29 décembre 2007
Après une semaine de tournage du film "Séjour Enchanteur à Louxor", où ils ont joué plus vrai que nature, avides de sensations insolites, leurs rôles essentiels, l’une de Top model chanteuse travestie en « accompagnatrice glamour », et l’autre de « play boy » accompagné , conjuguant avec art sur le plateau leurs joies et plaisirs , tous deux et leur suite installés pour les intermèdes dans des hôtels de grande classe, au-dessus de leurs moyens mais en -dessous de leurs désirs de "toujours plus pour jouir plus", voici que le film glamour de nos premiers rôles touchent à sa fin et qu’il faut pour le play boy, alias Nicolas Sarkozy quitter le plateau de tournage et reprendre sur la scène officielle Egyptienne son deuxième rôle de Président de la République Française, et se retrouver pour 24 heures, dans la réalité politique, avec le Président Hosni Moubarak.
D’abord, la semaine glamour :
Après toute cette semaine « Prosper Hip la Boum revisitée bling bling » le couple parfois escortés d’amis et connaissances, mais toujours environnés d’importants cordons de forces de protection et d’un nuage de paparazzis autorisés, a passé son temps en exhébitions médiatiques, toujours énamourés, étroitement enlacés, main dans la main, bisous bisous, yeux dans yeux, emballés comme des stars , selon les lieux dans des toilettes et costumes de grand couturiers, ou dans des tenues de vacances jeans, tee shirts de grandes marques, parés d’accessoires et breloques signés rey ban , rolex etc…
A la fin de cette semaine idyllique vouée dans l’intimité à la consolidation de leur coup de foudre et à l’extérieur à des visites de sites prestigieux et des excursions touristiques, à pieds, en voitures, en bateaux , en Falcon, pour populariser, toujours plus leur image de couple snob éclectique « bling bling clinquant », les amoureux se sont offert le délice suprême d’une promenade sur le Nil, dans une felouque égyptienne équipée d’une glacière de couleur d’un bleu assorti, à la demande impérative de Nicolas au bleu des yeux de Carla.
Peut-être lui a-t-il chantonné à l'oreille les yeux rivés sur la glacière : ……Plus bleu que le bleu de tes yeux, je ne vois rien de mieux, même le bleu des cieux …..
Mais fonction oblige voici que le play boy, doit se détacher momentanément pour quelques heures de son accompagnatrice glamour pour aller tourner son rôle séquentiel et secondaire de Chef de l’Etat Français en visite officielle en Egypte.
Ensuite, les 24 Heures officielles :
Le chef de l'État après sa semaine de farniente a Louxor a amorcé hier à Charm el-Cheikh, cité balnéaire des bords de la mer Rouge, ses entretiens politiques avec le président Hosni Moubarak qui nous avait fait l’honneur de sa visite à Paris en Août dernier.
Le Président Egyptien a reçu son hôte Vendredi pour un petit déjeuner dans un lieu enchanteur mais encerclé de mesures de sécurité renforcées , à cette occasion comme il se doit, les photographes avait été relégués à distance, mis ainsi hors d’état de flasher et de nuire à la solennité de ce tête à tête co-présidentiel, et la police dans cet univers impitoyable s’est même offert le plaisir de tirer en l'air pour en éloigner quelques-uns.
Après ce « ptit’dej » protocolaire pris en tête à tête, sont venus se joindre aux deux Présidents leurs ministres des Affaires étrangères pour participer à l’entretien.
Le Président Egyptien Hosni Moubarak et le Président Français Nicolas Sarkozy ont parlé du Pakistan et du dramatique assassinat de Benazir Bhutto et de quelques autres évènements politiques mondiaux moins dramatiques.
Après le petit déjeuner et les entretiens de Charm El Cheik de Vendredi, ils se retrouveront Dimanche au Caire, où Nicolas Sarkozy achèvera son séjour par une visite officielle d'une journée. M. Sarkozy, sera accompagné de son ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner. Le président de la République doit déposer une gerbe sur le site mémorial du soldat inconnu, qui abrite la tombe de l'ancien président Anouar el-Sadate, assassiné en 1981 pour avoir signé la paix quelques années plus tôt avec Israël.
L'Égypte est le premier déplacement officiel du président Sarkozy au Proche-Orient .Les Égyptiens attendent du Président Français des explications sur le Proche et le Moyen-Orient. Nicolas Sarkozy devra réaffirmer la continuité de la politique française au Moyen-Orient.
Les deux dirigeants s'étaient déjà rencontrés en mai et en août à Paris ou ils s’étaient promis de perpétuer "l'excellence" de la relation franco-égyptienne.
La partie officielle de son séjour au Caire ne sera pas sans écueils à franchir avec diplomatie. Il lui faudra faire oublier le mécontentement d’une trop courte étape, faite au Caire presque incognito, lors d’un précédent voyage à destination de l’Arabie Saoudite. il lui faudra aussi réhabiliter son image qui reste entachée en Egypte du souvenir de la flambée de violence provoquée par les propos qu’il avait tenus dans les banlieues en 2005.
Les négociations israélo-palestiniennes relancées récemment par la conférence d'Annapolis aux États-Unis seront au cœur des entretiens. Un point commun rapproche Hosni Moubarak et Nicolas Sarkozy, ils sont chacun opposés à un dialogue avec les islamistes palestiniens du Hamas qui ont pris le pouvoir par la force à Gaza, mais sur un autre point l'Égypte considère que la colonisation des territoires palestiniens, qu'Israël se refuse d'arrêter, ne peut pas aller de pair avec une véritable relance du processus de paix
Des personnalités Egyptiennes et non des moindres considèrent avec regret que Monsieur Sarkozy est plus proche de la politique d’Israël, que ne l’était son prédécesseur Monsieur Jacques Chirac, grand ami du Président Hosni Moubarak.
Nicolas Sarkozy est souvent brocardé dans la presse du Caire comme pro américain et pro israélien et il est perçu comme plus proche d'Israël que son prédécesseur Jacques Chirac.
("J'ai souvent dit que j'étais l'ami des Etats-Unis et d'Israël, mais cela ne veut pas dire que je partage toujours leur avis", a souligné M. Sarkozy dans une interview à Al Ahram paru Samedi)
Autre sujet qui sera à éclaicir entre la France et L'Egypte: le Liban, où la crise institutionnelle persiste et s'aggrave dans un climat d’attentats meurtriers. Le Caire reste très réservé sur les tentatives françaises de renouer le dialogue avec la Syrie pour que celle-ci œuvre au dénouement du drame libanais ; il reste à la France et à l’Egypte de parvenir à harmoniser leurs efforts, sans fausse note, pour proposer une issue pacifique à la Crise.
M. Sarkozy devrait proposer à Hosni Moubarak l'expertise française en matière d'énergie nucléaire civile, comme il vient de le faire aux Algériens et aux Libyens. Paris serait prêt à "collaborer avec l'Egypte dans le domaine du nucléaire à des fins civiles, si l'Egypte le souhaite", a déclaré M. Sarkozy au quotidien pro gouvernemental Al Ahram, paru Samedi.
De son côté l'Egypte avait récemment annoncé son projet de relancer son programme nucléaire civil en se dotant de quatre centrales.
Le projet d'Union méditerranéenne, initié et soutenu par le Président Français, sera également au programme des entretiens franco- égyptiens.
La guerre du Darfour, le terrorisme, un tour d’horizon international seront aussi à l’ordre du jour de ces entretiens de même que sera évoquée par Paris la question des « jeunes extrémistes français » qui se rendent dans Les Centres islamiques du Caire pour étudier le Coran : Paris souhaiterait que l’Egypte les contrôle un peu plus.
Après le Caire, retour à Paris :
Cette dernière journée au Caire et son arrivée à Paris auront le mérite de rappeler à l’ acteur intermittent du Jet- people- circus, qu’au-delà des divorces, des coup de foudre, des plaisirs touristiques et glamour, des cadeaux de son ami Bolloré et autres amis, il aura des séances d’élétrochocs politiques à surmonter aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur.
Son séjour en Egyte semi privé, semi officiel a déja soulve de nombreuses controverses et en France et à l'Etanger; les nouve les critiques sont plus avisées et mordantes que celles qui s'étaient ironiquement élevéees pour la sortie de Disneyland.
NOUS NE SOMMES PLUS DANS LE MÊME REGISTRE ET JE VOUS EN REPARLERAI DANS UN AUTRE ARTICLE.
Mais d'ores et déjà je vous livre ci-après quelques protestations et mes réflexions personnelles :
Je ne sais encore si ce dernier volet officiel au Caire et justifiera et effaçera aux yeux des Français cette semaine de luxures , clôturée en forme de queue de poisson politique, mais je sais que l’opposition , les syndicats et un nombre croissant de Français représentatifs , l’attendent de pied ferme, pour lui demander de se tenir "un peu mieux" et plancher dare dare avec ses ministres, plus et mieux sur nos affaires sociales intérieures, actuellement délaissées, en chute libre et en berne .
Je sais aussi que l’opinion publique, celle qui s’exprime dans la rue et les magasins, et tous autres lieux de rencontres civiles, désapprouve les écarts de conduite duPrésident , en dépit du soutien scandaleux de l’UMP, synthétisé par Yves Jego, porte parole de l’UMP qui n’en rate pas une pour plébisciter les écarts fonctionnels et les comportements extravagants de Nicolas Sarkozy leur idole.
De plus , come beaucoup en lisant la presse étrangère, j'ai appris - pour moi sans surprise - que l’affichage du séjour en Egypte de Monsieur Sarkozy a été très mal ressenti par les députés Egyptiens. Un Député Egyptien le dénonce comme un « libertin » étalant un comportement inacceptable prohibé par l’Islam, dans un Pays qui abrite la plus haute Instance de l’Islam Sunnite « Al AZHAR » ainsi que nous en informe le communiqué de Reuters ci-après reproduit et commenté dans les médias depuis le 28 décembre :
« Nicolas Sarkozy et Carla Bruni (Reuters)
« Gamal Zahran, un député égyptien indépendant, a protesté, vendredi 28 décembre, contre la visite en Egypte de Nicolas Sarkozy en compagnie de sa compagne Carla Bruni, estimant que "le pays qui abrite al-Azhar" aurait dû refuser des comportements "libertins".
« Le député a présenté une demande formelle au président du Parlement, Fathi Sorour, réclamant des explications officielles du gouvernement sur la visite privée du président français avec son amie, rapporte vendredi le quotidien indépendant al-Doustour.
« Message au monde entier »
« Le régime égyptien a adressé un faux message au monde entier en montrant que le pays qui abrite Al-Azhar (la plus haute instance de l'islam sunnite) accepte des comportements libertins" prohibés par l'islam, indique le député.
« "Est-ce que l'amie du président français partageait la même chambre d'hôtel que lui ou avait-elle une chambre séparée?", a-t-il demandé.
« Selon lui, le gouvernement et le ministère des Affaires étrangères "devaient se tenir à l'écart de cette visite", en s'abstenant de participer à son organisation "par respect pour les moeurs de notre société et aux préceptes" de l'islam. »
(Fin de l’extrait Reuters.)
Je ne suis pas musulmane, mais je suis en accord complet avec l’Islam sur ces protestations, de plus, comme française, catholique modérée, je souligne que le pape Benoît XVI à Rome n’aurait jamais du décerner à Nicolas Sarkozy la distinction honoraire de Chanoine de la Basilique de Latran.
Un homme marié deux fois, divorcé deux fois, acteur de différents flirts successifs pendant et après ses mariages et divorces, se livrant à des comportements libertins en contradiction apparente avec les règles de l’Eglise catholique romaine n’a pas à s’autoriser de ses Fonctions de Présidents de la République Française pour recevoir cette distinction.
Ainsi Benoît XVI qu’il le veuille ou non, lui offert à Rome, entre la parade de Disneyland et l’étalage de Louxor et à l'encontre des règles catholiques, un aval « honorabilis » : Ce n’est pas à son honneur ni à celui du récipiendaire.
Pour Nicolas Sarkozy, qui se dit catholique et ami de toutes les religions, son premier souci en tant que Représentant de l’Etat Français, devraient être de respecter les clergés Catholique et Musulmans et leurs croyants respectifs en s’abstenant de les provoquer par un comportement libertin tout autant prohibé par l’Eglise catholique Romaine que par l’Islam.
En France, où depuis la Séparation de l’Eglise et de l’Etat, les dignitaires de l’Eglise Catholique se taisent ou parlent, à leur convenance, que quand ça les arrange, je n’ai pas entendu s’élever une voix de protestation au moins d’un de ses dignitaires, et sauf à être sourde, le silence dans l’Eglise règne sur l’une et l’autre colonne, comme dans les temples maçonniques.
Permettez moi de le regretter.
