09 avril 2012

Eva Joly sur Europe 1 - au sujet de Total -

Éditorial de lucienne magalie pons


Le coup de gueule du jour : l’Etat et Total complices ?

Lundi matin, sur Europe 1, Eva Joly a dénoncé ce matin Lundi sur Europe 1  "une complicité entre l'Etat et Total" pour voir casser l'arrêt condamnant le groupe pétrolier dans l'affaire du naufrage de l'Erika au large de la Bretagne en 1999.

La candidate Eva Joly de Europe Ecologie les Verts, ex-magistrate,  à mis aussi en doute " les nominations partisanes ces cinq dernières années des magistrats".



Joly : "une complicité entre l'Etat et Total" par Europe1fr

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08 avril 2012

La Passion de Jean Sébastien Bach

Éditorial de lucienne magalie pons

Bonnes Fêtes de Pâques à tous mes lecteurs 

Gloire à Dieu au plus haut des cieux et Paix sur terre aux hommes bonne volonté, dans la foi l'espérance et la charité

Nicolas Sarkozy en discours de campagne le 7 Avril 2012 à Saint-Raphaël, un humour qui se veut drôle et une violence inouïe sont les deux mamelles de son intervention

Éditorial de lucienne magalie pons

Dans  son intervention  Nicolas Sarkozy, le candidat UMP 2012,  s’est livré  comme d’habitude à son exercice favori, développer d’un ton sérieux et convaincu  ses mérites personnels , et  insulter ses rivaux de gauche parfois avec une posture, des mimiques  et des  expressions d’un humoriste qui se veut drôle, et  plus souvent   avec des imprécations d’une violence inouïe,  pour un auditoire qui suit  sa prestation  à l’unisson,    tour à tour  avec sérieux en en bavant d’admiration   quand il se flatte, avec des rires niais  et des applaudissements quand il passe à l’ironie proche de la gaudriole , sous   des applaudissements redoublés hystériques  quand il hurle   pour écharper    son rival socialiste François Hollande sans oublier Éva Joly et Mélenchon .

Le décryptage de son discours se fera de vous-mêmes, cher lecteurs,  pour le moment je m’emploie à reprendre son discours mot à mot pour le retranscrire plus tard sous la vidéo, afin que nul n’en ignore de son numéro qu’aucun Chef d’Etat ou candidat à une présidentielle  qui se respecte ne s’attarderait à prononcer.

Nicolas Sarkozy prétend s’adresser à tous les Français, oui mais il n’y a que  ses militants UMP qui lui prêtent oreille et l’applaudissent dans les meetings, les autres Français bien sûr l’entendent pour mesurer ses contradictions permanentes et s’en détournent, ils ne sont pas idiots, il  sont déjà  occupés plus utilement par ailleurs en soutenant leur candidat, qui François Hollande, qui Marine le Pen, qui Jean Luc  Mélenchon, qui  François Bayrou, qui Eva Joly, qui Nicolas Dupont Aignan et les suivants , on ne peut  les citer tous, mais ce sont ces  millions de Français  électeurs  qui au premier et second tour décideront de l’avenir de la France, pas la France UMP minoritaire à un tel point que son candidat UMP Nicolas Sarkozy en est réduit à faire les yeux doux  et tendre la main à l’électorat FN et à l’électorat Centriste pour tenter de remplir son petit panier électoral.



Discours de Nicolas Sarkozy à Saint-Raphaël par NicolasSarkozy

Une jeune" militante  type" de Nicolas Sarkozy "émerveillée" par son candidat -  voir   ci-dessous son image   et entendre son discours  un look impayable que Bernadette Chirac devrait lui envier et un discours qui passe par le   cœur et les tripes  :

 
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07 avril 2012

Retour vers le passé

Éditorial de lucienne magalie pons

Meurtres en série dans l'Essonne ?

Éditorial de lucienne magalie pons


  
Depuis novembre 2011 quatre assassinats ont été commis dans un rayon de dix kilomètres  avec  la même arme  de petit calibre,  un 7,65 mm, assez répandu, mais peu prisé du grand banditisme

La dernière victime :

Jeudi  5 avril, vers 16 h 15, le corps de Nadja Boudjemia-Lahcene, 48 ans, est découvert dans le hall de son immeuble, à Grigny  avec une balle dans la tête.  Veuve, depuis le décès de son mari,  elle élevait seule son fils de 18 ans et était employée à l’aéroport d’Orly.  

D'après des témoignages, le tireur se serait enfui à moto, une Suzuki bleue et blanche. Comme dans les précédents meurtres.

La victime  était appréciée de ses voisins et depuis à Grigny une forte émotion  et beaucoup de compassion se sont manifestées pour soutenir son fils  Hier, en fin de journée, une centaine d'habitants du quartier de la Grande-Borne, à Grigny, ont observé une minute de silence en mémoire de Nadja Boudjemia.

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Depuis novembre 2011 quatre assassinats ont été commis dans un rayon de dix kilomètres  avec  la même arme  de petit calibre,  un 7,65 mm, assez répandu, mais peu prisé du grand banditisme.


 le 27 novembre 2011 : Nathalie David, 35 ans, employée dans un laboratoire, est tuée dans le parking de son immeuble, à Juvisy-sur-Orge. Son corps  est retrouvé  criblé de balles. Un homme, qui se présente comme son ancien petit ami,  s'accuse du meurtre. Il est écroué. Depuis, il est revenu sur ses aveux.

Est-il innocent ? Sinon, a-t-il confié son arme à une autre personne ?

Le 22 février 2012 . Jean-Yves Bonnerue, 52 ans, voisin de Nathalie Davids, est retrouvé mort dans le même parking. Une balle dans la tête.

Le 17 mars vers 17 h, Marcel Brunetto, 81 ans, est tué d'une balle dans la tête dans le hall de son immeuble à Ris-Orangis, à 6 km de Juvisy.

Jeudi  5 avril 2012, vers 16 h 15, Nadja Boudjemia-Lahcene, 48 ans, est découvert morte  dans le hall de son immeuble, à Grigny, une  balle dans la tête, d'après des témoins, le tireur se serait enfui à moto, une Suzuki bleue et blanche, comme dans les précédents meurtres.

La direction centrale de la police judiciaire a été saisie. « Elle mène une enquête en flagrance du chef d'assassinat », a précisé  la procureure de la République d’Evry,  pour elle, la préméditation ne fait pas de doute. « On peut penser que l'auteur des faits avait repéré les lieux en s'assurant qu'il ne serait pas arrêté. »

Aucun lien entre les victimes n'a été établi.

Pour les trois dernières victimes, « on note des similitudes dans le mode opératoire, a indiqué la procureure de la République d'Evry, Marie-Suzanne Le Quéau : « "Nous avons des décès liés à un tir intracrânien".

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Il y a urgence : Quatre victimes déjà à ce jour.


Les médias soulignent que d'importantes forces de police sont déployées pour interpeller le ou les auteurs des crimes , nous leur faisons confiance, mais encore une fois, il y a urgence.



Devant la répétition des ces assassinats ne faudrait-il  pas que le pouvoir déclenche à nouveau un plan « Vigipirate écarlate » comme il l’a  fait immédiatement  à Toulouse au moment du troisième attentat ? 

Cela permettrait d’intervenir rapidement et peut-être d’éviter qu’une cinquième victime ne vienne dramatiquement s’ajouter aux meurtres précédents.


REVUE DE PRESSE : 


Chasse à l'homme dans l'Essonne

Europe1 -
D'importantes forces de police ont été déployées pour interpeller le ou les auteurs des crimes. La traque d'un possible tueur en série s'intensifie. "Plusieurs centaines" de membres des forces de l'ordre sont mobilisées pour mettre en œuvre un ...



Nicolas Sarkozy en Meeting à Caen hier a remâché son programme présidentiel 2012 en taclant au passage la gauche

Éditorial de lucienne magalie pons

Lors de son meeting à Caen, le 6 avril, Nicolas Sarkozy s'est focalisé sur ses adversaires en remâchant son  « programme présidentiel 2012 »


Précédant l’arrivée  du candidat Sarkozy qui était attendu devant  5000 militants, d’abord  les « mises en bouches » servies en  hors d’œuvre,  se plaçait Bernadette Chirac  en "sandwich"  entre les « metteurs en bouches » Jean-François Copé et Bruno le Maire .

A cette occasion Bernadette Chirac s’est distinguée en
 répétant en disant à deux reprises qu’elle était « résolument aux côtés de Nicolas Sarkozy ».

Après ça  Nicolas Sarkozy  fait son entrée dans le Zénith de Caen, accompagné de Roselyne Bachelot pour entamer son discours qui durera 1 h 15.
 
«Il me reste 16 jours pour imposer un débat à un monsieur qui n'en veut pas et je suis venu parler au peuple de France», a   commencé  le candidat UMP qui a d'abord  attaqué  la gauche.

Pendant son intervention  il a aussi   remâché son programme, et rappelé (ndlr : des fois qu’on l’oublierait)  sa  lettre aux Français. «Libérez-vous de vos habitudes. Ce n'est pas un vote d'habitude que vous devez faire. C'est un choix historique car les cinq prochaines années seront historiques»

Pas de nouvelles propositions sauf l’annonce impromptue de la création d’un comité dans chaque école pour venir en aide aux enfants en difficulté. Comité qui aura à sa disposition une enveloppe de 2000€ maximum par enfant.

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Quelques éléments de son discours assortis de nos commentaires :

«Il me reste 16 jours pour imposer un débat à un monsieur qui n'en veut pas et je suis venu parler au peuple de France», a entamé le candidat UMP.

Nicolas Sarkozy voit en François Hollande « un homme seul qui levait les bras et  qui se disait qu’il avait gagné »

Ndlr : François Hollande est au contraire très suivi dans ses différents meetings qui réunissent des dizaines de milliers de militants et sympathisants et il n’a jamais été mis en difficultés comme le candidat UMP  lors de son Meeting à Bayonne

Le « retour » du candidat  Nicolas Sarkozy :

"Ils m'avaient oublié mais je suis de retour",  triomphe-t-il  (en faisant allusion à sa remontée dans les sondages du premier tour) "ça fait plaisir de les voir se réveiller avec une légère migraine".

Ndlr : (Nicolas Sarkozy se dit de retour ( par ailleurs,  on le voit tous les jours sur les écrans et en meeting  et les socialistes et les électeurs dans leur ensemble  ne l’ont pas oublié surtout pour son  désastreux quinquennat , le candidat UMP  se fie aux sondages IFOP et CSA, nous avons d’autres lectures  qui disent le contraire   et placent  François  Hollande en tête des intentions de vote  de liste au premier et au second tour.  

Il évoque sa lettre aux Français

Nicolas Sarkozy évoque les grandes lignes dans un discours  il remâche son  bilan et promesses,  il ratisse au peigne fin   tout son programme  tout y passe, ses promesses pour l'Europe, l'éducation, le travail…  et au passage en contre-pied il recoiffe la gauche à sa façon  en citant  les 35 heures  ndlr : son cauchemar entres autres) qui "créent un fossé entre les Français et le travail"., et il  dénonce une gauche   qui ne comprend pas  le sens du mot compétitivité "apparemment intraduisible en socialiste", précise-t-il.

Nicolas Sarkozy  est persuadé que  François Hollande est "otage de monsieur Mélenchon". "J'attends pour la semaine prochaine l'interdiction des licenciements. Il y a encore deux semaines, ça fait deux propositions" se moque-t-il en riant.

Ndlr : rira bien qui rira le dernier.

Sur le nucléaire :

Il  défend le  nucléaire « une des forces de la France », sans  commenter l’incident à la centrale de Penly, préférant  s’attaquer  à  François Hollande , Madame Eva Joly et Jean-Luc Mélenchon, ( ndlr : un « trio   qu’il a dans le nez pas seulement sur nucléaire) :

«  Monsieur  Hollande, après avoir été l’otage de Mme Joly, vous êtes aujourd’hui celui de M. Mélenchon. Les 2 % de Mme Joly nous ont coûté 24 réacteurs nucléaires. Que va nous coûter M. Mélenchon qui vaut six fois plus ? »

Il  pourfend  l’accord électoral  passé  en vue des législative  passé entre le PS et Europe écologie / Les Verts,  et rappelle que  François Hollande a pris l’engagement de fermer la centrale de Fessenheim s’il est élu.

Nicolas Sarkozy   a  refusé toute comparaison  toute comparaison entre la centrale alsacienne et Fukushima,  pour lui l’accident nucléaire trouve son origine dans un tsunami.

Ndlr : il focalise sur  le « tsunami » pour gommer  par un tour de passe- passe,   les conséquences dramatiques  directes et immédiates   sur la Centrale de Fukushima.


A propos de la candidate écologiste Eva Joly, il a lancé:

 "On est triste de voir à quel niveau de sectarisme Madame Joly a amené la question du développement durable" …… "Je refuserai toujours une écologie qui tourne le dos au progrès",  en  refusant de voir pousser les éoliennes au Mont Saint-Michel ou encore les forages en face des calanques de la Méditerranée. …..  “Que deviendrait la planète entre des mains si malhabiles ?"


Encore une  flèche  contre François Hollande (décidément  un leiv motiv  tout au long  de son discours),  en rappelant  que François Mitterrand,  "n'a jamais voulu remettre en cause le consensus autour du nucléaire".

Ndlr : rappelons que  François Hollande a pris l’engagement de fermer la centrale de Fessenheim s’il est élu


Sur l’alliance avec les Etats-Unis et l’Afghanistan.

Nicolas Sarkozy a réaffirmé son adhésion totale à l’alliance avec les Etats-Unis. « Nous ne pouvons pas abandonner en rase campagne, en Afghanistan, nos amis, nos alliés, nos frères. C’est une question d’honneur. »


La  Grèce et de l’Espagne  son passés  à la moulinette de son « moulin à vent » :


"Vous voulez la gauche ? Vous aurez la Grèce et l'Espagne »  grince-t-il en brandissant   les cartes espagnole et grecque et la faillite menaçante.  "Vous voulez la gauche ? Et bien vous aurez la Grèce et vous aurez l'Espagne. Voilà la vérité !". Et tant pis pour les protestations du gouvernement espagnol. (1)

Ndlr :  Rappelons que Jeudi le candidat  Nicolas Sarkozy avait demandé jeudi aux électeurs français de lui faire de nouveau confiance pour les cinq prochaines années, s'ils voulaient éviter les terribles crises de la dette que subissent l'Espagne et la Grèce - dirigées toutes deux jusqu'à récemment par des gouvernements socialistes -,le  ministre espagnol de l'Economie, Luis de Guindos, a  jugé  vendredi 6 avril que le parallèle établi jeudi par le président français Nicolas Sarkozy entre les politiques économiques de l'Espagne et de la Grèce était "un non-sens". …."C'est un non-sens de comparer l'Espagne avec la Grèce, même si ensuite on peut critiquer les politiques menées par leurs gouvernements socialistes respectifs", a déclaré le ministre du nouveau gouvernement de droite à la Radio Nacional.


Il revient sur la réforme des retraites :

 Nicolas Sarkozy  se félicite de sa  réforme des retraites, et  de n'avoir pas "bougé d'un millimètre" malgré "neuf manifestations nationales".

«  La drague électorale », le candidat UMP Nicolas Sarkozy veut brasser large, il lance un appel  aux électeurs du FN et aux électeurs du Centre :


Appel aux électeurs du FN : en  insinuant que le candidat du Front de gauche rejoindrait François Hollande après le premier tour et pèserait sur le programme socialiste, il lance un appel aux électeur du Front :  "Aux électeurs du Front national, je dis que je comprends votre souffrance mais le vote FN ne résoudra aucun des problèmes" pour lesquels "vous voulez une solution", il revient  à sa lettre aux  Français :  "J'ai voulu parler à tout le monde, à ceux qui ont voté pour le Front national (FN) je comprends votre colère", en ajoutant  "Chaque voix donnée au Front national, c'est une voix donnée à la gauche" …  "Chaque vote FN profitera à la gauche".

Ndlr : il se trompe,  Marine Le Pen a déjà dit qu’il n’y aurait aucun report à droite ni à gauche, chaque vote FN profitera  d’abord et ensuite au Front National

Appel aux électeurs du centre : "Qu'avez-vous de commun avec Jean-Luc Mélenchon, avec ceux qui prônent la haine, le déficit, qui nient toutes les réalités de la vie?"

Ndlr : les électeurs du Centre n’ont pas l’intention de  voter « Jean-Luc Mélenchon » de toute évidence et on se demande pourquoi le candidat UMP les  interpelle  avec cette référence ! En conclusion,  on peut  voir  que le candidat UMP qui redoute  le premier tout  tente de remplir son panier, ce qui signifie implicitement qu’il lui manque des voix,  sauf  éventuellement quelques voix centriste pour élargir son électorat. . .

Si vous le souhaitez , pour le reste de son intervention, remportez vous à la vidéo ci-dessous
:




Discours de Nicolas Sarkozy à Caen par NicolasSarkozy

Francois Hollande à CREIL le 6 Avril 2012 - discours intégral -

Éditorial de lucienne magalie pons

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Le discours de Creil dans son intégralité

Quel accueil ! Mon cher Jean-Claude, à un moment, j’ai pensé ne jamais arriver à la mairie tant il y en avait qui voulaient m’embrasser, me serrer, me donner des encouragements ! Je me suis posé la question : est-ce que ça valait bien la peine de faire ce rassemblement ? Oui ! D’abord pour saluer tous les élus qui sont à mes côtés, président de conseil général, président de conseil régional, parlementaires, députés-sénateurs, mais surtout vous ! Vous sans lesquels nous ne sommes rien et grâce auxquels nous serons tout demain !

J’ai compris en faisant ces quelques mètres qui séparaient la gare de la mairie, que vous étiez nombreux à vouloir le changement. Vous me le disiez avec vos mots, pas toujours agréables pour le candidat sortant, mais tellement favorables à la candidature que je porte. Mais il ne suffit pas de mettre quelqu’un dehors, il faut mettre quelqu’un dedans ! Il ne convient pas simplement d’exprimer un rejet, un refus, voire un licenciement comme le disait Jean-Claude, il faut faire une embauche, et pour cinq ans ! Et il ne faut pas se tromper, il n’y a pas de période d’essai !

Et donc, dès le premier tour — parce que, pas la peine d’aller convoquer une nouvelle réunion — vous devez faire votre choix, tout de suite, dimanche 22 avril. Vous devez le faire pour vous, habitants de Creil, de l’Oise, qui avez tant souffert depuis cinq ans, de suppressions d’emplois, de fermetures d’entreprises. Et je n’oublie pas les agriculteurs qui ont éprouvé aussi un grand nombre de difficultés. Mais je pense aussi, et surtout, à tous ceux qui, citoyens de ce département, ont vu la dégradation au quotidien de leurs conditions de vie, conditions de transport, avec une montée des violences et de l’insécurité, conditions d’accueil des élèves à l’école, à l’école publique, avec ces suppressions de postes, ces RASED mis en cause, ces filières qui viennent accompagner les élèves les plus en difficulté, qui ont été saccagées par une politique aveugle.

Oui, je pense aussi — et cela m’a été dit tout au long de ces mètres que j’ai pu faire avec vous, tant vous avez été nombreux à m’interpeller — à ces personnels soignants des hôpitaux qui se dévouent pour la solidarité à l’égard des plus affectés par la maladie ou par l’épreuve, et qui voient, là encore, leurs conditions de travail mises en cause. Je pense aussi à ces agents des services publics qui s’interrogent sur leur avenir. Je pense à tous ces retraités qui, lorsqu’ils entendent que leur pouvoir d’achat aurait augmenté, se posent la question de savoir si ceux qui dirigent savent bien ce qui se passe. Et voilà qu’on leur promet de verser la pension dès le premier du mois. Mais ça ne changera pas son montant !

Nous devons changer de président, changer d’avenir, changer de politique pour une cause qui nous dépasse tous et qui nous élève, chacune et chacun d’entre nous, celle que je porte depuis le début de cette campagne : la jeunesse de France qui espère, qui attend, qui veut sa place, qui veut sa reconnaissance, qui veut ses droits, qui veut retrouver confiance dans l’avenir à travers une formation de qualité et, surtout, la perspective d’un emploi. Parce qu’aujourd’hui, 4 millions de nos concitoyens sont frappés par ce mal qui ne vient pas de nulle part, qui vient d’une politique, qui vient d’un système, qui vient d’un laisser-aller. Quatre millions de nos concitoyens, un million de plus qu’en 2007. Dois-je rappeler les engagements qui avaient été pris, où le chômage devait baisser jusqu’à 5 % de la population active ? Et voilà qu’il est à 10 % !

Je pense à ces jeunes, mais je pense aussi aux seniors écartés de l’entreprise trop tôt pour pouvoir partir à la retraite et qui sont obligé d’attendre deux ans de plus, jusqu’à 62 ans, alors que ces personnes ont leurs droits. Eh bien, je vous l’annonce ici comme je l’ai fait à chaque occasion : dès le lendemain — je dis bien dès le lendemain — de notre victoire sera publié un décret qui permettra à celles et ceux qui ont commencé tôt à travailler, qui ont leurs annuités, de partir à 60 ans, parce qu’ils l’auront mérité !

Vous voulez le changement ? Vous le voulez vite ? Vous le voulez fort ? Alors, il faut nous accompagner tout au long de ces derniers jours. Je sens l’enthousiasme monter d’un cran ! Je sens la ferveur nous porter ! Mais il ne suffira pas d’être simplement celles et ceux qui sont rassemblés ici, il faut être bien plus nombreux ! Vous savez ce qu’ils espèrent, les autres, de l’autre côté ? Ils espèrent que vous ne veniez pas voter dimanche. Ils espèrent l’abstention. Ils espèrent la désespérance, le découragement, la résignation. Eh bien, vous devez vaincre d’abord la résignation, le découragement, le fatalisme. Et vous devez vous adresser à toutes celles et tous ceux qui se posent la question de l’utilité du vote. Vous devez leur dire : « Mais c’est pour vous, pour votre destin, pour votre avenir, que nous sommes candidat à l’élection présidentielle ! ».

Je sais qu’ici, il y a ceux qu’on appelle les « volontaires du changement ». Ils sont là, ils font du porte à porte, tous les jours, tous les soirs — et même la nuit, j’en suis sûr, ils viennent réveiller un certain nombre d’assoupis pour leur dire : « N’oubliez pas, c’est le 22, c’est dimanche ! ». Pas dimanche prochain, c’est Pâques, mais l’autre dimanche et l’autre après ! Le 22, votez bien ! Et pour ceux qui ont des troubles de mémoire — ça peut arriver —, le 22 c’est après le 21. Et le 21, qu’est-ce qui s’était passé il y a dix ans ? Il y en avait qui avaient oublié de voter. Et qu’est-ce qui s’est produit ? Il avait fallu voter pour la Droite contre l’extrême-Droite. Eh bien là, le 22, vous n’allez pas vous tromper. Et le 6 mai, ce sera bien la Gauche, toute la Gauche, la Gauche rassemblée, la Gauche unie contre la Droite !

Parce que la Droite trouve toujours dans les circonstances les plus difficiles, lorsque son pouvoir est en cause, la façon de se réunir, de gré ou de force. J’ai le sentiment que ça a été plutôt de force que de gré cette fois-ci, parce que le champion qu’ils ont choisi — enfin, c’était il y a cinq ans — n’est pas facile à vivre, même pour ses propres amis… Mais c’est ainsi, la Droite ne se trompe pas quand il s’agit de ses propres intérêts. Et quand elle l’oublie, les forces de l’argent le lui rappellent.

Parce que dans cette campagne, les forces nous le rappellent, le Medef a choisi son candidat. Le patronat a décidé, lui, de s’engager. J’entendais les compliments que lui adressait Madame Parisot, au candidat de Droite. Elle n’avait pas de mots assez élogieux pour parler de son bilan. Je la comprends ! Les plus favorisés ont été bien servis. Les plus grandes entreprises ont été bien dotées. Et j’entendais le candidat sortant ce matin, sur une radio, dire qu’il n’avait pas baissé les impôts des riches, puisqu’il avait augmenté les impôts de tout le monde… Mais il y a eu une exception : tout le monde a payé les impôts, sauf les plus favorisés, sauf ceux qui ont été protégés par un bouclier fiscal et qui ont eu, en plus, la baisse de l’impôt sur la fortune !

Alors, cette Droite qui fait son unité dans les circonstances que l’on connaît, quand elle a trop peur de perdre ce qui est pour elle l’essentiel — le pouvoir —, elle espère quoi, cette Droite ? Que la Gauche va se séparer ? Là encore, que de compliments fait-on au candidat du Front de Gauche, y compris de la part du candidat de Droite ! Il trouve qu’il a du talent — c’est vrai ! —, qu’il parle bien, qu’il a de bonnes propositions. L’autre jour, j’ai même pensé que le candidat Sarkozy allait voter pour le candidat du Font de Gauche ! Il n’est pas allé jusque-là… Parce que, quel est leur espoir, que la Gauche se divise ? Eh bien non, elle ne se divisera pas ! Elle se rassemblera, dès le premier tour et ensuite au second tour.
Après, ils essayeront de faire peur en disant : « La Gauche va faire pression, le candidat socialiste ne pourra pas faire ce qu’il dit ». Eh bien si, nous ferons non seulement ce que nous avons dit, mais ce que les Français veulent, c’est-à-dire le changement, la victoire ! Nous ne forcerons personne. Chacun viendra, parce que je sais que parmi tous ces électeurs qui au premier tour peuvent se disperser et qui choisiront une candidature à Gauche ou écologiste, je sais que ces citoyens veulent créer le mouvement avec nous, travailler avec nous, relever le pays avec nous, parce que nous en avons le devoir, parce que c’est notre responsabilité !

Voilà, Mesdames et Messieurs, chers amis, ce que je n’avais pas prévu de vous dire, parce qu’on ne m’avait pas prévenu que vous alliez venir si nombreux et que je m’adresserais à vous. Mais c’est un bonheur, c’est un plaisir, c’est une joie d’être comme cela rassemblés, d’être porté par vous, investi par vous !

J’ai le devoir de vous conduire à la victoire, c’est ma mission, c’est ma tâche, c’est mon obligation. Et vous, vous avez la responsabilité, maintenant, de me conduire, de m’accompagner vers la victoire !
Et comme je le dis à chaque réunion que je fais, devant des foules différentes mais semblables — différentes parce que de toutes les régions de France, différentes parce que de toutes les couleurs de France, différentes parce que de toute la diversité de France — j’entends toujours au milieu des amis qui m’accompagnent ces mêmes phrases, et je réponds de la même façon. On me dit : « Tenez bon ! ». Je m’accroche, je tiendrai ! On me dit : « Courage ! ». J’en ai plein, vous m’en donnez ! On me dit : « Allez jusqu’au bout ! ». J’irai jusqu’au bout, jusqu’à la victoire !

Mais la victoire, elle n’est pas faite. Rien n’est acquis, rien n’est conquis, rien n’est fait, tout encore est possible. Alors, je vous demande — et c’est l’appel de Creil que je veux lancer —, je vous demande de créer le même mouvement, la même aspiration, la même ampleur, la même ferveur que celle que les plus anciens ont connue et que Jean-Claude a rappelée. Oui, nous devons donner un successeur à François Mitterrand. Et je souhaite que le 6 mai, ici même, vous soyez une foule innombrable, jusqu’à la gare, pour annoncer aux voyageurs qui ne le sauront peut-être pas encore que nous avons gagné l’élection présidentielle !

Merci, merci à tous ! Au 22 et au 6 mai ! Bon voyage !

Relais d'informations : Les délégations Russes et Ukrainiennes sont arrivées ce 2 juin 2025 au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour reprendre de nouveaux pourparlers

Les délégations arrivent au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour les pourparlers entre la Russie et l'Ukraine, le 2 juin 2025.  ...