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Article de lucienne magalie Pons - Puisque c’est l’Elysée qui vientofficiellement en toute dernière minute de confirmer la rencontre de Madame Carla Sarkozy avecle Dalaï Lama, c’est bien en tant que chef d’épouse du Président de la République qu’ellerencontrera le dalaï-lama, ce vendredi 22 août à Lodève, en compagnie du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner et de la secrétaire d'Etat Rama,alors que la Chine a réitéré ses mises en garde à la France quant à sa manière de traiter la question du Tibet.
Mercredi encore , la Chine avait demandé fermementà la France de considérer «avec prudence» la question «importante et sensible» du Tibet. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois Qin Gang avait également déclaréque la France devait assurer «le développement sain et stable des relations franco-chinoises».
La présenceofficialisée par l’Elyséeen dernière minute, de Madame Sarkozyà Roqueronde ou elle assistera à la cérémonie d’inaugurationpar le Dalaï Lama d’un temple bouddhiste,accompagnée par le Ministre des Affaires Etrangères et de la Secrétaire d’Etatofficialisée par l’Elysée,risque d’aggraver la dissension qui subsiste entre la Chine et notre pays.
A l’issue de la cérémonie, l’épouse du Président de la République s’entretiendra à huis closavec le chef spirituel des moines tibétains.
. L'annonce de cette rencontreest critiquée par le Parti socialiste, qui a prétendudans un communiquéqu’il s’agit d’une«séance de rattrapage après l'échec total de la diplomatie sarkozyste sur le dossier chinois».
La position du PS est assez surprenante si l’on considère qu’en l’absence d’accueil officiel lors de son arrivéeen France le 11 août, le Dalaï-lama avaitété reçuà huis closdansbureau du Sénat par un groupe de parlementaires parmi lesquels se trouvaient des sénateurs socialistes et qu’ensuite le Dalaï Lama avait reçu en privé Madame Ségolène Royale et que ces deux évènement prétendus à huit clos ont été fortement médiatisés.
Le Dalaï Lama en visite ensuite Lundià Nantes », ou il était venu dispenser un cycle d'enseignements qui a attiré des milliers de personnes,a déclaré avec une pointe d’ironie et de feinte indifférence«Le gouvernement, quel type de soutien peut-il donner ? Je ne sais pas. Je considère que le soutien populaire est plus important». Ce genre de déclaration à connotation politique était faite cependant à l’occasion d’ « Une visite avant tout à caractère «religieux» selon lui, même si la dimension de sa présence en France reste aux yeux des observateurs lucides ( il en reste très peu, mais il en reste encore) éminemment politique d’autant quele dalaï-lamaconsidère que Nicolas Sarkozy, «jeune, énergique et vraiment bien» est selon lui,soucieux de la cause du Tibet avec les autres Prix Nobel de la Paix –
Laissons au Dalaï Lama l’exclusivité de sonadmirative et élogieuse appréciation. Jeune ? Energique ? Vraiment bien ?Dans cette affaire le Président de la République est surtout coincé à mon avis entre les droits de l’homme et ses accords commerciaux avec la Chine et il est parfois très difficile de trancher entre la chèvre et le choux.
Bref, le Dalaï Lamainvitépar Paris le 10 décembresera reçu par le Président de la République Française avec les autres Prix Nobel de la Paix, et nous ne savons pas si pour arrondir les angles, cette réception commune sera assortie d’un huit clos en faveur du dignitaire des moines tibétains.
Je ne terminerai pas sans vous inviter à visualiser sur le site Dailymotion France ,deux des vidéos qui nous présentent l’une leDalaï Lamaentouré des Sénateurs bavant d’admiration et buvant du petit lait en la présence de ce théocrate tout autant religieux quepolitique , l’autre Ségolène Royale reçue par le dignitaire et figée d’admiration en sa présence, dans un pays ou la moindre manifestation ou revendication à caractère politico-religieux serait sévèrement critiquéeces personnages publicsde toutes obédiences politiques confondues.
Il faut bien reconnaître que l’intelligentsia parisienne,qu’elle soit politique, culturelle,ou pseudo philosophique, religieuse ou athée,à l’affût de tout évènement médiatique,fait fi detoutes ses contradictions lorsqu’il s’agit de s’exposer pour se faire voir sous les caméras et les flash des paparazzicomme des poulains, des pouliches ou des vieux canassons et douairières à la montre.
Quant au Dalaï Lamaqui selon ses croyances serait la divinité réincarné, il se présente avec une certaine ruse comme une personnalité simple et ordinaire et peut même se montrer malicieux et gouailleur dans ses propos ce qui ne l’a pas empêché de déclarer tout à fait sérieusement il y a quelques temps déjà :
« Si la situation présente du Tibet reste la même, je renaîtrai hors du Tibet, loin du contrôle des autorités chinoises. C'est logique. Le but même d'une réincarnation est de continuer le travail inachevé de l'incarnation précédente. Si donc la situation tibétaine n'est toujours pas résolue, il est logique que je renaisse en exil, pour continuer mon travail inachevé. »
La logique duDalaï Lama n’est pas la mienne et je m’offusque quedes sénateurs, hommes politiqueset personnalités importantes puissentaccorder officiellement et en publicdans notre pays laïque une considération quelconque à de telles sornettes. En privé bien entendu tout reste permis !
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Alain Soral, éminent sociologue privé nous explique les raisons de la duplicité des sociologues fonctionnaires ou commandités et de la décrépitude profonde des médias en général et en particulier.
Pour visualiser la vidéo, sélectionnez le lien ci-dessous, puis copier, ensuite coller dans votre fenêtre de recherche sur votre PC, ou bien encore faites une recherche sur le site Dailymotion.
La France entière s’incline devant nos dix soldats morts au combat en Afghanistan.
Ces soldats faisaient leur devoir, mais ils ne sont pas morts pour la France. Ils sont morts dans la guerre interminable que mènent les Etats-Unis d’Amérique dans ce pays pour leurs propres intérêts.
La mort de nos soldats souligne cruellement que Nicolas Sarkozy mène une désastreuse politique d’alignement sur les Etats-Unis.
La France n’a rien à faire en Afghanistan. Nos soldats n’ont pas à se faire tuer pour l’oncle Sam"
fin du communiqué
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Relation des faits et rappel des précédents par Lucienne Magalie Pons
Dix soldats français parachutistessont morts au combatlundien Afghanistan tombés dans une embuscadeIl s'agit de la plus grosse perte enregistrée dans les rangs de forces françaises depuis le début de leur intervention en Afghanistan, en 2001.
A l'aide de mines et de roquettes, une trentaine d'insurgés afghans ont attaqué une base militaire située dans le district de Saroubi, à 50 kilomètres de Kaboul. Les combats entre taliban et forces militaires se sont poursuivis toute la nuit. Maisl'Elysée a été contraint d'annoncer ce triste bilan : 10 morts et 21 blessés.
Nosvictimes appartiennent toutes au 8ème Régiment de parachutistes basé à Castres dans le Tarn
Depuis 2001, 24 soldats français ont été tués.
3.000 militaires français environ sont engagés sur le territoire afghan, dont un millier depuis avril, et l'envoi de renforts annoncé par Nicolas Sarkozy au sommet de l'Otan.
La décision avait été à l'époque vivement critiquée par l'opposition et une grande partie de l’opposition française hostileà l’orientation atlantiste de la Franceengagée par Nicolas Sarkozy.
Pour le chef de l'Etat, la France devait assurer une présence militaire dans la région aux côtés des troupes américaines.
Les violences ont redoublé d'intensité depuis près de deux ans malgré la présence de 70.000 soldats de deux forces multinationales, l'une de l'Otan, l'autre sous commandement américain (Operation Enduring Freedom).
- Environ 3.000 militaires français sont actuellement engagés en Afghanistan, au sein de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) de l'Otan, principalement à Kaboul et dans la province de Kapisa, au nord-est de la capitale.
- L'armée française compte près de 1.800 hommes à Kaboul, où elle a pris le 5 août le commandement de la région "capitale", l'un des cinq secteurs définis par l'Otan en Afghanistan, aux côtés de soldats turcs et italiens. Elle y dispose également d'un "groupe médical de campagne".
dans le cadre des renforts promis par la France au sommet de l'Otan de Bucarest en avril. - quelque 700 soldats ont été déployés cet été dans la province de Kapisa, qui contrôle un accès stratégique à la capitale et où les insurgés sont bien implantés,
- De plus,280 militaires français sont présents dans le pays dans le cadre de trois opérations distinctes de formation et d'appui à l'Armée nationale afghane (ANA) : la formation des officiers afghans, de leurs forces spéciales, et enfin l'intégration d'instructeurs dans des unités afghanes sous le label OMLT (Operational Mentoring Liaison Team).
- sur le sol afghan, quelque 170 militaires de l'armée de l'air sont présents sur la base de l'Otan de Kandahar (sud) où opèrent trois Super-Etendards et trois Mirage 2000D qui apportent un soutien aérien aux soldats aux prises avec les talibans.
- à l'extérieur des frontières afghanes, ce dispositif est complété, à l'extérieur des frontières afghanes, par deux avions de transport C160 déployés par l'armée de l'air française à Douchanbé (Tadjikistan) et un ravitailleur C135, basé à Manas (Kirghizistan).
Le dispositif français se complète par deux bâtiments et un aéronef au sein de la composante maritime de l'opération internationale de lutte contre le terrorisme "Liberté immuable" (Operation Enduring Freedom, OEF) sous commandement américain.
Ils ont pour mission de participer au contrôle de l'espace aéro-maritime du nord de l'Océan Indien, d'empêcher le mouvement de terroristes de la zone Afghanistan vers la péninsule arabique ou la corne de l'Afrique, de lutter contre les trafics illicites et la piraterie, de protéger les installations pétrolières en mer.
En comptant les personnels engagés hors d'Afghanistan, mais dans des missions en relation avec ce théâtre, le dispositif français comporte plus de 3.600 militaires
pour lire cette dépêche de l'AFP que j'ai sélectionnée sur Internet dans le site Internet Orange Actualités rubrique "politique" et le retrouver dans son contexte d'origine, il faut cliquer sur le lien ci-dessus.
Pour le lire sans recours au lien, je vous en reproduit ci-dessous la teneur :
Afghanistan: hommage unanime aux victimes, l'opposition réclame un débat
- Patrick Devedjian (UMP): "il serait hors de propos d'utiliser cet événement pour attiser des polémiques partisanes. (...) A ces hommes qui sont morts ou ont été blessés pour défendre notre liberté, nous devons de continuer le combat". "Ces victimes du terrorisme méritent le respect de la Nation entière, car ces hommes, fussent-ils à des milliers de kilomètres de la France, défendent notre sécurité et nos valeurs", a-t-il ajouté.
- François Hollande (PS), "exprime sa solidarité avec l'ensemble des militaires français engagés en Afghanistan". Il réclame "la convocation" urgente des commissions des Affaires étrangères et de la Défense de l'Assemblée nationale et du Sénat".
- François Bayrou (MoDem): "aux victimes et à leurs camarades, il faut rendre l'hommage qui leur est dû en disant: +honneur et respect+. Devant des pertes aussi lourdes (...) la question des moyens, des matériels à mettre en oeuvre pour assurer la sécurité des soldats engagés dans des actions de guerre devra être posée".
- Philippe de Villiers (MPF), s'interroge "sur la pertinence des choix effectués récemment par la France, lors du sommet de l'Otan à Bucarest, lorsqu'elle s'est pliée à la demande américaine d'installer, sous commandement américain, un détachement français de haut niveau dans l'une des zones les plus dangereuses du pays".
- Noël Mamère (Verts): "La France doit renoncer à cette aventure et le président de la République convoquer le Parlement de toute urgence pour engager un débat et un vote. Dans le cas contraire, le président de la République et son gouvernement seront comptables de vies perdues devant les Français".
- Le PCF "réitère sa condamnation de cette politique aventureuse et dangereuse qui a enlisé la France en Afghanistan". "La France doit retirer ses troupes d'Afghanistan, renoncer à l'intégration complète dans l'organisation militaire de l'Otan".
- Hervé Mariton (UMP): "Notre engagement en Afghanistan est difficile; les causes qui l'ont justifié n'ont hélas pas disparu, et notre combat garde tout son sens".
- Maurice Leroy (Nouveau Centre): "nous soutenons le président de la République et le gouvernement dans leur volonté de continuer de combattre juste contre le terrorisme en Afghanistan"
- Thierry Mariani (UMP): "Le renforcement de la présence militaire française sur le terrain était et reste nécessaire, afin que la menace terroriste soit éradiquée et que l'Afghanistan puisse un jour sortir de l'obscurantisme dans lequel l'ont entraîné les talibans".
- La LCR estime que "la présence militaire française en Afghanistan doit cesser".
- Jean-Marc Ayrault (PS) rend "hommage à nos soldats tués". Il demande que "les commissions compétentes du Parlement soient réunies en urgence pour être informées des circonstances exactes de cette tragédie" et qu'elles puissent mener l'évaluation sur "l'engagement de nos forces armées en Afghanistan".
- Nicolas Dupont-Aignan (Debout La République): "la stratégie conduite par les Etats-Unis, dont nous ne sommes que les supplétifs, mène à un bourbier sans issue. La France doit obtenir le changement radical de cette stratégie, comme elle l'avait timidement demandé en marge du sommet de Bucarest, ou alors retirer ses troupes".
- Paul Quilès (PS): "ce qui me fait peur c'est que de plus en plus, avec ce président de la République, nous avons enfourché le pas des américains et de M. Bush. On va le voir aussi à propos des opérations concernant l'Otan sur la Géorgie et autour de la Russie".
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Commentaire de lucienne magalie pons : vous remarquerez que l'UMP et les partis qui lui sont apparentés qui ont soutenu le renforcement des effectifs en Afghanistan décidé par le Chef de l'État et le Gouvernement tente d'éviter un débat.
Après les Jeux Olympique d’été de 2008 qui ont été "pris en otage" par les associations de soutien des causes et prétentions du Dalaï Lama et de ses moines Tibétains, c’est maintenant aux Jeux Olympiques d’Hiver de 2014 de se trouver en danger d’être pris au lasso par le cow-boy Bush etun projet de Loi du Congrès américain ! En effet, nous apprenons qu’un projet de loi exigeant de retirer à la Russie le droit d'accueillir les Jeux Olympiques d'hiver-2014 à cause des événements autour du conflit osséto-géorgien a été préparé au sein du Congrès américain : "Le Congrès des Etats-Unis estime que le refus du gouvernement de la Fédération de Russie de respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale de ces voisins prive ce pays du droit d'accueillir les JO-2014",prétend le document !
Ca suffit ! Messieurs les politiciens internationaux, respectez le sport, vous n’avez pas le droit de prendre les Jeux Olympiques en otage et à ce jeu là vous risquez de tout faire sauter …. !
Souhaitons que des voix autorisées s’élèveront pour faire comprendre aux USA qu’ils s’aventurent sur un terrain glissant.
Or il est bien démontré, contrairement à ce que prétend le Congrès de Etats Unis , que ce sont bien les USA qui avec d’autres puissances ( voir deux articles précédents sur le présent blog) ont aidé et poussé par tous moyensde financement, formations politiques et militaires, et armements, la Géorgie à se dresser contre la Russie, sur le plan politique d’abord en essayant de la faire entrer dans l’OTAN, ce qui aurait pour effet de menacer la Russie, sur le plan militaire en ne dissuadant pas la Géorgie, bien au contraire à intervenir par les armes contre la république d’Ossétie du Sud.
Rappel des faits : « dans la nuit du 7 au 8 août, la Géorgie a agressé la république d'Ossétie du Sud. L'armée géorgienne a pilonné la capitale sud ossète, Tskhinvali, la rayant pratiquement de la carte et tuant des centaines de civils. Pour mettre un terme à cette offensive, la Russie a du intervenir et porter secours à l’Ossétie du Sud et a lancé une opération visant à contraindre Tbilissi à la paix. A cet effet, elle a introduit dans la région 10.000 militaires et des centaines d'unités de matériel de guerre pour renforcer les 600 soldats de la paix qui s'y trouvaient déjà. Le 12 août, le président russe Dmitri Medvedev a annoncé la fin de l'opération.
Monsieur Abdellah Ouahhabi m'a autorisé ce jour à reproduire son article sur le présent blog. Etant donné la désinformation totale qui règne ici en France sur les implications politiques profondes qui dressent la Géorgie contre la Russie, je vous invite à lire cet article, qui fera partie d'une série d'articles d'informations , que je me propose de publier pour cerner l'immense gravité de ce conflit qui risque de nous conduire à la Troisième Guerre Mondiale.
Ossétie du Sud : Israël et l’agression par procuration des USA contre la Russie
On sait qu’en disparaissant, l’URSS a permis l’émergence du droit des peuples à disposer d’aux-mêmes dans la zone géographique du Caucase. La Géorgie actuelle est née à cette occasion… mais avec des appétits annexionnistes considérables tournés vers les territoires de petits peuples voisins qui aspiraient eux aussi à l’indépendance : l’Abkhazie, l’Ossétie du Sud, l’Adjarie.
Le président actuel de la Géorgie, par ailleurs citoyen US, animé des sentiments anti-russes les plus violents, a décidé d’entrer dans l’OTAN pour assouvir son ressentiment et ses visées annexionnistes. L’OTAN n’a pas osé l’accepter en sons sein et bien lui en fut : si elle l’avait admis comme membre, cet aventurier l’aurait mise aujourd’hui en situation de belligérance directe avec la Russie.
Sa haine de tout ce qui est russe le pousse à faire risquer une nouvelle guerre mondiale à l’humanité.
Cet article montre qu’il n’est pas l’unique « chien de guerre » des USA dans la région. Nous évoquons ici très brièvement l’Ukraine. Mais il y a aussi les anciennes républiques du Pacte de Varsovie ou d’URSS.
N’oublions pas la chimère qu’est l’Etat sioniste, annexioniste, raciste, ethnocratique et théocratique. Par ses armements et par ses conseillers militaires déployé en Géorgie aux côtés des 130 conseillers militaires et instructeurs US, Israël a pris une part active à la préparation de l’agression géorgienne.
Qu’en est-il de la position de la Russie sur cet aspect des choses ?
Voici un extrait d’une dépêche de l’AFP, publiée par Le Monde sous la date du 10/08/08 - 08 heures 19 minutes : « Le ministère israélien des Affaires étrangères a recommandé un gel des ventes d’armes israéliennes à la Géorgie de crainte de réactions de la Russie si ces exportations se poursuivaient, a rapporté dimanche le quotidien Haaretz. »
« Le journal, citant des responsables, a précisé que les Affaires étrangères redoutaient que Moscou vendent des armes anti-aériennes à l’Iran et la Syrie au cas où Israël continuait ses livraison d’armes à la Géorgie. »
« Ces craintes avaient déjà abouti il y a près d’un an à l’arrêt des ventes d’armes “offensives” israéliennes à la Géorgie qui ne recevait plus que du matériel “défensif” et l’aide de conseillers militaires, notamment d’anciens officiers israéliens venus formés des unités géorgiennes. »
Je voudrais le commenter ici, à la lumière de la guerre par procuration, déclarée à la Russie par les Américains et par leurs alliés régionaux : les gouvernements Géorgiens, Ukrainiens, Israéliens.
Pour plaire aux USA et obtenir le droit d’entrée dans l’OMC, pour obtenir la levée de l’amendement Jakson qui interdit aux entreprises américaines de commercer avec les Russes (« à cause des obstacles érigés par l’URSS à l’émigration des Juifs vers Israël »), pour obtenir l’accès au marché américain, les dirigeants soviétiques, à Partir de Gorbatchev, ont fait de nombreuses concessions aux USA :
- L’abandon de la RDA aux appétits de l’Allemagne de l’Ouest… au point d’avoir accepté de faire juger comme un délinquant le très respectable et très honnête Eric Honecker, président légal de la RDA, une république membre de l’ONU, alors la dixième puissance économique du monde. Cela s’appelle trahir ses amis ;
- L’abandon des pays du Pacte de Varsovie à l’OTAN ;
- L’abandon de pays faisant partie de l’URSS : l’Ukraine, la Biélorussie, la Moldavie, la Lituanie, la Lettonie, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan, le Turkménistan… bref, les dirigeants de ce pays ont abandonné à l’ennemi d’hier plus de la moitié de leur population ! En échange, les USA avaient promis de ne pas avancer leurs troupes vers les nouvelles frontières de la Russie. Et bien sûr ils n’ont pas tenu parole ;
- La Russie a laissé attaquer et détruire l’Irak à deux reprises ;
- La Russie a voté par quatre fois au Conseil de sécurité des résolutions illégales portant sur des sanctions contre l’Iran ;
- La Russie a aussi amélioré unilatéralement ses relations avec l’allié stratégique des USA au Moyen-Orient, Israël. Elle a lancé des satellites espions israéliens. Elle lui vend des armes tout en s’abstenant de vendre des missiles anti-char, anti-hélicoptères et anti-aériens aux Palestiniens, notamment du Hamas. La Russie a ouvert ses frontières pour des voyages sans visa entre les deux pays. On pourrait parler de relations amicales avec un pays condamné à plusieurs reprises par l’ONU pour comportements inhumains. Mais, il ne s’agit pas de relations amicales équilibrées ; il s’agit de relations unilatérales : Israël servait de base de dépôt avancé d’armements US pour un éventuelle attaque contre l’URSS. Après la dissolution de l’URSS, ces dépôts n’ont pas été dispersés, ils servent contre la Russie. La politique des USA consistant en entourer la Russie d’un réseau de radars et de bases militaires a amené au positionnement d’un radar en Tchéquie et de missiles en Pologne (c’est en cours de réalisation). Mais on n’a pas assez parlé d’un radar identique positionné en Israël. Là aussi le prétexte est la défense contre les futurs missiles nucléaires iraniens qui n’existent que dans l’imagination malhonnête des USA et d’Israël. En réalité, ce radar US en Israël sera exploité par des troupes US ! Et il couvrira le flanc sud-ouest des défenses russes. Et les actes hostiles d’Israël ne s’arrêtent pas là : ses officiers ont participé avec l’Ukraine à la préparation de ce dernier coup tordu de Bush contre la Russie en plein jeux olympiques de Pékin. Israël a armé et entraîné les troupes géorgiennes pour tuer des soldats russes, des civils russes, des civils sud-ossètes.
Dans l’extrait de la dépêche citée, les Israéliens qualifient de défensifs les armements qu’ils ont livrés et qu’ils livrent encore à la Géorgie. C’est prendre les gens pour des idiots :
- que devient un armement défensif s’il est avancé par un belligérant à travers sa frontière et installé sur le territoire d’un autre pays pour défendre une annexion en cours ?
- un armement offensif.
On apprend qu’Israël cesse « pour un an » les livraisons d’armes à la Géorgie.
Maintenant que la Géorgie est soumise à un blocus maritime de la marine russe. Blocus qui peut facilement devenir aérien en cas de prolongation du conflit armé, maintenant que la Géorgie a pris une fessée monumentale, affirmer qu’Israël cesse de lui fournir des armes n’au plus aucune signification militaire. C’est avant qu’Israël aurait du adopter une position plus neutre et pas celle de « chien de guerre » des USA, contre la Russie.
Oui, Israël, avec l’Ukraine et d’autres pays, a participé pour le compte des USA à la préparation de l’agression contre l’Ossétie du Sud dans le but de tester et de déstabiliser la diplomatie et les forces de défense russes. On constate d’ailleurs comment la diplomatie impérialiste vent au secours de Saakahvili, le président géorgien, citoyen américain par ailleurs…
Quand cette agression a commencé, pendant douze heures, la réponse russe était encore illisible. Les observateurs étaient marqués par l’image visiblement sereine de Bush scrutant avec des jumelles le spectacle merveilleux offert par les Chinois à Pékin, et, à deux sièges de lui, le Premier ministre russe, Poutine.
Était-ce le signe d’une nouvelle reddition ?
La réponse est à présent délivrée : la Russie est de retour. Nous sommes soulagés.
Tant mieux pour ceux qui espèrent un monde réellement multipolaire, qui sont dans le refus du système du « deux poids, deux mesures » imposé par les USA et leurs valets.
Mais alors qu’en sera-t-il des relations de la Russie et d’Israël ? Jusqu’à quand, la Russie continuera-t-elle à baisser la tête et à avaler les couleuvres sionistes ?
Quand la Russie comprendra-t-elle que ses intérêts sont plus proches de ceux de l’Iran que de ceux des USA et d’Israël ?
Quand la Russie reconnaîtra-t-elle enfin qu’il fut aussi erroné, à la fin des années quarante, de créer Israël que de créer la République Démocratique Allemande ? Sinon plus erroné encore puis qu’Israël est un État par nature raciste, ethnocentriste, théocratique, créé par le déplacement forcé d’une population en raison de la religion de celle-ci – ce que la RDA n’était pas et n’a jamais été.
Quand la Russie admettra-t-elle enfin qu’il faut revenir à un État palestinien unique, avec des citoyens égaux, revenir vers un État qui accepte de recevoir touts ses réfugiés et de les dédommager équitablement pour leur soixante années d’exil et de malheurs ?
Par delà les questions posées qui concernent un avenir à moyen terme, il serait temps que la diplomatie et le commerce de la Russie tirent les conséquences de la complicité israélienne active et reconnue par les Israéliens eux-mêmes, notamment sous forme de fourniture d’armes et de formateurs militaires. Cette complicité, rappelons-le a été à l’origine de la mort de ses citoyens résidant en Ossétie du Sud.