Le patron de Dexia, Monsieur Axel Miller avait affirmé mardi qu'il était contre les parachutes dorés quand les patrons avaient démérité, mais qu'il n'estimait pas être dans ce cas.
Cependant, vendredi, il a cédé à la pression et il a renoncé à son « parachute doré » de 3,7 millions d'euros, sous la pression du gouvernement français qui a menacé de ne pas débloquer l'argent nécessaire au sauvetage de la banque franco-belge, face au tollé et à la vive polémique suscités par le montant important de cette indemnité de départ, alors que Dexia échappait de justesse à la faillite.
L'éventualité que M. Miller perçoive une indemnité de 3,7 millions d'euros, selon les termes de son contrat, est donc remise en cause et battue en brèche … pour le moment. Nous n'avons aucun souci à nous faire pour lui, une fois la crise passée, ils trouveront tous entre eux, politiques, financiers et dirigeants, un arrangement amiable pour le dédommager, l'essentiel actuellement c'était de calmer les esprits et c'est sans doute ,bien plus qu'une contrainte qui lui aurait imposée, une recommandation qui lui a été faite et à laquelle il s'est adroitement conformé.
C’est le gouvernement Français qui a demandé à
Le choeur nuancé des moralisateurs à retardement :
Le Premier ministre belge, Yves Leterme, a fait savoir qu'il réprouvait lui aussi la pratique du « parachute doré » , rejoignant en partie, par cette opinion, celles de nombreuses personnalités du monde politique et syndicale qui se sont exprimés, comme par exemple la présidente du Medef , Madame Laurence Parisot, qui a estimé qu'un patron qui a « échoué » ne devait pas toucher de parachute doré.
Ndlr : l’appréciation de Madame Laurence Parisot est plus radicale que celle d’autres commentateurs, en effet on peut avoir « échoué » sans pour autant avoir démérité.
Ndlr : Tout ce verbiage de moralisation concerté plus ou moins rigoureux (à retardement) me parait venir tout à propos pour nous faire avaler la pilule des sommes colossales distraites des caisses de l’Etat, des Etats, (donc en définitive de nos poches) , pour sauver des organismes ou sociétés bancaires, financiers ou autres, qu’il convient, dans l’esprit d’une politique ultra libérale, de sauver du gouffre de la faillite, autant pour sauver la face de la politique »libérale » que pour ne pas laisser découvrir les causes profondes du désastre. Gageons que si dans quelques mois, ou quelques courtes années, ces organismes et sociétés retrouvent leur rythme de croisière, les dirigeants démissionnés et privés de leur parachutes reviendront à la charge pour obtenir le respect des garanties dont ils sont contractuellement bénéficiaires, quoique qu’on en dise et même si ces sommes sont injustifiées parce que exorbitantes. En effet, ils ne seront pas démunis d’arguments et nous pouvons penser que tout se réglera par une procédure amiable, pour éviter des procès feuilleton ou tout peut se dévoiler et se dire en défense.
Bien entendu le porte parole du gouvernement Français Monsieur Luc Chatel se devait de nous faire connaître l’oracle de Matignon en soulignant que : "L'idée même que les dirigeants qui ont porté Dexia dans ses difficultés puissent bénéficier d'un parachute doré était particulièrement choquante" .
Ndlr : Quant à
Quoiqu’il en soit dans le « Landernau » Européen, les mots d’ordre circulent et à l’exemple d’Etat Français qui avait fait part dès mercredi de son projet « d'encadrer » les parachutes dorés, les ministres européens des Finances se préparent à adopter plusieurs recommandations sur cette pratique.
Ndlr : il est évident que les « recommandations » seront en conformité avec le Droit du travail de chacun de ces pays et qu’elles ne pourront donc être uniforme, d’un pays à l’autre, par suite elles poseront de nombreuses difficultés d’interprétations , par exemple en cas de délocalisations d’entreprises ou de changement de siège social d’un un pays ou l’autre, un bel imbroglio juridique et contentieux se prépare, mais n’en doutons pas les législateurs européens produiront chacun pour leur pays un texte nickel cousu main, c’est tout ce leurs dirigeants leur demandent pour le moment, pour se donner bonne conscience et calmer les esprits.
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« Je renonce à Satan à ses pompes et à ses œuvres ? »
C’est un porte-parole du ministère des Finances qui a fait savoir vendredi que Monsieur Axel Miller, qui avait présenté sa démission mardi après l'annonce d'un plan de sauvetage de 6,4 milliards d'euros de l'établissement qu’il dirigeait, par les gouvernements belge, français et luxembourgeois, avait "accepté de renoncer aux indemnités de départ auxquelles il avait droit contractuellement".
"Je m'en remets à la sagesse du conseil d'administration pour déterminer, à la fin de la gestion des affaires courantes qui m'a été confiée, le bilan de mon action au sein du groupe Dexia", a-t-il déclaré.
Ndlr : « à la fin de la gestion des affaires courantes …. Monsieur Axel Miller semble reculer pour calmer les esprits, mais s’il s’avère qu’il n’a pas démérité, sans doute reviendra-t-il à la charge le moment venu.
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(**) Si par ailleurs Monsieur Miller a, de son côté, indiqué avoir présenté sa démission au conseil d'administration, la ministre française de l'Economie Christine Lagarde a affirmé le contraire, à savoir que les dirigeants de la banque étaient partis sur décision des gouvernements. L’opinion de notre ministre jette un doute sur la question, Monsieur Axel Miller pourrait prétendre, plus tard une fois le lait refroidi, recevoir un « parachute doré » puisque selon les termes de son contrat, il ne pouvait être versé qu'en cas de départ forcé du dirigeant, reste à savoir si un départ « sur décision du gouvernement » peut-être assimilé en droit à « un départ forcé », quelles qu’en soient les causes.
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« Le chœur des anges européens libéraux »
Quoiqu’il en soit dans le « Landernau » Européen, les mots d’ordre circulent et à l’exemple de l’Etat Français qui avait fait part dès mercredi de son projet « d'encadrer » les parachutes dorés, les ministres européens des Finances se préparent à adopter plusieurs recommandations sur cette pratique.
Nldr : il est évident que les « recommandations » seront en conformité avec le Droit du travail de chacun de ces pays et qu’elles ne pourront donc être uniforme, d’un pays à l’autre, et qu’elles poseront de nombreuses difficultés d’interprétations , par exemple en cas de délocalisations d’entreprises ou de changement de siège social d’un un pays ou l’autre, un bel imbroglio juridique et contentieux se prépare, mais n’en doutons pas les législateurs européens produiront chacun pour leur pays un texte nickel , c’est tout ce leurs dirigeants leur demandent pour le moment, pour se donner bonne conscience et calmer les esprits.
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Rappelons qu’en France, « la décision de renonciation à parachute doré » n'a qu'un précédent : Monsieur Pierre Bilger en 2003 alors PDG d'Alstom, avait abandonné son indemnité de départ de 4,1 millions d'euros n’entendant pas devenir "un motif de scandale", alors que son groupe était confronté à de graves difficultés. C’était tout à son honneur, mais ce n’est que 5 ans plus tard que son exemple est suivi par Monsieur Axel Miller, pour d’autres raisons cependant.
Tout récemment, l'indemnité de 6 millions d'euros prévue pour l'ancienne directrice générale d'Alcatel-Lucent, Patricia Russo, alors que l’entreprise s'enfonçait dans la crise, a créé des remous.
Reste qu’aux Pays-Bas, la presse a fait état d'une possible indemnité de 5 millions d'euros pour le directeur exécutif par intérim du bancassureur belgo-néerlandais Fortis, sauvé lui aussi de la faillite par une nationalisation partielle.
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Le parachute doré ? Une affaire à suivre : dans l’avenir, ses circonvolutions dans le ciel de la finance et des affaires et ses implications politiques ne manquera pas de nous intéresser.