Ce dimanche, Le Président Nicolas Sarkozy qui a toujours semble-t-il envie de changer d’air et de paysage, comme dans la célèbre chanson de Monsieur du « mollet », part en visite politique et d’affaires en Chine pour trois jours. Peut-être a-t-il emporté dans ses bagages une tenue de policier chinois pour faire son jogging matinal à Xian, l’ancienne prestigieuse capitale impériale, pour relier ensuite l’affairiste Pékin et dans la foulée l’excentrique Shangai, trois villes qui seront les trois étapes de son parcours.
Indépendamment de ces exercices matinaux au cours desquels il continuera d’ affermir les muscles de ses mollets, qui souhaitons-le feront l’admiration des dames chinoises ou à défauts des vieilles personnes qui ont l’habitude de promener leurs oiseaux et perroquets en cage, dans les parcs et rues de leur villes, le Président Nicolas Sarkozi a pour ambition principale de consolider les affaires économiques bilatérales entre nos deux pays et d'obtenir la signature de contrats important.
Sans doute pour mettre les illustres VIP chinois en condition favorable, Monsieur Nicolas Sarkozy a l'intention de les entretenir( ou "bassiner" ), avec son avis sur les droits de l’homme, aussi de leur parler d'environnement, dans un pays ou les droits de l'homme sont considérés pour le moment comme une curiosité occidentale, et qui est désigné, en matière d'environnement, comme le pollueur n°1 de la planète.
Quoiqu'il en soit, premier voyage du président de la République en Asie depuis son élection est présenté en France comme un évènement … : «Nous voulons établir avec la Chine une relation forte, au moment où les relations entre Pékin et certains pays occidentaux ont tendance à se tendre", affirme -t-on l'Elysée.
Pékin de son côté présente cette visite comme '"importante".
Les projets de contrats
Tout le monde sait que faire signer des contrats est une opération toujours redoutable dans cet ancien pays du sourire qui ne sourit plus maintenant qu’au rythme de ses intérêts, âprement défendus par les inévitables intermédiaires introduit dans les affaires par le parti unique, ces habiles guanchis aptes à négocier au centime de yuan près et dont il faut au préalable très discrètement mais plus que généreusement graisser la patte.
"L'Eldorado chinois attire massivement les entreprises françaises (800 implantées dans le pays) mais nous avons un effort de rattrapage à accomplir" a déclaré l’Elysée. Le chef de l'Etat espère pouvoir "signer d'importants contrats", selon David Martinon, notamment dans le domaine de l'électro-nucléaire et du transport aérien
A cet effet, dans la suite de Monsieur Sarkozy se trouveront, outre sept ministres et secrétaires d’Etat, une quarantaine chefs d’entreprises des secteurs de l’électro nucléaire et du transport aérien et de l’environnement, intéressés à la réalisation de ces affaires, dont parmi eux, Anne Lauvergeon (Areva), Patrick Kron (Alstom) Louis Gallois (EADS), Pierre Gadonneix d’EDF et les PDG de Suez, Gérard Mestrallet, et de Veolia-Environnement, Henri Proglio :
- Areva et Alstom misent sur la vente de deux réacteurs de 3e génération
- EPR et EADS sur une commande d'Airbus.
- Le patron Pierre Gadonneix qui se prépare à investir dans le nucléaire chinois, serait proche d'un accord avec son partenaire chinois, la CGNPC, qui lui permettrait d'avoir 30% du capital d'une co-entreprise
- L’environnement et le développement durable figure en bonne place dans l’ordre du jour de cette visite :
"La marque de cette visite", c'est "le mot environnement", a déclaré un conseiller diplomatique de M. Sarkozy. En matière de "croissance économe en énergie, on a de puissantes sociétés, telles que Suez, Veolia ou Lafarge, qui peuvent partager leur savoir-faire".
Le président français doit prononcer mardi un discours sur ce thème devant les étudiants de l'université de Qinghua, à Pékin, et il espère signer avec son homologue chinois une déclaration sur le sujet.
"Si on y arrive, ce serait la première fois que les Chinois signent en bilatéral une déclaration sur le thème de l'environnement", se réjouissait l’Elysée ces derniers jours.
Quelques questions épineuses :
Nous apprenons que quelques questions épineuses seront évoquées : l’équité des monnaies, la propriété intellectuelle, et la contrefaçon, qu’il vaudrait mieux selon moi, n’aborder qu’après la signature des contrats .
- Selon l’Elysée, le président rappellera qu'il faut établir une relation plus équitable entre les quatre monnaies : ……."Nous souhaitons établir des relations harmonieuses et justes entre le dollar, l'euro, le yen et le yuan", et comme il l'avait fait, lors de son discours devant le Congrès à Washington le président français plaidera auprès des autorités chinoises pour la réévaluation du yuan, afin de rééquilibrer la balance commerciale très déficitaire (-16 milliards d'euros en 2006) entre les deux pays.
- La propriété intellectuelle, la contrefaçon, dont 80% provient d'Asie, essentiellement de Chine, et les fonds souverains (détenus par des Etats).
Les questions internationales
Enfin, pour les questions internationales seront abordées: l’Afrique, en particulier le Darfour, mais aussi la Birmanie et l’Iran, la France espérant de Pékin sur ce dernier dossier le "même engagement positif qu'elle a eu pour résoudre la crise nucléaire nord-coréenne".
Questions culturelles
Pour le moment je n’ai relevé aucune annonce ou écho sur ce sujet, mais le déroulement du voyage nous les révèlera.