01 mars 2008

La politique Africaine de Monsieur Sarkozy


Nicolas Sarkozy a officiellement achevé vendredi la partie officielle de sa visite d'Etat en Afrique du Sud où il a exposé sa "nouvelle politique africaine" et installé sa nouvelle épouse dans son rôle de "première dame". Cette visite se prolongera en privé jusqu’à dimanche après midi.

Le message du chef de l'Etat français dans son ensemble semble avoir été bien reçu en Afrique du Sud, première puissance économique du continent Africain. Il s'est bien entendu interdit de reprendre les thèmes « malheureux » de son discours de Dakar sur "l'homme africain", qui n'était pas, selon lui "assez entré dans l'histoire", ce qui avaient soulevé un tollé général et des protestations cinglantes à son égard en Afrique et en Europe mais que cependant Monsieur Thabo Mbeki, Président de l’Afrique du sud avait tolérés.

Tout au long de sa visite et de ses discours le président français s'est appuyé sur l'exemple de l'Afrique du Sud, première puissance économique du continent Africain 18 ans après l'abolition des lois d'apartheid en 1990.

ooOoo

J’ai noté l’essentiel ou si vous préférez « la partie visible de l’iceberg » de ce déplacement en Afrique du Sud :

Au lendemain d'une visite éclair au Tchad, il a soutenu jeudi au Cap, devant le Parlement sud-africain, sa vision d’une "refondation" des relations franco-africaines et annoncé notamment la renégociation des accords de défense de la France avec huit pays africains.

Le président français a fait quelques comparaisons valorisantes pour l’Afrique du Sud et d’autre à rebrousse-poil quelque peu moralisatrices pour un autre pays, selon son péché mignon qui est toujours de comparer les avantages et les désavantages des uns et des autres, sans prendre garde qu’il froisse des oreilles susceptibles : "Quand je vois ce qui se passe au Zimbabwe et quand je vois ce qui se passe en Afrique du Sud, je me dis que l'exemple à suivre c'est quand même celui de l'Afrique du Sud", a-t-il dit à des journalistes à Johannesburg. Puis il a expliqué : "Je ne veux pas opposer l'Afrique anglophone et l'Afrique francophone", et a souligné qu'il avait choisi à dessein d'évoquer cette nouvelle politique dans un pays non francophone "pour montrer que la France a vocation à rayonner sur tout le continent".

Rappelons que Monsieur Sarkozy espère aussi que la France puisse vendre ses réacteurs nucléaires de nouvelle génération (EPR) en Afrique du Sud et en Afrique.

Pour la renégociation des accords de défense avec les pays de la "Françafrique" que le Président Sarkozy veut mettre en œuvre, il a expliqué, devant la communauté française de Johannesburg, qu’elle ne signifiait pas un désengagement de la France, ….."Bien au contraire. La France va s'engager d'autant plus qu'elle aura eu le courage de lever le malentendu" …… "Il y a des pays qui souhaiteront qu'on reste avec une présence militaire, on restera. Il y en a d'autres qui souhaiteront qu'on évolue. Eh bien on évoluera.».

Note : M. Sarkozy a annoncé une révision de la présence militaire française en Afrique, où environ 9.000 soldats français sont actuellement déployés.

"La France a vocation à être en Afrique pas simplement par ses armées (mais) par sa culture, par sa langue, par son savoir faire économique, par l'investissement qu'elle va faire dans la formation des élites africaines, par la définition d'une nouvelle politique de l'immigration", a-t-il fait valoir.

Au Cap, Monsieur Jacob Zuma, Président du principal parti au pouvoir en Afrique du Sud, l'African national congress (ANC), s’est prononcé à l'issue d'une rencontre avec Nicolas Sarkozy : "Je soutiens la position du Président Nicolas Sarkozy", a –t- déclaré vendredi à des journalistes , …...et soulevé un point très important : on ne peut pas envisager les relations entre l'Europe et l'Afrique avec le vieil état d'esprit colonial."

Jacob Zuma grand rival de Thabo Mbeki, vise la succession de Thabo Mbeki, mais des rumeurs de corruption et de fraude fiscale répandues par ses adversaires, pèsent sur lui.

Ce voyage était a le premier déplacement officiel hors de France de Carla Bruni-Sarkozy.

Au Cap, elle a pu visiter dans un bidonville le siège d'une ONG et a accompagné Nicolas Sarkozy lors de la visite d'un centre de traitement du sida.

Vendredi, elle a visité avec le chef de l'Etat la prison de Robben Island, où furent emprisonnés Nelson Mandela, et par ailleurs les principaux dirigeants du mouvement anti-apartheid.

Nicolas Sarkozy son épouse ont été invités à lui rendre visite chez lui en privé, par le prix Nobel sud-africain, Monsieur Nelson Mandela, lors de leur visite de la Mandela Foundation à Johannesbourg.

"A travers le monde entier, Nelson Mandela représente un espoir pour l'humanité. C'est un homme qui, après 28 ans de prison, dit qu'il faut pardonner à ceux qui l'ont oppressé", a expliqué le président après leur visite privée à l'ancien président sud-africain. "Avec Carla, nous avons voulu venir à Johannesburg pour le rencontrer."

Ils ont ainsi pu visiter l'île de Robben Island, où Nelson Mandela, a passé 18 années privées de liberté pour son combat de 27 ans contre l'apartheid.

Madame Carla Sarkozy a déclaré : "J’ai beaucoup aimé ce déplacement. C’était une expérience unique et très émouvante de rencontrer M. Mandela et aussi de visiter l’Afrique du Sud".

Retenons quelques déclarations qui intéressent davantage la représentation du couple présidentiel que les questions Africaines :

Pour son avenir et son implication au côté de son mari, Madame Sarkozy a répondu aux médias qui l’interrogeaient : "J’envisage de l’accompagner. J’espère pouvoir m’engager dans l’humanitaire. Il m’aide beaucoup pour cela".

Le chef de l’Etat Français avait de son côté déclaré devant la communauté Française à Johannesbourg : «Carla a été formidable parce que j’ai l’impression qu’il y a une certaine attention portée sur elle".

Avant d’ajouter en se tournant vers son épouse : "J’étais bien fier d’être avec toi, merci"

Madame Carla Bruni Sarkozy n’est pas une débutante en matière de communication, elle a déjà fait ses preuves avant, ici et maintenant, partout, et il est tout à fait superflu de redresser le gosier pour faire remarquer ses performances comme s’il s’agissait d’une petite novice, en quelque sorte c’est égratigner son prestige.

Une visite avec quelques séquences privées d’un feuilleton « à l’eau de rose » tourné ostentatoirement en public pour épater la galerie !

Dernière minute : L’Elysée ce jour samedi a fait savoir qu’à la suggestion du Président Thabo Mbeki président de l’Afrique du Sud, Nicolas Sarkozy et son épouse prolongeront leur visite en Afrique du sud par un séjour privé, jusqu’à dimanche.

L’Elysée pour « respecter la vie privée du Président » (sic) n’a pas commentées certaines informations »de sources diplomatiques d’après lesquelles dans ce prolongement de visite le couple visiterait le Parc national de Kruger, haut lieu entre autres du tourisme animalier en Afrique du Sud.

Selon l’Elysée il devrait rentrer à Paris Dimanche après midi par un vol d’Air France.

Ndlr : A moins que Monsieur Nicolas Sarkozy ne soit réclamé de toute urgence par Monsieur Hugo Chavez pour se rendre à la frontière Colombienne accueillir Mme. Ingrid Béthencourt, évènement tant espéré depuis des années et dont il faudrait faire une ultra priorité, évènement qui malheureusement ne semble pas devoir se réaliser dans l’immédiat.

28 février 2008

La priorité de Monsieur Sarkozy : Réconcilier les Tchadiens !


27 Février 2008

Nicolas Sarkozy s’est rendu mercredi au Tchad pour une courte visite dans ce pays, présidé par Monsieur Deby, auquel Paris avait apporté son soutien lors d'une tentative de coup d'Etat début février, pour s’envoler ensuite vers l'Afrique du Sud pour une visite d'Etat jeudi et vendredi.

Rappel : Il y a trois semaines des attaques meurtrières et de grandes ampleurs conduites par des groupes rebelles aidés et soutenus par Khartoum, s’étaient dirigées contre le pouvoir du Président Idriss Debu. Le Chef de l’Etat Français et la France avait apporté leur soutien indirect mais décisif.

Selon une source diplomatique à Paris, M. Sarkozy a "hésité" avant de se rendre au Tchad, mais "ne pas y aller aurait signifié laisser aller ce pays à vau-l'eau".

Son intention était de demander la relance du dialogue politique inter- tchadien, en vue d'élections démocratiques, obtenir de N'Djamena la mise en place d'une commission d'enquête sur la disparition de deux opposants au régime, depuis début février, lors de l'attaque des rebelles.

"C'est la France qui est la plus à même de faire bouger les lignes aujourd'hui au Tchad", a dit David Martinon…. qui comme nous le savons a repris ses fonctions de porte-parole avec un brio verbal inattendu et il a expliqué : "Le président de la République dira au chef de l'Etat tchadien que l'amitié entre nos deux pays ne pourra grandir et se renforcer qu'à condition que le processus de démocratisation du pays reprenne et s'accélère" ………"Ça veut dire deux choses : d'abord qu'il est essentiel de relancer rapidement le dialogue politique inter-tchadien, …… et ensuite que toute la lumière soit faite et sans délai sur la disparition des deux opposants, M. Saleh et M. Yorongar."

Parmi ces opposants au régime figurent en première ligne des disp arus, le député Ngarlejy Yorongar qui sur son site, lors de l’affaire de l’Arche de Zoé » avait accusé de complicité directement notamment le Président Deby et un parent très proche du Président Français et s’était même permis d’adresser à Monsieur Nicolas Sarkozy une lettre ouverte, dont nous ne savons si elle est restée sans réponse.

Se trouve aussi parmi les opposants disparus le porte-parole de la principale coalition de l'opposition tchadienne, Ibni Oumar Mahamat Saleh.

Ces disparitions selon leurs entourages seraient le fait de l’Armée Tchadienne alors que le rapport de l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) affirme qu'ils ont été "arrêtés par les forces gouvernementales de sécurité le 3 février" lors d'une "vague de répression" engagée immédiatement après la victoire militaire de M. Déby.

Un autre opposant, Lol Mahamat Choua, également arrêté début février a bénéficié d’une mesure d’apaisement des autorités Tchadiennes qui ont décidé mardi de le "placer en résidence surveillée chez lui

Les observateurs ont pu penser qu’à N'Djamena, M. Sarkozy devrait également demander à Idriss Deby la grâce des six membres de l'Arche de Zoé, condamnés en décembre 2007 au Tchad à 8 ans de travaux forcés pour tentative d'enlèvement de 103 enfants supposés être des orphelins du Darfour. Le 28 décembre, ils avaient été transférés en France pour y purger leur peine.

Mais de source diplomatique autorisée il a été précisé que les demandes de grâce n'entraient "pas dans les objectifs du voyage". Paris ne souhaite "pas mélanger ces demandes" avec les autres buts de la visite »

A N’djamena, Le Président de la République a lui-même déclaré devant la presse : ’Je suis venu ici pour réconcilier les Tchadiens, ce qui n'a rien à voir avec L'Arche de Zoé".

« Le président tchadien Idriss Deby Itno doit décider "en toute liberté" s'il accorde ou non la grâce aux six Français de L'Arche de Zoé condamnés au Tchad pour tentative d'enlèvement de 103 enfants vers la France » a déclaré mercredi à N'Djamena le chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy en s’adressant à la population Française expatriée.

"J'ai parlé de L'Arche Zoé cinq minutes sur l'heure et demie (qu'a duré son entretien avec le président Deby). Je suis venu ici pour réconcilier les Tchadiens, ce qui n'a rien à voir avec L'Arche de Zoé", a affirmé à la presse le président français. Je suis venu ici pour réconcilier les Tchadiens, ce qui n'a rien à voir avec L'Arche de Zoé", a affirmé à la presse le président français.

"J'ai évoqué cette question en disant aux autorités tchadiennes que la France avait tenu ses engagements, puisque la peine de 8 ans de travaux forcés a été transformée en 8 ans de prison en France" ….. "Il y a un droit de grâce dans la Constitution tchadienne et c'est au président Deby de prendre en toute liberté sa décision", a-t-il estimé

Nous avons compris que ce dossier n’avait pas été « central » lors de sa courte visite au Tchad et nous avons aussi compris qu’il n’avait pas eu le temps avec sa compagne et les époux présidentiels Tchadiens, sauf erreur d’information, de rendre visite à la centaine d’enfants, victimes de la tentative d’enlèvement, qui se trouvent encore dans l’Orphelinat.

Efficacité oblige, il semblerait qu’un des points centraux de la visite du Président Français était d’obtenir une « enquête internationale » pour connaître le sort des opposants au régime de Monsieur Deby.

Rappelons que parmi les opposants disparus dont on ne sait s’ils sont vivants ou morts se trouve en effet le député Ngarlejy Yorongar qui sur son site, lors de l’affaire de l’Arche de Zoé » avait accusé de complicité directement le Président Deby et un parent très proche du Président Français et s’était même permis d’adresser à Monsieur Nicolas Sarkozy une lettre ouverte, dont nous ne savons pas si elle a reçu réponse.

Les familles des condamnés Français restent dans l’attente de la bonne volonté du Président Deby. Ce dernier attend-t-il un « geste » de la France, plus significatif qu’une aide militaire indirecte qui viendrait renforcer l’EUFOR pour des missions plus personnelles et délicates ? Espérait-t- il plus qu’une courte visite de la part de Mme et Monsieur Sarkozy ou mieux encore éventuellement « une petite récompense » ? Dans ce dernier cas il faudrait lui faire savoir d’urgence que le symbole de la France n’est pas celui d’une vache à lait -

Rappel extrait d’un article de presse : « Les six membres de l'association française ont été condamnés le 26 décembre par la justice tchadienne à huit ans de travaux forcés pour avoir tenté d'exfiltrer 103 enfants vers la France, où les attendaient des familles d'accueil. L'Arche de Zoé présentait à tort les enfants comme des orphelins du Darfour, région soudanaise en guerre civile.

Conformément à un accord bilatéral, les condamnés ont été transférés le 28 décembre en France pour y purger leur peine, simplement adaptée au droit français, qui ne prévoit pas les travaux forcés.

Les six Français ont demandé la grâce du président Deby, seule possibilité de libération rapide. Le 7 février, après une attaque rebelle ratée repoussée in extremis avec l'aide de la France, le chef de l'Etat tchadien s'était dit "prêt" à "pardonner" les membres de L'Arche de Zoé, précisant qu'une grâce pourrait intervenir rapidement. »

Conclusion : la gratitude du Président Deby qui s’était déclaré le 7 Février « prêt à pardonner » semble être tombée en panne. Par quel coup de manivelle magique se remettra-t 6 elle en route ? Peut-être les promesses reprendront-elles quand l’Enquête internationale pourra affirmer si Monsieur le député Ngarlejy Yorongar, opposant au Régime Idriss DEBY, qui s’était imprudemment porté dénonciateur dans l’affaire de l’Arche de Zoé, est mort ou toujours vivant.

Ndlr : Je doute fort que les vœux, la volonté affirmé du Président Français de réconcilier les Tchadiens aboutissent rapidement. Encore une fois une utopie.

ooOoo

Avant son départ au Tchad, M. Sarkozy avait décidé de maintenir cette visite controversée par diverses organisations :

Quelques opposants au voyage et leur avis :

Après avoir été reçue par Nicolas Sarkozy avec cinq autres organisations de défense des droits humains, mercredi matin avant son départ, la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) avait jugé que "le sort des opposants politiques doit être élucidé avant le départ du président Sarkozy, sans quoi le soutien de la France au régime du président Déby serait aveugle", et dans un communiqué l'ONG avait demandé au président français "d'exprimer une position publique ferme exigeant des autorités tchadiennes le respect inconditionnel des droits humains et l'ouverture de discussions de paix engageant le pays dans un véritable processus de dialogue politique"

Le président français a fait ce choix alors que l'on reste sans nouvelles de deux responsables de l'opposition tchadienne et qu'ils ont été "arrêtés par les forces gouvernementales de sécurité le 3 février" lors d'une "vague de répression" engagée immédiatement après la victoire militaire de M. Déby.(selon HRW)

Craignant des "disparitions forcées", HRW avait jugé "inopportun" le voyage au Tchad du président français, "à moins que des preuves concrètes n'attestent que Saleh et Yorongar sont en vie". De leur côté, les cinq avocats tchadiens et français des deux disparus estiment que "la responsabilité (de M. Sarkozy), dès lors qu'il maintient son déplacement, est lourde, eu égard aux informations alarmantes" en leur possession.

Il semblerait que « l’enquête internationale » qui se met en place aura fort à faire pour débrouiller les fils de cet imbroglio tout autant inter tchadien que franco tchadien. Une vraie galère !

Shoah : Comment faire mieux que ce qui est déjà très bien fait ?

Nous venons d’apprendre hier soir que le parrainage d'une victime par un élève ou par une classe était réorienté vers d’autres pistes de recherche. « L'idée » de Nicolas Sarkozy de faire parrainer par des CM2 chaque enfant juif de France victime de la Shoah a laissé place à d'autres pistes de réflexion, ont déclaré mercredi plusieurs participants à la réunion d’ouverture de la Mission pédagogique, chargés de plancher sur cette pomme de discorde, jetée ces récents jours dans la tête du Mammouth par le Cornark en Chef et ses assistants.

Que l’on ne s’illusionne pas pour Monsieur Sarkozy, Monsieur Darcos, les membres du Gouvernement et leurs partisans « sarkozystes » « l’idée », « l’intuition », le souhait » « l’émotion » n’est pas enterrée. Comme je le disais elle navigue dans les abîmes de l’océan politicien « sarkozystes et apparentés » en attendant de ressurgir au bon moment pour envenimer l’atmosphère de l’enseignement laïque.

Pour Monsieur Claude Lanzmann, historien et cinéaste, qui faisait partie de la réunion pédagogique, le parrainage "enterré avant même qu'on se réunisse, ce n'était pas praticable car il y a 11.500 enfants juifs de France et 600.000 élèves en CM2".

Ndlr : Bigre ! Personne n’y avait pensé ! Il n’y aurait eu que 11 500 écoliers expiatoires, le compte n’était pas bon, ce n’était pas suffisant il en manquait plus de 500.000 qui auraient échappés à cet endoctrinement rituel, car il s’agissait bien d’imposer à chaque petit écolier un rituel psychologique traumatisant et culpabilisant à mon sens.

Monsieur Claude Lanzmann, a ajouté que l'idée de tels parrainages était "partie d'une sincère émotion du président" (sic) et a affirmé que "la proposition de Nicolas Sarkozy est toujours valable, elle va être rendue praticable".

Ndlr : rendue praticable ? Il ne suffit pas d’enfourcher , comme on enfourche un petit vélo, une idée, une intuition, un souhait, une sincère émotion … pour rendre praticable une "proposition "amalguamée" émotive ( j'allais écrire "émoticone ! je me suis retenue) .Cette pratique, cette greffe macabre et douloureuse sur neurones d’enfant n’aura pas lieu ! Avec une caméra ou en écrivant un livre vous pouvez tout faire Monsieur Lanzmann, mais on peut aller voir le film , lire le livre ou préférer rester dans une bibliothèque en lisant des livres d’histoires sur la seconde Guerre Mondiale pour s’informer et étudier correctement sans avoir recours à l’émotionnel et le compassionnel, le devoir de mémoire, l’identification et le deuil perpétuel individualisé comme passage obligé.

Pour Mme Waysbord-Loing, chargée de faire des propositions d'ici deux mois, s’est exprimé sans ambiguïté : «il ne faut pas faire de la commémoration, du rituel, parce que l'école n'est pas le lieu de cela. L'école est le lieu où l'on construit un savoir, où l'on apprend aux élèves à rechercher, à enquêter".

"Ce qui va y avoir de nouveau, c'est la mise à disposition de documents de référence et d'un inventaire de toutes les sources disponibles pour faciliter le travail des enseignants", a-t-elle précisé. ».

Interrogée sur les parrainages, Mme Hélène Waysbord-Loing, chargée de la mission pédagogique a répondu : "Il n'en a pas été question ce matin"

D’après la déclaration de Monsieur Lanzmann, il semblerait que oui. A moins qu’il n’ait débordé du sujet pour donner son avis personnel, ce qui est tout à fait légitime mais tout de même un peu révélateur.

Ndlr : si je comprends bien le choix des « instruments » pédagogiques : documents de référence, et inventaire des sources disponibles pour « faciliter le travail des enseignants » se ra mis à leur disposition. Il nous reste à exiger que « ces instruments » pédagogiques reçoivent l’exéquatur du Conseil Supérieur de l’Education National après avoir été soigneusement vérifiés par des Historiens et de Psychiatres commis à cet effet en raison de leur impartialité en la matière.

Concernant les « pistes de réflexion » Mme Veil a plaidé pour "autoriser, inciter à faire des travaux qui permettent aux enfants de se grouper dans une classe non pas vers un enfant en particulier mais vers telle situation dans telle ville".

"Il n'y a rien de très précis de décidé, mais la volonté de tous d'arriver à améliorer ce qui est déjà très bien fait par les professeurs" qui enseignent cette partie de l'Histoire depuis 2002 en primaire, a reconnu Mme Veil.

Ndlr : Comment faire mieux que ce qui est déjà très bien fait ?

Il nous reste à suivre l’évolution des réflexions de la Mission Pédagogique qui nous concerne tous.

27 février 2008

Darcos lançe ce jour l'Opération Shoah CM2

La semaine dernière Xavier Darcos avait présenté » son projet d’éducation primaire en insistant notamment sur l’institution d’un cours d’instruction civile et morale dans le chapitre duquel il insistait sur l’introduction d’une initiation à la Shoah.

Ainsi comme un serpent de mer dans l’océan politicien, cette « idée » présidentielle qui avait été passablement enfumée et masquée par les différentes polémiques soulevées par les tentatives d’atteinte aux principes fondamentaux de notre droit Constitutionnel, et les escarmouches du Salon agricole, refait son apparition officiellement cette fois, par la constitution et l’ouverture de la mission pédagogique, appelée à débattre de cette question importante

Je relève dans la presse que « La mission pédagogique de Mme Waysbord-Loing est chargée de concevoir, avec l'appui d'experts du ministère et en consultant très largement, les documents pédagogiques qui permettront la mise en place à la rentrée 2008 de la proposition du président de la République».

En effet, c’est aujourd’hui Mercredi que le ministre de l'Education Xavier Darcos rapprochera Simone Veil et Serge Klarsfeld pour lancer la réflexion sur la mise en œuvre de « l’idée », l’intuition », « le souhait » de Nicolas Sarkozy que chaque enfant de CM2 se voie «confier la mémoire» d'un enfant mort dans la Shoah ».

Le Ministère a expliqué dans un communiqué que Xavier Darcos réunira autour d'une table-ronde censée «marquer le début de la mission pédagogique »confiée à Hélène Waysbord-Loing», inspectrice générale et directrice de la Maison d'Izieu (Ain), «les institutions et les personnalités engagées dans la transmission de la mémoire de la Shoah ».

Seront conviés outre Mme. Simone Veil et personnalités déjà cités, Mme. Anne-Marie Revcolevschi, directrice de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, Mr. Serge Klarsfeld, président de l'association des fils et filles de déportés juifs de France, et Mr. Richard Prasquier, président du conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), tous deux plutôt favorables à l'initiative présidentielle.

Mme Simone Veil s’était manifestée vivement dans un premier temps comme opposée à l'idée du président de la République, actuellement elle accepte d’en débattre, Quand à Messieurs Serge Klarsfeld et Prasquier qui sont loin de représenter toutes les opinions des Français de confessions juives, ils sont très favorables à « l’intuition » présidentielle.

D’autres personnalités figurent aussi comme invités, dont Mr. Pierre Besnainou, président du fonds social juif unifié, Béatrice Rosenberg, présidente de Yad Layeled France, Philippe Schmidt, vice-président de la Licra, Raphaël Haddad, président de l'Union des étudiants juifs de France, Théo Hoffenberg, membre du conseil d'administration du Mémorial de la Shoah, Jacques Fredj, directeur du Mémorial de la Shoah et le cinéaste Claude Lanzmann.

L'Education nationale sera représentée par Mr. Jean-Louis Nembrini, directeur général de l'Enseignement scolaire, et Mr. François Perret, doyen de l'Inspection générale et Joëlle Dusseau, inspectrice générale prendront part aux travaux.

Sauf erreur de ma part, je n’ai pu relever dans la liste des invités Monsieur ou Madame Dupont, Levy, Benali, N’Guyen, M'Backa-Waka parents d’élèves qui sont tous en majorité d’accord pour une instruction purement civique mais qui entendent garder dans leurs prérogatives, impérativement et sans partage, l’éducation morale de leurs enfants et les responsabilités civiles qui en découlent.

C'est vraiment regrettable , c'eut été l'occasion de dialoguer tous ensemble en famille un "Ch'ti" peu ......

26 février 2008

Les découpeuses de la République

Certaines dames de l’UMP, dont une Ministre Rachida Dati, et l’autre député Nadine Morano aussi porte-parole de l’UMP, s’imaginent en leur grades et qualités pouvoir l’une contourner, l’autre faire modifier, les règles constitutionnelles pour les ajuster à leurs vues qui ne sont pas toujours conformes, comme elles devraient l’être, à la vue de la Vème République.

"Il s'agit pour nous d'améliorer" le projet de loi "sans remettre en cause la décision du Conseil constitutionnel", s'est défendue lundi matin la garde des Sceaux, Rachida Dati, faisant valoir que, sur la base de propositions de M. Lamanda, les modalités pourraient être "ajustées" ou "modifiées par la voie d'une circulaire, d'un décret ou peut-être par la loi".

"Je vais saisir Bernard Accoyer pour que nous puissions créer une commission parlementaire, pour qu'on puisse imaginer dans quels cas d'exception la loi pourrait être rétroactive", a affirmé Nadine Morano, députée UMP de Meurthe-et-Moselle

Elles feignent d’ignorer que Monsieur Lamanda, Premier Président de la Cour de Cassation, Premier magistrat de France, a fermé la porte à toute remise en cause de la décision du Conseil constitutionnel, mais que par ailleurs il a accepté le principe d'une réflexion sur le problème de la récidive et de la protection des victimes.

Ne peuvent-elles laisser les hautes personnalités qui en sont missionné travailler en toute sérénité sur ces dossiers ?

Quel but poursuivent-elles en revenant à la charge ? N’ont-elles pas assez amusé la galerie avec leur agressivité et leurs minauderies de petites mondaines capricieuses ? Pourquoi quand elles ont tort veulent toujours avoir le dernier mot ?

Il faut jouir d’une certaine légèreté d’esprit chicanier pour s’imaginer que l’on puisse modifier dans la Constitution l’un des principes fondamentaux du Droit pour satisfaire des sautes d’humeur et des contrariétés qui n’ont pas lieu d’être.

Monsieur Julien Dray, porte parole du PS vient de réagir sainement à la proposition de Nadine Morano en déclarant : « Si on suit Madame Moreno, ça veut dire que la France est le premier pays où la loi serait désormais rétroactive. C’est une Monstruosité juridique »….

"Ça ne répond en rien au problème qui est posé: nous avons des délinquants sexuels, évidemment » ……« la question de la gestion de leur sortie est un problème réel. On peut le faire autrement, il y a des suivis psychiatriques, des suivis médicaux... Là, on est dans le n'importe quoi", a-t-il réagi.

Oui Monsieur Dray, vous avez raison on est « dans le n’importe quoi » dans la monstruosité juridique et j’ajoute dans les chimères, ces dames politiques se sont à tort imaginées qu’il suffisait de tailler des coups de ciseaux dans la Constitution pour la bricoler à leur petite mesure médiatique, comme on taille des cocotes en papier !

Les principes fondamentaux leur ont opposés la rigueur du Droit et fait courber la tête, un sale coup pour la fanfare UMP ! En matière juridique on ne fonctionne pas dans la découpe, il faut travailler les dossiers en droit, en respectant tous les principes fondamentaux de la République, c’est un travail d’expert, les bricoleuses politiciennes n’ont rien à y voir.

Respect et maintien de la Décision Constitutionnelle























(Information de dernière minute : Le Journal officiel de ce jour vient de publier le texte de loi et la Décision du Conseil Constitutionnel)

Le Premier Magistrat de France respecte la Décision du Conseil Constitutionnel

Monsieur Lamanda, Premier Président de la Cour de Cassation, Premier magistrat de France, a fermé la porte à toute remise en cause de la décision du Conseil constitutionnel.

Monsieur Vincent Lamanda a « accepté le principe d'une réflexion sur le problème de la récidive et de la protection des victimes, mais il est bien évident qu'il n'est pas question de remettre en cause la décision du Conseil constitutionnel", a expliqué hier Monsieur Vincent Vigneau, chargé de mission de la première présidence.

Le Conseil constitutionnel avait estimé jeudi que la rétention de sûreté "ne saurait être appliquée à des personnes condamnées avant la publication de la loi" ou "pour des faits commis antérieurement" à cette publication. L’Elysée avait réagi aussitôt en annonçant que le chef de l'Etat avait demandé à M. Lamanda "de faire toutes les propositions nécessaires" pour parvenir à "l'application immédiate de la rétention de sûreté".

"Il s'agit pour nous d'améliorer" le projet de loi "sans remettre en cause la décision du Conseil constitutionnel", s'est défendue lundi matin la garde des Sceaux, Rachida Dati, faisant valoir que, sur la base de propositions de M. Lamanda, les modalités pourraient être "ajustées" ou "modifiées par la voie d'une circulaire, d'un décret ou peut-être par la loi".

Immédiatement des personnalités du monde judiciaire, du monde politique s’étaient alarmées de cette « tentative de contournement de la Décision du Conseil Constitutionnel » en s’appuyant sur l'article 62 de la Constitution qui stipule que "les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d'aucun recours" et "s'imposent aux pouvoirs publics et à toute autre autorité administrative et juridictionnelle", Cour de cassation comprise.

L'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire), se réjouit qu'il ait "remis les choses en place de manière claire et sans ambiguïté".

Le Syndicat de la magistrature (SM, gauche) a averti de "sa ferme opposition à toute forme de collaboration de l'autorité judiciaire qui viserait à cautionner le non respect de la Constitution".

Le Conseil national des barreaux (CNB) a demandé lundi que les avocats soient également entendus par M. Lamanda.

Devant la fin de non recevoir de Monsieur Lamanda, le porte parole de l’UMP Yves Jego tente de minimiser ce que les opposants n’avaient pas hésité de qualifier « de dérive très grave », de « tentative de contournement » de la part de Monsieur Sarkozy soutenu par la Garde des sceaux Rachida Dati , et prétend maintenant qu’en saisissant M. Lamanda, Nicolas Sarkozy ne voulait que "vérifier les modalités juridiques d'application" de la rétention de sûreté

Monsieur Nicolas Sarkozy , interrogé sur la polémique déclenchée par sa volonté affichée de faire appliquer la loi de Rachida Dati sur la rétention de sûreté aux criminels déjà condamnés avant la promulgation du texte et ce malgré l'opposition du Conseil constitutionnel, le chef de l'Etat maintient le cap. "J'aimerais qu'on ne mette pas ce principe de la rétroactivité au service des criminels les plus dangereux", dit-il. "Je tiens à l'affirmer, je ne céderai pas, le principe de précaution doit s'appliquer aux victimes", déclare le président de la République dans un entretien au "Parisien/Aujourd’hui en France", publié ce mardi.

Tenter de se faire justifier par la porte parole de l’UMP, Monsieur Yves Jego et persister lui-même en affirmant ce mardi « je ne céderai pas … » n’est pas faire preuve d’un souci d’apaisement de la polémique.

Puisque Monsieur Lamanda tout en refusant de remettre en cause la décision du Conseil constitutionnel", a accepté le principe d'une réflexion sur le problème de la récidive et de la protection des victimes, il suffisait à mon sens de répondre simplement « Nous attendons les propositions de Monsieur Lamanda ».

De plus en plus les Français s’interrogent sur la confusion des modes d’interventions, par moment nous avons l’impression que Monsieur Sarkozy est soutenu comme Chef de Parti, à d’autres qu’il s’exprime sans considération et sans respect de la séparation des pouvoirs, faisant planer le doute et la confusion , avec un entêtement inexcusable.

Ce n’est pas la bonne méthode pour remonter dans les sondages.

Pour rehausser sa crédibilité, il devrait notamment pendant le temps de son mandat, abandonner sa veste de « candidat », s’affirmer dans ses fonctions de Chef d’Etat, abandonner tout discours partisan, intervenir en arbitre avec la rigueur et l’autodiscipline qui s’attache à ses fonctions, éviter de lancer ou faire lancer journellement des polémiques, éviter de se positionner personnellement en situation d’affrontement ou de défense : « je ne céderai pas … »

Je doute fort qu’il accepte de se recadrer puisque si j’en crois l’un de ses défenseurs, le Vice Président de l’UMP, Monsieur Jean Pierre Raffarin "…….. Monsieur Sarkozy s'engage "sur tous les dossiers, il s'expose» ……. Il ne faut pas lui demander "de ralentir et de vous à moi, il ne ralentira pas".

On ne lui demande pas tant de ralentir mais au-moins d’atterrir sur son siège de Chef d’Etat, il n’est jamais bon de rester le cul entre deux chaises.

25 février 2008

Mr. Raffarin demande aide et protection pour Monsieur Sarkozy !

Le Bon Samaritain !

C’est la première fois dans l’histoire de la Vème qu’un dirigeant de Parti se trouve contraint d’inviter publiquement les militants de l’UMP et les membres du Gouvernement à « protéger » et à « aider »le Chef de l’Etat, alors que ce dernier et ses proches par leurs provocations incessantes allument tous les jours des polémiques dangereuses pour l’équilibre de la République.

Cette invitation à la défense et à l’aide de Monsieur Jean Pierre Raffarin pour Monsieur Sarkozy, est à la fois l’aveu et la reconnaissance implicite, du grave affaiblissement du Président de la République dans l’opinion publique, une première en quelque sorte, puisque jusqu’à présent dans la défaveur et les mécontentements exprimés l’UMP et les partisans fidèles de Nicolas Sarkozy ne voyaient que la férocité, le mensonge, la jalousie, la haine, etc… de l’opposition et des « charognards ».

Que Monsieur Raffarin appelle l’UMP au secours de Nicolas Sarkozy, c’est son affaire, mais qu’il appelle aussi au secours le Gouvernement, c’est tout simplement scandaleux !

Le Gouvernement et chacun de ses ministres peuvent défendre le projet Gouvernemental c’est leur boulot et on est en droit de leur en demander des résultats, mais demander aux ministres de défendre Le Président de la République à titre personnel et en partisan politique, c’est leur donner une « mission spéciale » qui a priori ne ressort pas constitutionnellement de leurs attributions.

Monsieur Raffarin a estimé qu' "aujourd'hui, la Vème (République) a des institutions un peu renversées …. En général, c'est le Premier ministre qui s'expose et le président qui intervient quand il le souhaite"…….. Mais Monsieur Sarkozy s'engage "sur tous les dossiers, il s'expose» ……. Il ne faut pas lui demander "de ralentir et de vous à moi, il ne ralentira pas", toujours selon M. Raffarin.

La Palice n’eut pas mieux dit. Nous le savions déjà !

Depuis Mai 2007, et bien avant pour les observateurs avertis , la population française s’est bien aperçu que le Chef de l’Etat avait une façon tout à fait personnelle de s’exposer en prenant le pas sur ses ministres, en les étouffant de ses multiples glissements et incessantes interventions sur leurs missions , les tenant en case prisonnier comme des pions sur son échiquier personnel, et qu’il s’exposait à tout venant sur des terrains dangereux pour satisfaire son désir d’exhibition et son goût de la provocation.

En nous déroulant jour après jour le film feuilleton d’un Homme d’état sans cesse agité, en démarrant par le Sitarki de la Victoire au Fouquet’s, renforcé par une escapade à Malte de milliardaire en vacances , suivie de la mise en scène de l’intronisation à l’Elysée, de jogging matinaux, d’un super Zorro délivrant des Journalistes au Tchad plongés dans la galère de l’Arche de Zoé, d’un visiteur contesté dans un atelier Sncf, d’un négociateur contesté et le moins qu’on puisse dire mal accueilli par des pêcheurs en colère, d’un milliardaire en vacances aux States , d’un divorcé douloureux accablé de soucis familiaux, d’un hôte chaleureux du tapageur Chavez et d’un dangereux Kadhafi, d’un séducteur play boy en vacances agréablement « accompagnées » , d’un fidèle chanoine de Latran, et ensuite d’un homme remarié dans la plus stricte intimité sans en avoir au préalable informé la population, il nous a imposé un feuilleton rocambolesque qui cadre mal avec l’étiquette et la hauteur des fonctions d’un Chef d’Etat.

Plus encore ses diverses recommandations, « Il faut mouiller la chemise », « travaillez plus pour gagner plus, etc… et ses discours émaillés de propositions de civilisation politique, sous tendus d’affirmation contradictoires entre religion et laïcité, puisées dans le répertoire de son entourage de « machines à idées » - « plumes en tout genre », englué semble-t-il dans un doute métaphysique politico-philosophique- religieux permanent, disant et se contredisant, nous ont conduit à un mécontentement général qui se sont affirmés de plus en plus dans les sondages .

Mais comme chacun le sait, L’UMP, le Chef de l’Etat, son Gouvernement sûrs de leurs convictions et de leur force avançaient invincible en ordre discipliné s’imaginant pouvoir faire fi de l’opinion publique, méprisant les résultats des sondages sauf à les monter en épingle quand ils étaient à leur avantage.

Alors de polémiques en polémiques, de querelles en querelles, de provocations en provocations la situation médiatique a empiré et voilà qu’aujourd’hui ces messieurs prennent conscience qu’il faut protéger le Chef de l’Etat et ne pas le fragiliser, selon Monsieur Raffarin.

Si encore le Chef de l’Etat y mettait du sien ! Mais comme l’a affirmé Monsieur Raffarin :".Il ne faut pas lui demander "de ralentir et de vous à moi, il ne ralentira pas «Il doit être protégé. Il faut que nous tous à l'UMP et au gouvernement, le Premier ministre, les ministres, protègent le président en toutes circonstances", a-t-il préconisé. Nicolas Sarkozy est "très lucide très attentif", concernant "cette turbulence qu'est la fonction présidentielle"."Ce n'est l'intérêt de personne que Nicolas Sarkozy et sa majorité échouent, même pas de l'opposition". "Il faut l'aider, ne pas le fragiliser", a encore exhorté le sénateur de la Vienne. "C'est la responsabilité de tous de l'aider à réussir".

Je laisse Monsieur Raffarin à ses appréciations et ses recommandations de « protection » et d’ « aide », le peuple jugera selon la suite des évènements. Dont le premier évènement significatif interviendra pour les Municipales à moins que d’ici là d’autres catas médiatiques ne viennent aggraver leur cas.

M. Raffarin bien entendu a donné un premier exemple de l’aide et de la protection a apporter à Nicolas Sarkozy en défendant la position du président sur la rétention de sûreté, estimant que son recours à la Cour de cassation ne "contourne pas le Conseil constitutionnel. » et passant du coq à l’âne il a estimé à propos de l’altercation entre M. Sarkozy et un visiteur au salon de l'agriculture qu'il s'agissait "d'un dialogue privé, d'homme à homme, direct et viril", en ajoutant "Je ne commente que le dialogue politique, c'est un dialogue privé, d'homme à homme"

ndlr : "un dialogue' dans la cohue d'un bain de foule et la distribution des serrements de mains , sous l'oeil des journalistes, sous les caméras et les flashs des paparazzis , c'est pour Monsieur Raffarin "un dialogue privé, d'homme à homme" !, je vous laisse le soin d'apprécier ...

Singulière façon de vouloir aider quelqu’un en le soutenant dans ses erreurs ! C’est comme maintenir sous l’eau la tête de quelqu’un qui est en train de se noyer et c’est tout à fait « fort de café » !

Ndlr : Rappelons que l'article 62 de la Constitution de la Ve République dispose qu'"une disposition déclarée inconstitutionnelle ne peut être promulguée ni mise en application. Les décisions du Conseil Constitutionnel ne sont susceptibles d'aucun recours. Elles s'imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités administratives et juridictionnelles."

Nous sommes vraiment en pleine crise républicaine, le pouvoir exécutif alimente la confusion des pouvoirs et tente de faire contourner une décision Constitutionnelle en utilisant une éventuelle proposition de la Cour de Cassation ! C’est un scandale pour un juriste et un publiciste, et pour les autres cela tient du vaudeville, ou de la comédie de boulevard.

Et c’est à juste titre que Monsieur Roger Badinter, ancien Président du Conseil Constitutionnel, dont les prises de positions loin de toute polémique font autorité et forcent le respect, a affirmé ‘’Nous sommes dans une période sombre pour notre justice’’ «Il est singulier de demander au plus haut magistrat de France les moyens de contourner une décision du Conseil constitutionnel, dont le respect s'impose à toutes les autorités de la République selon la Constitution elle-même. Si le président entend passer outre la décision du Conseil, une voie lui est ouverte : demander au Parlement la révision de la Constitution. Rendez-vous au Congrès ! » ………

D’autre voix autorisées dans le monde politique, à gauche, comme à droite, et dans le monde judiciaire, se sont élevées contre la « tentative » de Nicolas Sarkozy.

En demandant au président de la Cour de cassation de réfléchir à une application immédiate de la rétention de sûreté pour la rendre immédiatement applicable, en dépit de la censure partielle du Conseil constitutionnel, Nicolas Sarkozy se voit à juste titre accusé de mettre à mal "l'Etat de droit".

Les membres du PS ont dénoncé samedi une "dérive grave" du chef de l'Etat, cette tentative de "contourner" la décision du Conseil, décision qui n'est pourtant susceptible d'aucun recours, comme l’ont soulignés les anciens gardes des Sceaux Robert Badinter ou Elisabeth Guigou.

"Dérive dangereuse de la part de celui qui est chargé par la Constitution de veiller au fonctionnement régulier des pouvoirs publics", a accusé André Vallini, secrétaire national socialiste à la justice.

Jean-Marc Ayrault (PS), a vu dans la « tentative » du Président, une "stupéfiante atteinte à l'Etat de droit".

Le constitutionnaliste Guy Carcassonne a déclaré que, "très clairement", les décisions du Conseil "s'imposent à tous", faute de quoi le contrôle qu'exerce cette haute juridiction "perdrait tout son sens".

La Conférence des bâtonniers, représentant les avocats de province et de banlieue parisienne, a vu dans cette malencontreuse initiative "une violation du respect dû aux principes constitutionnels" et le Syndicat de la magistrature dénonce un "coup de force inacceptable".

Eh bien face à ces critiques, et remarques juridiques judicieuses, au lieu d’analyser la situation et de reconnaître que la démarche du Président ne pourrait aboutir qu’en cas de modification de la Constitution, les « sarkozystes » n’ont vu dans ces critiques qu’un « déferlement haineux » de la part de l’opposition contre eux, en période de campagne municipale ( !), Yves Jégo (UMP) accuse les socialistes d’être du côté des coupables plutôt que des victimes" et Nadine Morano les accuse de se mettre "clairement du côté des assassins"

Ces contre attaqueurs « UMP » éliminent allègrement la question de fond, qui une question de droit constitutionnel, qu’ils ne pourront pas contourner quoiqu’ils fassent.

Encore une fois les défenseurs de Monsieur Sarkozy qui se plieront à l’appel de Monsieur Raffarin, auront de plus en plus de mal à rester dans les limites des polémiques à venir, et beaucoup d’efforts à faire pour ne pas tomber dans la victimisation, maladie à virus politicien très contagieux qui se répand dans les rangs des ténors de l’UMP à bout de souffle, à 12 jours des élections Municipales.

Ndlr : par charité républicaine, je passerai rapidement sur l’incident vulgaire survenu entre un personnage et le Président Sarkozy à l’Ouverture du Salon International de l’Agriculture, un bain de foule inutile dont le spectacle navrant aurait pu nous être épargné !

Relais d'informations : Les délégations Russes et Ukrainiennes sont arrivées ce 2 juin 2025 au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour reprendre de nouveaux pourparlers

Les délégations arrivent au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour les pourparlers entre la Russie et l'Ukraine, le 2 juin 2025.  ...