Éditorial de lucienne magalie pons
J'ai eu l'honneur de rencontrer en 1962 Jean-Marie Bastien-Thiry , par un de mes amis de l'époque, disparu depuis, Jacques Prévost ( connu aussi sous le nom de Jean de Brémonville), qui était un ami très proche du Lieutenant-Colonel Jean- Marie Bastien-Thiry, et partageait ses idées et actions politiques.
Jean de Brémonville , ancien combattant de la guerre d'Indochine qui avait échappé par miracle à la tuerie de Diên Biên Phu , travaillait à la CFP (Compagnie Française des Pétroles) au Sahara en Algérie, je travaillais moi même à la SN REPAL (Société Nationale d'exploitation et de production des Pétroles d'Algérie), et avec d'autres amis nous nous regroupions souvent pour déplorer la politique en faveur de l'indépendance de l'Algérie telle que pratiquée par le Général de Gaulle , alors qu'il avait accédé au Pouvoir en promettant de garder l'Algérie Française. .
Lors de mon rapatriement à Paris en Juin 1962 , avant la déclaration d'indépendance , j'ai eu, par la suite, l'honneur de rencontrer le Lieutenant Jean Bastien- Thiry , chez mon collègue Jean de Brémonville, j'en garde le souvenir d'un homme droit, sincère et d'une grande courtoisie.
Beaucoup de jeunes y compris de jeunes politiques d'aujourd'hui, dont ont peu hélas mesurer les lacunes historiques, n'ont jamais été au courant ou même ignorent l'attentat du Petit-Clamart organisé par un commando( dans lequel se trouvait Jean-Marie Bastien Thiry, son ami Jean de Brémonville et d'autres anciens combattants notamment ) pour capturer le Général de Gaulle ( et non pour le faire exécuter comme les médias l'ont écrit et l'écrivent encore) , et les raisons pour lesquelles Jean-Marie Bastien-Thiry qui s'opposait avec son groupe à l'indépendance de l'Algérie, a été l'accusé principal du complot, condamné à mort par un tribunal d'exception , la Cour militaire de Justice sans possibilité de recours, et a été passé par les armes d'un peloton de
sous-officiers français au Fort d'Ivry.
Ci-dessous nous allons résumer très brièvement cet attentat et cette condamnation à mort qui ont fait grand bruit à l'époque :
Arrêté le 17 septembre 1962 à son retour d’une mission
scientifique en Grande-Bretagne, il est inculpé devant la Cour militaire de
justice présidée par le général Roger Gardet.
Il faut rappeler que l 'existence de cette Cour
militaire de justice avait été déclarée illégale par le grand arrêt du Conseil d'État
du 19 octobre 1962, au motif qu'elle porte atteinte aux principes généraux du
droit, notamment par l’absence de tout recours contre ses décisions.
Le gouvernement initie alors le vote par le Parlement de la loi du
20 février 1963 qui prolongea l'existence de cette Cour pour juger les affaires
pendantes, dont le cas de l'accusé principal du complot, Jean-Marie Bastien-Thiry.
Son procès se déroula du 28 janvier au 4 mars 1963 au fort
de Vincennes. Ses avocats étaient maîtres Dupuy, Le Coroller, Isorni et
Tixier-Vignancour . Parmi les témoins cités par la défense, un autre
polytechnicien, Jean-Charles Gille-Maisani, ingénieur spécialisé en
aéronautique comme lui et d'une promotion voisine.
Nous ne pouvons ici reproduire ce procès en raison de la place importante qu'il occuperait sur plusieurs pages, mais pour ceux qui souhaiteraient s'informer nous signalons en revue de Presse plus bas des documents qui permettent de prendre connaissance de certains de ses extraits.
Jean -Marie Bastien-Thiry a été condamné à mort en tant que commanditaire de cette
tentative d'assassinat, déchu de son titre de chevalier de la Légion
d'honneur et emprisonné à la prison de Fresnes au quartier des condamnés à
mort.
Le lieutenant-colonel Jean Bastien-Thiry fut fusillé devant un peloton d'exécution au fort d'Ivry le 11 mars 1963 à 6 h 39, sans possibilité d’appel, une semaine après que le verdict eut été rendu.
Ce sera le dernier condamné à mort par une cour militaire, et donc le dernier à être fusillé en France.
Son corps fut d'abord inhumé au cimetière parisien de Thiais. Il fut ensuite transféré au cimetière de Bourg-la-Reine le Samedi saint 13 avril 1963 suivant son exécution
Rappelons que le général de Gaulle
a refusé le recours en grâce de l'ingénieur militaire à rang de
lieutenant-colonel Bastien-Thiry, décision qu'il a expliqué par quatre raisons , Bastien-Thiry
a fait tirer sur une voiture dans laquelle il savait qu'il y avait une femme, (Madame de Gaulle) , mis en danger de mort des
innocents, dont trois enfants qui se trouvaient dans la voiture circulant sur
l'autre voie et placée sur la trajectoire des coups de feu, Il a payé des étrangers à l'affaire pour tuer
le chef de l'État et, contrairement aux autres membres du commando, il n'a pas
pris de risques directs : « Le moins que l'on puisse dire est qu'il n'était pas
au centre de l'action », dit-il.
Jacques Prévost lui aussi avait été condamné à mort ainsi que Bougrenet de la Tocnaye mais tous deux avaient été graciés et leur condamnation commuée en peine de prison à perpétuité, mais en 1968 ils seront libérés en 1968 avec les derniers partisans de l'Algérie Française par le général de Gaulle dont le pouvoir est sur le déclin.
Avant de terminer je dois vous informer pourquoi Jacques Prévost était connu aussi sous le nom de Jean de Brémonville , lorsqu'il fût combattant pendant la guerre d'Indochine , il avait pour compagnon de combat Jean de Brémonville, au cours d'un combat , Jacques Prévost avait assisté sous les feux ennemis jusqu'à sa mort, Jean de Brémonville mortellement blessé lequel avant de fermer les yeux lui a demandé de porter son nom en sa mémoire.
Tous les ans je ne manque jamais de lire les articles rendant hommage à Jean-Sébastien Thiry, ils sont peu nombreux mais de qualité.
Cette année l ' " Hommage au Colonel Bastien-Thiry " d'Alexandre Simonnot, que je découvre dans le Blog politique de Thomas Joly, Secrétaire Général du Parti de la France, me touche particulièrement, et je me fais le devoir de le reproduire ci-dessous en mémoire de Jean-Marie Bastien-Thiry :
copié/collé :
Secrétaire général du Parti de la France
Rendons un hommage tout particulier au Colonel Jean-Marie BASTIEN-THIRY, héros et martyr de la Patrie, fusillé il y a aujourd’hui 53 années, le 11 Mars 1963.
Jean-Marie BASTIEN-THIRY était Lorrain, Polytechnicien, Lieutenant-colonel dans l’Armée de l’air et l’inventeur de deux missiles antichars, les SS-10 et SS-11. Il avait 36 ans et laissait une veuve et trois petites orphelines.
Organisateur de l’opération du Petit-Clamart, le Colonel Jean-Marie BASTIEN-THIRY aura tout sacrifié, sa famille et sa vie, pour que vive la France. Il nous a laissé, en versant son sang, un message, un exemple à méditer, à admirer et à suivre.
Alors que les tireurs du Petit-Clamart seront graciés par De Gaulle, celui-ci refusera d’accorder sa grâce au Colonel BASTIEN-THIRY.
Jean-Marie BASTIEN-THIRY est l’exemple parfait du dévouement, du courage, de l’abnégation, du don de soi et du sacrifice de sa vie envers la Patrie. Il est l’honneur de l’Armée Française.
Homme de foi, grand Catholique, il mourra comme un saint, marchant vers le peloton d’exécution son chapelet à la main, après avoir entendu la Messe. Refusant d’avoir les yeux bandés, il regardera la mort droit dans les yeux avant de pouvoir contempler ensuite la Vie Eternelle. Il sera le dernier condamné à mort à avoir été fusillé en France.
Assassiné sur ordre de celui qui aura trahi l’Algérie Française et livré des dizaines de milliers de Harkis et Pieds-noirs aux tortures les plus innommables des bouchers fellouzes du FLN, le Colonel Jean-Marie BASTIEN-THIRY demeure un Français modèle, un héroïque soldat dont le nom restera pour toujours inscrit sur le Martyrologe de notre pays.
Que Jean-Marie BASTIEN-THIRY repose en paix, aux côtés de tous les Morts pour la France, dans le Paradis des Héros, des Martyrs et des Soldats.
Alexandre Simonnot
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Après cet hommage d'Alexandre Simonnot, nous vous proposons des témoignages et documents en Revue de Presse ci-dessous.
REVUE DE PRESSE :
www.bastien-thiry.fr/le-proces-du-colonel-bastien-thiry.htm
Par cette phrase, le Colonel Jean Bastien-Thiry achève la déclaration qu'il a voulu ... le 2 février 1963, cinq jours après l'ouverture du procès du Petit-Clamart.
www.bastien-thiry.fr/le-proces...bastien-thiry/declaration-du-2-fevrier-19...
DÉCLARATION DU COLONEL BASTIEN-THIRY ..... Ce processus de communisation progressive d'un pays soumis à un régime totalitaire est bien connu; c'est ...
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www.contre-info.com/in-memoriam-execution-du-colonel-bastien-thiry
11 mars 2015 - Le 11 mars 1963 était fusillé au Fort d'Ivry le lieutenant-colonel Jean-Marie Bastien-Thiry, 36 ans et père de trois enfants. Polytechnicien, il ...
https://www.youtube.com/watch?v=ouUezaPv0qw
29 juil. 2012 - Ajouté par Entertainment-Education WebTV
Déclaration du colonel Jean Bastien-Thiry devant la Cour militaire de Justice. 02.02.1963 ... http://www.bastien ...
babelouedstory.com/voix_du.../bastien_thiry_05/bastien_thiry_05.html
Ce n'est pas la moindre anomalie de ce procès. C'est la plus troublante. Les accusés ont écouté la sentence sans ciller, très droits, immobiles. " Bastien-Thiry ...