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Relais d'informations générales et politiques - notes d'opinion, et autres nouvelles -
Après plusieurs atermoiements la Suisse vient de refuser l'extradition de Roman Polanski vers les Etats-Unis.
La presse européenne est partagée sur cette décision que certains considèrent comme soumise à des pressions exercées par des personnalités importantes proches de ce réalisateur ou encore par un pays voisin dont Roman Polanski est ressortissant, d'autres évoquent un certain vide juridique dans le dossier, et d'autres encore dénoncent une ingérence politique dans cette décision, en redoutant qu'elle n'ouvre un précédent dans l'avenir pour d'autres "célébrités" qui se trouveraient impliquées dans des affaires de mœurs comparables.
Le bons sens moral voudrait que le principe d'égalité de traitement sans considération de la notoriété de la personne préside au traitement juridique de tels dossiers et qu'une "célébrité" quels que soient ses talents et ses relations influentes soit jugé comme "monsieur tout le monde".
Triste exemple que celle d'une justice qui serait soumise dans ses décisions aux pressions exercée par des positions relationnelles de haut niveau artistiques, philosophiques, politiques ou autres, et qui reviendrait à établir de fait un système inégalitaire entre les personnes en raison de leur notoriété publique ou de l'influence de leurs relations.
Les Etas Unis pour autant ne renoncent pas à leur demande d'extradition à l'encontre de Roman Polanski.
Roman Polanski libéré devra éviter de circuler dans des pays qui respectent leurs accords d'extradiction avec les Etats Unis pour ce genre d'affaires de mœurs en conséquence le réalisateur en fait ne pourra se trouver en sécurité qu'en France, en Pologne et en Suisse.
Voici une revue de presse européenne du 13 Juillet 2010
Revue de presse européenne du 13/07/2010 - Source EURO/TOPICS
À LA UNE
Polanski s'en sort La Suisse n'extradera pas finalement le réalisateur Roman Polanski vers les Etats-Unis. Le lauréat des Oscars est pourtant accusé d'avoir violé une jeune fille de 13 ans en 1977. La presse européenne déplore une ingérence de la politique dans cette décision et redoute un précédent néfaste pour d'autres célébrités.
Neue Zürcher Zeitung - Suisse La politique s'en mêle Dans l'affaire Polanski, les autorités ont revendiqué au début le principe d'égalité de traitement sans considération de la personne, mais l'acquittement prononcé raconte une tout autre histoire, estime le quotidien conservateur Neue Zürcher Zeitung : "L'acte final du drame Polanski est totalement politique - le fait que la ministre de la Justice ait personnellement communiqué la non-extradition suffit pour le prouver. Et les arguments également avancés semblent aujourd'hui être tout sauf strictement juridiques : il est question d'un protocole demandé aux Etats-Unis mais non-fourni par ces derniers - protocole récemment encore qualifié de non-pertinent par l'Office fédéral de la justice lui-même. … De tels arguments auraient en fait dû inciter à renoncer à une arrestation de Polanski en septembre dernier avec une certaine clairvoyance politique. La politique n'aurait pas eu alors à intervenir ensuite dans une commission rogatoire en cours : la politique s'en est mêlée avec de bons arguments au mauvais moment." (13.07.2010)
Wprost Online - Pologne Les stars sont au-dessus de la loi La libération de Roman Polanski est un signal erroné, critique Artur Bartkiewicz dans l'édition en ligne du magazine d'information Wprost. Les stars ne doivent pas avoir plus de droits que les citoyens lambda, sinon d'autres artistes s'en prendront également à des mineurs : "Polanski se prend pour la victime de petites gens qui ont fomenté une vilaine intrigue, en vue de le faire chuter de son piédestal, parce qu'ils sont jaloux de son succès. Cela voudrait dire qu'il a plus de droits que les autres. Pourtant Polanski n'est pas ici le personnage le plus important. Après le jugement rendu par le tribunal suisse, je pense à toutes les stars et à toutes les petites étoiles de la culture pop qui croisent sur leur chemin professionnel d'autres Samantha Gaileys [la victime de Polanski] âgées de 13 ans. Qu'est-ce qui les retiendra à présent qu'ils savent que les grands ont plus de droits que les autres?" (13.07.2010)
The Independent - Royaume-Uni Les Suisses pragmatiques aident les criminels Le refus de la Suisse d'extrader Roman Polanski irrite l'auteur suisse Johann Hari dans le quotidien progressiste The Independent : "Roman Polanski a reconnu son crime avant de fuir ; en exil, il s'était même vanté pendant des années que chaque homme rêvait de faire ce qu'il avait fait. … Mais cela semble insuffisant au gouvernement suisse pour l'extrader aux Etats-Unis afin qu'il comparaisse devant un tribunal. Il a trouvé un vide juridique lui permettant de le laisser filer, en admettant que des intérêts nationaux pouvaient constituer un facteur explicatif. Cela pourrait être une preuve de la pression exercée par la France voisine, désireuse de voir libérer son ressortissant. En tant que citoyen suisse, je peux dire sans offenser que nous sommes tous au courant des accords auxquels la Suisse a consenti par le passé pour préserver ses intérêts nationaux. Tout cela s'inscrit dans la longue tradition consistant à aider les criminels et à faire passer cela pour du pragmatisme suisse." (13.07.2010)
El Periódico de Catalunya - Espagne Pas d'amnistie générale pour les artistes La libération de Roman Polanski est justifiée, estime le quotidien El Periódico de Catalunya, qui met toutefois en garde contre un acquittement de principe pour les artistes : "La décision suisse est probablement la meilleure qui pouvait être prise après que Polanski a passé deux mois en prison et sept en résidence surveillée. Le délit a été commis il y a trop longtemps et la victime avait même déjà pardonné au cinéaste. Mais la personnalité de Polanski a déchaîné en France des réactions corporatistes dans les milieux culturels qui semblaient excuser le cinéaste uniquement en raison de sa condition d'artiste. Ces réactions contrastaient par leur incohérence avec les condamnations unanimes d'autres cas récents d'abus sur mineurs. Polanski ne méritait pas de retourner en prison, mais pas non plus d'être sanctifié." (13.07.2010)
L’intervention de Président de laRépublique du Lundi soir 12 Juillet, réalisée d’une terrasse du Palais de l’Élysée, un espace sans aucune verdure ni décoration , a part sur la gauche en retrait le flottement dudrapeau Français et du drapeau de l’Europe, donnait d’emblée uneatmosphère austère à l’émission présentée sur F2 de 20 heures 15 à 21heures 30.
Dans ce décor volontairement banalisé , Nicolas Sarkozy et David Pujadas en tête à tête, assischacun sur une chaise ordinaire séparé par un petit bureau tout aussi ordinaire ont chacun joué leur rôle, les questions précisesde David Pujadas purgées de toute agressivité ont permis au Présidentdes’exprimer de 20 h 15 à 20 h 30sur la ligne politique qu’ilmèneavec son gouvernement et dont nous avons pu nous rendre compte pour avoir suivi l’émission qu’ellene variera pas d’un pouce.
Ce qui me laisse penser qu’un communiqué de l’Élysée aurait puproduire le même effet que cette émission, à ceci près quele visage du chef de l’État projeté en gros plansur l’écran donnait une image nouvelle, celle d’un homme grave, sérieux, tendu au regard concentré, avecvisage plutôt crispé, débarrasséde tout sourire ou des mimiques de connivences auxquelles nous étions accoutumés.
Notons au préalable que Monsieur David Pujadas était là pour poser les questions qu’il est inutile de reproduire, puisque les réponses du Président se suffisent à elles-mêmes pour les situer.
Passons au vif du sujet
Résumé de l’intervention
D’entrée le Président de la République s’est tout d’abord étendu sur l’intégrité du Ministre du Travail Eric Woerthen confirmant qu’il porterait la réforme desretraites au Parlement cet automne.
Le Président de la République n'a «jamais douté»de l’innocence de Monsieur Eric Woerth, et s'appuyant sur le rapport de l’IGF a soutenu : « Eric Woerth est un honnête homme …compétent qui a toute ma confiance ».
Pour Nicolas SarkozyÉric Woerth est lavé de tout soupçon : L’IGF "a conclu que jamais, à aucun moment ni d'aucune façon, Éric Woerth n'est intervenu dans les affaires fiscales de Mme Bettencourt. Il est donc lavé de tout soupçon"«C'est un homme qui vient de subir la calomnie et le mensonge pendant trois semaines»
Le Président de la Républiques’est prononcésur la fonction de ministre d'Éric Woerth, avec en parallèle celle detrésorier de l'UMP,en affirmant qu’ 'il avait conseillé à Éric Woerth de se concentrer sur son rôle de ministre. "Mon souhait, c'est qu'Éric Woerth se consacre exclusivement à la réforme des retraites."
«Comme par hasard - le fait qu'Eric Woerth soit aussi trésorier de l'UMP -devient gênant quand il mène la réforme des retraites», a ironisé le président.
Il affirme lui avoir dit qu'il souhaitait qu'il se consacre exclusivement à la réforme des retraites, et lui a conseillé de ne plus être trésorier de l'UMP. « Mais la décision lui appartient » …
Le Chef de l’État aaffirmé"Quand vous mettez en œuvre des réformes, vous bousculez des intérêts", "Il y a trois mois, nous avons subi les pires calomnies, ma femme et moi", aaussirappelé Nicolas Sarkozyen mentionnant «la rumeur» sur sa vie privée d'il y a trois mois. «C'est une perte de temps par rapport à ce qu'attendent les gens de moi. De les sortir de la crise.»
Sarkozy dément être un intime des Bettencourt, rappelant que le maître d'hôtel de la milliardaire lui-même a affirmé qu'il n'y avait été vu que trois fois en 17 ans.
Le président rappelle qu'il y a d'autres dossiers bien plus importants à traiter. Il mentionneque la calomnie peut aussi servir à détourner l'attention de ces gros chantiers, en mentionnant"Il y a trois mois, nous avons subi les pires calomnies, ma femme et moi"….. «C'est une perte de temps par rapport à ce qu'attendent les gens de moi. De les sortir de la crise.»
(A retenir : «Eric Woerth est un homme honnête, il défendra donc bien la réforme des retraites selon le calendrier prévu »)
( ndlr : Ainsi sous cette formule et sur la suite du discours,nous avons compris que les informations qui touchaient (ndlr : et qui toucheront encore) Monsieur Eric Woerth et d’autres personnalités politiques du pouvoir dans les remous et rebondissements du dossier Bettencourt sont ressentiespar le Chef de l’État comme des « rumeurs », des « calomnies » « des mensonges » et aussi comme un « complot organisécontre la réforme des retraites ».)
Sur le train de vie de certains membres du gouvernement, Nicolas Sarkozy a reconnu un certain laisser-alleren faisant références à des habitudes et a ensuite résumé le train de vie de l’état assez sobrement en évitant de s’étendre sur la question Pour le Chef de l’État, ce sont «des indélicatesses, de maladresses», les ministres ont démissionné d'eux-mêmes : «Deux ministres ont commis des indélicatesses ou des maladresses. Je le leur ai dit, ils en ont tiré les conséquences … en donnant leur démission, nous les avons acceptée …..
Sarkozy a aussi défendu Philippe Courroye dont il est procheen démentant toute intrusion du pouvoir exécutif au sein de l'enquête menée par Philippe Courroye. «Comme c'est curieux, a-t-il expliqué Lorsqu'au début de la semaine dernière les éléments étaient à charge contre Éric Woerth, personne ne posait cette question et, comme par hasard, les juges étaient indépendants. Mais maintenant que les témoignages s'effondrent les uns après les autres, le magistrat devient quelqu'un dont il faut soupçonner l'intégrité.»Le président, victime d’un « lapsus »a parlé du «juge» pour désigner le procureur Philippe Courroye, tout en rappelant que celui-ci est territorialement compétent.
Nicolas a aussi refusél'idée de changer de cadre procédural alors que de nombreuses personnalités politiques de droite, comme del’opposition, demandentavec insistance qu'un juge d'instructionindépendant soit saisi de l'affaire Bettencourt.
Sur la «République irréprochable», Sarkozy rappelle que «jamais la Cour des comptes n'avait vérifié les comptes de l'Élysée» avant lui, et qu'il a «voulu un homme de l'opposition» pour la diriger. «Est-ce que ce n'est pas être irréprochable?» demande-t-il, ….
«La France n'est pas un pays corrompu», martèle le président. Il admet cependant quelques «mauvaises habitudes». «J'ai essayé d'apporter de la clarté dans les procédures. Même s'il y a encore des choses à faire»,a-t-il insisté en soulignant que "la classe politique, gauche/droite confondue, est en général honnête"
Al’appui il a rappelé que «le dernier scandale politique» n'a pas eu lieu en France mais en Grande-Bretagne.
(Pour répondre peut-être sans la citer àSégolène Royal qui avait dénoncé fin juin"un système Sarkozy corrompu", dénonciation politique reprise ensuite par l’opposition en différentes tonalités)
Enfin, et ce n’est une surprise pour personne, pourrétablirune image de statibilité du Pouvoir le président de la République a prévenu qu’il n’y aurait aucun remaniement ministériel avant que la réforme des retraites ne soitadoptée par le Parlement (ndlr : à l’automne vraisemblablement) enargumentant :"Les remaniements ne se font pas parce que tout d'un coup, les commentateurs s'agitent. Je n'ai pas le droit de céder à l'agitation du milieu,tout en critiquant " «La valse des ministres et des ministère fait la risée de la France et donne une image ridicule à notre pays »
Sarkozy réaffirme doncqu'il ne remaniera qu'en octobre, comme prévu.
Ce n’est qu’après avoir pour ainsi diretenté de désamorcer le climat de la crise politique à sa façon,en défendantun Eric Woerth victime de calomnies, en dénonçant un « complot contre la réforme des retraites »,en défendant Philippe Courroye, en reconnaissant que deux ministres ont commis « des indélicatesses », en brossant ensuiteun tableauidylliquede la république irréprochable en assurant qu’il allait mettre un terme aux mauvaises habitudes, tout en reconnaissant que « la classe politique, gauche/droite confondue, est en général honnête, et en réaffirmant qu’il ne remaniera pas le gouvernement jusqu’en octobre, que le Chef de l’État a abordé les questions de fondsur lesquelles les français attendaient des réponses :
Pour le Chef de l’État,la réforme des retraites n'est pas la réforme majeure de son quinquennat, «mais une réforme nécessaire».
Alors que le ministre du Travail doit présenter, mardi, en Conseil des ministres, le texte de loi de réforme des retraites en vuede rétablir l'équilibre du régime d'ici 2018, Nicolas Sarkozy a défendu la réforme endénonçant à priori deux "catastrophes économiques" : l'abaissement de l'âge de la retraite à 60 ans et les 35 heures payées "par les plus pauvres".
Il a défendu et maintiendra le recul de l'âge légal de la retraite progressif à 62 ans endéclarant que la première injustice serait de ne pas financer les retraites. "La première injustice serait de faire croire aux Français qu'elle est garantie alors qu'elle ne l'est pas. Ce que nous faisons en 2010, tout le monde sait bien qu'on aurait dû le faire bien avant."
D’après le Président de la Républiquepour les retraites, il n’ya que trois solutionsqu’il énonce en y répondant : « Baisser leur pension ?….Je dis aux 15 millions de retraités qu'on ne touchera pas à leur retraite" …. Augmenter les impôts ? Nicolas Sarkozy refuse cette solution, car "le monde est un village" et que la France doit rester compétitive,et l’on comprend que la troisième solutionc’est qu’il entend rester fermesur les 62 ans. "Je ne dis pas : c'est à prendre ou à laisser (mais) les 62 ans, on n'y touchera pas",tout comme"l'alignement des cotisations du public sur le privé", a affirmé Nicolas Sarkozy.
Nicolas Sarkozy a expliqué qu'il «se refuse» à toucher au montant des pensions de retraite, à augmenter les impôts aussi bien pour les particuliers que pour les entreprises pour ne pas faire baisser le pouvoir d'achat ou la compétitivité. «Deux ans de travail en plus rapporte 22 milliards d'euros», souligne le président, etrappelant que tous nos voisins européens «ont fait l'effort» qu'il demande aux Français.
«C'est plus facile d'être populaire en disant aux gens qu'ils doivent travailler moins, plutôt que de leur expliquer que le monde a changé et qu'ils devront travailler plus.»
Le présidenta avancéque ceux qui ont commencé à travailler à 15 -16 ans et jusqu'à 18 ans partiront à 60 ans.
Questionné surla pénibilité du travail, il a ditque le gouvernementreconnaissaitun "droit nouveau" pour ceux qui ont une incapacité de travail reconnue par la médecine du travail.
Enfin surl'emploi des seniors, plus faible en France que la moyenne européenne, Nicolas Sarkozy aindiqué que le recours aux préretraites était "rendu infiniment plus compliqué" et que le taux d'emploi des seniors avait augmenté de 1 % en 2009.
Toutefois il a reconnu que : «Les polypensionnés nous posent un problème »en promettant« Tout l'été, on va travailler" : Nicolas Sarkozy assurequ'Eric Woerth et François Fillon vont «travailler tout l'été» avec les partenaires sociaux et seront « très à l'écoute» de leurs interlocuteurs.
Sauf sur les 62 ans.
Sur l'importance des manifestations» le Président a répondu. «Je m’attends à ce qu’il y ait des manifestations, je sais qu’il y a de la souffrance». Mai même s’il comprend«comprend les manifestants» et sait «que c'est une forme d'expression sociale»., le Président maintiendra la réforme des retraites … :«Je le fait parce que c'est l'idée que je me fais de mon devoir et ma responsabilité de chef d'État.» «Je veux pouvoir dire à mes compatriotes qu’on a travaillé pour assurer l’avenir de leurs enfants.
Sur les impôts,Nicolas Sarkozy rappelle qu'ils ont été diminués de 16 milliards d'euros pour «préparer la France au monde d'aujourd'hui et pas des années 60».
Le Chef de l’État mise quejusqu'à 10 milliards d'euros seront trouvés sur les niches fiscales.
Concernant les niches fiscales, le président garantit qu'il ne touchera pas aux services à la personne à domicile... à part quelques petits «aménagements techniques».
Le président rappelle qu'il compte économiser 100 milliards d'euros. «Il faut qu'on fasse un effort. La France ne peut pas vivre au-dessus de ses moyens.»
Nicolas Sarkozy rappelle la suppression de 100.000 postes de fonctionnaires en 3 ans. Dans le budget 2011, il y en aura 34.000 de plus. Sarkozy «suggère» que les collectivités territoriales, «notamment les régions», se comportent comme l'État, enlançant «un appel à la responsabilité.»
Le Président de la République s’explique ensuite sur lecap de la politique de la France pour « redonnerde la compétitivité à la France », il faitobserver en préambule : "j'ai été gâté", encitant la crise financière, la crise économique, la crise agricole, la crise de l'euro... "En deux ans, quatre crises" !
Ndlr : le Président n’a pas cité la crise politique ….
Nicolas Sarkozybalaye le risque sur la dette française "grâce à la réforme des retraites", il envisage aussi de redonner de la compétitivité à la France par "la fin des 35 heures", "les heures supplémentaires", l'argent mis sur "les universités" et sur "la recherche".
Les mesures préconisées ou suggérées visent essentiellementles classes moyennes, mais le chef de l’États’est justifié en répétant « La France ne peut pas vivre au-dessus de ses moyens ».
Il a aussijustifié la suppression de la demi-part fiscale pour les parents des étudiants, sices étudiants touchent les allocations logement.
Par contre, le Chef de l’État entend préserver lebouclier fiscalet s’interdit d’y toucher en argumentant sur le thème de l’augmentation des impôts qu’il se refuse à appliquer : … "Si nous continuons cette marche folle vers l'augmentation d'impôts nous n'aurons plus d'entreprise ni de consommation en France", a prétendule chef de l'État en refusant une augmentation générale des impôts pour réduire les déficits ….Il arappelé que «la France est le pays au monde qui taxe le plus ses citoyens les plus riches».. "De tous les pays du monde la France est celui qui taxe le plus les contribuables aisés", a-t-il martelé avant citer pour exempleles socialistes allemands et espagnols qui ont supprimé l'ISF, en rappelantqu'il avait lui-même refusé cette issue (ndlr : à regret peut-être ?) et que la France était l’un des rares pays d’Europe à avoir maintenu l’ISF.
Dans une parenthèse, dont on peut se demander si elle trouvait vraiment sa place dans son intervention, Nicolas Sarkozy a tenu à affirmer : «Je ne suis pas un homme d'argent et a stigmatisé"un rapport malsain à l'argent qui n'est pas une fin mais un moyen" en ajoutant : "J'entends des gens qui disent leur détestation de l'argent",et Nicolas Sarkozy explique«L'argent n'est pas une fin, c'est un moyen.» Le président dit détester tout autant ceux qui idolâtrent et ceux qui détestent l'argent. Il dit «ne pas être un homme d'argent», sinon il «n'aurait pas choisi une carrière dans la politique».
Pourles médias,Nicolas Sarkozy adonné son avis surles journalistes «qui font un travail difficile» avec l'exigence de plus en plus accrue du public. Il refuse de reprendre à son compte les attaques de certains élus UMP et avoue: «J’aime les journalistes.»
Enfin une éclaircie ?… Comme nous le savons la France présidera le G20 à partir de novembre prochain, en abordant cette question le visage de Nicolas Sarkozy s’éclaire soudain, il rappelle que c’est « une invention française » et décline lespriorités qu’il a tracé pour sa présidence : «d'abord un nouvel ordre monétaire international", ensuite la régulation "des matières premières" –Le chef de l’États a ajouté "Je défendrai le modèle agricole français et européen"et enfin "une nouvelle gouvernance mondiale". En résumé Nicolas Sarkozy veut un nouvel ordre monétaire mondial. «Bretton Woods c'était il y a plus de 60 ans.» Il compte aussi «défendre le modèle agricole français et européen», et qu'un nouvel ordre mondial arrive, en plaçant l'Afrique par exemple au Conseil de sécurité de l'ONU.
(Ndlr : Vaste programme …. Sur lequel il luisera très difficile de naviguersi l’on en juge par les résultats des précédents G20)
Sur le moteur franco-allemand«Mme Merkel et moi on a dû apprendre à se connaître.»Sur les relations franco-allemandes et le fait qu’Angela Merkel ait traîné des pieds pour des décisions communes pendant la crise grecque, Nicolas Sarkozy glisse un «On ne va pas faire payer le nazisme à l’Allemagne jusqu’à la fin des temps»
Une question épineuse …Un mot tabou « rigueur » … Sarkozy ne veut pas de rigueur mais être rigoureux. «Rigueur ça veut dire baisser les salaires, je ne le ferai pas, augmenter les impôts, je ne le ferai pas. Rigoureux ca veut dire revenir à l'équilibre. Je le ferai.»
Pour le Président"La France doit faire des efforts pour continuer à exister", a-t-il prévenu ce qui ne signifie pas la rigueur …. "Le mot rigueur ça veut dire baisser les salaires augmenter les impôts je ne le ferai pas".
Pourla sécurité, il martelé qu'il « aurait des résultats » en évoquant la Seine-Saint-Denis. Il est revenu aussisur la responsabilité parentale des mineurs délinquants pour "qu'ils soient un petit peu responsables pénalement" ….Le Président s'est dit "impressionné" par le nombre de jeune qui sort de l'école à 16 ans. Il a promis que tout jeune dans cette situation trouvera une formation jusqu'à 18 anset acontinué de résumer tout ce que son gouvernement a déjà annoncé.
Sur la question des nominations des dirigeants de l'audiovisuel public. Nicolas Sarkozy répond qu'«il y a désormais une transparence» en la matière. Il rappelle que le CSA a toujours la possibilité de refuser la nomination, tout comme les commissions des affaires culturelles de l'Assemblée et du Sénat. Rémy Pflimlin est apparu au président comme «l'homme le plus apte à mener la réforme» chez France Télévisions.
Concernant les deux journalistes otages en Afghanistan, Sarkozy affirme: «Nous ferons tout pour les sortir de la situation où ils se sont mis.» Il indique qu'il n'a pas «d'inquiétude brûlante» pour eux, mais beaucoup plus pour l'otage français retenu au Sahel.
En marge de la déconfiture de l’Équipe de France en Afrique du Sud qui a été évoquée,le Chef de l’État s’est justifiédela réception de Thierry Henry à l’Élysée (le même jour se déroulait dans Paris une manifestation contre la réforme des retraites)en rappelant que c'était le joueur qui avait demandé à être reçu, et que cette réception avait été accordée à un joueur aux "124 sélections"……«Il a porté le maillot de l’équipe de France, il est celui qui a marqué le plus de buts pour la France... Ça compte»
Le Président a par ailleursévoqué la question de la gouvernance des Fédérations sportives.
Pour fermer le banNicolas Sarkozy a « délayée » la question sur son éventuelle reconduction à l'élection présidentielle : "La prochaine élection présidentielle a lieu dans un peu moins de deux ans, a-t-il argumenté, … « il n'y en a qu'un qui n'a pas le droit de penser à la prochaine présidentielle, c'est moi".
Il a insisté en soulignant qu'il devait "sortir les Français de la situation dans laquelle ils se trouvent". …… «Il n'y en a qu'un qui n'a pas le droit d'avoir des ambitions présidentielles actuellement. C'est moi. Car les Français veulent du résultat, du concret de l'action. Tout mon énergie et là.» La décision sera prise pas avant l'automne 2011.
Nicolas Sarkozy affirme que «quand il a un moment, il passe du temps en famille», et ne se «projette pas deux ans en avant» pour penser à la présidentielle de 2012.
Ndlr : j’ai écourté certains développementsque vous aurez le loisir de retrouver si le cœur vous en dit dansune première revue de presse ci-dessous, mais je ne terminerai pas sans relever quelques citationsque le Président n’a pas manqué d’introduire dans le cours de son intervention :
"J'ai été élu pour résoudre les problèmes de la France et des Français, des problèmes qui n'ont pas été résolus depuis des années parce qu'ils sont très difficiles ….. notamment la réforme des retraites"
«Il est impossible que la France continue à s'enfoncer dans des situations aussi glauques les unes que les autres, [...] qui entraînent un... Lire la suite »
Eric Woerth est « lavé de tout soupçon », a décrété le président de la République lundi soir sur France 2. On aimerait qu'il ait raison. Mais si son ministre doit évidemment bénéficier de la présomption d'innocence, rien, dans les événements récents, ne permet de clore de façon aussi péremptoire l'affaire née il y a trois semaines. Lire la suite »
Martine Aubry, première secrétaire du PS, a estimé lundi sur France 3 que l'intervention télévisée de Nicolas Sarkozy se résumait à de "l'auto-persuasion" et de "l'auto-satisfaction". Lire la suite »
Laissons de côté momentanément les polémiques qui secouent la classe politique pour découvrir avec un certain retard ce qui augmente cette année au 1er juillet !
1) LE GAZ : Une augmentation du gaz de 4,7 % est envisagée, mais cette augmentation n'est pour le moment pas officielle.
La méthode de calcul du prix du gaz implique que ce prix soit indexé sur celui du pétrole, ce qui promet une hausse prévisible de 4,7 %, après une hausse déjà importante en avril dernier (+ 9,7 %). Mais pour GDF Suez le prix du gaz en France est l'un des plus bas d'Europe, et malgré ces différentes augmentations, son prix actuel est toujours inférieur à celui qui était pratiqué il y a un an et demi.
La ministre de l'Économie Christine Lagarde avait demandé le 25 juin que l'augmentation du prix du gaz soit gelée jusqu'au 1er janvier 2011. D'ici là, elle souhaite qu'un audit soit réalisé afin de déterminer si cette formule tarifaire est efficace.
Si la Ministre de l’économie n'obtient pas gain de cause, une nouvelle augmentation est fortement probable en octobre prochain.
2) SNCF : augmentation de 2,5 % pour les trains Corail, Intercités et TER
Pour un trajet au tarif normal en seconde classe, le prix du billet augmentera de 10 centimes à 2,30 euros selon la distance parcourue.
La raison de la hausse des prix ?, la réponse est toute trouvée : « contribuer à la rénovation des trains »
Il est à noter que le prix des cartes de réduction (Carte 12-25, Senior, Escapades, Enfant+) ne changera pas cette année. Le prix pour les TGV ne changera pas non plus puisqu'ils avaient déjà été augmentés de 1,9 % en janvier dernier.
3) Les TRANSPORTS : hausse du prix des transports de 3,9 % (Ile de France)
Le Syndicat des Transports d'Île-de-France (STIF) a annoncé que ses tarifs allaient augmenter de 3,9 % en moyenne au 1er juillet prochain.
4) LE METRO : Le prix d'un ticket de métro à l'unité passera donc de 1,60 euro à 1,70 euro, Le carnet de 10 connaîtra lui aussi une hausse de tarif de 11,60 euros à 12 euros.
Au 1er juillet, le prix des abonnements mensuels va également augmenter :
Zones 1 et 2 : 60,40 euros (au lieu de 56,60 euros).
Zones 1 à 3 : 78,20 euros (au lieu de 74,40 euros).
Zones 1 à 4 : 95,50 euros (au lieu de 91,70 euros).
Zones 1 à 5 et 1 à 6 : les tarifs restent inchangés, soit respectivement 109,90 euros et 123,60 euros.
5) LA POSTE : Le timbre passe de 0,56 à 0,58 euro
Dès le 1er juillet prochain, après 16 mois de stabilité tarifaire, les timbres postaux pour lettres de moins de 20 g vont passer de 0,56 euro à 0,58 euro.
Pour les autres courriers, les prix augmentent d'environ 1,6 % en moyenne.
Ces ajustements placent les tarifs de la Poste dans la moyenne des autres pays européens.
6) La prime à la casse automobile passe de 1000 euros à 500 euros
La prime de 1 000 euros, offerte aux acheteurs de véhicules neufs qui se débarrassaient de leur ancienne voiture vieille de plus de 10 ans, avait déjà été ramenée à 700 euros au 1er janvier 2010.Le montant de cette prime va encore baisser au 1er juillet, ne représentant plus que 500 euros.
Mais pour profiter de cette prime de 500 euros, vous devez commander une voiture neuve d'ici le 31 décembre 2010 , en effet, cette prime va disparaître progressivement en 2011, (aucun calendrier précis n'est encore fixé aujourd'hui.)
Maigres consolations :
1) RETRAITES DES ANCIENS COMBATTANTS :
A compter du 1er juillet prochain, la retraite des anciens combattants sera augmentée de 2 points, portant ainsi l'indice à 43, et non à 48 comme les associations l'avaient demandé.
Cette mini hausse avait déjà bénéficié aux veuves d'anciens combattants le 1er avril dernier.
2). Les allocations chômage augmentent de 1,2 %
L'Unedic a annoncé le 29 juin que les allocations chômage allaient augmenter dès le 1er juillet 2010.
Les demandeurs d'emploi effectuant des "actes positifs de recherche d'emploi" verront donc leur allocation augmenter de 1,2 %.
L'annonce de cette hausse de l'allocation fait suite à l'augmentation du nombre de chômeurs de 0,8 % à la fin du mois de mai dernier.
3) le prix des communications téléphoniques en Europe avec un téléphone portable
Un règlement de l'Union Européenne plafonne le coût des opérations téléphoniques en Europe pour les téléphones portables, c'est ce qu'on appelle l'eurotarif.
Au 1er juillet 2010, les appels reçus et émis à travers les pays d'Europe verront leur coût baisser, un appel effectué depuis l'étranger vers la France coûtait jusqu'à maintenant 1,10 euro la minute, il ne coûtera plus que 0,39 euro la minute.
Pour un appel reçu à l'étranger, il faudra compter 0,15 euro la minute, contre 0,58 euro auparavant. Pour ce type d'appel, une facturation à la seconde après la 30e seconde a été mise en place.
Il s'agit d'un tarif maximum, mais les opérateurs peuvent décider d'appliquer une tarification moins importante.
En matière de polémique c'est comme la chevelure d'Eléonore quand il y en a plus il y en a encore ...
Jean Bassères, le chef de l'Inspection générale des finances, a rendu son rapport sur l'affaire Woerth-Bettencourt. Ses conclusions, sans surprise, étaient très attendues par les politiques et les médias.
D’après certains médias, François Baroin, le ministre du Budget, aurait demandé à Jean Bessières de travailler seulsur le dossier. .
La majorité avant même la publication es conclusions durapport avait préditqu'elles permettraient de laver Eric Woerth de tout soupçon d'intervention politique sur le dossier fiscal Bettencourt et bien entendu cette prédiction à jeté un doute chez certains commentateurs qui s’interrogeaient comment la majorité, alors que le rapport n’était pas encore publié pouvait déjà en présumer la teneur.
Le fait de confier l'enquête à un seul homme et les prédictions de la majorité avaient donc donné du grains à moudre dontcertains médias ne se sont pas privés , lesquels tout en soulignant l’indépendance relativede l’Inspection générale des finances dont le Chef est nommé par le Président de la République ,insistaient sur le fait qu’elle a pour vocation de contrôler les services administratifs et non pas les politiques et que l’ IGF n'est pas un contre-pouvoir institutionnel et le pouvoir exécutif ne peut pas être contrôlé par une instance qui émane de lui-même.
Lelien de subordination qui existe entre le chef de l'IGF et le ministre, font planer le douteà tort ou à raisonsur le travaileffectué par Jean Bassères, bien que les qualités de ce haut fonctionnaire ne puissent être mise en doute.
En conclusion, le rapport de l'IGF ne signerapas la fin de l'affaire Woerth-Bettencourt
Une enquête sur les éventuelles interventions d'Eric Woerth dans le dossier fiscal de Liliane Bettencourt aurait dû être confiée soit au pouvoir législatif, c'est à dire au Parlement, soit au pouvoir judiciaire, c'est à dire à un juge d'instruction indépendant - et pas à un procureur, dépendant de l'exécutif, comme c'est le cas actuellement pour les diverses enquêtes préliminaires ouvertes sur l'affaire.
Confier ce rapport à Jean Bassères en particulier, a été ressenti comme une instrumentalisation de l'IGF à des fins politiques et par ailleurs le fait pour la majorité présidentielle de présumer par avance deses conclusionsa confirmé cette impression.
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Monsieur Eric Woerth après la publication du rapportl’IGF a déclaré ce matin sur Europe 1:
«Je verrai, (...) on va y réfléchir, je vais y réfléchir» en affirmantqu'il n'était «pas intervenu» dans le dossier fiscal deLiliane Bettencourt, le ministre du Travail
«J'avais besoin des conclusions» du rapport del’IGF), a précisé le Ministre du Travail, qui était précédemment mis en cause et soupçonnépar l'opposition de conflit d'intérêts enraison deses fonctions ministérielles (au Budget puis au Travail) par rapport àcelle de trésorier de l'UMP, gérantles dons des particuliers.
Revenant sur les conclusionsdu rapport de l'IGF,Eric Woerth,a commenté : «L'inspection générale des finances a fait ce rapport de manière extraordinairement détaillée, très sérieuse,,,,,, Les choses sont claires et c'est vrai que je suis énormément soulagé parce qu'enfin on me croit», a-t-il expliqué, jugeant «scandaleux» de douter de l’objectivité de ce rapport. «C’est une instruction médiatico-politique qui est systématiquement à charge (...) L’IGS ne va pas chercher ses ordres vers ce dont elle dépend administrativement. Dire cela est insultant à l’égard des inspecteurs des finances qui ont mené cette mission», a insistél’ancien ministre du Budget.
Pour ceux qui s’obstineraientà l'accuser d'être intervenu oralement dans le dossier fiscal de Mme Bettencourt, ils «ne connaissent rien à la procédure», a-t-il poursuivi. «Comment voulez vous donner une instruction orale à l’administration fiscale ? A un moment donné, il y a toujours une trace», estime-t-il.
D’autresestimeront sans douteque « les paroles s’envolent et les écrits restent » en faisant leur deuild’instructions écrites.