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30 juin 2008

Les impostures de la maternité pour autrui

Etude réalisée par lucienne magali pons

vendredi 27 juin 2008, mise à jour le 30 juin 2008


Au fur et à mesure que je prends connaissances par différentes lectures de presse , ou par l'audio visuel d'éléments nouveau concernant la pratique de la "maternité pour autrui" que le Sénat se propose de légaliser, je suis appelée à modifier et compléter le texte initial de mon étude. Aujourd'hui même je viens de supprimer l'étude que j'avais publiée sur ce blog le Vendredi 27 juin et de la remplacer par celle ci-dessous :

Les impostures de la "maternité pour autrui"


On nous informe avec une certaine froideur technocratique et en utilisant des expressions et des mots surprenants que le groupe de travail du Sénat sur la « maternité pour autrui », propose de légaliser cette « pratique ».

Ce groupe de travail, en utilisant des mots et des expressions adaptés aux nouvelles techniques de procréation humaine, nous explique par médias interposés, qu’il se propose de légaliser chez nous, la pratique de la « maternité pour autrui » admise soit par tolérance, soit par légalisation dans de nombreux autres pays

Et se situant, sans même s’en rendre compte sans doute, je veux l’espérer, au-delà ou au-dessus de toute morale humaine pour rester dans le domaine technocratique des lois, la présidente de la commission de travail du Sénat sur la maternité, a fait dans son exposé une déclaration, dont elle ne mesure pas la portée contradictoire, pour préciser la proposition de légalisation du Sénat :

"De plus en plus de pays autorisent la gestation pour autrui, ce qui entraîne un véritable tourisme procréatif chez les couples français…. Si nous n'allons pas vers la légalisation, les pratiques marchandes vont se développer, ce qui est regrettable : l'enfant n'est pas une marchandise."

Ainsi dans cette déclaration la grossesse d’une femme porteuse est ramenée à l’expression volontairement réductrice de « gestation pour autrui » manière tout à fait critiquable de banaliser et de dénaturer cette période ou l’embryon se développe dans le corps maternel.

Nous sommes en pleine décadence surréaliste !

Les médias nous informent que pendant six mois, le groupe de travail du Sénat a entendu des spécialistes soit : des philosophes comme Sylviane Agacinski ou Elisabeth Badinter, des sociologues comme Irène Théry ou Marcela Iacub, des psychanalystes comme Geneviève Delaisi de Parseval ou Elisabeth Roudinesco, des médecins comme Axel Kahn ou Israël Nisand et après ces auditions à la conclusion du groupe de travail certains sénateurs, dont le rapporteur Henri de Richemont (UMP), ont changé d'avis. "A priori, l'idée de demander à une femme de porter l'enfant d'une autre me paraissait choquante. Ce n'est plus le cas aujourd'hui."

Pourtant depuis 1991, la pratique des mères porteuses est interdite en France. La Cour de cassation avait estimé que la maternité pour autrui "portait atteinte au principe d'indisponibilité du corps humain et de l'état des personnes". "Il ne faut pas manipuler la filiation, sinon c'est l'anarchie", déclarait à cette époque le premier avocat général, Henri Dontenwille et en 1994 les lois de bioéthique interdisaient les mères porteuses. "Toute convention portant sur la procréation ou la gestation pour le compte d'autrui est nulle", précise à ce jour encore le code civil.

Mais l'interdiction serait de plus en plus difficile à faire respecter en France et au prétexte que la maternité pour autrui est aujourd'hui tolérée en Belgique et aux Pays-Bas, autorisée au Royaume-Uni, en Grèce, au Canada et aux Etats-Unis et que de nombreux couples français en désir d’enfant se rendent à l'étranger, le groupe de travail du Sénat se propose aujourd’hui de légaliser cette pratique dans notre pays pour permettre à un couple stérile, affecté par la stérilité des deux ou de l’un d’entre eux, de recourir à une tierce personne extérieure à leur couple, pour obtenir un enfant et devenir légalement et à part entière père et mère légitimes au regard de l’état civil et des lois sur la filiation et l’héritage et toute autres lois intéressant la famille.

(La France actuellement refuse de transcrire ces actes de naissance établis dans le pays de la mère porteuse et la filiation de l’enfant reste incertaine ; en effet si le père géniteur est en principe reconnu il n’en est pas de même pour son épouse, mère qui s’est substituée en dehors de nos lois à la mère génétique et pour la France et ses lois, elle n’a aucun lien de filiation avec l’enfant. Cet état de fait pose de sérieux problème en cas de divorce, du décès du père, et naturellement en matière successorale)

En octobre 2007, déjà ,un revirement s’était manifesté dans le sens d’une légalisation à envisager pour le futur, en effet une décision de justice de la cour d'appel de Paris avait accepté la transcription des actes de naissance de jumelles nées d'une gestation pour autrui en Californie, au motif que "La non-transcription des actes de naissance aurait des conséquences contraires à l'intérêt supérieur des enfants qui, au regard du droit français, se verraient privés d'actes d'état civil indiquant leur lien de filiation, y compris à l'égard de leur père biologique".

On peut se demander, en analysant l’immoralité dissimulée sous des déclarations « savantes » et orientées, à quelles motivations réelles le Sénat obéit en proposant de légaliser cette pratique de « maternité pour autrui », actuellement interdite en France, si quelques lobbies en sous main le soutiennent, à moins que tout simplement les hommes et les femmes de ce groupe de travail et leur auditionnés aient perdu tous sens moral objectif !

Et nous sommes amenés à nous interroger pour savoir dans quel objectif ces déclarations, émaillées de formules et de mots choquant pour notre sensibilité morale, sont faites. Est-ce :

- pour masquer les transgressions morales qui affectent en l’effaçant et le passant sous silence, l’authentique lien génétique et de filiation dont l’enfant est dépossédé à son insu dès sa naissance ?

- pour dénaturer et réduire à sa simple dimension organique la grossesse d’une femme en parlant de « gestatrice, », de « gestation pour autrui » ?

- pour s’épandre en prétendues difficultés d’état civil et de reconnaissance de filiation pour l’enfant ?

- pour se justifier en prétendant avoir pour souci de défendre l’intérêt supérieur des enfants ?

-pour proposer une légalisation de cette pratique incontestablement immorale, en passant sous silence la rupture abusive des liens génétiques et affectifs imposée à l’enfant sans défense, au moment de sa naissance ?

- pour passer sous silence le délit d’abandon d’enfant concerté et convenu au préalable entre la 'gestatrice' et un couple en désir d’enfant au profit de ce couple ?

- pour masquer tous ces actes immoraux décidés par des adultes sans autre considération que leurs propres désirs et suggestions ?

- pour masquer aussi bien d’autres aspects essentiels humains que nous pourrions encore porter à l’actif de notre désapprobation ? …… je veux dire pour ceux d’entre nous qui ont gardé un esprit moral assez lucide pour refuser la légalisation de cette pratique en France.

Que penser aussi de ces prétentions médicales et scientifiques qui plaident pour cette pratique pour « aider les femmes qui ne peuvent mener à terme une grossesse ? »

- Est-ce que dans notre société le mari pour reconnaitre son épouse en tant que femme est obligé d’en faire une mère (même substituée ) , est-ce que la femme pour reconnaître son mari en tant que "homme" est obligée de le rendre père ?

- quel désir d’enfant peut rendre légitime et moral le délit concerté et prémédité en commun par le couple et la future' gestatrice', d’abandon de l'enfant mis au monde par la 'gestatrice" au profit du couple dès la naissance ?

Nous sommes en acceptant ces irrégularités en plein déni des droits de l’enfant à naître et né.

Il y a dans cette démarche du couple un certain égoïsme à accaparer ainsi un enfant à sa naissance, en le privant de la femme qui l'a porté pendant neuf mois, même si cette dernière en est d’accord.

Il en est tout autrement des parents qui choisissent l’adoption. A mon sens le désir d’enfant comblé par une adoption est un désir noble qui honore les couples qui s’y engagent vis-à-vis des enfants adoptés, qu’ils ne choisissent pas et qu’ils acceptent tels qu’ils sont. Les parents adoptants ne soustraient pas un enfant à une mère et ils deviennent par l’amour, les soins, et l’éducation qu’ils leur apportent leurs vrais parents affective ment et socialement. Oui, les parents adoptants reçoivent un enfant pour le porter dans l’amour à l’âge adulte à défaut d’avoir pu le procréer physiquement.

Les adoptants n’ont pas pour souci de s’assurer d’une légitimité génétique paternelle, c’est leur cœur et leurs qualités qui priment dans leur décision d’adopter un enfant et de lui donner le meilleur d’eux-mêmes.

Pour moi, les couples qui recourent à la pratique de la mère porteuse n’ont pas cette merveilleuse dimension d’amour parental qui permet de recevoir un enfant tel qu’il est, quel qu’il soit, d’ou il vienne, comme le sien charnellement et spirituellement, pour le recevoir dans son cœur et son esprit et le porter dans l’amour à l’âge adulte.

Car c’est bien là que le bât blesse chez les couples qui écartent l’adoption et font appel à une mère porteuse pour satisfaire l’égoïsme « génétique » du père en déniant le lien maternel, et c’est avec un cœur sec pour satisfaire leur désir d’enfant qu’ils transgressent des lois naturelles, morales, et mêmes légales. Je ne pense pas qu’une loi puisse couvrir ces transgressions de fond qui demeurent immorales et scandaleuses. Est-ce vraiment moral de faire naitre l’enfant hors du couple, de considérer la femme qui l'a portée comme une 'gestatrice 'dénuée de tout sentiment maternel, de considérer son utérus comme un simple moyen de portage et de transit, en faisant abstraction de l’amour que la nature a placé dans le cœur d’une mère pour l' enfant qu'elle a porté, en effaçant toutes les sensations que cette femme a du ressentir pendant sa grossesse, n’est-ce pas faire abstraction aussi de sa personnalité humaine et spirituelle pour ne la considérer que comme un moyen utilitaire ? Et que dire et penser d’une mère porteuse qui se laisse abuser par des considérations compassionnelles, flottant dans l’air d’un temps laxiste et décadent, qui est hélas le nôtre, en se persuadant de bonne foi qu’elle accomplit en abandonnant "l' enfant " « un don d’une partie de soi », comme si l’enfant n’était pas une personnalité pleine et entière distincte de celle de la mère dès la naissance ?

Le groupe de travail du Sénat à mon avis n’a pas assez réfléchi à l’immoralité de cette pratique de « maternité pour autrui », ils n’ont envisagés que les aspects superficiel de la question, état civil , satisfaction des parents en désir d’enfant, dans leur esprit laxiste manifestement dépassé par une question qui les dépasse, la mère biologique dite porteuse est une « génitrice », sa grossesse est une « gestation », l’abandon de son enfant est « un don réfléchi et limité dans le temps d’une partie de soi » ……

Une femme consentante certes, mais tout de une femme dont on utilise le corps et les organes pour aider un couple à fonder une famille, une auxiliaire de vie, une assistante à la procréation ..... , comment socialement qualifier cette femme que le sénat désigne comme une "gestatrice" ?

Je vous laisse juge aussi des termes médicaux ou scientifiques qui ont prévalu sur des termes juridiques qui auraient mieux été adaptés au respect de la personnalité humaine de la mère, de l’enfant.

« Gestatrice », « gestation pour autrui », en lisant ces mots et ces termes utilisés par le Groupe de travail du Sénat, j’ai l’impression que l’on évoque des animaux et que les membres du groupe de travail dans leur souci de banalisation réductrice de l'état d'une femme enceinte, on utilisés des termes réducteurs et se sont pris pour des vétérinaires. Ce que les hommes se permettent de pratiquer chez les animaux, par exemple priver un petit veau de vache qui l'a porté dès la naissance, n’est pas moral en matière humaine.

Pour le groupe de travail du Sénat, qui souhaite déposer une proposition de loi dans les mois qui viennent, la » maternité pour autrui » n'est pas une pratique mercantile et selon lui « correctement encadrée, elle peut être un don réfléchi et limité dans le temps d'une partie de soi"

Ainsi ces membres distingués du groupe de travail du Sénat, pourtant fins et rigoureux législateurs, considèrent que la « maternité pour autrui » n’est pas une pratique mercantile, en ignorant délibérément qu’il s’agit bien d’une pratique délictueuse, si l’on considère l’abandon de l’enfant par la 'gestatrice' au profit du couple, abandon prémédité et concerté entre la mère dite porteuse et le couple, et si l'on considère la rupture abusive et irréversible du lien (biologique ... ?) qui s'est créé pendant neuf mois entre la 'gestatrice 'et l'enfant dès sa naissance.

En compensation de leur « omerta » sur l’aspect immoral et délictuel de cette pratique, le groupe de travail du Sénat se justifie en plaidant par compassion : « c'est aussi pour aider les femmes qui ne peuvent mener à terme une grossesse »

Ne peuvent-elles pas adopter ? Trouvent-elles légitime de priver une mère de son enfant même si cette dernière dans sa carence affective est consentante ? Et qu’en pense le Sénat ?

Pour le groupe de travail, qui souhaite déposer une proposition de loi dans les mois qui viennent, la maternité pour autrui n'est pas une pratique mercantile. "Correctement encadrée, elle peut être un don réfléchi et limité dans le temps d'une partie de soi", estime-t-il.

Ainsi dans l’esprit du groupe de travail du Sénat l’abandon d’un enfant à sa naissance, au profit d’un couple en désir d’enfant, est réduit à « un don réfléchi et limité dans le temps d’une partie de soi » , pour ainsi dire un simple transit utérin dans le temps , comme le parcours insensible d'une lettre dans un tuyau pneumatique.

Enfin que penser pour conclure du déni d’amour et de lien de la mère porteuse vis-à-vis de son enfant dès sa naissance, que penser d’un couple stérile qui pour satisfaire son désir d’enfant n’hésitent pas à couper le lien entre 'la gestatrice' et l’enfant comme s’il s’agissait de la simple coupure physique d’un cordon ombilical ? Que penser d’une loi qui admettrait et légaliserait ces agissements immoraux ?

Tous ces actes et dispositions et programmation qui disposent abusivement avant et après sa naissance de l'enfant mis au monde par une "gestatrice", me paraissent des actes scandaleux que le groupe de travail semble-t-il ne s’est pas donné la peine d’approfondir et qu’il s’est bien gardé de mettre en évidence ou qu'il a volontairement passés sous silence pour poursuivre son but sans faire de vagues.

On nous apprend aussi que pour éviter toute dérive, …… « le groupe de travail a prévu des garde-fous : la gestation pour autrui ne sera pas accessible aux couples hétérosexuels mariés (mariés ? Une prochaine autorisation à l'étude ? ....) ou vivant ensemble depuis plus de deux ans, lorsque la femme ne peut mener une grossesse à terme et que l'un des membres du couple peut être le parent génétique du bébé. La « gestatrice » (décidément la qualification de « gestatrice » au lieu de mère me choque) devra avoir eu un enfant, elle ne pourra porter le bébé de sa fille et elle ne sera pas la mère génétique de l'enfant : elle portera l'embryon du couple ou un embryon obtenu grâce à un don d'ovocytes. »

« Avant le transfert de l'embryon, les couples et la gestatrice devront obtenir l’accord d'une commission placée sous l'égide de l'Agence de biomédecine, et l'autorisation d'un juge. La loi exclura toute rémunération : seul un "dédommagement raisonnable" serait versé à la gestatrice afin de couvrir les frais qui ne sont pas pris en charge par la Sécurité sociale. Elle pourra garder l'enfant si elle se décide dans les trois jours suivant l'accouchement, mais les parents "intentionnels", eux, ne pourront se rétracter : après la naissance, leurs noms seront automatiquement inscrits sur les registres de l'état civil en exécution de la décision judiciaire autorisant le transfert d'embryons. »

Certaines interdictions risquent de provoquer des réactions, par exemple de la part des couples homosexuels qui ne pourront recourir « à cette pratique de « maternité pour autrui » et qui ne manqueront de se dire discriminés en raison de leur sexualité et de plus, privés d'une partie de leur droit constitutionnel à l’égalité des citoyens devant la loi.

Tout ceci me parait tout à fait surréaliste, ainsi une « gestatrice » (selon le terme employé par le Groupe de travail du Sénat) pourrait garder « l’enfant »** si elle se décide de le garder dans les trois jours suivant l’accouchement, mais les parent « intentionnels" ne pourront se rétracter après la naissance et l’enfant sera inscrit automatiquement à leurs noms …

Ce qui revient à dire que dans le cas où l’un des deux des parents intentionnels a bien un lien génétique avec l’enfant, ils peuent se voir déposséder de l’enfant à la naissance de la seule volonté de la « gestatrice » mais que la loi leur imposerait en prime de consolation l’obligation de l’inscrire comme son fils à l’état civil, alors que l’enfant reste chez la « gestatrice »

Ce qui risque de créer une situation tout à fait cornélienne : une « gestatrice »qui au bout de trois jour se déciderait à devenir cette fois « la mère» à part entière alors que son enfant resterait inscrit au nom du couple à l’état civil !

Ainsi au mépris des liens génétiques l’enfant serait gardé par la gestatrice à qui dans la pratique de «la maternité pour autrui » on ne reconnait pas légalement un lien biologique avec l’enfant !

Accorder légalement, si on légifère, à la gestatrice la décision de garder l’enfant dans les trois jours de sa naissance, revient à dire que la pratique de la « maternité » pour autrui est aléatoire pour les parents intentionnels quant au résultat attendu : recevoir un enfant comme le leur à la naissance, volonté essentielle au départ de leur engagement dans la pratique de la maternité pour autrui.

Pour la bonne compréhension de la proposition du Sénat, plaçons la situation au plan botanique et non plus humain, et imaginons une volonté commune au départ de trois personnes de créer une plante destinée à devenir la propriété du couple. A cet effet pour obtenir ce résultat, un couple et une jardinière décident d’un commun accord de collaborer à la création de cette plante en mettant leurs moyens en commun.

Chacun des partenaires définissent d’un commun accord , leur droits et obligations personnelles pour parvenir au résultat ensuite en disposer de la plante, soit :

Le couple s’engage à fournir à la jardinière la semence

La jardinière s’engage à recevoir la semence dans son jardin

La jardinière s’engage à assurer le bon développement de la semence dans son jardin, avec l’aide de spécialistes au besoin, jusqu’au moment de l’apparition de la plante

La jardinière s’engage à remettre la plante dès son apparition, au couple

Il est prévu que dès la remise de la plante par la jardinière au couple, le couple en deviendra propriétaire, la replantera dans son jardin, en assurera la croissance et la baptisera de son nom par exemple « Dupont » ou « Durand » sans que la jardinière ne puisse plus à jamais intervenir dans la croissance de la plante, pour quelques motifs que ce soit

Mais une autre clause particulière de l’accord stipule « à moins que la jardinière au moment de l’apparition de la plante dans son jardin, au moment de la plante au couple,décide de la garder dans son jardin et de s’occuper de sa croissance, auquel cas le couple devra respecter la décision de la jardinière mais sera malgré tout d'observer l’obligation impérative de donner son nom à la plante »

( notons au passage le caractère léonin de cette clause particulière qui peut entraîner la nullité de l’accord » )

Cet accord qui peut se concevoir en matière botanique quoique entaché d’une clause particulière de caractère léonin qui risque d’entraîner sa nullité, accord que je n’ai donné que pour exemple, ne peut se concevoir en matière de « maternité pour autrui » ou alors cette pratique devrait se nommer « maternité aléatoire pour autrui » quand à son résultat.

Et pourtant en proposant que la Gestatrice puisse décider de garder l’enfant dans les trois jours de la naissance au lieu de lui imposer l’obligation de donner l’enfant dès la naissance aux parents intentionnels,on comprend que le Groupe de travail du Sénat , ne se préoccupe pas d’ assurer aux parents intentionnels qui s’engage dans la pratique de « maternité pour autrui » de satisfaire leur désir d’enfant pas plus qu’au droit de l’enfant qui se trouverait soumis pendant trois jours, selon la décision de la gestatrice soit de rester avec elle en portant officiellement le nom des parents intentionnels, soit remis aux parents.

Il s’agit donc bien d’une maternité aléatoire pour autrui qu’envisage le groupe de travail du Sénat et non d’une ‘maternité pour autrui » pure et simple, pour les parents intentionnels qui attendent par cette pratique à recevoir un enfant dans leur foyer.

Dans cette proposition rocambolesque le Groupe de travail du Sénat parle de « l’enfant » sans situer ses liens génétiques ou biologiques avec les trois adultes comme s’il s’agissait d’un enfant objet dont la gestatrice titulaire légalement du droit exorbitant de décider du sort de l’enfant, pourrait disposer seule et à son gré dans les trois jours de la naissance, soit de le garder, soit de le remettre à ses parents intentionnels , sans que ceux-ci ne puissent dire un mot , soient obligé de se soumettre à sa décision tout en se voyant imposer par la loi l’inscription de l’enfant à leur nom.

Rappelons qu'en 1991, la Cour de cassation avait estimé que la maternité pour autrui "portait atteinte au principe d'indisponibilité du corps humain et de l'état des personnes". "Il ne faut pas manipuler la filiation, sinon c'est l'anarchie", déclarait à cette époque le premier avocat général, Henri Dontenwille et en 1994 les lois de bioéthique interdisaient les mères porteuses. "


Accorder légalement à la "gestatrice" le droit exorbitant de décider seule , de disposer de l'enfant dans les trois jours de sa naissance pour le garder ou pour le remettre au parents intentionnels , porterait aussi à mon sens atteinte au principe d'indisponibilité du corps humain et de l'état des personnes. Un bébé ne peut pendant trois jours rester suspendu à une décision de la gestatrice, décision qui fixera ensuite toute sa destinée.


Si nous acceptions de telles propositions de dispositions légales nous serions en plein délire !

Je vous laisse juge des errements du Sénat dans une question aussi importante qui touche au droit de l’enfant issu de la pratique de «la maternité pour autrui", et aussi et surtout au droit français des familles et de la filiation.

Cette proposition de légalisation ne manquerait pas de créer une situation tout à fait cornélienne : une « gestatrice »qui au bout de trois jours se déciderait à devenir « une mère ? » et de garder l’enfant pour elle, chez elle, alors que le lien biologique qui existe ne lui est pas reconnu et que l’enfant resterait inscrit au nom du couple à l’état civil !

Ainsi la loi que le sénat prétend proposer pour légaliser la "maternité pour autrui" en vue de régulariser des difficultés d’état civil et aider les couples en désir d’enfants, se ferait complice de la dépossession des parents intentionnels de l’enfant par la seule décision de la gestatrice tout en leur imposant de l’identifier légalement ;

Cela procèderait d’un bricolage illégal, inadmissible et immoral !

On n’a pas besoin d’être sénateurs pour imaginer les complications qui pourraient s’en suivre, notamment en matière d’autorité parentale, de revendications de garde alternée, de successions, ou autre complications et zizanies en tout genre pour disposer de l’enfant qui dès le départ , avouons- le, n’aurait été considéré que comme un bébé à identité certaine mais à destination aléatoire et qui au terme de son " transit utérin " serait livré au couple, ou resterait chez la gestatrice si cette dernière le décidait.

Par ironie « un bébé-colis »dont les présumés destinataires bénéficiaires ne serait déterminés qu’à son arrivée !

Enfin d’après le Groupe de travail du Sénat la loi exigerait aussi en garde fou que la « gestatrice » devrait avoir eu déjà un enfant, en quelque sorte je le suppose un prototype, un certificat visuel de bonne qualité d’une la gestation antérieure, comme une sorte de garantie préalable offerte au couple de parents intentionnels dans le cadre de la future « maternité pour autrui » convenue entre les intéressés, et allez prétendre après ca, comme le clame le groupe de travail du sénat que « la maternité pour autrui » n’est pas une pratique mercantile ?

Enfin il faudrait que l’on nous définisse la nature juridique du lien de fratrie entre les deux enfants.

On peut aussi imaginer, dans un autre cas de figure, qu’une femme sollicitée par un couple riche peut entrer dans la pratique de la « maternité pour autrui » pour garantir à l’enfant un héritage, tout en décidant à la naissance de le garder.

Toutes ces incohérences sont immorales, inadmissibles, intolérables et je suis surprise que les associations de défense des droits de l’enfant et des familles, les associations féministes et toutes autres associations intéressées, n’interviennent pas en urgence pour protester très fort, pour ne pas s’élever violemment, contre les propositions de ce groupe de travail sénatorial particulièrement incompétent.

Autres questions que je me pose :

Qui assumera les frais des laboratoires et des médecins spécialistes chargés de prélever les ovules, le sperme et les spermatozoïdes du père intentionnel, ensuite les frais de fécondation extra utérine en laboratoire, et les frais d’implantation ?

Le père intentionnel ou le couple intentionnel (c’est ainsi que le groupe de travail désigne les futurs parents de l’enfant) auront-ils le droit, quand l’ovule à féconder ne provient pas de l’épouse, de choisir une donneuse d’ovule ou quand le sperme ne provient pas du mari de cho sir un donneur de sperme ? ou bien ces donneuses et donneuses devront-ils être maintenus dans l’anonymat ?

Les laboratoires auront-ils le droit de conserver les embryons supplémentaires une fois une implantation réussie, quel sera le sort réservés à ces embryons ? Pourront-ils être proposés par le laboratoire pour des implantations ultérieures au profit du couple, ou encore au profit d’autres couples dont le mari et la femme sont stériles et qui eux aussi aurait recours à une gestatrice ? L’autorisation du couple initialement bénéficiaire sera-t-elle requise dans ce cas ? Quel sera le sort final de ces embryons supplémentaires ? Les laboratoires pourront-ils les commercialiser dans des organismes de recherche, ou devront-ils les détruire : il faut nous éclairer sur ces questions importantes du point de vue ethique.

On nous dit aussi que la gestatrice ne sera pas payée mais indemnisée pour la dédommager de ses frais réels.

N’y aura -t-il pas à la longue, si cette pratique est légalisée, l’émergence de revendications pour des indemnisations plus « confortables » dont la justification apparaîtrait dans l’avenir, et que des associations de ‘génitrices’ soutiendraient , puis ensuite des créations de syndicats de ‘gestatrice’ regroupés pour défendre des droits nouveaux et un glissement vers le professionnalisme , ce qui poserait la question de définir exactement l’étendue des mots « gestatrice », « gestation », en matière humaine, civile, juridique et …professionnel.

Loueuse de service corporel à la disposition d’autrui pour une période déterminé ?

Auxiliaire de procréation ?

Aide de vie procréative ?

Loueuse de service utérin ?

Gestatrice ?

Femme Gestatrice ?

Assistante extra conjugale pour époux parents intentionnels ?

Je vous laisse le soin d’imaginer d’autres formules moins blessantes que « gestatrice » ou moins choquantes que celles que j’ai évoquées ci-dessus seulement pour l’exemple …mais sans m’en satisfaire.

Verrons-nous un jour des agences d’aide à la natalité proposer à « des parents intentionnels » de les mettre en rapport avec une « gestatrice » à choisir dans leur panel ou leur catalogue ?

On peut tout imaginer et le Groupe de travail du Sénat devra réfléchir à la question, il l’a peut-être fait mais le grand public n’en sait rien.

Une autre question :

La gestatrice devra-t-elle être une maman déjà mariée ou célibataire- mère ou une divorcée avec enfant, pour satisfaire à la proposition du Groupe de travail qui expose qu’elle devra déjà être mère d’un enfant ?

Si elle n’est pas mariée, lui sera-t-il permis de vivre à domicile en concubinage, en pacsage, ou encore avec un compagnon pendant la « gestation » ? … si oui, Le mari, le concubin, le pacsé, ou le compagnon aura-il le droit de refuser que sa femme ou sa compagne décide seule de devenir « gestatrice au profit de parents intentionnels », et s’il est d’accord pour la « gestation » pourra s’opposer à la décision de la « gestatrice de garder l’enfant ? …. Devra-t-il donner sont accord dans tout le déroulement de la pratique de « maternité pour autrui » ou la loi permettra-elle à la gestatrice de décider seule en toute occasion quel que soit son statut social ?

Et quel sera le cas échéant le comportement sexuel que devra observer le conjoint, le concubin, le pacsé, ou le compagnon pendant « la gestation » : abstinence ou permission d’honorer sa dame ?

J’ai le sentiment que le Groupe de travail du Sénat s’est appliqué à plancher restrictivement sur les droits des 3 principaux intéressés (les parents intentionnels et la gestatrice) et sur les questions administratives à résoudre à l’état civil et en matière de filiation.

Sont passés à la trappe le droit de l’époux, du concubin, du pacsé, ou du compagnon de la femme qui aurait le droit de décider seule d’être « gestatrice » et de s’engager dans « une gestation » selon la pratique de « maternité pour autrui » en accord avec un couple de parents intentionnels.

On a beau jeu de rapporter que cette pratique est légalisée dans tel ou tel pays mais on ne se pose pas la question de savoir si c’est un bon exemple, et si la meilleure solution pour satisfaire un désir d’enfant serait que la France bouleverse le Droit des familles et des enfants en légalisant « une maternité pour autrui » qui pose des questions et des problèmes de société et d’éthique de fond et ne les règle pas , c'est-à-dire :

- des dangers d’un eugénisme qui pourrait se pratiquer dans le secret des laboratoires « un enfant sur mesure à la commande »ce qui est contraire à nos principes

- de l’utilisation des embryons excédentaires par les laboratoires

- de l’utilisation de l’utérus d’une femme comme une couveuse automatique pour ainsi dire « programmée » pour une durée 9 mois pour produire l’enfant, en faisant abstraction des émotions et des sentiments affectifs ressentis pendant la période de grossesse par la gestatrice qui n’en demeure pas moins une femme sensible,

- de l’ignorance par la loi de l’apport biologique de la gestatrice à l’embryon qui se développe en elle…

- de la destination aléatoire pendant la grossesse de l’enfant qui peut rester à sa naissance, soit avec la gestatrice si elle en décide ainsi dans les trois jours de la naissance, soit remit au couple de parents intentionnels, alors que l’enfant resterait inscrit au nom des parents intentionnels dans les deux cas, sans prendre de dispositions pour l’exercice de l’autorité parentale au cas où la gestatrice déciderait de garder l’enfant, quel sera alors vis-à-vis de l’enfant le statut de la gestatrice, mère ou non ?

- On ne nous dit pas non plus dans ce même cas, si l’autorité parentale s’exercera en commun par les 3 adultes concernés, si les parents intentionnels dépossédés de l’enfant auront-ils un droit de garde ou de visite, si les dispositions à prendre quotidiennement ou pour l’avenir de l’enfant seront prises par la gestatrice seule ou devront être prises après consultation des parents, bref on improvise dans un flou inacceptable, l’établissement sur la tête, la vie et le destin de l’enfant, d’un « triumvirat parental », dont les droits et obligations ne sont pas définis et sont laissés , semble-t-il, au hasard des accords et des convenances privées des membres du « triumvirat parental » , sans se rendre compte qu’il y a eu au moment de la naissance de la part de la gestatrice un revirement qui a pu provoquer et qui provoquera n’en doutons pas un ressentiment profond des parents intentionnels dépossédés de l’enfant, envers la gestatrice, et faire naître dans l’avenir des désaccords importants défavorables à l’épanouissement de l’enfant.

- Je vous laisse à vos conclusions, pour moi mon opinion est faite : la « maternité pour autrui » est un odieux montage hétéroclite dans lequel interviennent des scientifiques, des médecins spécialistes, des laboratoires, des femmes dites porteuses ou gestatrices et des parents en désir d’enfants dits « parents intentionnels» , chacun de ces acteurs est intentionné et motivé selon sa propre suggestion , vise et attend un résultat différent, les scientifiques et les médecins spécialistes et les laboratoires visent la réussite de la fécondation et de l’implantation de l’embryon, la ‘gestatrice’ compassionnelle veut aider un couple stérile en faisant un « don de soi limité dont la durée est limitée dans le temps » (d’après le groupe de travail du Sénat) , les parents intentionnels attendent pour résultat de recevoir un enfant , et pour assaisonner le tout sans songer à protéger le droit de l’enfant, on demande de légaliser ce fatras de prétentions hors normes, alors que l’adoption des enfants orphelins ou abandonnés est enserrés dans des conditions légales d’une extrême rigueur.

- Un législateur qui se respecte, ne devrait pas accepter de légiférer pour légaliser une pratique immorale, née de la mise en œuvre d’idées laxistes puisées dans des laboratoires d’idées philosophiques pour ne pas dire idéologiques, qui soutiennent la notion d’une famille toute puissante, extensible à souhait, composée, décomposée, recomposée, et ainsi de suite , susceptible d’être élargie et étendue en tout sens au souhait d’un nomadisme affectif et sexuel des pères et mères , et en exigeant de la sociétés des moyens scientifiques et humains nécessaires pour satisfaire leurs désirs, réclamant d’autre part la légalisation de la « maternité pour autrui, au nom d’une compassion angélique, pour les couples stériles en désirs d’enfants et pour les gestatrices, sans mesurer les transgressions légales, morales et naturelles de l’utilisation de cette pratique de « maternité pour autrui » qui est un chef d’œuvre d’incohérences et de contradiction. Il en sera ainsi de jeter à veau l’eau notre droit français du droit de la famille si l’on se conforme au cancanage constant et consternant de personnages libertins de petite pointure, à l’esprit moral au-dessous de zéro, qui s’imaginent pouvoir refaire la nature, le monde, et la société à leur mode et selon leur conception individuelle ou communautaire idéologiques.

J'ai été particulièrement outrée d'entendre une mère dire dans un débat sur la question : "ma petite fille sait très bien que ne suis pas sa mère génétique, je lui ai expliquée qu'une dame m'avait prêté son "petit sac" pour la faire naître, » et cette mère encore se plait à dire « ma petite fille répète en s'expliquant sur sa naissance ‘ une de dame gentille a fait un cadeau à ma maman, je suis née dans un petit sac qu'une dame gentille a prêté à ma maman qui n'en avait pas’ "

Ainsi l'utérus, un organe noble à mon sens, est perçu comme "un petit sac", un objet utilitaire sans plus dans l'esprit de l'enfant!

J'ai aussi entendu plusieurs animateurs dans différents débats à la radio et à la télévision qui soutenaient la pratique, parler de "femme utilisée" en parlant de la mère porteuse.

"UTILISEE" ............... JE NE LEUR FAIT PAS DIRE

29 juin 2008

Stérilité, procréation médicale assistée, "maternité pour autrui " : différents cas de figure



La Belle au bois dormant et son Prince charmant qui non qu'une Loi, celle de l'Amour, aimeraient bien que les scientifiques, les chercheurs, les médecins,les philosophes, les sociologues , les couples, les politiques et les adultes en général, respectent leur intimité et leur parcours sentimental naturel.


Acteurs et moyens de la pratique de la « maternité pour autrui » et de la procréation médicale assistée.

Les différents cas de figure :

A )

Le mari est stérile

Sa femme est stérile

Recours à une gestatrice

Donneur de sperme

Donneuse d’ovule

Recours à la procréation médicale assistée

- recours à une gestatrice et à la procréation médicale assistée :

- l’ovule et le sperme provenant de donneuses et donneurs sont fécondés en laboratoires avant implantation de l’embryon par un médecin spécialiste dans l’utérus de la gestatrice

- Observations :

- l’enfant a un lien biologique avec la gestatrice qui l’aura porté pendant la gestation pour autrui, mais dans la pratique de la maternité pour autrui ce lien biologique n’est pas reconnu

- - la donneuse d’ovule et le donneur de sperme sont-ils dans le cas précis de la pratique de la maternité pour autrui choisis par les parents ? ou doivent-ils rester anonymes ? c’est un aspect de la question que le Groupe de travail du Sénat a peut-être étudié mais nous ne connaissons pas pour le moment la solution que proposera le Sénat.

- les parents intentionnels qui deviendront les parents légitimes n’ont aucun lien

génétique ni biologique avec l’enfant

- dans ce cas pourquoi les parents intentionnels ne recourent pas à l’adoption ? on peut supposer que les parents intentionnels souhaitent recevoir un nouveau né, de préférence à un enfant adopté qui aurait déjà vécu quelques mois ou années

ooOoo

B)

Le mari est fécond

Sa femme est stérile

Recours à une gestatrice

Recours à la procréation médicale assistée

- recours à une gestatrice et à la procréation médicale assistée :

- l'ovule provenant d’un don d'ovule d’une donneuse anonyme est fécondé par le sperme du mari-

- implantation de l’embryon dans l’utérus de la gestatrice (gestation pour autrui)

- Observations :

- Le lien génétique existe avec le père mais n’existe pas avec l’épouse

- l’enfant a un lien biologique avec la gestatrice qui l’aura porté pendant la gestation pour autrui, mais dans la pratique de la maternité pour autrui ce lien biologique n’est pas reconnu

ooOoo

C)

Le mari est fécond

Sa femme est féconde mais ne peut mener une grossesse à terme pour différents motifs

Recours à une gestatrice

Recours à la procréation assistée

- recours à une gestatrice et à la procréation médicale assistée

- l’ovule et le sperme fécondés proviennent du couple

- implantation de l’embryon dans l’utérus de la gestatrice

- Observations :

- l’enfant est l’enfant légitime du couple : les liens génétiques existent entre les deux parents et l’enfant

- l’enfant a un lien biologique avec la gestatrice qui l’aura porté pendant la gestation pour autrui, mais dans la pratique de la maternité pour autrui ce lien biologique n’est pas reconnu

ooOoo

Observation particulière :

- Nous ne savons pas si le Groupe de Travail du Sénat et ses différents « auditionnés « ont eu l’idée d’aborder et d’étudier la possibilité de légiférer sur l’aménagement légal d’un anonymat de la gestatrice vis-à-vis des parents et de la société.

28 juin 2008

Officier "suicidé" en Israël : des nouvelles de l'Etranger

En France ce drame est étouffé, il n'est pas suivi par la presse et le silence règne aussi bien dans les médias que dans les milieux politiques : OMERTA INACCEPTABLE POUR LE PUBLIC QUI VEUT SAVOIR .

Puisque notre Chef d'Etat se trouvait sur les lieux, la France est en droit de s'interroger et a le devoir de s'informer et d'informer son peuple.

Cet incident dramatique n'est pas, je le suppose , frappé du sceau du "secret de l'état".

Pour m'informer je suis partie à la pêche d'informations dans les pays étrangers et voici les deux poissons que j'ai pu harponner :

Voici du nouveau : reproduction intégrale des récents articles qui figurent dans le site « THE INTERNATIONAL SECURITY MOUVEMENT » :

« Israel - 26-06-2008

« Le président français Sarkozy visé par des assassins en Israël : deux morts

Par Sorcha Faal

« Le Service de la Sécurité Fédérale de la Fédération de Russie fait savoir ce jour au Premier ministre Poutine et au Président Medvedev que le président français Nicolas Sarkozy a « échappé de justesse » à une tentative d’assassinat, lors de son départ de l’aéroport israélien Ben Gourion (à Tel Aviv), au cours d’une attaque qui s’est soldée par la mort d’un officier de sécurité français et d’un policier israélien.

Quant au récit « aseptisé » que la propagande occidentale fournit à ses peuples, au sujet de cette tentative d’assassinat de Sarkozy, nous pouvons le lire sur le site israélien [du quotidien Yediot Ahronot] Ynet News Service :

« L’incident a causé une grande frayeur durant la cérémonie (d’adieu), amenant des gardes du corps à éloigner précipitamment des lieux de hautes personnalités. Les voitures blindées du Président (israélien) Shimon Peres et du Premier ministre Ehud Olmert ont été très rapidement dépêchées sur le site de la cérémonie, et ces deux personnalités ont été éloignées de l’endroit.

En même temps, le Président français était promptement emmené à l’intérieur de son avion (privé), qui attendait sur la piste, par ses propres gardes du corps. Les circonstances de l’incident ayant été élucidées, les gardes du corps ont autorisé Peres et Olmert à monter à bord de l’avion (présidentiel français), où ils ont salué et souhaité un bon voyage à Sarkozy. »

Les analystes de la Sécurité russe affirment, par ailleurs, que cette « première version » des reportages médiatiques de la propagande occidentale, à savoir qu’un Policier des Frontières israélien se serait « suicidé » durant la cérémonie d’adieu à l’issue de la visite du Président Sarkozy est « rocambolesque », et qu’elle ne parvient pas à démentir cette tentative d’assassinat, étant donné que seuls, les policiers les plus formés et ayant le plus de « bouteille » sont autorisés à approcher des chefs d’Etat étrangers par l’Institut Israélien du Renseignement et des Opérations Spéciales, plus connu sous son acronyme hébreu de Mossad.

Ces rapports d’analyse des services russes insistent sur le fait que le Premier ministre israélien Olmert venait tout juste (la semaine passée) de prolonger le mandat du directeur du Mossad, Meir Dogan, pour deux années supplémentaires, en raison de la colère « extrême » de Dogan à l’encontre du dirigeant français, motivée par le fait que celui-ci a rétabli les relations entre son pays et le Liban et la Syrie, deux anciens protectorats coloniaux français.

La « colère » de cet extrémiste de droite israélien contre le président Sarkozy s’est transformée en « haine », poursuivent ces rapports, après le discours de Sarkozy devant la Knesset, au cours duquel il a affirmé que Jérusalem doit être partagée, et, comme nous pouvons le lire dans la dépêche du Washington Post News Service :

« Le Président français Nicolas Sarkozy a dit, devant le Parlement israélien, lundi, qu’il ne saurait y avoir de paix au Moyen-Orient tant qu’Israël ne serait pas revenu sur son refus de céder sa souveraineté sur certaines parties de Jérusalem revendiquées par les Palestiniens, défiant ainsi une des positions israéliennes les plus intangibles émotionnellement. »

A encore alimenter la colère d’Israël contre le Président Sarkozy fut la demande que celui-ci a adressée aux Israéliens de mettre immédiatement un terme à leur construction de colonies sur le territoire palestinien, ainsi que la précipitation dont la France fait montre, depuis récemment, à fournir des centrales nucléaires à ses alliés arabes (dont, notamment les Emirats Arabes Unis, la Jordanie et le Maroc).

Les analystes stratégistes russes indiquent que les factions de droite du gouvernement israélien sont susceptibles de se sentir « entièrement fondées » à assassiner le Président Sarkozy, étant donné qu’il est lui-même d’origine juive (et qu’il a perdu cinquante-sept membres de sa famille lors du génocide nazi), et qu’en vertu de la législation israélienne, il est un citoyen d’Israël et que, donc, en raison de ses négociations avec des ennemis d’Israël au sein du monde arabe, il est, toujours sous l’empire de cette législation, un traître.

Il convient de rappeler que les forces fanatiques de l’extrême droite israélienne ont souvent recouru aux assassinats par le passé, avec notamment, en 1995, l’assassinat du Premier ministre Yitzhak Rabin par le juif orthodoxe Yigal Amir, « motivé » par le fait que Rabin avait négocié les accords d’Oslo avec les Palestiniens.

Article suivant (sur le même site )

Gaza - 25-06-2008

Le Hamas refuse les déclarations injustes de Sarkozy

Par Palestine Info

Le mouvement du Hamas a affirmé son refus des déclarations du président français Nicolas Sarkozy qui a dit, aujourd'hui mardi 24/6, dans une conférence de presse commune avec le président de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas, que la résistance palestinienne représente le terrorisme.

Le porte-parole du mouvement du Hamas Fawzi Barhoum a dit, dans une déclaration de presse dont le Centre Palestinien d'Information a reçu une copie, que son mouvement refuse totalement les déclarations injustes de Sarkozy qui a qualifié la résistance du peuple palestinien de terrorisme, tout en négligeant les crimes quotidiens perpétrés par les forces de l'occupation sionistes contre le peuple palestinien innocent qui utilise son droit de légitime défense pour répondre aux crimes sionistes.

Le mouvement a exprimé sont étonnement et sa condamnation des déclarations de Sarkozy qui conteste le droit du peuple palestinien à la résistance, alors que le peuple français a pratiqué ce droit durant ses batailles pour la libération des territoires français de l'occupation.

Fawzi Barhoum a remarqué que le soutien de Sarkozy donné à la sécurité des Sionistes et à la démocratie israélienne, alors qu'il néglige le droit du peuple palestinien à la résistance qui est obligé de se défendre, va donner une justification et donner une couverture à l'occupation pour qu'elle poursuive ses crimes et massacres contre le peuple palestinien.

FIN DE REPRODUCTION



25 juin 2008

La mort d’un officier Israélien clôture le voyage de Monsieur Sarkozy



Nous avons appris, hier mardi 24 juin dans l’après midi, que la visite de trois jours du président français en Israël a été endeuillée au cours de la cérémonie de départ par le décès accidentel d’un officier israélien à l'aéroport Ben-Gourion de Tel Aviv.


Nous avons pu voir à la télévision des gardes du corps poussant avec précipitation Monsieur Sarkozy et son épouse sur la passerelle de l’avion qu’ils étaient déjà en train de gravir en courant très vite, et sitôt qu’ils furent dans l’avion, en l’espace de quelques secondes, la porte en fut rapidement fermée avant que les autres passagers de l’escorte présidentielle qui se trouvaient encore au bas de la passerelle n’ai pu y accéder

.

Presque simultanément nous avons pu apercevoir des gardes du corps évacuant très rapidement le premier ministre Ehud Olmert et le président israélien Shimon Peres vers leurs voitures blindées.


Une fois le calme rétablit sur l’aéroport, le président Shimon Peres et Ehud Olmert sont retournés dans l'avion pour s’assurer que les époux Sarkozy étaient indemnes , pour leur expliquer qu'il n' s'agissait pas d'un attentat terroriste et pour les saluer une dernière fois avant le départ. D’après les commentateurs ,Monsieur et Madame Sarkozy s’étaient remis de leur ascension rapide de la passerelle et ne paraissaient pas affectés par cet incident.


Pratiquement séance tenante, les médias et les autorités israéliennes compétentes, avant même qu’une enquête ait pu être engagée et ses résultats officiels connus, ont déclaré en couverture de ce drame que cet officier s’était suicidé.


La radio israélienne a fait savoir qu’à aucun moment le président français n'a couru de danger et a aussi indiqué que le soldat israélien se trouvait à une distance de 100 à 200 mètres de l'avion.


Deux femmes soldats proche du dramatique accident se sont évanouies et ont du recevoir des soins.


De son côté le porte parole de la police israélienne a assuré qu’en aucun cas il ne s’agissait d’une tentative d’assassinat. Le porte-parole de la police a précisé que le soldat était un officier paramilitaire qui était affecté à une patrouille de surveillance de l'aéroport

.

Depuis hier les dépêches qui fusent et la presse israélienne ont annoncé ce douloureux et regrettable incident sous différentes interprétations au fur et mesure que les informations se précisaient :


- « que ce soldat, qui faisait partie de la garde d'honneur, aurait été blessé par un tir parti accidentellement de son arme et qu’il aurait succombé à ses blessures. »


- qu’ « Un officier des garde-frontières d'Israël est mort accidentellement, tué par balle mardi dans un incident lors de la cérémonie de départ du président français Nicolas Sarkozy à l'aéroport international Ben-Gurion ou encore « que ce soldat, qui faisait partie de la garde d'honneur, aurait été blessé par un tir parti accidentellement de son arme et qu’il aurait succombé à ses blessures. »


- que « Le coup serait parti après qu'il fut tombé du poste d'observation, en haut d'un immeuble, où il se trouvait pour assurer la sécurité de la cérémonie (site Internet du quotidien local Jérusalem Post)


- que le soldat était à 100 ou 200 m de l'avion (Israel Radio)


- qu’une enquête a été lancée.

Ainsi cette visite d’Etat de notre Président en Israël, escorté de quelques trois cent personnalités émanant du monde culturel et artistique, du monde des affaires, du monde des médias, qui avait donné lieu à l’arrivée à une réception somptueuse et grandiose organisée par son ami le Président Shimon Peres , suivie pendant le séjour par des déplacements prestigieux dans des lieux symboliques de l’histoire et illustrée des discours politiques de Monsieur Sarkozy par lesquels il s’était manifesté comme le chantre de la paix internationale et le réconciliateur d’Israel et de la Palestine, s’est clôturé par la mort accidentelle ou suicidaire (l’enquête le dira) d’un officier israélien et c’est à lui et à tous les combattants israéliens et palestiniens qui sont mort au combat, en s’affrontant depuis tant d’années pour soutenir l’ambition des grands de ce monde, que vont mes prières humanistes de chrétienne non pratiquante et qui revendique sa foi libérée des entraves de toutes les religions la mienne et celle des autres, qu’elles soient dogmatiques, progressistes, traditionnelles ou modernes, qui se sont toutes selon le temps et l’époque éloignées, dans leur orgueil temporel , de l’enseignement spirituel de leurs prophètes et de leur Dieu..

Toutes ces grandes messes profanes politiques et culturelles, organisées dans le monde à la gloire des grands de ce monde, ou présentés comme tels en façade, alors que trop souvent leur vie privée est faite de luxure et de compromission, ne me touchent pas, une seule chose me touche et m’attriste douloureusement c’est le sacrifice imposé par ces personnages aux enfants du monde entier dans des guerres et des conflits générées au service de leurs intérêts particuliers idéologiques et économiques.


MISE A JOUR DE DERNIERE MINUTE (25 Juin 2008)


Complément d’information : SUICIDE ? …….. POUR LA FAMILLE DES DOUTES SUBSISTENT

La famille de la victime ne croit pas à la thèse du suicide. D'après leurs déclarations Ghanan était heureux, bien entouré, marié et père de deux enfants. "Il avait une famille, une maison, des amis, et des projets pour l'avenir, et il n'avait aucune raison de se suicider", a déclaré le père dans la presse israélienne. Ses proches envisagent la thèse d'un accident: et selon eux, il aurait été tué accidentellement par un membre des services de sécurité israéliens qui chercheraient désormais à enterrer l'affaire.

Une enquête a été ouverte.

L'enquête se poursuit en Israël, après la mort d'un policier mardi, lors de la cérémonie de départ de Nicolas Sarkozy à l'aéroport Ben Gurion, près de Tel Aviv.

La détonation, qui a causé l'affolement des services de sécurité du président français, provenait d'un immeuble qui se trouvait à 200 m. Arrivées sur place, les autorités ont trouvé un officier israélien blessé par balle qui est mort quelques secondes plus tard, malgré les premiers secours qui lui ont été apportés.

Raid Asaad Ghanan, 32 ans, posté sur le toit d'un immeuble, assurait la sécurité du périmètre du Premier ministre israélien et de Nicolas Sarkozy. La balle qui l'a atteint l'aurait fait tomber du toit. Selon les premières constatations des autorités, il s'agirait d'un accident ou d'un suicide. La police scientifique, qui a pratiqué une autopsie a annoncé que la balle retrouvée dans le corps de Ghanan correspondait à l'arme (M 16) de celui-ci.

Une enquête a été ouverte.

Curieusement en France les médias alignés se contentent pour relater ce dramatique incident de quelques lignes noyées dans le corps d’articles se répandant sur les déplacements, les discours de Nicolas Sarkozy et les déclarations des personnalités qui l’ont reçus, et des réceptions, dont celle qualifiée d’ « idylliques » en soirée chez le Président Shimon Peres dans un décor somptueux, en soulignant que Nicolas Sarkozy et son épouse ont dégusté leur coupe de champagne les yeux dans les yeux pour célébrer leur amour, j’en passe et des meilleures, vraiment navrant .

J’ai pu voir dans une vidéo Carla Bruni Sarkozy reçue dans un centre israélien, accueillie en signe de bienvenue, par un clown qui fredonnait et contrefaisait d’un ait goguenard la Marseillaise, notre hymne national, en le ridiculisant par son attitude et ses gestes vulgaires en face de l’épouse du Président.

Navrant, ridicule, insupportable …. Mais personne ne proteste « le silence règne sur l’une et l’autre colonne » ……..

24 juin 2008

Nojoud la victorieuse où la force du désespoir !







Nojoud, 1O ans. A gauche, Nojoud et son avocate



A droite, l'audience







les deux monstres:
l'époux de 30 ans sado-pédophile et le père proxénète indigne, selon nos critères occidentaux ne sont pas hélas des cas isolés dans certains pays plongés dans l'obscurantisme des traditions ou des coutumes tribales, sous prétexte de Religion, (elles ont bon dos les religions), sans pour autant représenter l'ensemble des familles qui jusqu'à présent n'osaient intervenir pour défendre les victimes par peur des représailles.


Nojoud, 10 ans, demande et gagne son divorce !

Auteur : lucienne magalie pons- Juin 2008 -

Ca se passe à l’époque actuelle dans une ville du Yémen.

Une ruelle modeste, un logis de deux pièces, un agencement vétuste, un homme, ses deux épouses et leurs seize enfants y végètent dans une misère relative et selon une pratique hélas courante chez certains de ses compatriotes, le Chef de famille trouve une solution provisoire « pour nourrir ses deux épouses et ses enfants » en acceptant de donner sa petite fille Nojoud âgée de 10 ans en mariage à un homme de 30 ans, contre un petit pécule !

Et cet homme à qui je dénie le nom de père misérable, esclave de ses traditions obscures, sans aucune personnalité morale et sans aucune qualités paternelles, pour se justifier maintenant, se dit au chômage et en autres arguments douteux, il ose prétendre qu’il a accepté tout de suite la demande en mariage et donné la petite Nojoud âgée de 10 ans « pour la protéger » au prétexte qu’une de ses filles aurait été kidnappée et qu’il ne voulait pas que cela arrive aussi à Nojoud.

Cette petite fille mariée de force à un homme de trente ans à qui je dénie le nom de mari, quelles que soient sa religion et ses traditions, a vécu un véritable calvaire dès le soir des noces.

Avant de retracer ce drame tel qu’il s’est déroulé, rappelons les lois en vigueur au Yémen : l’âge du mariage est fixé à 15 ans pour les jeunes filles , mais il est admis que des parents dérogent à cette règle en établissant un contrat de mariage stipulant que les relations sexuelles sont interdites jusqu’à ce que la jeune « femme » soit « prête », mais cette interdiction n’est pas souvent respectée et les jeunes mariées se taisent par peur des représailles.

Dans le cas présent, les parents se sont satisfaits avant le mariage d’une promesse dont je ne peux affirmer si elle était verbale ou écrite et la mère de Nojoud a beau jeu de dire aujourd’hui par soumission et pour justifier son mari, en parlant de l’homme à qui la petite fille était promise : « il nous avait promis d’être respectueux ». Elle ferait mieux de ramener son voile sur sa figure pour cacher sa duplicité à défaut de la honte qui devrait l’envahir. Mais ne jetons pas la première pierre, dans tous les pays du monde il existe des parents indignes, des monstres, dénués de tout sentiments humains.

Ainsi une petite fille qui ignore tout du mariage, qui ne sait pas vraiment ce que mot implique, est arrachée à ses rêves d’enfant et devient une petite victime innocente, livrée par sa famille à un adulte immonde qui ne l’a pas respectée et la mère de Nojoud a beau jeu de dire aujourd’hui, « il nous avait promis d’être respectueux » …. Il n’en demeure pas moins qu’ils ont troqué la petite fille, comme une marchandise, contre un petit pécule. Et il est tout à fait inconvenant de prétendre que c’est affaire de religion, il s’agit d’une pratique familiale, coutumière ancestrale, qui dénonce le défaut d’amour paternel et maternel et de tout sentiment humain de ces parents envers leurs petites filles.
La misère, le chômage, les pratiques coutumières, les traditions etc. …. n’excusent en aucun cas leur crime. La religion et les traditions trop souvent ont bon dos pour justifier un mode de vie archaïque (deux épouses et seize enfants) et pour excuser un chef de famille qui livre sa petite fille à un homme adulte contre un petit pécule. Quelle honte !

Et pourtant pour la petite Nojoud qui ne sait pas ce qui l’attend et qui à 10 ans ne sait pas ce que le mariage veut dire, c’est comme une fête qui commence au domicile de ses parents le soir de ses noces. Elle se souvient qu’elle avait reçu avec contentement trois robes et quelques cadeaux et ce n’est qu’une fois arrivée dans sa nouvelle demeure conjugale dans un village assez éloignée qu’elle comprend, si l’on peut dire, ce qu’il lui arrive et que son calvaire commence ! L’homme lui désigne immédiatement la chambre à coucher et entend qu’ils couchent ensemble. Elle refuse et tente de s’échapper en courant, l’homme la poursuit, la rattrape et l’oblige. Et le même drame, malgré les pleurs et les supplications de l’enfant, se reproduit tous les soirs lorsque le monstre rentre au logis et si elle tente de résister il la frappe avec un bâton. Elle se débat, essaye de se défendre, elle crie en pleurant, mais personne ne peut l’entendre et ne veut l’entendre.

Des semaines passent, le calvaire continue, après quelques semaines Nojoud conduite en visite chez ses parents fait preuve d’un courage au-dessus de son âge et bravant le tabou du silence et la peur des représailles conjugales et familiales, leur raconte son calvaire : ils font la sourde oreille ! Et son indigne père ose dire maintenant « mes cousins m’auraient tués si je déshonorais ma famille en demandant le divorce pour ma fille » !

Quelle couardise ! Il choisit de protéger sa propre vie et laisser sa petite vivre un calvaire conjugal !

Eh bien ce divorce qu’il se refuse à demander, Nojoud va finalement l’obtenir toute seule du haut de ses dix ans, grâce à sa détermination courageuse qui va forcer son destin et la libérer en dépit des mœurs coupables de sa famille et d’un environnement hostile dans une société où l’homme tout puissant réduit depuis des siècles la femme au silence par des traitements brutaux en prétextant d’Allah.

Elle ne désarme pas ! Quelques temps plus tard elle se confie à sa tante qui sans intervenir directement, par peur des représailles sans doute, se dédouane en lui conseillant d’aller au tribunal « C’est la seule solution » lui dit-elle et lui donne quelques pièces pour payer le bus.

Nojoud arrive au Tribunal, elle se sent petite et seule, mais revêtue de son voile noir elle attend patiemment assise sur un banc jusqu’à la fin des audiences, sans doute a-t-elle décidée en elle-même de ne plus retourner dans le domicile conjugal ; elle est là depuis des heures en priant et en souhaitant qu’une personne vienne et l’écoute, mais dans le va et vient des justiciables et du personnel, personne ne la voit et ne s’inquiète d’elle.

Vers midi peu à peu le tribunal se vide, elle est toujours là, un juge la remarque et l’interroge. Qu’est-ce que tu attends petite fille ? …….s’enquiert le magistrat …… « Mon divorce » …. …… Ému par la gravité de ce qu’elle lui apprend, le Juge, un parfait honnête homme qui a du cœur, la conduit chez lui dans sa famille et place le père indigne et le mari tortionnaire en détention provisoire.

Rien n’est gagné pourtant dans ce pays ou les mœurs tribales subsistent et « priment » encore trop souvent sur la loi, et où ce genre d’affaire est trop souvent étouffé.
Mais Nojoud est aidée par le juge et une avocate spécialiste des droits de l’homme se porte volontaire pour la défendre. Le premier jour du procès arrive, l’avocate convoque les associations féministes et les médias, des journalistes écrivent des articles et l’un des quotidiens le plus important du Yémen fait sa « une » de ce drame. Sous la pression des associations féministes et des associations de défense des droits de l’homme, et d’une opinion publique pourtant trop souvent silencieuse, le divorce est prononcé , Nojoud la victorieuse vient de faire tomber le tabou du silence et de la compromission des adultes, et par son courage déverrouille une porte fermée pour ouvrir une voie à d’autres petites victimes de drames semblables, qui désormais pourront demander le divorce. Une lueur d’espoir se lève au Yémen au moins pour les petites victimes ….

A l'issue de l'audience prononçant le divorce, l'ex mari tortionnaire l'a réclamée et avait la prétention de la reprendre chez lui !Ce qui montre l'abrutissement de ces hommes persuadés de leur droit sur la "chose" même en présence de la justice !

Nojoud a été rendue à sa famille, sous le contrôle des associations et son avocate, qui ne l’abandonne pas, devient comme une mère pour elle, l’accompagne, l’assiste dans toutes ses démarches et prépare son retour à l’école. La petite fille intelligente, ferme, courageuse voudrait devenir avocate comme sa protectrice : « Quand je serais grande je défendrais les gens opprimés » ….

Cette petite fille projetée trop tôt dans le monde des adultes fait preuve à son âge d’une maturité inhabituelle pour envisager son avenir, mais pour le moment bien sûr après avoir vécue ce drame elle n’en mesure pas toute la dimension criminelle, inhumaine discriminatoire, et la duplicité des familles dont elle et d’autres petites sont trop souvent victimes. Arrivée à l’âge adulte elle pourra alors mesurer les souffrances physiques et morales qu’elle a subies et en saisir toute l’horreur.

Dernière minute : au moment où je termine mon article j'apprends que Nojoud n'est plus sous l'autorité de son père, elle ne vit plus dans cette famille et a été confiée à l'un de ses oncles, sous le contrôle des associations. Son avocate continue à l'aider en toute choses et Nojoud la considère comme sa mère.