06 février 2012

La Grèce sous la pression conjuguée de la Troïka et du Couple Franco-Allemand

Éditorial de lucienne magalie pons


Le Premier ministre grec Lucas Papademos a multiplié ce  lundi les rencontres avec les représentants des créanciers du pays et les chefs des partis le soutenant pour tenter de boucler les  négociations  sur les mesures de rigueur conditionnant le sauvetage financier du pays.

Les services de Luca Papademos ont indiqué qu’il  devait recevoir lundi  les responsables de la troïka UE-FMI-BCE "vers la mi-journée" puis, "plus tard", les chefs des partis  Georges Papandréou (Socialiste),  Antonis Samaras (Nouvelle Démocratie, droite) , et  Georges Karatzaféris (Laos – Extrême droite).



 La Grèce doit impérativement  boucler trois semaines de négociations sur les modalités de la nouvelle cure de rigueur  exigée au pays par la troïka UR-BCE-FMI , et obtenir  l'accord final des trois partis du gouvernement de coalition grec sur cette feuille de route.



 Dimanche  après  cinq heures de discussions avec les trois dirigeants, Lucas  Papademos avait  fait part d'une entente sur le volume des économies à réaliser (1,5 point de PIB), sur la mise en place de réformes visant à abaisser les coûts de production et sur un schéma de recapitalisation des banques.

 Les dernières tractations doivent porter sur le montant des coupes prévues dans les retraites  complémentaires, sur l’abaissement  de 25 %  du salaire minimum  réclamée par l'UE et le FMI  ainsi que sur l'ampleur des licenciements attendus dans la fonction publique soit 150.000  postes.

Les deux leaders de droite avaient à leur sortie de la réunion de dimanche  protesté  contre  l’austérité et la rigueur  prônées , Georges  Karatzaféris avait  ensuite fait part d'évolutions "satisfaisantes", en effet  le   ministère des Finances grec  avait  de son côté exclu l'hypothèse d'une suppression de deux des 14 mois de salaire versés dans le secteur privé contre laquelle Antonis  Samaras avait affirmé être prêt à  s’opposer.

Ce matin  les médias grecs espéraient   un accord final du trio politique grec, qui autoriserait Lucas  Papademos à  finaliser  parallèlement le dossier de l'effacement de 100 milliards de dette grecque par les créanciers privés, conditionnant le sauvetage financier du pays, mais pour le moment rien n’est encore joué.

L’opposition de gauche  communiste et radicale, est  montée au front en  annonçant des manifestations dans la soirée,  et de leur côté  les syndicats mettent au point leur riposte. 


Selon les médias, les dernières tractations doivent porter sur le montant des coupes prévues dans les retraites complémentaires, sur la réduction réclamée par l'UE et le FMI du salaire minimum ainsi que sur l'ampleur des licenciements attendus dans la fonction publique.

Le temps presse pour la Grèce,  pour éviter la cessation de paiement, elle doit faire aboutir un accord avec les banques d'ici au 13 février.

Georges Papandreou, Antonis Samaras et Georges Karatzaferis,  - leaders des partis   représentés au sein du gouvernement de coalition grec-,  sont arrivés en milieu d'après-midi dans les bureaux du Premier ministre qui avant de les recevoir avaient reçus les représentants de la Troïka UE-FMI-BCE,   créanciers institutionnels de la Grèce, en présence du Ministre des finances et du Ministre du Travail.

   Les trois leaders de la coalition sont appelés à  surmonter leurs objections aux nouvelles mesures d'austérité demandées par les créanciers, alors  même que les précédentes mesures de rigueur   n'ont abouti jusqu'à présent qu'à accentuer la récession du pays.


En rappelant que le  gouvernement grec négocie depuis des semaines sur l'établissement d'un programme d'ajustement structurel du pays en échange d'un deuxième prêt d'au moins 130 milliards d'euros, qui s'ajouterait à celui de 110 milliards accordé en mai 2010 au pays pour lui éviter la banqueroute, un  responsable grec avait  qualifié dimanche  de « surhumaines » les  conditions visant à éviter à la Grèce un défaut de paiement.

 Une négociation du gouvernement grec avec ses créanciers privés, visant à effacer 100 milliards d’euros de dette ne pourra aboutir qui si les négociations des  créanciers publics de la Grèce  se concrétisent par un accord avec le Gouvernement Grec …

 Parmi les points  refusés  par les responsables syndicaux grecs  et  par la plupart des responsables politiques, figurent notamment  les demandes de la «  troïka « d'abaissement généralisé du coût du travail.

 Georges Karatzaferis à  déclaré à la presse en arrivant chez le Premier ministre,  qu'il ne se sentait pas prêt à céder aux pressions de Berlin ni à un "chantage".

 Les opposants aux réductions salariales font valoir qu'elles vont exacerber la récession en Grèce, où l'économie est étouffée par une récession qui prend des airs de dépression, avec un PIB attendu en chute de quelque 6% en 2011 après deux ans d'austérité.


Mais selon le chef de mission du FMI en Grèce Poul Thomsen, des mesures de compression salariale dans le secteur privé devraient  relancer l'économie via un gain de compétitivité.

Thomsen a notamment plaidé pour une réduction du salaire minimum, chiffon rouge pour les syndicats,  en affirmant qu'à 751 euros brut par mois il était supérieur de 35% à celui du Portugal, et de 20% qu'en Espagne.

 Les demandes de la troïka portent en plus  des réductions d'effectifs dans le secteur public, sur la mise en place d'une grande réforme fiscale et d'une réforme de la justice.

Selon des rumeurs, devant la résistance  des partis aux demandes de la troïka, le Premier ministre Lucas Papademos aurait menacé de démissionner,  rumeurs de presse, non confirmées par son porte-parole.

A Paris, où se tenait ce matin  un Conseil des Ministres franco Allemand,  La France et l'Allemagne ont pressé   la Grèce d'accepter rapidement la mise en œuvre de mesures d'austérité supplémentaires sous peine d'être privée des fonds promis dans le nouveau plan d'aide adopté fin 2011 par les Européens.

S’exprimant lors d’une conférence de presse commune à l’Elysée avec la Chancelière Allemande, Nicolas Sarkozy a déclaré qu'il s'agissait de régler la crise grecque "une bonne fois pour toutes»…..

«Les paramètres du règlement sont sur la table", a  déclaré  Nicolas Sarkozy, en jugeant qu'un accord n'avait "jamais été aussi proche" et qu'il ne pouvait imaginer un échec. "Nos amis grecs doivent prendre leurs responsabilités en votant les réformes sur lesquelles ils se sont engagés  …… " Allemagne et France, nous disons à nos amis grecs que maintenant, il faut décider, qu'il n'y aura pas de déblocage de fonds si ces décisions ne sont pas prises et qu'il leur appartient de les mettre en œuvre", a-t-il prévenu

Le président français a d'autre part proposé, avec l’approbation  de la chancelière allemande, le blocage sur un compte d'une partie de la future aide prévue par le nouveau plan à hauteur des intérêts de la dette grecque restante pour garantir leur remboursement aux créanciers.

"Nous proposons que les intérêts de la dette grecque soient déposés sur un compte bloqué, qui garantirait ainsi que les dettes de nos amis grecs seront réglées", a-t-il  précisé.

  Angela Merkel  a estimé  de son côté que "le temps presse pour Athènes" , en affirmant  souhaiter que la Grèce "reste dans l'euro", et  en prévenant  qu'elle ne concevait pas de nouveau plan d'aide "s'il n'y a pas d'accord avec la Troïka".

Nicolas Sarkozy a aussi  invité les Grecs à s'inspirer du "travail remarquable" du président du conseil italien Mario Monti pour s'attaquer à l'endettement de son pays.

"C'est le chemin à suivre, il n'y a pas d'autre chemin", a-t-il dit.

ooOoo

 Cet après midi la "Troïka UE-FMI-BCE  était toujours  en attente d'engagements du gouvernement et des grands partis grecs sur le vote de ces mesures.

A la mi-journée, La Commission européenne a jugé que le gouvernement grec avait manqué l'échéance prévue  pour la finalisation des discussions sur le sujet.

Parallèlement, un accord de la Grèce avec ses créanciers privés, annoncé comme imminent depuis deux semaines, tarderait  toujours à se concrétiser.

Nous attendons la fin de la journée pour savoir exactement ce qu’il en est …
 

Marine Le Pen : Vidéo de son meeting du dimanche 5 Février à Toulouse -

Éditorial de lucienne magalie pons


La Présidente du Front National était en Meeting hier à Toulouse. 

Devant des milliers de militants et sympathisants elle a dénoncé  les manœuvres médiatiques de la droite qui se prennent à rêver  "... si elle n'était pas là ..." , puis ensuite point par point elle a dénoncé les dérapages politiques  aussi bien de la droite que de la gauche,  tout en développant en contrepartie  les points forts  de  son propre programme.

Les médias presse et audiovisuels n 'ont  presque pas  fait  écho  du meeting  de Marine Le Pen,  en effet depuis Samedi ,  ils sont entièrement mobilisés pour  alimenter la polémique déclenchée  sur "les valeurs de civilisations" vues par Claude Guéant et on comprend que cette polémique vient bien a propos pour masquer la montée du Front National,  dont la Présidente est créditée  de 20 % d'intentions de vote, et dont 70 % des français souhaitent qu'elle puisse réunir les 500 parrainages exigés  pour pouvoir se présenter à l'élection présidentielle.


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Les civilisations vues par Claude Guéant : une polémique dont on se serait bien passé..

Éditorial de lucienne magalie pons

 C’est une évidence que toutes les civilisations ne sont pas les mêmes, on étudie ceci dans les Universités,  mais quand un Ministre de l’Intérieur se pique de discourir  sur la question  en affirmant que toutes les civilisations  ne se valent pas, tout en appelant  à «protéger notre civilisation»  en s’en prenant  à la gauche  lords d’un colloque organisé par l’association  étudiante de droite Uni, cela ressort   manifestement d’une provocation,  surtout en période de campagne présidentielle.

 «Contrairement à ce que dit l'idéologie relativiste de gauche, pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas», a déclaré le ministre   «Celles qui défendent l'humanité nous paraissent plus avancées que celles qui la nient», a-t-il argumenté, en  ajoutant: «celles qui défendent la liberté, l'égalité et la fraternité, nous paraissent supérieures à celles qui acceptent la tyrannie, la minorité des femmes, la haine sociale ou ethnique».

Le ton en  était donné, et ce n’est pas par hasard  que le Ministre de l’Intérieur  a parlé de civilisation, c’est justement pour lancer une polémique  d’abord contre la gauche et ensuite en faisant allusion à « la tyrannie, la minorité des femmes »  plus personne ne pouvait douter d’où il partait et où  voulait en venir

Depuis tous les médias alimentent la polémique en rapportant les propos des conseillers, ministres et personnalités de droite qui soutiennent Monsieur Guéant    et  aussi  les protestations des personnalités politiques du PS et des partis de gauches en général et  des mouvements associatifs antiracistes qui accusent le Ministre de l’intérieur d’avoir tenu des propos racistes et xénophobes qu’ils interprètent comme un appel du pied aux électeurs du FN au profit  ou encore comme  la provocation d'un ministre  rabatteur de voix FN au profit de Nicolas Sarkozy .

Cependant  Marine Le Pen  a aussi dénoncé les propos du Ministre de l’Intérieur : Taisez-vous Monsieur Guéant  … » à lancé la Présidente du Front National.

Florian Philippot, porte-parole de Marine Le Pen,   a dénoncé «cette énième polémique artificielle lancée par le pouvoir pour ne pas parler de son bilan épouvantable».

Mais ce matin  dans  le Figaro le Ministre Claude Guéant persiste : «J'ai tenu des propos de bon sens, des propos d'évidence pour rappeler que toutes les civilisations ne se valent pas au regard des valeurs humanistes qui sont les nôtres», en  indiquant au passage qu'il ne s'attendait pas à ce que ses déclarations soulèvent cette polémique.

Ce qui est le comble ! si vraiment il veut éviter une polémique pourquoi revient-il encore ce Lundi matin à la charge  s’essayant a faire  de la pédagogie et   en plus de la sémantique :

 «La civilisation a une définition dans la langue française. C'est un ensemble de caractéristiques qui forment un groupe humain: l'histoire, la culture, un héritage intellectuel et moral. Et c'est bien cela dont je veux parler.»

Et de nouveau il s’attaque au PS  et à la gauche en dénonçant   : «l'idéologie relativiste qui promeut le nivellement des valeurs  professée  selon lui de façon très assumée par le Parti socialiste et plus largement par la gauche».

 «Les socialistes, a  déploré  le ministre de l'Intérieur, se prévalent du multiculturalisme, qui donne une priorité au droit à la différence.» De plus, il a regretté   que  «en matière de politique d'intégration, le PS admet les communautarismes, c'est-à-dire la juxtaposition dans notre pays de groupes organisés autour de leurs propres cultures, traditions et religions».

 Et encore ce matin les membres du Gouvernement se sont rangés  derrière lui comme ils l’avaient fait pendant le weekend   en jouant la solidarité, ce qui au fond est l’expression même d’un communautarisme politique.


 Sur Europe 1, Gérard Longuet, ministre de la Défense, a rappelé que «la politique, c'est aussi exprimer des convictions». «On a le droit d'avoir des idées en politique», a-t-il insisté en  précisant : «Je l'aurais dit différemment mais je pense la même chose.»

Thierry  Mariani,  ministre des transports, chef de file de la Droite populaire   invité de RTL  soutient lui aussi Claude Guéant   «à 100%» en évoquant   l'Iran où «une femme peut être lapidée pour adultère», «les massacres en Syrie» ou encore les pays où l'on pratique «l'excision», le chef de file de la Droite populaire en conclut : «Je me dis qu'on n'a pas les mêmes valeurs en matière de droits de l'homme.», mais par contre il ne met «aucune civilisation supérieure ou inférieure» mais que cela «veut dire qu'il y a des valeurs différentes», appelant par ailleurs à «arrêter avec une phrase de créer une polémique tout à fait artificielle».


Je ne les citerai pas tous …tant ces hommes de droite sont de parti pris ...en allant chercher des exemples extrêmes ... Vous les trouverez en Revue de Presse

Par contre je rapporte pour terminer  une protestation  du PS, celle de  Michel Sapin, chargé du projet présidentiel de François Hollande, lequel a condamné au micro d’Europe 1  les propos du Ministre de l’Intérieur en ces termes : …….. «On aurait pu penser que c'était simplement le reflet d'un manque de culture, de bêtise, mais c'est beaucoup plus grave que ça», a-t-il  jugé en déclarant  que cette sortie est le «reflet de la volonté de diviser la nation quand il faudrait la rassembler». Selon  lui, «c'est une forme de xénophobie» … «Si Guéant lisait Paul Valéry plutôt que les littératures nauséabondes sur les civilisations supérieures, il progresserait intellectuellement.»



Revue de Presse : 


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  6. Polémique Guéant : « Toutes les civilisations ne se valent pas »

    www.saphirnews.com › Sur le vif
    il y a 23 heures – Le choc des civilisations, une théorie que défend sans état d'âme Claude Guéant. Une fois de plus, le ministre de l'Intérieur a déclenché une ...
  7. Le Figaro - Flash Actu : Civilisations: Guéant crée une polémique

    www.lefigaro.fr/.../97001-20120205FILWWW00008-civilisations-g...
    il y a 1 jour – Claude Guéant a déclenché une vive polémique en déclarant que "toutes les civilisations ne se valent pas" dans un discours sur la République ...
  8. Claude Guéant déclenche une vive polémique avec des propos sur ...

    www.lepoint.fr › Société
    il y a 3 heures – Découvrez toute l'actualité Société en France : Faits divers, Justice, Police, Éducation, et les enquêtes de Marie-Sandrine Sgherri et Armel ...
  9. gueant civilisations valent claude polemique propos interieur ...

    actu.orange.fr/.../toutes-les-civilisations-ne-se-valent-p...Nouveautéil y a 1 jour
    Actualité politique : - Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a persisté dimanche dans son jugement que ...
  10. Claude Guéant persiste : Toutes les civilisations ne se valent pas ...

    www.bfmtv.com/claude-gueant-persiste-toutes-les-civi...25 mars 2011
    Claude Guéant persiste : Toutes les civilisations ne se valent pas - toute l' actualité est ... Propos polémiques ...
  11. Polémique Guéant : la gauche monte au créneau | Election ...

    www.francetv.fr/.../polemique-gueant-la-gauche-monte-au-creneau-9...
    ... de Claude Guéant sur une inégalité présupposée des civilisations samedi ont ... à propos de la polémique suscitée par des déclarations de Claude Guéant ...


05 février 2012

Dette Grecque : Négociations sur le fil du rasoir !

Éditorial de lucienne magalie pons

Les dirigeants des pays membres de l’UE se rengorgent souvent  en mettant en avant l’entente et la solidarité qui selon eux président à la cohésion d’intentions communes  pour assurer l’avenir de l’Europe, balivernes que tout cela quand on voit à quel point ils sont exigeants et  indifférents au malheur de la Grèce.

Hier le Ministre des finances Evangelos Venizelos s’est entretenu   en début d’après midi en urgence avec ses homologues de la Zone Euro pour tenter de trouver un accord qui ne s’est pas dégagé depuis trois semaines des négociations en cours avec les trois créanciers publics de son pays.

Le  ministre grec  a exhorté ses créanciers à trouver un accord d’ici demain soir, c'est-à-dire ce dimanche soir.

 Les  négociations concernant l'effacement de la moitié de la dette grecque détenue par les créanciers privés de la Grèce et l'octroi au pays d'une deuxième aide par ses créanciers institutionnels sont «sur le fil du rasoir» a déclaré  le ministre des Finances grec, qui a ajouté que «tout doit être bouclé d'ici demain soir» (ndlr : dimanche soir) en exhortant ses créanciers publics et privés à trouver un accord 


Le gouvernement grec négocie un effacement de 100 milliards d'euros de dette sous la forme d'une décote de 50% de la valeur nominale des obligations détenues par les créanciers privés (banques, caisses d'assurance ou fonds d'investissement).Les représentants des banques devaient revenir à Athènes aujourd'hui dimanche  pour discuter de ce point.

Concernant l’octroi d’un nouveau prêt international de 130 milliards de dollars à la Grèce, L’union Européenne, le FMI et la Banque Centrale Européenne  exigent  en préalable que les partis représentés dans le gouvernement grec de coalition s'engagent sur de nouvelles mesures d'austérité, notamment  une baisse des salaires dans les entreprises et des retraites complémentaires, ce que refusent les syndicats grecs.

Mercredi 8 Février l’Eurogroup se réunira, en principe cette rencontre devrait permettre une restructuration de la dette grecque en impliquant de nouveaux créanciers privés de la Grèce, mais pour éviter la cessation de paiement, Athènes doit conclure un accord avec les banques d’ici au 13 février, et assurer le remboursement de 14, 5  milliards d’euros de prêt d’ici le 20 mars.


C’est donc pour ainsi dire le couteau sous la gorge que la Grèce court le risque d’une faillite qui ne semble pas émouvoir ses partenaires.

La Grèce doit coute que coute continuer à négocier  pour obtenir de ses créanciers publics l'effacement partiel de sa dette, mais  ces négociations  sont conditionnées à un autre accord, qu'elle doit conclure avec ses créanciers publics  , l’Union Européenne, la  Banque centrale européenne et le FMI ( Fonds monétaire international).

Pour lui octroyer un nouveau prêt international de 130 milliards de dollars, ces derniers exigent des partis représentés dans le gouvernement grec de coalition des engagements sur des mesures d'ajustement structurel, au-delà des élections générales anticipées prévues ce printemps.
 
Dans une interview à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, Jean Claude Junker, le chef de file de l'Eurogroupe,  a évoqué  froidement hier  le risque d'une "faillite" de la Grèce en mars si les réformes exigées par ses créanciers ne sont pas menées à bien.

"Si nous devions constater que tout va à vau-l'eau en Grèce, alors il n'y aurait pas de nouveau programme" de refinancement du pays pour lui permettre d'honorer ses dettes, a déclaré le chef de gouvernement du Luxembourg. "Cela signifierait une faillite en mars", a-t-il ajouté.

"La Grèce doit savoir que nous ne reculerons pas sur le thème des privatisations", a-t-il poursuivi, regrettant pas ailleurs qu'il y ait "des éléments de corruption à toutes les échelles de l'administration" grecque.

Une sentence sans appel qui montre bien les limites de la solidarité européenne, et après ça quoiqu’il arrive les dirigeants européens s’en laveront les paluches comme Ponce Pilate.
 

04 février 2012

DETTE GRECQUE : négociations en suspens - Réunion de l'Eurogroupe par téléphone

Éditorial de lucienne magalie pons

Lors du dernier Sommet Européen du 30 Janvier les  dirigeants européens avaient  examiné  une nouvelle fois la situation de la Grèce, embourbée dans la récession et plus que jamais suspendue sous perfusion financière de l’extérieur, et  ils avaient  demandé un accord très rapide pour sauver la Grèce de la faillite, dans le cadre de leurs efforts pour tourner la page de la crise de la dette de la Zone Euro.

Il s'agit pour la Grèce  de parvenir au déblocage du second plan d'aide au pays d'un montant de 130 milliards d'euros, promis par les Européens en octobre dernier, aide cruciale pour la Grèce qui doit rembourser 14,5 milliards d'euros de prêts le 20 mars, faute de quoi elle sera en cessation de paiements.
Mais la Grèce devait  encore parvenir à boucler des négociations avec ses créanciers privés pour réduire sa dette de 100 milliards d'euros, condition sine qua non au déblocage de l'aide européenne.

Lucas Papademos, le Premier ministre grec, tablait  sur un accord global d'ici la fin de la semaine du 30 janvier au 5 Février, tant avec les banques qu'avec les créanciers publics du pays, et au cours d’une conférence de presse à l’issue du Sommet Européen du 30 Janvier, le Président Français interrogé sur la question Grecque  répondait « "rien de nouveau a été décidé", et  il espérait  la conclusion d'un accord "dans quelques jours …..Les négociations se passent bien. Nous avons de bons espoirs" » avait-t-il déclaré. 

En principe il avait été décidé que l’Eurogroupe se réunirait le Lundi 6 Février  pour finaliser ce deuxième plan d'aide à la Grèce,  en discussion depuis trois semaines

Depuis quelques jours se sont passés, mais les négociations sont  toujours  bloquées  et le Président de la « troïka »  Jean-Claude Juncker avait annoncé  hier soir que la  réunion de l’Eurogroupe du 6 Février serait reportée  dans la semaine et  la rencontre devrait finalement se tenir le Mercredi 8 Février.
Cette réunion  devrait  notamment permettre une restructuration de la dette grecque en impliquant de nouveaux créanciers privés du pays.

Mais il y a urgence à avancer et  alors que la « troïka » des créanciers publics de  la Grèce ne sont toujours pas parvenus à se mettre d’accord aux termes de 12 de discussions en continu,   Evangelos Venizélos,  le Ministre des finances grec  a annoncé que ses homologues de la zone euro allaient discuter aujourd'hui même de la dette grecque.  Cette réunion anticipée,  se tiendra par téléphone.

 Pour éviter la cessation de paiement, la Grèce doit  impérativement conclure un accord avec les banques d'ici au 13 février afin d’obtenir le  déblocage du second plan d'aide au pays d'un montant de 130 milliards d'euros, promis par les Européens en octobre dernier, aide cruciale pour la Grèce qui doit rembourser 14,5 milliards d'euros de prêts le 20 mars, faute de quoi elle sera en cessation de paiements

REVUE DE PRESSE 


Un Eurogroupe téléphonique sur la dette grecque

Le Figaro -
Le ministre des Finances grec, Evangelos Vénizélos a annoncé que  ses homologues de la zone euro allaient discuter aujourd'hui de la dette grecque. Cette réunion anticipée, qui se tiendra par téléphone , intervient alors que la troïka des créanciers ...

03 février 2012

Nicolas Sarkozy et Angela Merkel : Interview commune le Lundi 6 Février

Éditorial de lucienne magalie pons


Il avait été question à un certain moment  que Mario Monti et Nicolas Sarkozy rendraient  visite  après le dernier Sommet Européen à la Chancelière Allemande Angela Dorothéa Merkel , et certains pensait que le duo Franco-Allemand s’élargirait  à un trio Franco-Allemand-Italien  pour se  concerter désormais à trois en dehors de  leurs partenaires Cette intrusion éventuelle  de la Chancelière dans  campagne  présidentielle française risque de faire polémique,  certains se sont déjà élevés contre les références constantes à l’Allemagne  dont le Président Français illustre ses discours, et si Angela Merkel dans une intervention en France soutenait ouvertement la candidature de  Nicolas Sarkozy ça ne plairait certainement pas aux électeurs de  voir orienter  leur choix.
européens

Mais finalement  cette annonce depuis n’avait pas été reprise  et les journalistes consacraient leurs articles sur le  grand  manège  de communication du Président, cérémonies  de vœux en cascades , déplacements en province, émission choc  du dimanche 29 janvier,   Sommet Européen du Lundi 30 Janvier, le tout suivi   encore  de reportages sur les  déplacements en chaîne  et les ’interventions du Chef de l’Etat ,  de quoi moudre du grain, avec en plus les faits et gestes de l’opposition, et le décomptage des coups de griffes et de piques envoyés et retournés entre les uns et les autres.

 Mais alors que les médias  s’excitaient depuis   hier  sur le dernier déplacement du Président à Mennecy et entrait dans une double  polémique « Candidat ou pas Candidat , Caméras ou pas Caméras »  et  à savoir si oui ou non  l’Elysée avait engagé des ouvriers « figurants » pour entourer le  Président en visite sur le chantier, voici que l’Elysée vient les surprendre ce vendredi 3 février  en leur annonçant qu’ Angela Merkel et Nicolas Sarkozy donneront une  interview commune à des télévisions allemande et française  le lundi  6 février , à l'occasion de la venue de la chancelière à Paris pour un conseil des ministres franco-allemand.

Cette interview  d'une durée d'une quinzaine de minutes,  enregistrée à l’issue du Conseil des ministres Franco-Allemand qui se réunira en mi-journée   sera diffusé lors des journaux télévisés du soir de France 2 et de la chaîne publique allemande ZDF et d’après les médias son format devrait s’inspirer  de  l'interview donnée début novembre  par Nicolas Sarkozy et  le président américain Barack Obama juste après le sommet du G20 de Cannes.

Une occasion pour rappeler que le CDU, l’'Union chrétienne-démocrate le  parti de la Chancelière,  a fait savoir le week-end dernier qu'Angela Merkel viendrait soutenir Nicolas Sarkozy  pour l'élection présidentielle, et bien entendu il ne fait aucun doute pour les allemands que le Président Sarkozy sera candidat à sa propre succession.

Cette intrusion éventuelle  de la Chancelière dans la campagne  présidentielle française risque de faire polémique,  certains se sont déjà élevés contre les références constantes à l’Allemagne  dont le Président Français illustre ses discours, et si Angela Merkel dans une intervention en France soutenait ouvertement la candidature de  Nicolas Sarkozy ça ne plairait certainement pas aux électeurs de  voir orienter  leur choix.

Madame Merkel elle-même doit se présenter devant les électeurs en 2013 et il serait mal vu en Europe que l’un ou l’autre des dirigeants des pays membres de l’UE viennent la soutenir chez elle ouvertement, il y a des  limites  à ne pas franchir, mais apparemment Madame Merkel et Monsieur Sarkozy s’en affranchisse  pour assurer leur publicité.  






     

    Nicolas Sarkozy - 2 Février - Séquence en Essonne sur la question du logement -

    Éditorial de lucienne magalie pons




     PHOTO DE FAMILLE à Mennecy 


    Des ouvriers "sont venus d'autres chantiers" par Europe1fr



    Déplacement dans l’Essonne consacré à la politique du logement

    Jeudi 02 février 2012  le président de la République s’est  rendu  dans l'Essonne pour un déplacement consacré à la politique du logement. Le chef de l'État a  visité  le chantier de la Résidence du Regard à Mennecy, ensemble de 130 logements sociaux.   Il  a prononcé  ensuite un discours sur la politique du logement au théâtre de Longjumeau. A cette occasion, il a  présenté  les résultats de la politique menée par le gouvernement en matière de logement,  notamment en matière de logement social, depuis 2007, ainsi que les nouvelles mesures prévues pour soutenir la construction et développer l'offre de logements.

    Cette visite a été largement rapportée et commentée par les médias mais encore une fois sous forme de quiproquo la question de son éventuelle, possible ou certaine candidature  a ressurgit à l’occasion de cette visite, comme si la France était encore suspendue à cette interrogation !

    ooOoo

    Candidat ou pas candidat ? Assurément oui ceci ne fait aucun doute, …. Mais comme il faut alimenter le faux suspens il se trouve qu’un ouvrier (vrai ou figurant ?),  lors de la visite d’un chantier à Mennecy  a rallumé la mèche  en posant la question « Candidat, pas candidat ? »,   alors que le Président Sarkozy  dialoguait  avec des ouvriers   en tenue de travail, sous l’œil  des cameramen  et des photographes   lesquels comme d’habitude  œuvraient pour mettre tout en images et immortaliser cette séquence sous le titre évocateur  « Nicolas Sarkozy parle avec des ouvriers lors de la visite d'un chantier à Mennecy, près de Paris, le 2 février 2012.

    Cet ouvrier s’est adressé pendant  cette séquence   directement  au « candidat présumé non déclaré » ou au » « Président désormais en sursis »   (au choix), en lançant la question

    « Candidat, pas candidat ? »

    Nicolas Sarkozy  souriant d’un air malin regarde autour de lui d’un air interrogateur  et lui répond  d’un air complice :
       
    « Caméra, pas caméra ? »
       
    Un  moment de  silence s’installe, interrompu par le président entouré par un pool de journalistes :

    « On se comprend … voilà »…répond enfin le président  poursuivant sa comédie..

    Oui ils se comprenaient en jouant cette séquence qui manifestement était un  jeu de rôle  prévu d’avance, d’autant qu’il ne s’agissait que de «  remettre ça » pour ranimer un suspens déjà éventé  et de plus d’étaler une certaine connivence entre un Président  qui veut  devant cet auditoire ouvrier  se montrer  populaire et familier  en jouant sur la corde de la proximité complice.

    A Mennecy sur le chantier  ce fut donc  la  séquence  relations humaines  « rencontre avec les français  qui travaillent »  qui se tournait  avec des  échanges calibrés convenus  et des remarques  assez banales hors portée de critiques politiques  "Travailler en plein air, ce doit être plus agréable en été qu'en hiver",  ….. "Je préfère les journées comme cela que quand il pleut", a dit le Président Sarkozy en faisant sa ronde, puis s’adressant  plus tard à un travailleur noir : "Cela change du pays, quand il fait moins 8".  (ndlr : au fond cet ouvrier noir est peut-être né en France … qu’à cela tienne …) 

    Et autour du  scoop, relaté plus haut  "Candidat ou pas candidat ? Caméra ou pas Camera ?",  des allusions à sa vie de famille,  à son intimité,   la petite  Giulia  est évoquée "On ne dort pas beaucoup" … Un ouvrier souhaite que son fils épouse un jour la fille du président. "C'est une demande en bonne et due forme ?" répond le président ….

    Passons donc sur cet entracte populiste et rappelons que le Chef de l’Etat qui a rappelé maintes fois ces temps derniers son intention de gouverner jusqu’au terme de son mandat  pour cause de « crise » , a laissé le soin à son entourage de faire entendre qu’il déclarerait sa candidature fin février ou en mars, il est donc tout à fait cabotin de remettre cette interrogation à la sauce quotidienne des discours des uns et des autres, il se présentera, il ira « à la casse » pourrions-nous dire,  et surtout qu’on ne nous chauffe plus les esgourdes en posant la question «   ira-t-il ? …. n’ira-t-il pas ?.... Il ira quoiqu’il en coûte …  D’autant qu’il se pourrait  bien qu’il puisse se dire intérieurement au soir du deuxième tour «  Si j’avais su … j’aurai pas venu … », mais ça c’est une autre histoire.

    Plus sérieusement le Chef de l’Etat  se trouvait donc en déplacement le jeudi 2 février, dans l'Essonne notamment  pour défendre son plan de en vue de  régler la crise du logement à sa façon,  par la hausse de 30 % des droits à construire, mesure tout à fait contestée par nombre d’ experts immobiliers et de  responsables des collectivités locales.

     Comme il se trouve que le Président reste arc bouté sur ses idées en la matière,  ce déplacement de Président  en  campagne  ne nous a rien appris de plus que ce que nous savions déjà des idées qu’il défend, nous préférons  mettre l’accent sur    l’organisation de ce déplacement, en effet  les médias révèlent  que certains ouvriers présents ne travaillaient pas sur le chantier de Mennecy et que certains d’entre eux ne seraient pas des ouvriers en bâtiment, mais des figurants !

     Europe 1  a révélé  ce vendredi matin qu'une partie des ouvriers présents ne travaillaient pas sur ce chantier. Certains ne seraient même pas des ouvriers en bâtiment, mais de simples figurants. Un  cadre du chantier  s'est confié à la radio :"Ils voulaient plus de monde autour de Nicolas Sarkozy".

    Selon Europe 1,  plusieurs dizaines de personnes n'appartenant pas au chantier seraient  venu jouer la comédie en se glissant parmi les soixante vrais ouvriers. Certains de ces « comédiens »  auraient été rapatriés de chantiers voisins, d'autres seraient des fournisseurs, des chefs de chantiers... d’après les médias, l’ 'Elysée aurait été jusqu'à demandé  de doubler les effectifs le temps du passage du président sur le chantier ….


    Mais ce qui est encore plus «  fumant » comme montage, c’est que  les ouvriers présents auraient  été priés de faire semblant de travailler devant la presse ….. alors qu'en raison des températures glaciales des derniers jours, il leur aurait été normalement interdit de travailler. En chantier extérieur ! …

     Les médias rapportent qu’après s’être   prêtés à faire semblant de travailler  ils seraient d'ailleurs rentrés chez eux juste après le chantier.

    Interrogé, le  service de communication de la présidence n a  pas nié et a expliqué à Europe 1   :  "Nous avons simplement voulu donner la possibilité d'être présents, à tous ceux qui ont, par le passé, ou qui auraient à l'avenir à travailler sur ce chantier" …… !

    Autre tonalité à Longjumeau : 

    Après la visite du chantier de Mennecy,  faisons place au   meeting organisé  dans le théâtre de Longjumeau, la ville de Nathalie Kosciusko-Morizet ,  bien entendu c’est un tout autre monde .. la ministre de l'environnement  était  là, avec tous les élus de l'Essonne, dont Serge Dassault, maire invalidé de Corbeil-Essonne, et l'ancien ministre Georges Tron, mis en examen pour agression sexuelle.

     Du beau monde sans peur et sans reproche …très protégé …

    Au menu : le logement …..Le Président  a défendu  son bilan,  il  a parlé   des logements sociaux construits, deux fois plus nombreux que sous Lionel Jospin. "Il ne suffit pas de se dire social pour faire du social", accuse M. Sarkozy, puis il expose et  défend ses thèses libérales, refuse de bloquer les loyers et une fois encore vante les allemands qui  ont mis "mis en place un système pour bloquer les loyers supérieurs à 20% à la moyenne" (voir les articles en revue de presse)

     Nous dirons aussi que ce discours comportaient de nombreuses citations savantes …évidemment il s’adressait à des élites nationales et locales et le langage « ouvrier » n’étaient plus de mise devant cette assistance.

    Là encore nous  préférons relater l’ambiance locale et ne  pas nous attarder à  rapporter  les points de son discours, signalons simplement  que le Président a  assuré que  pour "passer à vitesse supérieure, il faut massivement développer la construction". "Je ne suis pas dupe de certains réactions corporatistes. Cela fait trop longtemps que la France est sous perfusion d’avantages fiscaux. Mon objectif, c’est que les Français puissent se loger pour moins cher, en augmentant l’offre de logement".

    Ambiance locale :

    Concernant l’organisation pour le meeting de Longjumeau  au  théâtre de la ville, la salle comprend 950 places, et les médias rapportent que trop de personnes avaient été conviées et que de nombreux invités sont restés bloqués à l’entrée.

    Les  élus socialistes locaux tentaient hier de savoir combien d’invitations la préfecture avaient envoyé pour ce discours de Sarkozy. « La préfecture est-elle le nouvel organe de campagne du président », ont fait remarquer des conseillers généraux. La préfecture n’a pas indiqué le nombre de cartons distribués, se contentant d’indiquer que les invités étaient « des maires, des conseillers généraux et régionaux, des professionnels de l’immobilier et du bâtiment et des parlementaires ».

    Un invité a manifesté sa mauvaise humeur à l’arrivée de Nicolas Sarkozy en l’empêchant de saluer ses auditeurs..  « Monsieur le président, on a des invitations et on ne nous laisse pas passer! »  a- t-il protesté, « Ecoutez, tout le monde peut rentrer s’il en a envie », a répondu le président de la République

     La salle principale, d’une capacité de 950 places, était archicomble. Tous les fauteuils étaient occupés,  des personnes assises sur les marches et d’autres debout sur les côtés, bloquant accessoirement les issues de secours… L’auditorium de 300 places a finalement été alors ouvert, mais les invités dirigés vers cette salle équipée d’un grand écran manifestaient par dizaines  leur mécontentement : « Je me suis déplacé depuis Dourdan pour voir le président en chair et en os,  protestait un chauffagiste. Je ne suis pas particulièrement fan de Nicolas Sarkozy, mais j’ai décidé de m’y rendre car je ne pense pas avoir d’autres occasions. Si c’est pour le suivre sur un écran, j’ai déjà eu ma dose dimanche à la télévision. »

    Par ailleurs, une cinquantaine de militants de gauche, associatifs et syndicalistes ont tenté de manifester jeudi matin place Charles-Steiber  à l’occasion de la venue du chef de l’Etat au théâtre de Longjumeau. Une manifestation  immédiatement  bloquée par les forces de l’ordre, massivement mobilisées. A peine les premiers drapeaux déployés, plusieurs cordons de policiers encerclaient  la place, empêchant toute progression du cortège. « Je suis scandalisée », déclare Béatrice Perié, candidate PS aux législatives de juin sur la deuxième circonscription de l’Essonne (Etampes – Mennecy), « je trouve déplorable qu’on soit confinés sur cette place. On se demande si on est encore dans un pays démocratique. »

     Bloqué sur  place, Philippe Camo, secrétaire fédéral du PCF de l’Essonne a  improvisé  une tribune au centre de la place Charles-Steiber,  encerclée par les forces de police. « On ne peut pas se contenter de mesurettes pour régler la crise du logement. Il faudra bien prendre des mesures radicales en rupture avec celles mises en place actuellement. Je pense notamment à la baisse de tous les loyers et non à l’encadrement. Je pense à la réquisition de tous les logements vacants et des milliers de mètres carrés de bureaux vides. Il faut aussi mettre en cause les lois indécentes comme la loi Scellier qui est inacceptable pour les personnes en attente d’un logement », a  martelé  le secrétaire fédéral du PCF de l’Essonne, sous les applaudissements de l’ensemble des manifestants.

    Au même moment au théâtre de Longjumeau, le chef de l’Etat exposait  ses mesures sur le logement. Un discours qui, pour Philippe Camo, secrétaire fédéral du PCF de l’Essonne, « est indécent au moment où la Fondation Abbé Pierre vient de rendre ses conclusions sur le mal-logement qui concerne, à des degrés divers, dix millions de personnes en France. »

    Pour Dominique Bardy, responsable départementale du Parti de gauche en Essonne, le chef de l’Etat   « ne trompe personne, on n’est pas dupes, aujourd’hui il est en campagne. Il vient à Longjumeau parler du logement quand dans le même temps, rien n’est fait au niveau du logement social. »


    Parmi les drapeaux du Front de gauche et du PS, on remarquait aussi  une  banderole aux couleurs de l’association de solidarité envers les familles roms du département (ASEFRR) qui, elles aussi, sont  concernées par le mal-logement. Pour son président Serge Guichard, « s’opposer à Nicolas Sarkozy et sa politique c’est une chose, mais les élus du département et d’ailleurs ont, eux aussi, des choses à faire. » Serge Guichard quelques heures plus tard  demandait à être reçu au conseil général au sujet du relogement des familles roms de l’ex-gendarmerie de Viry-Châtillon.

    Par ailleurs, depuis le matin de nombreuses difficultés de circulation affectaient les usagers de l’A 6 notamment. Une partie de l’axe  avait été fermée pour laisser passer le cortège présidentiel, les automobilistes venant de Paris   ont dû patienter plus d’une heure trente pour aller de Chilly Mazarin à Evry contre un quart d’heure habituellement. A Mennecy aussi les conducteurs se sont trouvés bloqués. « J’arrivais de Ballancourt vers 9h30, raconte un commercial. Comme des dizaines d’autres voitures, j’ai dû attendre sur place au moins trois quarts d’heure avant de pouvoir poursuivre ma route. Personne ne pouvait plus circuler nulle part. Ils auraient pu mettre en place des déviations. »

    Revue de presse : 

     

    Nicolas Sarkozy a-t-il fait appel à des figurants?

    20minutes.fr -
    Selon la radio, des salariés travaillant sur d'autres chantiers ou pour d'autres entreprises ont été appelés en renfort pour étoffer le comité d'accueil du président. «Ils voulaient plus de monde autour de Nicolas Sarkozy», a confié un cadre du ...

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      www.le-republicain.fr/.../5778-mennecy-longjumeau-nicolas-sarkozy...
      il y a 19 heures – Le président de la République Nicolas Sarkozy s'est rendu ce jeudi 02 janvier 2012 à Mennecy et Longjumeau.
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      Mennecy | Longjumeau | Nicolas Sarkozy : Le logement, une priorité pour Nicolas Sarkozy. Le président de la République Nicolas Sarkozy s'est rendu ce jeudi ...

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