18 octobre 2013

RENAN, L'ISLAM ET LA FRANCE par Manuel de Diéguez

Éditorial de lucienne magalie pons

 Je viens de recevoir le nouveau travail de Manuel de Diéguez  "Renan, l'Islam et la France, ",  il se trouve que  j'avais lu une première fois  il y a environ 40 ans  la "Vie de Jésus" d'Ernest Renan, époque à laquelle je m'interrogeais sur les religions monothéistes, et depuis il m'arrivait  de le relire de loin en loin avec un grand intérêt et beaucoup d'application pour tout comprendre sur ce qu'il écrivait de la vie de Jésus, cependant  il me restait et il me reste encore quelques difficultés à bien saisir tout son enseignement qui se lit comme un cours et auquel le lecteur est appelé à collaborer de ligne en ligne, de page en page, pour en saisir le sens, et je dois avouer que devant l'ampleur de la tâche il m'arrivait de sauter des pages  en me disant qu'un jour j'y reviendrais, résultat il me manquait des  clefs  pour vraiment ouvrir  en harmonie avec l'auteur  Ernest Renan  les portes qu'il ouvraient   ,  mais il est bien vrai que tout vient à point à qui sait attendre , surtout pour une personne  comme moi  douée de patience et qui par miracle  a toujours  reçu au moment où je m'y attendais le moins  de recevoir un jour ce que je souhaitais, et bien je viens de recevoir aujourd'hui "sur un plateau d'argent" le travail de Manuel de Diéguez et je me réjouis  à sa lecture d'y trouver  ce que je cherchais.

Je serais bien présomptueuse que d'affirmer que je serais capable d'ouvrir toutes les portes, il me faudra encore  lire et relire la Vie de Renan en m'aidant du travail de Manuel de Diéguez, et je ne suis pas sûre que je parviendrais vraiment à tout comprendre comme je le voudrais, j'avancerais donc à petit pas , mais qu'importe ne dit-on pas  à juste raison : "qui veut  voyager loin ménage sa monture", autrement dit  selon la définition classique  et simple du dictionnaire : " conserver de l'énergie pour atteindre des objectifs".

Mon objectif vous l'avez compris c'est de ménager les cellules  de mon cerveau pour ne pas altérer leurs fonctions réceptives, et en conséquence je les laisserai au repos quand il le faudra, en conséquence il me faudra beaucoup de temps pour  au moins approcher mon objectif, quand à l'atteindre tout dépendra du temps chronologique  qu'il me reste à vivre ! En tout cas ce ne sera pas du temps perdu,  j'aurais accompli un bout de chemin du grand voyage.
 ==============================================


Source - Site :


Renan, l'islam et
la France
" On ne peut apprendre la philosophie, on ne peut qu'apprendre à philosopher."
E Kant


Présentation 1 - Les doubles rênes de la raison et du mythe 2 - Renan le précurseur 3 - Les destins transcendantaux 4 - A la recherche d'une carrure 5 - Les égarements du néophyte 6 - A la recherche du génie religieux 7 - La biographie transcendantale 8 - Psychanalyse politique de l'incarnation 9 - Esquisse d'une anthropologie du mythe de l'incarnation

Présentation


Job a vu sa maison détruite par un incendie, la mort de ses fils, une maladie de peau inguérissable a fait s'enfuir sa femme. Ses invectives ont réveillé Jahvé en sursaut. Il jette un coup d'œil distrait au chétif insecte qui grattait ses pustules et jouait maintenant au juge de son maître. Et de se fendre d'une algarade hautaine. Avec quelle superbe le souverain du cosmos va ironiser sur la vermine qui apostrophe le père des galaxies et le roi des tempêtes! "Quel est ce puceron ? La mer, je l'ai ceinturée de ses rivages, j'ai montré sa place à l'aurore, j'ai construit les portes de la mort. Lève le nez de dessus tes bubons, contemple la lumière et la beauté des étoiles!"

Et de raconter la naissance des antilopes, le galop des ânes sauvages, la course des autruches, le vol des aigles et des vautours. Et quel éloge des champs de bataille ! Dieu aime la guerre. "Je donne au cheval sa vigueur, je revêts son cou d'une crinière, je le fais bondir comme la sauterelle et son fier hennissement répand la terreur. Il frémit, il bouillonne, il avale la terre et ne se contient plus quand sonne la trompette." Satan se révèle rien moins que la face cachée du Créateur et, pour ainsi dire, son alter ego. La postérité christologique de Renan osera porter le regard de la pensée sur ce conquérant au vain babillage.

Le mérite immense de l'auteur de La Vie de Jésus de 1863 demeurera d'avoir posé à l'Occident la question qui, tout au long du XXIe siècle nourrira la pesée philosophique et l'analyse anthropologique du seul des trois monothéismes fondé sur la perpétuation et la glorifications d'un meurtre sacré. Qu'en est-il de la rémunération d'un cadavre offert à la divinité ? Pourquoi le christianisme a-t-il pris, en secret, la relève du sacrifice d'Iphigénie au dieu Eole? Pourquoi cette modification dans la forme seulement du tribut originel que les cultes primitifs payaient à l'idole?

Sans La Vie de Jésus de Renan, nous n'aurions pas franchi le premier pas en direction de la pesée anthropologique de l'humanisme superficiel et privé de regard sur le tragique de la condition humaine que la Renaissance nous a légué, sans ce rousseauiste impénitent la conscience européenne ne radiographierait pas la sauvagerie originelle de la bête réfléchie de siècle de siècle dans l'image du Dieu tueur qu'elle forge et reforge à sa propre image, sans l'auteur de la célèbre Prière sur l'Acropole - le tard-venu "sur le seuil des mystères d'Athéna" - le rationalisme contemporain demeurerait dans l'incapacité de jamais décrypter les écrits bibliques avec les yeux du zoologue de l'humanité.

Mais qu'en serait-il d'un humanisme décidé, du moins dans les souterrains de la conscience européenne, à radiographier la sauvagerie originelle de la bête si cette interrogation ne s'était pas révélée consanguine à celle de la pesée théologique de la guerre? Par bonheur, l'idole vétéro-testamentaire n'a pas déserté prématurément les champs de bataille - en 450 avant notre ère, elle plastronnait encore à l'école de ses carnages. Mais si, à l'inverse, elle demeurait trop longtemps homérique, elle nourrissait dangereusement le regard de l'extérieur que la créature commençait de porter sur sa sauvagerie militaire. Aussi les embarras du monothéisme chrétien ont-ils commencé dès saint Augustin, qui se demandait comment expliquer la volonté de Dieu de se servir des barbares contre les Romains. Mais l'aporie deviendra insurmontable au XVIIe siècle: Massillon, Bourdaloue, Bossuet peinent à théologiser les guerres de Louis XIV. Depuis le XVIIIe siècle, la théologie des batailles a purement et simplement disparu de l'enseignement doctrinal de l'Eglise.

Aussi le Jésus de Renan - et précisément parce qu'il s'agit d'un Nazaréen de bergerie - a-t-il placé l'Occident devant la question du statut de la vie ascensionnelle d'une humanité demeurée guerrière des pieds à la tête. Comment l'attention de la pensée rationaliste ne se serait-elle pas portée sur la barbarie de Dieu lui-même si la civilisation laïque a perdu son dieu Mars en chemin? En 1919, la IIIe République a déchaîné la fureur du clergé pour avoir refusé de célébrer un Te Deum de remerciement à la divinité censée avoir accordé la victoire par le glaive à la France. Il faut choisir entre le Dieu des sauvages qui grave le nom de ses héros sur ses monuments aux morts et le Dieu absent de l'histoire. Du coup, on se résignera à chercher le "vrai Dieu" dans l'âme des prophètes et des saints.

Un siècle et demi après le Jésus de Renan, la "guerre sainte" s'est rallumée et l'Occident se dit: "Quel est l'avenir du "Connais-toi" de l'humanité si le "vrai Dieu" ne trouve plus sa place à la guerre?"

1 - Les doubles rênes de la raison et du mythe

L'Occident ressemble au baron von Münchhausen en ce qu'il tente de s'empoigner par les cheveux afin de se retirer de l'étang. Mais si le génie d'une France blasonnée de diplômes redevenait bouillonnant, si la nation retrouvait la source jaillissante d'une réflexion critique nouvelle sur l'histoire et la politique, si l'effervescence cérébrale d'un second XVIIIe siècle arrachait le pays à la stérilité intellectuelle de ses élites épuisées, si l'Europe rallumait le flambeau de la pensée sur les cinq continents, l'auteur des Origines du christianisme occuperait une place à préciser dans le sauvetage au bistouri d'une civilisation.

Quelle est l'origine du cancer des stagnations mentales et pourquoi la torche vive de l'intelligence s'éteint-elle dans les démocraties qualifiées de rationnelles? N'avaient-elles pas prétendu qu'une aristocratie forgée sur l'enclume du mérite scolaire porterait au pouvoir des cervelles audacieuses? Mais si, en 1996, le pays du Discours de la méthode a chu dans une léthargie philosophique qui l'a empêché de commémorer le quatrième centenaire de la naissance de Descartes, personne ne s'étonnera de ce que, dans deux mois, l'année 2013 se sera achevée sans que la nation logicienne ait célébré le cent cinquantième anniversaire de la parution iconoclaste de La Vie de Jésus de Renan en 1863.

Naturellement, ce double naufrage de la mémoire intellectuelle du monde répond à une seule et même carence neuronale, celle de l'impuissance de la civilisation occidentale à se donner une poutre de soutènement sacrilège de la pensée rationnelle, donc de son incapacité d'accéder à la mise en évidence d'une signification réfléchie du destin blasphématoire de l'intelligence mondiale. Car, pour donner une postérité vivante et même tumultueuse au rationalisme cartésien, il faudrait connaître la place centrale qu'occupe ce philosophe dans la marche planétaire de l'encéphale de l'humanité. Mais comment tracer l'itinéraire de la philosophie occidentale tout entière à la lumière de la trajectoire posthume de Renatus Cartesius si seule une France réveillée en sursaut et soudainement dressée sur son séant se trouverait en mesure de s'informer de ce qui est arrivé à la boîte osseuse de notre espèce en 1905, quand l'univers à trois dimensions d'Euclide et d'Archimède a sombré dans l'incompréhensible? Et comment faire choir les fuyards des forêts dans le tragique des mésaventures de leur entendement si une interprétation anthropologique de l'explosion du cerveau aristotélicien se révèlera nécessaire? L'encéphale simiohumain n'aurait-il scié les barreaux de sa cage que pour tomber dans le vide?

2 - Renan le précurseur

Mais si la France ne peut demander qu'à sa propre tête, pour quelles raisons l'incarcération de l'humanité dans le tridimensionnel l'empêchait de choir dans le néant, il faudra apprendre ce qui est arrivé à la théologie chrétienne de la guerre avec le coup de tonnerre de la parution de La Vie de Jésus de Renan et se demander pourquoi, depuis Voltaire, le débarquement dans l'humanisme occidental d'un décryptage petitement biographique des grands prophètes a lamentablement buté sur l'échec d'une théologie des carnages.

Et pourtant, la signification politique et psychobiologique du sacré a retrouvé toute sa portée interrogative, parce qu'avec Bultmann (1884 - 1976) les malheureuses biographies à l'eau de rose qualifiées d'" objectives " de Jésus sont devenues tellement rachitiques - elles se sont ratatinées à une centaine de pages - qu'il ne reste plus rien à dire d'heuristique du prophète en tant qu'acteur central de l'éthique du monde et de forgeron de l'encéphale onirique des peuples et des civilisations.

L'actualité internationale de Renan devient plus questionnante encore de ce que, quatre ans seulement après la parution de L'Evolution des espèces de Darwin, La Vie de Jésus a déclenché une réflexion souterraine sur la personnalité pacificatrice des prophètes du monothéisme, donc sur la pesée du cerveau de la bête en quête d'une place éminente, donc guerrière, dans le cosmos. Renan a pris quinze décennies d'avance sur une anthropologie ambitieuse de prendre la relève de la malheureuse Critique de la raison pure de Kant et de remplacer l'examen tridimensionnel de l'horloger de la logique mondiale par une généalogie du mythe cosmologique d'une prétendue intelligibilité en soi de la matière. C'est se demander ce qu'il en est de l'avenir floral ou meurtrier de la "raison" elle-même au sein d' une Europe dont l'islam est pratiquement devenu la seconde religion officielle. Mais si nous n'avons pas de lecture explicative de la postérité philosophique de Descartes, nous n'en aurons pas non plus de la postérité vivante d'un Renan grand connaisseur de l'islam.

On voit que seule une France cérébralement redressée et qui placerait Renan au cœur d'une réflexion ressuscitative concernant l'avenir de la pensée rationnelle de l'Occident, seule une France en mesure de prévoir et de peser le destin cérébral de l'islam et du christianisme dans le monde, seule une France en mesure de peser l'encéphale des pilotes de l'éternité se mettrait en position de répondre à la question explosive que Renan a déposée dans les souterrains de l'histoire - celle de la théologie de la guerre. Mais, pour examiner les charges de ce dynamiteur, il faudrait qu'il existât une phalange d'intellectuels laïcs quelque peu informés de l'histoire des dogmes pseudo-iréniques qui ont donné leur ossature à l'un et à l'autre de ces deux mythes du salut. Car si vous racontez une théologie seulement jardinière, jamais vous ne mettrez l'histoire du cerveau de notre espèce à l'école d'une interprétation anthropologique de l'évolutionnisme et vous ne comprendrez jamais ce que signifie la phrase sibylline sur laquelle Renan conclut les soixante pages de son introduction pré-anthropologique à La Vie de Jésus, selon laquelle "l'histoire entière est incompréhensible sans lui"? Ce méthodologiste avant la lettre et cet apprenti d'un décryptage de la signification psychobiologique du propitiatoire et de l'offertoire meurtriers des chrétiens était-il déjà à la recherche des doubles rênes de la raison et du mythe, de la politique et des songes sacrés, de l'alliance de l'histoire des carnages avec les croyances religieuses sanctifiantes?

3 - Les destins transcendantaux

En 1863, à l'âge de quarante ans seulement, cet incendiaire discret était devenu un éminent spécialiste de l'islam. Son Averroès et l'averroïsme - le philosophe musulman le plus vivant dans l'islam d'avant-garde d'aujourd'hui - en était à sa deuxième édition "revue et corrigée". Demain, les historiens du naufrage philosophique de l'Europe et de la France diront, primo, que la loi de 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat avait eu la malchance d'installer la raison du XVIIIe siècle sur un trône rendu branlant, la même année, à la suite de la découverte de la relativité générale d'Einstein rappelée plus haut, secundo, que , par la suite, les sciences de la nature s'étaient révélées inaptes à psychanalyser les fondements psychobiologiques des verbes comprendre et expliquer dont usait la physique expérimentale depuis trois millénaires, tertio, que la raison laïque s'était endormie dans un solipsisme et une tautologie qui l'avaient rendue aussi aveugle à l'inconscient qui sous-tendait les axiomes et les postulats de la géométrie d'Euclide que l'entendement théologique du Moyen Age ne pouvait se prêter au décryptage anthropologique du prodige sanglant de la transsubstantification eucharistique, quarto, que tout approfondissement d'une connaissance spectrographique de la raison simiohumaine s'était trouvée paralysée par une acéphalie officialisée à l'école d'une éducation nationale simpliste, quinto, que seul Renan avait osé poser à Jésus et à Mahomet la question propulsive qui s'imposait depuis longtemps à l'humanisme paralysé de la Renaissance, celle de connaître la nature ultime des feux religieux dont se réclame notre espèce.

Si l'Occident avait fait germer cette question dans les souterrains de son histoire, la civilisation semi animale actuelle n' aurait pas pris un siècle de retard sur l'interrogation qui se situe au cœur de la philosophie depuis Socrate: "Qu'en est-il de la vie ascensionnelle du chimpanzé guerrier, qu'en est-il du génie dont s'inspirent les spéléologues du singe détoisonné, comment les grands visionnaires de la condition simiohumaine échappent-ils à leurs minuscules biographes pour entrer dans leur destin transcendantal, en un mot, qu'est-ce qu'un prophète?"

C'est dire également que si l'Europe des historiens ne parvenait pas à placer l'âme et l'esprit des forgerons du ciel sous la lentille de leurs microscopes, la civilisation mondiale ne comprendra pas non plus l'habitat mental de Mozart, de Rimbaud ou de Shakespeare, parce que cette interrogation soulève la question de l'habitat des hommes transcendants à la platitude du monde et dont la vraie vie se confond à celle du destin de leur lanterne. De la loupe des biographes de l'éphémère, Valéry écrit qu'ils racontent "les maitresses, les chaussettes, les niaiseries de leur sujet". Renan a cherché le verre grossissant qui permettrait aux insectes d'apercevoir leur minusculité dans un réflecteur géant.

4 - A la recherche d'une carrure

Qu'en est-il de la trajectoire spirituelle des prophètes? Cette question décisive, Renan ne l'a pas seulement placée au cœur de son œuvre, il en a fait l'axe central des civilisations. Pourquoi cela? Afin d'éclairer la politique à la lumière d'une signalétique de l'histoire de la pensée mondiale? Certes, mais pour cela, il fallait tenter de rendre la science historique rationnelle au sens que l'anthropologie critique confère au terme d'objectivité; et pour cela, il fallait s'efforcer de porter la raison dite expérimentale à la profondeur et à l'incandescence qui en fera la lumière "spirituelle" du genre humain. Mais on ne s'initie pas petitement et en bon écolier à la spéléologie qui sous-tend le verbe penser: le glaive de l'intelligence prophétique s'initie à expérimenter la trempe de son auteur - et la gazelle ne cesse de s'enfuir devant ce chasseur. Certes, en 1863, cette cynégétique croyait avoir découvert le tranchant de l'ordre chronologique" de l'élaboration du Coran. Mais la connaissance des dates de la composition des Evangiles était beaucoup plus difficile à rendre "irréfutable", parce que la vie publique de Jésus, comme Renan le souligne avec insistance, était plus brève et beaucoup moins chargée d'évènements parlants que celle du fondateur de l'islam, ce qui rendait énigmatique la trajectoire du gibier à traquer.

Aux yeux de la philologie de l'époque et de ses proies lexicographiques, un fondateur de religion commençait par rappeler gentiment les aphorismes moraux les plus répandus de son temps. On disait qu'un prospecteur de ce type mûrissait peu à peu du calame et qu'il entrait lentement en pleine possession de sa réflexion sur les pratiques religieuses en usage à son époque. Renan rappelle que c'est seulement à ce moment-là que Jésus et Mahomet ont conquis l'éloquence "sereine et éloignée de tout esprit de controverse" qui les fera accéder à leur pleine et tardive souveraineté intérieure. Puis ils s'exaltent sous l'éperon de leurs ennemis et se livrent à des invectives solennelles. "Telles sont les périodes qu'on distingue nettement dans le Coran. L'ordre adopté avec un tact extrême par les Synoptiques suppose une marche analogue." (Introduction, LVIII)

Mais il se trouve que le prophète en herbe n'entretient nullement avec la foi courante de son temps les relations naturelles et banales que décrit Renan, parce que, dans aucun ordre, le génie intellectuel ne se présente en apprenti docile, patient et en quelque sorte passif de son propre avenir cérébral. Les créateurs n'en croient pas leurs yeux au spectacle de l'épaisseur d'esprit de l'espèce dans laquelle ils ont atterri. Au XIe siècle Bérenger voit les croyants au dogme de l'eucharistie comme une "troupe de sots", Pascal calcule le poids de la masse atmosphérique pour expliquer la prétendue "force aspirante" que le vide était censé exercer inégalement dans les pompes et selon l'altitude où l'on creusait les puits, Isaïe et Socrate voient les sacrifices d'animaux offerts aux dieux comme des exorcismes de substitution d'une bête terrorisée par un négociant suprême et qui a néanmoins renoncé à l'appâter avec de la viande humaine à humer.

5 - Les égarements du néophyte

Mais les élus de la raison prophétique n'entrent ni subitement dans la symbolique de leur ascension intérieure, ni tout soudainement dans la signalétique de leur lumière. Renan tombe sans cesse dans les tâtonnements et les égarements des néophytes de leur voyance. Jésus est censé avoir commencé par patauger dans le bucolique. Les scènes de bergerie abondent dans la Vie de Jésus. On y retrouve sans cesse le pinceau de Rousseau le pré-romantique et les brebis à tondre de Bernardin de Saint-Pierre.

" Cela ne veut pas dire qu'il n'y ait, dans les discours de Jean, d'admirables éclairs, des traits qui viennent vraiment de Jésus. Mais le ton mystique de ces discours ne répond en rien au caractère de l'éloquence de Jésus telle qu'on se la figure d'après les synoptiques. Un nouvel esprit a soufflé, la gnose est déjà commencée: l'ère galiléenne du royaume de Dieu est finie, l'espérance de la prochaine venue du Christ s'éloigne, on entre dans les aridités de la métaphysique et dans les ténèbres du dogme abstrait. L'esprit de Jésus n'est plus là, et si le fils de Zébédée a vraiment tracé ces pages, il avait certes bien oublié, en les écrivant, le lac de Génésareth et les charmants entretiens qu'il avait entendus sur ses bords." (XXX-XXXI) (C'est moi qui souligne)

Le philologue hébreu débutant a cru souligner avec pertinence les étapes d'une élaboration parallèle de l'écriture du Coran et de celle des Synoptiques; mais ces convergences ne s'appliquent qu'aux "charments entretiens" de Renan lui-même avec le Nazaréen de son enfance. Ni le vrai Jésus ni le vrai Mahomet ne s'inscrivent dans les gentillesses champêtres de l'auteur des Rêveries du promeneur solitaire et du Contrat social. Mais Renan découvre bien vite qu'un prophète n'est pas un Socrate en conversation avec ses amis sur les bords de l'Illissus: "Ce n'est pas une certaine théorie sur la justification et la rédemption qui a fait la réforme : c'est Luther, c'est Calvin. Le parsisme, l'hellénisme, le judaïsme auraient pu se combiner sous toutes les formes; les doctrines de la résurrection et du Verbe auraient pu se développer durant des siècles sans produire ce fait fécond, unique, grandiose, qui s'appelle le christianisme. Ce fait est l'œuvre de Jésus, de saint Paul, de saint Jean." (LV)

6 - A la recherche du génie religieux

Il va falloir tracer une ligne de démarcation sévère entre l'inspiré qu'attend le poignard de l'idole et le gentil cueilleur des pâquerettes de la piété. Un prophète ne transporte pas Alice au pays des marguerites, il est né pour se colleter avec le totem du cosmos dont les tueurs préparent les offertoires.

Mais, longtemps encore, Renan tombera dans le bucolique évangélisateur: "L'accord proprement des textes et des lieux, la merveilleuse harmonie de l'idéal évangélique avec le paysage qui lui servit de cadre furent pour moi comme une révélation. J'eus devant les yeux un cinquième évangile lacéré, mais lisible encore, et désormais, à travers les récits de Matthieu et de Marc, au lieu d'un être abstrait, qu'on dirait n'avoir jamais existé, je vis une admirable figure humaine vivre, se mouvoir."

Il semble que le sentimentalisme catéchétique et ses jardins suspendus vont tuer dans l'œuf le christologue qui semblait sur le point de féconder une proie de la mort. "J'ai traversé dans tous les sens la province évangélique; j'ai visité Jérusalem, Hébron et la Samarie; presque aucune localité importante de l'histoire de Jésus ne m'a échappé. Toute cette histoire qui, à distance, semble flotter dans les nuages d'un monde sans réalité, prit ainsi un corps, une solidité qui m'étonnèrent." (LIII)

D'un côté, le paroissien Renan a reçu dans son enfance une formation précisément "sans réalité" et dont il n'a jamais oublié les sucreries. Pourquoi le christologue puéril et douceâtre, mais lancé sur les traces du tragique de l'histoire, éprouve-t-il de si grandes difficultés à oublier le Jésus pastoral, l'écologiste avant la lettre, le pâtre de ses moutons laineux? Parce que la gnose de Jean l'a égaré et empêché des années durant d'ouvrir les yeux sur le vrai destin de son personnage. Mais comment le biographe des visionnaires-nés ne s'empêtrerait-il pas dans la scolastique gnostique que distillait alors un succédané émacié de Platon? Le byzantinisme de l'époque était déjà de même nature que son ultime avatar, le culte contemporain des droits abstraits d'un homme pseudo universalisé - Renan en prend conscience: "A mille lieues du ton simple, désintéressé, impersonnel des synoptiques, l'évangile de Jean montre sans cesse les préoccupations de l'apologiste, les arrière-pensées du sectaire, l'intention de prouver une thèse et de convaincre des adversaires. Ce n'est pas par des tirades prétentieuses, lourdes, mal écrites, disant peu de choses au moral, que Jésus a fondé son œuvre divine." (XXIX-XXX)

7 - La biographie transcendantale

Si les prophètes entrent dans des rages mémorables, si les furieux inspirés par leur Dieu chassent les marchands du Temple de l'idole un fouet à la main, si la fureur, l'invective et l'insulte sont des traits communs à Isaïe , à Jérémie, à Malachie, à Moïse, à Mahomet, si la fulmination outragée enflamme les contempteurs des totems de la tribu, si Jésus a dit durement à sa propre mère: "Qu'y a-t-il de commun entre toi et moi?", Renan ne logera-t-il en Arcadie qu'un Jésus de confection? Par bonheur, le paroissien de Tréguier a enfin placé le drame de la croix sous un éclairage eschylien et qui aurait pu, le conduire à se colleter avec la grandeur prométhéenne du génie des suicidaires de leur ciel.

" L'histoire littéraire offre, du reste, écrit-il, un autre exemple qui présente la plus grande analogie avec le phénomène historique que nous venons d'exposer , et qui sert à l'expliquer. Socrate, qui, comme Jésus, n'écrivait pas , nous est connu par deux de ses disciples, Xénophon et Platon, le premier répondant par sa rédaction limpide, transparente, impersonnelle, aux synoptiques, le second rappelant par sa vigoureuse individualité l'auteur du quatrième évangile. Pour exposer l'enseignement socratique, faut-il suivre les Dialogues de Platon ou les Entretiens de Xénophon ? Aucun doute à cet égard n'est possible; tout le monde s'est attaché aux Entretiens non aux Dialogues. Platon cependant n'apprend-il rien sur Socrate? Serait-il d'une bonne critique, en écrivant la biographie de ce dernier, de négliger les Dialogues? Qui oserait le soutenir? L'analogie, d'ailleurs, n'est pas complète et la différence est en faveur du quatrième évangile. C'est l'auteur de cet évangile, en effet, qui est le meilleur biographe , comme si Platon, tout en prêtant à son maître des discours fictifs, connaissait sur sa vie des choses capitales que Xénophon ignorait tout à fait. " (C'est moi qui souligne) XXXV-XXXVI) Qu'en est-il des "choses capitales" qu'ignore le globe oculaire des biographes au petit pied et qu'en est-il de la lanterne des Diogène du ciel?

8 - Psychanalyse politique de l'incarnation

La réflexion anthropologique sur la notion même de biographie a enfin débarqué dans l'initiation du néophyte au tragique de l'histoire. Du coup, nous commençons d'apercevoir la portée du drame intellectuel qui déchirera le petit séminariste breton entre les confiseries religieuses de son village et l'appel à la révolte cérébrale des prophètes que l'histoire place sous le couperet de la mort. Il va falloir tenter de comprendre la vie spirituelle de Jésus et de Mahomet, il va falloir entrer de plain pied dans la révolte des guerriers sommitaux de l'intelligence. C'est toujours avec la divinité cruelle et manchote de son temps que le génie iconoclaste se collette. On ne tue jamais un prophète que pour venger l'offense à la sottise de l'idole du moment. La vocation d'Isaïe, de Jérémie, de Jésus, n'est autre que de délivrer la divinité elle-même de la zoologie dont son encéphale demeure entaché. Imagine-t-on la titanesque audace du prophète qui fait dire au Jahvé des juifs terrorisés de son temps qu'il a horreur des sacrifices et que toute cette charcuterie sacrée le fait vomir?

Mais, répétons-le, si le Jésus transcendant aux madrigaux de la foi s'élève, selon Renan lui-même, à la hauteur de la vie spirituelle, donc symbolique d'un Socrate véritable - celui que Platon a élevé au rang du suicidaire de la philosophie - qu'en serait-il d'un "Jésus" que Platon ferait accoucher de son encéphale "divin" et qu'il élèverait à la dramaturgie des kamikazes de "Dieu"? Comment se fait-il que les obstétriciens de la théologie de l'incarnation d'un dieu nouveau soient allés beaucoup plus loin que Mahomet dans l'audace des grands blasphémateurs, comment se fait-il que l'auteur du Coran soit demeuré un homme et seulement un homme? Que se serait-il passé si, à titre posthume, ses théologiens l'avaient proclamé le fils unique d'Allah et s'il partageait de nos jours ce statut avec le fils de Marie?

Mais si le "Jésus" imaginaire de Platon se révélait aussi surnaturel et aussi transcendant aux mièvreries de la foi que le Socrate du Théétète, du Phédon, du Ménon, de l'Apologie, de l'Euthyphron - le génie de son vrai biographe en a fait une "abeille emportant son miel", et il fera "bouillonner" la philosophie de siècle en siècle - il faudra se demander s'il aurait écrasé de toute sa hauteur le gentil Socrate des Entretiens de Xénophon, et cela pour le motif qu'il serait né à son tour de la semence divine. Aurait-il également transité par les entrailles d'une vierge miraculeusement fécondée du haut des nues?

Un apôtre Jean changé en biographe du Socrate transcendantal des chrétiens serait catégorique sur le point le plus focal: à l'instar de Mahomet, le Jésus du IVe Evangile n'est ni le fils physique du créateur de l'univers, ni le "Saint Esprit" en personne. Non, le crucifié johannique n'est en rien l'âme et le corps du ciel vivant au sens où l'Eglise l'entendra à partir de saint Anselme au XIe siècle.

Comment se fait-il que le génie religieux de Jean s'en tienne à Xénophon sur le point le plus décisif de la christologie, celui du mythe de l'incarnation de Dieu, et qu'il passe outre non seulement au récit païen de la corporéité de la divinité des chrétiens, mais aux niaiseries de la légende des rois mages et à la mise en scène d'une rencontre artificielle entre la naissance à Nazareth du dieu réputé en chair et en os et les exigences impérieusement apprêtées des rédacteurs vétéro-testamentaires, qui faisaient naître à Bethléem le messie annoncé ?

9 - Esquisse d'une anthropologie du mythe de l'incarnation

Mais alors, pourquoi, à l'autre extrémité de la chaîne, Jean le réaliste de l'absolu est-il le seul des quatre évangélistes à vous confectionner le miracle en carton pâte de la résurrection de Lazare, le malheureux traînard, le sursitaire en retard sur sa fosse et sa poussière? Autrement dit, comment donner son sens religieux, donc johannique et platonicien, au fait bizarre qu'au cours des siècles, la légende païenne de l'incarnation du Zeus des chrétiens se soit révélée politiquement plus payante que son contraire, alors que Mahomet s'est constamment auto-minusculisé face à la toute puissance d'Allah et que son trépas n'a nullement bénéficié d'une remise de peine temporaire et microscopique?

Dans son poème sur La mort de Mahomet Victor Hugo fait dire au prophète:

" Je suis cendre comme homme et feu comme prophète. (…)
Le soleil a toujours l'aube pour précurseur.
Jésus m'a précédé, mais il n'est pas la Cause.
Il est né d'une Vierge aspirant une rose.
Moi, comme être vivant, retenez bien ceci,
Je ne suis qu'un limon par les vices noirci ;
J'ai de tous les péchés subi l'approche étrange ;
Ma chair a plus d'affront qu'un chemin n'a de fange,
Et mon corps par le mal est tout déshonoré . (…)

La semaine prochaine, je demanderai au globe oculaire de l'anthropologue des monothéismes quel regard il porte sur le mythe de l'incarnation d'un seul des trois dieux uniques dans la politique, l'histoire et la guerre - puisque le prophète des chrétiens est le seul que Clio ait porté sur les fonts baptismaux du plus vieux sacrifice - celui d'Iphigénie.

le 19 octobre 2013

Le conseil Constitionnel n'admet pas la clause de conscience des Maires, dans sa décision n° 2013-353 OPC du 18 Octobre 2013

Éditorial de lucienne magalie pons

 Les membres du Conseil  Constitutionnel   on rendu leur décision ce vendredi 18 octobre, voici ci-dessous la décision qu'ils ont rendue :

M. Franck M. et autres [Célébration du mariage - Absence de « clause de conscience » de l'officier de l'état civil]

Le Conseil constitutionnel a été saisi le 18 septembre 2013 par le Conseil d'État (décision n° 369834 du 18 septembre 2013), dans les conditions prévues à l'article 61-1 de la Constitution, d'une question prioritaire de constitutionnalité posée par MM. Franck M., Jean-Michel C., Philippe B., Xavier L., Jean-Yves C., Michel V. et Mme Clotilde L., relative à la conformité aux droits et libertés que la Constitution garantit des articles 34-1, 74 et 165 du code civil ainsi que de l'article L. 2122-18 du code général des collectivités territoriales.

LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL,


Vu la Constitution ;
Vu l'ordonnance n° 58-1067 du 7 novembre 1958 modifiée portant loi organique sur le Conseil constitutionnel ;

Vu le code civil ;

Vu le code général des collectivités territoriales ;

Vu la loi n° 2013-404 du 17 mai 2013 ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe, ensemble la décision du Conseil constitutionnel n° 2013-669 DC du 17 mai 2013 ;

Vu le règlement du 4 février 2010 sur la procédure suivie devant le Conseil constitutionnel pour les questions prioritaires de constitutionnalité ;

Vu les observations produites par le Premier ministre, enregistrées le 30 septembre 2013 ;

Vu les observations produites pour les requérants par Me Geoffroy de Vries, avocat au barreau de Paris, enregistrées les 30 septembre et 4 octobre 2013 ;

Vu la demande en intervention présentée pour M. Claude J. par Me Santiago Muzio De Place, avocat au barreau de Lyon, enregistrée le 7 octobre 2013, la demande en intervention présentée pour MM. Hubert L. et Yves D. par Me Thomas Rivière, avocat au barreau de Bordeaux, enregistrée le 7 octobre 2013, la demande en intervention présentée pour M. Benoît D. par Me Cyrille Dutheil de la Rochère, avocat au barreau de Versailles, enregistrée le 8 octobre 2013, la demande en intervention présentée pour M. Jean-Pierre M. par Me Bertrand Lionel-Marie, avocat au barreau de Paris, enregistrée le 8 octobre 2013, la demande en intervention présentée pour M. Bernard P. par Me Jean Paillot, avocat au barreau de Strasbourg, enregistrée le 8 octobre 2013 et la demande en intervention présentée par Mme Marie-Claude B. par Me Sylvain Pelletreau, avocat au barreau de Reims, enregistrée le 8 octobre 2013 ;

Vu les pièces produites et jointes au dossier ;

Me de Vries pour les requérants et M. Thierry-Xavier Girardot, désigné par le Premier ministre, ayant été entendus à l'audience publique du 8 octobre 2013 ;

Vu la note en délibéré produite pour les requérants, enregistrée le 8 octobre 2013 ;

Le rapporteur ayant été entendu ;



- SUR LES DEMANDES D'INTERVENTION :

1. Considérant qu'en vertu de l'article 6 de la décision du 4 février 2010 modifiée par les décisions des 24 juin 2010 et 21 juin 2011 portant règlement intérieur sur la procédure suivie devant le Conseil constitutionnel « Lorsqu'une personne justifiant d'un intérêt spécial adresse des observations en intervention relatives à une question prioritaire de constitutionnalité dans un délai de trois semaines suivant la date de sa transmission au Conseil constitutionnel, mentionnée sur son site internet, celui-ci décide que l'ensemble des pièces de la procédure lui est adressé et que ces observations sont transmises aux parties et autorités mentionnées à l'article 1er » ; que les demandes d'intervention susvisées émanent de maires de différentes communes ; que le seul fait qu'ils sont appelés en leur qualité à appliquer les dispositions contestées ne justifie pas que chacun d'eux soit admis à intervenir ;


- SUR LE FOND :

2. Considérant qu'aux termes de l'article 34-1 du code civil : « Les actes de l'état civil sont établis par les officiers de l'état civil. Ces derniers exercent leurs fonctions sous le contrôle du procureur de la République » ;

3. Considérant qu'aux termes de son article 74 : « Le mariage sera célébré, au choix des époux, dans la commune où l'un d'eux, ou l'un de leurs parents, aura son domicile ou sa résidence établie par un mois au moins d'habitation continue à la date de la publication prévue par la loi » ;

4. Considérant qu'aux termes de son article 165 : « Le mariage sera célébré publiquement lors d'une cérémonie républicaine par l'officier de l'état civil de la commune dans laquelle l'un des époux, ou l'un de leurs parents, aura son domicile ou sa résidence à la date de la publication prévue par l'article 63, et, en cas de dispense de publication, à la date de la dispense prévue à l'article 169 ci-après » ;

5. Considérant qu'aux termes de l'article L. 2122-18 du code général des collectivités territoriales : « Le maire est seul chargé de l'administration, mais il peut, sous sa surveillance et sa responsabilité, déléguer par arrêté une partie de ses fonctions à un ou plusieurs de ses adjoints et, en l'absence ou en cas d'empêchement des adjoints ou dès lors que ceux-ci sont tous titulaires d'une délégation à des membres du conseil municipal.
« Le membre du conseil municipal ayant démissionné de la fonction de maire en application des articles L.O. 141 du code électoral, L. 3122-3 ou L. 4133-3 du présent code ne peut recevoir de délégation jusqu'au terme de son mandat de conseiller municipal ou jusqu'à la cessation du mandat ou de la fonction l'ayant placé en situation d'incompatibilité.
« Lorsque le maire a retiré les délégations qu'il avait données à un adjoint, le conseil municipal doit se prononcer sur le maintien de celui-ci dans ses fonctions » ;

6. Considérant que, selon les requérants, l'ouverture du mariage aux couples de personnes de même sexe heurte les convictions personnelles de nombreux maires et adjoints ; qu'en omettant de prévoir une « clause de conscience » permettant aux maires et aux adjoints, officiers de l'état civil, de s'abstenir de célébrer un mariage entre personnes de même sexe, ces dispositions porteraient atteinte tout à la fois à l'article 34 de la Constitution et à la liberté de conscience ; que seraient également méconnus le droit de ne pas être lésé dans son travail ou son emploi en raison de ses opinions ou de ses croyances, le principe de pluralisme des courants d'idées et d'opinions et le principe de la libre administration des collectivités territoriales ;

7. Considérant qu'aux termes de l'article 10 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la loi » ; que le cinquième alinéa du Préambule de la Constitution de 1946 rappelle : « Nul ne peut être lésé, dans son travail ou son emploi, en raison de ses origines, de ses opinions ou de ses croyances » ; que la liberté de conscience, qui résulte de ces dispositions, est au nombre des droits et libertés que la Constitution garantit ;

8. Considérant, d'une part, que l'article 165 du code civil prévoit notamment que le mariage est célébré publiquement lors d'une cérémonie républicaine par l'officier de l'état civil de la commune ; qu'en vertu de l'article L. 2122-32 du code général des collectivités territoriales, le maire et les adjoints sont officiers de l'état civil dans la commune ; qu'en cette qualité, ils exercent leurs attributions au nom de l'État ; que, dans le cadre de ces attributions, selon l'article L. 2122-27 dudit code, le maire est chargé de l'exécution des lois et règlements ;

9. Considérant, d'autre part, que le code civil définit les conditions de fond du mariage et les formalités relatives à sa célébration ; qu'en particulier, l'article 75 dispose : « Le jour désigné par les parties, après le délai de publication, l'officier de l'état civil, à la mairie, en présence d'au moins deux témoins, ou de quatre au plus, parents ou non des parties, fera lecture aux futurs époux des articles 212 et 213, du premier alinéa des articles 214 et 215, et de l'article 371-1 du présent code. . . 


« L'officier de l'état civil interpellera les futurs époux, et, s'ils sont mineurs, leurs ascendants présents à la célébration et autorisant le mariage, d'avoir à déclarer s'il a été fait un contrat de mariage et, dans le cas de l'affirmative, la date de ce contrat, ainsi que les nom et lieu de résidence du notaire qui l'aura reçu.


« Si les pièces produites par l'un des futurs époux ne concordent point entre elles quant aux prénoms ou quant à l'orthographe des noms, il interpellera celui qu'elles concernent, et s'il est mineur, ses plus proches ascendants présents à la célébration, d'avoir à déclarer que le défaut de concordance résulte d'une omission ou d'une erreur. 


« Il recevra de chaque partie, l'une après l'autre, la déclaration qu'elles veulent se prendre pour époux : il prononcera, au nom de la loi, qu'elles sont unies par le mariage, et il en dressera acte sur-le-champ » ;

10. Considérant qu'en ne permettant pas aux officiers de l'état civil de se prévaloir de leur désaccord avec les dispositions de la loi du 17 mai 2013 pour se soustraire à l'accomplissement des attributions qui leur sont confiées par la loi pour la célébration du mariage, le législateur a entendu assurer l'application de la loi relative au mariage et garantir ainsi le bon fonctionnement et la neutralité du service public de l'état civil ; qu'eu égard aux fonctions de l'officier de l'état civil dans la célébration du mariage, il n'a pas porté atteinte à la liberté de conscience ;

11. Considérant que les dispositions contestées, qui ne méconnaissent ni le principe de pluralisme des courants d'idées et d'opinions, ni le principe de la libre administration des collectivités territoriales, ni aucun autre droit ou liberté que la Constitution garantit, doivent être déclarées conformes à la Constitution,



D É C I D E :

Article 1er.- Les interventions de MM. Claude J., Hubert L., Yves D., Benoît D., M. Jean-Pierre M., Bernard P. et Mme Marie-Claude B. ne sont pas admises.

Article 2.- Les articles 34-1, 74 et 165 du code civil ainsi que de l'article L. 2122-18 du code général des collectivités territoriales sont conformes à la Constitution.

Article 3.- La présente décision sera publiée au Journal officiel de la République française et notifiée dans les conditions prévues à l'article 23-11 de l'ordonnance du 7 novembre 1958 susvisée.


Délibéré par le Conseil constitutionnel dans sa séance du 17 octobre 2013, où siégeaient : M. Jean-Louis DEBRÉ, Président, M. Jacques BARROT, Mmes Claire BAZY MALAURIE, Nicole BELLOUBET, MM. Guy CANIVET, Michel CHARASSE, Renaud DENOIX de SAINT MARC, Hubert HAENEL et Mme Nicole MAESTRACCI.


Rendu public le 18 octobre 2013.


_________________________________________________________

Comme on s'en doute  la Décision du Conseil Constitutionnel a été bien accueillie par le PS et partis de gauche associés, qui se sont félicités de cette décision, mais  au contraire  elle aussi  est très contestée par le collectif des Maires et  par la  Présidente du collectif "  La Manif pour Tous"   qui considère que cette décision  liberticide  fait reculer les droits de l'homme.


En ce qui me concerne, dans le cas actuel, je considère que les membres du Conseil Constitutionnel que l'on nomme les "Sages"  n'ont pas pas fait preuve de sagesse, priver les Maires  de leur liberté de conscience peut encore créer des levées de bouclier, ils aurait pu temporiser,  lâcher un peu de lest en laissant aux M Maires le  droit  de désigner un conseiller municipal pour les remplacer lors de la célébration des mariages homosexuels., mais non au lieu de considérer  la liberté de conscience ils se sont "enfermés"  en ne considérant que la constitution , les articles du Code Civil, les textes de loi et leurs dispositions.

Jean-Michel Colo, le Maire d'Arcngues (Pyrénéees Atlantique,  a dénoncé la décision des Sages : «Le Conseil constitutionnel a été instrumentalisé par le politique. C'est une décision politique. Il fallait à tout prix qu'on ne puisse pas rediscuter de ces choses-là, les maires n'ont qu'à s'exécuter, mais nous sommes en  D démocratie  l'Europe le dira», a réagi Jean-Michel Colo.  ........, «Nous allons faire dire à l'Europe ce que le Conseil constitutionnel n'a pas dit. Nous allons saisir la Cour européenne» des droits de l'homme, a ajouté l'élu,. ....., .«Le Conseil constitutionnel trouve cette loi conforme, c'est un drame, derrière le mariage, il y a l'adoption, on (ne) va pas appeler un homme maman, c'est une folie pure» a-t-il encore déclaré.

Le collectif de la Manif pour tous  voit dans cette décision un motif de   lancer de  «larges» manifestations", Ludivine de la Rochère sa Présidente, considère  que cette décision  est liberticide et faire reculer les droits de l'homme.


Une conférence de presse devrait être tenue par la présidente Ludivine de la Rochère,  après la décision des Sages pour le moment nous n'avons rien trouvé sur Internet sur cette conférence de presse.

Par ailleurs, dans un article du Parisien,  nous avons pu voir différentes vidéos , notamment l'une d'elles  montre des déclarations des Maires et de Ludovine de la Rochère , mais ces vidéos ne  sont pas téléchargeables.

Toutefois  vous les retrouverez dans l'article ci-dessous :
  1. Le Parisien ‎- il y a 33 minutes
    Bataille perdue pour les maires récalcitrants. Cinq mois après la promulgation de la loi sur le mariage pour tous et plus d'un millier de...



REVUE DE PRESSE :




FranceTV Info
Alerte info Vendredi 18 octobre  |  10h04
Mariage des homos : le Conseil constitutionnel ne reconnaît pas la clause de conscience aux maires
Les maires ne pourront pas invoquer leur liberté de conscience pour refuser de célébrer un mariage homosexuel. Le Conseil constitutionnel a tranché, vendredi 18 octobre. Cinq mois après la promulgation de la loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de même sexe, un collectif d'élus opposés à la réforme avait posé la question aux Sages de la rue Montpensier.
Cliquez ici pour plus d’informations
 AUTRES SOURCES:

    1. Le Huffington Post ‎- il y a 8 heures
      MARIAGE GAY- Les maires ne pourront pas légalement invoquer leur liberté de conscience pour refuser de célébrer des unions ...

  1. Europe1 : Radio d'Actualité et News Politique, Culture, Economie ...

    www.europe1.fr/
    Politique Trierweiler : "l'école n'est pas là pour exclure" ... Le Conseil constitutionnel ne reconnaît pas de "clause de conscience" aux maires ... DECRYPTAGE - Une fronde des élus vaine · ZOOM - Que feront les maires après la fronde ?


  2. Mariage gay : Le Conseil constitutionnel exclue la clause de ...

    radionotredame.net/.../conseil-constitutionnel-maires-liberte-conscience-...
    Il y a 4 heures - Le Conseil constitutionnel a exclu la liberté de conscience des maires qui refusaient de célébrer un mariage de personnes du même sexe.

  3. Mariage gay : le Conseil constitutionnel exclut la clause de ...

    actualite.portail.free.fr/.../mariage-gay-le-conseil-constitutionnel-exclut-l...
    Il y a 7 heures - Mariage gay : le Conseil constitutionnel exclut la clause de conscience des maires - MARIAGE GAY- Les maires ne pourront pas légalement ...

  4. le Conseil constitutionnel exclut la clause de conscience des maires

    www.stophomophobie.com/mariage-pour-tous-le-conseil-constitutionnel...
    Mariage Pour Tous : le Conseil constitutionnel exclut la clause de conscience des maires ! clause-de-conscience-des-maire. Les maires ne pourront pas ...

  5. Mariage homo : les maires ne pourront pas invoquer la clause de ...

    www.alvinet.com/.../mariage-homo-les-maires-ne-pourront-pas-invoquer...
    Mariage gay : le Conseil constitutionnel exclut la clause de conscience des maires. MARIAGE GAY- Les maires ne pourront pas légalement invoquer leur liberté ...

  6. Mariage gay : pas de "clause de conscience" pour les maires (Le JDD)

    www.alvinet.com/.../mariage-gay-pas-de-clause-de-conscience-pour-les-...
    Mariage gay: décision sur la clause de conscience des maires le 18 octobre ... Mariage gay : le Conseil constitutionnel exclut la clause de conscience des ...

  7. le Conseil constitutionnel exclut la clause de conscience des maires

    www.newsxs.com/fr/go/3741397/Le_Huffington_Post/
    Mariage gay : le Conseil constitutionnel exclut la clause de conscience des maires - Le Huffington Post · Plus NewsXS | Plus de Le Huffington Post | Share.

  8. Pas de "clause de conscience" pour les maires opposés au mariage ...

    www.bfmtv.com › SociétéDiversitéHomosexualité
    Il y a 1 heure - Le Conseil constitutionnel n'accorde pas le droit au maire d'invoquer le " ... au mariage homosexuel d'invoquer leur "clause de conscience", ont-ils annoncé ce ... Exclu - Khatchik: "Ils m'ont attaché et ils ont fermé ma bouche".

  9. Mariage gay : "Je ne prendrai personne en otage", dit un maire ...

    www.rtl.fr › Toutes les Actualités info
    Il y a 24 minutes - TÉMOIGNAGE - Le Conseil constitutionnel a exclu l'utilisation de la clause de conscience réclamée par certains maires pour refuser de ...

Civitas : Tous à Paris dimanche 20 Octobre 2013 contre l'antichristianisme et la politique antifamiliale

Éditorial de lucienne magalie pons

Un de nos correspondants nous transmets ce message avec invitation à publier et à diffuser :



Le 20 octobre, la France qui résiste marche contre l'antichristianisme et la politique antifamiliale

Souvenons-nous de cette
« loi imposée au chrétien d’être un militant » !

Tous à Paris ce dimanche 20 octobre
pour la Marche contre l'antichristianisme et la politique antifamiliale

    L'été 2013 fut étrange. Simple pause entre deux batailles. Légère accalmie durant laquelle chaque camp a cherché à fourbir ses armes en vue d’une rentrée à nouveau marquée par la lutte. Attente d’un nouvel affrontement entre défenseurs de la Famille et promoteurs du chaos. Bien sûr, ministres, députés et sénateurs en ont profité pour faire avancer en catimini leurs projets insensés. Ils ont voté la recherche sur l’embryon. Ils ont progressé dans leurs manigances en faveur de la procréation médicalement assistée. Ils ont comploté l’expérimentation de la théorie du genre dans 500 écoles dès la rentrée de septembre.  Et de retour dans les assemblées et les ministères, ils vont mettre les bouchées doubles pour s’assurer qu’une convergence de fléaux s’abatte sur la France.
« Je suis pour la suppression intégrale de toutes les fêtes chrétiennes en France », déclarait récemment Pierre Bergé sur les antennes de RTL France, dans l’émission « On refait le monde ». Des propos inadmissibles survenant quelques jours après la provocation de Dounia Bouzar qui, à peine nommée à l’Observatoire de la laïcité par le Premier ministre, revendiquait la suppression de deux fêtes chrétiennes parmi les jours fériés reconnus par l’Etat et leur remplacement par Yom Kippour et l’Aïd. Ajoutez à cela les propos récurrents du ministre Vincent Peillon voulant « éradiquer » le christianisme en France et vous avez quelques indices d’une volonté manifeste de mener une nouvelle offensive antichrétienne avec le concours des plus hautes autorités de l’Etat et des puissances d’argent.
Pour bien comprendre ce qui se déroule sous nos yeux, il faut absolument prendre conscience que la haine de la Famille qui se manifeste a pour corollaire la haine du christianisme. Il y a là une collusion de forces disparates : socialo-communistes révolutionnaires, libéraux libertaires, financiers apatrides, mondialistes cosmopolites, loges maçonniques, fondamentalistes laïques, gourous du New Age, mouvements féministes, organisations LGBT, pornocrates et pervers polymorphes,… Tous ont pour ambition commune l’établissement d’un monde sans Dieu. Devant l’alliance de tant de puissances institutionnelles, politiques et financières, que faire ?
La réaction des catholiques de France – ainsi que de toutes celles et ceux qui, ayant perdu la pratique de la Foi, n’en reconnaissent pas moins les bienfaits de la civilisation chrétienne – doit être sans appel et immédiate. Il faut stopper net cette surenchère destinée à accentuer la déchristianisation de la France.
Que le changement de saison soit l’occasion de faire souffler un vent d’automne catholique ! Assez de mollesse, assez de tiédeur, assez de « politiquement correct », assez d’enfouissement de notre Foi au nom de stratégies consensuelles qui n’ont jamais apporté aucune victoire !
Léon XIII nous rappelle la nécessité de lutter pour la vérité : « Il y en a qui ne voudraient pas qu’on s’opposât ouvertement au triomphe de l’injustice toute-puissante, crainte d’exaspérer la colère des adversaires. Ces gens-là sont-ils pour l’Eglise ou contre elle ? On ne saurait le dire. Rien n’est plus impropre à faire reculer le mal. Nous avons, en effet, des ennemis dont le dessein (et ils ne s’en cachent pas, mais s’en vantent tout haut) est d’anéantir s’ils le peuvent, la vraie religion, la religion catholique ; et pour y arriver il n’est rien qu’ils n’osent ; ils savent bien, en effet, qu’en intimidant le courage des bons, ils se facilitent leur besogne. Aussi, est-ce faire leur jeu, bien loin de les arrêter, que de s’engouer de cette prudence de la chair qui veut ignorer la loi imposée au chrétien d’être un militant…    Céder ou se taire, quand s’élève de toute part une telle clameur contre la vérité, est ou bien lâcheté ou bien hésitation dans la foi ; c’est dans les deux cas se déshonorer et faire injure à Dieu ; c’est compromettre son salut et celui des autres, c’est travailler pour les seuls ennemis de la foi, car rien n’encourage l’audace des mauvais comme la faiblesse des bons… Au surplus les chrétiens sont nés pour la lutte… »
« Le devoir de tous les Catholiques, écrit par ailleurs Saint Pie X, devoir qu’il faut remplir religieusement et inviolablement dans toutes les circonstances, tant de la vie privée que de la vie sociale et publique, est de garder fermement et de professer sans timidité les principes de la Vérité chrétienne enseignés par le Magistère de l’Eglise Catholique ». Et de rappeler que « c’est cautionner l’erreur que de ne pas y résister, c’est étouffer la vérité que de ne pas la défendre ».
Cet appel s'adresse à toutes les forces de résistance qui ont émergé au cours des douze derniers mois et à cette génération qui a su faire preuve d'inventivité et de courage pour faire face aux destructeurs de la Famille. Retrouvons-nous ensemble ce dimanche 20 octobre pour une Marche contre l'antichristianisme et la politique antifamiliale. Le rendez-vous est fixé à 14h30 devant la Brasserie Prunier située au 16 avenue Victor Hugo dans le 16e arrondissement de Paris. Souvenons-nous de cette "loi imposée au chrétien d'être un militant" !
Alain Escada,
président de CIVITAS


Marche contre l'antichristianisme et la politique anti-familiale organisée par Civitas avec le soutien de l’Observatoire de la christianophobie, Nouvelles de France, l’Association Catholique des Médecins et Infirmières, Chrétienté-Solidarité, Riposte Catholique, Rivage, Renaissance Catholique, Laissez-les-vivre, Itinerarium, SOS Tout-Petits, l'Association de Catholiques du Val d'Oise, le Cercle Saint Louis de Boulogne sur Mer, Vérité pour la Vendée, Una Voce, le Comité d'Action pour le Respect de l'Etat de Droit,…

 Civitas  -  France Jeunesse Civitas

Prise d'otages dans une Banque à Paris ( actualisation à 18 h 08

Éditorial de lucienne magalie pons

Prise d'otage dans une banque Parisienne ( flash info de source Francetvinfo)

Éditorial de lucienne magalie pons

SOURCE : Francetvinfo :

Capture d'écran de Google Maps montrant l'agence CIC des Gobelins, dans le 13e arrondissement de Paris, où une prise d'otages est en cours, vendredi 18 octobre.
 Capture d'écran de Google Maps montrant l'agence CIC des Gobelins, dans le 13e arrondissement de Paris, où une prise d'otages est en cours, vendredi 18 octobre. (GOOGLE MAPS / FRANCETV INFO )

FranceTV Info
Alerte info Vendredi 18 octobre  |  17h39
Prise d'otages en cours dans une banque parisienne : un homme armé retient quatre employés
Une prise d'otages est en cours dans une agence bancaire CIC, dans le 13e arrondissement de Paris, vendredi 18 octobre, selon plusieurs médias. Un homme muni de deux armes de poing et d'explosifs retient quatre employés depuis 16h45. Il réclame un appartement pour lui et son fils. La brigade de répression et d'intervention (BRI) et un négociateur sont sur les lieux, une demande formulée par le preneur d'otages.
Cliquez ici pour plus d’informations

NKM, les rythmes scolaires scolaires et les carottes s'invitent sur le plateau de Guillaume Durand

Éditorial de lucienne magalie pons

 



Si c'était une histoire drôle on  pourrait l' intituler  " "Le petit choux de NKM dessine des carottes", mais il ne s'agit pas de celà, ce n'est pas une histoire drôle c'est un sérieux  coup de colère de NKM contre les rythmes scolaires.
 

  • SOURCE : RUE 89 
  • Publié le :
    18/10/2013 à 10h56
« Je ne veux pas laisser passer ça ! » Nathalie Kosciusko-Morizet a explosé de colère sur le plateau de Guillaume Durand. Une vraie colère contre les rythmes scolaires  dont elle a fait l’un des thèmes majeurs de sa campagne :
« J’aime pas donner comme exemple mes enfants mais franchement, mon fils de 4 ans, deux fois par semaine, deux fois une heure et demie, il fait éducation nutritionnelle !

Vous savez ce que c’est éducation nutritionnelle ? Ça consiste à dessiner des carottes ! Avec une  Atsem qui essaye de faire de son mieux. J’ai déjà trois magnifiques dessins de carottes ! Donc, il est fatigué, il est claqué, on lui a élargi ses horaires  ....  et il dessine des carottes ! Ça va durer jusqu’à Noël ! C’est quoi cette histoire ? »

EXTRAIT VIDEO :


INFORMATIONS IMPORTANTES POUR MES LECTRICES ET LECTEURS

Éditorial de lucienne magalie pons Information: J'ai quelques petits soucis de santé en ce moment et je reprendrai mes publications aprè...