Des milliers de manifestants sourds à tout appel de négociation continuent à assiéger violemment le Pouvoir et obliger les forces de l'ordre à se défendre,
La situation a évoluée désastreusement, très vite ce jeudi, le siège du Gouvernement situé en Centre ville non loin de la place de l'indépendance a été entièrement évacué sans qu'on en connaisse les raisons, "On a reçu un ordre
officiel", a indiqué une responsable sur place.
Des manifestations et affrontements avaient également lieu
en province, notamment dans l'ouest nationaliste comme à Lviv, où la veille les
manifestants se sont emparés d'un dépôt d'armes de la police.
Les nouvelles qui nous parviennent font état d' au moins 60 morts à Kiev où les forces de l'ordre ont été obligées d'ouvrir le feu , malgré écrivent certains journaux " de la présence d'une troïka de ministres européens
venus tenter d'arrêter le bain de sang". en ajoutant que ce bilan annoncé par l'opposition est impossible à vérifier mais néanmoins plausible, compte tenu des tirs échangés dans le Centre de Kiev
Des médias rapportent que des cadavres gisent sur le sol devant la poste centrale de Liev et non loin de là devant l'hôtel Kotzatski et dans le hall de l'hôtel Ukraina. de
l'autre côté de la place, couverte de flaques de sang en de nombreux endroits
Des tirs sont échangés entre les deux camps en provenance des cordons
de police et du haut des immeubles entourant le Maïdan occupé
depuis près de trois mois par les opposants
Le ministère ukrainien de l'Intérieur a indiqué dans un
communiqué avoir "décidé conformément à la législation le recours aux
armes pour la légitime défense", indiquant que les tirs d'un sniper
avaient blessé 20 policiers. et que 67 de ses hommes avaient été fait prisonniers par les manifestants.
Des tirs sont échangés entre les deux camps en provenance des cordons de police et du haut des immeubles entourant le Maïdan occupé
depuis près de trois mois par les opposants
Plusieurs milliers de manifestants participent par ailleurs à un meeting permanent sur le
Maïdan, où l'opposition a maintient une scène sonorisée malgré les affrontements
des deux derniers jours.
Des déflagrations se faisaient entendre régulièrement aux
alentours, dans l'épaisse fumée des feux de pneus allumés par les manifestants
pour empêcher toute progression des forces anti-émeute.
Des manifestations et affrontements avaient également lieu
en province, notamment dans l'ouest nationaliste comme à Lviv, où la veille les
manifestants se sont emparés d'un dépôt d'armes de la police.
.Les ministres des Affaires étrangères
allemand, français et polonais, Frank-Walter Steinmeier, Laurent Fabius et
Radoslaw Sikorski, étaient jeudi après-midi à la présidence ukrainienne, où ils
ont retrouvé le président Viktor Ianoukovitch..
Il faut se rendre à l'évidence la situation est diplomatiquement incontrôlable par la tröïka diplomatique des Ministre des Affaires étrangères allemand, français et polonais Frank Walter Steinmeier, , Laurent Fabius et Radoslaw Sikorski
La troïka est dépassée par les évènements à Kiev, une chose est de parler comme un moulin à paroles devant des micros ou dans des téléphones de Paris, Varsovie ou Berlin , une autre est de se trouver à Kiev et d'essayer d'intimider le Président Victor Ianoukovitch..en agitant des menaces de sanctions sur sa tête, alors que ce dernier est occupé à défendre son pays de violences autrement plus tragiques à Kiev et dans certains points du pays.
.
Le Kremlin a indiqué dans l'après-midi avoir dépêché
également son représentant, Vladimir Loukine, à la demande de la Présidence Ukrainienne, pour participer à une médiation avec l'opposition., espérons que la présence de l'émissaire Russe sera plus constructive et positive que celles de la Troïka diplomatique allemande, polonaise et française, en effet l'allemand, le polonais et le français sont accourus d'eux mêmes avec des menaces de sanctions plein la bouche , alors que le médiateur Russe a été demandé par le Président Ukrainien pour trouver des solutions , et que ce médiateur a autre chose à faire que de proférer des menaces.
Angela Merkel ,la chancelière Allemande a fait savoir
dans la journée qu'elle avait appelé le président ukrainien et lui avait
"fortement conseillé" d'accepter la médiation, pourquoi n'appelle-t-elle pas aussi les responsables de l'opposition en les appelant eux aussi à cesser toute violence et accepter la médiation .. ?
Vers 19 h 36 la troïka des ministres des Affaires étrangères de la Pologne, de la France et de l’Allemagne Radoslaw Sikorski, Laurent Fabius et Frank-Walter Steinmeier, ont quitté le bâtiment de l'administration présidentielle ukrainienne après une rencontre avec le président Viktor Ianoukovitch qui a duré 6 heures, ces ministres d'après les médias paraissaient "mécontents sur leurs visages" et ont refusés de répondre à toutes questions.
Toutefois, d' après les dernières nouvelles ils auraient décidé de prolonger leur séjour pour participer à la médiation avec le Président Ukrainien et le médiateur Russe, nous n'en savons pas plus pour le moment, on peut s'attendre qu'ils se vantent d'avoir eux-même organiser cette médiation et à en vouloir faire croire qu'ils ont en pris l'initiative, le Ministère des affaires étrangères françaises nous a déjà fait le coup avec les questions syriennes.
En tout cas ils n'ont pu obtenir aucun fléchissement du Président Ianoukovitch, et Obama aux États-Unis doit être lui aussi mécontent de "ses mauvais serviteurs".
Vers 19 h 36 la troïka des ministres des Affaires étrangères de la Pologne, de la France et de l’Allemagne Radoslaw Sikorski, Laurent Fabius et Frank-Walter Steinmeier, ont quitté le bâtiment de l'administration présidentielle ukrainienne après une rencontre avec le président Viktor Ianoukovitch qui a duré 6 heures, ces ministres d'après les médias paraissaient "mécontents sur leurs visages" et ont refusés de répondre à toutes questions.
Toutefois, d' après les dernières nouvelles ils auraient décidé de prolonger leur séjour pour participer à la médiation avec le Président Ukrainien et le médiateur Russe, nous n'en savons pas plus pour le moment, on peut s'attendre qu'ils se vantent d'avoir eux-même organiser cette médiation et à en vouloir faire croire qu'ils ont en pris l'initiative, le Ministère des affaires étrangères françaises nous a déjà fait le coup avec les questions syriennes.
En tout cas ils n'ont pu obtenir aucun fléchissement du Président Ianoukovitch, et Obama aux États-Unis doit être lui aussi mécontent de "ses mauvais serviteurs".
En voyant la tournure que prenaient les évènements , les ministres des
Affaires étrangères de l'Union européenne se sont réunis en urgence à Bruxelle et se sont mis d’accord sur le principe d'imposer, très rapidement, des sanctions contre "tous
ceux qui ont du sang sur les mains"
D’après un projet que l’agence Reuters s’est procuré on
apprend comme le rapportent des médias, qu’ "A la lumière de la
dégradation de la situation, l'UE (a décidé) en urgence de prendre des mesures ciblées
contre les responsables de ces violences et de l'usage de la force excessive"
… »
La ministre Italienne Emma Bonino a déclaré depuis Bruxelles :
"La décision est de parvenir très rapidement, dans les prochaines heures,
à une privation de visas et à un gel des avoirs de ceux qui sont responsables
des violences", a précisé la ministre italienne, Emma Bonino, depuis
Bruxelles.
(De Kiev Laurent
Fabius a confirmé sur Twitter.)
"Dans le même temps, poursuit le projet, des États
membres ont décidé d'appliquer un embargo sur les armes et une interdiction sur
les équipements utilisés pour la répression intérieure."
Des restrictions
seraient également imposées sur les exportations d'équipements
anti-émeutes commentent les médias, en ajoutant que " selon des diplomates
européens, en plus des responsables du gouvernement et de l'appareil de
sécurité, des sanctions pourraient éventuellement être prises contre les chefs
de file de la contestation qui ont appelé à la violence" .
Une première liste de personnes sanctionnées "pourrait
comprendre des responsables des forces de sécurité et des membres du
gouvernement, et elle pourra être élargie", a précisé le ministre des
Affaires étrangères belge Didier Reynders.
Pour Emma Bonino,
"la responsabilité de la violence incombe au régime". Mais "nous
ne pouvons ignorer qu'il y a des groupes extrémistes et des infiltrés. Nous
visons tous ceux qui ont du sang sur les mains", a-t-elle dit.
On voit bien à la lecture de toutes ces déclarations que c’est
encore un coup de forcing que tentent les ministres des affaires étrangères de l’UE
, d'autant que dans le même temps les médias citent qu’un « diplomate
de l’UE » leur a rapporté qu’un
groupe de pays dont la Grèce, le Portugal, l’Espagne, la Grande Bretagne et les Pays-Bas resteraient réservés sur le déclenchements
des sanctions en rappelant que certains de ces pays se souviennent que les sanctions précédemment imposées à la Biélorussie n’ont pas été efficaces.
En fait aucune décision n’a pas été prise, il s’agit encore d’un projet
qui pourrait être avec le temps réduit à de simples menaces de sanctions selon des observateurs politiques.
le président russe Vladimir Poutine a également
dépêché un "médiateur" sur place. à la demande du Président Ukrainien, comme nous l'écrivions us haut, et selon "une source européenne à
Moscou, "des chances de compromis existent" entre le pouvoir et
l'opposition.
Le projet de communiqué réclame un arrêt immédiat des
violences, le respect intégral des droits de l'homme et l'ouverture urgente
d'une enquête internationale sur les atteintes aux droits de l'homme.
L'UE se dit aussi prête à fournir une assistance médicale et
humanitaire en Ukraine, a indiqué l'italienne Emma Bonino. Les Européens sont également tombés
d'accord pour assouplir le régime des visas pour "les personnes blessées
et les dissidents".
;
*revue de presse :
Sources : "La Voix de la Russie "
AUTRES SOURCES :
Le JT de France 2 de 20 h relate en première partie la Journée du Jeudi à Kiev
Journal du 20-02 à 20h00 [Intégrale] par francetvinfo
Le JT de France 2 de 20 h relate en première partie la Journée du Jeudi à Kiev
Journal du 20-02 à 20h00 [Intégrale] par francetvinfo
Ukraine: l’Europe étale son impuissance
par François d'Alançon le 20 février 2014
Extraits:
Kiev Post (Ukraine): ce n’est pas un remake de la guerre froide
« Même si les médias occidentaux sont bien intentionnés, ils
dépeignent le conflit chez nous comme s’il s’agissait d’un remake de la
Guerre Froide. L’Ukraine est un pays de 50 millions de personnes, avec
une grande variété de points de vue et de cultures. Le peuple ukrainien
dans sa majorité ne veut pas se séparer de la Russie. Ce n’est guère
plus imaginable que si le Mexique ou le Canada se désengageaient des
États-Unis. La majorité des ukrainiens n’est pas fan inconditionnelle de
l’Union européenne non plus, et quand bien même, il faudrait attendre
une bonne décennie pour adhérer. Pourquoi donc braver le froid, et les
balles meurtrières des forces de l’ordre ? Pourquoi même les membres de
la classe moyenne quittent leurs maisons confortables pour risquer leur
vie devant les barricades ? Il s’agit de corruption et de droits de
l’homme. Il importe, je cite, que notre président cesse de piller le
pays, engrangeant l’argent dans les banques occidentales. »
Le Temps (Suisse): les Européens se sont emmêlés les pinceaux
« L’échec de la stratégie ukrainienne de l’UE était couru
d’avance. L’Europe a non seulement crédibilisé des forces extrêmes et
violentes. Elle a aussi été incapable de donner un espoir tangible aux
Ukrainiens qui, en majorité, rêvent d’Occident.
Lors des négociations pour un accord d’association, le président
ukrainien Viktor Ianoukovitch, plus pro-européen qu’on ne le dit, avait
demandé d’y inclure la perspective d’adhésion. Divisée sur la question,
l’UE avait refusé. L’Ukraine a aussi souhaité l’exemption de visa pour
ses citoyens pour voyager en Europe. Réponse: niet. Plus récemment
encore, le Hongrois Stefan Füle, commissaire chargé de l’élargissement, a
déclaré qu’offrir aux Ukrainiens la perspective de rejoindre la grande
famille européenne serait une initiative dans le bon sens. Une
déclaration à laquelle Bruxelles s’est empressée de mettre une sourdine.
Début février, les Européens se sont emmêlés les pinceaux en
parlant d’un programme d’aide de 2 milliards d’euros pour l’Ukraine et
d’une intervention du Fonds monétaire international. C’est leur
incohérence et leur manque de vision qui ont fait dire, début février, à
Victoria Nuland, la sous-secrétaire d’État américaine aux Affaires
étrangères, «Fuck the EU». »
Die Wochenzeitung (Suisse): L’heure d’agir est venue pour les Européens
« Le président est autoritaire, mais ce n’est pas un dictateur.
Rappelons que la diffusion de la chaîne de télévision TV5, qui couvre la
contestation de manière exhaustive et positive depuis le début des
manifestations, n’a été coupée que mardi, suite à la mort de six
policiers, manifestement abattus par des balles tirées depuis les rangs
des manifestants. La libération par le parquet de 230 manifestants en
échange de l’évacuation de la mairie de Kiev a montré que le
gouvernement était désireux de régler le conflit. On ne peut pas en dire
autant de l’opposition. Leurs leaders n’ont pas condamné publiquement
les tirs ciblés visant des policiers. Et ce sont les Ukrainiennes et les
Ukrainiens qui font les frais de ce durcissement du conflit. … L’heure
d’agir est venue pour les Européens, qui ont compris que les conflits
violents dans les États à la périphérie de la sphère d’influence russe
risquaient de prendre des dimensions dangereuses. Mais en attendant que
l’UE ne le comprenne, la spirale de violence se poursuit« .
The Guardian (Royaume-Uni): L’Union européenne a très mal joué
« C’est un état d’urgence dans lequel la politique peu compétente
de l’Union européenne a joué un rôle. L’Union européenne a très mal
joué en exigeant de l’Ukraine une décision relevant du tout ou rien,
maintenant ou jamais, d’une Ukraine qui avait besoin d’une aide
financière urgente plus que de promesses européennes« .
Hospodářské noviny (République Tchèque): une bonne chose que l’UE évoque des sanctions
« Ce qui se passe est avant toute une terrible tragédie. On ne
peut pas dire que les gentils sont d’un côté des barricades et les
méchants de l’autre. Mais on peut affirmer en revanche qu’un
gouvernement qui tire à balles réelles sur des manifestants a galvaudé
le droit de non-ingérence dans ses affaires intérieures. C’est une bonne
chose que l’UE, hésitante jusqu’à présent, évoque maintenant des
sanctions contre Ianoukovitch. Et l’on peut se réjouir que le ministre
tchèque des Affaires étrangères observe également une position stricte.
Le président Zeman, qui remet en cause une invitation à Prague de
Ianoukovitch, mérite lui aussi des louanges. … Sur le long terme, une
société ne peut fonctionner qu’à la condition de respecter les valeurs
sur lesquelles elle repose« .
Die Welt (Allemagne): des Européens de l’Ouest sans enthousiasme
« Il faut plutôt y voir la crainte d’aggraver le conflit avec
Poutine. Cette circonspection se ressent aussi à Bruxelles, qui n’a
guère d’autres options qu’une intervention diplomatique et des menaces
de sanctions. On a beau savoir que l’Ukraine fait partie de l’Europe,
elle donne l’impression, à l’instar de la Biélorussie, d’être encore à
l’état brut, 25 ans après la chute du mur : inachevée dans ses modes de
vie, son économie et son identité. Comment peut-on donc venir en aide à
ces pays, Russie comprise ? Renforcer tout ce qui relève d’une culture
européenne commune, de la morale, de l’état de droit, de la
non-violence. Non, les sympathies des Européens de l’Ouest pour les
soulèvements ukrainiens ne sont pas éteintes. Elles sont plus modérées,
tout simplement. Fini l’enthousiasme pour les nouvelles révolutions. En
Iran, Russie, Égypte et Syrie, elles n’ont laissé derrière elles que
déception et effroi. »
La Vanguardia (Espagne): l’Europe dépendante du gaz russe
« Citons en tout premier lieu l’Allemagne, qui importe de Russie
40 pour cent de son gaz naturel et 33 pour cent de son pétrole. Il
convient de rappeler que l’ex-chancelier allemand Gerhard Schröder
travaille pour le groupe russe Gazprom, auquel il avait en son temps
accordé un crédit en vue du financement du gazoduc Nord Stream, reliant
la Russie à l’Allemagne via la mer Baltique. Mais la France, l’Italie,
la Hongrie et l’Ukraine sont elles aussi tributaires des importations
russes. … Il est évident que dans les conditions économiques et
géo-énergétiques actuelles, la marge de manœuvre de l’UE pour empêcher
la tragédie qui se joue place Maïdan est très réduite. Elle pourra tout
au plus faire un geste simple, alors que l’Ukraine se vide de son sang. »