18 novembre 2007

Monsieur Devedjian a une idée !


Patrik Devedjian avait une idée, qui a fait long feu en Etat Major UMP, mais il la garde toujours en réserve !

L’éventualité d’une «contre-manifestation», évoquée par Patrick Devedjian, a été écartée.

Monsieur Devedjian avait envisagé machiavéliquement de diviser pour régner à savoir organiser une contre manifestation pour faire agir la majorité silencieuse, selon lui, contre les grévistes. Cette hypothèse, suggérée dès dimanche soir lors de la réunion de l’état-major de l’UMP à l’Élysée, a été écartée

Patrick Devedjian l’a remise sur le tapis hier matin sur Canal Plus en prétendant que l’«exaspération des usagers» montait «très fort» et que le site du parti recevait «des milliers de mails de protestation» contre les mouvements sociaux.

Rien n’est plus facile que de demander aux adhérents de faire parvenir des mails au siège du parti !

Le secrétaire général de l’UMP a toutefois souligné que l’ouverture d’un «dialogue» avec les syndicats pourrait rendre «inutile» l’organisation de contre-manifestations.

Il a salué le choix «courageux» et «réaliste» du Ministre Bernard Thibault, et a déclaré craindre que le secrétaire général de la CGT «soit débordé par sa base» et par les « syndicats de durs » comme SUD-rail. La mobilisation des usagers exaspérés est «une perspective à laquelle il ne faut pas renoncer» dans le cas où le blocage «durerait indéfiniment», a jugé Monsieur Devedjian, sans tenir compte que l’Etat major de l’UMP avait écarté cette hypothèse.

La formule, malgré sa prudence, a valu à son auteur un démenti immédiat de Monsieur Laurent Wauquiez, porte parole du Gouvernement, , a immédiatement réagi portant un démenti et en rectifiant le tir SUR France Inter : : «Pour l’instant, ce n’est vraiment pas notre état d’esprit. Notre état d’esprit, c’est vraiment de dire qu’on peut tous sortir de cette grève sans que ce soit des gagnants contre des perdants.» Laurent Wauquiez a remarqué qu’il était «impossible de jouer à Madame Irma» sur l’issue du mouvement, et a rappelé que le gouvernement «fait tous les efforts possibles pour essayer de sortir le plus vite du conflit», et «attend la réponse des syndicats» après ses dernières propositions.

«L’UMP n’a pas à jeter de l’huile sur le feu», ont confirmé Matignon et l’Élysée.

Consigne bien reçue à l’UMP, puisque la réunion des élus d’Île-de-France organisée par Patrick Devedjian au siège du parti a débouché sur une série de mesures exclusivement destinées à pallier la carence des transports publics. Outre la mise en ligne de bourses de covoiturage, les maires se sont engagés à affréter des cars et à rallonger les horaires d’ouverture des crèches et des garderies. Une seule initiative politique a été prise : les élus UMP ont interpellé le maire de Paris, Bertrand Delanoë, et le président de la région Île-de-France, Jean-Paul Huchon, pour qu’ils aident également les usagers dans leurs domaines de compétence respectifs, par exemple en rendant les Vélib gratuits. En quelques sorte des mesures qui au lieu d’exciter les usagers pour les conduire à contre-manifester leur procure des moyens pour se déplacer.

Depuis dimanche, Monsieur Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy avertissait qu’il serait «parfaitement irresponsable» de faire manifester les usagers.

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Jean-Marie Le Pen réélu Président du FN


18/11/07

Jean-Marie Le Pen réélu président du FN

A Bordeaux lors de son XIIIe congrès, Jean-Marie Le Pen, 79 ans, seul candidat, a été réélu avec 97,67% des voix, Président du Front National à l'issue d'un vote qui avait lieu pour la première fois au suffrage universel des militants

Les résultats ont été proclamés par Wallerand de Saint-Just, chargé du contrôle des opérations de vote, sur la scène du Palais des Congrès de Bordeaux. La participation a été de 53,9%, a précisé le FN, sans détailler le nombre de bulletins.

Le parti devait annoncer dans la foulée les résultats des élections pour renouveler le comité central (Parlement du parti), qui vont permettre de fixer les équilibres internes et préparer la future succession de M. Le Pen.

Marine Le Pen, principale prétendante à cette succession, s'est dite "très heureuse" du dénouement du scrutin, qui s'est déroulé en partie par correspondance

Un nouvel organigramme du FN, qui devait être annoncé dimanche, devrait permettre un équilibre Marine et Bruno Gollnisch, autre prétendant affiché à la succession de Jean- Marie Le Pen.

Le Congrès électif du Parti Radical Valoisien

André Rossinot et Jean Louis Borloo

Monsieur Borloo, surnommé la locomotive du Parti radical "valoisien" alors que ce parti n’est qu’un petit wagon rattaché à l’UMP, a l’ambition de le placer sur les rails de l’efficacité, avec l’espoir de le voir devenir un parti fédérateur et militant, capable de peser à la présidentielle de 2012.

Ce week-end à Paris les radicaux valoisien se réunissent en congrès pour changer de statut et élire leur Président.

Le congrès se prononcera d’abord sur la réforme des statuts, préalable nécessaire à l'élection du Président qui se fera ultérieurement au suffrage direct des militants, pour un mandat de trois ans, renouvelable une fois.

Jusqu’à présent le Chef est élu par les cadres du Parti et certains d’entre eux notent un esprit de « démocratisation » sans faire savoir s’il leur convient ou pas : discrétion oblige « attendre et voir » !Pour ce 108ème congrès, le système d'élection par grands électeurs sera maintenu. Il sera appliqué dimanche.

Après sa co-présidence avec André Rossinot, Monsieur Borloo part favori face à l'outsider Michel Zumkeller et son projet est de lancer "un nouveau cycle de vie du Parti radical".

La co-présidence avait été installée en 2005, au terme d’un précédent mandat d'André Rossinot lequel s’était dit "prêt à partager, pour faire grandir le Parti radical». Peut-être aussi pour le rajeunir, ce que Monsieur Rossinot n’a pas dit .

Jean-Louis Borloo si est élu, par le suffrage des hauts électeurs, pourra porter légitimement la bannière radicale pendant la campagne de 2012.

Dominique Paillé, qui porte la triple casquette de Secrétaire général adjoint de l’UMP , vice-président du Parti radical, et de Conseiller de l'Elysée, fait savoir à toute occasion que Monsieur Borloo est "un créatif dont on a forcément besoin», et il explique que "Les Français aiment voir clair sur l'échiquier politique …. mais ils aiment aussi avoir dans le paysage quelqu'un qui sort des schémas habituels".

Que ne fait-on pas dire aux Français ! Je ne vois pas en quoi Monsieur Borloo sort en quoi que ce soit des schémas habituels, et je suis loin d’être aveugle. Bon Bref, laissons Monsieur Paillé à ses affirmations gratuites et revenons à ce vieux Parti Radical Valoisien, qui autrefois patinait dans la mouvance UDF, et qui depuis fin 2002 glisse sur les rails UMP, tout en prétendant préserver son « identité radicale ».

A mon sens un exercice de compromission qu’aucun exercice de recadrage identitaire et politique ne pourra rattraper avant longtemps.

Certains cadres «valoisiens » attaché à leur parti de longue date et qui par la force d’habitude ancienne ne l’ont pas quitté, ne sont pas tout à fait d’accord sur la capacité « présidentiable » de Monsieur Borloo, et dans les coulisses (il y en a aussi au Siège Place de Valois) émettent entre eux quelques appréciations : «Si Borloo savait diriger un parti, ça se saurait".

Or les coulisses ont des oreilles et Monsieur Borloo a déclaré : "Je m'inscris dans la durée et je suis méthodique contrairement à ce que l'on croit".

Toujours fidèle supporter de Monsieur Borloo, Monsieur André Rossinot ne manque pas de soutenir son poulain : «Borloo a son brevet du radicalisme et il va s'intéresser au parti" ……. Les nouveaux statuts "permettent au président d'être en poste six ans. A l'inverse ils offrent une durée raisonnable pour apporter la preuve que l'on peut diriger le parti", souligne toutefois le maire de Nancy.

Cette déclaration à mon sens laisse la porte ouverte à un minuscule doute …..

D’autres cadres très optimistes et plutôt « imprudents » à mon sens, soutiennent et déclarent que la présidence du Parti radical "peut donner à Borloo la stature d'un candidat pour 2012", sans mesurer la contrariété et la colère que ces prétentions peuvent soulever chez Monsieur Sarkozy et les Sarkoziens. ".

C’est ce qui s’appelle tirer des plans sur la comète sans s’assurer des mesures de confidentialité et de sécurité qui s’imposent en matière politique

Dominique Paillé mesurant certainement l’exagération de ces propos, ramène les radicaux à leur réalité, en affirmant que la Présidence de Monsieur Borloo peut permettre aux valoisiens de peser dans le débat pendant la campagne de 2012.

Ce qui veut dire en clairement, à mon sens, que les radicaux seront appelés à soutenir dans les débats le Candidat qui sera présenté par l’UMP. En toute logique, les règles de la logistique imposent au wagon de suivre la locomotive, mais en aucun cas de la précéder.

Monsieur Borloo veut que le Parti Radical joue un rôle dans la recomposition du parti politique et pour y parvenir il compte notamment tripler le nombre d'adhérents en un an, utiliser pleinement la force territoriale du parti et fédérer au delà des radicaux de gauche".

Les médias rapportent que Monsieur Laurent Hénart, jeune député de Meurthe et Moselle, considère qu’avec l’ossature minimale actuelle du parti la route sera longue jusqu’en 2012 . Ce jeune député voudrait consolider le parti sur des fédérations plus militantes en déclarant réaliste : « on ne veut pas devenir un partie régiment, on en a pas les moyens, mais plutôt un parti commando »

Quand on sait que le Parti Radical Valoisien ne compte aujourd’hui que 17 députés (106 en 1914), 7 sénateurs et un Député Européen et qu’il revendique 10.000 adhérents et seulement 2000 jeunes militants, je crois que le commando qui devra faire façe dans toutes les régions pour soutenir la locomotive UMP sera très peu opérationnel. Et d’ici là beaucoup d’eau aura coulée sous les ponts et peut-être même inondé les rails.

Monsieur Laurent Hénart, devrait succéder, au Secrétaire général sortant , Monsieur Roland Dutreil.

Pour ce Congrès électif dont les valoisiens ont annoncé les couleurs : "Rupture, ouverture, rassemblement" nous espérons qu’il se placera toujours sous la devise Républicaine « Liberté, Egalité, Fraternité »

Grèves : droit et démarches

- DROITS ET DÉMARCHES

SOURCE : La Documentation française

Principe

Le droit de grève est un droit reconnu à tout salarié.

Toutefois, pour être licite, une grève doit remplir certaines conditions.

La grève doit entraîner une cessation totale du travail des grévistes.

Elle peut être de courte durée.

La grève doit avoir pour objectif la satisfaction de revendications d'ordre purement professionnel (amélioration des conditions de travail, du salaire, par exemple).

Grève licite :

La grève doit être collective.

Il n'y a pas grève si l'arrêt de travail concerne un seul salarié sauf s'il s'associe à une grève nationale.

Elle doit être concertée. La grève suppose une volonté commune de cesser le travail dans un but professionnel déterminé.

Grèves illicites :

- la grève perlée qui consiste à ralentir volontairement le travail en diminuant les cadences

- la grève du zèle,

- la satisfaction unilatérale de revendications (sortie anticipée),

- la grève politique.

- la grève de solidarité qui ne vise pas à soutenir un salarié de l'entreprise ou à s'associer à des revendications communes à un grand nombre de travailleurs

Conséquences de la grève :

La grève suspend le contrat de travail mais ne le rompt pas, sauf en cas de faute lourde.

L'employeur peut retenir sur votre paye la part du salaire correspondant à la durée de la grève.

L'employeur ne peut pas, à la suite d'une grève, opérer des discriminations en matière de rémunération ou d'avantages sociaux entre grévistes et non-grévistes.

L'employeur doit rémunérer les non-grévistes, sauf s'il peut prouver qu'il a été dans l'impossibilité de leur donner du travail.

En cas d'occupation des locaux, l'employeur peut se faire relever de son obligation de payer les salariés non-grévistes en demandant un jugement d'évacuation aux tribunaux.

Obligations des grévistes

Si vous êtes gréviste, vous êtes tenu de respecter le travail des non-grévistes.

Le délit d'entrave constitue une faute grave susceptible d'entraîner le licenciement.

Les actes de violence, voies de fait et détériorations commis pendant une grève constituent des délits pouvant entraîner des condamnations pénales.

Les syndicats et les grévistes sont responsables des abus commis pendant une grève. L'employeur et les non-grévistes peuvent demander réparation devant les tribunaux.

Pour toute information, s'adresser :

- aux représentants du personnel de l'entreprise,

- à une organisation syndicale.

SOURCE : La Documentation française

17 novembre 2007

Grèves et conflits : qui attise le feu ?


Les grèves : Qui et pourquoi a intérêt à provoquer le conflit ?

samedi 17 novembre

Le Premier ministre François Fillon a réclamé samedi des syndicats "un appel à la reprise du travail" comme condition à l'ouverture de négociations sur la réforme des régimes spéciaux de retraite.

"Nous demandons, pour que les négociations aient cours, qu'il y ait un appel à la reprise du travail de la part des organisations", a-t-il déclaré lors d'un point de presse à Matignon.

Pourquoi cette condition ?pour attiser le conflit ? à quel jeu se livre le Gouvernement ?

La grève dans les transports se poursuivait samedi matin pour le quatrième jour consécutif.

la SNCF propose des négociations dès mercredi 21 novembre pour prolonger le plaisir, Pourquoi pas dès ce jour, ou Lundi au plus tard ?

Les pouvoirs publics insinuent pour désinformer l’opinion publique que des syndicats parient sur une jonction avec la grève des fonctionnaires mardi.

"Nous demandons, pour que les négociations aient cours, qu'il y ait un appel à la reprise du travail de la part des organisations", a-t-il déclaré lors d'un point de presse à Matignon.

Seule la CFDT-Cheminots très minoritaire à la SNCF s'est prononcée pour la reprise du travail, et ne risque pas de fragiliser l'unité syndicale, comme le prétend le pouvoir et ses toutous médias alignés.

Six syndicats de la SNCF (CGT, Sud-Rail, CFTC, FO, Unsa et CFE-CGC) avaient appelé vendredi à poursuivront le mouvement de grève, et la CFDT-Cheminots peut aller tailler des bavettes avec la Direction de la SNCF, ça ne changera rien à la crise sociale.

Les médias alignés prétendent que Vendredi soir, le mouvement semblait s'essouffler avec des taux de 32,2% à la SNCF (42,8% la veille et 61,5% mercredi) et 23,3% à la RATP (27,2% jeudi et 44% mercredi), malgré une radicalisation des actions comme des piquets de grève et des blocages de trains .La réalité est tout autre, les syndicats ont eu souci de na pas trop gêner les usagers à la veille du week-end et ont desserré un peu.

Dans l'espoir d'"accélérer la sortie du conflit", la SNCF a envoyé vendredi soir aux syndicats un document proposant d'ouvrir des négociations dès mercredi, sous formes de huit tables rondes s'étalant sur un mois, en présence d'un représentant de l'Etat.

Pourquoi la direction de la SNCF n’a-t-elle pas fait cette proposition plus tôt avant que le conflit ne s’installe? sinon pour culpabiliser les syndicats et les charger du poids, vis à vis de l'opinion publique désinformée et manipulée, des "désagréments "sociaux qui résultent des mouvements de grèves pour les usagers.

On a l’impression que les directions des entreprises publiques considèrent leur personnel comme des enfants de maternelle en récréation, dont on attend qu’ils s’alignent en rang discipliné au moindre petit battement de main pour rentrer en classe la tête basse, coupables d’avoir joué à des jeux interdits. Les personnels ne sont pas enfants et les grèves ne sont pas des récréations , ou des jeux interdits, les grèves sont reconnues constitutionnellement et réglées par le droit du travail.

Les positions syndicalistes sont claires par rapport à leur direction.

Samedi matin, l'Unsa, Sud-Rail, la CFTC et FO lui ont déjà opposé une fin de non recevoir, n'y voyant "rien de nouveau". La CGT, premier syndicat, ne s'est pas exprimée, ni la CFE-CGC.

Un avertissement provient d’ Eric Falempin, secrétaire général de FO-Cheminots, les trois quarts des assemblées générales de cheminots ont reconduit le mouvement jusqu'à lundi et leur réaction par rapport à ce document pourrait être "catastrophique".

Une éventuelle jonction avec le mouvement des fonctionnaires, mardi, peut en effet se dessiner.

Interrogé sur la nécessité d'une reprise du travail pour engager des négociations, Raymond Soubie, conseiller social de l'Elysée, a déclaré samedi que "le gouvernement ne mettait absolument aucun préalable", en contradiction avec ce qui est déclaré par le Premier Ministre encore une méthode pour semer la confusion. Or la voix du Premier Ministre prime sur celle d’un Conseiller jusqu’à nouvel ordre, aucune confusion possible à ce sujet, sauf peut-être dans l'esprit vénal des Conseillers Elyséens, dont certains piaffent d'impatience de le descendre pour le supplanter, dans l'esprit du "Chef Suprême" et en recevoir des récompenses ou une nomination dans l'équipe gouvernementale, lorsqu'un inévitable remaniement se produira.

"Je rappelle que dans deux entreprises sur quatre, moins visibles mais très importantes, EDF et GDF, il n'y a plus de grévistes ", a estimé Raymond Soubie que "cette procédure (de concertation) mise en ouvre a produit ses fruits et était efficace".

EDF et GDF c’est une chose, la SNCF, la RATP et les autres c’est autre chose, Monsieur Soubie. Si les Conseillers de l’Elysées ont tous le même profil et se tiennent tous dans leur costume dans les mêmes attitudes devant leur Chef Suprême, leur doigt sur la couture de leur pantalon, c’est concevable, mais autant d’entreprises autant de salariés différents qui ne veulent pas tous être traités uniformément puisque leurs activités et leurs conditions de travail sont différentes et méritent des revendications différentes à prendre en considération, sans vouloir les uniformiser. Il y a des nuances qu’il faut socialement respecter, et au-dessus de nuances il faut considérer et respecter les salariés dont le travail est la source principales des richesses de la France, et de ceux qui au sommet des entreprises et de l'état en profitent plus que largement.

Grèves : les chefs "béni oui oui" chargés de dire "NON"

Régimes spéciaux: les chefs des entreprises concernées reçus à l'Elysée

Nous apprenons que Nicolas Sarkozy recevra vendredi à 16H00 à l'Elysée les dirigeants des quatre entreprises (SNCF, RATP, EDF et GDF) concernées par la réforme des régimes spéciaux de retraite, au troisième jour de la grève contre cette réforme, a annoncé l'Elysée.

Le président fera avec eux "un point sur la situation au sein de ces entreprises" après avoir reçu, à 15H45, le Premier ministre François Fillon, le ministre du Travail Xavier Bertrand et le secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau, a précisé le porte-parole de l'Elysée David Martinon.

Ce que ne nous dit pas Monsieur David Martinon c’est que le Chef de l’Etat qui se mêle de tout au lieu d’exercer son rôle institutionnel d’arbitre, sans laisser fonctionner les Ministres et les responsables des entreprises qu’il entend gouverner comme ses sous-fiffres, leur donnera des consignes pour faire front commun par des réponses concertées, contre les syndicats. Un beau concert de de chefs d'entreprises « béni oui oui » qui seront appelés à faire façe aux grévistes et dire « non » aux revendications des syndicats soutenus par leur base. Ils n'ont même pas le temps du week end pour répéter leur leçon ! c'est un peu court pour des personnes qui n'ont pas l'habitude de chanter en choeur et les syndicats risquent de chanter plus fort et mieux une chanson qu'ils chantent depuis longtemps. A part la Cfdt, syndicat fortement minoritaire à la Sncf , qui essaie en bon élève lèche-botte de jouer le jeu en pliant le dos d’avance et qui risque de rester dans cette position inconfortable pendant un bon bout de temps, les autres syndicats sont debout et feront façe.

La grève dans les transports publics devrait se prolonger durant le week-end à la SNCF et à la RATP, syndicats et gouvernement étant toujours dans un dialogue de sourds.

Greves et manifestations prévues du 17 au 22 novembre

Le Gouvernement veut imposer la reprise du travail avant la reprise des négociations qu’il a lui-même interrompues abusivement, les syndicats soutenus par la base ne cèderont pas !

La semaine prochaine, grèves et manifestations dans différents secteurs d'activités sont au programme. Les troubles sociaux s'amplifieront et persisteront !

D’après les médias non alignés, ils sont rares mais il en reste, et mes enquêtes personnelles, la suite du mois de novembre sera très perturbée socialement. Les cheminots poursuivent leur mouvement ce week end et leur grève pourrait être reconduite, si le gouvernement persiste à poser sa condition démente : « pas de reprise des négociations, si pas de reprise du travail », condition qui mène à un durcissement des positions syndicales, qui ne peuvent risquer de remettre les salariés au travail, et se trouver ensuite devant un calendrier dilué dans le temps par le Gouvernement, qui compte jouer avec les semaines à venir pour affaiblir les revendications par un effet de lassitude. C’est méconnaître l’esprit syndical et l’état d’esprit actuel des salariés sur le terrain.

Quand on circule en avion présidentiel ou ministériel, pour se poser un moment par ci, un moment par là, et que l’on n’ évolue que dans les palais et les salles luxueuses des congrès et conférences de haut niveaux, où tout le monde sur son quant à soi, pète dans des dessous de soie et des dessus griffés, on n’a vraiment aucune idée de la psychologie des salariés qui travaillent à la sueur de leur font et de leur matière grise, pour les maigres avantages que leur consentent les patronats publics ou privés, maigres avantages qui leur sont disputés par les nantis du système pourtant gavés comme des oies, plein l’estomac et les poches, au point que c’en est honteux, de même que les politiques à leur service. Leur voracité insatiable, leur fait envier les miettes que nous gagnons par notre travail et qu'ils veulent nous reprendre en partie. Sans parler des corruptions, des détournements, des délits d’initiés, des stocks options, des salaires vertigineux , et des parachutes dorés qui font le quotidien des grands dirigeants et grands commis de l’état leurs complices dont ils graissent la patte pour les rendre muets sur les injustices et qui par les harcèlements constants qu'ils exercent en cascade sur le personnel, se conduisent comme des "Kapo" ( voir les suicides chez Renault et autres entreprises voraces)

Certes ces messieurs qui se considèrent de la « France d’en haut » sont informés de l’état d’esprit psychologique de ce qu’ils appellent « la France d’en bas » mais c’est en se fiant aux fantasmes intellectuels des conseillers et ministres de haut niveaux, qui n’ont jamais mis les pieds sur des chantiers ou dans des usines, que pour les visiter rapidement de temps en temps, un peu à la manière dont on inaugure des chrysanthèmes, avec une mine pitoyable de faux prolétaire attendri devant l'effort des autres.

En focalisant sur la grève des transports, le Gouvernement essaie de masquer les grèves et manifestations qui vont se déclarer dans de nombreux secteurs d'activités, se conjuguer et s’amplifier pendant la quinzaine à venir et peut être encore plus longtemps en cas de reconduite.

Leurs toutous médias alignés auront beau nous suriner ceci ou cela, essayer de ramener l’opinion publique en faveur de l’Etat, ils n’y parviendront pas. Si l'Etat veut se maintenir, il devra céder et revenir aux réalités, c'est à dire à la négociation, dare, dare !

La grève des fonctionnaires démarre mardi, ouvrant la série d’autres grèves qui se prolongeront dans le meilleur des cas jusqu’au 22 novembre, et au pire pourrait se prolonger si le Gouvernement s’entête à ne pas vouloir négocier en posant impérativement comme un oukase impérial la reprise du travail. Comment ce Gouvernement peut-il à ce point provoquer à travers les syndicats la population française moyenne ? Nous ne sommes par des serfs ! Ils ne sont pas nos Maîtres ! Ce n’est pas faire preuve d’un souci de conciliation, c’est nous mépriser, c’est nous provoquer, c’est indigne.

Pour organiser notre quotidien, j’ai recensé dans la presse et sur Internet, les grèves et manifestations actuelles et celles à venir pendant la deuxième quinzaine du mois de novembre, secteur par secteur avec indication de leur justification :

EDUCATION

Après une rencontre infructueuse avec le ministère de l'Enseignement supérieur jeudi, l'UNEF a appelé à amplifier le mouvement. 32 universités étaient affectées vendredi, selon le ministère.

SNCF

Les premières assemblées générales de cheminots vendredi ont appelé à la poursuite du mouvement de grève, lancé par sept syndicats (CGT,CFDT, Sud Rail, FO, CFTC, CFE-CGC et UNSA) contre la réforme des régimes spéciaux de retraite. Le trafic "ne sera pas normal" pendant le week-end.

RATP

Les assemblées générales des agents de la RATP ont décidé vendredi de reconduire la grève jusqu'à samedi, ou souvent lundi, a indiqué la CGT-RATP. La direction de la RATP ne prévoit guère d'amélioration du trafic samedi, avec une rame de métro sur 5 en moyenne.

FONCTIONNAIRES

Les huit organisations (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, UNSA, FSU, Solidaires) appellent à la grève et à des manifestations le 20 novembre à 14h (place d'Italie à Invalides) contre les réductions d'effectifs et pour les salaires.

Dans le détail :

- Education: les cinq fédérations de l'Education - FAEN, FERC-CGT, FSU, SGEN-CFDT, UNSA-Education - se joignent à la grève.

- Défense: la FNTE-CGT appelle à "faire grève massivement".

- Fonction publique hospitalière: appel à la grève de syndicats de médecins (AMUF, urgentistes) notamment et d'autres salariés dont la CGT et FO.

- Plusieurs organisations de lycéens et étudiants appellent à participer à cette mobilisation des fonctionnaires.

BANQUE DE France

Trois syndicats (CGT, FO et Solidaires) appellent à la grève le 20 novembre contre "l'insuffisance des effectifs".

POSTE ET TELECOMMUNICATION

Cinq fédérations (CGT, CFDT, Sud, FO et CFTC) appellent les salariés de La Poste et de France Télécom à la grève le 20 novembre, notamment pour l'emploi, le pouvoir d'achat et contre les restructurations.

METEO-France

5 organisations (SPASMET/Solidaires, SNM/CGT, SNITM/FO, CFDT/Météo, SPAC/CFDT) ont déposé un préavis national de grève pour le 20 et les nuits attenantes, contre les diminutions d'effectifs.

CULTURE

A la Comédie-Française, trois syndicats (Synptac-CGT, Snapac-CFDT et syndicat autonome de cadres) sur cinq ont levé leur préavis de grève concernant la réforme de leur régime de retraite. Deux autres organisations, maintiennent leur préavis de grève reconductible.

JUSTICE

Le Syndicat de la Magistrature (SM) et trois syndicats de fonctionnaires de justice (USAJ, CGT, CFDT) ont appelé à une grève, avec manifestation à Paris, le 29 contre la réforme de la carte judiciaire.

SECTEUR PRIVE

La fédération des employés du commerce FO appelle les salariés du commerce à se mettre en grève le 20 novembre.

Dans le détail:

- Yoplait : la CGT appelle les salariés à des débrayages le 20 novembre dans les trois sites de production le Mans, Monéteau et Vienne.

- LCL (ex-Crédit lyonnais) - CFTC, CGT et FO appellent les salariés à une grève le 22 novembre.

BURALISTES

Les buralistes organisent une manifestation nationale le 21 novembre à Paris contre "l'insuffisance de réponses du gouvernement" sur l'aménagement du décret d'interdiction de fumer dans les bars-tabacs.

USAGERS

"Une manifestation" est organisée dimanche 18 novembre à Paris (15h, place de la République) contre "tous les blocages", à l'appel notamment de l'IFRAP, "Liberté chérie" et "les contribuables associés".

En revanche, le rassemblement que devait organiser la fédération des usagers des transports (FUTSP) a été annulé(les usagers comprennent enfin - contrairement à ce que voudraient faire croire le Gouvernement qui cherche à remonter l’opinion publique contre la SNCF et la RATP – qu’ils doivent soutenir leur classe sociale)

INFORMATIONS-VIDEOS : 1/Philippe de VillIers face à Philippe Deval: Vidéo de source CNEWS, 22 novembre 2024_ 2 /Entretien Philippe de Villers-CNEWS , 8 novembre 2024 -

Relais d'information  de lucienne magalie pons 1/ ppppppppppppppppppppp gggggggggggggggggggggg52:31 oo0oo 2/