Je n’avais jamais entendu autant de hurlement dans l’hémicycle du Parlement européen. Je me suis étonné sur le moment, comment le simple exercice parlementaire normal pouvait générer un tel émoi dans nos travées ? Un mauvais mot avait-il été prononcé ? Une exagération ? Un emportement ? Non, il fallait bien m’en rendre à l’évidence. Les députés en Marche et les députés Républicains étaient outrés que des députés aient refusé de soutenir un texte négocié de longue date dans l’hémicycle. Ce qui semble être la normale pour les connaisseurs de l’Assemblée Nationale française relève ici de l’exploit, de l’inédit...et pour de nombreux technocrates bruxellois, de l’inacceptable. De quoi s’agissait-il ? L’Union européenne voudrait réformer le marché du carbonne. Vous savez, cette invention de finance internationale qui a décidé de faire des droits aux émissions polluantes un objet de spéculation. A partir de cette réforme, elle entendait en mener plusieurs autres, comme la taxe carbone aux frontières, mais dans une version beaucoup moins protectionniste que dévastatrice pour les entreprises. Pire, elle entendait étendre ce dispositif à des secteurs clefs de nos économies nationales comme le transport ou le bâtiment. Vous imaginez nos chauffeurs routiers déjà exaspérés par le carcan de Bruxelles devoir empirer leur situation économique pour le bon plaisir de quelques ayatollahs du climat ? Le tout, c’est que les habituels compromis de couloirs du Parlement européen ont volé en éclat en pleine séance. Panique à bord, la démocratie avait repris ses droits. La gauche, qui avait essayé d’imposer une tournure encore plus punitive, très néfaste pour nos entreprises, et pire, désavantageant l’Europe sur le reste du monde, n’a pas supporté que les industriels appellent tous les partis possibles à l’aide pour sauver les derniers résistants à la délocalisation. La délégation française du groupe Identité et Démocratie en était, qui a essayé de conduire le texte vers le mieux disant économique. Mais cela restait une très mauvaise législation. Nous sommes les seuls à avoir eu une attitude cohérente. D’un côté, les Républicains et En Marche, ici connus sous le nom du PPE et de Renew, ont laissé passer l’ambition initiale du texte en tentant d’en réduire quelques énormités pour les peuples. De l’autre, la gauche : du parti socialiste aux Verts en passant par LFI, et leurs équivalents européens, ont été déçus que le résultat des négociations ne corresponde pas exactement à toutes les exigences d’une Greta Thunberg. Un vieux couple qui se dispute peut faire des dégâts. Et ce fut le cas. Finalement, seul notre vote était limpide. Nous nous sommes opposés à un texte, qui, même s’il avait été un peu amélioré, n’en restait pas moins un fardeau de plus pour nos entreprises et pour les ménages, dans une période d’inflation terrible. Pour nous, le sort des Français passe avant les petits compromis discrets des cantines du Parlement. Et nous l’avons fait tomber. Voilà quoi sert une opposition claire sur ses principes et solide dans les négociations. Tout l’inverse des idéologues de la gauche européenne et des petits bras de Macron et des Républicains. Dans ces temps d’inflation galopante, nous resterons en tête de l’opposition au mondialisme destructeur de nos modes de vie et de nos entreprises, qu’il soit vert, financier, ou migratoire. |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire