Aujourdhui : 2me Tour de la Primaire de Gauche

Éditorial de lucienne magalie pons

.Aujourd’hui Dimanche  16 Octobre 2011 a lieu le 2me tour des Primaires de Gauche, qui  de Martine Aubry ou François Hollande sera le candidat PS  finaliste à l'élection présidentielle  telle est la question du jour qui trouvera sa réponse ce soir

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En attendons jetons un regard sur les actualités récentes en éliminant une multitude d’appréciations médiatiques qui les entourent d’un enfumage de circonstances

Mercredi soir, 5,8 millions de téléspectateurs (22,2% de part d’audience) ont suivi le débat   entre Martine Aubry et François Hollande sur les écrans.

Une très large majorité des Français juge que la primaire socialiste est une bonne chose et souhaite que l'UMP mette en oeuvre un tel processus pour la présidentielle de 2017, selon un (sondage Ifop pour le JDD)

 79% des personnes interrogées pensent que la mise en place de la primaire par le PS est une bonne chose, contre 21% qui sont d'un avis inverse.

65% des sondés souhaitent que l'UMP organise également des primaires pour désigner son candidat en 2017, contre 35%.

"Cela légitime la réussite de la primaire comme un objet politique inédit en France", souligne Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'Ifop.

Il précise que ces chiffres "sont majoritaires partout, dans absolument toutes les catégories politiques, et qu'ils ne recoupent pas complètement l'électorat socialiste ou même de gauche."

(Sondage  effectué du 13 au 14 octobre auprès d'un échantillon représentatif de 955 personnes.)

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Aide - mémoire  sur le débat Martine Aubry- François Hollande du Mercredi 12 Octobre :

Nous avons vainement tenté de télécharger l’intégralité du débat, la vidéo de l’émission figure  bien sur le site des chaînes, mais il est non seulement difficile d’y accéder directement sans avoir auparavant cliqué plusieurs fois,  et quand on y parvient on peut lire que sa diffusion est réservée au site de la chaîne émettrice.

Cette restriction ressort pratiquement d’une censure implicite vis-à-vis du public en général mais aussi des sites et blogs d’opinions politiques  internet.

Sur Internet nous retrouvons dispersées en différents sites   des séquences de quelques minutes  de ce débat découpé pour mettre en évidence une ou l’autres des questions débattues, mais le plus souvent pour faire ressortir les quelques divergences des  candidats, et certaines de ces séquences sont titrées de telle sorte que l’on puisse croire que Martine Aubry et François Hollande étaient opposés, ce qui tout à fait exagéré.

De notre point de vue, les candidats ont exposées leur point de vue sans affrontements.

Pour ce qui est  des  plus que  très nombreux articles de presses et des émissions radios et télévisions qui ont illustrés ce débat, là encore nous restons sur des appréciations en marge très politisées qui ne reprennent l’intégralité du débat.

C’est pour cette raison que notre site se détermine à résumer  ci-dessous,  autant que faire se peut ?   ce que nous avons pu retenir et noter du débat du Mercredi 12 Octobre 2011  entre  Martine Aubry et François Hollande,  soit sur  une heure trente d’échanges entrecroisées entre les deux finalistes sur le plateau de l'émission spéciale : "Des paroles et des actes"   et les questions des journalistes Fabien Namias, responsable du Service politique de France 2, Patrick Cohen de France Inter, Françoise Fressoz  éditorialiste de Monde, en binôme avec David  Pujadas.

Devant un public d'une quarantaine de personnes choisies par la chaîne, quatre thèmes ont été abordés chacun durant 20 minutes :

1) Crise économique et dette

2) Crise sociale

3) Europe et questions internationales

4) Quelle présidence pour quelle République ?

La finalité de cette opération, si vous préférez l’enjeu de cette confrontation était de permettre aux électeurs  au second tour des Primaires de Gauche  de choisir entre les deux finalistes socialistes du premier tour.

Notre impression est que les deux finalistes se sont efforcés de plaider sur le fond  une gauche forte pour Martine Aubry  et une gauche « solide »  pour François Hollande, mais qu’en fait chacun d’entre eux ont défendus les mêmes orientations avec quelques différences ou nuances  sur  quelques points, notamment  le rythme de réduction des déficits publics, et le contrat de génération.

D’entrée, comme  à son habitude Pujadas s’est évertué, pendant plus de dix minutes,  -  avec une perfidie qui lui est coutumière lorsque deux personnalités de l’opposition sont sur le plateau,-  , à essayer d’orienter  le débat sur  les relations  de Martine Aubry  et de François Hollande en tentant manifestement de les dresser l’un contre l’autre.

 Peine perdue,  les deux candidats ne se sont pas prêtés à son jeu :

On retiendra leur réponse respective :

 Martine Aubry: «On a toujours eu, avec François des relations amicales et franches et on le verra ce soir».

François Hollande: «Je connais Martine depuis longtemps nous avons toujours veillé à avoir du respect, et je l'aurai ce soir».

 Retenons  surtout  la discipline socialiste, qui a conduit    les deux candidats en lice à affirmer  qu’ils soutiendront le vainqueur (du deuxième tour des Primaires) dans sa campagne présidentielle, « c’est une évidence, une exigence »  souligne François Hollande.

François Hollande comme nous le savons  nous le savons  a reçu le soutien de Ségolène Royal, Pujadas  revient sur cette question et demande à Martine Aubry si  elle a été déçu , mais toujours dans le même esprit de discipline socialiste Martine Aubry a affirmée » Si je suis élue, Ségolène Royale aura un rôle important dans la République »

(Ndlr : Est-ce à dessein que Martine Aubry a parlé de « rôle important dans la République ..... «  au lieu de « dans le Gouvernement » ? .... peut-être  soutiendra-t-elle Ségolène Royale pour la prise du   perchoir à l’Assemblée Nationale après les futures législatives de 2012 ou  à défaut la présidence d’une Institution d’Etat importante ?  .....nous n’en sommes pas là pour le moment.  Il  est trop tôt pour tirer des plans sur la comète. )

A la suite de Martine Aubry, François Hollande a salué Ségolène Royal,  "Je prends en compte ses responsabilités, et elle en aura", a-t-il- promis.

Pujadas remet sur le tapis  la « gauche molle » ...., Martine Aubry s’explique elle  prône une « gauche forte » et explique : "Face à une droite dure, il faut une gauche qui ne soit pas molle, une gauche forte.... Ce qui signifie une république nouvelle, mettre les banques au pas, sortir du nucléaire", affirme-t-elle

 François Hollande souligne : "Je suis heureux que Martine Aubry ne cite personne",  et prône lui  parle lui  d'une gauche "solide".

Ndlr : par la suite dans le cours des échanges il est question d’une gauche forte et solide

(Inutile de s’attarder sur les autres questions venimeuses  posées par Pujadas, sauf à signaler qu’elles ont toutes été désamorcées par les candidats.)

Sur le cumul des mandats :

En ce qui concerne la question du  cumul des mandats Martine Aubry intervient : « : "tu le sais François, je suis contre le cumul des mandats, ce n'était pas facile", dit Aubry  (François Hollande  cumule deux mandats celui de député et Président du Conseil Général)

François Hollande  confirme qu’à la fin de 2012, ce sera appliqué, il  précise qu'une loi sera votée.

Mesures fiscales pour réduire le déficit :

Chacun des deux candidats expose ses propositions qui diffèrent  sensiblement sur l’agenda de désendettement.

(Rappelons que la France s’est engagée devant l’Union Européenne dans le cadre du Pacte de stabilité et de croissance a ramener à 3% sont taux de déficit   d’ici 2013,  alors que le Parti Socialiste table sur 2014 )

François Hollande prône une réforme fiscale dès l’arrivée de la gauche au pouvoir, il  intervient pour expliquer : "Il va falloir passer d'un déficit de 4,3 à 3% d'ici 2013" .......... "Nicolas Sarkozy va nous léguer un paquet de déficit et une croissance faible", fait-il aussi remarquer ....en poursuivant   "j'insiste sur le désendettement"

Martine Aubry cite  en exemple  la récession grecque  "j'aurai deux yeux, un sur les déficits et un sur la croissance" affirme-t-elle

Martine Aubry  a expliqué qu’elle refuse  de s'engager à revenir à l'équilibre en 2017 : "Je pense que ce n'est pas possible de l'annoncer. Je ne dis pas qu'on ne pourra pas le faire, mais cela dépendra de la conjoncture internationale.  ...... Moi, je ne prends pas un engagement que je ne peux pas respecter. (...) Si je le prenais, ça voudrait dire que je mets tout sur les déficits, et il n'y aura pas de croissance, pas de rentrées fiscales."

"Je le dis en toute amitié à François, ça ne marche pas" a-t-elle ajouté

Pour François Hollande il estime que : "Le plus difficile, c'est la marche vers 2013. ...... Et puis après, pour passer de 3 % à un peu plus de 0 % (en 2017) ...... c'est pas le plus difficile : ça sera moins de 1 % par an."

François Hollande défend son engagement par la nécessité de dégager des marges de manoeuvre  en expliquant    "Moi, je préfère payer des professeurs plutôt que payer des dettes, ...,  aujourd'hui, le premier budget de l'État, c'est le paiement des intérêts de l'emprunt. C'est plus important que le budget de l'enseignement scolaire !"

Madame Aubry explique : «Il faut passer de 90 à 60 milliards de déficit. Ce qui est possible avec la réduction des niches fiscales"

Martine Aubry a dévoilé  qu'elle affectera 50 % de ses marges de manoeuvre au financement de ses priorités politiques et 50 % seulement à la réduction des déficits.

Ndlr : En fait les marges de  manœuvres  dépendront du niveau de croissance, et  l’un ou l’autre des deux seront soumis à la  rigueur ou à  la  relance qui en résultera.

 Divergences  et contradictions des deux candidats  sur  les "contrat de génération" de Hollande

 (  le contrat de génération »  défendu par François Hollande    prévoit des exonérations de charges pour les employeurs pour ceux d'entre eux qui embaucheraient un jeune tout en conservant un senior ,  Martine Aubry est opposé à cette mesure et s’en est expliquée)

Cette mesure  ne convient pas à Martine Aubry qui de son côté soutient  que ...... "Tout système fondé sur les exonérations de charges pour les jeunes n'a jamais marché. À chaque fois, ça a coûté très, très cher, et ça crée des effets d'aubaine........ Le contrat de génération, je le dis en toute amitié à François, ça ne marche pas.

"Pour Martine Aubry,   les politiques de défiscalisation de charges crée  des effets d'aubaine et n'ont pas d'effet  elle affirme : "je suis pour le tutorat"  mais elle fait remarquer qu’  "il n'y a pas besoin de payer les entreprises pour ça «  ...... «Je préfère lier les « exos »  (exonérations)  de charge à l'égalité homme/femme» indique-t-elle

«Tu n'auras pas d'accord» des syndicats » répond  François Hollande, et il explique «Il n'y aura aucun effet d'aubaine puisque les entreprises ont déjà des exonérations de cotisations sociales».

François Hollande de son côté   ne s’oppose pas à  l’idée de Martine Aubry,  laquelle défend dans son programme la création de 300 .000 contrats d’avenir pour emplois jeunes (mesure  inscrite dans le projet du parti  socialiste) ,   mais à condition qu'elle soit réservée aux jeunes des quartiers en difficulté a précisé Hollande.

Sur les réformes fiscales :

En ce qui concerne des réformes fiscales,  pas de différence fondamentale entre les deux candidats qui s’accordent sur l’idée d’une contribution exceptionnelle en 2012 et une réforme fiscale immédiate, sous des formulations qui en principe devraient s’affiner pour se coordonner.

  Martine Aubry propose une tranche supplémentaire d’impôt  et d’autres solutions (bénéfices réinvestis ou non),  et d’après ce que nous avons interprétés ou compris elle propose de rétablir les tranches de l’impôt sur la fortune (ISF) telles qu’elles étaient

Sur la fiscalité

Les deux candidats reconnaissent qu’il y aura une hausse des impôts

François Hollande: «Des augmentations de prélèvements, hélas il y en aura».

Martine Aubry: «Je propose une tranche supplémentaire à 50% au-delà de 100 000 euros par part fiscale. Cela rapporte deux milliards» (d'euros).

François Hollande  veut réformer la fiscalité locale, sur les entreprises il propose une réforme fiscale dès l’été 2012 qui s’appliquerait en 2013

Sur les banques :

Au sujet d’une des questions posées par  la lettre ouverte d’Alain de Montebourg  sur les banques, les positions des deux candidats se complètent :

Ni l’un ni l’autre n’envisagent de nationaliser les banques, ils ne refusent pas d’aider les banques, ils proposent avec quelques tonalités proches,  une présence au capital, un représentant de l’Etat dans les conseils avec droit de véto, mais il est à noter que  Martine Aubry tient à  la séparation des banques d’affaires et de dépôt

Martine Aubry pose des conditions à une nouvelle aide publique: «Entrer au conseil d'administration,  distinguer les banques de dépôts des banques d'affaires,  contrôler  les revenus des dirigeants...»

 Martine Aubry  précise  : ...... " ...., oui a une aide aux banques mais avec une entrée de l'Etat au capital, séparation des banques d'affaires et de dépôts", a affirmé Martine Aubry notamment.

François Hollande: «Je ferai voter, si je suis élu président de la République, une disposition qui permettra qu'un membre du conseil d'administration soit forcément un représentant de l'Etat».

D’après  François Hollande  "on va constater un défaut partiel de la Grèce. Résultat, les banques vont devoir être recapitalisés. Elles auront besoin d'argent public. Il faut une présence au capital avec droit de véto", pour  François Hollande  "Même si il n'y a pas d'aide aux banques", il y aura par la loi, un représentant de l'Etat dans les banques, selon Hollande

Sur les licenciements boursiers :

En ce qui concerne les fermetures d’entreprises  et les licenciements décidées par des entreprises qui ne manquent pas de capitaux boursiers, illustrés par la formule de Ségolène Royale «   Licenciements boursiers » les deux candidats là  aussi  déclinent  leurs   propositions respectives dont peut remarquer qu’elles ne sont pas incompatibles :

 François Hollande  énonce : "j'ai deux propositions: il faut pénaliser financièrement. Deuxième proposition, il faut une décision de la justice plus rapide.

Sur la même question,  Madame Aubry  propose en plus qu'il y ait la possibilité pour les salariés de saisir le tribunal de commerce qui peut trancher en référé et nommer un Administrateur provisoire.

Sur les retraites :

Pour les deux candidats,  ceux qui ont cotisé 41 ans pourront partir à la retraite à 60 ans, avec une décote, toutefois Martine  propose en plus ajoute  un retour aux 60 ans sur la question des travaux pénibles en précisant  aussi  qu'il fallait remettre à 65 ans la retraite à taux plein (67 ans avec les dernières réformes).

Sur la Fonction publique:

Martine Aubry et François Hollande  sont d'accord pour supprimer la règle du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux,   partant  à la retraite.

Martine Aubry   est favorable pour une déconcentration des services de l'Etat.

François Hollande a aussi parlé de renforcer  la fonction publique territoriale

Sur le Service minimum:

Les deux candidats estiment que c’est  une règle qui marcherait mieux si elle était négociée.

Sur l’Éducation et les Écoles :

Martine Aubry veut des l'automne 2012 faire voter un pacte sur l'école: formation, rythmes, pédagogie...  dès l’automne 2012,  en attendant, elle souhaite qu'il y ait moins d'élèves là où il le faut et plus là     où c'est possible.

François Hollande veut une réforme globale de l’éducation : «J'ai fait de l'école ma grande priorité", ....... Embauche de 60.000 enseignants en plus sur cinq ans, soit 2,5 mds d'euros sur le quinquennat

Martine Aubry formule une remarque à propos des Aubry des redoublements, qui pèsent à hauteur de 2,5 mds d'euros sur le quinquennat.

Sur la démondialisation :

 Interrogés sur la démondialisation, thème  défendu par Arnaud Montebourg pendant sa campagne pour la primaire PS, Martine Aubry a proposé   une «régularisation de la mondialisation» et François Hollande a rejeté une mondialisation sans règles qui écrase les faibles :

Martine Aubry a dit : «Il faut voir ce qu'on met derrière les mots. Quand Arnaud Montebourg parle de démondialisation, il parle de changer la mondialisation. Il appelle protectionnisme ce que moi j'appelle le «juste échange».

Martine Aubry fait observer  "quand on est socialiste aujourd'hui, on voit les dégâts du libre-échange",  elle défend une  "régulation de la mondialisation" et une "Europe qui arrête d'être naïve dans la mondialisation"........ Je parle d'un "juste échange" a-t-elle dit.

François Hollande  rejette "une mondialisation sans règles écrase les faibles",  il précise  "je suis pour une économie ouverte pas offerte"......., "Peut-on accepter que la Chine ne respecte pas l'environnement ou n'ait pas de monnaie convertible", a ajouté  François  Hollande qui  d’autre part défend l'idée d'une contribution carbone aux frontières européennes.

Pour François Hollande  «Il faut une Europe qui innove et qui protège» et François Hollande a expliqué « «Une mondialisation sans règle, c'est une mondialisation qui écrase les pauvres et c'est ce qui se produit» ........«On peut être pour l'économie ouverte, mais pas pour l'économie offerte. Quand il y a un pays qui ne protège pas nos brevets, ce pays-là ne peut pas venir chez nous»........... «Qu'est-ce qu'il faut faire? ..... Selon François Hollande.. : «  Le premier principe c'est celui de réciprocité. Ma deuxième proposition concerne la Chine. Peut-on accepter que la Chine ne respecte pas les normes environnementales ? Non»...... «Dernier point : c'est la contribution carbone aux frontières de l'Europe, ajoute-il. Avec ces trois principes, je pense que nous répondons à une partie du problème».

Sur l’Europe, la Grèce :

Hollande critique la règle de l'unanimité dans le fonctionnement de l'Europe, en regrettant le (premier) vote de la Slovaquie sur le FESF

Martine Aubry est d’avis qu’  "Il faut prêter de l'argent à la Grèce en empruntant à 2 - 2,5%, et   financer au même taux elle affirme aussi que «.. Les pertes sur la dette grecque doivent être assurées par les banques".

François Hollande confirme : "Il faut acter que la Grèce ne remboursera pas". Ce sera aux banques de payer.

 «Le problème grec est posé depuis 18 mois. La France comme les pays européens ont tergiversé, c'est pourquoi on en est encore là», explique François Hollande. «Il faut acter que la Grèce ne remboursera pas, il faut le dire, poursuit-il. Il faut que ceux qui ont prêté soient punis.  ............  « Deuxième constat : l'Europe doit prêter à la Grèce, mais pour cela il faut une procédure. Donc il faut changer les règles de l'Union européenne c'est-à-dire que la règle doit être la majorité et non l'unanimité».

Sur la Constitution politique de l’Europe

Il est aussi abordé la  constitution  politique de l’Europe  et les deux candidats ont énoncé des propositions différentes, François Hollande semble aller progressivement  vers une Confédération (l’Europe des cercles),   Martine Aubry préfère une « Confédération d’Etats-Nation » :

Pour François Hollande  «l'Europe ne peut pas continuer ainsi» sur le plan politique. «L'Europe à 27 va demeurer, c'est une confédération, mais au milieu un premier cercle d'avant-garde va se constituer, avec la France et l'Allemagne», en expliquant :   «J'engagerai une discussion avec Angela Merkel sur ce qu'on doit faire ensemble».

 "Il va falloir dans cette confédération" un centre plus fort » a dit François Hollande, et il est pour  qu'un «premier cercle d'avant-garde puisse se constituer.

Pour  Martine Aubry : «Plutôt que d'Europe fédérale, je préfère comme mon père (Jacques Delors),    parler  de Confédération d'États-nation».

Sur la Turquie et l'Europe:

Les deux  candidats sont d'accord pour continuer les négociations avec Ankara, Madame Aubry remarque : «Cela va prendre un temps fou"

Considérations sur la personnalité d’un Présidentiable

 Martine Aubry précise : ......"Aujourd'hui nous pouvons battre tous les deux Sarkozy", en évoquant  ensuite son expérience ........ "J'ai été numéro deux d'un gouvernement, j'ai travaillé dans une grande entreprise. L'expérience a un sens"...... 'Moi j'ai rassemblé le parti socialiste. J'ai mis trois ans ........ "Je fixe clairement le chemin".

"Qui peut être le plus à même de battre Nicolas Sarkozy" , reprend François Hollande, ..... ? il explique ........"Je me suis engagé depuis longtemps sans savoir qui serait candidat".....,  La France "veut un président, une présidente  différente" ...... "La justice, la justice, je veux être le président de la justice", a-t- il insisté.

Sur le  Droit de vote des immigrés aux élections locales.

Pour François Hollande c’est ...... "oui", il  explique que c'est désormais possible grâce au changement de majorité au Sénat.

Martine Aubry ajoute : « Maintenant, on peut le faire »

La République irréprochable

Nicolas Sarkozy "avait parlé d'une République irréprochable, on a une république irresponsable", lance François  Hollande

François hollande enchaîne pour déclarer qu’il   veut quant à lui  une réforme du Conseil Constitutionnel, une réforme du statut pénal du chef de l'Etat et une réforme des modes de scrutin. Il évoque aussi  une République contractuelle avec les territoires.

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 "Le Président de la République doit incarner la France"  lance Martine Aubry, elle critique  Nicolas Sarkozy sur sa façon de gouverner.

Pour Madame Aubry il  faut notamment  modifier le conseil supérieur de la magistrature  ...et il faut redonner son rôle au parlement.

CONCLUSION

François Hollande observe : ....,  "il faut quelqu'un qui rassemble, qui rassure. Nous allons connaître une vraie espérance. La France, c'est la nation qui est attendue sur la scène internationale. Nous avons plein de défis à relever. J'ai été en tête dimanche dernier. Il faut que j'ai une grande avance dimanche prochain".

Martine Aubry  expose que "si on ne s'attaque pas aux racines du mal, la France sera dans le déclin",  elle fait observer  que les "Français retrouvent le goût de la politique. "Allez voter dimanche prochain", affirme-t-elle en en appelant à France rassemblée

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(Ndlr : A chaque jour suffit sa peine, nous nous sommes efforcés de résumer les points qui de notre  côté sont les plus importants en essayant d’en n’oublier aucun,  nous avons aussi écourtés les exposés et les réponses des candidats en nous efforçant dans respecter le sens, mais il faut noter que sur les différents thèmes abordés au cours du débat, les deux candidats les ont plus longuement développés, d’où l’intérêt de revoir la vidéo en intégralité  sur l’une des chaînes émettrices , étant précisé qu’elle disparaître d’ici quelques jours.)

Les Journées Parlementaires de l'UMP se sont ouvertes hier sur Front de mobilisation générale contre le PS

Éditorial de lucienne magalie pons

Les journées parlementaires de l'UMP se sont ouvertes hier jeudi après-midi, à Saint-Cyr-sur-Loire dans le « fief » du député Philippe Briand.

Depuis hier la chaîne parlementaire LCP surtout, - mais aussi d’autres chaînes, -, focalisent sur les « Journées parlementaires de l’UMP », il n’y en a que pour eux, et ça va continuer encore aujourd’hui et dans les jours à venir, des retransmissions, des débats, sont programmées sur les chaînes et bien sûr cette profusion médiatique risque de brouiller notre entendement

.Il convient donc de s’en tenir aux lignes essentielles pour en saisir l’objectif politique sans se laisser emporter dans un torrent de contradictions.

Ces journées parlementaires à l’origine étaient annoncées sous le signe de l’Europe et comme devant mettre l’accent sur la gouvernance européenne à travers l’axe franco-allemand, un membre du Bundestag est convié à cet effet ou occasion, mais surtout Monsieur José Manuel Barroso, le Président de la Commission Européenne, qui aux dernières nouvelles plaide pour la recapitalisation des Banques européennes (comme l’avait fait précédemment Christine Lagarde, Nicolas Sarkozy, Angela Merkel etc...)

Mais en fait, tout en s’exprimant sur l’Europe, c’est en fait le Parti socialiste français que les responsables de l’UMP visaient « Nous nous engageons face à la crise en Europe tandis que le Parti socialiste montre un vide sidéral sur ces questions », a accusé le Chef de Groupe de l’UMP à l’Assemblée Nationale » en présentant à travers ses propos un réquisitoire très agressif pour ne pas dire violent contre les responsables du PS et leurs programmes, tout en portant aux nues et en plébiscitant la personne et la politique de Nicolas Sarkozy et du Gouvernement, dont certains ministres dans la salle approuvaient ses propos par des mouvements de têtes et parfois même des sourires attendris, et en applaudissant à plusieurs reprises contre le PS.

Ensuite les ténors les ténors de l’UMP qui lui ont succédé à la tribune se sont surpassés pour stigmatiser la gauche et vanter les qualités et les mérites de Nicolas Sarkozy, de son Gouvernement et de tous les cadres de la majorité présidentielles en citant en exemple, comme l’avait avant eux Christian Jacob, des réformes qui pour eux sont des réussites, dont curieusement ce sont celles qui se sont abattues douloureusement par sur les classes moyennes des français en abaissant leur niveau de vie.

Cette nouvelle tactique agressive met en évidence que les responsables de la majorité présidentielle ne peuvent plus se satisfaire de se gausser et d’ironiser sur la Primaires de Gauche et ses candidats, comme ils l’on fait la semaine passée et en début de cette présente semaine, avec un apparent laxisme.

Du reste dès avant l’ouverture de leurs Journées Parlementaires, Jean François Copé, Secrétaire Général de l’UMP, dès son arrivée à Saint-Cyr-sur-Loire a lancé devant la presse un mot d’ordre de mobilisation générale ... « .... le mot d’ordre est la mobilisation générale ..., nous avons un adversaire identifié ... »(sic).

Différentes manifestations offensives sont programmées dans les jours à venir pour mener leurs offensives contre le PS, la semaine prochaine l’adversaire PS serait encore mieux identifié après le deuxième tour de dimanche de la Primaire socialiste, mais en face l’UMP n’a pas encore identifié vis-à-vis des électeurs son candidat à la Présidentielle 2012.

Bien sûr d’après leurs discours, il est clair que ce sera Nicolas Sarkozy, mais en attendant qu’il se déclare, le candidat de la partie adverse aura contre lui tous les « mobilisés » de l’UMP comme une meute enragée.

REVUE DE PRESSE :

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Libye - Recul hier Jeudi des combattants du CNT à Syrte et à Bani Walid

Éditorial de lucienne magalie pons

Syrte

Le 7 Octobre, le CNT se donnait deux jours pour faire tomber Syrte sous son contrôle,  nous sommes le 14 octobre, 7 jours se sont écoulés depuis et  cette ville dont  les responsables du CNT annoncent,  de jour en jour  depuis  plus de trois semaines,  la chute comme « imminente » continue de  leur résister.

Rappelons que Le Conseil national de transition (CNT)  est pressé de prendre le contrôle  notamment de Syrte, à 360 km à l'est de Tripoli,  en vue de proclamer la "libération totale" du pays et  pouvoir  former  un gouvernement  qui sera chargé  d’assurer et de gérer  la transition jusqu’à  la date des élections qui doteront le paya  d’un nouveau régime, en principe ces élections  devraient avoir lieu 8 mois après la  proclamation de la libération totale du pays.

Encore un échec sur le terrain pour  les combattants rebelles  du CNT ,  alors qu’ils  assuraient avoir cerné les  fidèles de Mouammar Kadhafi dans deux  zones de la ville  de Syrte, ils ont été contraints de reculer de plus de deux kilomètres hier  jeudi  à la mi-journée, sous la résistance  des partisans de Kadhafi, et sous  un feu nourri de roquettes, de mortiers et de bombes ils se sont retirés et   réfugiés dans l’un des deux bâtiments qu’ils occupent dans le Centre ville , affecté à leur police.

 Hami Neji un combattant rebelle a déclaré ..."Nous avons dû nous retirer vers le QG de la police   et nous allons utiliser l'artillerie lourde pour frapper les forces de Kadhafi"

Un autre combattant rebelle Faysal Bringo  a  déclaré : « Plus tôt dans la journée, nous étions engagés dans des combats de rue, mais nous avons arrêté. Les pro-Kadhafi tirent sur nous des roquette, des mortiers et des bombes »..  ..."Il y a encore 500 combattants pro-Kadhafi dans Syrte et nos forces en ont arrêté 15 aujourd'hui" (jeudi),  en  assurant que "le quartier n°3 est libérée" mais  en faisant toujours état de "violents combats dans les quartiers n°1 et 2", au bord de la Méditerranée dans le nord-ouest.

L’escalade : face à cette résistance, les combattants du CNT  sont résolus à faire usage de l’artillerie lourde,  alors qu’ils avaient prétendus ces jours derniers vouloir ne pas les utiliser pour  éviter  de  toucher des civils.

Il semblerait aussi que des combattants rebelles  auraient reçu pour consigne  de  quitter les points stratégiques de la ville de Syrte  pour permettre à l’OTAN d’inonder de frappes aériennes les poches de résistance des fidèles de Kadhafi.

Bani Walid

Autre échec du CNT du  côté de  Bani Walid  - à 170 km,  au sud-ouest de Tripoli -,  mercredi, les forces rebelles  du CNT assiégeaient toujours l'oasis de Bani Walid, un autre bastion pro-Kadhafi , mais un combattant rebelle d’une des  principales brigades du front Youssef Amrou  annonçait qu'elle (sa brigade)   avaient reculé d'une trentaine de kilomètres mercredi en raison d'un différend avec d'autres unités accusées de ne respecter aucune consigne.

 Pour atténuer leur échec et camoufler les différends cités par Youssef Amrou,  le chef du comité local du CNT de Bani Walid, Al-Haj Mbarak Al Fatnani, a  démenti l’information de son collègue (sans le citer) en expliquant   que les combats étaient suspendus pour préparer la prochaine offensive contre les 1.500 combattants  de Kadhafi toujours présents dans Bani Walid, dont 5% des habitants, d’après lui.

Face à cette résistance, les combattants du CNT  sont résolus à faire usage de l’artillerie lourde,  alors qu’ils avaient prétendus ces jours derniers vouloir ne pas les utiliser pour  éviter pour de  toucher des civils.

Il apparaît nettement que le CNT reconnu par les occidentaux et quelques autres pays,  est  pressé de s’affirmer politiquement en Libye , il  ne peut plus s’en tenir à des déclarations  d’avancées de ses troupes ou de triomphalisme prématuré et il est  donc déterminé en utilisant l’artillerie lourde à assumer  le risque de  « toucher des civils »  autrement  dit  à prendre le risque de les sacrifier.

Ce risque  si le CNT passe à l’artillerie lourde,  viendra certainement  étoffer  un contentieux qui chemine par ailleurs  en marge des combats, concernant notamment « les droits de l'Homme ».

Pour ne citer qu’un exemple,  Amnesty International (AI) a exhorté  Jeudi dans un rapport publié  le CNT à mettre rapidement fin aux détentions arbitraires et aux mauvais traitements des prisonniers, faisant valoir que cette réminiscence du régime déchu ternissait leur image.

"Dans certains cas, il y a des preuves de tortures pour obtenir des aveux ou punir" les personnes soupçonnées de liens avec l'ancien régime, tout particulièrement les Noirs, selon AI.

(à suivre)

REVUE DE PRESSE :

Libye: les forces du CNT reculent à Syrte sous le feu des pro-Kadhafi

nouvelobs.com - ‎Il y a 7 heures ‎

Les forces du nouveau régime libyen, qui disaient avoir cerné les derniers fidèles de Mouammar Kadhafi dans deux quartiers de Syrte, ont reculé de deux kilomètres jeudi sous leur feu nourri, selon un journaliste de l'AFP sur place. ...

Vidéo : Libye : combats à Syrte, démenti sur l'arrestation de Mouatassim Kadhafi euronews

Libye : les forces du CNT reculent à Syrte Le Figaro

Libération - Le Monde - L

Tripoli : Voyage officiel de Pierre Lellouche

Éditorial de lucienne magalie pons

"Il faut que nous soyons au rendez-vous", avait  déclaré à la veille du voyage le secrétaire d'Etat français au Commerce extérieur, Pierre Lellouche.

ooOoo

Quatre semaines après la visite de Nicolas Sarkozy en Libye, Pierre Lellouche, Secrétaire d’Etat au commerce extérieur,   accompagné d’une importante délégation française et européenne d’hommes d’affaires et de personnalités, s’est  rendu à Tripoli

Dans la délégation  composée  pour une  moitié de grandes entreprises, et d’une autre de plus petites,  figuraient notamment les dirigeants ou  des responsables  de Total, Lafarge, d’ Alstom,  d’ Alcatel  Lucent, de  Vinci, de Soufflet, de Sanofi, d’Ideal Products Enginerring Médical   mais aussi de  la Fédération française du matériel d’incendie, de l’Imprimerie nationale , de  l’Institut aménagement et urbanisme Ile-de-France.

Alcatel Lucent, Vinci, Soufflet, Sanofi, mais aussi la Fédération française du matériel d’incendie, l’Imprimerie nationale ou l’Institut aménagement et urbanisme Ile-de-France.

Pour Pierre Lellouche,  son déplacement à Tripoli, le premier d’un officiel français  après la visite de Nicolas Sarkozy  du 15 septembre dernier, dénote l’urgence  de nouer  des contacts avec les Libyens, d’agir pour la coopération et  d’établir des relations économiques.

 «Nous venons nouer des contacts avec les Libyens, agir pour la coopération, même si, aujourd’hui, nous n’allons pas vraiment signer des contrats. Mais clairement, nous voulons être acteurs de la reconstruction de la Libye.» a-r-il déclaré.

Tout est à reconstruire en  Libye, immeubles, bâtiments, infrastructures etc....  et les hydrocarbures bien sûr attisent des espérances  de contrats,  d’autant que le Gouvernement de  la future « Libye Nouvelle » disposera des richesses libyennes et des très importants   avoirs  gelés de Kadhafi et ne  donc sera pas « gêné aux entournures » pour négocier et conclure des contrats.

«Pour l'instant, nous sommes dans l'urgence, a aussi  précisé Pierre Lellouche. C'est ce qui importe!» 

 Olivier Carli, président honoraire d Ideal Medical Products Engineering, qui avait mis en place l'hopital de Benghazi,  est aussi partie présente : «Il y a beaucoup à faire. L'hôpital ne peut toujours pas prendre tout le monde, .....,  et selon lui  150 enfants attendent toujours leurs visas pour aller se faire soigner en France.»

Mais les contrats seront conclus plus tard...  pas avant huit mois au mieux, c’est  le temps que s’accorde  le Conseil National de Transition, pour  doter la Libye d’un  gouvernement, lors d'élections démocratiques.

 Ali Tarhouni, vice-premier ministre libyen du CNT   «est absolument ravi de travailler avec la France.», mais il a tenu à préciser qu’il n’y aura  pas de nouveaux contrats pendant cette période transitoire, ni pour Total, ni pour aucune autre compagnie".

Ali Tarhouni a expliqué  que seul un gouvernement élu pourra accorder de nouvelles concessions pétrolières.

"Le critère de toute négociation commerciale  ....,   sera le principe de l'intérêt du peuple libyen, aucun autre critère n'est plus important", a ajouté  Ali  Tarhouni, après avoir remercié la France pour son soutien face à   Kadhafi. La transparence sera également exigée a-t-il ajouté.

Les déclarations de ce Vice Ministre  est un aveu implicite  bien involontaire sans doute de sa part, que Le CNT   encore   engagé  dans  des combats dans différents bastions kadhafistes, n’a pas l’autorité légitime et politique d’engager la future Libye Nouvelle dans des contrats, même s’il dispose d’ores et déjà  des moyens financiers  grâce à l’argent du pétrole. A noter aussi  que  ministres du Conseil national de transition (CNT) libyen sont dans une situation instable, certains d’entre eux seront-ils ou ne seront-ils pas dans le future Gouvernement ?  Peuvent-ils à ce jour engager leur signature, alors que   des élections démocratiques ne se sont pas encore tenues ? Dans cette incertitude, c’est un risque qu’ils ne peuvent politiquement  encourir.

Pierre Lellouche, ne peut entrer dans la problématique « transitoire »  du CNT, dont pourtant il doit être pleinement conscient, et pour faire diversion il préfère souligner  «la concurrence très rude» des autres nations dans la course aux contrats dans la Libye de l’après-Kadhafi

Parmi les rivaux, il cite  «les Allemands, qui arrivent cet après-midi même avec 50 personnes .... la Grande-Bretagne, dont «le ministre de la Défense est venu il y a quelques jours», .... les Italiens, qui profitent de leur mainmise sur le pétrole par l’intermédiaire de la compagnie ENI, ainsi que les Chinois ou les Turcs, dans le secteur du bâtiment.

Note : Finalement ça me fait penser à une fameuse chanson : «  Ils sont venus ils sont tous là, dès qu’is ont entendu ce cri... elle va mourir la Mama .... », mais pour le moment la Mama libyenne,   dont ils ont contribué chacun pour leur part à l’agonie, n’est pas tout à fait morte, et son héritière la Libye Nouvelle en cours de gestation prolongée  n’est pas encore née, elle le sera  au mieux dans huit mois, en attendant il faut pour tous les concurrents  se lancer au mieux  dans  la course aux contrats.

  

 En principe,  Les Français ne devraient se faire aucun souci  pour  arriver au but  très  bien placés,  si l’on  tient pour argent comptant qu’à  l’ouverture des sessions de travail, le ministre libyen des Finances et du Pétrole, Ali Tarhouni, leur a réservé un accueil pour ainsi dire « compatriotique  »  : « La France est une amie qui nous a soutenu  pendant la révolution, elle et ses représentants sont les bienvenus sur la deuxième terre de leur patrie».

 

Cette affirmation donnent  à réfléchir ! , comme on le dit si bien les paroles s’envolent,  seuls les écrits restent et pour le moment les contrats ne sont pas écrits ni signés.

ooOoo

Enfin il ne faut pas non plus négliger le côté culturel et festif de la visite à Tripoli de Pierre Lellouche et de la délégation qui l’accompagnait, ceci naturellement pour marquer aux yeux de l’opinion internationale  que la paix revient en Libye

 Dans cet esprit, Pierre Lellouche est allé visiter Tripoli, notamment  la Place Verte, un souk, quelques ruines anciennes  dans un quartier  du centre ville  ils  rapportent qu’il a bu   un thé à la menthe et fumer la chicha dans le jardin d’un «  ravissant café ».

D’après  les médias, les  membres de la Délégation  regroupés  dans le luxueux hôtel Corinthia  partageaient  entre eux  des  compliments, des bons mots,   dans une ambiance décontractée  avant de   d’échanger des cartes et des numéros de téléphone,  de s’offrir des  cafés et d’engager des  discussions dans les couloirs pavés de marbre clair.

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Libye : Annonce et démenti du CNT

Éditorial de lucienne magalie pons

Annonce : 

Abdelkarim Bizama, l’un des conseillers du chef du CNT Mustapha Abdeljali, avait  annoncé mercredi à l’AFP l’arrestation de Mouatassim Kadhafi, l’un des fils de Kadhafi.


Selon la déclaration  de ce conseiller du CNT, ...«  "Mouatassim Kadhafi a été capturé à Syrte et il a été transféré à Benghazi" ....... "Nous n'avons pas annoncé cette capture plus tôt pour éviter toute tentative (par ses proches) de le libérer".

Démenti :

 Le commandant Wissam ben Ahmed, l'un des chefs des opérations du Conseil national de transition (CNT) sur le front Est de Syrte, à  affirmé  "Ce n'est pas vrai que Mouatassim a été capturé »

"Mais certains prisonniers que nous avons capturés disent que (Mouammar) Kadhafi se trouve à Syrte", a-t-il ajouté.

Rappelons  que le Colonel Kadhafi est pour le moment introuvable depuis la chute de son QG à Tripoli le 23 août,  les responsable du  CNT n’arrivent  pas à le localiser, mais pour entretenir la chronique de leur traque,  ils  publient  très souvent des communiqués le situant tantôt à Syrte, tantôt dans le désert entouré de Touaregs, tantôt pat ci, tantôt pat là... ce genre de communications improvisé  ne fait pas sérieux.

Par contre  des combattants  du CNT ont fait état jeudi de la capture la veille à Syrte du mufti de Libye, Khaled Tantouche, la  plus haute autorité religieuse sous le régime Kadhafi.

"Nous l'avons capturé hier matin" sur la route côtière à l'ouest de Syrte, a affirmé Abdo Salam un combattant rebelle  ..... "Il avait complètement changé d'apparence. Il était rasé et il conduisait, il essayait de fuir vers Tripoli",  assurant avoir lui-même arrêté le véhicule avec quatre autres combattants

REVUE DE PRESSE :

Incertitude autour du sort de Mouatassim Kadhafi

Le Monde - ‎Il y a 42 minutes ‎

Confusion et incertitudes autour du sort d'un des fils Kadhafi. Un responsable du Conseil national de transition déclare, d'abord, que Mouatassim Kadhafi a été arrêté mercredi à Syrte, à 360 km à l'est de Tripoli. Tirs de joie et concerts de klaxon ...
 

Libye: un commandant dément la capture de Mouatassim, fils de Kadhafi

Libye : des villes réduites à l'état de ruines

Éditorial de lucienne magalie pons

Libye - Etat des lieux – des villes réduites à l’état de ruines 

Syrte, la ville dont Mouammar Kadhafi devait faire la capitale des États-Unis Africains, l’un des fleurons de sa révolution, est désormais une ville en état de ruines 

Après plus d’un mois de siège et de batailles entre les fidèles résistants de Kadhafi et les combattants rebelles du Conseil national de transition (CNT), les rues sont jonchées de carcasses de voitures calcinées, et chaque bâtiment porte des traces des affrontements des rues et des bombardements de l’OTAN.

Un combattant du CNT originaire de la ville de Misrata, Lutfy al-Amine. employé des postes de son état, raconte qu'il est venu souvent à Syrte, mais que désormais, il reconnaît à peine la cité côtière dont la population avoisinait les 100.000 habitants.

"Tout est détruit", raconte-t-il en accusant les poches de résistance des pro-Kadhafi. "Mais c'est leur faute. S'ils s'étaient rendus, nous n'aurions pas fait cela"....

Misrata, à environ 250 km au nord-ouest de Syrte, avait elle-même été dévastée au printemps par deux mois de siège et de batailles, quand les forces pro-Kadhafi tentaient de déloger les rebelles qui avaient pris le contrôle de la ville.

Misrata a tenu pendant deux mois contre les rebelles, au prix de combats qui ont causé environ 1.400 morts parmi ses habitants, et les combattants rebelles ont ensuite participé à la prise de Tripoli qui depuis plusieurs semaines avait subie les frappes aériennes redoublées de l’OTAN, avant de venir poursuivre leur lutte à Syrte.

Hier Mercredi, des combattants de Misrata ont fait la jonction avec les combattants venus de Benghazi, l'ancienne "capitale" des rebelles dans l'Est, et ont quadrillé la ville de Syrte en tirant en l'air pour célébrer une « victoire imminente « qui n’est pas encore acquise.

A bord de leurs pick-up peints montés de mitrailleuses ou de canons anti-aériens, ils ne cachaient pas leur fierté après des combats qui ont pourtant fait des centaine de morts et des centaines de blessés parmi leurs camarades en moins d'une semaine, sans compter les civils morts et blessés pris entre les feux.

Les forces rebelles du CNT traque les pro-Kadhafi en avançant maison par maison, la plupart abandonnées par des habitants qui ont pu fuir la ville en ruines, à la recherche d'armes et de combattants pro-Kadhafi, ils en ressortent les bras chargés d'objets volés, tandis qu'une procession de véhicules "confisqués" quittait la ville autrefois prospère.

En effet, dès sa prise du pouvoir en 1969, le colonel Kadhafi avait fait réaliser dans ce village côtier des programmes de grands travaux publics pour l’ ériger en une ville , et c’est à Syrte qu'il avait accueilli les dirigeants des pays africains noirs pour les exhorter à la création de l'Union africaine, qu'il voyait comme une première étape vers la création d'États-Unis d'Afrique dont Syrte aurait été la capitale.

Au Centre de la Ville de Syrte se trouve le Centre de conférence Ouagadougou, qui se présentait un immense palais moderne et luxueux, mais devenu ces jours dernier la cible de violents combats le bâtiment porte les marques des bombes et de la fureur destructrice des pro-CNT, ses larges baies vitrées ont toutes explosé, son toit métallique s'est ployé sous les tirs d'artillerie, tandis que les portraits du colonel Kadhafi et les panneaux à la gloire de l'unité africaine ont arrachés et piétinés.

La dévastation et la désolation couvre toute la ville de Syrte, le palais de Kadhafi a été rasé par les raids de l'Otan, la voie rapide du bord de mer, est parsemée de débris et bordée de bâtiments détruits par les tirs d'artillerie.

Nous ne savons pas exactement d’après les informations de certains de nos médias qui s’étendent surtout avec complaisance sur les « avancées » du CNT, si les fidèles de Kadhafi tiennent encore des poches de résistance dans la ville.

Mais d’autres médias font état qu’après un mois de siège et d'offensives des pro-CNT, les combats contre les derniers fidèles de Mouammar Kadhafi se concentraient ce jeudi dans deux zones dans l'ouest de la ville, dont le CNT attend la chute pour proclamer la "libération totale" du pays.

Un porte parole de l’OTAN, a déclaré mardi qu'elle ne mettra un terme à sa campagne de frappes aériennes en cours depuis sept mois, qu’après avoir acquis la certitude que les partisans de Kadhafi ne représentent plus une menace significative « pour la population civile » (sic) .

Il est clair que l’OTAN et le CNT font l’impasse sur les morts et les blessés civils dont les frappes aériennes de l'OTAN et les combattants rebelles à leur suite sont la cause, et qu'ils ne ratent jamais l'occasion d'en faire porter le poids sur les partisans de Kadhafi.