08 novembre 2007

Discours de Mr. Sarkozy devant le Congrès américain

DISCOURS DE MONSIEUR NICOLAS SARKOZY, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE

DEVANT LE CONGRES DES ETATS-UNIS D’AMERIQUE

Washington - Mercredi 7 novembre 2007

Madame le Speaker,

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs les membres du Congrès des Etats-Unis,

Je veux vous dire une première chose, l'amitié pour la France, c'est d'abord d'être fidèle à ses

amis, à ses valeurs, à son histoire. La France est l'amie des Etats-Unis d'Amérique. Ce n'est

pas simplement le Président de la France qui parle, je ne suis que l'expression du peuple de

France.

Depuis que les Etats-Unis sont apparus sur la scène du monde, nos deux peuples : le peuple

Américain et le peuple français ont toujours été amis. Les épreuves de l'histoire de nos deux

pays ont renforcé cette amitié.

Avec des amis, on peut avoir des divergences, on peut avoir des désaccords, on peut même

avoir des disputes comme dans une famille.

Mais dans la difficulté, dans l’épreuve, on est avec ses amis, on est à leurs cotés, on les

soutient et on les aide.

Dans la difficulté et dans l’épreuve, l’Amérique et la France ont toujours été côte à côte, elles

se sont soutenues, elles se sont aidées, et chacune, l'Amérique et la France, se sont battues

pour la liberté de l’autre.

Les Etats-Unis et la France sont fidèles au souvenir de leur histoire commune. Notre devoir,

c'est d'être fidèles au sang que nos enfants ont versé des deux côtés de l'Atlantique dans des

combats communs. Mais les Etats-Unis et la France ne sont pas seulement deux nations

fidèles à la mémoire de ce qu’elles ont accompli ensemble dans le passé. Les Etats-Unis et la

France, ce sont deux nations qui sont fidèles à un même idéal, qui défendent les mêmes

principes, qui croient dans les mêmes valeurs.

Je parle devant le portrait de Washington et celui de Lafayette. Lafayette fut le premier à

s'exprimer devant vos deux Chambres. Qu’est-ce qui a rapproché deux hommes si différents

par l’âge et par les origines, Lafayette et Washington ? Ce sont des valeurs communes, c'est

un même amour de la liberté et de la justice ? Quand Lafayette a rejoint Washington, il lui

avait dit : « je viens ici, sur cette terre d'Amérique, pour apprendre et pas pour enseigner». Il

venait du Vieux Monde vers le Nouveau Monde et il a dit : "je viens pour apprendre et pas

pour enseigner". C'était l'esprit nouveau et la jeunesse du Vieux Monde qui venait à la

rencontre de la sagesse du Nouveau Monde pour ouvrir ici, en Amérique, une ère nouvelle à

l’humanité tout entière.

Le rêve américain. Ce rêve américain, ce fut dès le départ, dès les origines, de mettre en

pratique ce que le Vieux Monde avait rêvé sans pouvoir le construire.

Le rêve américain, ce fut dès l'origine de prouver à tous les hommes à travers le monde, que la

liberté, la justice, les droits de l’Homme, la démocratie, ce n’était pas une utopie mais au

contraire la politique la plus réaliste qui soit et la meilleure politique pour améliorer le sort de

chacun.

Aux millions d’hommes et de femmes venus de tous les pays, qui ont construit avec leurs

mains, avec leur intelligence et avec leur coeur la plus grande nation du monde, l’Amérique

n’a pas dit : « Venez, et tout vous sera donné ». L'Amérique a dit : « Venez, et il n’y aura pas

d’autre limite à ce que vous pourrez accomplir que celles de votre courage et de votre talent ».

L’Amérique que nous aimons à travers le monde, c’est ce pays qui a cette capacité

extraordinaire de donner à chacun une nouvelle chance, car en Amérique, l'échec n'est jamais

définitif.

Ici chez vous, sur cette terre, le plus illustre des citoyens comme le plus humble sait que rien

n’est dû et que tout se gagne. C’est ce qui fait la valeur morale de l’Amérique. L’Amérique

n’a pas enseigné aux hommes l’idée de la liberté. L'Amérique a enseigné aux hommes la

pratique de la liberté. L'Amérique s’est battue pour cette liberté à chaque fois qu’elle l’a sentie

menacée. C’est en regardant grandir l’Amérique que les hommes ont compris que la liberté

était possible. Et c'est cela qui vous donne une responsabilité particulière.

La grandeur de l’Amérique, c’est d’avoir réussi à transformer son rêve, le rêve américain, en

une espérance pour tous les hommes.

Mesdames et Messieurs,

Les hommes et les femmes de ma génération ont entendu leurs grands-parents raconter

comment l’Amérique, en 1917, avait secouru la France, au moment où mon pays parvenait à

l’extrême limite de ses forces, au moment où la France était épuisée dans la plus absurde et la

plus sanglante des guerres. La France a pu compter sur le courage des soldats américains. Je

suis venu vous dire, au nom du peuple français, que jamais nous ne l'oublierons.

Les hommes et les femmes de ma génération ont entendu leurs parents raconter comment

l’Amérique était revenue, en 1944, nous libérer l’Europe de l’effroyable tyrannie qui menaçait

de nous asservir.

Les pères, dans mon pays, ont emmené leurs fils voir les grands cimetières où sous des

milliers de croix blanches dorment, si loin de chez eux, des milliers de jeunes soldats

américains qui sont tombés non pas pour défendre leur propre liberté, mais la liberté de tous

les autres, qui sont morts loin de chez eux, non pas pour défendre leur famille, leur patrie,

mais pour défendre l’humanité tout entière. Voilà pourquoi nous aimons l'Amérique.

Les pères ont emmené leurs fils sur les plages où les jeunes de l’Amérique avaient débarqué

en héros. Les pères lisaient à leurs fils ces lettres d’adieu admirables que ces soldats de vingt

ans avaient écrites à leurs familles avant la bataille pour leur dire : « Nous ne sommes pas des

héros. Nous voulons que cette guerre cesse. Mais quelles que soient nos angoisses, on pourra

compter sur nous ». Avant de débarquer, Eisenhower leur avait dit, et nous n'avons pas oublié

en Europe : « Les yeux du monde sont fixés sur vous, jeunes d'Amérique. Les espoirs, les

prières de tous les peuples épris de liberté vous accompagnent ».

Et les enfants de ma génération, en écoutant leurs pères, en regardant les films, en lisant les

livres d’histoire et les lettres de vos soldats morts sur nos plages de Normandie ou de

Provence, en visitant les cimetières où flotte la bannière étoilée, ont compris que ces jeunes

Américains de vingt ans étaient des héros auxquels nous devions d’être des hommes libres et

non des esclaves. L'Amérique nous a libérés. C'est une dette éternelle. Et en tant que Président

de la République française, mon devoir c'est de dire au peuple d'Amérique que vous

représentez dans votre diversité, que la France n’oubliera jamais le sacrifice de vos enfants, et

de dire aux familles de ceux qui ne sont pas revenus, aux enfants qui ont pleuré des pères

qu’ils ont à peine eu le temps de connaître que la gratitude de la France est définitive.

Au nom de ma génération qui n’a pas connu la guerre, au nom de nos enfants qui se

souviendront toujours, à tous les vétérans qui sont ici et notamment aux sept que j’ai eu

l’honneur de décorer hier soir et dont l’un d'eux, le sénateur INOUYE, appartient à votre

Congrès, je veux dire la reconnaissance profonde, la reconnaissance sincère du peuple

français. Je veux vous dire une chose importante : chaque fois que dans le monde tombe un

soldat américain, je pense à ce que l’armée d’Amérique a fait pour la France. Je pense à eux et

je suis triste, comme on est triste de perdre un membre de sa famille.

Cela, Mesdames et Messieurs, c'est plus important que tous les désaccords que nous avons pu

avoir et que tous les désaccords que nous pourrons avoir. Cela, c'est le socle de la relation

entre la France et les Etats-Unis d'Amérique.

Les hommes et les femmes de ma génération ont gardé en mémoire le plan Marshall qui a

permis à leurs pères de reconstruire l’Europe dévastée. Les hommes et les femmes de ma

génération ont gardé en mémoire la Guerre Froide pendant laquelle l’Amérique fut le rempart

du monde libre contre la menace d’une nouvelle tyrannie.

Je me souviens de la crise de Berlin, de Kennedy prenant sans hésiter le risque d’engager les

Etats-Unis dans la plus destructrice des guerres pour que l’Europe puisse garder cette liberté

pour laquelle le peuple américain avait déjà consenti tant de sacrifices. Oublier cela ce serait,

pour un homme de ma génération, se renier.

Mais ma génération n’a pas seulement aimé l’Amérique parce qu’elle avait défendu la liberté.

Nous avons aimé l’Amérique parce quelle a incarné pour nous ce qu’il y avait de plus

audacieux dans l’aventure humaine, parce que l’Amérique incarnait pour nous l’esprit de

conquête. Nous avons aimé l’Amérique parce que l’Amérique c’était une nouvelle frontière

sans cesse repoussée, un défi sans cesse renouvelé à l’inventivité de l’esprit humain.

Ma génération, sans venir sur votre territoire, a partagé tous les rêves de l’Amérique. Dans

l’imaginaire de ma génération, il y a la conquête de l’ouest et Hollywood. Il y a Elvis Presley,

qu’on n’a peut-être pas l’habitude de citer dans ces murs, mais pour ma génération il est

universel ! Il y a Duke Ellington, il y a Hemingway. Il y a John Wayne, il y a Charlton

Heston. Il y a Marilyn Monroe, Rita Hayworth. Il y a aussi Armstrong, Aldrin, Collins

réalisant le plus vieux rêve de l’Homme le jour où des Américains ont marché sur la lune,

l’Amérique était universelle et chacun voulait être de cette aventure.

Et ce qu’il y avait de plus extraordinaire pour nous, c’est qu’à travers votre littérature, votre

cinéma, votre musique, il nous semblait que l’Amérique sortait toujours plus grande, toujours

plus forte des épreuves qu’elle traversait. Et ces épreuves, il nous semblait qu’au lieu de

l’amener à douter d’elle-même, elles conduisaient à croire davantage en vos valeurs.

La force de l’Amérique, c’est la force de cet idéal qui est partagé par tous les Américains et

par tous les hommes qui l’aiment parce qu’ils aiment la liberté.

Je l’affirme à la tribune de ce Congrès, la force de l’Amérique n’est pas seulement une force

matérielle, c’est d’abord une force morale, une force spirituelle. Nul ne l’a mieux exprimé

qu’un pasteur noir qui ne demandait à l’Amérique qu’une seule chose, qu’elle fût fidèle à cet

idéal au nom duquel il se sentait, lui le petit fils d’esclave, si profondément américain. Il

s’appelait Martin Luther King. Il a fait de l’Amérique une référence universelle dans le

monde.

Et le monde se souvient de ces paroles que pas un jeune Français de ma génération n’a

oubliées, les paroles de Martin LUTHER KING, des paroles d’amour, des paroles de dignité,

des paroles de justice. Et ces paroles, l’Amérique les a entendues. Et l’Amérique a changé. Et

les hommes qui avaient douté de l’Amérique parce qu’ils ne la reconnaissaient plus se sont

mis à aimer de nouveau l’Amérique.

Au fond, que demande à l’Amérique ceux qui l’aiment, sinon d’être toujours fidèle à ses

valeurs fondatrices ?

Mesdames et Messieurs,

Aujourd’hui comme hier, en ce début du XXIe siècle, c’est ensemble que nous devons mener

les combats pour défendre, promouvoir les valeurs et les idéaux de liberté et de démocratie

que des hommes comme Washington et Lafayette ont inventés ensemble.

C’est ensemble, unis, que nous devons mener le combat contre le terrorisme. Le 11 septembre

2001, c’est la France toute entière, pétrifiée d’horreur, qui s’est portée aux côtés du peuple

américain. L’un de nos principaux quotidiens barrait sa première page avec ce titre : « Nous

sommes tous, en ce 11 septembre 2001, des Américains ». Et ce jour là où vous pleuriez tant

de morts, jamais l’Amérique ne m’est apparue si grande, si digne, si forte. Les terroristes

avaient pensé vous affaiblir et ils vous ont grandi. Et le peuple d’Amérique a fait l’admiration

du monde par son courage. Voilà la vérité. Et dès le premier jour, la France décida de

participer à vos côtés à la guerre en Afghanistan. Je vous le dis solennellement aujourd’hui :

la France restera engagée en Afghanistan aussi longtemps qu’il le faudra, car ce qui est en

cause dans ce pays, c’est l’avenir de nos valeurs et celui de l’Alliance Atlantique. Je le dis

solennellement devant vous : l’échec n’est pas une option.

Le terrorisme ne gagnera pas parce que les démocraties n’ont pas le droit d’être faibles, et

parce que le monde libre n’a pas peur de cette nouvelle barbarie. L’Amérique peut compter

sur la France dans le combat contre le terrorisme.

Et c’est ensemble encore que nous devons mener le combat contre la prolifération. Le succès

enregistré en Libye, les progrès en cours en Corée du Nord montrent que la prolifération

nucléaire n’est pas une fatalité. Je l’affirme devant vous : la perspective d’un Iran doté de

l’arme nucléaire est inacceptable pour la France. Le peuple iranien est un grand peuple. Le

peuple iranien, issu d’une grande civilisation, mérite mieux que les sanctions et l’isolement

croissants auxquels le condamnent ses dirigeants. Nous devons convaincre l’Iran de faire le

choix de la coopération, du dialogue et de l’ouverture. Nul ne doit douter de notre

détermination. Nous serons fermes et nous dialoguerons parce que nous aurons su être fermes.

C’est ensemble que nous devons aider les peuples du Moyen-Orient à trouver le chemin de la

paix et de la sécurité. Aux dirigeants israéliens et palestiniens je veux dire : n’hésitez pas !

Prenez tous les risques au service de la paix ! Et prenez les maintenant ! Parce que le statu quo

recèle des dangers bien plus grands encore : celui de livrer la société palestinienne tout entière

aux extrémistes qui contestent de façon inadmissible l’existence d’Israël ; celui de faire le jeu

des régimes radicaux qui exploitent l’impasse du conflit pour déstabiliser la région ; celui

d’alimenter la propagande des terroristes qui veulent dresser l’Islam contre l’Occident. La

France ne transigera pas sur la sécurité d’Israël et la France demande un Etat pour les

Palestiniens. Voilà la seule voie possible pour la paix.

C’est ensemble que nous devons aider le peuple libanais à affirmer son indépendance, sa

souveraineté, sa liberté, sa démocratie. Nul n’a le droit d’empêcher le Liban de vivre comme

un pays libre. Ce dont le Liban a besoin aujourd’hui, c’est d’un président de large

rassemblement, élu par les Libanais dans le strict respect de la Constitution. La France

n’acceptera pas que l’on cherche à asservir le peuple libanais.

Mesdames et Messieurs,

L’Amérique se sent une vocation à inspirer le monde. L’Amérique est aujourd’hui la plus

puissante. Et parce que, depuis plus de deux siècles, l’Amérique veut porter les idéaux de

démocratie et de liberté, qu’il soit permis à un ami de l’Amérique de lui dire que cette

responsabilité revendiquée comporte des devoirs, pour l’Amérique comme pour la France,

aux premiers rangs desquels celui de l’exemplarité.

Ceux qui aiment la nation qui a le plus démontré au monde les vertus de la libre entreprise

attendent de l’Amérique qu’elle soit la première à dénoncer les dérives et les excès d’un

capitalisme financier qui fait aujourd’hui la part trop belle à la spéculation. Ils attendent de

l’Amérique qu’elle s’engage résolument dans la mise en place des nécessaires règles et garde

fous. L’Amérique que j’aime, c’est celle qui encourage les entrepreneurs, pas les spéculateurs.

Ceux qui admirent la nation qui a bâti la plus grande économie du monde et qui n’a eu de

cesse de convaincre des avantages du libre échange attendent de l’Amérique qu’elle soit la

première à promouvoir une juste parité des changes. Le yuan est déjà le problème de tous. Le

dollar ne doit pas rester seulement le problème des autres. Si nous n’y prenons garde, le

désordre monétaire risque de se muer en guerre économique, dont nous serions tous les

victimes.

Ceux qui aiment l’Amérique des grands espaces, des parcs nationaux, de la nature protégée,

attendent de l’Amérique qu’elle prenne, aux cotés de l’Europe, la tête du combat contre le

réchauffement climatique qui menace la destruction de notre planète. Je sais que le peuple

américain, à travers ses villes et ses Etats, est chaque jour plus conscient de ces enjeux. Qu’il

me soit permis de dire avec toute l’amitié que j’ai pour l’Amérique, que ce combat est

essentiel pour l’avenir de l’humanité. Nous ne pourrons pas obtenir les résultats que nous

devons obtenir sans que l’Amérique prenne la tête de ce combat pour la préservation de notre

planète, de notre humanité et de l’espèce humaine. Nous avons besoin de l’Amérique pour

protéger la planète dans son environnement :

Mesdames et Messieurs,

Permettez moi de vous livrer une dernière conviction : ayez confiance dans l’Europe.

Notre monde est instable, il est dangereux. Je l’affirme, les Etats-Unis d’Amérique ont besoin

d’une Europe forte, déterminée. L’Union européenne est en passe, avec le traité simplifié, de

sortir de dix années de débats sur ses institutions, et donc de paralysie. L’Europe sera bientôt

dotée d’un Président stable et d’un Ministre des Affaires Etrangères plus puissant pour sa

politique étrangère et de sécurité. Je veux vous expliquer que l’Europe doit désormais relancer

le grand chantier de ses capacités militaires

L’ambition que je propose à nos partenaires part d’un constat simple : il y a plus de crises que

de capacités pour y faire face. L’OTAN ne peut être partout. L’Union Européenne doit être

capable d’agir, dans les Balkans ou au Congo, demain au Soudan ou au Tchad. Pour cela, lesEuropéens doivent faire un effort accru.

Ma démarche, je vous demande de me croire, n’est pas idéologique. Ma démarche est

purement pragmatique. Instruit par l’histoire que je rappelais au début de mon propos, je

souhaite que dans les années qui viennent, les Européens se donnent les moyens d’assurer une

part croissante de leur défense. Je veux dire ces deux phrases du fond du coeur pour que

chacun les comprenne : qui pourrait reprocher aux Etats-Unis d’assurer leur sécurité ?

Personne. Qui pourrait me reprocher de vouloir que l’Europe assure davantage sa sécurité ?

Personne. Tous nos Alliés, à commencer par les Etats-Unis, avec lesquels nous partageons le

plus souvent les mêmes intérêts et les mêmes adversaires, ont un intérêt stratégique à ce que

l'Europe s'affirme comme un partenaire de sécurité crédible et fort.

Dans le même temps, et avec la même force, connaissant bien l’histoire politique de mon

pays, je veux affirmer mon attachement à l’OTAN. Je le dis à la tribune de ce Congrès, plus

l’Europe de la Défense sera aboutie, plus la France sera résolue à reprendre toute sa place

dans l’OTAN.

Je souhaite que la France, membre fondateur de notre Alliance et qui est déjà l’un de ses

premiers contributeurs, prenne toute sa place dans l’effort de rénovation de ses instruments et

de ses moyens d’action, et fasse évoluer dans ce contexte sa relation avec l’Alliance en

parallèle avec l’évolution et le renforcement de l‘Europe de la défense.

Le temps n’est plus aux querelles théologiques, nous n’avons plus le temps ! Le temps est à

des réponses pragmatiques pour rendre les outils de notre sécurité plus efficaces et plus

opérationnels face aux crises. L’Union Européenne et l’Alliance doivent marcher la main dans

la main. Notre devoir est de protéger nos concitoyens, nous les protégerons ensemble. Une

Europe de la défense crédible et forte au sein d’une Alliance rénovée.

Mesdames et Messieurs,

Au final, je veux être votre ami, votre allié, votre partenaire. Mais je veux être un ami debout,

un allié indépendant, un partenaire libre. Parce que ce sont les valeurs que nous partageons

ensemble.

Il faut une France plus forte. Les réformes que mon pays a trop longtemps différées, je suis

déterminé à les mener toutes à leur terme. Je ne reculerai pas car la France a trop longtemps

reculé. La France a d’immenses atouts. Je veux mettre la France en situation, dans le respect

de son identité si singulière, de gagner toutes les batailles de la mondialisation. J’aime

passionnément la France. Je suis lucide sur le chemin qu’il nous reste à accomplir.

C’est cette France ambitieuse et lucide que je suis venu vous présenter aujourd’hui. Une

France qui vient à la rencontre de l’Amérique pour renouveler ce pacte d’amitié et d’alliance

scellé à Yorktown entre Washington et Lafayette.

Ensemble, Mesdames et Messieurs, soyons dignes de leur exemple. Ensemble, soyons à la

hauteur de leur ambition. Ensemble, soyons fidèles à leur mémoire.

Oui, Mesdames et Messieurs, je vous le dis, au nom du peuple français :

Vive les Etats-Unis d’Amérique !

Vive la France !

Et vive l’amitié entre la France et les Etats-Unis d’Amérique !

Valérie Pécresse en difficuté

Le point sur les Universités

Evacuation dans la soirée de Mercredi 7 novembre des universités à Tolbiac et à Nantes, avant une journée de mobilisation

A Paris :

La police a évacué dans la soirée de mercredi 7 novembre, après 22 heures, environ 75 étudiants opposés à la loi Pécresse sur l'autonomie des universités qui occupaient les locaux de Paris I, situés rue de Tolbiac, dans le 13e arrondissement, a-t-on appris de sources concordantes.

La préfecture de police, qui agissait sur réquisition du président de Paris I, a confirmé "l'évacuation de 75 personnes, sans incident et sans interpellation".

Les étudiants, occupaient les lieux après un vote en ce sens d'une assemblée générale réunissant plus de 1 000 étudiants dans l'après-midi.

« Ils sont sortis "dans le calme, sans discuter, alors que c'était une vraie provocation de la part de l'administration d'envoyer les CRS", a déclaré à l'AFP Juliette Griffond de l'UNEF.

"On condamne l'université parce qu'avec la fermeture la semaine dernière, l'administration a pu constater que la tension avait monté", a poursuivi la responsable étudiante.

"Une occupation nocturne est inadmissible pour une raison essentielle : la sécurité dans ce bâtiment de grande hauteur", avait expliqué, vers 20 heures, Mireille Chiroleu-Assouline, déléguée du président de Paris I à la communication. "L'Université a la responsabilité morale des personnes qui sont dans ses locaux", a-t-elle ajouté.

"Les AG sont plus calmes que pendant le mouvement contre le CPE, et à ce moment-là, malgré les occupations, le président ne fermait pas Tolbiac", a rétorqué Juliette Griffond, convaincue, cette fois, que le président "souhaite que le mouvement se radicalise" pour l'éteindre. Le centre Tolbiac restera fermé pour une durée encore inconnue.

A Nantes :

Les étudiants qui bloquaient depuis mercredi midi les bâtiments des facultés de lettres et sciences humaines ont été évacués par les forces de l'ordre vers 21 heures/

Mercredi matin, plus de 600 étudiants avaient voté au cours d'une assemblée générale le blocus de l'UFR de lettres et sciences humaines de l'université. Environ 200 étudiants avaient l'intention de continuer le blocus durant la nuit et de dormir sur place mais, à la demande du président de l'université, quelque 80 agents des forces de l'ordre ont procédé à leur évacuation, a indiqué Michel Vilbois, directeur de cabinet de la préfecture de Loire-Atlantique.

Dans la soirée, le syndicat national de l'enseignement supérieur (Snesu-FSU), principal syndicat du supérieur, a appelé à "l'amplification de la mobilisation" contre la loi Pécresse.

Après l'UNEF, Mme Pécresse devait recevoir, jeudi et vendredi, la FAGE (Fédération des associations générales étudiantes), l'UNI, la Confédération étudiante et PDE (Promotion et défense des étudiants), organisations qui ne se sont pas impliquées dans la mobilisation.

Cinq nouvelles universités ont voté mercredi, en assemblée générale, un blocage total ou partiel

- le département des lettres de l'université de Caen, Lille I (sciences et technologies),

- les UFR de lettres et sciences humaines de l'université Aix-Marseille I et de Nantes –

- le site de Tolbiac de Paris I.

Certaines universités restaient bloquées mercredi soir :

Outre, les universités de Rouen, une partie à Tours, Toulouse-II le Mirail, Lille III (lettres et sciences humaines) et Rennes II, bloquées au moins depuis mardi, l'étaient toujours mercredi.

Jeudi, la quasi-totalité des facs mobilisées ont prévu de nouvelles AG, de même que d'autres universités – Lyon II, Strasbourg II, Paris VI, Dijon notamment –, pour préparer une première journée de manifestations, à l'appel du seul Collectif étudiant contre l'autonomie des universités (Cecau)..

Quatre cents étudiants ont manifesté mercredi à Tours, bloquant brièvement les carrefours, avec des banderoles proclamant "Face à la marchandisation des facs : mobilisation" ou encore "Cécilia, on est comme toi, on en a marre de Nicolas".

Dans d'autres universités, la contestation de la loi sur l'autonomie des universités, votée cet été, a pris d'autres formes : occupation d'un amphi et information des étudiants à Perpignan, vote du "principe d'une grève" à Montpellier II et Lyon II par des AG ne réunissant qu'une centaine d'étudiants, ou organisation d'"AG massives" la semaine prochaine à Bordeaux I et Toulouse III, faute d'une participation suffisante dans l'immédiat pour prendre toute décision de blocage.

Un défilé de protestation regroupant plusieurs Universités prendra le départ de la Bastille cet après-midi à 15 h.

Après l'UNEF, Mme Pécresse devait recevra, jeudi et vendredi, la FAGE (Fédération des associations générales étudiantes), l'UNI, la Confédération étudiante et PDE (Promotion et défense des étudiants), organisations qui ne se sont pas impliquées dans la mobilisation.

Nicolas et sa suite aux States









A gauche, Les deux chefs Sarko-Bush, étalant une amitié de façade pour gommer une ancienne brouille sur fond de magouilles en Irak et redorer leur image internationale, à droite Rachida Dati sous les feux de la rampe, en robe de Dior, accompagnée de Bernard Kouchner qui essaye de garder le premier rang.

Deux jours qui n'arriveront pas à sortir la France de la crise sociale qui se précise et que nos dirigeants dénient et semblent ignorer, sauf à clamer qu'ils ne cèderont pas.

Ils ont fait un beau voyage, le retour en France les ramènera à la réalité !

Tout à fait cette fois dans son rôle institutionnel, et bien loin des « chicaneries » et « provocations » qui l’opposent vulgairement en France dans nos usines, centres, ateliers et ports de prêche à nos ressortissant français qui tente de préserver leurs acquits sociaux et d’améliorer leurs conditions de travail et leur pouvoir d’achat, le président français Nicolas Sarkozy a célébré l’amitié franco-américaine mercredi devant le Congrès américain.

Sur le discours de monsieur sarkozy devant le congrès americain :

Sous le dôme du Capitole s’adressant à la Chambre des Représentants et au Sénat réunis, dont les membres l'ont accueilli par plusieurs minutes d'ovation debout, il s’est livré dans une intervention de quarante minute à un exercice oratoire classique en la matière, célébrant l’amitié Franco Américaine en se référant à plusieurs reprises aux liens historiques anciens qui ont unis nos deux pays dans une vision de l’avenir du monde et de la consolidation de nos valeurs essentielles, de liberté et de démocratie, en citant pour exemple l’entente du marquis de Lafayette et du Président Washington, et en rappelant le rôle et la courage des Etats-Unis à l’occasion de la première et de la deuxième guerre mondiale venus délivrer la France et l’Europe, en s’inclinant devant le sacrifice du sang de leurs enfants, et citant ensuite l’aide économique que les Etats-Unis nous ont dispensé après la dernière guerre mondiale, comme à tant d’autres pays, rappelant le plan Marshall.

Il s’est livré aussi à un plébiscite de l’esprit d’entreprise américain pays ou chaque individu sait que rien n’est dû mais que tout se gagne et ou l’échec d’après n’élimine pas les chances d’une nouvelle réussite.

Il a cité plusieurs grands hommes Américains , politiques, et personnalités privées qui ont contribués à façonner l’Amérique dans tout ce qu’elle a de plus prestigieux dans ses avancées culturelles et scientifiques, et n’a pas oublié de mentionner des artistes célèbres américains qui d’après lui ont alimenté dans le monde le « rêve américain » des hommes (et femmes) de sa génération, n’ont pas connu la guerre, mais qui en ont reçu de leurs parents le récit et l’enseignement ., le tout en évoquant à plusieurs reprises l’amitié indéfectible de la France pour l’Amérique dont il a tenu à souligner la force toujours renouvelé en dépit de quelques brouilles qui peuvent survenir entre des amis comme elles peuvent survenir dans une famille unie.

Il a cité aussi l’exemple de l’égalité de tous les citoyens américains en évoquant les difficultés que l’Amérique a dû combattre pour restituer aux petits fils d’esclaves noir leur entière dignité, mais à ma connaissance, sauf interruption du son , ou coupure, je ne l’ai pas entendu citer le sort réservé aux indiens.

Il a aussi rappelé que lors des attentats terroristes qui ont endeuillés l’Amérique le tous les Français ce jour là se sont sentis américains et ont partagés son deuil.

Bref tout à fait le discours qu’attendaient les édiles Américains qui se trouvaient réunis dans la salle, en majorité démocrates, se sont levés à plusieurs reprises en "buvant du petit lait", pour s’applaudir tout autant qu’il applaudissait le Président Français qui venait ainsi les placer au pinacle du Monde.

Cette première partie de ma relation résulte de l’impression que j’ai retenue moi-même de la première partie de son discours, mais pour plus de précisions voici ci-dessous la version résumée des impressions médiatiques que j’ai pu rapidement relever dans la presse et sur orange-actualités et d’autres sites internet, « agrémenté » de mes commentaires :

« Monsieur Sarkozy a apporté des gages concrets à son homologue américain sur le Pakistan, le dossier nucléaire iranien et l'Afghanistan. »

"La France est l'amie de l'Amérique", a déclaré M. Sarkozy en ouvrant son discours devant un hémicycle comble.

"Depuis que les Etats-Unis sont apparus sur la scène du monde, la fidélité qui lie le peuple français et le peuple américain ne s'est jamais démentie", a-t-il ajouté, enterrant la brouille entre les deux pays pour cause de guerre en Irak.

"Avec ses amis, on peut avoir des divergences, on peut avoir des désaccords, on peut avoir des disputes. Mais dans la difficulté, dans l'épreuve, on est avec ses amis, on est à leurs côtés, on les soutient, on les aide", a insisté le président français, dont le discours a été interrompu plus d'une vingtaine de fois par les applaudissements des parlementaires américains.

Nicolas Sarkozy a exalté devant des élus ravis le "rêve américain", qui a permis "de prouver à tous les hommes que la liberté, la justice, les droits de l'homme, la démocratie n'étaient pas une utopie mais au contraire la politique la plus réaliste qui soit et la plus susceptible d'améliorer le sort de chacun".

"Ici, le plus illustre des citoyens comme le plus humble sait que rien n'est dû et que tout se gagne ** ….. la grandeur de l'Amérique, c'est d'avoir réussi à transformer son rêve en une espérance pour tous les hommes", a dit M. Sarkozy.

Mon commentaire : ** les français n’ont pas attendu monsieur Sarkozy ni les Américains pour le savoir, mais la différence c’est que nous tenons à nous regrouper solidairement pour essayer de ne pas laisser crever quelqu’un sur la dalle, quoique l’esprit américain s’instaurant de plus en plus dans la mentalité de nos dirigeants, cela arrive malheureusement de plus en plus en France et en Europe.

Le président français a également salué le sacrifice des GI's venus libérer la France et l'Europe pendant les Première et Seconde Guerres mondiales. "La France n'oubliera jamais le sacrifice de vos enfants", a-t-il assuré.

En passant ensuite en revue les grands problèmes du moment, M. Sarkozy a insisté sur les combats communs menés par la France et les Etats-Unis, notamment sur le front de la lutte contre le terrorisme en Afghanistan ou la menace nucléaire iranienne.

En Afghanistan, il a promis que la France resterait engagée militairement aux côtés des Etats-Unis "aussi longtemps qu'il le faudra". Sur le dossier nucléaire iranien, il a répété avec fermeté que la perspective de voir Téhéran doté de l'arme nucléaire était pour la « France "inacceptable".

(Il avait précédemment à nouveau appelé à des sanctions économiques contre l'Iran au cours d'une conférence conjointe avec le président George W. Bush dans la demeure historique du premier président américain George Washington à Mount Vernon, au sud de la capitale fédérale, où les deux responsables s’étaient réunis pour examiner et passer en revue les actuels dossiers internationaux.)

Revenant sur l'Afghanistan, M. Sarkozy a indiqué qu'il étudiait la possibilité d'un renforcement des effectifs militaires français qui y sont actuellement déployés. "Nous réfléchissons à la meilleure façon d'aider à l'émergence d'un Afghanistan démocratique", a-t-il expliqué.

Mon commentaire : un vœu utopique qui peut nous couter cher en vies humaines s’il met son projet à exécution.

Le président français a également jugé la situation au Pakistan "préoccupante", estimant qu'il fallait "des élections le plus rapidement possible". On "ne combat pas les extrémistes avec les méthodes des extrémistes", a-t-il dit, "c'est très important qu'un jour nous ne nous réveillions pas avec un gouvernement qui soit celui des extrémistes** …….Il faut des élections".

Mon commentaire : un vœux pieux à mon humble avis, mais qui fait partie du discours de vantardise « internationnalement correct » et de l’exercice de style politique de défenseur des droits de l'homme, que certains Chefs d’Etat adoptent volontiers, souvent en dépit des intérêts économiques de leurs pays, pour faire savoir qu’il ont en charge dans leur cœur et leur pensée le Monde entier, comme Dieu le Père.

Il a en outre souhaité voir un "Irak uni". "Personne n'a intérêt au démantèlement de l'Irak", a-t-il déclaré en réponse à une question des journalistes.

Mon commentaire : un voyage de deux jours pour redorer son image sous les lumières factices d’une Amérique dont les mœurs culturelles et économiques ne sont pas toutes aussi admirables qu’il veut bien le dire, et pour Madame Dati l’occasion de sortir une robe de grand couturier sous les « soleils » des caméras , comme une sar américaine des anciens temps. Madame Lagarde, Madame Rama Yadé et Monsieur Kouchner n’ont pas essayé de lui voler « la vedette », ils se sont tenus honrablement à leur place en tenant symboliquement les chandelles.

Je ne crois pas que le succès de ce voyage à l’Etranger, aura un effet vraiment positif en France pour alléger un climat social qui s’alourdit de jour en jour avec un programme de grèves , de manifestations et de revendications qui va couvrir la deuxième quinzaine de novembre et risque de se prolonger dans des limites imprévisibles.

(vous retrouverez le texte intégral du discours de Monsieur Sarkozy sur le présent blog dans une autre page. il est interessant de lire ce qu'il développe en matière de politique de paix , sur l'Otan, le role de défense qu'il attend de l'Europe , le terrorismes et les conflits internationaux actuels et d'y réfléchir)

07 novembre 2007

Contre la loi"Pécresse" : Universités bloquées

Copie d’une dépêche AFP reçue sur mon blog

mercredi 7 novembre 2007, 21h35

Dix universités bloquées mercredi, l'Unef appelle à "amplifier le mouvement"

Les étudiants de l'université de Perpignan votent la poursuite du "mouvement contre la loi d'autonomie des universités", le 07 novembre 2007

Nouvelles assemblées générales, mot d'ordre de manifestation jeudi et appel de l'Unef à "amplifier le mouvement" : la contestation de la loi Pécresse s'est étendue mercredi à dix universités bloquées sur 85, alors que le gouvernement minimisait l'ampleur de la grogne.

Reçu mercredi soir par la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse, l'Unef, syndicat étudiant leader de la contestation du CPE au printemps 2006, a appelé à "amplifier le mouvement" et à "décider de la grève dans un maximum d'universités".

La ministre a rappelé à cette occasion que l'objectif du gouvernement était "la réussite des étudiants", ajoutant : "Le dialogue est toujours la meilleure voie car, je le redis, le blocage est contre l'intérêt des étudiants"

"Je ne crois pas qu'il y ait de contagion", avait estimé le Premier ministre mercredi matin, évoquant "quelques mouvements souvent inspirés par des considérations très politiques, qui, je pense, n'auront pas de suite".

Dans la soirée, le syndicat national de l'enseignement supérieur (Snesu-FSU), principal syndicat du supérieur, a appelé à "l'amplification de la mobilisation" contre la loi Pécresse.

Après l'Unef, Mme Pécresse devait recevoir jeudi et vendredi la Fage (fédération des associations générales étudiantes), l'Uni, la Confédération étudiante et PDE (promotion et défense des étudiants), organisations qui ne se sont pas impliquées dans la mobilisation.

Sur le terrain, cinq nouvelles universités ont voté mercredi en assemblée générale (AG) un blocage total ou partiel : le département des lettres de l'université de Caen, Lille I (Sciences et technologies), les UFR de lettres et sciences humaines de l'université Aix-Marseille I et de Nantes et le site de Tolbiac de Paris I.

En outre, les universités de Rouen, une partie de Tours, Toulouse-II le Mirail, Lille III (Lettres et sciences humaines) et Rennes II, bloquées au moins depuis mardi, l'étaient toujours mercredi.

Jeudi, la quasi totalité des facs mobilisées ont prévu de nouvelles AG, de même que d'autres universités - Lyon II, Strasbourg II, Paris VI, Dijon notamment -, pour préparer une première journée de manifestations, à l'appel du seul collectif étudiant contre l'autonomie des universités" (CECAU). A Paris, le défilé partira à 15H00 de la Bastille.

400 étudiants ont manifesté mercredi à Tours, bloquant brièvement les carrefours, avec des banderoles proclamant "Face à la marchandisation des facs: mobilisation" ou encore "Cécilia, on est comme toi, on en a marre de Nicolas".

Dans d'autres universités, la contestation de la loi sur l'autonomie des universités, votée cet été, a pris d'autres formes : occupation d'un amphi et information des étudiants à Perpignan, vote du "principe d'une grève" à Montpellier II et Lyon II par des assemblées générales ne réunissant qu'une centaine d'étudiants, ou organisation d'"AG massives" la semaine prochaine à Bordeaux I et Toulouse III, faute d'une participation suffisante dans l'immédiat pour prendre toute décision de blocage.

Echaudés par le précédent du mouvement contre le CPE (contrat première embauche) où des dizaines d'universités avaient été bloquées pendant des semaines, de nombreux étudiants participent aux AG pour voter contre le blocage, selon plusieurs témoignages.

Composé d'organisations de jeunesse d'extrême gauche, le CECAU reproche entre autres à la loi d'organiser le désengagement financier de l'Etat dans l'enseignement supérieur.

Opposé à la revendication d'abrogation de la loi, votée par toutes les AG, un objectif qu'il juge "inatteignable", l'Unef appelle à la mobilisation sur une plate-forme élargie aux revendications budgétaires.

Flash info ZOE : tentative d'apaisement

Polémique et tentative d’apaisement.

Le ton était monté mardi entre Paris et D'jamena au sujet du lieu du jugement des membres de l'Arche de Zoé (voir l'un de mes articles précédents : Divergences de vues Paris-D'jamena) et une polémique s'était installée entre les responsables de Paris et du Tchad; une manifestation de protestation des tchadiens aux abord du palais de justice de D'jamena, réprimée par les forces de l'ordre , laissait craindre des troubles; il convenait de rechercher une tentative d'apaisement qui semble s'amorçer ce jour, mais des tensions persistent.

Rappel des faits :

Le Président Tchadien Idriss Deby Itno, confortant les précédentes déclarations de ses Ministres de l’Intérieur et de la Justice, avait insisté en déclarant : "La justice se fera ici au Tchad" et "il n'est pas question pour le moment que les juridictions tchadiennes se dessaisissent du dossier", en réponse à l’annonce faite la veille à Paris par Monsieur Sarkozy, qui avait promis d'aller "chercher" au Tchad les six membres de l'association française "quoi qu'ils aient fait".

Situation actuelle :

Mercredi matin 7 novembre, devant le palais de justice de la capitale tchadienne, une petite cinquantaine de manifestants ont aussi dénoncé, les propos de Nicolas Sarkozy..

"Vous serez jugés au Tchad!", scandaient les manifestants.

Arrivé depuis mardi soir à N'Djamena., Me Gilbert Collard .l’avocat français de l’Arche de Zoé a déclaré, en sortant du palais de justice :"Nous sommes obligés de travailler avec cette maladresse narcissique", … « la déclaration du Président Français nous complique la vie »

Ses clients "préféreraient ….. que M. Sarkozy respecte la souveraineté de la justice tchadienne", a-t-il insisté, avant de rencontrer les détenus à la maison d'arrêt.

Pendant la nuit, le porte-parole de l'Elysée avait nuancé les propos du président français, assurant qu'il n'avait fait qu'exprimer "sa préférence" pour un procès en France.

Monsieur Martinon, porte parole de l’Elysée, avait tenté mardi 6, d’atténuer l’émotion suscité par la déclaration de Monsieur Sarkozy : «Ce qu'il a dit à N'Djamena, et c'est ce qu'il a sous-entendu aujourd’hui, c'est qu'évidemment tout cela dépend d'une décision des autorités judiciaires tchadiennes. Cela ne peut se comprendre autrement", a-t- expliqué.

Le Mercredi 7, le ministre tchadien de la Justice Albert Pahimi Padacké a alors joué l'apaisement, assurant qu'il n'y avait "jamais eu de polémique".

L'avocat de l'Etat tchadien, Me Philippe Housseini, a lui considéré que l'extradition des Français était "impossible" au vu d'un accord de coopération judiciaire de 1976, alors que le président Sarkozy avait estimé dimanche que ce texte ouvrait la voie à un éventuel procès en France."Notre lecture de l'accord de coopération de 1976 est qu'il ne permet pas l'extradition si les infractions ont été commises sur le territoire tchadien", a affirmé Me Philippe Housseini.

"Mais il ne faut pas anticiper. Il faut que les juridictions française et tchadienne puissent se rapprocher pour donner leur interprétation commune de l'accord", a-t-il ajouté, sans exclure totalement qu'elles puissent au bout du compte "donner un feu vert à une éventuelle extradition".

Les six bénévoles de l'association française, inculpés d'"enlèvement de mineurs en vue de compromettre leur état civil" et "escroquerie" pour avoir tenté le 25 octobre de transporter en France 103 enfants, sont restés mercredi dans leur cellule.

Les trois Espagnols de l'équipage de l'avion affrété à cette occasion par l'association française, et le pilote belge qui a acheminé une partie des mineurs depuis la frontière tchado-soudanaise à Abéché, dans l'est du Tchad sont aussi restés dans leurs cellule.

Seuls les quatre responsables tchadiens inculpés de "complicité", à l'instar des Espagnols et du Belge, ont été entendus par le juge d'instruction.

Les inculpés encourent au Tchad cinq à vingt ans de travaux forcés.

Me Collard a annoncé qu'il introduirait jeudi une "requête pour obtenir la requalification des faits", afin que ses clients français ne soient plus poursuivis que pour "enlèvement et détournement sur mineurs de moins de quinze ans sans fraude ni violence", un délit passible de deux à cinq ans de prison.

A Paris, les juges, saisis d'une information judiciaire sur les activités de l'Arche de Zoé, ont lancé la procédure qui pourrait aboutir à une mise en examen en France des responsables de l'association, en adressant une commission rogatoire aux autorités tchadiennes afin de se rendre sur place

LA CHANSON DU PECHEUR


oeuvre du peintre émile rocher

La voile bien gonflée

Le soir à la fraîcheur
S'en va sur l'eau salée
La barque du pêcheur.
Malgré les grosses lames,
Nous partons confiants
Il faut nourrir nos femmes
Et nos petits enfants.

Le vent souffle avec rage
Contre un chétif bateau,
Parfois, c'est le naufrage,
Tout n'est pas gai sur l'eau.
Mais cette mer cruelle,
Nous l'aimons... Pourquoi pas ?
Ayant grandi sur elle,
On est un peu "son gas"...

Ô vous dont les apôtres
Etaient pêcheurs aussi
Soyez avec nous autres
A l'heure du souci.
Sauvez de l'eau profonde
Le marin en danger,
Doux Maître qui sur l'onde
Marche d'un pas léger

LES MARINS PECHEURS EN COLERE !








ils attendaient le "poisson"



Ma revue de Presse (du Lundi 5 novembre au Mercredi 7 novembre à 15 heures ) - sera suivie par une remise à jour demain Jeudi -

Lundi 5 novembre - Pour maintenir la pression, 300 pêcheurs, selon la police, se sont réunis lundi sur le port de commerce de Brest (Finistère) et 150 à la même heure à Lorient (Morbihan) pour y interdire les accès des réserves de pétrole.

Le dépôt de Douarnenez (Finistère) a été également bloqué dans la matinée.

A la mi-journée, environ 80 pêcheurs des ports de la Turballe et du Croisic (Loire-Atlantique) ont installé un barrage filtrant à la raffinerie de Donges.

Au Havre, en Seine-Maritime, une quinzaine de bateaux de pêche ont manifesté dans le port lundi après-midi.

A Brest, les marins-pêcheurs ont allumé des feux de palettes et tiré des fusées de détresse, déployant des banderoles où l'on pouvait lire "Baril cher = richesse des spéculateurs" ou "May-Day May-Day (SOS en langage maritime) avec le poids du gasoil nous coulons."

"Nos revendications n'ont pas changé, nous demandons la mise en place d'un système de compensation des hausses du prix du gasoil", a déclaré Stéphane Pochic, qui dirige un armement de quatre chalutiers au Guilvinec (Finistère).

"A 52 centimes le litre, beaucoup d'entreprises de pêche ne sont plus rentables et il y a des bateaux qui perdent de l'argent à chaque fois qu'ils sortent", a t-il ajouté.

Les chalutiers partant pour des campagnes de deux semaines et les navires côtiers de 12 à 16 mètres, qui peuvent consommer entre 350 à 700 litres de gasoil par jour, sont les premiers touchés par la flambée des prix du carburant.

On apprend que, sur la route des Etats-Unis, Nicolas Sarkozy effectuera mardi une escale en Bretagne pour y rencontrer des marins-pêcheurs en colère, qui ont multiplié les actions lundi dans l'ouest de la France avec le blocage de plusieurs dépôts de carburant.

Selon un communiqué de la Présidence :

« Après avoir quitté Paris, l'avion présidentiel atterrira à l'aéroport de Quimper-Pluguffan pour permettre au chef de l'Etat de se rendre au port du Guilvinec, d'où est partie la fronde des pêcheurs après la flambée des prix du gasoil.

"Conscient des difficultés structurelles et conjoncturelles rencontrées par les pêcheurs français, le Président de la République tiendra une table ronde avec les marins pêcheurs et les mareyeurs de cette région", indique la présidence dans un communiqué, en précisant que le chef de l'Etat sera accompagné de Michel Barnier, Ministre de l'Agriculture et de la Pêche.

"Il discutera avec eux des solutions qui peuvent être imaginées pour aider leurs entreprises à retrouver de la compétitivité et pour sécuriser les conditions d'emplois et de rémunération des marins"

Mardi 6 novembre : LE GUILVINEC (Finistère)

Un accueil mouvementé "les gars de la marine" attendaient "les gros poissons de Paris" de pied ferme !

Monsieur Sarkozy, dont le déplacement n’avait été annoncé que Lundi soir, est arrivé Mardi sous les huées, sur les quais du port du Guilvinec où étaient amassés ce matin quelques 300 marins-pêcheurs et leurs familles .

Il n’a pas hésité à affronter la foule et à braver les «on crève la dalle» ou «on veut 140% d’augmentation», en référence à son propre salaire de président.

Des marins lui ont reproché la récente augmentation de ses revenus. "Toi, si tu as quelque chose à dire, tu n'as qu'à venir ici!", a-t-il répondu très directement à un marin qui l'insultait. ……."Si je viens, on me le reproche, si je ne viens pas, on me le reproche aussi. Moi je viens!"

"15 jours de mer pour 300 euros, ce n'est pas normal", lui ont répondu certains pêcheurs, en témoignant de leurs difficultés à boucler les fins de mois.

Mais il a tenter de les calmer en déclarant : «C’est après qu’il faut crier», en assurant être venu avec des mesures concrètes avant de lancer «je ne vous laisserai pas tomber !»

Les propositions :

Nicolas Sarkozy a proposé mardi sur le port du Guilvinec des mesures d'urgence pour tenter de calmer la colère des pêcheurs, qui ont toutefois décidé de poursuivre leur grève au moins jusqu'à la tenue d'une réunion prévue mercredi à Paris.

"Je n'ai pas l'intention de laisser mourir la pêche!"

"Du concret, du concret!", ont scandé les pêcheurs avant que le président de la République n'annonce trois propositions qu'il a qualifiées de "fortes" et qui répondent, selon lui, "à l'essentiel des revendications des marins".

Les pêcheurs professionnels, qui ne paient pas de taxes sur le gazole, déboursent environ 50 centimes par litre mais ils estiment qu'au delà de 30 centimes leur activité n'est plus rentable, se sont vus proposer par le Président :

- "l'exonération totale des cotisations patronales" pour une durée de six mois renouvelable, "et salariales" le temps que soit mis en place un "mécanisme" pour compenser la hausse du prix du gazole. Le coût de cette mesure est évalué à 21 millions d'euros par trimestre.

- Il a également demandé au ministre de l'Agriculture et de la Pêche Michel Barnier, qui l'accompagnait, d'élaborer avec la profession, "dans les trois mois", un "mécanisme durable qui intègre le coût du gazole dans le prix du poisson vendu à l'étal".

- Le chef de l'Etat a annoncé un "plan de sauvegarde" pour moderniser les moteurs des bateaux de pêche "afin de réduire leur consommation en gazole".

Ces mesures ont été accueillies par Philippe Le Moigne, porte-parole du "comité de crise" des pêcheurs bretons, pour qui elles annonçaient "une sortie de crise".«Ce qu’il a proposé recoupe exactement ……. les revendications exprimées à Lorient samedi dernier», s’est félicité Philippe Le Moigne, porte-parole du mouvement.

Enfin, il a confié à Michel Barnier le soin «d’élaborer dans les trois mois» un mécanisme conforme au droit communautaire qui permettrait de taxer le poisson vendu à l’étal, y compris les «85% de poisson d’importation», savoure Nicolas Sarkozy, pour compenser les hausses du prix de carburant.

«Qu’on l’appelle contribution ou vignette, peu importe», lâche t-il du moment qu’on évite le terme de «TVA sociale» qui fait un peu désordre. Tout ça, s’est félicité le président, «c’est du solide et c’est du lourd» pour répondre à la crise actuelle mais aussi dessiner un avenir à la pêche.

Ces mesures ont été accueillies par Philippe Le Moigne, porte-parole du "comité de crise" des pêcheurs bretons, pour qui elles annonçaient "une sortie de crise".«Ce qu’il a proposé recoupe exactement ……. les revendications exprimées à Lorient samedi dernier», s’est félicité Philippe Le Moigne, porte-parole du mouvement.

Enfin près une bonne heure d’entretien avec les principaux représentants du «comité de crise» qui conduit la grève depuis vendredi sur le littoral breton, Monsieur Sarkozy est reparti sous les applaudissements.

La suite :

Toutefois, réunis en assemblée générale après le départ du président, les marins-pêcheurs ont décidé de poursuivre leur mouvement dans l'attente des résultats de la réunion prévue mercredi avec M. Barnier à Paris. Une nouvelle assemblée générale devrait se tenir mercredi soir au Guilvinec.

Un porte-parole des pêcheurs normands, Pierrehic Cauchois, a jugé que l'exonération des cotisations était "un cataplasme qui ne permet pas de nous sortir des difficultés sur le long terme".

Le député-maire PS de Boulogne-sur-Mer, Frédéric Cuvillier, a pour sa part déploré "la méconnaissance" des problèmes de la pêche par M. Sarkozy, estimant notamment que sa "proposition de répercuter sur le prix du poisson à l'étal le cours du carburant était un non-sens dangereux pour la profession".

Ndlr : et pour le panier de la ménagère !

De nouvelles actions ont été menées dans plusieurs villes, notamment à La Rochelle ou à Caen, où des pêcheurs ont bloqué dans l'après-midi le dépôt pétrolier.

En Bretagne, des face-à-face tendus ont opposé des pêcheurs aux forces de l'ordre près de Quimper, à Saint-Brieuc ou à Lorient.

Rebondissement : De WASHINGTON, Monsieur Sarkozy réaffirme aux pêcheurs qu'il tiendra ses promesses

Le président Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois assuré mardi de Washington, qu'il aiderait les marins-pêcheurs en grève et qu'il mènerait jusqu'à leur terme les nombreuses réformes qu'il a engagées.

"Je me suis arrêté ce matin au Guilvinec pour expliquer aux pêcheurs qu'on allait les sauver, qu'on allait les aider, mais que ça ne servait à rien de casser, de bloquer, qu'il fallait qu'on apprenne à dialoguer, à avancer ensemble", a déclaré M. Sarkozy devant la communauté française à Washington. …….. "Ces gens, qu'est ce qu'ils veulent? Ils ne veulent pas mourir et ils ont raison", avait également assuré le chef de l'Etat français peu de temps auparavant en prenant la parole devant des grands patrons français et américains membres du French American Business Council.

"Je leur dis d'ici, de Washington, que je tiendrai mes engagements", a-t-il insisté

Note : Les pêcheurs ont toutefois annoncé la poursuite de leur grève.

Evoquant ensuite plus généralement les réformes engagées depuis son arrivée à l'Elysée en mai, Nicolas Sarkozy a répété qu'il les mènerait à leur terme.

"Il y aura des grèves, des manifestations mais moi je tiendrai. Pas parce que je suis entêté mais parce que c'est dans l'intérêt de mon pays…….. Il ne faut plus reculer", a-t-il dit devant les chefs d'entreprise. ……"On nous promet un mois de novembre difficile. Ce n'est pas le mois de novembre qui est difficile, c'est tout le septennat* qui sera difficile parce que j'ai été élu pour faire des choses et je les ferai", a insisté Nicolas Sarkozy devant la communauté française.

Ndlr : lapsus linguae : * septennat*, le Président a voulu dire quinquennat, sa langue à fourché !

Conclusion provisoire : On apprend par les médias qui ont couvert l’évènement, que si Nicolas Sarkozy est venu au Guilvinec, ce n’est pas pour répondre à l’agitation de la rue mais bien parce qu’il a senti qu’il y avait sur les quais du pays bigouden un malaise « pas seulement matériel » mais quasiment existentiel et qu’il lui fallait « sauver la pêche » en danger de mort. Le Président se sent d’ailleurs tellement proche des marins qu’il n’aurait pas hésité à confier : «J’aurais pu être pêcheur vous savez.»

Ne reste plus, à Michel Barnier, qu’à entrer en scène : Une première réunion se déroulera mercredi avec les pêcheurs au Ministère.

Note : Des pêcheurs ont décidé de poursuivre leur mouvement dans l'attente des résultats de cette réunion. Une nouvelle assemblée générale devrait se tenir mercredi soir au Guilvinec pour décider de poursuivre ou non la grève.

Il nous reste à attendre la suite des évènements : ça peut payer !

INFORMATIONS-VIDEOS : 1/Philippe de VillIers face à Philippe Deval: Vidéo de source CNEWS, 22 novembre 2024_ 2 /Entretien Philippe de Villers-CNEWS , 8 novembre 2024 -

Relais d'information  de lucienne magalie pons 1/ ppppppppppppppppppppp gggggggggggggggggggggg52:31 oo0oo 2/