18 janvier 2013

François Hollande : Conférence de Presse à Dubaï (datée en publication du 15 Janvier 2O13)

Éditorial de lucienne magalie pons



Il est très intéressant de lire la conférence de presse du Président François  Hollande à Dubaï et ses réponses aux questions qui lui ont été posées au sujet de l’intervention des forces armées françaises au Mali à la demande du Président du Mali,  notamment, certains passages  de ce discours  qui ont  été repris partiellement,  relatés et commentés   par les médias et aussi des politiques  chez nous,  dans leurs  articles et déclarations à ce sujet, deviennent  plus lisibles en lisant le discours complet,  et chacun en tirera ses propres réflexions et conclusions qui ne sont pas toujours celles des médias.


Source - Site Officiel Présidence de la République :


Conférence de presse du Président de la République à Dubaï
Publié le 15 Janvier 2013
Rubrique : International, développement et francophonie


LE PRESIDENT : « Mesdames, Messieurs. Ce déplacement, ici aux Emirats, était prévu de longue date. J’en avais fait la promesse lors d’une visite du Prince héritier à Paris. Je l’ai donc honorée avec les ministres qui m’ont accompagné avec une large délégation de chefs d’entreprise


Ce voyage s’est effectué dans un contexte qui n’était pas celui où j’avais pris la décision d’être là aujourd’hui. Ce contexte, vous le connaissez. C’est la décision d’intervenir au Mali que nous avons prise, vendredi, dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité et à la demande du Président du Mali. Les autorités des Emirats m’ont apporté tout leur soutien dans les opérations que nous conduisons et dans l’attente de la formation de la force africaine qui doit prendre le relais. Cet appui des Emirats prendra toutes les modalités qui seront utiles : aide humanitaire, aide matérielle, aide financière et éventuellement aide militaire – nous en reparlerons plus tard.


J’ai eu l’occasion de visiter la base qui est ici et qui témoigne du partenariat exceptionnel que nous avons entre nos deux pays, mais aussi de la capacité des forces françaises à pouvoir poursuivre plusieurs grandes missions, dont l’une va être de nous accompagner aussi pour une intervention au Mali. Puisqu’il est envisagé qu’un certain nombre de matériels et notamment d’avions qui sont aux Emirats puissent venir sur le théâtre du Mali tant que de besoin.



Pour le reste, ce voyage a été utile et fructueux. D’abord parce que nous avons traité d’un grand sujet, celui sur lequel les Emirats sont en pointe, c’est-à-dire les énergies renouvelables et plus largement les énergies du futur. Je me suis exprimé lors de cette conférence qui je le rappelle va durer une semaine et coïncider avec d’autres évènements autour du même thème : préparer le monde à l’après-pétrole, mobiliser des ressources et des forces pour l’efficacité énergétique et pour le développement des énergies renouvelables. La transition énergétique que nous engageons en France est parfaitement cohérente avec le discours que nous pouvons tenir dans les enceintes internationales et la volonté qui est la nôtre d’accueillir la Conférence pour le climat en 2015.



Ce déplacement a été aussi utile et fructueux puisque nous avons pu évoquer un certain nombre de sujets, de partenariats économiques, culturels et politiques.



Commençons par la politique. Entre les Emirats et la France, il y a une large convergence de vues sur tous les dossiers de la région. Que ce soit sur la Syrie, où nous voulons accélérer la transition politique et faire en sorte que la coalition qui rassemble toute l’opposition puisse être l’autorité légitime ; que ce soit sur l’Iran, où nous voulons que la négociation soit reprise pour que l’Iran respecte les obligations en matière nucléaire ; et nous avons aussi une très large identité de vues sur le dossier israélo-palestinien avec le souci qui est le nôtre, après les élections en Israël, d’une reprise des négociations. Sur le Mali et plus largement sur la question de la lutte contre le terrorisme, nous avons là encore affirmé des principes qui seront utiles dans cette région du monde comme dans d’autres.



Le partenariat économique concerne plusieurs domaines. J’ai évoqué la Défense où il y a une partie qui relève de l’action économique, notamment pour nos industries de défense. Tous les sujets ont été abordés. Je demanderai au ministre de la Défense, dans un contexte sans doute différent de celui d’aujourd’hui, de revenir aux Emirats pour que nous puissions aborder tous ces sujets.



Sur l’énergie, la présence d’un grand nombre d’entreprises françaises mobilisées d’ores et déjà sur la question nous laisse penser qu’une coopération qui peut encore s’accentuer. Je rappelle ici la place de Total dont la concession vient à expiration en 2014 et dont nous souhaitons qu’elle puisse être encore amplifiée. Il y a les domaines également du transport, du tourisme et, là encore, nous avons de grandes espérances.


D’ores et déjà, nous nous sommes mis d’accord pour créer un Fonds commun franco-émirien qui puisse rassembler des financements et servir des investissements en France, dans les Emirats, voire même pour un certain nombre de projets qui nous seraient communs dans le monde. Nous allons définir prochainement les modalités de constitution de ce Fonds. Je rappelle qu’il en existe déjà dans notre pays avec la Chine ou avec la Qatar. Nous lui donnerons une ampleur particulière avec les Emirats.


Nous avons aussi, sur la question de la ville durable, une volonté de mobiliser toutes les entreprises françaises concernées et les entreprises émiriennes pour faire un modèle de ville du futur où nous pourrions utiliser toutes les technologies que nous avons développées en France ou aux Emirats, c’est-à-dire ce qui peut lier l’habitat, la mobilité, l’isolation des logements et également l’énergie.


Nous avons aussi, sur l’Espace, un certain nombre de projets qui peuvent se réaliser rapidement et sur lesquels – là encore – nos entreprises se sont investies.


Pour en terminer sur déplacement, je considère donc qu’il est déjà à la hauteur des relations que nous avons su nouer mais qu’il peut aller encore beaucoup plus loin dans ses résultats. J’ai donc invité les autorités émiriennes à venir en France mais surtout à engager ce partenariat exceptionnel qui est le nôtre et qui ne ressemble à aucun autre. J’en prendrai pour preuve le projet du Louvre d’Abou-Dabi qui m’a été présenté et qui va aboutir à une ouverture en 2015. Ce premier grand musée à Abou-Dabi préfigurera d’autres installations, d’autres musées du monde qui témoignent de la place particulière de la France dans cette région. J’ai aussi insisté sur la Sorbonne et sur les grandes Universités qui sont accueillies ici à Abou-Dabi.


Ce partenariat exceptionnel, cette amitié exceptionnelle, cette coopération exceptionnelle nous laissent de grandes perspectives pour les prochaines années. Vous connaissez ma méthode : je ne parle pas de contrats. Mais les entreprises qui nous suivent ont à aller chercher ces contrats et faire en sorte qu’elles soient les plus compétitives, les plus acharnées pour les conclure. Nous ne demandons aucun privilège, aucun avantage, au prétexte que nous aurions ici des partenaires particuliers. Mais en même temps nous souhaitons que nos entreprises prennent toute leur place, ce qu’elles font, et en prennent même davantage. Je rappelle que les Emirats constituent notre 4ème excédent commercial – nous n’en avons pas beaucoup, donc raison de plus pour l’amplifier encore ! Le Fonds dont j’ai parlé entre la France et les Emirats aura aussi pour vocation de lier nos deux économies pour qu’elles échangent et investissent davantage.


Je suis prêt à répondre à vos questions ».


QUESTION : « Je voudrais connaître la mission précise des troupes françaises engagées au Mali. S’agit-il de stopper les combattants que vous avez qualifié vous-même de terroristes ou s’agit-il de les capture et de les juger le cas échéant ? »


LE PRESIDENT : « Nous avons trois buts dans notre intervention qui, je le rappelle, s’effectue dans le cadre de la légalité internationale avec la demande expresse des autorités maliennes, avec le soutien de tous les pays africains et avec l’appui de l’Europe. J’ajoute que le Conseil de sécurité, hier soir, a de nouveau donné à la France et à l’opération que nous avons engagée, le cadre dans lequel nous avons légitimité pour opérer.


Les buts sont donc les suivants : un, arrêter l’agression terroriste qui consistait à vouloir y compris jusqu’à Bamako le contrôle du pays. Le second but est de sécuriser Bamako où, je le rappelle, nous avons plusieurs milliers de nos ressortissants. Troisième but, c’est de permettre au Mali de recouvrer son intégrité territoriale. La mission en a été confiée à une force africaine qui aura notre appui et qui sera prochainement sur le terrain pour accomplir cette tâche.


Vous demandez ce que l’on va faire des terroristes si on les retrouve. Les détruire, les faire prisonniers si c’est possible et faire en sorte qu’ils ne puissent nuire à l’avenir. Nous sommes dans une opération qui n’est pas simplement de défendre une ligne – laquelle d’ailleurs ? – il n’y a pas de frontières à l’intérieur du Mali. Je vous l’ai dit, c’est d’arrêter l’agression, de permettre à Bamako d’être sécurisé, de préserver les autorités du Mali et nos ressortissants et enfin qu’il y ait cette force africaine qui va mettre encore quelques jours avant de s’installer, même si une réunion des Etats-majors africains a déjà eu lieu aujourd’hui. Cette force, appuyée par la France, va répondre à ce qu’est d’ailleurs la résolution du Conseil de sécurité pour le retour à l’intégrité du territoire malien ».


QUESTION : « Vous avez ce matin rencontré le Président mauritanien lors d’un rendez-vous qui n’était pas prévu à votre agenda. On a appris par votre entourage que vous avez eu au téléphone le roi du Maroc et le Président BOUTEFLIKA. Quel rôle spécifique attendez-vous de ces pays du Maghreb qui sont limitrophes au Mali ? Est-ce que vous leur demander de faire partie de cette force africaine destinée à stabiliser le Mali ? »


LE PRESIDENT : « J’ai rencontré effectivement le Président de la Mauritanie ce matin. Il a déjà pris une décision qui est de sécuriser et fermer sa frontière avec le Mali dans l’hypothèse où des terroristes voudraient se réfugier au cœur du territoire mauritanien. Ensuite, le Président de la Mauritanie a dit sa disponibilité si un appel lui était adressé par le Président du Mali, par le Président de la CEDEAO. A ce moment-là, la Mauritanie aurait à prendre ses responsabilités.


Pour les autres pays dont vous avez parlé : le Président BOUTEFLIKA – et je l’en ai remercié – a autorisé le survol de l’Algérie pour un certain nombre de passages de nos avions et a également fermé sa frontière avec le Mali pour empêcher justement que les terroristes puissent y trouver refuge. Le Maroc nous a également autorisés à survoler son territoire. Ensuite ces pays auront à savoir ce qu’ils ont à faire dans l’hypothèse où le conflit durerait plus longtemps qu’il n’est prévu ».


QUESTION : « Est-ce que vous pouvez détailler le soutien des Emiriens à la France ? Sous quelle forme se fera-t-il ? »


LE PRESIDENT : « Je l’ai dit. Il prendra plusieurs formes : humanitaires - et je pense que cela sera nécessaire à travers les ONG ; financières, il y aura une conférence des donateurs prochainement – et tous les pays qui voudront participer non seulement au financement de la MISMA, la force africaine, mais également au financement des aides aux réfugiés et à la reconstruction du Mali – ces donateurs seront donc sollicités ; et enfin une aide matérielle. Vous savez que beaucoup de pays nous ont prêté leur concours : des avions de transport, des ravitailleurs, parfois davantage. Enfin les Emirats auront à déterminer eux-mêmes ce qu’ils veulent faire pour nous soutenir ».


QUESTION : « La France n’est-elle pas trop seule dans ce conflit ? Vous dites qu’elle est en première ligne. Il y a des soutiens internationaux – au moins verbalement. N’y a-t-il pas au niveau européen quelques absences regrettables et des mobilisations un peu minimales – comme le dit votre ministre Alain VIDALIES ? Vous avez dit que si nous retrouvions des terroristes il fallait les détruire. Qu’avez-vous voulu dire précisément ? »


LE PRESIDENT : « Je reviens sur cette parole : si nous sommes attaqués, nous nous défendons. Si nous voulons appuyer l’armée malienne pour arrêter l’agression, nous sommes partie prenante. Si ces terroristes ne veulent plus terroriser, ils n’ont qu’à abandonner leurs armes et à quitter le territoire malien, parce que beaucoup sont extérieurs au Mali. Pour le reste, si nous pouvons faire des prisonniers nous en feront et je sais que le Mali en détient déjà quelques-uns. Cela pourra être utile.


Ensuite sur les européens : ils ont tous – je dis bien tous – prodigué leur soutien et même leur aide matérielle. Je ne vais pas citer tous les pays qui nous en ont fait la proposition. Le premier à le faire – et je le salue – a été le Premier ministre britannique pour des avions de transport et des avions ravitailleurs. D’autres ont suivi, y compris les pays qui ne sont pas parmi les plus puissants d’Europe, comme le Danemark. D’autres se proposent, comme la Belgique, pour des aides de formes différentes.


Sur le plan politique, tous les pays sont non seulement solidaires mais convaincus que nous avons pris la bonne décision et que la France a une responsabilité particulière parce qu’elle est la France. Non pas parce qu’elle a des intérêts au Mali – nous n’en avons aucun – mais parce que nous avons la capacité d’intervenir. Il se trouve que nous sommes une puissance, que nous avons un outil de défense et que lorsque nous sommes mandatés par la communauté internationale, appelés par un pays ami, soutenus par les pays africains – et que nous avons vocation à leur laisser la place – nous prenons notre responsabilité.


Si nous ne l’avions pas prise, vendredi matin, si je n’avais pas décidé cette intervention, mais où en serait le Mali aujourd’hui, compte tenu de ce que nous savons de l’armement des terroristes, du nombre de véhicules dont ils disposent, de leur intention qui était d’aller chercher une position y compris à Bamako et peut être même dans d’autres pays africains ? Tous les pays ont donc reconnu que la France avait pris ses responsabilités. Maintenant, nous n’avons pas vocation à rester.


Nous avons pris une décision, il y a longtemps, dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité : favoriser la création d’une force africaine et c’est toute l’Europe qui doit apporter son soutien à cette force et c’est toute l’Afrique de l’Ouest et même au-delà – parce que la Mauritanie et le Tchad ne sont pas dans la CEDEAO – qui doit également se mobiliser. Dès que cette force africaine sera en situation de pouvoir faire la mission qui lui a été confiée, nous n’aurons qu’à l’appuyer ».


QUESTION : « Que pouvez-vous nous dire sur le sort des otages ? N’avez-vous pas le sentiment d’avoir mis leur vie en danger en lançant la France dans cette opération ? »


LE PRESIDENT : « Sur le sort des otages, vous me permettrez de ne rien dire. Non pas que je n’y pense pas – j’y pense à chaque instant – mais j’ai considéré – y compris pour leur libération – que l’intervention était la seule solution. Nous ferons tout pour qu’ils puissent être libérés. Ceux qui les ont capturés et détenus, doivent réfléchir. Il est encore temps de les rendre à leur famille ».


QUESTION : Quelle a été la teneur de vos discussions économiques aujourd’hui avec les dirigeants des Emirats ?


LE PRESIDENT : « Nous avons parlé de tous les sujets, avec le Président de la Fédération – Cheikh Kalifa -, avec le Prince héritier et avec le Premier ministre. De tous les sujets : des sujets de défense, des sujets économiques, de l’investissement et de la constitution d’un Fonds. Nous avons même avec Cheikh Mohamed fait – et les ministres ici étaient présents – une rencontre avec les chefs d’entreprises des Emirats et les chefs d’entreprises françaises. Nous n’avons donc écarté aucun domaine ni aucun sujet. Mais ce sont les entreprises qui signent des contrats. Nous pouvons appuyer, soutenir, éclairer – ce que nous avons fait – montrer l’enjeu, trouver des instruments nouveaux. Par exemple ce Fonds que nous pourrions former entre les Emirats et la France pour financer un certain nombre d’investissements innovants. Mais les entreprises doivent aller chercher ensemble les formes de leurs partenariats ».


QUESTION : « Partagez-vous les inquiétudes et les peurs de la région sur les pratiques de l’Iran? Le conseil de coopération du Golfe avait critiqué ces pratiques. Mis à part le dossier nucléaire, pensez-vous que l’Iran est une menace pour la région, sachant ce qu’ils font en Syrie ? »


LE PRESIDENT : « Notre préoccupation est le dossier nucléaire et nous ne voulons pas mettre tous les sujets indifféremment et indistinctement. La prolifération nucléaire est un danger majeur, pas seulement pour cette région mais pour le monde. Vis-à-vis de l’Iran, c’est donc cet appel que nous lançons et formons une nouvelle fois pour aller vers la négociation.


Sur le dossier syrien, il est vrai que l’Iran soutient Bassar El ASSAD. Ce soutien a-t-il de l’avenir ? Je ne le crois pas. L’Iran doit également réfléchir à ce que signifierait l’effondrement du régime de Bassar El ASSAD ».


QUESTION : « Monsieur le Président, vous avez parlé d’un partenariat économique avec les Emirats. Il y a un dossier récurent – évoqué ce matin à Abou Dabi – celui des Rafales. L’Elysée affirme que le dossier est toujours sur la table. Où en est-on exactement ? A-t-on une chance finalement de vendre cet avion aux Emirats ? »


LE PRESIDENT : « Nous pensons que c’est un très bon avion. Je n’ose pas dire que l’expérience l’a démontré, mais c’est pourtant le cas, aussi bien en Lybie que sur le théâtre malien. Nous pensons que c’est une technologie exceptionnelle et nous l’avons dit à nos amis émiriens. Ils ne le contestent pas d’ailleurs. Après c’est une question de prix. Mais ce n’est pas le Président de la République française qui fixe le prix des avions, cela obéit donc à une logique de discussions et de négociations. C’est pourquoi j’ai demandé au ministre de la Défense de revenir aux Emirats – il l’a déjà fait – pour que l’ensemble des questions sur les matériels militaires puisse être posé.


Mais vous savez les Emirats ont déjà fait beaucoup pour acheter des équipements français. La base qui est ici depuis 2009 peut y contribuer puisqu’il y a des opérations qui se font en commun. Nous ne conditionnons donc rien à rien, mais c’est vrai qu’étant présents ici nous avons vocation à avoir des matériels qui puissent être les plus cohérents entre nos deux pays ».


QUESTION : « Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur les contours de ce Fonds commun ? Est-ce que cela serait une association entre la Caisse des dépôts et les fonds souverain d’Abou Dabi et Dubaï ? Etes-vous prêt à laisser monter les capitaux des Emirats dans les grands groupes français où l’Etat est présent ? Concernant Areva, après l’échec d’un méga-contrat en 2009, l’offre nucléaire française a-t-elle encore une chance d’aboutir dans cette région ? »



LE PRESIDENT : « Tout d’abord sur le Fonds. L’idée en a été arrêtée aujourd’hui et c’est déjà un point très important : les modalités vont être définies. Je l’ai dit il y a déjà des exemples : entre la France et la Chine, plus récemment entre la France et le Qatar. Mais nous pouvons trouver d’autres modalités. Ce qui est intéressant pour nous, ce n’est pas simplement de rassembler les capitaux et d’aller au capital d’entreprises françaises, c’est de définir des domaines sur lesquels les Emirats et la France pourraient avoir un intérêt et un avantage stratégique à investir. Nous en avons cité quelques-uns : les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, la ville de demain… Tout ce que nous pourrions donc faire ensemble dans nos deux pays – et pas simplement en France – voire même dans un certain nombre de régions du monde, nous pourrions le faire à travers ce Fonds. J’ai donc demandé au directeur général de la Caisse des dépôts - puisque normalement ces fonds sont adossés à la Caisse des dépôts – de venir aux Emirats pour formaliser cette proposition avec eux.


Concernant le nucléaire civil – parce que ce n’était pas seulement Areva qui n’a pas réussi précédemment – nous y sommes revenus, bien sûr, dans nos discussions. Nous ne pouvons pas dire que l’organisation française avait été particulièrement brillante. C’est ce que j’ai retenu de notre conversation avec le Prince héritier. Les Coréens ont été plus agressifs sur ce dossier. Devons-nous en tirer des conclusions ? Oui. Il ne sera plus possible – sur une question aussi importante que le nucléaire civil – d’aller en ordre dispersé comme cela a été le cas sur ce contrat et nous mettrons donc les entreprises – c’est déjà fait – en situation de gagner les contrats sur lesquels nous nous présentons, sans donner l’image de la confusion ou de la surenchère ».


QUESTION : « Combien de temps pourrait durer cette intervention française – Michel Rocard ce matin évoque « une bagarre sur une dizaine d’années » ? Craignez-vous par ailleurs des représailles sur le sol français ou vis-à-vis des intérêts français dans le monde ? »


LE PRESIDENT : « Je vous l’ai dit nous avons pris une décision majeure. Nous étions les seuls à pouvoir la prendre et j’ai pris ma responsabilité. L’intervention – compte tenu de l’agression – ne pouvait être décidée que par la France dans le cadre de la légalité internationale et à la demande du Président malien. Mais dès lors qu’il y aura une force africaine dans les prochains jours et les prochaines semaines, que cette force sera encadrée et soutenue par la communauté internationale et par l’Europe, la France n’a pas vocation à rester au Mali. Nous avons en revanche un objectif à travers les buts que j’ai présentés : faire en sorte que lorsque nous partirons et cesserons notre intervention, il y ait la sécurité au Mali, des autorités légitimes, un processus électoral et qu’il n’y ait plus de terroristes qui menacent l’intégrité du Mali. Mais ce sont les Africains qui vont y contribuer et la France aura été l’élément déclenchant, décisif, mais pas l’élément permanent ».


QUESTION : « Une petite question personnelle si vous me le permettez : il y a un an on disait de vous que vous étiez incapable de trancher, de décider ; vous étiez un capitaine de pédalo incapable d’affronter la tempête. Un an plus tard, on vous dépeint en chef de guerre, on dit de vous que vous n’avez pas la main qui tremble. Avez-vous l’impression que cette épreuve vous change et change un peu votre façon de gouverner ? »


LE PRESIDENT : « Je vais vous faire une confidence : je suis exactement le même. Il y a un an j’étais candidat aujourd’hui je suis Président. Cela est un changement de responsabilités et de situation. Face à une épreuve, j’ai fait en sorte que la France puisse être là où elle devait être et je ne me suis pas posé d’autres questions : ni par rapport au moment, ni par rapport à l’opinion, ni par rapport aux circonstances intérieures. La seule question à laquelle j’ai répondu c’est « qu’est-ce que devait faire la France dans cet instant ? ». Je pense qu’elle a été fidèle à son histoire, ses traditions et ses principes, et surtout respectueuse de la légalité internationale et utile à la Paix ».


QUESTION : « Monsieur le Président, que répondez-vous à ce qui disent que justement, la France est et restera le gendarme de l’Afrique ? »


LE PRESIDENT : « Ce sont les Africains qui vont être leur propre défenseur et protecteur. J’ai prononcé un discours à Dakar et je n’en enlève aucune ligne, aucun mot. Ce sont les Africains qui doivent assurer leur sécurité. Mais la France est leur amie. Elle ne peut venir que lorsqu’elle est appelée et qu’elle intervient au nom de la communauté internationale dans le cadre de la charte des Nations-Unies et en fonction de résolutions du Conseil de sécurité. Elle ne peut intervenir que dans un moment exceptionnel, pour une période exceptionnelle et pour un temps limité. C’est ce que nous ferons.


Vous savez, il n’y a aucun intérêt français, sauf nos ressortissants au Mali. Cela n’a donc rien à voir avec je ne sais quelle autre politique d’un autre temps, où nous défendions un régime – quel régime ? – où nous défendions des entreprises qui pouvaient avoir des positions – quelles entreprises ? Nous ne défendons qu’une cause, celle de l’intégrité du Mali et nous n’avons qu’un adversaire, le terrorisme qui ne menace pas que le Mali mais toute l’Afrique de l’Ouest et sans doute l’Europe.


Tout à l’heure une question m’a été posée s’il n’y avait pas un risque pour la France. Il y a toujours des risques dès lors que l’on lutte contre le terrorisme. Mais le pire des risques est de le laisser prospérer. Voilà ce qui aurait été le plus grave ! Que le terrorisme puisse s’installer dans un pays, disposer d’armes considérables, avoir de l’argent produit par le trafic de drogue, le trafic des otages, le trafic des armes… Le plus grand risque que nous pouvions donc courir, c’était de ne rien faire. Ce risque-là nous ne l’avons pas pris. Merci ».





Mali-Algérie : mon point de vue

Éditorial de lucienne magalie pons


 Mon point de vue :




Depuis que la France,  encouragée et poussée   par l’Amérique en position d’observateur et certains pays européens qui réfléchissaient à la situation, a   en pris les devants dans la lutte  armée contre les terroristes islamistes pour soutenir le Pouvoir Malien  envahis et assiégés depuis de longs mois dans certains point stratégiques du Mali.

Actuellement depuis l'intervention de la France, soit depuis près d'une les combats se déroulent  dans différents points du Mali  ou l’armée française et l’armée malienne luttent côte à côte contre des terroristes puissamment armés.

Des pays africains se prépare depuis une semaine à envoyer des troupes en rescousse à l’armée malienne, elles arrivent au compte goutte.

Certains pays européens bien qu’approuvant l’initiative de la France et la poussant en avant,  réfléchissent aux moyens à mettre en œuvre pour aider la France et le Mali dans leur  opérations «  de nettoyage », certains ont envoyé du matériel, d’autres réfléchissent encore, et pendant qu’ils réfléchissent  des combats terribles se poursuivent sur les terrains des combats au Mali et la situation hier s’est aggravée dramatiquement en débordant en Algérie par une prise d’otages sur le site gazier Algérien d’In Amenas qui a été attaqué par des djihadistes, comme nous le relatons brièvement plus bas.


Notre éditorial n’a pas pour objet de faire le bilan des  combats et des opérations ni de relater l’avancée des opérations de nettoyage, les médias presses et audio-visuels sont très  diverses voire contradictoires à ce sujet, et tout le monde s’accordent à dire que la situation au Mali est confuse, floue, incertaine  etc …, et toutes les informations qui sont données dans les articles et sur les écrans  sont au conditionnel, enfin il est évident que le secret défense contrôle les informations et que les journalistes  qui  ne sont pas autorisés à accéder sur les terrains des combats , même s’ils s’efforcent de relater les évènements de l’arrière,  ne sont ne peuvent que s’en référer aux communiqués officiels qui sont transmis aux agences de presse. Vous trouverez quelques articles en revue de presse à la fin de notre éditorial.

Toutefois  comme  le déroulement de cette   de guerre au Mali est particulièrement dramatique  nous ne pouvons moins faire que d’en relater le débordement  qui vient de frapper  Mercredi l’Algérie , pays frontalier avec le Mali , qui s’était jusqu’alors protégé des islamistes terroristes en fermant ses frontières , en refusant toutes négociations  avec eux, et en les refoulant en cas de tentatives  de pénétration dans leurs pays, en utilisant naturellement ses forces armées.

Mercredi à l'aube, de nombreux   terroristes islamistes   djihadistes,  fortement armés ont lancé  en formation de colonne d’une dizaine de pick-up   dans le sud-est de l’Algérie,  une attaque contre un bus transportant vers l'aéroport des employés du complexe gazier d'In Amenas et ont  capturé  plusieurs centaines de personnes  employées sur ce site gazier, issues de différentes nationalités.


La prise d'otages  selon les médias est  revendiquée  notamment par le groupe djihadiste des "Signataires par le sang.

L’Algérie qui détient un important complexe  pétrolier et gazier sur son territoire  notamment quelques  5 sites très importants d’exploitation et de production   dans cette région du  Sahara,  ne pouvait c’est évident rester les bras croisés et attendre  l’avis des  dirigeants  des pays occidentaux,  elle n’avait pas le choix que d’arrêter immédiatement  et de toute urgence cette occupation terroriste du site , pour éviter en cas d’atermoiements  et de pertes de temps en concertations  , l’occupation terroristes d’autres sites, ce qui seraient outre l’aspect politique international  de cette affaire, une atteinte très grave à l’économie de l’Algérie.


Hier jeudi on apprenait qu’après deux jours d’assaut mené par l’armée Algérienne 30 otages ont été tués dans l'assaut des forces algériennes, parmi eux selon les informations figureraient   un Français, huit Algériens, deux Japonais et deux Britanniques,  et  la nationalité de 15 autres victimes demeuraient  inconnue  (pour le moment)  selon les agences de Presse,  et les médias qui reprennent et commentent  diversement ces informations.

 11 des terroristes  preneurs otages  au moins seraient   morts lors de l’attaque  et les médias indiquent que l’opération s’est prolongée toute la nuit , et  selon l’APS, agence de presse algérienne, l’assaut n’aurait permis que de neutraliser le « site de vie » , qui n’est qu’une partie du site gazier d’In Amenas .

Pour en revenir au plan politique le Premier Ministre Britannique  aurait souhaité être tenu informé de cet assaut avant son déclenchement,  à notre avis l’Algérie pays souverain et indépendant  n’a pas à informer quiconque  ou un quelconque dirigeant à l’étranger de sa stratégie de défense, intérieure en l’occurrence, l’Algérie devait agir vite, évidemment des morts civils et militaires sont à déplorer, mais dans une attaque du genre c’est inévitable.


D’autres pays  aussi se sont « formalisés » que l’Algérie déclenche  une opération armée pour déloger les terroristes de son site gazier, je voudrais bien les voir à  sa place dans une situation similaire de prises d’otages et de mise en péril non seulement de la vie de centaines d’employés et de centaines d’otages, mais encore d’une atteinte importante à la       vie économique du pays, je persiste à dire que l’Algérie n’avait pas d’autre choix. Toutes les critiques sur ce sujet sont des fanfaronnades  politiciennes internationales.


Quant à l’Amérique qui est bonne pour pousser les uns et les autres  finira-t-elle par aider la France et les Maliens sur le terrain des combats ?  Rien ne le permet de le penser pour le moment. Le jeu qu’elle a joué  jusqu’à présent dans ce genre de situation dont elle veut se placer comme le leader  diplomatique suprême  n’a consisté qu’à faire des discours diplomatiques pour exciter les autres à agir, et au final si l’opération réussit à s’en attribuer les mérites, enfin c’est comme ça que je le vois.

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17 janvier 2013

Le Marige pour tous : La confusion des genres et la confusion des sentiments

Éditorial de lucienne magalie pons

On n'est pas là pour rigoler de tout, on est là pour réfléchir, au sujet du "mariage pour tous" puisque c'est dans l'air du temps ou du vent de l'amour égalitaire !
Ces pauvres petits chéris d'homosexuels se sentent persécutés, on leur prête toutes les qualités, ils ont les mêmes droits que les célibataires hétéros, c'est pas assez ils veulent des enfants en reniant le père dans les mariages lesbiens, en reniant la mère dans les mariages pédérastes, ce sont eux finalement qui font de la discrimination, ensuite ils auront les avantages sociaux d'un couple et s'ils s'ils ont des enfants les allocs.
Bon ce n'est pas la-dessus qu'il faut critiquer, du reste ce ne sont pas les homosexuels que je critique c'est la stupidité du projet de loi "mariage pour tous" ça veut dire quoi ? 
En fait le projet de loi ouvre le mariage à des personnes du même sexe sous prétexte d'égalité  et parce qu'ils s'aiment(sic) ajoutent des commentateurs à l'eau de rose, si l'égalité et l'amour sont cités dans les arguments médiatiques des partisans , ou est l'égalité dans tout ça? 
D'abord quand on se présente devant le maire il ne vous demande pas si vous vous aimez, il vous demande si vous vous accepter comme mari et femme, bon l'amour c'est une histoire à l'eau de rose qui n'est pas dans les textes, , ensuite le principe d'égalité je ne vois pas où il se trouve puis que les enfants en seront privés par rapport aux autres, j'ai lu quelque part aussi et je l'ai du reste entendu dire à la télé,  que les couples hétéros(certains) maltraitaient leurs enfants, c'est vrai, c'est un autre sujet mais on le glisse dans cette question du "mariage pour tous comme pour dire que les homosexuels aiment les enfants et ne les maltraitent pas , ah bon ! ça voudrait dire qu'ils ont toute les qualités, j'attends pour voir.
Enfin je n'aborderai pas ici les pratiques  de la génétique du point de vue juridique,  mais si les couples pédérastes veulent un enfant , avec un lien génétique établi,  ils auront recours à la gestation pour autrui, c'est à dire à une mère porteuse , pour eux l'enfant n'a pas besoin d'une mère, et la mère porteuse ne sera qu'un "véhicule de transport" de l'embryon, du fœtus jusqu'à l'accouchement, ce reniement de la femme en tant que mère dénote soit une misogynie de leur part, soit un trouble psychologique, bon mais là encore ils ne sont pas les seuls à être un peu dérangés au plan affectif humain.
Pour les mariage lesbiens c'est la même chose, le donateur restera anonyme.
Passons  à autre chose finalement imaginez trois bisexuels ou quatre qui s'aiment d'un amour tendre? après tout pourquoi ne réclameraient-ils pas eux aussi un mariage de" troisième type" si j'ose dire pour le fun et le confort social ? 
Après ça vous aurez compris que je suis contre le mariage pour tous, d'abord parce que les enfants ont le droit de connaître leurs parents biologiques, ensuite parce que c'est la porte ouverte  à toutes les revendications les plus originales.
Ceci di que les gens fassent l'amour comme ils veulent ce n'est pas ça qui est en cause,  mais en dehors de l'aspect moral de la question,  dont il ne faut parler sans être taxé  de rétro ou de catho,  il existe aussi une morale laïque de civilisation qui disparait et dont  il ne faut pas non plus parler,  au nom d'une prétendue évolution,  qui en fait n'est qu'une libération apparente de la sexualité et de la recherche du plaisir dans des illusions qui sont loin de l'amour
On dit que des artistes, des personnes du spectacles en grand nombre,  sont pour le mariage homosexuels et contre l'homophobie, trop facile de prétendre que les opposants au mariage homosexuels sont des homophobes, non ce sont des personnes responsables qui ne manifestent pas en tutu et en ballerines , qui n'ont jamais organisé d'hétéro-parade pour  revendiquer le droit à fonder une famille, ils ne font qu'aller dans le sens de l'ordre naturel, et pour ceux qui sont croyant dans le sens de la volonté divine.
  En dehors de cet aspect moral il y a aussi  un autre sujet tabou le coût social dont on ne parle pas, imaginez si la Gestation pour autrui était autorisée en France ce que nous coûterait  le remboursement des frais de cette technique médicale excessivement  coûteuse,  qui demande des équipes de médecins et spécialistes , parce qu'excessivement  aléatoire, ou l'on tient en réserve plusieurs embryons,  parce que les implantations utérines ne sont pas toujours réussies du premier coup et qu'il faut s'y reprendre à deux, trois, quatre fois souvent, et le suivi médical  de cette grossesse ? Et enfin ensuite quand tout ce passe bien quid  des embryons ? j'ai étudiée  cette question  de manière approfondie, mais ce n'est pas le sujet de cet éditorial.
Non mais  ! on parle de beaucoup de choses en surface en ce qui concerne le mariage homosexuel,  mais on évite de parler des aspects  juridique, sociaux , sanitaire et bioéthique de cette novation contre nature.
Alors il faut arrêter de rigoler sur la question, on n'est pas là pour rigoler, on est là pour réfléchir à la confusion des genres et des sentiments.

16 janvier 2013

Mariage pour tous : Une formule générique qui masque les différences

Éditorial de lucienne magalie pons

 Nous sommes en retard de bon nombre d'informations, la raison en est que notre PC ne fonctionnait plus en microsoft office word, notre outil préférentiel pour rédiger nos textes dans "mes documents" avant de les transférer sur notre site, pour le moment nous avons utilisé un autre outil en attendant de nous offrir contre espèces sonnantes et trébuchantes un nouveau logiciel Microsoft Office Word.

Quoiqu'il en soit nous pubions cidessous avec les moyens du bord  notre éditorial déjà assez ancien de deux jours pour protester contre certains  médias  et politiques qui nous servent à leur sauce partisane  "le mariage pour tous" selon leur interprétation

Nous revenons  donc  sur le vocabulaire employé par  certains politiques et médias   en ce qui concerne le  projet « mariage pour tous » en général,  et la manifestation de protestation  du dimanche 13 janvier  contre ce projet.

1°/ Nous avons lu et entendu que « ce n’est pas la rue qui gouverne  que le débat se fera au parlement et pas « dans  le désordre de la rue » :

Premièrement « la rue » est un terme choquant et péjoratif  pour désigner des citoyens manifestants

 Deuxièmement nous savons parfaitement que les manifestants ne gouvernent pas , qu’il n’ont pas la prétention de débattre dans la rue au lieu et place du Parlement,  ils sont là  dans les rues de la capitale pour contester ou protester comme citoyens et souhaitent se faire entendre. Au passage signalons que certaines séances au Parlement sont parfois très désordonnées et que l'on peut y entendre des invectives et des noms d'oiseaux fuser des bancs de droite aux bancs de gauche et vice-versa, quand ce ne sont pas en plus des bras d'honneur et des signes de doigts très significatifs et vulgaires.


2°/ on nous  parle de « mariage pour tous »,  ou encore de "mariage gay", ou encore plus rarement de « mariage homosexuel »

Cette diversité d’expressions  est destinée  à masquer la  portée réelle de ce projet

 Le « mariage pour tous » c’est  une formule générique  employé par les tenant du pouvoir et les partisans du projet,   pour voiler « pudiquement »   la réalité de leurs  intentions,  qui visent principalement l’ouverture du mariage et de l’adoption à des couples  du même sexe, « pour tous » est trop général en la circonstance.

Le « mariage gay » est une  expression  surtout employée  par les médias et aussi bien par ses  partisans que  ses opposants , c’est    péjoratif et aussi générique.

Le « mariage homosexuel »,  même remarque,  cette expression est  générique elle ne distingue pas les couples lesbiens des couples pédérastes.

Comment expliquer  que l’on utilise de préférence ces expressions masquées dans une société dont on dit qu’elle a évoluée, qu’elle est en pleine évolution, , qu’elle doit encore évoluer ? A-t-on  peur de désigner un chat un chat ? De quelle sorte de pudeur s'agit-il pour des gens qui se disent affranchis ?

A mon avis,  alors  que presque tout le monde  qui  s’exprime  en partisans sur ce sujet se dit affranchi de tout préjugé en matière d’orientation sexuelle  ,de même  les politiques, les médias, et les autres, en sont encore à révéler  inconsciemment dans certains cas , certains sciemment dans d’autres cas , en utilisant ces expressions génériques,  que les mots lesbien et pédéraste   sont  trop précis et représentatif  de l'acte,  et qu’il vaut mieux utiliser  les mots « tous » « gay » « homosexuel » pour  banaliser l'acte en lui-même surtout pour éviter d’entrer dans une distinction des sexes , comme si en plus du sexe  masculin  et du sexe   féminin , il existait   civilement  un troisième sexe « homosexuel ».

Or  dans la réalité il y a une différence  sexuelle entre les lesbiennes qui  sont du sexe  féminin  et les pédérastes qui sont du sexe masculin, comme tout le monde le sait,  et comme tout le monde le sait aussi , leur orientation sexuelle n’a pas pour effet de dénaturer leur sexe , de faire de la vulve organe féminin un pénis organe masculin, et vice et versa.

Or cette précision et cette distinction est fondamentale pour bien comprendre les conséquences du   projet de loi qui ouvrirait le mariage  et l’adoption aux couples  du même sexe.


- Une femme lesbienne peut parfaitement devenir mère en ayant recours à un donneur ( soit à un donneur  consentant à donner son sperme en renonçant par avance à sa paternité, soit à un donneur  anonyme par insémination à l’étranger  dans les deux cas en se rendant dans  certains pays ou cette technique est légalisée pour les  femmes célibataires)  et l’enfant au moins aura une filiation génétique établie du côté de la mère , certes il aura un lien social avec la deuxième mère, mais il n’aura pas de père légalement reconnu .

- dans le cas d’un couple homme-homme   pour avoir des enfants , ils pourront adopter  ce qui sera admis si la loi  est adoptée,   mais encore ils  pourront en se rendant à l’étranger dans un pays où cette technique est légalisée,  avoir recours   à la  GPA , autrement dit à une mère porteuse,  dans le cas de l’adoption ils  n’auront aucun lien génétique avec leurs enfants adoptés ,  ils en seront les pères légaux  mais  les enfants n’auront pas de mère dans ce foyer, dans le cas de la GPA, selon les pays étrangers certains disposent que la mère porteuse doit recevoir un embryon qui ne provient pas de ses ovules ,  dans ce cas si l’un des  deux pères a été donneur de sperme, il y aura un père génétique mais  les enfants n’auront pas de mère, puisque le corps de la mère porteuse est utilisé comme « un véhicule de transport » pendant le temps de la gestation  et que l’enfant qu’elle met au monde est remis au couple demandeur.

On voit bien que les cas sont différents entre le couple lesbien et le couple pédéraste, que c’est relativement plus simple pour un couple lesbien d’avoir un enfant qui aura un lien génétique avec l’une des deux mères ,  et que c’est plus compliqué  dans un couple pédéraste qui de lui-même ne peut procréer et qui devra si l’un des deux pères  veut établir un lien génétique avec son enfant avoir  recours à la GPA à l’étranger pour le moment,.

Et c’est bien là la question, si le projet de mariage pour l’ouverture du mariage passe en force de loi, ce sera la porte ouverte à toutes les revendications pour obtenir la légalisation de la GPA en France, n’en doutons,  toujours au nom du principe d’égalité qui en la matière est surtout galvaudé et  en fait ne tient  pas la route, puisque les enfants des couples de même sexe  seront privés de mère dans les mariage pédérastes  et privés de père dans les mariages lesbiens, alors que la grande majorité des enfants de France  appelés naturellement à la vie ou adoptés légalement par des époux homme-femme ont bien eux un père et une mère , comme cela devrait rester la norme naturelle et légale.


Et puis ce serait pourquoi pas la revendication d'un mariage de troisième type qui pourrait surgir de la part des bisexuels, et d'un quatrième type en core de la part des échangistes, questions de confort par exemple !


J’ai vu hier sur une chaîne  la rediffusion d’ une émission sur le mariage pour tous, il y avait quatre invités sur le plateau ,  dont deux personnalités  hommes  connues, l’un ex ministre de la culture qui  se présente comme homosexuel    ouvertement  et qui défend le projet de loi du « mariage pour tous » , l’autre un député maire socialiste qui se présente comme parisien,  autrefois ancien rapporteur du Pacs,   très discret quand à  son orientation sexuelle , et qui se trouvait là lui  sous prétexte de défendre  le  programme présidentiel dans lequel figurait la promesse du mariage pour tous, et deux autres invités, un député de droite  opposé au  « projet du mariage  pour tous » qui demande un référendum sur la question, et une femme très connue comme un des leader de  l’ opposition au « mariage pour tous » .

On a  bien vu que le présentateur de la chaîne qui avait invité  ces personnalités  orientait son émission d’une part  quand à la présentation de la manifestation du 13 janvier  qu’il présentait en  insistant sur les participants religieux et politiques en favorisant les défenseurs du « mariages pour tous » , et en tentant d'éluder  tous les propos des opposants « au mariage pour tous » en les détournant.

En présentant ses invités il se permettait des  marques de considération et même d'amitié pour les opposants au mariage, par exemple pour l'ancien ministre de la culture il l'a présenté es qualités,  et il a ajouté "cher ami" , par contre en présentant l'opposante au "mariage pour tous," il l'a présentée après l'avoir nommée comme "catholique branchée" en faisant de plus les allusions inconvenantes sur ses vêtements roses !

Inutile de vous dire que la présentation de la manifestation lui a valu une remise au point de l'opposante qui a bien précisé qu'il y Avait 1.000.000 de manisfestants de toutes origines .


Si vous souhaitez voir cette mascarade, préparée, organisée et orientée par le présentateur,  la propagande de l’ancien ministre de la culture pour le « mariage pour tous » qu’il voit se généraliser selon lui  dfans un futur proche  en Europe dans  et  les difficultés que les opposants « au mariage pour tous » ont rencontrées pour réussir à se faire entendre  nous vous invitons à retrouver cette émission en  recherchant par votre moteur de recherche  le lien ci-dessous  

Manif’ pour tous : beaucoup de bruit pour rien ?

Publiée le 14/01/2013
[Durée] 40mn




Sur le site émetteur  (LCP) figure sous la vidéo le texte ci-dessous que nous reproduisons  pour information et nous estimons aussi pour notre part très orienté : 
Copié/collé source site LCP :

"A propos de cette video

"Dimanche, la manifestation contre le "Mariage pour tous" a remporté un succès incontestable. Ils étaient entre 340 000 selon la police et 800 000 selon les organisateurs à défiler . Les rues de Paris n’avaient pas été foulées par autant de pieds, depuis bien longtemps.

Les opposants au mariage homosexuel ont manifesté au sein de plusieurs cortèges : trois ont été organisés par le Collectif "La Manif pour tous". Ils ont convergé vers le Champ-de-Mars. Ce mouvement mené par l’humoriste catholique Frigide Barjot, qui s’est muée en porte-parole médiatique de ce collectif, a rassemblé une trentaine d’organisations (Alliance Vita, les Associations familiales catholique, le Collectif pour l’enfant…). Les manifestants ont défilé en "bleu, blanc, rose", "Code civil en main". Un quatrième cortège a été emmené par les intégristes de Civitas.

Derrière les associations, une délégation d’élus a appelée à manifester, avec le président de l’UMP Jean-François Copé, le patron des députés UMP Christian Jacob, les ex-ministres Xavier Bertrand et Brice Hortefeux, ainsi que le collectif des maires pour l’enfance dont la pétition contre le projet de loi a recueilli 17 000 signatures et enfin l’Entente parlementaire pour la famille qui regroupe 134 députés et 79 sénateurs.

Christine Boutin et Philippe de Villiers ainsi que le député d’extrême droite Jacques Bompard se sont également joints à la manifestation. Marine Le Pen, absente, a annoncé que son parti n’appelait pas à manifester, mais une délégation frontiste menée par Gilbert Collard et Marion Maréchal-Le Pen ont défilé, tout comme Bruno Gollnisch et les vice-présidents Louis Aliot et Marie-Christine Arnautu.

Une majorité de Français (57%) est favorable au mariage pour les homosexuels et 55% est opposée à l’adoption. Mais 63% se dit opposée à ce que les couples de même sexe puissent avoir recours à la PMA, indiquait vendredi dernier un sondage Le Figaro-LCI d’Opinionway.

62% des Français estiment que le projet de loi sur le mariage pour tous devrait être soumis à un référendum auprès de l’ensemble de la population. 78% des sympathisants de droite se montrent favorables à un référendum. Les sympathisants de gauche sont plus partagés : 50% d’entre eux souhaitent un référendum. Selon une enquête réalisée par TNS Sofres, pour i>TELE et CANAL+, si le projet de loi sur le mariage pour tous était soumis à un référendum, 52% des Français voteraient « oui » et 37% « non ».

Le projet de loi « ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe » sera débattu les 15 et 16 janvier en commission des lois et sera examiné en séance publique par les députés à partir du 29 janvier. Le combat continue…

Pourquoi la question du mariage pour tous rassemble-t-elle autant de français ? Faut-il organiser un référendum ? Cette bataille va-elle se muer en guerre dans l’hémicycle, comparable à celle du Pacs ?

Les invités d’Arnaud Ardoin en parlent ce soir sur le plateau de Ça vous regarde.

Invités : 

• Hervé Mariton, Député UMP de la Drôme
• Patrick Bloche, Député PS de Paris
• Jean-Jacques Aillagon, ancien ministre de la Culture
• Frigide Barjot, Porte-parole de la « manif pour tous »

Chaque soir, Arnaud Ardoin et ses invités débattent avec vous, dès 18h45, en direct sur www.lcp.fr.

En partenariat avec leJDD.fr et Dailymotion   

Relais d'informations : Les délégations Russes et Ukrainiennes sont arrivées ce 2 juin 2025 au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour reprendre de nouveaux pourparlers

Les délégations arrivent au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour les pourparlers entre la Russie et l'Ukraine, le 2 juin 2025.  ...