26 mars 2008

Mon souvenir du 26 mars 1962














J'avais écrit cet article le mercredi 8 février 2006, époque à laquelle l'Etat Français relayé par TF1 présentait cet évènement dramatique de la guerre d'Algérie en "l'édulcorant" ....et en faisant les yeux doux à Bouteflicka objet de toute leur sollicitude au mépris de la réalité historique et en travestissant les faits

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Le 26 MARS 1962 mise au point par Lucienne Magalie Pons ( je me trouvais sur les lieux, j'avais 28 ans à l'époque)

LE 26 MARS 1962 un climat lourd d’inquiétude, d’indignation et de colère règne sur l’Algérie. Bab El Oued cerné par les forces de l’ordre depuis plusieurs jours résiste et dans l’après-midi le drame éclate frappant la manifestation de soutien.... Vu et vécu par l’auteur qui se trouvait sur les lieux.

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En ce matin du 26 mars 1962, en dépit d’un beau soleil printanier, un climat lourd d’inquiétude, d’indignation et de colère contenue régnait sur l’Algérie et dans nos cœurs.

Les accords d’Evian qui faisaient la part belle au FLN sans aucun ménagement pour la sécurité et les intérêts moraux et matériels des français et des harkis, venaient d’être signés par le Gouvernement et les tenants de l’Indépendance de l’Algérie, et pour nous il n’y avait plus d’autre alternative que la valise ou le cercueil.

L’étau de la répression se resserrait autour de nous. En effet le Gouvernement qui tenait à faire passer les accords d’Evian, vis à vis de l’opinion française et vis à vis de l’opinion internationale, comme une entente de bonne envergure souhaitée par la totalité des habitants de l’Algérie, mettait en place les mesures coercitives nécessaires pour endiguer toutes manifestations de protestations ou de désaveu à l’encontre de sa politique d’abandon. Or nous protestions en actes, en paroles, en écrits, par articles et par tracts et le quartier de Bab El Oued fût désigné comme cible expiatoire par les forces répressives qui y commirent leurs pires méfaits.

En effet, les habitants de Bab El Oued qui n’avaient jamais cessé depuis le début de la guerre d’Algérie de clamer leur attachement à l’Algérie Française dans les manifestations et en faisant connaître leurs opinions par tous moyens et qui soutenaient fidèlement l’OAS, se trouvaient dans le collimateur du pouvoir répressif et leur quartier, un des plus attachant et pittoresque d’Alger, se trouvait cerné et assiégé depuis plusieurs jours par des CRS et des Gardes Mobiles nouvellement affectés en Algérie. Un véritable blocus interdisait à ses habitants de circuler dans les rues, le couvre feu était institué avec interdiction d’ouvrir les persiennes, les rues du quartier étaient sillonnées par les forces de l’ordre armées jusqu’aux dents, toutes circulations, communications et approvisionnements étaient contrôlés, interdits et réprimés. Les habitants étaient soumis à des perquisitions de jour et de nuit sans aucun ménagement, comme s’il se fût agi de sévir contre des malfaiteurs ; les forces répressives armées et menaçantes entraient dans les appartements, renversaient le contenu des meubles sur le sol, endommageant le linge, les vêtements, la vaisselle, les objets et les produits d’alimentation, et même les matelas ouverts au couteau ne furent pas épargnés.

Le Général Ailleret, de triste mémoire, n’avait pas hésité à faire mitrailler les immeubles et les terrasses de ce quartier par les forces aériennes, au prétexte que ses habitants armés, selon lui, se livraient à des fusillades et que le quartier se trouvait en état d’insurrection permanente !

Or, pour rétablir les faits, s’il est vrai que quelquefois des fusillades s’entendaient au coin des rues ou provenaient des terrasses, la majorité des habitants ne possédaient pas d’armes et le quartier quoique bouillonnant n’était pas en état d’insurrection, mais dans un état d’insécurité entretenu par les provocations des forces répressives.

Après les mitraillages par les forces aériennes qui provoquèrent une profonde indignation, un acte odieux déclencha une colère générale, ce fût l’exécution, commise par un CRS ou un Garde Mobile par une rafale de balles, d’une petite fille de dix ans qui avec l’insouciance de son âge avait ouvert les persiennes de son balcon, ce qui était formellement interdit aux habitants pendant ce triste siège. Ce drame fût ressenti comme un assassinat. Une manifestation fût décidée et annoncée pour le 26 mars 1962, en vue de témoigner notre indignation sur ce forfait, de porter notre soutien aux Habitants de Bab El Oued, d’obtenir la libération du quartier, et de manifester notre désapprobation unanime sur la politique pro-algérienne du Gouvernement, les organisateurs de la manifestation insistaient particulièrement sur le caractère pacifique de la manifestation prévue.

Dès la veille après-midi, des annonces faites à la radio et par voitures sillonnant les rues tentèrent de décourager la population de manifester. Il était annoncé par les pouvoirs en place, tous des sbires au service du Maître de l’heure ainsi que l’avait baptisé le FLN (je veux parler du Général de Gaulle) que des mesures seraient prises pour interdire toutes manifestations, réunions ou regroupements publics et des barrages furent mis en place pour interdire et refouler toutes circulations automobile sur toutes routes dans les régions, et dans toutes les rues des villages et des villes.

Visiblement le pouvoir ne voulait pas subir de retour de vague face à son action incessante "sur le vent de l’histoire" qu’il entendait faire souffler pour porter un projet falsifié et utopique de "grandeur nationale", alimenté par les discours dithyrambiques du Chef de l’état et de ses ministres, tous vendus à la cause de l’indépendance, tous traitres envers nous, tous prêts comme un seul homme à livrer l’Algérie aux rebelles après nous avoir promis de la garder Française, en s’abritant sous des slogans éventés tel que "le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes",( quel peuple ?...) le tout sans imposer à "ce peuple" des garanties ne serait-ce que morales pour les français d’Algérie et les harkis.

Tout en début de l’après-midi du 26 mars 1962, déterminées à rejoindre la manifestation, nous partîmes d’Hydra à pieds avec quelques amies pour rejoindre Alger en passant par le quartier du Golf pour ensuite rejoindre le Centre d’Alger. Plusieurs fois arrêtées et contrôlées en cours de routes, nous atteignîmes enfin par des circuits détournés le centre d’Alger et bloquées sur le Plateau des Glières, en dessous de la statue de Jeanne d’Arc, par un détachement militaire des forces du maintien de l’ordre qui était positionné sur tous les pourtours de la place et des rues, en alignement sur les trottoirs, leurs armes en position de combat.

Je fus assez surprise de constater que tout ce détachement important était composé de militaires arabes et j’ai pu observer qu’il n’y avait pas un seul militaire français parmi eux, du moins parmi ceux qui se trouvaient à ma proximité sur une ligne de 10 mètres environ derrière moi.

Nous fûmes maintenues sur place avec d’autres manifestants, empêchés de circuler par les militaires qui se montraient de plus en plus nerveux nous menaçant d’un air féroce, sans pouvoir rejoindre par la rue d’Isly le gros de la manifestation ( 150 000 personnes environ), qui devait avoir rejoint les abords du quartier de Bab El Oued, alors que des annonces par micros provenant de voitures de police qui parcouraient la ville, se succédaient invitant les participants à rentrer chez eux avant telle heure (j’ai oublié l’heure) qui était toute proche, sous peine de répression ; en quelque sorte un ultimatum ...

Ce qui pourrait porter à réflexion et analyse au vu du drame qui a suivi.

Dans la foule les visages étaient graves et sévères nous manifestions dans le silence et la dignité sans provocations, mais fermement décidés à passer coûte que coûte, quand soudain nous entendîmes des coups de feu et nous vîmes immédiatement des personnes qui couraient vers nous en criant "ils ont tiré, ils on ouvert le feu ... il y des morts et des blessés, protégez-vous, protégez-vous..." Il n’en était plus temps, j’ai entendu des coups de feu, des rafales de fusils mitrailleurs ou de mitraillettes et j’ai vu des gens tomber devant moi aux abor du plateau des Glières, près de la Grande Poste d’Alger, la foule se dispersait en tout sens, je n’ai pas vu qui tirait, certaines personnes se jetaient au sol, un homme m’a projeté à terre, un militaire tirait ou faisait mine de tirer dans notre direction, mes amies emportées par le mouvement de foule n’étaient plus là, des ambulances commençaient à circuler pour porter du secours dans une stupeur et un affolement général et les cris douloureux des blessés et les cris d’indignation des manifestants présents sur les lieux. Je me suis relevée et faisant quelques pas j’ai vu, de mes yeux vu, un jeune homme en blouse blanche qui portait secours à une victime étendue sur le trottoir de la Grande Poste, abattu lui même par derrière, tué sur le coup et achevé de plus sur la victime. Je l’ai appris par la suite, il s’agissait d’un jeune médecin. Les militaires tiraient même sur les ambulances, sur les infirmiers et les médecins.

J’avais l’impression de me trouver subitement dans un autre univers et là, dans ma mémoire j’ai comme un grand trou noir, un passage à zéro. Aujourd’hui encore je ne me souviens pas comment la foule s’est dispersée autour de moi, comment je me suis retrouvée seule dans une rue au bout d’un moment, dont je ne peut évaluer la durée, me dirigeant vers l’Hôpital d’Hussein-Dey. Avant d’arriver à l’Hôpital j’ai vu un homme qui marchait devant moi dans la rue tomber sur le trottoir, abattu d’un coup de révolver par un individu surgit d’une sortie d’immeuble. Crime ?, vengeance ?, règlement de compte ? Je ne le saurai jamais. Je les ai regardés comme une somnambule, l’agresseur m’a fixé l’espace d’une demie seconde de son regard dur et s’est effacé rapidement en courant. J’ai vu des gens qui venaient très vite vers la victime en criant...partez ! partez ! Madame, partez vite, ne restez pas dans la rue... ne restez pas ici... partez ! Je continuais à marcher dans un état d’absence totale de conscience.

Puis je suis arrivée à l’Hôpital d’Hussein-Dey où un spectacle de désolation régnait dans tous les espaces ; les malades habituels se trouvaient dans les jardins, en pyjamas ou chemises de nuit, ayant laissé leurs lits pour les blessés ; des ambulances arrivaient les unes après les autres, les infirmiers étendaient immédiatement les blessés sur des brancards alignés aux pieds des bâtiments ; en attendant d’être pris en charge certains blessés couverts de sang gémissaient, certains agonisaient, d’autres victimes étaient déjà mortes, jeunes filles et jeunes hommes pour la plupart, car comme je l’ai appris par la suite c’est le début du cortège où se trouvaient des étudiants et des jeunes qui avait été visé en premier lieu. J’ai vu aussi un homme arabe d’une quarantaine d’années qui se vidait de son sang et de sa vie sur un brancard, le visage livide, mais les yeux encore pleins de vie qui me regardait tristement et avec regret. Ami, ennemi ... je ne savais pas, mais j’étais née sur la même terre que lui et c’est humainement, tout naturellement, que j’ai soutenu avec douceur la main qu’il tendait vers moi.

Je ne sais pas combien de temps je suis restée errante dans l’hôpital où les parents des victimes pleuraient, certains en silence la tête dans leurs mains, d’autres en sanglotant ou en poussant des cris déchirants et se tordant les mains de désespoir. J’étais dans un cauchemar ... j’allais me réveiller... J’avançais consternée, comme une ombre, d’un brancard à l’autre, n’entendant pas ce que les gens me disaient, redoutant de trouver des parents, une amie, un ami, morts ou blessés. Je ne souviens pas non plus comment j’ai quittée l’hôpital et à quelle heure ; je me suis retrouvée sur la route me dirigeant vers Hydra et je n’ai aucun autre souvenir personnel de cette dramatique journée, même pas de la façon dont je suis entrée dans ma maison et me suis endormie ce soir là.

Dans les jours qui ont suivi, j’ai pu lire les circonstances du drame dans les journaux, différentes hypothèses sur "qui avait ouvert le feu en premier ?" ... les militaires ?... un civil ? ...un barbouze ? ... un provocateur .... Différentes hypothèses étaient avancées. On relatait aussi le cri de ce jeune officier, fraîchement arrivé de France, chef d’un détachement et qui avait ordonné à plusieurs reprises d’une voix forte "Halte au feu... Halte au feu ... Halte au feu ..." sans être obéit par les militaires qui se trouvaient sous son commandement. Existe-t-il encore ?... Je me souviens avoir entendu il y a quelques années ici en France, diffusé par une radio privée, le contenu d’une cassette enregistrée lors de la fusillade où l’on entend les coups de feu, les protestations des manifestants et très clairement la voix déchirante du jeune officier ordonnant à plusieurs reprises "Halte au feu" !

La lumière n’a jamais été faite officiellement sur la fusillade du 26 Mars 1962. Je me souviens qu’une rumeur circulait à Alger quelques jours après le drame : certains manifestants étaient persuadés que les militaires arabes qui se trouvaient dans les forces de maintien de l’ordre ce jour là du 26 mars 1962 étaient en fait des rebelles de la Willaya 4, habillés de tenues militaires françaises, qui à la suite de la signature des accords d’Evian du 19 mars 1962 auraient été intégrés dans les rangs de l’Armée Française pour assurer le maintien de l’ordre et prendre la relève peu à peu en attendant l’Indépendance qui devenaient imminente. Nous n’avons pas de preuve, nous ne saurons jamais la vérité. Seuls les assassins et leurs complices qui ont ouvert le feu la connaisse.

Et aujourd’hui encore je me questionne : Où est la vérité... ? Un silence de chape s’est établie pendant des décennies sur ce drame gênant pour le pouvoir de l’époque qui a son prolongement jusqu’à nos jours. Un journaliste du journal télévisé de 13 heures le 26 mars 2002, soit quarante ans après, a rappelé cette fusillade en indiquant que "des tirailleurs algériens de l’Armée Française avaient ouvert le feu sur les manifestants". Je me suis permis de lui écrire en lui faisant rapport de la rumeur concernant le possible "rattachement" des FLN de la Willaya 4.

Je n’ai reçu aucune réponse.


CONCLUSION

Je n’en attendais pas plus. Plus de quarante ans après nous sommes toujours censurés sur nos souffrances, on ne nous entend pas, on ne nous lit, on ne veut pas nous voir, même si l’on nous écorche au besoin, dans les sphères de l’intelligentzia politico-journalistique et son prolongement de faux intellectuels vaseux, la vérité pour eux n’est pas bonne à entendre, même si pour nous elle est bonne à dire. Les chiffres officiels font état de 46 morts et environ 150 blessés, les avis sont partagés, mais les informateurs évitent d’en parler ; les informations locales de l’époque faisaient état de plus de 100 morts et plus de 150 blessés. Comment pourrions-nous le vérifier après tout la désinformation, la dénaturation et le brouillage des faits ?

Quand à certains de ceux qui ont commandé et servi en Algérie, généraux et militaires, qui croient de bon ton de venir périodiquement à la télévision, s’inféodant à l’air du temps, faire la larme à l’œil et la voix tremblante leur mea culpa, pour avoir torturé des criminels FLN et leurs complices, je les méprise ouvertement, ils feraient mieux de passer leur temps à dire la vérité sur les crimes odieux commis par les rebelles FLN sur les civils français, hommes égorgés, femmes et enfants violés et tués et mis en croix, et nos militaires, surpris en embuscades, cruellement, sauvagement mutilés et émasculés avant d’être achevés égorgés à l’arme blanche par ces barbares infâmes qui ne respectent aucune loi de guerre et n’ont aucun honneur.

Pour moi je n’ai aucune haine, seulement un profond écœurement, du mépris et encore du mépris, pour tous ces assassins et leurs complices et pour ceux qui leur offrent des excuses en faisant leur mea culpa politicien, je sais qu’ils ont déjà rejoint tous ensembles, même s’ils sont encore vivants, les ténèbres et l’enfer de leurs consciences où ils demeurent liés à leurs crimes et mensonges pour toute éternité.

Les hommes d’honneur font tout pour prévenir la guerre mais quand elle devient inévitable il faut la faire avec honneur et courage et, vaincus ou vainqueurs, ne rien regretter ce qui n’empêche pas de pleurer nos morts et de les honorer. Honneur et paix à leur mémoire, c’est le prix du sang.

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Pour en revenir à mon évocation du 26 mars 1962, j’ai écrit cet article sans me référer à aucun texte ni aucun écrit, mon récit est certainement incomplet, sommaire et partial, mais c’est le vécu qui subsiste en moi : je l’ai restitué fidèlement avec ses clartés et ses ombres.


Communiqué :

Le mercredi 26 mars 2008, la messe du souvenir sera célébrée en mémoire des victimes de la fusillade du 26 mars 1962, des massacrés du 5 juillet 1962 à Oran, des Harkis, et de tous les morts et disparus en Algérie. Une exposition sera également organisé à partir de 15h, en l'église Saint Nicolas du Chardonnet.

25 mars 2008

Un article de Jean Masbou : De gros nuages noirs au-dessus de nos têtes ...

L’article ci-dessous reproduit avec l’autorisation de l’auteur Duboubou 1er, pseudo de Jean Masbou, m’est parvenu le vendredi 21 mars 2008. J’espère que les internautes qui visiteront mon blog sauront apprécier sous sa plume stylisée, une écriture ironique « bien de chez nous » dénonçant avec finesse et rigueur les injustices sociales qui se sont ancrées dans notre pays depuis quelques décennies à la faveur de corruptions commises par des dirigeants financiers et parfois même hauts fonctionnaires en détachement « dans les affaires » du style « jeunes et moins jeunes loups », corruptions couvertes par le Pouvoir en raison de ses alliances avec le monde de la finance, et parfois même par la théorie du challenge selon le fumant concept économique libéral « laisser faire … laisser passer » qui abusivement soutenu et toléré conduit au libéralisme sauvage, à l’enrichissement des prédateurs financiers et patron-voyous, à l’appauvrissement des français modestes et moyens à la casse sociale, à la casse l’enseignement et de la culture, à la Casse et au bradage des services publics. Des copains et des potes privilégiés qui se sont emparés de la République et qui entendent nous rendre taillables et corvéables à merci à leur profit, de surcroit taxables et imposables, alors que des "cadeaux"fiscaux et des exonérations de cotisations sociales leur sont indûment offerts à la sueur de nos fronts.

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Par Duboubou 1er :

De gros nuages noirs au-dessus de nos têtes...et l'inquiétude gagne le grand troupeau du petit peuple de France !

Chaque jour, de nouveaux pauvres restent sur le bord du chemin, abandonnés par une société qui clame son impuissance. Pour une raison simple: les acteurs de ce jeu de rôle sont trop préoccupés par la cueillette de l'argent facile! Il n'y a donc que les triomphants qui soient capables de tirer leur épingle de ce jeu de dupes! Dans cette petite famille de joyeux vendangeurs, les prédateurs sont biens représentés mais l'on y trouve aussi d'étonnants politiques qui entretiennent des rapports pas toujours limpides avec le monde des affaires. Il y a aussi ces nombreux spécialistes chargés de promouvoir le catalogue des promesses du grand berger. Leur mission: endormir le mouton de base qu'ils qualifient de crédule ou d'éveillé?

Ont-ils vraiment réussi? Les sondages ne mettent-ils pas sérieusement en doute leur efficacité?

De toute façon il est beaucoup plus facile de débiter des fadaises, que de sortir de la misère une famille sinistrée à la suite d'un coup tordu perpétré par un patron voyou !

Et ce ne sont pas les exemples qui manquent, mais ce qui fait monter la colère dans le petit peuple, c'est cette insistance que mettent nos dirigeants à vouloir absolument nous faire vénérer ces négriers, nouveau look! Ce n'est pas facile à accepter car même si ces individus nous sont présentés comme des bienfaiteurs ils sont en fait que de bons amis de notre Grand berger et difficilement crédibles ! Il faudra aussi que l'on se décide à en finir avec toutes ces gesticulations certes bien orchestrées et penser aussi à mettre la consigne le vieux scénario qui permet aux scandales de retomber chaque fois comme un vulgaire soufflet!

Nous avons suivi avec intérêt le feuilleton animé par Madame Propre-Parisot, réalisé avec l'aimable complicité de Gautier-Sauvagnac illustre dirigeant du patronat! Un véritable coach a l'ancienne ce dirigeant là! Finalement cela nous a permis de nous rendre compte de l'étendue du dévouement de la classe patronale au petit peuple de France.

Et dire que ce dernier ne lui en est même pas reconnaissant! Comme cette affaire est aujourd'hui entre les mains du pouvoir judiciaire nous devons donc attendre la conclusion, si possible dans la sérénité !

Les loups ont-ils envahis Paris ? Doit-on continuer à casser du service public afin de permettre aux plus malins de réaliser de juteuses affaires ? Les patrons de droits divins ne sont certes plus très nombreux et surtout ils ne font plus peur par contre les représentants de la finance qui les ont aujourd'hui supplantés pullulent, au point que cela devient un véritable cauchemar! Il semble également prudent de se méfier des "privilégiés de la République" dont la survie n'a jamais été menacée quel que soit le pouvoir en place. Dans ce formidable vivier on trouve un échantillonnage complet de spécialistes en rien, mais toujours prêt à tout, pour servir la République. A la condition qu'ils puissent prospérer à l'abri et dans le confort. Ces patrons là ne prennent jamais beaucoup de risques, car le plus souvent, ils appartiennent à un grand corps de l'Etat, donc en cas d'échec ils peuvent revenir, en douceur, mais le plus souvent sans joie, dans leur corps d'origine! Il y a aussi ceux qui ont pantouflé un peu partout au pays de l'argent facile et parfois, par hasard, dans les antichambres présidentielles et qui subitement cherchent à prouver qu'ils ont encore des idées capables d'aider notre pauvre république malade. Alors, à l'occasion ils peuvent même se révéler porteurs de solutions dangereuses en essayant simplement de prouver qu'ils existent encore ?

Nous assistons, depuis que notre grand berger a pris en charge le troupeau à des revirements surprenants! C'est ainsi qu'après les avoir menacés de son karcher le voila qui annonce qu'il va investir un budget important pour aider à l'intégration des jeunes des banlieues défavorisées. Nous les vieux retraités plumés nous n'en écumons pas de rage car nous souhaitons que tous les jeunes s'en sortent le mieux possible! Par contre nous ne comprenons pas pourquoi nos dirigeants s'échinent à transformer la France profonde en un désert! Toujours moins d'administrations, presque plus de commerces de proximité et enfin sous le magnifique prétexte de favoriser la concurrence l'État offre la totalité de notre territoire aux multinationales qui font du blé dans l'alimentaire! Si ce n'est pas du capitalisme triomphant çà lui ressemble bougrement !

L'échec scolaire est devenu un fléau et les laissés pour compte de l'éducation sont déjà légions en France profonde. Alors pourquoi réduire les effectifs d'enseignants? Sans doute pour offrir des conditions lamentables aux jeunes qui débutent leur parcours scolaire ? Pourquoi veut-on créer de nouvelles catégories de laissés pour compte ? C'est vrai qu'en ce moment il n'est pas facile de croire que nos dirigeants souhaitent voir diminuer le nombre des défavorisés. Notre sentiment c'est qu'ils nous préparent activement la relève de nos chers petits vieux, qui à la faveur du réchauffement de la planète pourraient dégager le terrain après une nouvelle canicule mal contrôlée et c'est finalement tout à fait facilement que certains problèmes épineux pourraient trouver une solution naturelle et rapide!

Le remboursement de la dette sert une fois encore d'alibi universel mais comme le gouvernement augmente ses effectifs donc ses dépenses, le risque de la voir exploser est toujours bien réel!

Nous en avons pris pour un bail et nous ne sommes qu'au tout début de nos mauvaises surprises, il semble donc prudent que nous nous préparions au pire!

Quant au dernier scrutin qui vient de rendre son verdict, il devrait être de nature à infléchir la politique de notre grand berger? Mais le doute domine ! L'homme providentiel qui a fort bien réussi son hold-up dans le fond de commerce du Front National roule maintenant, franchement, pour ses amis qui ne deviendront jamais les nôtres !

Tout de même, espérons que dans l'avenir l'opposition en finira avec ses problèmes internes afin de pouvoir initier un mouvement capable d'en finir avec cette période noire ?

C'est tout à fait vrai ! Les vieux ne dorment guère mais ils rêvent beaucoup !

Fin de l’article de Jean Masbou

24 mars 2008

Les objets encombrants





En fait à Paris une tournée de ramassage est prévue par la Mairie le mercredi soir assez tard pour les objets encombrants, mais il faut prévenir à l'avance les services concernés et descendre soit même les objets pour les déposer sur le trottoir; ça pose deux questions :

- avant que le camion n'arrive il y a des "spécialistes" qui opèrent en démontant pour prendre les vis, les parties métalliques (commercialisables) ou les étagères et les parties en bois récupérables, ou encore ouvrir les sacs pour se servir, vaisselles, linges, etc ... et laissent dispersés sur le trottoir ce qui ne les intéressent pas, planches usagées démontées, objets divers "désossés" etc...ce qui provoque des accidents, une grand mère dans mon quartier s'est cassé le bras en butant sur une planche démontée en travers du trottoir, il faisait sombre et elle a chuté, huit mois d’handicap sans compter le choc psychologique

- deuxième difficulté aucune aide n’est prévue pour descendre les objets lourds non démontables, frigidaires, cuisinières etc....... Pour les personnes âgées seules c'est une vraie difficulté. Bien sur il existe des entreprises privées qui viennent enlever les objets encombrants à domicile, mais c'est très cher et comme ces entreprises ne sont pas réglementées par l'environnement, certaines peu scrupuleuses déversent les objets (matelas, etc.....) dans les forêts ou les campagnes environnantes au lieu de les déposer dans des déchèteries. J’avais proposé il y a une quinzaine d’années, au sein d’une commission d’études, de réglementer cette profession en instaurant un contrôle administratif très simple :

- Consigner obligatoirement d'un commun accord entre l'entreprise et le client, sur un bordereau en quatre exemplaires la liste des objets enlevés et l'adresse du Centre de déchets où ils seront déposés: un exemplaire pour l'entreprise, deux pour le client chargé d'en déposer un à la Mairie, un remis au Centre de déchets ou de retraitement au moment du dépôt, à charge pour ce centre de le réexpédier en Mairie.

Ma proposition, comme bien d'autres publiées par l' association, a été ignorée des autorités "compétentes".

Si un jour elle était retenue, elle aurait le mérite de consigner "la traçabilité du produit" du point de départ à l'arrivée en déchetterie et établirait la preuve administrative que l'entreprise a bien déposé les objets encombrants dans un Centre de déchets ou de retraitement.

Enfin pour les personnes âgées seules ou isolées ,sujets de toutes les promesses de sollicitudes des discours politiques démagogues, ne pourraient-on prévoir que les équipes chargées du ramassage puissent récupérer les objets à leur domicile et non sur le trottoir ?


23 mars 2008

La famille et les enfants de Madame Sébire veulent que l'on respecte leur deuil

Après la mort de Madame Chantal Sébire sa famille, ses enfants demandent que l’on respecte leur deuil et que le silence se fasse.

Nous respectons leur deuil, mais les semaines qui ont précédées la mort de Mme Chantal Sébire ont fortement été médiatisées par ses propres démarches et ses requêtes à haut niveau, tant judiciaire qu’au niveau du Chef de l’Etat.

Certains commentateurs se sont emparés de ce drame pour le porter au niveau d’un problème de société qui ne concerne pas, c’est évident, une seule personne, une seule famille, mais tous les français sans exception puisqu’à la faveur de ce drame personnel, il est question de revoir les textes, certains souhaitent le suicide assisté, d’autres parlent d’euthanasie, certains encore voudraient avant que la loi Léonetti ne soit modifiée qu’un référendum soit organisé, pour savoir s’il y a effectivement lieu de revoir les textes.

Ce n’est pas un drame qui ne concerne qu’une seule famille c’est devenu une affaire nationale.

On ne peut autoriser ou refuser au coup le coup individu par individu, c’est ce que Madame Sébire souhaitait pour elle, mais même au seuil de la mort et dans d’intolérables souffrances un citoyen, une citoyenne ne peut prétendre à un passe droit personnalisé, restait une solution qu’elle refusait le coma artificiel prévu par les textes, d’autre part ses propres convictions lui interdisait de se suicider, et elle demandait qu’un médecin soit autorisé à accomplir le geste ultime.

Si une telle autorisation avait été donnée, cela n’aurait-il pas conduit à créer un précédent et en cas de répétition d’autorisation en autorisation à banaliser ce geste ultime, comme une simple prestation médicale ?

Mais un médecin aussi a une morale, une philosophie, et sans aborder la question religieuse, il peut aussi refuser ou accepter selon sa propre conscience. Une loi peut-elle envisager le volontariat d’un médecin en cas refus d’un médecin traitant, ou la constitution par établissements d’une liste des médecins habilités à accomplir le geste ultime, ou encore à défaut de liste, une décision de justice peut-elle à la demande du patient autoriser un médecin à accomplir le geste ou en désigner autoritairement un ?

Il est certain que le débat est à la fois laïque, civil, politique, scientifique, moral, religieux, philosophique et qu’à la faveur des polémiques engagées il ne pourra être éludé.

Je le répète nous respectons le deuil de la famille de Mme Sébire, mais le débat qu’ils ont ouvert ne s’éteindra pas du jour au lendemain, et malheureusement ils devront l’entendre sinon le subir puisqu’ils en sont les initiateurs.



22 mars 2008

Villiers-le-Bel

Les vérités ne sont pas bonnes à entendre pour certains pleureurs de service mais pour le journaliste Alain Sanders elles méritent d’être dénoncées. Un de mes correspondants m’a fait parvenir l’article ci-dessous avec autorisation de le publier sur mon blog. Je vous laisse le soin de découvrir son opinion et ses protestations qui ne laisseront pas indifférente une population trop souvent désinformée par une certaine "grosse"presse adepte de la chienlit.

Par Alain Sanders :

« Retour sur l’accident de Villiers- le- Bel

« Secrétaire d’Etat chargée de la politique de la ville et ex-égérie de "ni pute, ni soumise", « Fadela Amara vient de déclarer: «La politique de la ville, ce n’est pas qu’ 'une question « de fric quand vous êtes dans une cité et que vous avez les boîtes aux lettres pétées, et « que ça pue dans les espaces communs, que vous avez les carreaux cassés...C’est indigne « de laisser vivre des gens dans des conditions aussi terribles."

« C’est qu’ 'elle arriverait à nous faire pleurer Mademoiselle bela fou mouk (ferme ta gueule). « Car la vraie question est celle-là : Qui a pété les boîtes aux lettres qui ne l’étaient pas au « départ? Qui est responsable de la puanteur dans les espaces communs? Qui a cassé les « carreaux ?

« Vous pouvez aller dans le 13e arrondissement de Paris, le "Chinatown" où habitent, « dans de grands immeubles similaires à ceux des cités ethniques, des milliers « d’asiatiques. Les ascenseurs fonctionnent. Les boîtes aux lettres sont impeccables. Les « espaces communs sont propres. Il ne manque pas un carreau aux fenêtres.

« Tout cela pour dire qu’il y en a assez de nous jouer, comme on l’a fait encore après « l’accident de Villiers-le-Bel, les misérables et les deux orphelines. Car c’est bien une « partie de ceux qui habitent ces cités qui ont salopé des endroits de vie qui, au départ, « n’étaient pas plus inconfortables que d’autres. Et qui même, par rapport à d’autres « banlieues où les habitants se conduisent comme des personnes civilisées, sont suréquipées, « bénéficiant de bibliothèques, de centres culturels, de salles de sports, comme nombre de « banlieues rêveraient d’en avoir. A Villiers-le-Bel, ce sont des lieux de vie et de culture qui « ont été prioritairement visés et incendiés. Autant de bâtiments coûteux que l’on va « reconstruire - à nos frais - en attendant que, sous un autre prétexte, ils soient de nouveau « détruits.

« Des accidents de la route tragiques, dues à des imprudences policières (ce n'est pas le cas à « Villiers-le-Bel où les deux accidentés circulaient sans casque sur une moto non-« homologuée), il s'en produit chaque année en France. Qui peuvent toucher des enfants de « Vietnamiens, d’agriculteurs, d’employés de la Poste, de bretons, d' alsaciens, etc. Avez « vous jamais vu une armée de vietnamiens, d’agriculteurs, de postiers, de bretons ou « d’alsaciens, se mobiliser pour se lancer dans de véritables guérillas urbaines ? Tant que l’on « n’exposera pas clairement la spécificité ces banlieues ethniques insurrectionnelles, toutes les « mesures que l’on prétendra prendre auront autant d’effet qu’un cautère sur une jambe de « bois.

« Autre chose. La "grosse presse" a longuement insisté sur le fait que les deux jeunes « accidentés étaient nés en France et donc français de par le "droit au sol» (1) Très bien. Mais « comment se fait-il que ces deux jeunes Français aient été enterrés pour l’un au Maroc et « pour l’autre au Sénégal ? Pas besoin, en l’occurrence, de longs discours pour montrer que la « prétendue intégration (et ne parlons même pas de l’assimilation) de certaines catégories « d’immigrés relève d’une véritable escroquerie. Et jusque la mort...

Alain Sanders

(1) Le droit au sol, c’est une aberration qui équivaut à prétendre qu’un cheval né dans une étable serait une vache...

21 mars 2008

Questionnement sur le droit à la vie et à la mort

Madame Sébire avait dit qu'elle ne se suiciderait pas car ce geste était contraire à ses principes, elle a aussi refuser d'entrer dans un coma artificiel pour ne pas imposer ce douloureux accompagnement à ses enfants, je comprends sa morale, je comprends ses souffrances et je m'incline devant sa mort, mais quand on a pour soi et ses enfants des principes nobles comment peut-on demander à la justice de permettre d'accomplir le "geste" ultime par un médecin ? Ne nous voilons pas la face, les médecins sont pour soigner, guérir, mais ce geste ultime qu'on leur demande ou que l'on veut leur imposer , qu'on voudrait que la justice leur impose ou leur permette comme pour les dédouaner, ce geste ils sont en droit de le refuser au nom de leur morale et de leur éthique.

C'est une question très grave : ce geste mortel qu'au nom de ma morale, de mes principes, de ma religion, je refuse de faire contre moi-même ai-je le droit de demander à la société, à la justice, de l'imposer à un médecin ? Ou tout au moins de lui permettre de l'accomplir ?

LA MALADIE ET LA SOUFFRANCE

La maladie et la souffrance dans un cas aussi grave ne permettent pas en raison de l'angoisse et des peurs que ressens le malade, de prendre des décisions en toute sérénité et connaissance de cause. C'est ainsi que Madame Sébire a refusé les interventions qui comme toutes les interventions présentaient un risque vital, elle avait peur de mourir, c’est humain, c'était son droit et son choix, ensuite elle est entrée dans un parcours de soins mais son état s'est aggravé de jour en jour et il est arrivé un moment ou sa maladie et ses souffrances ont pris le pas sur le traitement et que plus rien n'était possible. Elle n'a pas été abandonnée par la médecine, mais plus rien ne pouvait la sauver ni calmer ses souffrances physiques, elle était allergique à la morphine. Elle a refusé, comme elle avait refusé les interventions, de s'endormir dans un comas artificiel, là encore je la comprends, et je remarque qu'elle a elle même conduit sa maladie jusqu'au bout en imposant avant sa à ses médecins sa volonté, et alors au bout de ses souffrances et ne pouvant plus maîtriser sa maladie, elle a interpellé la société et a souhaité que la médecine accomplisse le geste ultime de délivrance.

Mais en définitive ce n'est pas la "médecine" qui aurait accompli le dernier geste, c'est un médecin, c'est à dire un individu, un être humain, comme vous, comme moi, qui l'aurait accompli et là alors je pose la question? en dehors de toutes religions ou croyance, mais simplement en tant qu'être humain, qui peut accomplir ce geste en reniant sa conscience, au nom de quelle compassion, de quelle charité, de quelle autorité ?

Pour moi si un jour après avoir lutté jusqu'au bout contre une grave maladie je me trouvais confrontée à l'inéluctable et à des souffrances inéluctables et insupportables, et à condition que je soies encore consciente de mes faits et gestes, je prendrais «ma » décision et n'aurais pas le front de demander à un médecin d'accomplir un geste mortel pour ne pas charger sa conscience.

Je comprends que Madame Sébire ait suivi son propre parcours et ait imposé ses volontés pour la conduite de sa maladie, chaque être réagit différemment selon sa volonté et sa conscience, c'est pourquoi je pense qu'une loi ne pourra jamais régler cette question en donnant satisfaction à tout le monde et à chaque personne.

Le suicide assisté comme en Suisse par exemple est peut-être une solution, mais je ne suis pas assez savante psychologiquement pour savoir s'il ne peut ouvrir la porte à des abus, et je ne connais pas le texte de la loi française dite « loi Léonetti »pour me faire une idée exacte du contexte médical, social et juridique qui l'entoure, et dans les deux cas Suisse ou Français , subsisteraient les suites affectives et morales qui pourraient affecter douloureusement le deuil de ceux qui restent.

En conclusion j'ai voulu simplement réfléchir à la question en simple citoyenne qui s’interroge sur les pratiques du monde moderne, ce monde moderne où chaque individu voudrait imposer à la société son optique et son choix, je ne suis pas indifférente à ces questions, mais en dehors de ma réflexion je ressens beaucoup de peine pour Madame Sébire et je m’incline devant ses souffrances et sa mort.

20 mars 2008

Du Rififi en perspective pour l'UMP









Isabelle et Patrick Balkany Patrick Devedjian


Les déchirures de l’UMP

Au lendemain des municipales de larges déchirures, des haines, des menaces règnent à l’UMP. Monsieur Patrick Devedjian qui a été long a reconnaître la défaite a fini par admette qu’il s’agissait d’une défaite relative au prétexte qu’en 2001 la gauche avait perdu 39 villes et qu’en 2007 le PS n’en gagne que 37, ce qui est une façon de calculer trompeuse et négative, mais passons, il a déclaré aussi que L’UMP avait perdu par le poids des divisions en avertissant que dans l’avenir l’UMP s’organisera pour punir ceux qui en sont responsables durement !

Ndlr : Sans blagues ..... Ca va saigner ?

On ne peut pas avouer plus franchement le climat de rancœur et la volonté revancharde qui règne au sein de l’UMP.

Du Rififi en perspective.

Rétrospective des principales déchirures internes de l’UMP : (je me suis limitée à ne citer que Neuilly pour les Hauts de Seine et les VIII° et XIII° arrondissements pour Paris , lieux symboliques assez représentatifs des dissensions internes de l’UMP)

Après le lâchage honteux de Monsieur Martinon, une querelle s’est déclenchée à Neuilly entre Monsieur Teullé candidat UMP à l’origine puis ensuite découronné de son étiquette au profit du soutien UMP offert à Monsieur Fromentin Divers droite, qui n’en demandait pas tant.

Au soir du premier Tour, une soirée plus qu’houleuse s’est imposée dans les locaux de la Mairie ou les militants des deux candidats se sont lancés des injures, et se sont livrés à des bousculades, des coups, des accusations réciproques à tel point que Jean-Christophe Fromantin a assigné devant le Tribunal Correctionnel son adversaire Arnaud Teullé pour diffamation et injure en évoquant des "rumeurs organisées, des chaînes de mails et des chaînes d'appels téléphoniques" le dénigrant. Aux côtés du secrétaire de l'UMP dans les Hauts-de-Seine, Jacques Gautier, il a ajouté qu'un élément l'avait convaincu d'aller en justice : le fait que sur le blog d'Arnaud Teullé, "des commentaires parlant de sa liste comme du retour de la peste brune n'étaient pas modérés, mais maintenus".

Le colistier de JC Fromentin, Elie Chouraqui a déclaré : "Prétendre que M. Fromantin est fasciste, antisémite, que sa famille est amie avec l'extrême droite ….. je trouve tout cela ignoble et je voulais le dire très clairement"(ce commentaire en date de lundi a été vu mercredi vers 14H00 par l’AFP sur le blog de campagne d’Arnaud Teullé.

"On veut nous faire passer pour des personnes qui ont dit certaines choses, nous ne les avons jamais dites", a réagi le dissident UMP Arnaud Teullé devant la presse. Sur les accusations d'antisémitisme dénoncées par M. Fromantin, il a ajouté: "mon concurrent est quelqu'un que j'estime et que je respecte. Je condamne de tels propos, si tant est qu'ils aient eu lieu".

Monsieur Patrick Balkany a affirmé mercredi que des partisans de Jean-Christophe Fromantin, candidat Divers droite soutenu par l'UMP à Neuilly, avaient prononcé des insultes antisémites visant un membre de la liste adverse menée par un dissident UMP. "A la mairie de Neuilly, comme tout soir d'élection, vous avez les candidats qui sont venus avec leurs militants et il se trouve qu'il y a des militants de M. Fromantin qui ont non seulement insulté Teullé et ses candidats mais ont traité le numéro trois de la liste de Monsieur Dov Zera, de 'sale juif', je trouve ça scandaleux et inadmissible".

Monsieur Patrick Balkany a accusé Monsieur Patrick Devedjian d’avoir commis une "grave erreur pour avoir investi Jean-Christophe Fromantin. Des propos de Patrick Balkany jugés "excessifs et infondés" par Dominique Paillé, secrétaire général adjoint de l'UMP".

Interrogé sur les attaques qui s’élèvent au sein de l’UMP contre Patrick Devedjian, son adjoint a regretté des «attaques personnelles et des propos de déstabilisation d'un parti politique qui, aujourd'hui, est au charbon, et qui se bat».

Ce propos « fléchait » Patrick Balkany, qui avait publiquement reproché à Patrick Devedjian, secrétaire général de l'UMP de n'avoir «pas fait de campagne de mobilisation».

Réélue aux cantonales, Isabelle Balkany a fait savoir qu’elle voudrait se présenter contre lui à la présidence du conseil général, mais elle ne dispose pas des voix nécessaires, même si l'élection dimanche de Jean Sarkozy lui en a donné une de plus.

(Par la suite Isabelle Balkany a déclaré qu’elle ne se présenterait pas à la Présidence du Conseil général)

Il n’en demeure pas moins qu’Isabelle Balkany a dénoncé qu'il y avait «un malaise au sein du conseil général, un malaise lié à de vrais problèmes de choix politiques». Madame Balkany a fait remarquer que depuis que Patrick Devedjian a pris la succession de Nicolas Sarkozy, le département a «un problème de gouvernance » et dénonce «une rupture, dans le mauvais sens du terme et sans aucune concertation avec les élus concernés, par rapport à la politique menée par Charles Pasqua et Nicolas Sarkozy».

Monsieur Patrick Devedjian dans un premier temps a refusé de répondre à ces critiques, qu'il a expliqué par le « contexte particulier des Hauts-de-Seine » (Ndlr : on ne le lui fait pas dire !) puis il a fini par déclarer avant le second tour à l’agence de presse Reuters : «Patrick Balkany patauge depuis vingt ans dans le même marécage, il est mal placé pour donner des leçons», en jugeant «irresponsable de déclencher des polémiques avant le second tour des municipales».

Patrick Devedjian s’était déjà vu reprocher son «alarmisme» pour avoir mardi, en bureau politique, déclaré que le second tour des municipales risquait d'être pire que le premier et il a du s’expliquer : «J'ai simplement rappelé que notre recul du premier tour allait se matérialiser dimanche. Je préfère être lucide plutôt que discrédité parce que j'aurai nié la réalité.»

Contre ses contradicteurs que certains observateurs n’hésitent pas à qualifier de « destructeurs », le secrétaire général de l'UMP compte sur le soutien de Nicolas Sarkozy en affirmant qu’il n'a «pas eu de problème» avec lui, que ce soit sur la tonalité générale de l'entre-deux tours ou sur l'attitude vis-à-vis du MoDem …. » en rappelant que la décision de tendre la main à François Bayrou, …. avait été prise en accord avec l'Élysée. (Ndlr : ce dont nous nous doutions !)

PARIS VIII° -

Battu dans le VIIIe arrondissement de Paris, le député UMP Pierre Lellouche a dénoncé lundi avec beaucoup de rancœur et de dépit son "assassinat politique en rase campagne", alors qu'il était le candidat investi par l’UMP.

Il déclare que François Lebel, qui a été réélu, est passé de "candidat dissident" à "candidat officiel". "Cette défaite m'a été infligée par mon propre camp. J'ai vécu une campagne faite d'injures, d'insultes, de coups bas", s’explique-t-il dans un entretien au site Web du "Journal du Dimanche.

Monsieur Lellouche dénonce durement les responsables UMP du XVIe arrondissement Claude Goasguen et Bernard Debré, qu’il qualifie de "destructeurs", "de caciques mus par leurs intérêts personnels". Il leur reproche d'avoir fait campagne pour son adversaire, et ils veulent selon lui garder leur poste, leur voiture de fonction, leurs avantages, et il ajoute que l'UMP au plan national n'a rien fait pour les en empêcher.

Et Monsieur Lellouche conclut : «Si je devenais maire du VIIIe arrondissement, je devenais un sérieux concurrent pour la suite. Cette cabale n'avait rien à voir avec la mairie du VIIIe arrondissement mais tout à voir avec l'avenir de la droite parisienne. C'était une campagne pour me dézinguer" …. "Nous avons à Paris la droite la plus bête du monde. La plus bête, la plus méchante et la plus suicidaire», termine Monsieur Lellouche, en prévenant qu'il siégera au Conseil de Paris -mais pas sous les couleurs de l'UMP- si Messieurs Goasguen et Debré font partie du groupe »

Ndlr : A bon entendeur salut !

PARIS XIII° - Madame Véronique Vasseur accuse l'UMP de l'avoir "menée à l'abattoir"

Dans une interview au Parisien publié Mardi Véronique Vasseur ex-candidate d'ouverture de l'UMP dans le XIIIe arrondissement de Paris, annonce qu'elle démissionne de son poste de conseillère de Paris, accusant l'UMP de l'avoir "envoyée à l'abattoir".

La liste conduite par le Dr Vasseur a été sévèrement mise en défaite par celle du maire sortant PS Jérôme Coumet (PS) dimanche 16 mars par 69,9% des voix contre 30,1%.

Madame Vasseur déclare : "Les coups de poignard dans le dos j'en ai marre! On m'a prise pour mon image(*) alors que je ne voulais pas me présenter et on m'a envoyée à l'abattoir" …. "Je suis écœurée par la manière dont on m'a lâchée et par les batailles intestines" à l'UMP, d’après elle, Françoise de Panafieu "a été nulle et a manqué de punch" face à Bertrand Delanoë. "C'est une femme courageuse, mais elle est allée au casse-pipe. Elle a été lâchée par tout le monde y compris par le président de la République"

Prévoyant "une série de règlements de compte" elle conclut : "La nuit des longs couteaux ne fait que commencer, et je ne veux pas y participer. Je reprends ma liberté".

Ndlr (*) Le Dr Véronique Vasseur est auteur d'un livre relatant son expérience de médecin-chef à la prison de la Santé.

ooOoo

Au lendemain des municipales de larges déchirures, des haines, des menaces règnent à l’UMP. Monsieur Patrick Devedjian qui a été long a reconnaître la défaite a fini par admette qu’il s’agissait d’une défaite relative au prétexte qu’en 2001 la gauche avait perdu 39 villes et qu’en 2007 le PS n’en gagne que 37, ce qui est une façon de calculer trompeuse et négative, mais passons, il a déclaré aussi que L’UMP avait perdu par le poids des divisions en avertissant que dans l’avenir l’UMP s’organisera pour punir ceux qui en sont responsables durement !

On ne peut pas avouer plus franchement le climat de rancœur et la volonté revancharde qui règne au sein de l’UMP.

Monsieur Raffarin numéro de l’UMP beaucoup plus raisonnable sur LCI s’est adressé au Gouvernement en ces termes : Le gouvernement doit cesser de faire peur en parlant des réformes et engager des politiques de l'emploi et de l'aménagement du territoire, a estimé le numéro deux de l'UMP, Jean-Pierre Raffarin. "Nous devons infléchir un certain nombre d'axes de notre politique. Le gouvernement doit corriger le tir sur un certain nombre de points"…….

Donné partant Vendredi, Monsieur Patrick Devedjian, au lendemain de la sévère défaite subie par le parti présidentiel, s'est vu renouveler la confiance du président de la République, et dans sa conférence de presse du 18 Mars, après avoir pris acte de l'"avertissement" des municipales et cantonales et fixé une feuille de route à brève échéance il a annoncé qu’il entend "recomposer et renforcer l'équipe dirigeante" du parti, probablement d'ici à "une quinzaine de jours", pour coller à "la sociologie" d'un électorat qui a fait défaut le 16 mars, notamment dans les grandes villes.

Certains militants UMP ont fait savoir qu’il serait souhaitable que l’UMP se dote d’un Président , d’autres préfèrent que le Président de la République continue à exercer cette présidence de manière « occulte », comme il le fait jusqu’à présent depuis son élection à la tête de l’Etat, il est certain qu’il faudrait mettre un terme à cette confusion des rôles .

Il est tout à fait regrettable que L’UMP téléguidée et soutenue par l’Elysée ne puisse pas jouer démocratiquement et librement son rôle politique.

Affranchi de toute soumission au Pouvoir, peut être ce parti aurait-il enfin quelques propositions intéressantes à formuler au lieu de n’ouvrir la bouche que pour défendre et protéger le Chef de l’Etat.

Nous ne sommes pas ici en Chine ou le Parti véritable appareil d’Etat impose un Président, et nous n’entendons pas vivre en France sous la Dictature d’un Parti quel qu’il soit.

Affaire à suivre !

Relais d'informations : Les délégations Russes et Ukrainiennes sont arrivées ce 2 juin 2025 au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour reprendre de nouveaux pourparlers

Les délégations arrivent au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour les pourparlers entre la Russie et l'Ukraine, le 2 juin 2025.  ...