09 novembre 2007

Nicolas Sarkozy complimente "ses" Dames



Les 3 dames de Nicolas : la finance "exemplaire", la justice "remarquable", la diplomatie"talentueuse"

manque dans son jeu la plus importante "la Dame de coeur" qui attend son compliment .

Mondanités et compliments : à Washington, Monsieur Sarkozy trouve « ses » dames Ministres très belles.

Pour des raisons de protocole et de sécurité, Nicolas Sarkozy a dû renoncer à arriver au dîner à la Maison Blanche, mardi 6 novembre, à pied et entouré des trois femmes ministres qui faisaient partie de sa visite aux Etats unis , Christine Lagarde, Rama Yade et Rachida Dati. Le président de la République française, en smoking, s'est donc fait déposer seul, aux pieds des marches où l'attendaient George et Laura Bush. Arrivée une minute après le président, en robe crème de chez Dior relevée d'une étole de fourrure noire, Madame Rachida Dati, Garde des sceaux sera la seule dame des ministres françaises, à entrer par l’entrée d’honneur de la Maison Blanche, le North Portico.

Après le dîner, prenant un verre avec quelques journalistes au bar de l'hôtel Willard, M. Sarkozy a félicité ces dames ministres. Il les a trouvées "très belles".

Devant les patrons du French American Bussiness Council, le chef de l'Etat avait eu un mot pour chacun de ses ministres : Christine Lagarde, a été qualifiée d'"exemplaire" pour sa réussite d'avocate aux Etats-Unis, Rachida Dati de "remarquable" et Rama Yade a été présentée en ces termes élogieux, "Trente ans et beaucoup de talent. Le visage que je voulais donner de notre pays." A ses éloges, le président a ajouté celui de Bernard Kouchner : "Un homme courageux."

Le même climat avait régné à l'ambassade de France. Chacun des ministres a été applaudi à tout rompre. Toutefois, il en manquait une, en effet M. Sarkozy s’est inquiété de l’absence de Mme. Rachida Dati "Je ne sais plus ce qu'on a fait de Rachida." A-t-il remarqué …. "Elle avait un rendez-vous", lance une voix. "Ah bon", a répondu le président qui paraissait un peu dépité, d’après les médias.

ndlr : Etaient donc présentes à Washington, si je compte bien, l'exemplaire Dame de Trèfle, la remarquable Dame de Pique , la talentueuse Dame de carreau, hélas manquait la Dame de Coeur qui depuis déjà quelques semaines s'était retirée d'un jeu qui ne valait peut-être plus pour elle la chandelle.

L'UMP propose un Tableau de bord


Les élèves suivent et notent le Maître.

L'UMP lance un "tableau de bord" de la réalisation des promesses de Nicolas Sarkozy

Le parti du président propose de suivre "l'état d'avancement de la mise en oeuvre" de quinze engagements du candidat Nicolas Sarkozy. Chaque thème est noté de 0 à 3, selon l'état d'avancement, et décliné en "actions", qui détaillent chacune les réformes "réalisées" et "à venir". "Les ministres pourront répondre et s'expliquer" sur un blog associé au site, explique le secrétaire général de l'UMP, Patrick Devedjian. Le tableau sera mis à jour tous les deux mois, jusqu'à la fin du quinquennat.

Ndlr : on ne sait pas si les notes seront inscrites à l’encre rouge – sans autre commentaire -

Flash info "ZOE"Les parents Tchadiens indignés

Pour information :

«indignation et colère des parents des prétendus "orphelins" de L'Arche de Zoé » :

Selon un article publié dans le Monde du 5 novembre, signé de Robert Belleret, dont vous trouverez ci-dessous des extraits résumés, à Abéché, les parents des enfants « orphelins » sont indignés et en colère et attendent devant l’orphelinat en espérant retrouver leurs enfants.

Dans son article, Robert Belleret cite le cas d’ Abderhamane Idriss qui a reconnu sans hésiter sur une photo à la Une du Monde, deux visages : celui d'Emilie Lelouch, compagne d'Eric Breteau, responsable de L'Arche de Zoé, (Ong connue au Tchad comme Children Rescue) et celui d'un blond barbu surnommé "Pépé". Abderhamane en est sûr : ces deux-là sont venus chez lui, à Gilané, lorsqu'il a été question d'envoyer ses trois enfants, Noura, 3 ans, Ibal, 5 ans et Yaya, 6 ans, à l'école d'Adré, à 10 km de sa maison . »

D’après l’article cité, « C'est l'imam du village qui a mené la discussion et a réussi à convaincre Abderhamane, 28 ans, pauvre cultivateur de mil et d'arachide, de donner leur chance à ses trois petits. Ils allaient apprendre le français, l'arabe et, surtout, recevoir une éducation coranique. »

"Abderhamane paraît sidéré, dépassé par la situation. « Noura, Ibal et Yaya font sûrement partie des 103 prétendus "orphelins" …….. que les membres de L'Arche de Zoé s'apprêtaient à emmener en France. "

On peut lire qu’Abderrahmane a entendu parler à la radio d'un "trafic d'enfants" et n'a pas hésité à se rendre à Abéché.

« Depuis six jours qu'il est arrivé dans la capitale régionale il n'a pas pu pénétrer dans l'orphelinat, où les 103 enfants se remettent de leurs émotions et livrent des fragments de leur histoire. Abderahmane, assis sur une natte, attend devant le centre social, il n'est pas seul à prendre son mal en patience. Une vingtaine d'hommes vêtus de djellabas et chèches blancs,……. l'entourent. Ils dorment là, se nourrissent de très peu et espèrent. »

Roger Belleret cite d’autres cas :

« Suleiman Haroun, 27 ans, recherche ses deux sœurs, Awatif, 7 ans, et Ikram, 5 ans, dont il est le tuteur, "captées" dans des circonstances identiques. "Deux Blancs et quatre Tchadiens m'ont abordé sur le marché; ils sont revenus deux fois".

« Arbab Haroun, 35 ans, vient de Chikata retrouver ses deux garçons, sa fille et ses deux neveux, âgés de 3 à 7ans. L'imam ne serait pas le seul à s'être entremis; Arbab cite le chef de son canton. »

« Un patriarche de 70 ans au visage biblique sous sa chéchia rouge attend qu'on lui rende un garçon de 4 ans : son fils. »

Roger Belleret écrit « C'est peu dire que ces pères supposés sont choqués. La colère les suffoque. Pour les approcher, il faut affronter la pulsion anti-Européens qui a saisi une partie de la population et s'exprime, parfois, à l'encontre des ONG et de leurs 4×4 blancs qui pullulent à Abéché et font vivre la ville. Ils frémissent surtout d'indignation à l'idée que leurs enfants "exportés" donc "déracinés" auraient pu être christianisés et devenir des "nassaras" (nazaréens). »

« D'autres parents des 103 enfants ont eu plus de chance. Ils seraient une dizaine à avoir déjà pu pénétrer dans l'orphelinat. Senoussi Ahmat, journaliste à l'hebdomadaire local La Vérité, a été le témoin de scènes de retrouvailles bouleversantes qu'il a photographiées : embrassades, pleurs. Le doute de la parenté subsiste-t-il vraiment ? »

« Au Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), au Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) et au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), on reste circonspect. "Il faudra s'entourer de toutes les garanties avant d'envisager de restituer des enfants reconnus par untel ou untel, insiste Annette Rehrl, du HCR, être désormais plus vigilants. Children Rescue s'est présentée comme une ONG offrant des services médicaux. Nous leur avons donné des tentes et un générateur… »

« Dans son palais défraîchi, le gouverneur de la province, Touka Ramadan Koré, dit avoir nourri les premiers soupçons à l'égard de L'Arche de Zoé en constatant que ses dirigeants rechignaient à collaborer avec les services publics. "Ils ne venaient pas aux réunions de coordination des ONG, vivaient un peu en reclus", dit-il. Puis, à la veille du départ du charter pour l'exode, l'un de leurs auxiliaires tchadiens a parlé. D'où l'arrestation en flagrant délit.

Greve de Novembre : Mr. Hollande s'exprime

François Hollande a déclaré : « le gouvernement veut "l'épreuve de force, le conflit"

A une semaine de la grève contre la réforme des régimes spéciaux, dont il admet la nécessité, Mr. François Hollande premier Secrétaire du PS, a déclaré :

"Le président de la République et le Premier ministre veulent l'épreuve de force, veulent le conflit", a accusé le numéro un du PS jugeant "périlleux de se mettre dans cette disposition d'esprit". "Je ne pense pas que le pays ait besoin d'un conflit généralisé et durable. Je pense qu'on doit négocier, discuter et éviter le conflit", a-t-il dit.

"Le président de la République et le Premier ministre veulent l'épreuve de force, veulent le conflit", a accusé le numéro un du PS jugeant "périlleux de se mettre dans cette disposition d'esprit". "Je ne pense pas que le pays ait besoin d'un conflit généralisé et durable. Je pense qu'on doit négocier, discuter et éviter le conflit", a-t-il dit.

.Sur Europe 1 il a reconnait qu'il y avait "eu déjà un certain nombre d'avancées par rapport au premier texte" du ministre du Travail Xavier Bertrand. " "L'objectif, c'est bien sûr de faire passer les réformes nécessaires" a-t-il déclaré.

"Il y a encore quelques modalités à changer -sans renoncer au principe de la réforme- sur la décote, sur les primes, sur la prise en compte de la pénibilité. Et bien, qu'on utilise les sept jours qui nous séparent de l'ouverture du conflit" pour négocier, a-t-il plaidé.

"Quand on a une semaine pour éviter un conflit, on utilise toutes les modalités de la discussion, de la négociation pour trouver les apaisements nécessaires", a insisté François Hollande.

"Le président de la République et le Premier ministre veulent l'épreuve de force, veulent le conflit", a accusé le numéro un du PS jugeant "périlleux de se mettre dans cette disposition d'esprit". "Je ne pense pas que le pays ait besoin d'un conflit généralisé et durable. Je pense qu'on doit négocier, discuter et éviter le conflit", a-t-il dit.

Flash Info ZOE

Arche de Zoé: le juge tchadien ordonne la libération des Espagnols et du Belge

Le juge d'instruction tchadien chargé du dossier de l'Arche de Zoé a ordonné vendredi la mise en liberté des trois Espagnols et du Belge inculpés de "complicité" avec l'association française qui a tenté de transporter 103 enfants du Tchad en France, a annoncé leur avocat.

"Je me rends tout de suite à la maison d'arrêt pour assister à la libération de mes trois clients (espagnols) et ensuite à la libération de Jacques" Wilmart, le pilote belge hospitalisé à la base française de N'Djamena, a déclaré à la presse Me Jean-Bernard Padaré.

"Le juge vient de me notifier officiellement la levée de leur mandat de dépôt", a-t-il ajouté.

Le pilote belge Jacques Wilmart avait été admis jeudi soir à l'hôpital de la base militaire française de la capitale tchadienne, a eu un malaise dû au stress et à la fatigue, selon son fils Patrick.

Par ailleurs, la quasi-totalité des 103 enfants rassemblés au Tchad par l'Arche de Zoé ont été identifiés, mais leur réunion avec les familles prendra encore plusieurs semaines, a indiqué vendredi à Genève le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef). Seuls quatre des 103 enfants âgés d'un à dix ans n'ont pas encore été identifiés, a déclaré devant la presse la porte-parole de l'Unicef, Véronique Taveau. "Ces quatre enfants sont trop petits pour pouvoir s'exprimer", a-t-elle expliqué.

Les autres ont été en mesure de donner leur nom et le nom du village d'où ils viennent, a précisé Mme Taveau, ajoutant que le processus d'identification avait été accompli par les autorités tchadiennes en présence de représentants de l'Unicef. La grande majorité de ces enfants, actuellement rassemblés dans un hôpital à Abéché (est du Tchad), sont tchadiens. Il s'agit de 21 filles et de 82 garçons, selon la porte-parole.

Il est encore trop tôt pour les ramener à leur famille, a déclaré Mme Taveau, expliquant que des équipes vont se rendre dans les différents villages de la région pour s'assurer que ces enfants ont bien des proches pour les prendre en charge.

"Il faut compter quinze jours pour achever le travail de recoupement et de vérification. La réunification suivra, mais il faudra au total plusieurs semaines, les villages étant répartis sur une zone très vaste et d'accès difficile", a-t-elle observé.

Les autorités tchadiennes ont déjoué, le 25 octobre, une tentative de transport en France de 103 enfants par l'Arche de Zoé, une association qui les présentait comme des orphelins de la province soudanaise du Darfour, en proie à une guerre civile.

POINT SUR LES GREVES DE NOVEMBRE

Le blocage s’annonce important dès mardi soir à la SNCF et mercredi à la RATP.

SNCF - A partir du mardi 13 novembre, 20h, sept des huit syndicats de cheminots (CGT, Sud Rail, Unsa, FO, CFTC, CFE-CGC, CFDT) ont appelé à une grève reconductible contre la réforme des régimes spéciaux de retraite. La Fgaac (conducteurs autonomes) ne s’est pas jointe au mouvement.

Retrouvez toutes les informations sur le trafic à la SNCF en cliquant ici

RATP - A partir du mercredi 14 novembre, sept syndicats (CGT, Sud, Unsa, indépendants, FO, CFTC, CFDT) sur huit ont appelé à une grève reconductible, à l’exception de la CFTC et de la CFDT, qui souhaitent une grève de 24 heures.

Le site Internet de la RATP

EDF-GDF - Les cinq fédérations représentatives de l’Energie appellent à une grève le mercredi 14 novembre contre la réforme des régimes spéciaux, seules la CGT et FO se prononçant pour un mouvement reconductible avec possibilité de coupures d’électricité ciblées.

Opéra de Paris - Deux préavis de grève reconductibles ont été déposés par la CGT d’une part, et par Sud, FO et la FSU d’autre part, pour le 14 novembre contre la réforme des régimes spéciaux. La CFDT envisage également de déposer des préavis les 14 et 22 novembre.

Fonctionnaires - Les huit syndicats de fonctionnaires appellent à la grève et à une journée d’action le 20 novembre contre les réductions d’effectifs et pour les salaires.

- Education: les cinq fédérations de l’Education --FAEN, FERC-CGT, FSU, SGEN-CFDT, UNSA-Education-- se joignent à la grève le 20 pour «dénoncer la politique gouvernementale des 11.200 suppressions de postes» dans l’Education

- Le syndicat étudiant Unef, l’Union nationale lycéenne (UNL) et la Fidl (Fédération indépendante et démocratique lycéenne) appellent également étudiants et lycéens à participer à cette mobilisation.

Poste et télécommunications - Cinq fédérations (CGT, CFDT, Sud, FO et CFTC) appellent les salariés de La Poste et de France Télécom à la grève le 20 novembre, pour l’emploi, le pouvoir d’achat, le service public, les conditions de travail, et contre les restructurations. LCL - CFTC, CGT et FO de LCL (ex-Crédit lyonnais, filiale du Crédit Agricole) appellent les salariés à faire grève le 22 novembre pour une amélioration des conditions de travail et des augmentations de salaires.

Justice - Le Syndicat de la Magistrature (SM) et trois syndicats de fonctionnaires de justice (USAJ, CGT, CFDT) ont appelé à une grève, avec manifestation à Paris, le 29 novembre contre la réforme de la carte judiciaire.

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Point actuel sur l'OTAN

euro|topics: newsletter 08/11/2007 - article reçu sur mon blog par e-mail -

L'UE et l'OTAN

de Johannes Gernert


Lorsque l'UE discute d'une défense européenne commune, la question de son rapport avec l'OTAN surgit rapidement. De nombreux membres de l'UE font partie de l'OTAN, mais pas tous. Jusqu'où peut aller la coopération de ces deux institutions ?

Jaap de Hoop Scheffer, le secrétaire général de l'OTAN, est presque obligé de mendier auprès des membres européens lorsqu'il s'agit d'augmenter les troupes d'intervention en Afghanistan. Même lors de la dernière conférence des ministres de la Défense des pays de l'OTAN, qui s'est tenue fin octobre 2007 à Noordwijk, aux Pays-Bas, le secrétaire général de l'Alliance a renouvelé sa demande de renforcement. Plusieurs Etats, dont la République tchèque et la Slovaquie, ont donné leur accord pour quelques centaines de soldats.


Fin Octobre les ministres de la défense de l'OTAN se sont rencontrés à Noordwijk aux Pays-Bas

Les difficultés et les tensions auxquelles se trouve confronté le Traité de l'Atlantique Nord en Afghanistan ne sont pas résolues pour autant. La France et l'Allemagne, par exemple, ne veulent augmenter que le nombre des instructeurs militaires. La France, qui a un statut particulier au sein de l'OTAN, est toutefois prête à faire intervenir les instructeurs dans le Sud du pays en proie aux combats.

D'autre part, les ministres de la Défense ont décidé de réduire à une réserve minimum la troupe d'intervention rapide, la Nato Response Force, qui vient tout juste d'être formée, car de nombreux membres de l'OTAN voient leurs armées trop fortement grevées par la mission en Afghanistan. Pourtant, les pays de l'Alliance pourraient "lever sans problème" et les troupes pour l'Afghanistan et la Response Force, estimait Martin Winter dans le Süddeutsche Zeitung du 26 octobre 2007. "S'ils ne le font pas, c'est parce qu'il y a un problème d'identité. Cette hésitation à intervenir reflète leur incertitude face au devenir de l'Alliance."

Cette incertitude pourrait tenir au fait que plusieurs questions d'orientation fondamentales se posent aux membres européens de l'OTAN. Pour des pays comme l'Allemagne ou la France, il ne s'agit pas seulement de la direction dans laquelle évolue l'OTAN, mais aussi de l'avenir d'une défense européenne commune.

Une OTAN à la carte ?

En septembre dernier, le président français Nicolas Sarkozy a donné une nouvelle impulsion au débat sur les relations entre l'OTAN et l'UE en matière de politique sécuritaire, lors d'un entretien avec le New York Times : il laisse entrevoir le retour de la France dans les structures de commandement de l'OTAN, alors que le général de Gaulle, en 1966, avait retiré les forces françaises de la structure militaire intégrée.

Dans le Daily Telegraph du 21 septembre 2007, le député travailliste britannique Denis MacShane réclamait également le retour de la France dans l'Alliance Transatlantique : "Il est difficile de mettre en œuvre une politique de défense européenne commune tant que la France reste en dehors de l'OTAN." La France et la Grande-Bretagne pourraient accélérer ensemble le renouvellement depuis longtemps nécessaire de la stratégie de défense européenne. Car l'Europe aussi, expliquait MacShane, doit lutter contre les "ennemis de la démocratie" dans l'Hindoukouch ; non pas seulement avec une soft power, comme le font les Allemands en Afghanistan en formant la police et l'armée, mais aussi avec une hard power militaire.

En France, c'est surtout la gauche anti-atlantiste qui s'oppose à ce rapprochement. Elle préfère une OTAN "à la carte" plutôt que de commander d'emblée un menu complet, écrivait Arnaud La Grange dans le Figaro, le 26 septembre dernier.

Rapprochement envisagé en Suède et en Finlande

Le poids de l'Europe au sein de l'OTAN pourrait augmenter à long terme, et non pas seulement grâce au retour de la France. Actuellement, 22 des 26 pays de l'OTAN sont membres de l'Union européenne. Et la Finlande et la Suède, qui jusqu'à présent étaient neutres, commencent à envisager d'entrer dans l'OTAN.

Aujourd'hui déjà, les soldats suédois sont plus nombreux à servir l'OTAN que les Nations Unies, constatait le 16 juillet 2007 le journal suédois Expressen avant de conclure : "Il pourrait s'avérer très utile pour nous d'être mieux informés de ces opérations et de pouvoir les influencer davantage." Le gouvernement suédois refuse néanmoins, pour l'instant, d'adhérer à l'OTAN, essentiellement à cause de l'opinion publique, qui est sceptique.

La situation est semblable en Finlande. Le ministre de la Défense, Jyri Häkömies, a récemment déclaré que "la Russie représentait le plus grand défi pour son pays en matière de sécurité". Björn Mansson écrivait le 12 septembre 2007 dans le Hufvudstadtsbladet que le ministre tentait ainsi de raviver le débat sur l'adhésion de la Finlande.

L'UE compromet-elle la neutralité?

Tandis que les pays scandinaves et la France discutent de leur éventuel rapprochement de l'OTAN, l'Autriche se demande si la seule appartenance à l'UE ne compromet pas déjà la neutralité du pays inscrite dans le droit constitutionnel. Le parti conservateur ÖVP a brisé un tabou, durant l'été 2007, en proposant d'abolir le principe de neutralité.

Dans le quotidien autrichien Standard du 29 août 2007, Nina Weißensteiner jugeait "hypocrite" la protestation des autres partis contre cette proposition. "La politique de sécurité commune de l'UE, soutenue par une majorité d'entre eux, signifie naturellement un abandon total de la neutralité, à laquelle il aurait fallu de toute façon renoncer dès l'adhésion à l'UE."

Le spécialiste du droit international Manfred Rotter a indiqué dans le même journal, le 25 octobre 2007, que le nouveau traité de l'UE contenait une sorte de "casus foederis" pour l'UE. Manfred Rotter reconnaît cependant qu'une défense européenne commune n'est toujours pas d'actualité. Selon lui, "il manque également la possibilité d'influencer les Etats membres qui ont tendance à mener une politique de défense à haut risque dans leur coin, comme par exemple la Pologne et la République tchèque avec le bouclier antimissile américain."

L'OTAN, un rempart contre la Russie ?

Le cas de la Pologne et de la Russie met bien en évidence les divergences qui opposent les différents membres de l'UE dans leur perception de l'OTAN. Nikolas Busse faisait remarquer le 1er octobre 2007 dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung que l'Europe était en train de se diviser en deux camps avant le sommet de l'OTAN qui se tiendra en 2008 à Bucarest. Comme au début de la guerre en Irak, explique-t-il, les anciens membres s'opposent aux nouveaux.

Dans le camp de la "New Europe", le chroniqueur tchèque Luboš Palata, entre autres, exprimait la crainte, dans le Lidové noviny du 9 mars 2007, que les membres de l'OTAN restent en recul derrière la Russie "en train de s'armer lourdement" et qu'ils se fassent même distancer par la Chine et l'Inde. Le Times avait déjà constaté en novembre 2006 qu'un grand nombre de nouveaux membres est-européens considéraient toujours l'OTAN comme "un rempart contre une agression soviétique", comme à l'époque de la Guerre froide.

Les nouveaux Etats membres critiquent également le fait que l'OTAN ne soit pas équipée pour certains enjeux. Lorsque le gouvernement estonien a été attaqué via Internet, en mai dernier, la vice-présidente du Parlement, Kristiina Ojuland, a évoqué la première guerre du XXIe siècle menée avec les armes de la technologie moderne. L'UE et l'OTAN devraient toutes deux s'interroger "sur la réaction à adopter."

Des troupes surchargées

Les représentants de la "Old Europe", de leur côté, n'ont pas très envie de provoquer la Russie. Les membres occidentaux de l'UE ont plutôt un regard global, exhortant l'UE, comme l'a fait récemment le ministre de la Défense portugais, à prendre sa responsabilité dans le monde. Elle le fait en collaboration avec l'OTAN – comme en Macédoine, en Bosnie et en Herzégovine – mais également toute seule. L'UE est en train de planifier une mission au Tchad dans le but de soutenir les réfugiés ayant fui la guerre civile au Soudan.

Mais dans ce cas aussi le recrutement des troupes est difficile. Le journal autrichien Die Presse en donnait la raison suivante le 28 octobre 2007 : la plupart des Etats membres de l'UE sont aussi membres de l'OTAN et se trouvent donc surchargés par le grand nombre des interventions. C'est pourquoi le quartier général de l'OTAN a récemment exprimé le souci que la réserve existante de soldats bien formés ne suffise plus à couvrir les besoins des triples missions de l'UE, de l'ONU et de l'OTAN.

Mettre fin à la rivalité

L'UE et l'OTAN doivent donc se compléter, suggérait Jacques Lanxade, ancien chef d'état-major des armées françaises, dans le Figaro du 28 septembre 2007. L'OTAN manquerait, selon lui, de moyens non militaires alors que l'UE en a à profusion, tandis que ses capacités militaires sont limitées. "Il faut donc s'efforcer de réduire la rivalité politiquement désastreuse qui oppose UE et Otan et s'attacher avec détermination à organiser leur coopération", estime Jacques Lanxade.

Mais cela risque d'être difficile, et la rencontre des ministres de la Défense des pays de l'OTAN à Noordwijk n'a pas été la seule occasion de s'en rendre compte. Valenti Puig écrivait le 25 septembre 2007 dans le quotidien espagnol ABC : "Dans l'UE, on parle de politique extérieure commune et d'armée européenne, mais les difficultés de coordination de l'OTAN en Afghanistan suffisent pour comprendre que tout va lentement."

Johannes Gernert
Johannes Gernert, âgé de 27 ans, écrit pour des journaux et des magazines. Il a étudié les sciences de la presse et l'anglais à Berlin ...

Traduction
Barbara Fontaine

Langue originale Allemand



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