Éditorial de lucienne magalie pons
Nicolas Sarkosy, le Président Français et Angela Merkel, la Chancelière Allemande se sont aidé
d’un filet à papillon pour saisir au vol quelques idées pour les restituer en « idée » et propositions pour rassurer les investisseurs, mais d’après les réactions
ils n’ont pas à décider seuls au sein de la zone euros et tous reste à faire.
Ce qui fait dire que leurs idées et propositions projetées dans un délai indéfini ne sont pas concrètes, manquent de précisions, et qu’en fait leur réunion n’est qu’un nouvel acte de communication de la story telling politique franco-allemande , pour ainsi dire une nouvelle opération de communication offerte en pâture pour apprivoiser des chats quelques sept mois avant les élections présidentielles françaises.
Mais la rentrée est toute proche et sur la scène européenne ils n’auront plus le loisir de jouer un rôle de vacances en duo, ils auront à entendre l’opinion politique des autres pays membres de la zone euro et de l’UE, et à se rendre compte que ne sont pas d’accord avec leurs idées et propositions, ce qui finalement les obligera soit à en rabattre, soit à déclencher des bagarres interminables sur la scène de l’UE.
De plus au niveau des institutions européennes, le Président de la Commission Européenne Barroso, bien qu’il ait eu la courtoisie d’accueillir favorablement les propositions du président français et de la chancelière allemande, notamment celle d'un gouvernement économique pour la zone euro, qui selon lui représentent une contribution politique importante de la part des deux plus grandes économies de cette zone au débat et au travail en cours sur ces questions, garde en réserve pour le moment sa position sur le FESF, mais n'entend pas céder.
En effet Monsieur Barroso souhaite accélérer la mise en place des mesures prises lors du dernier sommet extraordinaire de la zone euro (21 Juillet 2011) et prône une réévaluation des capacités du Fonds de soutien européen, alors que l’Allemagne ne veut pas « signer un chèque en blanc » et souhaite prendre son temps
Les réactions fusent de toutes parts :
En France plusieurs réactions se manifestent à la suite de la réunion du couple Franco-allemand depuis le 16 Août, les réactions du monde de la finance et les investisseurs sont « mitigées », mais ceux d’entre eux qui espéraient la mise en œuvre rapide d’un programme d’Eurobonds sont carrément mécontents, bien entendu les personnalités et partis dans le sillage de l’UMP, ne tarissent pas d’applaudissements et d’éloges à la suite de Jean François Copé, pour tout approuver, idées et propositions, et surtout plébisciter le Président Français comme le génie sauveur de la zone euro, mais au contraire les personnalités et partis politiques d’opposition demeurent très critiques.
1) Ceux qui se réjouissent sont les « seigneurs du moment » qui ont perdu tout sens critique au profit de la propagande politique de leur parti :
- Au premier rang, Le secrétaire Général de l’UMP, Jean-François Copé, secrétaire général de l’UMP, s’est «réjoui» que Sarkozy et Merkel aient «rappelé l’importance de l’adoption d’une “règle d’or” budgétaire dans l’ensemble des États membres de la zone euro».
Inutile de citer les autres aficionados du système UMP et partis satellites étroitement associés, ils ne font que répéter en l’enjolivant l’opinion de Jean-François Copé.
Mais citons tout de même les sympathisants de circonstances :
- Jean Louis Borloo, que l’on pourrait situer politiquement, entre deux courants politiques Radicale et UMP dont les eaux se confondent au gré des circonstances, se montre lui enthousiaste en saluant « la décision commune franco-allemande de mettre en place dans les meilleurs délais» cette taxe (taxe sur les transactions financières).
Jean-Louis Borloo souligne cette taxe comme un «point crucial» en rappelant qu'il avait adressé lundi à Angela Merkel une lettre ouverte pour réclamer son instauration.
Ndlr : certes « un point crucial » .., mais quand aux « meilleurs délais » de mise en place de cette taxe, il oublie que comme sœur Anne il devra se contenter de scruter l’horizon en attendant que les autres-pays membres de l’UE adhèrent unanimement à ce qui n’est qu’une « idée » franco-allemande, et non pas une décision communautaire.
- De son côté, Marielle de Sarnez, vice-présidente du Modem,- parti démocrate qui penche parfois à droite, parfois à gauche, en partant du centre- , elle estime que les propositions du couple franco-allemand vont «dans la bonne direction», mais elle reste « prudente tant se sont accumulées, au fil du temps, les déclarations et les annonces sur ces grands sujets».
Madame de Sarnez ajoute que «cela ne réglera pas les problèmes de la France qui tiennent à son affaiblissement économique continu et inquiétant…….. C'est bien sur ce front là que se livreront les batailles essentielles », a-t-elle souligné.
Ndlr : prudence oblige, la Palice n’eut pas mieux dit
2) Les réactions des partis d’opposition :
Les réactions de l’opposition sont plus diversifiées, pour critiquer le duo Franco- Allemand, chacun des chefs de partis s’exprime avec sa verve particulière, mais dans l’ensemble tous restent sceptiques sur les idées et propositions prospectives des co-équipiers Sarkozy-Merkel :
- Jean-Luc Mélenchon, président du Parti de gauche, a exprimé sa réprobation. «Au lieu de mesures concrètes pour protéger les peuples de l’assaut des marchés, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel persistent, sans imagination, à se soumettre aux exigences de la finance», a-t-il déclaré.
- François Hollande, sur Europe 1 mercredi matin, regrette que la France ait fait une croix sur la question des Eurobonds, selon lui, Nicolas Sarkozy a cédé sur ce point face à Angela Merkel, l'Allemagne étant opposée à cet instrument économique. "Nicolas Sarkozy a perdu son chapeau" sur cette question, …. "Nous avons une tête, mais il n’a pas de bras", a-t-il « diagnostiqué »
- Martine Aubry sur i-Télé Aubry a souligné «l'enfumage de communication» de Nicolas Sarkozy sur la «règle d'or» que le couple franco-allemand propose de faire inscrire dans les Constitutions des 17 pays de la zone euro. C'est «une vague règle qui ne règle rien», a souligné la candidate à la primaire socialiste en annonçant que le PS ne la voterait pas si le Congrès était réuni. «Le président a fait des réformes qui ne sont pas financées et plombent les déficits», a-t- ajouté.
- Le PS a enfoncé le clou en publiant un communiqué cosigné par Harlem Désir, proche de Martine Aubry et par Michel Sapin, proche de François Hollande. Par ce communiqué ils dénoncent «un sommet de l'impuissance». «Incapables de proposer une réponse commune ambitieuse contre la spéculation et la récession, les conservateurs français et allemands ne savent coordonner que l'austérité qu'ils imposent aux peuples d'Europe», affirment Harlem Désir et Michel Sapin en critiquant les annonces «vagues» concernant la taxe sur les transactions financières
- Laurent Fabius à l'issue du sommet franco-allemand a exprimé sa déception, en déclarant que "Le président s’est couché sur les euro-obligations. C'est une faute majeure qui aura une grave conséquence", a-t-il déclaré sur RTL. "Si l’objectif était de montrer qu’il y a un pilote dans l’avion, c’est manqué", estime-t-il. "Les Français ne sont pas sots. Nicolas Sarkozy est recordman du déficit mais il veut imposer la règle d’or après 2012. C’est comme si on disait que le pyromane voulait être chef des pompiers". "Ce qui manque aussi à la réunion d’hier c’est un soutien à la croissance. Il ne faut pas seulement gérer sérieusement les budgets", a-t-il conclu.
Marine Le Pen, Présidente du Front National, a diffusé un communiqué de presse dès la fin de la conférence de presse de Nicolas Sarkozy et d'Angela Merkel. Pour elle, le sommet franco-allemand n'avait qu'un objectif : «organiser le partage du fardeau de la dette» en décidant «combien de nouvelles dizaines de milliards d'euros la France et l'Allemagne verseront pour renflouer les pays victimes de l'euro». «C'est irresponsable», estime-t-elle en pointant «l'idée suicidaire» de Sarkozy «de précipiter la zone euro dans le fédéralisme». La présidente du FN demande un «sommet de la zone euro enfin utile pour les peuples» afin de «prendre acte de la fin de l'euro».
Par ailleurs nous avons sélectionné un article pour illustrer l’inquiétude des investisseurs :
Le site « Tradingrat.com a publié mardi 17 Août, sous le tire « Euronext : L'idée d'une taxe sur les transactions financières fait frémir » un article qui souligne que l’idée d’une taxe européenne sur les transactions financières inquiète le investisseurs, dont extrait ci-dessous :
« Le titre de l'opérateur boursier NYSE Euronext décrochait de 4,7% mercredi soir vers les « 18,8 euros, dans le sillage des valeurs bancaires, alors que l'idée d'une taxe européenne sur « les transactions financières inquiète les investisseurs. Cette proposition a été annoncée hier à « l'occasion d'un sommet franco-allemand destiné à restaurer la confiance au sein de la zone « euro.
« Selon RBS, "cette taxe devrait diminuer le RoTCE (Return on Total Capital Employed) du « secteur bancaire", c'est à dire la rentabilité des capitaux investis, "et augmenter l'incertitude « de l'environnement opérationnel dans un marché déjà nerveux".
« Elle risque également de ralentir la croissance économique car les investissements futurs des « banques vont probablement se faire en dehors de la zone euro".
En Europe les propositions franco-allemandes font débat , la presse européenne qui s’en fait l’écho souligne que la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy ont transmis au président permanent de l'UE, Herman Van Rompuy, leurs propositions visant à stabiliser la zone euro , en soulignant notamment qu’un gouvernement économique n'est pas envisageable sans modification du traité de Lisbonne, et que la proposition de taxer les flux financiers est une idée populiste.
A la lecture de quelques articles (que vous retrouverez dans leur intégrité plus bas en 2) revue de presse européenne de source EUROTOPICS, il en ressort notamment :
. Pour le Daily Télégraphe (Royaume Uni ) : …… Nicolas Sarkozy et Angela Merkel sont à des années-lumière de saisir le champ immense des possibilités décisionnelles dont disposent leurs deux nations …..
. Pour le Tiroler Tageiseitang (Autriche) : … …Merkel et Sarkozy brûlent les étapes …
. Pour l’Expansion ( Espagne) ………………… Taxer les flux financiers est une idée populiste …. Il n’existe pas de consensus en faveur d’une telle taxe parmi les politiques européens …
Fin de l’éditorial
1) REVUE DE PRESSE :
Euro: Guy Verhofstadt est déçu par les propositions de Paris et Berlin
RTBF
Les dirigeants français et allemand ont proposé que ce nouveau gouvernement économique, qui sera nommé pour deux ans et demi et se réunira deux fois par an, soit dirigé par l'actuel président du Conseil européen, l'ancien Premier ministre belge Herman ...
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Paris et Berlin pour un gouvernement économique de la zone euro
Entretien Sarkozy/Merkel: quelques réactions
Les altermondialistes d'Attac "satisfaits" mais "pas dupes"
BOURSES/Marchés européens: hésitants au lendemain du sommet Merkel ...
Romandie.com
Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes se sont montrées hésitantes mercredi à la clôture, peu convaincues par les décisions prises la veille lors du sommet franco-allemand destiné à apaiser les marchés, mais soutenues par Wall Street qui a permis de ...
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l'Humanité
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Le marché obligataire européen a poursuivi sa détente mercredi, profitant davantage des effets des rachats d'obligations d'Etat par la Banque centrale européenne que du sommet entre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy peu convaincant aux yeux des ...
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Le sommet franco-allemand "positif", selon la présidence polonaise ...
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La Pologne qui assume la présidence semestrielle de l'Union européenne a jugé "positif" le sommet franco-allemand, tout en souhaitant mercredi que le résultat de la discussion sur l'avenir de la zone euro soit "acceptable" par l'ensemble des 27 membres ...
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Dernières Brèves : mercredi 17 août
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Au programme de l'actualité de ce mercredi 17 août : le diesel plus cher au Luxembourg, mini sommet européen entre Sarkozy et Merkel, la Belgique reprend les négociations et les CFL toujours perturbés? Alors que le prix du carburant en France vient ...
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Le président Nicolas Sarkozy a regagné mercredi son lieu de vacances d'où il cosignera la lettre qu'il doit envoyer avec Angela Merkel au président de l'Union européenne, Herman Von Rompuy, avant un Conseil des ministres sur la crise mercredi prochain ...
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Selon Chris Purdy, courtier chez Spreadex, "les Bourses européennes souffrent d'un manque ce matin, parce que les marchés financiers espéraient une nouvelle potion de sauvetage, comme Sarkozy et Merkel les y avaient habitués, sous la forme ...
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Le marché du PC en Europe s'assombrit au deuxième trimestre
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En la matière, Acer qui s'était envolé au sommet dans les années 2009/2010 perd son élan et chute dangereusement (-44 % pour 2 millions de ventes). Il cède sa place de numéro 1 à HP qui, malgré ses 3,2 millions de modèles distribués, décline de 6,1 %. ...
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France 2
Rapporteur du texte sur les ventes à découvert au Parlement européen, l'eurodéputé revient aussi sur les propositions du couple Nicolas Sarkozy-Angela Merkel à l'issue du sommet franco-allemand et sur la nécessaire régulation des marchés financiers. ...
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Après la rencontre Sarkozy-Merkel, les socialistes tentent de ...
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Trois décisions ont émergé du sommet franco-allemand: l'adoption de la règle d'or par les 17 pays de l'Union européenne avant l'été 2012, la création d'un gouvernement économique de l'euro présidé par Herman Van Rompuy et une proposition ...
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... Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel "n'ont fait que la moitié du chemin" lors du sommet sur la dette mardi à l'Elysée, a estimé mercredi le président du Nouveau centre Hervé Morin, qui plaide pour un "fédéralisme européen". ...
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2 ) Revue de presse européenne du 18/08/2011 ( de Source EUROTOPICS)
À LA UNE
The Daily Telegraph - Royaume-Uni
L'échec de Paris
Les résultats du sommet franco-allemand n'ont rien apporté de concret pour résoudre la crise, critique le quotidien conservateur The Daily Telegraph : "A voir Angela Merkel et Nicolas Sarkozy lors de leur conférence de presse mardi, il est apparu clairement qu'ils sont tous deux à des années-lumière de saisir le champ immense des possibilités décisionnelles dont disposent leurs deux nations. Il faudra que la crise se dégrade davantage pour qu'ils envisagent seulement les solutions nécessaires. L'idée que l'Europe pourrait facilement résoudre ses problèmes en confiant la coordination budgétaire à Herman Van Rompuy et en taxant les transactions financières est presque risible. Un projet qui a été conçu en principe pour dompter l'Allemagne et l'intégrer au cœur de l'Europe vient de connaître un échec retentissant." (18.08.2011)
» article intégral (lien externe, anglais)
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Tous les textes disponibles de » Jeremy Warner
Tiroler Tageszeitung - Autriche
Merkel et Sarkozy brûlent les étapes
Les objectifs fixés lors du sommet franco-allemand à Paris vont dans le bon sens, mais ils seront trop lourds pour de nombreux pays de la zone euro, estime le quotidien libéral-conservateur Tiroler Tageszeitung : "La direction prise par les deux premières économies de l'UE est claire : l'Union monétaire doit constituer l'avant-garde de toute l'UE pour faire avancer l'intégration des pays membres. Cette mesure est absolument nécessaire pour sortir l'Europe de la douloureuse crise de la dette. … Merkel et Sarkozy ont réfléchi sur le long terme. C'est une bonne chose, car l'Europe nouvelle a besoin d'une vision forte. Mais le fait que les deux meneurs soient d'accord ne signifie pas pour autant que tous les pays de la zone euro soient prêts à une intégration renforcée. Il faut être prudent. Avec le traité de Lisbonne et la responsabilité mutuelle pour les dettes publiques via le Fonds européen de stabilité financière, l'UE a dernièrement évolué très vite et de manière très marquée. Dans la lutte contre la crise de la dette, l'Europe ne doit pas se surmener ni trébucher en voulant brûler les étapes." (18.08.2011)
» article intégral (lien externe, allemand)
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Tous les textes disponibles de » Beate Troger
Handelsblatt - Allemagne
Un gouvernement économique illégitime
Le gouvernement économique proposé par Merkel et Sarkozy n'a pas de légitimité sur le plan démocratique sans réforme du traité de Lisbonne, estime le journal économique libéral Handelsblatt : "Les députés doivent s'engager de leur plein gré à transposer rapidement dans les projets budgétaires nationaux les mesures d'austérité supplémentaires demandées par la Commission européenne. C'est certainement raisonnable d'un point de vue politico-financier. … Mais cela va clairement à l'encontre de la légitimation démocratique. On ne doit pas tout simplement faire sauter le droit souverain du Parlement à décider du budget. Si les parlements nationaux ne peuvent plus l'exercer, le Parlement européen doit prendre leur place. Il lui manque toutefois la base légale pour cela. Le traité de Lisbonne garantit toujours la souveraineté nationale de la politique financière et économique. Emprunter des chemins de traverse pour contourner le traité de Lisbonne ne peut être une solution. La zone euro doit ancrer elle-même sa politique économique et financière commune dans le traité, et le plus tôt sera le mieux." (18.08.2011)
» informations complémentaires (lien externe, allemand)
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Tous les textes disponibles de » Ruth Berschens
Expansión - Espagne
Taxer les flux financiers : une idée populiste
Angela Merkel et Nicolas Sarkozy se sont déclarés, lors de leur rencontre de mardi, en faveur d'une taxe sur les transactions financières. Mais cette proposition est tellement vague qu'il s'agit vraisemblablement d'une initiative populiste, écrit le journal économique Expansión : "Il n'existe pas de consensus en faveur d'une telle taxe parmi les politiques européens. Celle-ci fausserait en outre la concurrence si elle n'était appliquée que dans la zone euro et non au niveau mondial. On a donc le sentiment que la proposition de Merkel et de Sarkozy est davantage une initiative populiste destinée à ceux qui aimeraient que l'on sanctionne les banques, celles-ci étant devenues le bouc émissaire de tous les problèmes. Depuis le début de la crise, l'idée d'introduire une telle taxe ne cesse effectivement de resurgir. Comme si c'était la panacée. Sa mise en œuvre compliquée rend toutefois ces propositions caduques." (18.08.2011)
» informations complémentaires (lien externe, espagnol)
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