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24 mai 2010

Vieux sans doute ... mais lucide! un article de Duboubou 1er


samedi, mai 22 2010

Vieux sans aucun doute...mais lucide!

Par Duboubou 1er le samedi, mai 22 2010, 16:08 - Humeur ?

La finance internationale ayant décidé que le travail devait être assuré par les populations les moins exigeantes de la planète vide chaque jour un peu plus l’Europe de ses emplois pendant que nos dirigeants nationaux de concert avec l’aristocratie européenne jouent à tour de rôle aux pompiers pyromanes…

23 millions de chômeurs dans l’Europe au dernier pointage…même les pays les moins favorisés n’arrivent pas à éviter les délocalisations vers des zones ou la main d’œuvre est encore beaucoup moins couteuse. La Chine est entrain de découvrir ce phénomène tout nouveau pour elle… On s’interroge ? Ou cela va-t-il nous mener ?

En fait nous vivons dans un monde ou la communication est assourdissante, ou des oracles sévissent dans les médias pour nous asséner quotidiennement des doses de propagande capable de déstabiliser les cerveaux les mieux structurés …

J’ai, moi qui ai de l’âge, l’impression d’être revenu au temps ou la communication s’appelait « la réclame ». A cette époque qui date de l’avant guerre, cette formule choc avait été inventée pour venter l’efficacité des Sels Cruchen –qui devait soulager des maux aujourd’hui mal définis- la célèbre formule « Enfoncez vous bien çà dans la tête » était d’autant plus percutante qu’elle était accompagnée d’un dessin explicite : un coin, à fendre le bois, enfoncé à la masse dans le crane d’un pauvre zigue qui semblait soulagé mais sans aucun doute mort ! Ce come-back est saisissant car aujourd’hui comme hier nous sommes désignés comme étant d’authentiques crétins indécrottables ! C’est bien la preuve que nos dirigeants n’ont pas beaucoup d’imagination. En effet ils se contentent de nous ressortir les mêmes vielles idioties actualisées par des fils de Pub qui utilisent des sauces plus ou moins pimentées !

Soyons réalistes et admettons que des marchands d’illusions dirigent notre théâtre international de marionnettes ? Que ce soit a l’échelon national ou à celui de l’Europe les dés sont pipés et il parait certain que se sont les peuples qui vont devoir assumer les erreurs grossières de leurs dirigeants avec la complicité de tous les barons de la politique et de tous ces privilégiés favorisés qui gravitent dans l’espace européen. Jusqu'à hier nous devions supporter nos nationaux vivant aux frais de la princesse mais aujourd’hui nous devons, en plus, assumer les barons de Strasbourg et de Bruxelles qui même s’ils ne font pas le poids face au pouvoir financier -qui de fait dirige la planète- cautionnent des déficits abyssaux que nos peuples devront honorer demain!

Et au plan national on nous gonfle déjà, avec 2012 ! Notre Grand Berger va-t-il briguer un second mandat ? De toute façon les prétendant à la vie de château ne manqueront pas pour animer cette séquence de la vie politique à la française qui n’apportera de toute façon, rien de bon au petit peuple de France. Tout récemment un soi-disant homme de gauche et actuel patron du FMI est sorti du bois simplement afin de rappeler à la gauche caviar qu’il était un recours possible. Quant au peuple de gauche il est clair que ce bon samaritain qui ressemble comme une goute d’eau à celui qui aujourd’hui occupe le château, tant convoité, n’a pas déclenché des flots d’espérance mais en réalité beaucoup d’indifférence !

Mais n’en déduisons pas trop vite que le peuple ne croit plus en ses politiques bien que cette affirmation puisse vous paraitre crédible ? Attendons prudemment, la suite des événements la main sur notre porte monnaie!

23 mai 2010

Les magazines "torches culs"

article de lucienne magalie pons

La panoplie publicitaire "classique" des VIP hommes ou femmes toutes catégories confondues:

Sa Rolex, Ses Ray Band ou ses bijoux, ses villas ou palais, son Jet , son yacht, ses vacances, ses voyages, ses croisières, dans des palaces et lieux idylliques, avec sa femme ou son mari , son amant ou sa maîtresse toujours au Top du Top , ce sont les marques essentielles exhibées à longueur d'année par les VIP pour être perçues par les copains et les « gens » comme un homme ou d'une femme qui a « réussi » et souhaite le montrer.


Toutefois périodiquement il convient pour ces VIP ostentatoires et orgueilleux, de renforcer l'image de leur nombril par l'exhibition sur papier glacé ou en vidéo de leurs enfants et de leur famille "tuyau de poêle de luxe" de multiples fois recomposée avec "succès" et toujours présentée comme exemplaire dans les rapports internes "harmonieux" de ses différentes ramifications.


Cette semaine dernière les magazines peoples et semi peoples, comme ils le font une ou deux fois par an pour ranimer la flamme, en ont rajouté une couche en publiant en couverture des VIP hommes ou femmes posant à côté de leur progéniture qu’ils utilisent comme faire valoir, le tout assortie de titre du genre , « X… fier de poser au côtes de sa fille … - ou de son fils - », ou encore "La fille discrète de ..." ou encore "La nouvelle vie de ..."

Ce dernier argument porteur « la nouvelle vie de … » est racoleur, il incite à la curiosité, mais en lisant l’article on se rend compte que la « fameuse nouvelle vie de..." n’est qu’une opération de lessivage des rumeurs noires d'un passé revisité à l'eau de javel par les torchons médiatiques pour valoriser un présent (somme toute assez banal) et le présenter comme exceptionnel et prometteur d'un avenir brillant.


Il en de même des « confessions « de divers VIP homme ou femme , publiées cette semaine dernière dans cette même presse idolâtre, qui périodiquement tricote du vieux pour en faire du neuf blanchi plus blanc que blanc , ou des personnalités exhibent et parlent avec attendrissement de leur progéniture comme les témoins d'amour de leurs divers accouplement du passé, en gommant soigneusement entre les naissances les multiples aventures que nous leur avons connues et pas toutes valorisantes.


Pour moi selon les photos en couvertures et les titres de ces « torches culs » je m’abstiens d’acheter ces magazines et pour ceux qui font comme moi je dis Bravo !


21 mai 2010

SETIF 8 MAI 1945

Information de lucienne magalie pons

Le film « Hors la loi » très contesté projeté ce jour au Festival de Cannes enflamme Cannes

Soixante cinq ans plus tard, après la fable mensongère et le mythe de la répression massive, lancés à cette époque par la radio du Caire et par les frères musulmans, qui d’année en année ne cessent d’enfler les chiffres et de dénaturer les faits historiques réels, BOUCHAREB tente ouvertement à son tour, d’exciter les populations musulmanes de France et d’Algérie à travers son film-fiction « Hors la loi » et de la propagande qu’il véhicule.

"Le service historique du secrétariat d'État à la Défense qui a analysé le scénario du film Hors la loi de Rachid Bouchareb n'est pas tendre avec l'auteur-réalisateur et son coauteur, Olivier Lorelle. Le sujet du film - les massacres de Sétif du 8 mai 1945 en Algérie, déclencheurs de l'insurrection indépendantiste - est d'autant plus sensible que Rachid Bouchareb a déclaré vouloir "rétablir la vérité historique".

Selon le rapport du général de division Gilles Robert, chef du service historique de la Défense, en date du 9 septembre ce film comporterait des "erreurs" et des anachronismes" (...) si nombreux et si grossiers qu'ils peuvent être relevés par tout historien, ayant un tant soit peu étudié la guerre d'Algérie". Le général note encore que "les nombreuses invraisemblances présentes dans le scénario montrent que la rédaction de ce dernier n'a pas été précédée par une étude historique sérieuse. Cette approximation historique rend ce film de fiction peu crédible."

En annexe, le service historique de la Défense liste les erreurs dans le détail. Dans un premier point, il note que "le réalisateur veut faire croire au spectateur que le 8 mai 1945 à Sétif, des musulmans ont été massacrés aveuglément par des Européens ; or, ce jour-là, c'est le contraire qui s'est produit.(...) Si l'auteur souhaite évoquer le massacre de musulmans par des Européens à Sétif, il devrait situer sa scène au minimum le 9 mai, car c'est en réaction au massacre d'Européens du 8 (Mai 1945), que les Européens ont agi contre des musulmans".

Parmi les anachronismes, les historiens militaires relèvent qu'à la page 10 du scénario, Rachid Bouchareb fait crier à des musulmans, au lendemain des massacres de Sétif : "Vive le FLN !" Le hic : le FLN n'est créé qu'en 1954. En 1945, c'est le Parti du peuple algérien (PPA) de Messali Hadj qui soutient la contestation face au pouvoir colonial... Page 20, autre erreur selon l'armée : Rachid Bouchareb confond deux partis, le MNA et l'UDMA, le premier prônant la lutte armée et non l'accès au pouvoir par les votes. De même que de Gaulle apparaît dans une scène située en 1954 alors qu'il ne revient au pouvoir qu'en 1958... Par ailleurs, la guerre d'Indochine est qualifiée improprement de "Vietnam".

D’autre part les historiens concluent au caractère "irréaliste" des personnages

En fait, le film se déroule essentiellement en France et met en scène la confrontation entre un indépendantiste algérien et un colonel du SDECE (contre-espionnage). Sauf que le SDECE est uniquement compétent hors de la France. Dans l'Hexagone, c'est la DST qui est seule habilitée à mener des opérations, relève l'armée. Les quelques écarts à cette règle ont consisté à "éliminer une personne", admet l'armée mais "jamais un porteur de valise". De même que la seule action qu'ait menée le SDECE sur le territoire national concerne la mise en place d'une troisième force (le front algérien d'action démocratique) de juillet à octobre 1960.

Les historiens militaires prennent enfin un soin infini à décortiquer les costumes des soldats français et concluent au caractère "irréaliste" des personnages. De même qu'une scène de parachutisme dans laquelle un personnage nord-africain apparaît n'a pas pu exister. Les unités parachutistes n'étaient pas ouvertes aux soldats issus des colonies. Enfin, l'armement des gendarmes est également contesté.

Le député des Alpes-Maritimes Lionnel Luca (UMP) fin avril a accusé le réalisateur franco-algérien d'avoir falsifié l'histoire, en occultant dans son film les meurtres d'Européens qui ont précédé les massacres de Sétif.

La mairie UMP (majorité de droite) de Cannes a décidé d'organiser vendredi, jour de sa présentation au festival, une cérémonie d'hommage aux "victimes françaises" de ces massacres et de la guerre d'Algérie, en réaction à "l'altération des événements ayant inspiré la fiction du film « Hors-la-loi".

Des associations d'anciens combattants, de harkis et de Français d’Algérie ont dénoncé ce film comme 'un "film à la gloire du FLN" (le Front de libération nationale de l'Algérie, actuellement au pouvoir en Algérie)

Pour plus d’informations : Rappel historique :

Les écrits d’un colonel français qui se trouvait sur place à l’époque sont officiels et figurent dans les archives militaires, plus crédibles que la propagande d’un Bouchareb et que celle des « Frères Musulmans » et de prétendus néo-historiens biens pensants qui refont l’histoire à leur convenance pour « taper sur la France » à toute occasion.

Source : Historia

Voici, dans leur intégralité, les faits circonstanciés des émeutes qui ont vu le jour, à Sétif, le 8 mai 1945 et de la répression qui suivit cette insurrection, par le colonel Adolphe GOUTARD, historien militaire, tel qu’il l’a écrit pour Historia Magazine

LE FANATISME
Colonel Adolphe GOUTA
(Historia magazine N° 196, octobre 1971)


Extrait :

« Sétif était une subdivision de la division territoriale de Constantine que commandait le général Duval. Nul mieux que lui n’a défini l’insurrection qui embrasa cette subdivision.

« Dès le 8 mai, écrit-il dans son rapport, l’insurrection prend le caractère de la guerre sainte, de la djihad. Elle se développe avec une soudaineté, une violence et un fanatisme qui démontrent que l’âme fruste du berbère n’a pas changé depuis des millénaires.

L’insurrection s’est déroulée sous le signe de la haine du roumi et de la France.

« Elle n’a épargné ni les vieillards, ni les femmes, ni les enfants. Ceux qui ont vu les scènes de carnage et les corps atrocement mutilés en garde une impression d’horreur. »

« C’est jour de marché. De nombreux indigènes venus des douars voisins emplissent les rues. Vers 7 heures, un rassemblement se forme devant la mosquée. La troupe scout musulmane Kechafat el-Hyat est autorisée à défiler pour se rendre au monument aux morts.

« Vers 8h30, elle se met en marche, suivi par un cortège de 7 000 à 8 000 personnes. En tête, trois hommes portent un drapeau français et deux drapeaux aux couleurs du prophète. Derrière eux apparaissent des pancartes sur lesquelles on lit : Libérez Messali ! Nous voulons être vos égaux ! Vive l’Algérie indépendante !

« Vers 9 heures, le cortège arrive rue de Constantine où il se heurte à un barrage de police. Le commissaire central somme les manifestants de faire disparaitre les pancartes séditieuses. Sur leur refus, la police essaye de s’en emparer.

« C’est le signal de la bagarre. Des coups de feu éclatent. Le cortège se disperse et les manifestants se répandent dans la ville assaillant à coups de pistolet, de couteau, ou de bâton, les européens rencontrés dans les rues ou assis à la terrasse des cafés. On entend les cris de N’Katlou ennessara ! (Tuons les européens !). Les femmes poussent de stridents you-you.

« Rue Sillègue, M. Deluca président de la délégation spéciale s’efforce de calmer les excités. Il est abattu.

« D’autres meurtres sont commis.

« Quand vers, midi l’ordre est rétabli, on relève dans les rues vingt et un cadavres d’européens.

« D’après le procès verbal détaillé, on voit que treize de ces cadavres ont le crâne complètement enfoncé, un est éventré et un autre émasculé.

« Dans l’après midi, les troubles s’étendent au nord de Sétif.

« A El ouricia, à 12 kilomètres, l’abbé Navarro est abattu.

« Aux Amouchas à 10 kilomètres plus au nord les maisons européennes sont pillées mais leurs habitants ont pu fuir.

« A Périgotville, les insurgés pénètrent dans le bordj et s’emparent de 45 fusils Lebel, et de 10 000 cartouches puis ils attaquent les européens et pillent leurs maisons. Au soir, quand le village sera dégagé, on relèvera 12 cadavres sauvagement mutilés.

« A Sillègue, le garde champêtre M. Mutschler est tué ainsi que sa femme et le cantonnier. Les maisons européennes sont pillées puis incendiées.

« A La Fayette, de gros rassemblements d’indigènes se forment mais sur l’intervention de l’administrateur, aidé par des notables musulmans, les attroupements se dispersent.

« Il n’en est pas de même malheureusement à Chevreul, à 60 kilomètres au Nord de Sétif. A 2 heures du matin, le village est pillé et incendié. La plus part des européens s’étaient réfugiés à la gendarmerie, mais ceux qui ne l’avaient pas pu sont massacrés et mutilés. Le lendemain quand les secours arriveront, on trouvera 5 cadavres dont ceux de trois hommes émasculés. Le garde forestier Devèze et les agents des Ponts et Chaussées Coste et Bovo et ceux de deux femmes : Madame Devèze et Madame Bovo, celle-ci est mutilée des deux seins.

« En outre quatre femmes ont été violées dont Mme Ruben, âgée de 84 ans, madame Grousset et sa fille Aline âgée de 15 ans.

« Pour ce premier jour on dénombrera au total dans la subdivision de Sétif : 84 tués dont 13 femmes.

« Dans l’après midi du 8 mai, autour de la place du marché ou les associations patriotiques se sont réunies pour célébrer l’armistice, de nombreux indigènes se massent portant des pancartes et l’étendard du prophète. Quand le cortège arrive devant le monument aux morts, les manifestants se mettent à scander : libérez Messali !, tapant des mains en cadence et levant l’index vers le ciel.

« L’intervention de la police déclenche une bagarre à laquelle met fin l’arrivée d’un renfort de policiers.

« Bilan 46 blessés chez les agents et les civils européens, un tué et 30 blessés chez les manifestants.

« Le 9 mai, un nouveau foyer s’allume autour de Guelma ; Croyant la ville aux mains des insurgés, de nombreux groupes de musulmans armés descendent de leur montagne sur Guelma mais ils se heurtent au bataillon d’instruction du 7° tirailleurs et aux civils français que l’énergique sous-préfet Achiary a fait armer conformément au « Plan de défense des centres de colonisation ».

« Cependant les abords et les communications ne seront dégagés qu’à partir du lendemain avec l’aide du groupe mobile motorisé de Combourieu envoyé d’urgence de Tunisie.

« Dans les départements d’Alger et d’Oran l’ordre n’est pas troublé.

« En somme, le 8 mai 1945 un foyer insurrectionnel a éclaté à Sétif, fief de Ferhat Abbas et de ses « Amis du Manifeste » et a gagné les environs. Il s’agit maintenant d’éteindre cet incendie avant qu’il se propage dans toute l’Algérie.

« Le 8 mai 1945, les unités de campagne de la division de Constantine sont en Allemagne. Pour maintenir ou rétablir l’ordre dans cette immense région sous-administrée qui comporte des massifs comme ceux de l’Atlas tellien, de l’Aurès et des Babors, difficilement pénétrables, le général Duval ne dispose que d’un effectif total de 9 000 hommes en grande partie composé de dépôts et unités de garde, inemployables en opérations.

« En fait, il n’a, comme éléments mobiles, que le 15° régiment de tirailleurs sénégalais, un bataillon de marche du 3° zouaves, le 9° spahis, privé des deux escadrons détachés en Tunisie, un escadron motorisé de la garde, un peloton motorisé de légion, un goum marocain et un groupe d’artillerie.

« La gendarmerie n’a que 523 gendarmes présents disséminés sur tout le territoire en 74 brigades. Il est évident que, pour arrêter le massacre avec si peu de moyens et avant l’arrivée d’importants renforts d’Algérie et du Maroc, il fallait agir vite et fort.

« C’est ce que le général Duval exposera au ministre, par lettre du 26 mars 1946, en réponse aux accusations de Ben Djelloul :

« J’ai hautement conscience, non pas d’avoir dirigé des opérations de répressions, mot qui choque mon sentiment de soldat et de français, mais d’avoir rétabli la sécurité en limitant, dans la mesure du possible, l’emploi de la force… Si le mouvement insurrectionnel n’avait pas été étouffé à ses débuts, l’incendie aurait embrasé tout le constantinois, puis l’ensemble de l’Algérie. Il me souvient non sans émotion de la période critique, qui dura jusqu’au 18 mai, où l’on sentait les masses indigènes des campagnes en transes et poussées à la guerre sainte, guettant la proie facile des villages et des fermes isolées, prêtes à se lancer au pillage au premier succès d’émeute. »

« Le 7 mai au soir, inquiété par certains renseignements, le général Henry Martin, commandant le 19° corps et la X° région militaire à Alger, avait prescrit à ses trois divisions territoriales Alger, Oran et Constantine, de constituer des piquets en armes. En conséquence, le 8 mai à 5 heures , le colonel Bourdila commandant la subdivision de Sétif qui dispose de la valeur d’un bataillon fait rassembler dans la cour de la caserne deux compagnies, faisceaux formés, avec ordre au chef de détachement d’ « éviter à tout prix, s’il doit intervenir, de faire usage des armes, sauf le cas de légitime défense ».

« A 9 heures, un agent de police arrive en courant à la subdivision, et se précipite vers le colonel : « Mon colonel, on tire du côté de l’Hôtel de France ! ».

« Aussitôt, l’ordre est donné au commandant Rouire de se porter avec le détachement dans le centre de la ville.

« La troupe s’y rend au pas cadencé. Le chef de bataillon s’avance avec un clairon au-devant des manifestants et ses sommations, sans aucun coup de feu, aident la police à dégager le centre de la ville.

« A 11 heures, le commandant Rouire reçoit l’ordre de se porter avec une compagnie au marché arabe où, comme nous l’avons vu, plusieurs milliers d’indigènes sont aux prises avec la police. Là, sa troupe repousse les manifestants à coups de crosse, sans tirer, malgré la découverte exaspérante de cinq cadavres d’européens affreusement mutilés.

« Vers midi, le calme est revenu à Sétif, où l’on relève les 21 cadavres d’européens que nous savons.

« Mais l’insurrection a gagné les environs.

« A 10 heures, la division de Constantine a reçu ce message de Sétif :

« Emeutes ont éclaté. Morts et blessés dans la population européenne. Situation semble très grave. »

« Un second message dit : « Rassemblement inquiétants à Oued-Zenati »

« Le général Duval dirige alors de Philippeville sur Sétif un peloton de 5 half-tracks de la garde mobile et une compagnie du 15° sénégalais en camions.

« Le peloton de la garde arrive à Sétif à 15H30. On lit dans le journal de marche de l’unité :

« De Sétif, le half-track du capitaine Mazucca repart immédiatement pour dégager Périgotville, qui est encerclée. Aux abords de ce village, le half-track est stoppé par un barrage de pierres et pris sous des feux assez nourris. Les balles s’écrasent contre le blindage. Il riposte à la mitrailleuse et fait sauter le barrage. Son arrivée dans Périgotville coupe court aux massacres. Une douzaine de cadavres sont relevés, sauvagement mutilés. Les faces sont en bouillie. De larges flaques de sang s’étalent sur le seuil des maisons aux portes ouvertes. Poursuivis par le feu des mitrailleuses, les assaillants se retirent dans le djebel. »

« Quant à la compagnie sénégalaise, retardée par des pannes, elle n’arrive à Sétif qu’à 22 heures.

« Une partie est aussitôt envoyée sur Sillègue, qu’elle trouve en flammes à 2 heures. L’autre partie, comprenant deux sections sous les ordres du lieutenant Bentegeat , est dirigée sur Aïn-Abessa, à 18 km au nord de Sétif. Quand elle y parvient, vers 1 heure, la situation est la suivante : depuis la veille au soir, le bordj où la population européenne s’est réfugiée et dont la défense a été organisée par le chef de brigade de gendarmerie, est assiégée par un millier d’indigènes conduits par Debache Seghir, membre influent des « Amis du Manifeste ». Ils arrosent le bâtiment de rafales de mitraillette et de coups de fusil.

« A l’arrivée du lieutenant et de sa petite troupe, les assaillants se retirent. Une patrouille envoyée dans le village délivre la famille Heyberger, également assiégée dans sa maison. La patrouille arrête plusieurs des assiégeants, pris les armes à la main, dont le secrétaire général des « Amis du Manifeste ». En fouillant le village, on découvre le cadavre de M. Fabre, tué à coups de pistolet et de gourdin.

« Autre délivrance : le 9 mai, au matin, le lieutenant Poutch est envoyé avec un petit détachement sur Kerrata. Il fait irruption dans le village en plein massacre ! Son arrivée y met fin. On lit dans son rapport :

« Nous trouvons cinq cadavres, dont ceux du juge de paix M. Trabaud et de sa femme. Vingt personnes se trouvent sur le toit d’une maison en flammes. Je réussis à les sauver et après avoir dispersé à la mitrailleuse les assassins, je rassemble la population européenne au château Dussaix, sous la protection des gendarmes. »

« Autre sauvetage de justesse : celui de Chevreul.

« Nous avons vu que le 8 mai, les habitants européens, qui avaient échappé au premier massacre, s’étaient réfugiés à la gendarmerie où se trouvaient en dépôt les armes du centre colonisation. Les deux gendarmes du poste les avaient distribuées aux hommes. La gendarmerie fut investie et le siège commença. Pendant toute la journée du 9 mai, les insurgés, postés aux alentours, tirèrent sur les fenêtres. Ils coupèrent la conduite d’eau, privant les assiégés d’eau potable. Dans la soirée du 9 mai, ils parvinrent à s’emparer du rez-de-chaussée. La défense se concentra alors au premier étage.

« Ce n’est que le 10 mai au matin, qu’arrive devant Chevreul le détachement du commandant Rouire (une section de half-tracks et une compagnie de zouaves). Le commandant envoie une section à l’est du village et une autre à l’ouest pour le cerner. La section de l’est met en fuite les rebelles et capture des bourricots chargés de tapis et autre butin que les pillards abandonnent.

« J’entre moi-même dans le village, avec des half-tracks, relate le commandant et je marche sur la gendarmerie. A notre arriveé, la joie et l’émotion sont intenses. Les habitants hommes femmes et enfants sont émus jusqu’aux larmes d’avoir été sauvés in-extremis car les rebelles avaient déjà répandu de l’essence au rez-de-chaussée ».

« Mais nos détachements ne peuvent intervenir partout.

« Le 10 mai, à Tamentout, près de Djidjelli, la maison forestière est attaquée. Les deux gardes, leurs femmes et deux enfants de 10 et 3 ans sont massacrés.

« Dans la subdivision de Bône, lorsque les gendarmes arrivent à Peitt, ils trouvent 4 cadavres affreusement mutilés, dont celui du gérant de la ferme Lucet, massacré par ses ouvriers indigènes.

« En revanche, dans la subdivision de Constantine, une compagnie de zouaves et 2 half-tracks de la garde recueillent à Djemila, 5 européens qui ont été sauvés par les ouvriers indigènes du chantier archéologique.

« Le 11 mai, au nord de Sétif, villes et villages sont dégagés. Refoulés vers le nord, les insurgés ont atteint la côte. Aux Falaises, dans le golfe de Bougie, ils tuent l’hôtelier, blessent grièvement sa femme et pillent l’établissement. Puis, ils marchent sur Mansourah, mais un bateau de guerre intervient et en quelques salves, les disperse.

« Dans la subdivision de Constantine, 2000 indigènes armés de fusils, de haches, de faux et de bâtons se rassemblent près de Jemmapes, mais l’arrivée d’un détachement de Philippeville permet à l’administrateur de faire entendre raison aux chefs locaux des « Amis du Manifeste » qui renvoient leur troupe.

« Au soir du 12 mai, lit-on dans le rapport de la X° région, l’insurrection est jugulée. Cependant des régions étendues ne sont pas sûres. Leur coup fait, les insurgés se sont retirés dans la montagne. Ils ne descendent plus dans les villages, mais ils surveillent les routes. Des villages entiers sont vides, les européens les ayant évacués et les indigènes les ayant fuis de peur des représailles. Il reste à obtenir la soumission des rebelles réfugiés dans les massifs de Tamesguida, du Babor, et du Ta-Babor (arrondissement de Sétif) et dans les djebels Arouz et Mahouna (arrondissement de Guelma). C’est à cette tâche que la division de Constantine va s’employer à partir du 13 mai. »

« Pour réaliser cette pacification, des renforts importants sont mis à la disposition du général Duval, commandant la division de Constantine qui peut, ainsi, comme il l’écrit lui-même :

« Envisager des actions méthodiques et profondes, caractérisées par la surprise, la rapidité et la puissance. L’idée directrice est la suivante :

* Dans un premier temps, délivrer les villages et les fermes encore bloqués et rétablir la circulation routière et ferroviaire et les communications par fil ;

* Dans un deuxième temps, par des opérations de police, réduire les bandes armées et en obtenir la soumission. »

« On distingue trois zones opérationnelles : la zone est (Guelma), la zone centre (Constantine-Philippeville) et la zone ouest (Sétif), la plus dure.

« Dans la zone est, une première opération exécutée par un escadron de half-tracks du 9° spahis et un bataillon ne donne pas de résultats. Les dissidents ayant fait le vide devant la progression de nos troupes.

« Une deuxième opération de même force est exécutée, le 20 mai, sur les douars au sud de Villars. De quelques mechtas, les indigènes tirent des coups de feu. Une centaine d’entre eux sont amenés à la gendarmerie de La Verdure pour être interrogés. Des fusils de chasse sont livrés.

« Cette opération produit une grosse impression. Les douars Aouaïd et Bahouna rentrent dans l’ordre.

« Le 24 mai, une opération plus importante est menée entre la route Guelma-Sedrata et les mines du Nador, sous la direction du colonel Schmidt, disposant du groupe mobile de Guercif et de deux escadrons du 9° spahis. Sa mission est la suivante :

« Rechercher et capturer les éléments rebelles. S’abstenir de toute action non justifiée par une attitude hostile des habitants. Prendre contact avec les chefs rebelles et tenter de les amener à résipiscence. Ne rien prendre sans paiement. Remettre aux autorités civiles les troupeaux abandonnés. »

« Le colonel fractionne sa troupe en détachements qui, partant de points différents, pénètreront concentriquement dans le massif dont Mahouna constitue l’observatoire central.

« Ces opérations se déroulent dans les meilleures conditions. Elles prennent fin le 30 mai. La présence de nos forces répandues dans tout le massif et les vols d’intimidation exécutés par quelques avions amènent la soumission des douars de la région Laperrine.

« Le 28 mai, les douars de Millesimo se soumettent à leur tour. 1116 fusils de chasse et 74 de guerre sont livrés ou saisis.

« Dans la zone centre, la plus calme, le colonel Serre, avec un bataillon de sénégalais et un escadron de la garde mobile et une compagnie de fusiliers marins se borne à maintenir la sécurité par des déplacements constants.

« La zone ouest (Sétif-Djidjelli) est non seulement la plus contaminée, mais aussi la plus accidentée avec des sommets élevés. Ce sera donc la plus longue à pacifier. Une force de 3 670 hommes y sera employée (10° et 15° régiment de tirailleurs sénégalais, école de cavalerie de Hussein Dey, groupe mobile n°2 de la légion de Sidi bel Abbès et une batterie de 75).

« Cependant, la première série d’opérations qui s’ouvre, le 13 mai, dans la région de Kerrata et celle de Tizi-N’Bechar se déroule sans grande difficulté. Des scout-cars parcourent le bled et la montagne, convoquant la population respectivement à Kerrata et Tizi-N’Bechar, pour le 15 mai.

« Au jour dit, les indigènes descendent en groupes compacts. A 11 heures, il y en a 6 000 à Kerrata et 2 800 à Tizi –N’Bechar. Le colonel Bourdila va recevoir leur soumission, successivement.

« Mais il reste à pacifier les massifs redoutables du Babor et du Ta-Babor, deux chaînons parallèles qui culminent l’un à 2 004 mètres, l’autre à 1 960 mètres, à l’est de Kerrata.

« Quatre groupements, de trois compagnies sénégalaises chacun, encerclent le massif dans lequel ils pénètrent concentriquement le 19 mai. Sur un terrain de plus en plus accidenté, la marche est difficile. Les mechtas sont vides d’habitants. Le 20 mai, cependant, en approchant du Babor, on trouve des femmes, des enfants, des vieillards, mais tous les hommes valides ont disparu.

« Pendant ce temps, au nord, entre la côte et le Ta-Babor, le commandant Bart, avec son bataillon du 15° R.T.S, procède à des opérations de reddition. De nombreux meneurs sont arrêtés et remis à la gendarmerie.

« Impressionnés par ce déploiement de forces surgissant de tous côtés et par les interventions de notre aviation, dont deux appareils lancent des bombes, les 19 et 20 mai, de même que par la vue de nos navires de guerre qui croisent au large du cap Aokas, les dissidents demandent l’aman.

« Le 22 mai est la journée culminante de cette période des points de vue militaire et politique. Suivons-en le déroulement d’après un extrait de presse.

« Le 22 mai, par une radieuse matinée de printemps, dans le cadre de la plaine de Melbou, près des falaises, les tribus des communes mixtes d’Oued-Marsa et Djidjelli font leur soumission. Une interminable caravane d’hommes, de femmes et d’enfants encombrent la route. Le long du rivage sont rangés quelques navires de guerre. Près de 15 000 indigènes se déplacent face à la route nationale.

« Soudain une nouba fait entendre le garde à vous. Ce sont les autorités civiles et militaires qui arrivent. Les troupes sont passées en revue. Sur une éminence, un grand mât est dressé. L’envoi des couleurs a lieu, au milieu des « you-you » stridents que poussent les femmes, tandis que les hommes saluent le drapeau. La fanfare des tirailleurs joue « la Marseillaise ». Les navires de guerre tirent des salves.

« Tout à coup le silence se fait. S’adressant aux milliers d’indigènes rassemblés, le colonel Bourdila leur dicte d’une voix forte les conditions de la reddition. Puis, le général Henry Martin s’avance, flanqué de deux interprètes, sur une butte qui domine le terrain où sont massées les familles musulmanes.

« Au pied de cette butte sont alignés seize caïds aux burnous écarlates brodés d’or. Le commandant du 19° corps prend la parole :

« Louange à Dieu, le maître des mondes qui nous réunit aujourd’hui pour suivre la voie droite ! Hommes libres, c’est un homme libre qui vous parle au nom de la France ! Guerriers et anciens soldats, c’est un chef de guerre qui veut vous aider à retrouver la paix ! Satan a égaré les esprits de certains. Ils ont écouté les mensonges des gens ambitieux et cupides. Ils ont tué des hommes, des femmes et des enfants. Comme des hyènes, ils ont profané leurs cadavres ! Nous voulons que la paix règne dans nos campagnes et dans nos montagnes. Vous allez y retourner. N’écoutez pas les méchants qui prêchent la haine, les pharmaciens qui font des discours au lieu de préparer les remèdes bienfaisants. Restez dans la voie droite pour faire de l’Algérie française un pays où des hommes libres peuvent travailler en paix. Et vous vivrez longtemps. Et vous verrez vos biens grandir. S’il plait à Dieu ».

« Quatre jours plus tard, le 26 mai, le commandant de la division de Constantine, peut donner à ses subdivisions les directives suivantes :

« La situation étant redevenue normale, l’intervention de la troupe ne pourra avoir lieu que sur réquisition écrite de l’autorité civile… S’abstenir rigoureusement de toute attitude agressive. »

« Et, le 29 mai, le général Duval précise :

« La période de répression peut être considérée comme terminée. La phase qui s’ouvre exige des chefs militaires des qualités de tact, pour comprendre à la fois la mentalité des indigènes et celle des colons dispersés dans la campagne. Il faut rétablir la confiance chez ceux-ci, encore sous le coup des atrocités commises et, pour cela montrer la troupe en déplaçant constamment les détachements. »

« On a parlé de « véritables massacres » exécutés par notre aviation. En fait, à partir du 10 mai, la division de Constantine disposa de 18 avions (P-39 ou 4-24) basés sur les terrains de Sétif ou de la Reghaïa. Ce jour-là, deux bombes furent larguées sur des rassemblements près de Fedj-M’Zala et deux autres sur les pentes de la Mahouna, près de Guelma.

« Le 12 mai, il est demandé à l’aviation, pour le 13 mai, de survoler la région de Constantine, Guelma, et Souk-Ahras afin de signaler par radio les rassemblements suspects. La consigne est de ne pas tirer, sauf en cas d’agression au sol caractérisée. L’ordre de la division précise : « La présence, seule, de nos avions doit rassurer les populations fidèles et intimider les autres, sans risquer d’atteindre les premières. »

« Le 14 mai, sur la demande des colonnes à terre qui sont en situation délicate, des bombardements sérieux et des mitraillages sont exécutés sur des rassemblements et des mechtas qui résistent. Nos appareils larguent au total 90 bombes de cinquante kilos et 41 bombes de 100 kilos et leurs mitrailleuses tirent 4 000 cartouches. C’est la seule opération aérienne de combat importante.

« La division rend compte à Paris le lendemain par ce télégramme sous n° 796 : « Bombardements aériens 14 mai ont causé environ 40 victimes chez insurgés région Guelma-Souk-Ahras. »

Les 19 et 20 mai, nouvelle action de combat, avec deux appareils seulement, comme appui aérien des opérations du Nador que nous connaissons. Deux autres appareils effectuent des vols d’intimidation au sud de Villars et sur les pentes nord de l’Aurès sans bombarder, ni tirer.

« Après la soumission du 22 mai, les retraits d’avion commencent. Le 25 mai, la division ne dispose plus que de cinq appareils à Sétif pour les reconnaissances. Et, le 11 juin, les derniers appareils regagnent leur base de Marrakech.

« Cela nous amène à la question des victimes de la répression.

« Une importante conférence eut lieu à ce sujet le 25 juin 1945 à Alger, à la villa des Oliviers. Y participaient :

* MM TIXIER ministre de l’Intérieur et CHATAIGNEAU gouverneur général de l’Algérie

* Les généraux Henry MARTIN et Pierre WEISS (général d’aviation)

* Les amiraux RONARC’H et AMANRICH

« Le procès-verbal donne l’évaluation suivante des pertes infligées par l’armée :

* Région de Sétif : environ 250 tués et 50 blessés

* Région de Guelma : environ 150 tués et 200 blessés

« Le général Weiss dit : « Tués par l’aviation au grand maximum 200 » et le contre-amiral Amanrich dit : « Quatre tués certains par les pièces de bord. »

« Le chiffre officiel des victimes de la répression militaire serait donc de 600 tués indigènes, en face des quelque 150 civils européens massacrés et sans mentionner les pertes de nos troupes en opérations.

« Mais le chiffre réel des pertes musulmanes est certainement supérieur. En effet, un nombre certain d’indigènes ont été victimes de l’indignation compréhensible de civils français qui venaient de trouver des parents ou amis chers assommés, éventrés, émasculés…

« Des faits impressionnants m’ont été cités par les témoins.

« A Sétif, par exemple le 8 mai 1945, un agent d’assurance rentrait de sa tournée avec sa femme lorsque des arabes se mettent à tirer sur sa voiture et tuent son épouse. Il fonce, parvient chez lui, dépose le corps tout chaud de sa femme sur son lit et, fou de douleur et de rage, il ressort avec son fusil dans la rue, promettant d’ « en descendre une douzaine » !

« A la gare de Guelma, des cheminots français ayant été massacrés par des collègues indigènes, le chef de district de la voie organise la résistance, parvient à s’emparer de l’un des meurtriers, le fait dûment reconnaitre par les camarades témoins du meurtre et l’abat.

« A Aïn-Abid, à 25 kilomètres du Kroub , c’est le spectacle révoltant d’une mère éventrée avec son bébé poignardé sur elle qui provoque des réflexes de vengeance et de meurtre, aux dépens d’indigènes sans doute innocents.

« De tels règlements de comptes n’ont pu tous être enregistrés, mais en admettant qu’ils aient pu porter à 2 000 ou 3 000 le nombre officiel des morts musulmans, nous sommes loin des chiffres fantastiques qui seront donnés plus tard par les gens du FLN qui parleront de 45 000 morts !

« Ferhat Abbas dira même 60 000 morts !

« De tels chiffres sont tout à fait invraisemblables étant donné la nature des opérations militaires dans des bleds ou djebels à faible densité de population, les villes n’ayant connu aucune répression massive et aveugle même Sétif qui était au cœur de la sanglante révolte.

« Et les officiers français qui dirigeaient les opérations n’étaient pas des nazis capables d’ordonner ou d’exécuter ses massacres systématiques, voisins du génocide !

« On parlera de « douars sans hommes, tous massacrés » ! Beaucoup de douars en zone rebelle ont été, en effet, trouvés vides d’hommes, mais c’était parce que ceux-ci avaient fui devant l’avance de nos détachements, par crainte d’arrestation ou de représailles. Et les coupables ou suspects arrêtés par nos troupes ont été remis à la gendarmerie qui n’était pas la gestapo !

« LA MORALE DE L HISTOIRE

« Certes, la répression a été dure, mais les moyens dont disposait celui qui était chargé d’arrêter les meurtres d’européens et les actes de sauvagerie qui les accompagnaient et de rétablir l’ordre et la sécurité dans un immense pays, étaient extrêmement réduits. Or, comme écrit le colonel Groussard :

« Une répression est d’autant plus sévère que les moyens sont faibles. Mais ces évènements allaient servir à la propagande des excitateurs des foules musulmanes. »

« Lancé par la radio du Caire, « le mythe de la répression massive ayant fait des dizaines de milliers de victimes innocentes » fut sans cesse repris, par la suite, au point de convaincre le monde de son effroyable réalité.

« A la fin des troubles, si ceux-ci s’étaient clos par un véritable massacre de musulmans, on n’aurait pas vu, chose tout à fait exceptionnelle – le cadi de Constantine venir inviter le général Duval, de même que le général Henry Martin, de passage, assister à la cérémonie organisée à la mosquée pour « remercier le Tout-Puissant d’avoir rétabli la paix ». Et la cérémonie se déroula sans incident dans le plus grand recueillement.

« De ces douloureux évènements - qui ont déchiré le cœur de ceux qui aimaient nos colons, pour les avoir vus à l’œuvre sur les terres qu’ils avaient fertilisées, et nos musulmans pour les avoir commandés avec fierté sur les champs de bataille – laissons le général Duval tirer, lui-même, la leçon.

« Dans sa lettre du 16 mai 1945 au général Henry Martin il écrivait :

« L’intervention immédiate a brisé la révolte, mais il n’est pas possible que le maintien de la souveraineté française soit basé exclusivement sur la force. Un climat d’entente doit être établi. »

« Et dans une lettre que sa famille a bien voulu me communiquer, il déclarait aux hautes autorités de Paris : « Je vous ai donné la paix pour dix ans. Mais il ne faut pas se leurrer. Tout doit changer en Algérie. Il faut faire des réformes sérieuses. »

« Mais, l’orage passé, Paris s’endormira et rien de sérieux ne sera fait pour satisfaire les légitimes aspirations des musulmans.

« Et cette paix, ainsi promise durera presque dix ans – exactement neuf ans et demi - jusqu’à la Toussaint de 1954… marquée par les premiers attentats, prélude à l’insurrection.

Colonel Adolphe GOUTARD

Pour approfondir le sujet voir aussi un rapport , LE MYTHE DES 45000 MUSULMANS VICTIMES DE LA REPRESSION
Par Le Général Henry MARTIN,
Commandant le 19e corps en Algérie (1944-1946)

(Historia magazine N° 196, octobre 1971)

J’ai eu par le passé connaissance de ce texte qui rejoint le précédent, je ne le retrouve plus sur Internet, mais on doit pouvoir consulter dans les Bibliothèques la Revue Historia magazine n° 196 d’octobre 1971


19 mai 2010

Les boucheries traditionnelles ferment les unes après les autres à Roubaix

Voici une communication reçue d'un ami avec autorisation de publier :


R O U B A I X



V I L LE A R A B E E T M U S U L M A N E


C’ EST CE QUI NOUS ATTEND !


Nous sommes tous concernés.




Roubaix : une boucherie ferme car elle vendait du porc



Les boucheries traditionnelles ferment une à une à Roubaix. Par traditionnelles, entendre non hallal.

Une tenait encore : la boucherie Delcourt, rue de Lannoy à Roubaix. Cela faisait 30 ans qu’ils étaient ouverts. Leur clientèle était composée d’habitués… souvent âgés.

Mais en novembre 2009, la coupe est pleine. Martine et Jean-Luc Delcour ferment boutique, vendent l’immeuble et partent habiter à une dizaine de kilomètres de Roubaix… au calme. Car ces cinq dernières années ont été un enfer.

Leur témoignage dans Nord Eclair est édifiant :

« Des jeunes ont manifesté leur mécontentement parce que nous n’étions pas une boucherie hallal, relate Jean-Luc Delcour. Une fois, un adolescent a même craché sur mon comptoir… Son épouse poursuit : Nous recevions des jets de soda ou de yaourt sur notre vitrine. La situation est explosive… Un client a protesté dans mon magasin parce que je mangeais une clémentine en période de ramadan ! Une partie de notre clientèle, vieillissante et dépendante, ne pouvait plus se déplacer, reprend M. Delcour. Certains ont arrêté, m’ont-ils dit, de commander des saucisses ou du jambon parce que leur auxiliaire de vie refusait de transporter des morceaux de porc. Les cinq dernières années ont été un enfer ! Jusqu’au jour, le 30 août 2008, Martine Delcour a été agressée par un occupant non identifié de la maison voisine : nous faisions des travaux dans la cour. De l’eau a dû passer par-dessus le mur… Un homme a surgi perché sur une échelle pour nous menacer, puis a frappé à la porte du garage, j’avais toujours le tuyau d’arrosage dans les mains… L’individu s’empare alors du tuyau, le coince dans ma bouche et me tord le bras, relate-t-elle. Si sa femme n’était pas intervenue, je serais morte ! Cette agression vaudra à Martine Delcour trois semaines d’arrêt. Nous avons également alerté la municipalité, relate Jean-Luc Delcour. M. Rousselle (maire adjoint des quartiers centre, ndlr) nous a rencontrés mais les problèmes ont persisté.

Quel but poursuit-on en acceptant sur notre sol des gens qui refusent de respecter les lois de la République et les coutumes françaises ? Des gens qui veulent remplacer notre République par une république islamique et islamiste ?







Les larmes du drapeau

Voici une communication que je viens de recevoir d'un ami avec autorisation de le publier et de le faire circuler:


A faire circuler sans modération.



J'ai longuement flotté sur les champs de bataille,
Résistant bravement aux coups de la mitraille ;
Maintes fois ma voilure épongea dans le vent
Le sang des soldats morts, les pleurs des survivants.

Au sommet du pays je dressais mes couleurs,
Témoignage vibrant de la Foi, de l'Honneur.
Les anciens devant moi soulevaient leur chapeau,
Qu-y a-t-il de plus beau que l'amour d'un drapeau ?

Mais la honte survint par un soir gris d'hiver :
Ma hampe fut brisée par des mains étrangères.
Lacérés, mes beaux plis sanglotaient en silence
En voyant que ces doigts s'attaquaient à la France.

Devant la foule haineuse, on me jeta à terre.
Un instant je pensais : « nous sommes donc en guerre ! »
Mais en guerre un étendard a ses défenseurs,
Ici nul n'accourut pour calmer ma douleur !

Les uniformes bleus trépignaient de colère,
Mais leur chef, tout là-haut, préservant sa carrière,
Me laissa sans mot dire aux mains de mes bourreaux :
Je mourus sans qu'une arme quitte son fourreau.

Ce soir je regrettais de porter ces couleurs,
Car une part de la France est morte dans mes pleurs.
Quand mon pays me laisse ainsi succomber, seul,
Je ne suis plus drapeau, mais je deviens linceul.



Lieutenant-colonel Michel BRAULT


Place du Capitole à Toulouse, le 18 novembre 2009, des hordes d'Algériens (pardon, de Français d'origine algérienne) prennent prétexte d'un match de football de leur pays (pardon, de leur pays d'origine) pour arracher le drapeau tricolore, le brûler et le remplacer par leur torchon croissanté. Les autorités interdisent à la police d'intervenir pour ne pas « créer de désordre »Š Si je parlais ici en tant que Joyeux Rebelle, ce n'est pas ma plume que je saisirais mais une arme de guerre. Pour ne pas « créer de désordre », je laisserai le drapeau exprimer lui-même son amertume de n'être plus défendu sur son propre sol.

(Le Lieutenant-colonel Michel BRAULT est ancien élève de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, Chevalier de la légion d'honneur, Officier de l'ordre national du mérite, Citation à l'ordre de la division avec attribution de la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieurs avec étoile d'argent, Médaille outre-mer agrafe Tchad, Médaille outre-mer agrafe vermeil Moyen-Orient, Médaille d'argent de la défense nationale, Médaille saoudienne de libération du Koweït)

17 mai 2010

Les Ministres des finances de la Zone Euro vont plancher ce soir à Bruxelles

article de lucienne magalie pons

Force est de le constater, le plan d’aide de 750 Milliards n’a pas convaincu les investisseurs. La semaine passée après l’Euphorie d’un Lundi 8 mai qui a permis aux investisseurs qui connaissent la musique de rafler ce qu’il pouvaient sur les places financières en raison des baisses des jours précédents, ensuite de Mardi à Jeudi de decrescendo en decrescendo l’euphorie s’est éteinte en matière de confiance pour laisser place à l’inquiétude et se terminer le 14 Mai sur un vendredi noir e : à la clôture les Bourses plongeaient et l’euro dégringolait à 1,23 dollar , son plus triste record en baisse depuis dix -neuf mois.

Les investisseurs, qui avaient Lundi dernier joué le jeu de l’euphorie ont donc très vite rectifié leur tir en analysant que la contrepartie de rigueur et d’austérité exigée en termes de réduction des déficits risquait d’essouffler une croissance déjà très peu dynamique

Force est de constater que les politiques disposent mais qu’au final les investisseurs disposent et qu’ils jouent leurs partitions en préservant leurs intérêts et ceux de leurs clients en fonction de la confiance qu’ils peuvent accorder ou refuser, face aux politiques engagées par les États et leur discipline budgétaire.

Les dirigeants politiques européens ont beau jeu de se durcir contre les marchés en les accusant de tous les maux, mais il faut reconnaître que pour les investisseurs les raisons de leur méfiance trouvent leur justification face aux plans de rigueur annoncés dans les pays du d’'Europe, ils craignent aussi que l’action de la BCE qui consiste à acheter des obligations d’État n’entraîne le fonctionnement de « la planche à billet » ce qui affaiblirait encore l’Euro.

Monsieur Baroso, Président de la Commission Européenne, outrepassant la mission de cette commission, a commencé Mercredi passé à jeter de l’huile sur le feu en suggérant que les pays de l’UE lui soumettent leur budget en amont pour s’assurer que les déficits resteront sous contrôle ce qui a provoqué un tollé général de la part des parlements nationaux attachés à leurs prérogatives

Mais Monsieur Jean-Claude Trichet a renchéri les intentions de Monsieur Barroso en déclarant «Nous avons besoin d'une application réelle du contrôle mutuel, nous avons besoin de sanctions réelles pour les accrocs au pacte de stabilité et de croissance», a-t-il affirmé dans une interview au Spiegel.

Angela Merkel a reconnu dimanche que la zone euro n'avait fait que «gagner du temps » avec ses plans de sauvetage, mais que les problèmes demeurent en termes d'écarts de compétitivité et de déficits, et le ministre allemand de l'Économie, Wolfgang Schäuble, plaiderait «dans les prochains jours » auprès de ses collègues de l'Eurogroupe pour un «programme concerté » de réduction des déficits budgétaires

En conséquence, face à la « cata » boursière de Vendredi 14 Mai, et aux différentes déclarations , une fois de plus les Ministre des Finances de la zone se réuniront ce soir en urgence à Bruxelles avec au menu la ferme intention de consolider le pacte de solidité et de croissance en se menaçant réciproquement de « sanctions réelles », par ailleurs les Ministres des Finances tenteront de trouver les moyens d’enrayer la chute de l’euro avec la ferme intention de convaincre les marchés financiers qu’ils sauront éviter la récession en dépit des mesures d’autorité et de rigueur qui sont annoncées.

Conscient de la méfiance des marchés, le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, avait estimé que les pays ayant une marge de manœuvre fiscale ne doivent «pas accélérer leur consolidation pour éviter une contraction en Europe » et pour lui selon ce qu’il a déclaré pendant le week-end : « Il est important que les marchés comprennent que nous sommes sérieux, que… nous ferons ce qu'il faut pour défendre l'euro »

Les investisseurs quelles soit les démonstrations « de sérieux » des dirigeants de l’Europe, ne comprennent que ce qui est analysable, les sentiments ne sont pas analysables,( sérieux ou pas) n’entre pas dans le vocabulaire des financiers, ils analyseront selon leur propre méthode la crédibilité des « sanctions réelles » annoncées ou adoptées selon les propositions qui ressortiront de cette nouvelle réunion des Ministres des Finances ce soir à Bruxelles.

Certes le menu de travail proposé aux Ministres des Finances est intéressant, mais il est à regretter que l’on parle de sanctions au lieu de parler de recherche d’entente et d’accord communs, comme le voudrait le sérieux et la sagesse , au passage faisons remarquer qu’ils ont perdu beaucoup de temps ces dernières années en bonnes intentions, en discours vains et en vœux pieux, c’est bien beau de discourir pour se faire valoir personnellement sur la scène européenne et même internationale, pour exposer une image essentiellement politique de battant ou de précurseur de la régulation financière internationale ou du Nouvel ordre Mondial du XXI° siècle, et se présenter actuellement comme les sauveurs de l’UE et de la Zone Euro en soufflant du vent dans les micros devant les caméras, mais ainsi ils ont perdu des années sans prendre de décisions, et ils se trouvent maintenant au pied du mur, talonnés par l’urgence et prêts à se flinguer entre eux par sanctions réelles interposées dont nous attendons avec impatience le spectacle affligeant qu’elles nous présenterons en invectives, crêpages de chignons et frappe de talonnettes, lorsqu’elles devront s’appliquer dans la réalité en cas de besoin.

Leur méthode de discussion antagoniste à mon avis n’est pas la bonne, au lieu de se menacer réciproquement de sanctions pour tenter de convaincre les marchés qu’ils sauront éviter la récession dans le but de regagner leur confiance, ils devraient chercher les points d’entente et d’accord en s’obligeant à effacer entre eux toute velléité de prédominance et de sanction.

Ensuite toujours à mon sens une question primordiale devrait les mobiliser en urgence, prendre une directive commune pour réguler les marchés financier en Europe, mais s’ils en parlent souvent dans leurs discours il semblerait que cette question apparaît ou disparaît en Europe au gré des circonstances médiatiques comme le monstre du Loch Ness.

Monsieur Obama n’a pas perdu de temps en matière de régulation financière, il a engagé samedi le Sénat à adopter sans tarder le projet de réforme de la régulation financière pour "assurer l'avenir économique de l'Amérique", Obama a insisté sur sa volonté en recommandant l'approbation d'un renforcement des règles applicables à Wall Street pour éviter que la crise financière de 2008-2009 ne se reproduise. Les démocrates et l'opposition républicaine continuent de discuter autour d'une série d'amendements, mais le projet de loi pourrait faire l'objet d'un vote du Sénat d'ici à la fin de la semaine prochaine et beaucoup s'attendent à son adoption. "Le projet de réforme en débat au Sénat ne réglera pas tous les problèmes de notre système financier - aucun projet de loi ne le pourrait", a reconnu le Président Obama dans son allocution hebdomadaire à la radio et sur internet. "Mais ce que permettra de réaliser ce projet solide est important et j'exhorte le Sénat à l'adopter au plus tôt, pour que nous puissions assurer l'avenir économique de l'Amérique au XXIe siècle." A Washington, le climat politique a tourné à l'avantage du projet de législation - qui constituerait le plus important remaniement du système financier américain depuis les années 1930 - et au détriment des groupes de pression qui cherchent à en limiter la portée. La Chambre des représentants avait approuvé un projet de réforme financière en décembre.

Les dirigeants européens qui se divertissent en déclarations pour s’attribuer le mérite du prétendu sauvetage de la Zone Euro, feraient bien d’en prendre de la graine pour eux aussi s’entendre sur une directive en matière de régulation financière Européenne, mais sont-ils vraiment capables de s’entendre sur cette question ?