rédaction. Cela nous rappelle que nous devons être très attentifs sur la vérification des sources", explique-t-il sur le Post.fr. qui avait relevé cette grave erreur.
Commentaire de lucienne magalie pons : Un couac inadmissible en telles circonstances dramatiques
Sources : LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 06.01.09 | 11h19•Mis à jour le 06.01.09 | 17h47
0 h 33 : Le premier ministre israélien rejette la demande française de cessez-le-feu : "Nous ne pouvons pas accepter un compromis qui permettra au Hamas de tirer des roquettes dans deux mois contre les villes israéliennes", souligne-t-il lors d'une rencontre à Jérusalem avec le président français Nicolas Sarkozy. "Non seulement le Hamas doit arrêter de tirer des roquettes, mais il ne doit plus être en mesure de tirer."
2 h 20 : Un porte-parole de l'armée israélienne annonce que trois soldats israéliens ont été tués et 24 autres blessés dans le nord de la bande de Gaza, lorsqu'un char israélien a fait feu par erreur sur leur position.
5 h 30 : Selon des témoins, des chars israéliens sont entrés peu avant l'aube dans Khan Younès, la plus grande ville du sud de la bande de Gaza. Les combats s'étendent aux zones urbaines surpeuplées du territoire, multipliant les risques d'une aggravation dramatique de la crise humanitaire dans la région.
7 heures : La marine israélienne tue dix Palestiniens à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza. Selon des témoins, des bâtiments de la marine ont tiré des obus en direction de la plage.
9 h 40 : Le président français, Nicolas Sarkozy, arrive à Damas, en Syrie,dans le cadre de sa tournée au Proche-Orient pour tenter d'obtenir un cessez-le-feu dans la bande de Gaza pour s'entretenir avec son homologue, Bachar Al-Assad. La Syrie est un des acteurs-clés de la région, et c'est à Damas que vit le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal. Nicolas Sarkozy appelle la Syrie à "peser" sur le Hamas. Le président français demande à son homologue syrien, Bachar Al-Assad, de "peser" sur son allié du Hamas pour un retour de la paix à Gaza. "Je suis convaincu que la Syrie peut apporter une contribution importante dans la recherche d'une solution. Le président Assad peut jouer un rôle. Il doit convaincre le Hamas de faire le choix de la raison, de la paix et de la réconciliation" entre les Palestiniens, divisés en deux camps, dit-il.
9 h 50 : Cinq Palestiniens sont tués dans des bombardements israéliens de deux écoles gérées par l'ONU à Gaza-Ville et dans le sud de la bande de Gaza. 450 personnes s'étaient réfugiés dans la première, l'école Asma du camp de réfugiés de Chati, pour fuir les bombardements d'autres quartiers de la ville.
10 heures : Le porte-parole de l'armée annonce qu'un officier israélien a été tué durant des combats.
10 h 08 : Une roquette palestinienne s'abat pour la première fois à plus de 45 km au nord-est de la bande de Gaza. Elle est tombée sur la ville israélienne de Gedera, blessant légèrement un nourrisson. Selon un porte-parole militaire, une dizaine de roquettes au total sont tombées mardi matin sur le territoire israélien
10 h 20 : L'ancien premier ministre britannique Tony Blair, représentant du Quartet pour le Proche-Orient, appelle à couper les tunnels de contrebande avec l'Egypte. Il affirme qu'un cessez-le-feu "immédiat" dans la bande de Gaza dépend d'une "action claire" permettant de couper les tunnels de contrebande qui permettent d'approvisionner le Hamas en armes.
12 h 20 : A l'issue de la prière de l'angélus place Saint-Pierre, le pape Benoît XVI affirme qu'il veut encourager "les efforts de ceux qui cherchent à aider les Israéliens et les Palestiniens à accepter de s'asseoir autour d'une table et de parler".
12 h 30 : Les agences d'aide humanitaire multiplient les cris d'alarme sur la situation humanitaire. Le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, John Ging, déplore une "tragédie horrible qui empire à chaque instant". "Nous avons atteint un stade où l'inhumanité est visible et choquante en ce qui concerne la nature des blessures, leur brutalité et leur ampleur", dit-il. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) parle lui de "crise humanitaire totale".
13 heures : Des diplomates français confirment la volonté de Nicolas Sarkozy de faire à nouveau étape au Caire pour rencontrer Hosni Moubarak au retour de sa tournée au Proche-Orient. Il travaille avec le président égyptien de façon très étroite pour tenter d'obtenir une trêve dans les combats entre l'armée israélienne et le Hamas.
13 h 25 : Nicolas Sarkozy arrive à Beyrouth, poursuivant sa tournée diplomatique au Proche-Orient.
14 heures : Des sources officielles égyptiennes confirment le retour de Nicolas Sarkozy en Egypte à la fin de sa tournée.
14 h 12 : Douze membres d'une même famille, dont sept enfants de moins de 12 ans, sont tués dans le bombardement israélien de leur maison à Gaza, selon des sources médicales et des témoins.
14 h 36 : Le président israélien, Shimon Pérès, déclare à une délégation ministérielle européenne qu'Israël ne s'inquiète pas de la détérioration de son image qui résulte de son offensive à Gaza. "L'Europe devrait ouvrir les yeux. Nous ne faisons pas dans les relations publiques. Nous combattons le terrorisme et nous avons le droit absolu de défendre nos citoyens" dit-il.
14 h 46 : Un total de 35 Palestiniens sont morts dans la matinée de mardi à Gaza, selon les services d'urgences, ce qui porte à 588 le nombre de morts palestiniens depuis le début de l'offensive israélienne il y a 11 jours. Selon l'armée israélienne, 130 de ces tués sont des combattants du Hamas.
15 heures : La France débloque une aide humanitaire d'urgence de 3 millions d'euros pour les victimes civiles de Gaza. Un million d'euros est destiné au bureau des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), un million au Programme alimentaire mondial (PAM) et un million à des ONG locales, précise Eric Chevallier, porte-parole du quai d'Orsay.
15 h 19 : La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, se rendra mardi à New York pour des consultations à l'ONU sur les tentatives de parvenir à un cessez-le-feu à Gaza.
15 h 22 : Une attaque israélienne contre une école gérée par l'ONU à Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza fait au moins 20 morts, selon des sources médicales citées par l'AFP. Les victimes, dont l'identité n'est pas encore confirmée, s'étaient réfugiées dans l'école pour échapper aux combats.
15 h 24 : Le premier ministre, François Fillon, dit à l'Assemblée nationale qu'il existe "une voie très étroite vers un cessez-le-feu", justifiant que Nicolas Sarkozy prolonge sa visite au Proche-Orient pour rencontrer à nouveau son homologue égyptien, Hosni Moubarak.
15 h 39 : La Ligue arabe accuse les Etats-Unis de bloquer l'adoption par le conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution sur un cessez-le-feu à Gaza, pour permettre à Israël de "poursuivre son agression".
15 h 44 : Un communiqué de l'armée libanaise annonce que six avions militaires israéliens ont violé l'espace aérien libanais mardi matin, en survolant plusieurs régions du pays. Le communiqué signale par ailleurs qu'un drone a survolé le sud du Liban pendant toute la nuit de lundi à mardi.
15 h 50 : Le bilan s'alourdit dans l'école de l'ONU touchée par des tirs d'obus israéliens : des sources médicales font état d'au moins 40 morts, portant à plus de 600 le total de morts palestiniens depuis le début de l'offensive. L'armée israélienne déclare qu'elle va vérifier cette information.
16 h 14 : La Maison Blanche exprime des réserves sur les efforts entrepris par Nicolas Sarkozy pour obtenir une trêve humanitaire à Gaza, préférant œuvrer pour un "cessez-le-feu durable." "Nous n'avons pas jugé constructives ou utiles les discussions avec les Syriens" dit la porte-parole Dana Perino.
16 h 24 : Les services d'urgence palestiniens annoncent un bilan provisoire d'au moins 635 morts et 2 900 blessés dans la bande de Gaza depuis le début de l'offensive israélienne, lancée le 27 décembre.
16 h 40 : Les Etats-Unis demandent un cessez-le-feu immédiat à Gaza qui soit "durable, viable et non limité dans le temps", annonce le porte-parole du département d'Etat, Sean McCormack. La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, est attendue dans la journée au siège des Nations unies à New York pour participer aux efforts en vue d'instaurer une trêve.
17 heures : Un sixième soldat israélien est mort dans les combats opposant Tsahal au Hamas dans la bande de Gaza, selon le site Web du quotidien israélien Haaretz. Il a été pris dans une embuscade alors que sa patrouille effectuait une opération de contrôle dans Gaza-ville. Les soldats ont riposté et affirment avoir touché les militants qui leur ont tiré dessus.
Un article de Michel Mahler assisté de sa fidèle collaboratrice Noutnoute du site "Le Réveil des Marmottes"
Dixième jour de l'offensive d'Israël sur la bande de Gaza. Un soldat israélien a été tué, ce qui porte le bilan israélien à cinq morts. Côté palestinien, 555 personnes ont été tuées et plus de 2700 blessées dont des civils, des femmes et des enfants. L'offensive d'Israël sur la bande de Gaza a été lancée le 27 décembre 2008. Le but "déclare" de Tsahal est de neutraliser les zones d'où sont lancées les roquettes sur Israël. Sur ce point, le Réveil des Marmottes est d'accord.
Là où Noutnoute ne l'est plus, c'est avec les moyens employés. Voyons la carte. La bande de Gaza est cette petite enclave à gauche au bord de la Méditerranée. Lancer un déluge de feu sur ce minuscule bout de terre avec une des plus puissantes armées du monde est un acte criminel car Tsahal tue aveuglément autant de civils que de combattants du Hamas. C'est cela que dénonce le Réveil des Marmottes. Comment voulez-vous faire la paix en tuant des civils innocents ? Il aurait fallu, dès 1948, non pas engager des guerres incessantes et meurtrières ayant engendré les mouvements extrémistes mais trouver une solution pour que tous, Juifs, Palestiniens ou Musulmans puissent vivre ensemble en paix. Le Réveil des Marmottes avait, il y a des années, suggéré une fédération regroupant Israël, Gaza et la Cisjordanie. Mais cette fédération n'aurait pas pu s'appeler l'État Hébreu. Peut-on, en référence à l'Ancien Testament dont l'écriture remonte à Moïse, revendiquer les terres d'Israël du temps des douze royaumes ? Que dirait-on si l'Empire germanique revendiquait l'Europe sous prétexte que Charlemagne l'avait conquise ?
Mahmoud al-Zahar, un chef du Hamas, promet une victoire sur la puissante armée d'Israël (Tsahal). À quel prix ? Nicolas Sarkozy pourra-t-il peser pour une paix durable ? Non. Hier, des personnalités israéliennes ont clairement déclaré: «Nicolas Sarkozy vient en ami d'Israël...» Les jeux sont donc faussés, quoi qu'en dise Nicolas Sarkozy lui-même. Pour faire la paix, il faudrait des interlocuteurs vraiment neutres, n'ayant aucune préférence mais voulant le bien de tous. Ces frappes vont au contraire alimenter la violence et les ripostes du Hamas (comme les bombardements sur le Liban n'ont fait que renforcer le Hezbollah). La diplomatie s'active nous dit-on, et les civils meurent sous les bombes. Dans une allocution à la télé Al-Aqsa, Mahmoud al-Zahar a déclaré: «Le mouvement islamiste contrôlant la bande de Gaza ne renoncerait pas à libérer toute la Palestine...» Abou Obeida, le porte-parole des Brigades Ezzedine al-Qassam (la branche militaire du Hamas) a affirmé: «Des milliers de combattants sont prêts à s'opposer à Tsahal (l'armée israélienne) dans les rues de Gaza... Nous lui avons préparé des milliers de combattants qui l'attendent à chaque coin de rue, et l'accueilleront avec du feu et du fer...» Pendant ce temps, l'aviation pilonne et les chars israéliens occupent des axes stratégiques dans la bande de Gaza depuis dimanche. Des enfants ont encore été tués à Gaza. Les chars israéliens positionnés dans le secteur de Netzarim ont isolé la ville de Gaza du sud de la bande de Gaza. Un soldat israélien a été tué depuis le début de l'attaque terrestre de samedi. Tsahal hésite à pénétrer dans les camps de réfugiés. Cette guerre a provoqué une dégradation de la situation humanitaire où 1,5 million d'individus sont entassés sur un territoire de 362 km². L'électricité est coupée dans la plupart des villes, les pénuries de carburant s'aggravent et les commerces sont fermés. Israël ne veut pas entendre parler de trêve pour l'acheminement de l'aide humanitaire. Le président palestinien Mahmoud Abbas a à nouveau appelé à un cessez-le-feu à Gaza. Il a reçu le vice-ministre russe des Affaires Étrangères, Alexandre Saltanov, à Ramallah.
Ehud Olmert, le Premier ministre israélien sortant, a refusé toute idée de trêve lors d'entretiens téléphoniques avec le président de la Russie, Dmitri Medvedev, Nicolas Sarkozy et la Chancelière allemande Angela Merkel. Nicolas Sarkozy, fidèle son image "d'homme pressé", est en tournée "éclair" au Proche-Orient. Tzipi Livni, la ministresse israélienne des Affaires Étrangères, a remballé les diplomates européens en visite à Jérusalem: «Nous combattons le terrorisme et nous ne passerons pas d'accord avec le terrorisme... Israël a agi de manière à changer la donne qui prévalait avant l'opération militaire...» Lundi soir, des affrontements "très violents" se sont déroulés dans la ville de Gaza, les premiers combats rapprochés entre l'armée israélienne et le Hamas. Nicolas Sarkozy peut parler (pour la presse) de paix, réclamer la fin des violences à Gaza et une trêve humanitaire "provisoire", il ne condamnera pas l'attitude démesurée d'Israël pas plus que les dirigeants occidentaux. Pour Noutnoute et le Réveil des Marmottes, le seul moyen est de stopper les ventes d'armes à tous les camps et les aides financières. Selon la revue britannique Jane's Defence Weekly, une victoire de l'armée israélienne sur le Hamas n'est pas possible. À quoi aura servi cette guerre ? À justifier les tirs de roquettes. Ce n'est pas ainsi qu'on construit la paix. Et la guerre coûte cher. Selon Al-Jazeera, le coût d'une semaine d'offensive israélienne est estimé à 1 milliard de Dollars.
Le Réveil des Marmottes ne soutient personne et a toujours condamné toutes les guerres. Il serait temps de revenir aux idéaux des années Pop et de vouloir enfin construire un monde de paix.