09 novembre 2007

Flash Info ZOE

Arche de Zoé: le juge tchadien ordonne la libération des Espagnols et du Belge

Le juge d'instruction tchadien chargé du dossier de l'Arche de Zoé a ordonné vendredi la mise en liberté des trois Espagnols et du Belge inculpés de "complicité" avec l'association française qui a tenté de transporter 103 enfants du Tchad en France, a annoncé leur avocat.

"Je me rends tout de suite à la maison d'arrêt pour assister à la libération de mes trois clients (espagnols) et ensuite à la libération de Jacques" Wilmart, le pilote belge hospitalisé à la base française de N'Djamena, a déclaré à la presse Me Jean-Bernard Padaré.

"Le juge vient de me notifier officiellement la levée de leur mandat de dépôt", a-t-il ajouté.

Le pilote belge Jacques Wilmart avait été admis jeudi soir à l'hôpital de la base militaire française de la capitale tchadienne, a eu un malaise dû au stress et à la fatigue, selon son fils Patrick.

Par ailleurs, la quasi-totalité des 103 enfants rassemblés au Tchad par l'Arche de Zoé ont été identifiés, mais leur réunion avec les familles prendra encore plusieurs semaines, a indiqué vendredi à Genève le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef). Seuls quatre des 103 enfants âgés d'un à dix ans n'ont pas encore été identifiés, a déclaré devant la presse la porte-parole de l'Unicef, Véronique Taveau. "Ces quatre enfants sont trop petits pour pouvoir s'exprimer", a-t-elle expliqué.

Les autres ont été en mesure de donner leur nom et le nom du village d'où ils viennent, a précisé Mme Taveau, ajoutant que le processus d'identification avait été accompli par les autorités tchadiennes en présence de représentants de l'Unicef. La grande majorité de ces enfants, actuellement rassemblés dans un hôpital à Abéché (est du Tchad), sont tchadiens. Il s'agit de 21 filles et de 82 garçons, selon la porte-parole.

Il est encore trop tôt pour les ramener à leur famille, a déclaré Mme Taveau, expliquant que des équipes vont se rendre dans les différents villages de la région pour s'assurer que ces enfants ont bien des proches pour les prendre en charge.

"Il faut compter quinze jours pour achever le travail de recoupement et de vérification. La réunification suivra, mais il faudra au total plusieurs semaines, les villages étant répartis sur une zone très vaste et d'accès difficile", a-t-elle observé.

Les autorités tchadiennes ont déjoué, le 25 octobre, une tentative de transport en France de 103 enfants par l'Arche de Zoé, une association qui les présentait comme des orphelins de la province soudanaise du Darfour, en proie à une guerre civile.

POINT SUR LES GREVES DE NOVEMBRE

Le blocage s’annonce important dès mardi soir à la SNCF et mercredi à la RATP.

SNCF - A partir du mardi 13 novembre, 20h, sept des huit syndicats de cheminots (CGT, Sud Rail, Unsa, FO, CFTC, CFE-CGC, CFDT) ont appelé à une grève reconductible contre la réforme des régimes spéciaux de retraite. La Fgaac (conducteurs autonomes) ne s’est pas jointe au mouvement.

Retrouvez toutes les informations sur le trafic à la SNCF en cliquant ici

RATP - A partir du mercredi 14 novembre, sept syndicats (CGT, Sud, Unsa, indépendants, FO, CFTC, CFDT) sur huit ont appelé à une grève reconductible, à l’exception de la CFTC et de la CFDT, qui souhaitent une grève de 24 heures.

Le site Internet de la RATP

EDF-GDF - Les cinq fédérations représentatives de l’Energie appellent à une grève le mercredi 14 novembre contre la réforme des régimes spéciaux, seules la CGT et FO se prononçant pour un mouvement reconductible avec possibilité de coupures d’électricité ciblées.

Opéra de Paris - Deux préavis de grève reconductibles ont été déposés par la CGT d’une part, et par Sud, FO et la FSU d’autre part, pour le 14 novembre contre la réforme des régimes spéciaux. La CFDT envisage également de déposer des préavis les 14 et 22 novembre.

Fonctionnaires - Les huit syndicats de fonctionnaires appellent à la grève et à une journée d’action le 20 novembre contre les réductions d’effectifs et pour les salaires.

- Education: les cinq fédérations de l’Education --FAEN, FERC-CGT, FSU, SGEN-CFDT, UNSA-Education-- se joignent à la grève le 20 pour «dénoncer la politique gouvernementale des 11.200 suppressions de postes» dans l’Education

- Le syndicat étudiant Unef, l’Union nationale lycéenne (UNL) et la Fidl (Fédération indépendante et démocratique lycéenne) appellent également étudiants et lycéens à participer à cette mobilisation.

Poste et télécommunications - Cinq fédérations (CGT, CFDT, Sud, FO et CFTC) appellent les salariés de La Poste et de France Télécom à la grève le 20 novembre, pour l’emploi, le pouvoir d’achat, le service public, les conditions de travail, et contre les restructurations. LCL - CFTC, CGT et FO de LCL (ex-Crédit lyonnais, filiale du Crédit Agricole) appellent les salariés à faire grève le 22 novembre pour une amélioration des conditions de travail et des augmentations de salaires.

Justice - Le Syndicat de la Magistrature (SM) et trois syndicats de fonctionnaires de justice (USAJ, CGT, CFDT) ont appelé à une grève, avec manifestation à Paris, le 29 novembre contre la réforme de la carte judiciaire.

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Point actuel sur l'OTAN

euro|topics: newsletter 08/11/2007 - article reçu sur mon blog par e-mail -

L'UE et l'OTAN

de Johannes Gernert


Lorsque l'UE discute d'une défense européenne commune, la question de son rapport avec l'OTAN surgit rapidement. De nombreux membres de l'UE font partie de l'OTAN, mais pas tous. Jusqu'où peut aller la coopération de ces deux institutions ?

Jaap de Hoop Scheffer, le secrétaire général de l'OTAN, est presque obligé de mendier auprès des membres européens lorsqu'il s'agit d'augmenter les troupes d'intervention en Afghanistan. Même lors de la dernière conférence des ministres de la Défense des pays de l'OTAN, qui s'est tenue fin octobre 2007 à Noordwijk, aux Pays-Bas, le secrétaire général de l'Alliance a renouvelé sa demande de renforcement. Plusieurs Etats, dont la République tchèque et la Slovaquie, ont donné leur accord pour quelques centaines de soldats.


Fin Octobre les ministres de la défense de l'OTAN se sont rencontrés à Noordwijk aux Pays-Bas

Les difficultés et les tensions auxquelles se trouve confronté le Traité de l'Atlantique Nord en Afghanistan ne sont pas résolues pour autant. La France et l'Allemagne, par exemple, ne veulent augmenter que le nombre des instructeurs militaires. La France, qui a un statut particulier au sein de l'OTAN, est toutefois prête à faire intervenir les instructeurs dans le Sud du pays en proie aux combats.

D'autre part, les ministres de la Défense ont décidé de réduire à une réserve minimum la troupe d'intervention rapide, la Nato Response Force, qui vient tout juste d'être formée, car de nombreux membres de l'OTAN voient leurs armées trop fortement grevées par la mission en Afghanistan. Pourtant, les pays de l'Alliance pourraient "lever sans problème" et les troupes pour l'Afghanistan et la Response Force, estimait Martin Winter dans le Süddeutsche Zeitung du 26 octobre 2007. "S'ils ne le font pas, c'est parce qu'il y a un problème d'identité. Cette hésitation à intervenir reflète leur incertitude face au devenir de l'Alliance."

Cette incertitude pourrait tenir au fait que plusieurs questions d'orientation fondamentales se posent aux membres européens de l'OTAN. Pour des pays comme l'Allemagne ou la France, il ne s'agit pas seulement de la direction dans laquelle évolue l'OTAN, mais aussi de l'avenir d'une défense européenne commune.

Une OTAN à la carte ?

En septembre dernier, le président français Nicolas Sarkozy a donné une nouvelle impulsion au débat sur les relations entre l'OTAN et l'UE en matière de politique sécuritaire, lors d'un entretien avec le New York Times : il laisse entrevoir le retour de la France dans les structures de commandement de l'OTAN, alors que le général de Gaulle, en 1966, avait retiré les forces françaises de la structure militaire intégrée.

Dans le Daily Telegraph du 21 septembre 2007, le député travailliste britannique Denis MacShane réclamait également le retour de la France dans l'Alliance Transatlantique : "Il est difficile de mettre en œuvre une politique de défense européenne commune tant que la France reste en dehors de l'OTAN." La France et la Grande-Bretagne pourraient accélérer ensemble le renouvellement depuis longtemps nécessaire de la stratégie de défense européenne. Car l'Europe aussi, expliquait MacShane, doit lutter contre les "ennemis de la démocratie" dans l'Hindoukouch ; non pas seulement avec une soft power, comme le font les Allemands en Afghanistan en formant la police et l'armée, mais aussi avec une hard power militaire.

En France, c'est surtout la gauche anti-atlantiste qui s'oppose à ce rapprochement. Elle préfère une OTAN "à la carte" plutôt que de commander d'emblée un menu complet, écrivait Arnaud La Grange dans le Figaro, le 26 septembre dernier.

Rapprochement envisagé en Suède et en Finlande

Le poids de l'Europe au sein de l'OTAN pourrait augmenter à long terme, et non pas seulement grâce au retour de la France. Actuellement, 22 des 26 pays de l'OTAN sont membres de l'Union européenne. Et la Finlande et la Suède, qui jusqu'à présent étaient neutres, commencent à envisager d'entrer dans l'OTAN.

Aujourd'hui déjà, les soldats suédois sont plus nombreux à servir l'OTAN que les Nations Unies, constatait le 16 juillet 2007 le journal suédois Expressen avant de conclure : "Il pourrait s'avérer très utile pour nous d'être mieux informés de ces opérations et de pouvoir les influencer davantage." Le gouvernement suédois refuse néanmoins, pour l'instant, d'adhérer à l'OTAN, essentiellement à cause de l'opinion publique, qui est sceptique.

La situation est semblable en Finlande. Le ministre de la Défense, Jyri Häkömies, a récemment déclaré que "la Russie représentait le plus grand défi pour son pays en matière de sécurité". Björn Mansson écrivait le 12 septembre 2007 dans le Hufvudstadtsbladet que le ministre tentait ainsi de raviver le débat sur l'adhésion de la Finlande.

L'UE compromet-elle la neutralité?

Tandis que les pays scandinaves et la France discutent de leur éventuel rapprochement de l'OTAN, l'Autriche se demande si la seule appartenance à l'UE ne compromet pas déjà la neutralité du pays inscrite dans le droit constitutionnel. Le parti conservateur ÖVP a brisé un tabou, durant l'été 2007, en proposant d'abolir le principe de neutralité.

Dans le quotidien autrichien Standard du 29 août 2007, Nina Weißensteiner jugeait "hypocrite" la protestation des autres partis contre cette proposition. "La politique de sécurité commune de l'UE, soutenue par une majorité d'entre eux, signifie naturellement un abandon total de la neutralité, à laquelle il aurait fallu de toute façon renoncer dès l'adhésion à l'UE."

Le spécialiste du droit international Manfred Rotter a indiqué dans le même journal, le 25 octobre 2007, que le nouveau traité de l'UE contenait une sorte de "casus foederis" pour l'UE. Manfred Rotter reconnaît cependant qu'une défense européenne commune n'est toujours pas d'actualité. Selon lui, "il manque également la possibilité d'influencer les Etats membres qui ont tendance à mener une politique de défense à haut risque dans leur coin, comme par exemple la Pologne et la République tchèque avec le bouclier antimissile américain."

L'OTAN, un rempart contre la Russie ?

Le cas de la Pologne et de la Russie met bien en évidence les divergences qui opposent les différents membres de l'UE dans leur perception de l'OTAN. Nikolas Busse faisait remarquer le 1er octobre 2007 dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung que l'Europe était en train de se diviser en deux camps avant le sommet de l'OTAN qui se tiendra en 2008 à Bucarest. Comme au début de la guerre en Irak, explique-t-il, les anciens membres s'opposent aux nouveaux.

Dans le camp de la "New Europe", le chroniqueur tchèque Luboš Palata, entre autres, exprimait la crainte, dans le Lidové noviny du 9 mars 2007, que les membres de l'OTAN restent en recul derrière la Russie "en train de s'armer lourdement" et qu'ils se fassent même distancer par la Chine et l'Inde. Le Times avait déjà constaté en novembre 2006 qu'un grand nombre de nouveaux membres est-européens considéraient toujours l'OTAN comme "un rempart contre une agression soviétique", comme à l'époque de la Guerre froide.

Les nouveaux Etats membres critiquent également le fait que l'OTAN ne soit pas équipée pour certains enjeux. Lorsque le gouvernement estonien a été attaqué via Internet, en mai dernier, la vice-présidente du Parlement, Kristiina Ojuland, a évoqué la première guerre du XXIe siècle menée avec les armes de la technologie moderne. L'UE et l'OTAN devraient toutes deux s'interroger "sur la réaction à adopter."

Des troupes surchargées

Les représentants de la "Old Europe", de leur côté, n'ont pas très envie de provoquer la Russie. Les membres occidentaux de l'UE ont plutôt un regard global, exhortant l'UE, comme l'a fait récemment le ministre de la Défense portugais, à prendre sa responsabilité dans le monde. Elle le fait en collaboration avec l'OTAN – comme en Macédoine, en Bosnie et en Herzégovine – mais également toute seule. L'UE est en train de planifier une mission au Tchad dans le but de soutenir les réfugiés ayant fui la guerre civile au Soudan.

Mais dans ce cas aussi le recrutement des troupes est difficile. Le journal autrichien Die Presse en donnait la raison suivante le 28 octobre 2007 : la plupart des Etats membres de l'UE sont aussi membres de l'OTAN et se trouvent donc surchargés par le grand nombre des interventions. C'est pourquoi le quartier général de l'OTAN a récemment exprimé le souci que la réserve existante de soldats bien formés ne suffise plus à couvrir les besoins des triples missions de l'UE, de l'ONU et de l'OTAN.

Mettre fin à la rivalité

L'UE et l'OTAN doivent donc se compléter, suggérait Jacques Lanxade, ancien chef d'état-major des armées françaises, dans le Figaro du 28 septembre 2007. L'OTAN manquerait, selon lui, de moyens non militaires alors que l'UE en a à profusion, tandis que ses capacités militaires sont limitées. "Il faut donc s'efforcer de réduire la rivalité politiquement désastreuse qui oppose UE et Otan et s'attacher avec détermination à organiser leur coopération", estime Jacques Lanxade.

Mais cela risque d'être difficile, et la rencontre des ministres de la Défense des pays de l'OTAN à Noordwijk n'a pas été la seule occasion de s'en rendre compte. Valenti Puig écrivait le 25 septembre 2007 dans le quotidien espagnol ABC : "Dans l'UE, on parle de politique extérieure commune et d'armée européenne, mais les difficultés de coordination de l'OTAN en Afghanistan suffisent pour comprendre que tout va lentement."

Johannes Gernert
Johannes Gernert, âgé de 27 ans, écrit pour des journaux et des magazines. Il a étudié les sciences de la presse et l'anglais à Berlin ...

Traduction
Barbara Fontaine

Langue originale Allemand



08 novembre 2007

Discours de Mr. Sarkozy devant le Congrès américain

DISCOURS DE MONSIEUR NICOLAS SARKOZY, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE

DEVANT LE CONGRES DES ETATS-UNIS D’AMERIQUE

Washington - Mercredi 7 novembre 2007

Madame le Speaker,

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs les membres du Congrès des Etats-Unis,

Je veux vous dire une première chose, l'amitié pour la France, c'est d'abord d'être fidèle à ses

amis, à ses valeurs, à son histoire. La France est l'amie des Etats-Unis d'Amérique. Ce n'est

pas simplement le Président de la France qui parle, je ne suis que l'expression du peuple de

France.

Depuis que les Etats-Unis sont apparus sur la scène du monde, nos deux peuples : le peuple

Américain et le peuple français ont toujours été amis. Les épreuves de l'histoire de nos deux

pays ont renforcé cette amitié.

Avec des amis, on peut avoir des divergences, on peut avoir des désaccords, on peut même

avoir des disputes comme dans une famille.

Mais dans la difficulté, dans l’épreuve, on est avec ses amis, on est à leurs cotés, on les

soutient et on les aide.

Dans la difficulté et dans l’épreuve, l’Amérique et la France ont toujours été côte à côte, elles

se sont soutenues, elles se sont aidées, et chacune, l'Amérique et la France, se sont battues

pour la liberté de l’autre.

Les Etats-Unis et la France sont fidèles au souvenir de leur histoire commune. Notre devoir,

c'est d'être fidèles au sang que nos enfants ont versé des deux côtés de l'Atlantique dans des

combats communs. Mais les Etats-Unis et la France ne sont pas seulement deux nations

fidèles à la mémoire de ce qu’elles ont accompli ensemble dans le passé. Les Etats-Unis et la

France, ce sont deux nations qui sont fidèles à un même idéal, qui défendent les mêmes

principes, qui croient dans les mêmes valeurs.

Je parle devant le portrait de Washington et celui de Lafayette. Lafayette fut le premier à

s'exprimer devant vos deux Chambres. Qu’est-ce qui a rapproché deux hommes si différents

par l’âge et par les origines, Lafayette et Washington ? Ce sont des valeurs communes, c'est

un même amour de la liberté et de la justice ? Quand Lafayette a rejoint Washington, il lui

avait dit : « je viens ici, sur cette terre d'Amérique, pour apprendre et pas pour enseigner». Il

venait du Vieux Monde vers le Nouveau Monde et il a dit : "je viens pour apprendre et pas

pour enseigner". C'était l'esprit nouveau et la jeunesse du Vieux Monde qui venait à la

rencontre de la sagesse du Nouveau Monde pour ouvrir ici, en Amérique, une ère nouvelle à

l’humanité tout entière.

Le rêve américain. Ce rêve américain, ce fut dès le départ, dès les origines, de mettre en

pratique ce que le Vieux Monde avait rêvé sans pouvoir le construire.

Le rêve américain, ce fut dès l'origine de prouver à tous les hommes à travers le monde, que la

liberté, la justice, les droits de l’Homme, la démocratie, ce n’était pas une utopie mais au

contraire la politique la plus réaliste qui soit et la meilleure politique pour améliorer le sort de

chacun.

Aux millions d’hommes et de femmes venus de tous les pays, qui ont construit avec leurs

mains, avec leur intelligence et avec leur coeur la plus grande nation du monde, l’Amérique

n’a pas dit : « Venez, et tout vous sera donné ». L'Amérique a dit : « Venez, et il n’y aura pas

d’autre limite à ce que vous pourrez accomplir que celles de votre courage et de votre talent ».

L’Amérique que nous aimons à travers le monde, c’est ce pays qui a cette capacité

extraordinaire de donner à chacun une nouvelle chance, car en Amérique, l'échec n'est jamais

définitif.

Ici chez vous, sur cette terre, le plus illustre des citoyens comme le plus humble sait que rien

n’est dû et que tout se gagne. C’est ce qui fait la valeur morale de l’Amérique. L’Amérique

n’a pas enseigné aux hommes l’idée de la liberté. L'Amérique a enseigné aux hommes la

pratique de la liberté. L'Amérique s’est battue pour cette liberté à chaque fois qu’elle l’a sentie

menacée. C’est en regardant grandir l’Amérique que les hommes ont compris que la liberté

était possible. Et c'est cela qui vous donne une responsabilité particulière.

La grandeur de l’Amérique, c’est d’avoir réussi à transformer son rêve, le rêve américain, en

une espérance pour tous les hommes.

Mesdames et Messieurs,

Les hommes et les femmes de ma génération ont entendu leurs grands-parents raconter

comment l’Amérique, en 1917, avait secouru la France, au moment où mon pays parvenait à

l’extrême limite de ses forces, au moment où la France était épuisée dans la plus absurde et la

plus sanglante des guerres. La France a pu compter sur le courage des soldats américains. Je

suis venu vous dire, au nom du peuple français, que jamais nous ne l'oublierons.

Les hommes et les femmes de ma génération ont entendu leurs parents raconter comment

l’Amérique était revenue, en 1944, nous libérer l’Europe de l’effroyable tyrannie qui menaçait

de nous asservir.

Les pères, dans mon pays, ont emmené leurs fils voir les grands cimetières où sous des

milliers de croix blanches dorment, si loin de chez eux, des milliers de jeunes soldats

américains qui sont tombés non pas pour défendre leur propre liberté, mais la liberté de tous

les autres, qui sont morts loin de chez eux, non pas pour défendre leur famille, leur patrie,

mais pour défendre l’humanité tout entière. Voilà pourquoi nous aimons l'Amérique.

Les pères ont emmené leurs fils sur les plages où les jeunes de l’Amérique avaient débarqué

en héros. Les pères lisaient à leurs fils ces lettres d’adieu admirables que ces soldats de vingt

ans avaient écrites à leurs familles avant la bataille pour leur dire : « Nous ne sommes pas des

héros. Nous voulons que cette guerre cesse. Mais quelles que soient nos angoisses, on pourra

compter sur nous ». Avant de débarquer, Eisenhower leur avait dit, et nous n'avons pas oublié

en Europe : « Les yeux du monde sont fixés sur vous, jeunes d'Amérique. Les espoirs, les

prières de tous les peuples épris de liberté vous accompagnent ».

Et les enfants de ma génération, en écoutant leurs pères, en regardant les films, en lisant les

livres d’histoire et les lettres de vos soldats morts sur nos plages de Normandie ou de

Provence, en visitant les cimetières où flotte la bannière étoilée, ont compris que ces jeunes

Américains de vingt ans étaient des héros auxquels nous devions d’être des hommes libres et

non des esclaves. L'Amérique nous a libérés. C'est une dette éternelle. Et en tant que Président

de la République française, mon devoir c'est de dire au peuple d'Amérique que vous

représentez dans votre diversité, que la France n’oubliera jamais le sacrifice de vos enfants, et

de dire aux familles de ceux qui ne sont pas revenus, aux enfants qui ont pleuré des pères

qu’ils ont à peine eu le temps de connaître que la gratitude de la France est définitive.

Au nom de ma génération qui n’a pas connu la guerre, au nom de nos enfants qui se

souviendront toujours, à tous les vétérans qui sont ici et notamment aux sept que j’ai eu

l’honneur de décorer hier soir et dont l’un d'eux, le sénateur INOUYE, appartient à votre

Congrès, je veux dire la reconnaissance profonde, la reconnaissance sincère du peuple

français. Je veux vous dire une chose importante : chaque fois que dans le monde tombe un

soldat américain, je pense à ce que l’armée d’Amérique a fait pour la France. Je pense à eux et

je suis triste, comme on est triste de perdre un membre de sa famille.

Cela, Mesdames et Messieurs, c'est plus important que tous les désaccords que nous avons pu

avoir et que tous les désaccords que nous pourrons avoir. Cela, c'est le socle de la relation

entre la France et les Etats-Unis d'Amérique.

Les hommes et les femmes de ma génération ont gardé en mémoire le plan Marshall qui a

permis à leurs pères de reconstruire l’Europe dévastée. Les hommes et les femmes de ma

génération ont gardé en mémoire la Guerre Froide pendant laquelle l’Amérique fut le rempart

du monde libre contre la menace d’une nouvelle tyrannie.

Je me souviens de la crise de Berlin, de Kennedy prenant sans hésiter le risque d’engager les

Etats-Unis dans la plus destructrice des guerres pour que l’Europe puisse garder cette liberté

pour laquelle le peuple américain avait déjà consenti tant de sacrifices. Oublier cela ce serait,

pour un homme de ma génération, se renier.

Mais ma génération n’a pas seulement aimé l’Amérique parce qu’elle avait défendu la liberté.

Nous avons aimé l’Amérique parce quelle a incarné pour nous ce qu’il y avait de plus

audacieux dans l’aventure humaine, parce que l’Amérique incarnait pour nous l’esprit de

conquête. Nous avons aimé l’Amérique parce que l’Amérique c’était une nouvelle frontière

sans cesse repoussée, un défi sans cesse renouvelé à l’inventivité de l’esprit humain.

Ma génération, sans venir sur votre territoire, a partagé tous les rêves de l’Amérique. Dans

l’imaginaire de ma génération, il y a la conquête de l’ouest et Hollywood. Il y a Elvis Presley,

qu’on n’a peut-être pas l’habitude de citer dans ces murs, mais pour ma génération il est

universel ! Il y a Duke Ellington, il y a Hemingway. Il y a John Wayne, il y a Charlton

Heston. Il y a Marilyn Monroe, Rita Hayworth. Il y a aussi Armstrong, Aldrin, Collins

réalisant le plus vieux rêve de l’Homme le jour où des Américains ont marché sur la lune,

l’Amérique était universelle et chacun voulait être de cette aventure.

Et ce qu’il y avait de plus extraordinaire pour nous, c’est qu’à travers votre littérature, votre

cinéma, votre musique, il nous semblait que l’Amérique sortait toujours plus grande, toujours

plus forte des épreuves qu’elle traversait. Et ces épreuves, il nous semblait qu’au lieu de

l’amener à douter d’elle-même, elles conduisaient à croire davantage en vos valeurs.

La force de l’Amérique, c’est la force de cet idéal qui est partagé par tous les Américains et

par tous les hommes qui l’aiment parce qu’ils aiment la liberté.

Je l’affirme à la tribune de ce Congrès, la force de l’Amérique n’est pas seulement une force

matérielle, c’est d’abord une force morale, une force spirituelle. Nul ne l’a mieux exprimé

qu’un pasteur noir qui ne demandait à l’Amérique qu’une seule chose, qu’elle fût fidèle à cet

idéal au nom duquel il se sentait, lui le petit fils d’esclave, si profondément américain. Il

s’appelait Martin Luther King. Il a fait de l’Amérique une référence universelle dans le

monde.

Et le monde se souvient de ces paroles que pas un jeune Français de ma génération n’a

oubliées, les paroles de Martin LUTHER KING, des paroles d’amour, des paroles de dignité,

des paroles de justice. Et ces paroles, l’Amérique les a entendues. Et l’Amérique a changé. Et

les hommes qui avaient douté de l’Amérique parce qu’ils ne la reconnaissaient plus se sont

mis à aimer de nouveau l’Amérique.

Au fond, que demande à l’Amérique ceux qui l’aiment, sinon d’être toujours fidèle à ses

valeurs fondatrices ?

Mesdames et Messieurs,

Aujourd’hui comme hier, en ce début du XXIe siècle, c’est ensemble que nous devons mener

les combats pour défendre, promouvoir les valeurs et les idéaux de liberté et de démocratie

que des hommes comme Washington et Lafayette ont inventés ensemble.

C’est ensemble, unis, que nous devons mener le combat contre le terrorisme. Le 11 septembre

2001, c’est la France toute entière, pétrifiée d’horreur, qui s’est portée aux côtés du peuple

américain. L’un de nos principaux quotidiens barrait sa première page avec ce titre : « Nous

sommes tous, en ce 11 septembre 2001, des Américains ». Et ce jour là où vous pleuriez tant

de morts, jamais l’Amérique ne m’est apparue si grande, si digne, si forte. Les terroristes

avaient pensé vous affaiblir et ils vous ont grandi. Et le peuple d’Amérique a fait l’admiration

du monde par son courage. Voilà la vérité. Et dès le premier jour, la France décida de

participer à vos côtés à la guerre en Afghanistan. Je vous le dis solennellement aujourd’hui :

la France restera engagée en Afghanistan aussi longtemps qu’il le faudra, car ce qui est en

cause dans ce pays, c’est l’avenir de nos valeurs et celui de l’Alliance Atlantique. Je le dis

solennellement devant vous : l’échec n’est pas une option.

Le terrorisme ne gagnera pas parce que les démocraties n’ont pas le droit d’être faibles, et

parce que le monde libre n’a pas peur de cette nouvelle barbarie. L’Amérique peut compter

sur la France dans le combat contre le terrorisme.

Et c’est ensemble encore que nous devons mener le combat contre la prolifération. Le succès

enregistré en Libye, les progrès en cours en Corée du Nord montrent que la prolifération

nucléaire n’est pas une fatalité. Je l’affirme devant vous : la perspective d’un Iran doté de

l’arme nucléaire est inacceptable pour la France. Le peuple iranien est un grand peuple. Le

peuple iranien, issu d’une grande civilisation, mérite mieux que les sanctions et l’isolement

croissants auxquels le condamnent ses dirigeants. Nous devons convaincre l’Iran de faire le

choix de la coopération, du dialogue et de l’ouverture. Nul ne doit douter de notre

détermination. Nous serons fermes et nous dialoguerons parce que nous aurons su être fermes.

C’est ensemble que nous devons aider les peuples du Moyen-Orient à trouver le chemin de la

paix et de la sécurité. Aux dirigeants israéliens et palestiniens je veux dire : n’hésitez pas !

Prenez tous les risques au service de la paix ! Et prenez les maintenant ! Parce que le statu quo

recèle des dangers bien plus grands encore : celui de livrer la société palestinienne tout entière

aux extrémistes qui contestent de façon inadmissible l’existence d’Israël ; celui de faire le jeu

des régimes radicaux qui exploitent l’impasse du conflit pour déstabiliser la région ; celui

d’alimenter la propagande des terroristes qui veulent dresser l’Islam contre l’Occident. La

France ne transigera pas sur la sécurité d’Israël et la France demande un Etat pour les

Palestiniens. Voilà la seule voie possible pour la paix.

C’est ensemble que nous devons aider le peuple libanais à affirmer son indépendance, sa

souveraineté, sa liberté, sa démocratie. Nul n’a le droit d’empêcher le Liban de vivre comme

un pays libre. Ce dont le Liban a besoin aujourd’hui, c’est d’un président de large

rassemblement, élu par les Libanais dans le strict respect de la Constitution. La France

n’acceptera pas que l’on cherche à asservir le peuple libanais.

Mesdames et Messieurs,

L’Amérique se sent une vocation à inspirer le monde. L’Amérique est aujourd’hui la plus

puissante. Et parce que, depuis plus de deux siècles, l’Amérique veut porter les idéaux de

démocratie et de liberté, qu’il soit permis à un ami de l’Amérique de lui dire que cette

responsabilité revendiquée comporte des devoirs, pour l’Amérique comme pour la France,

aux premiers rangs desquels celui de l’exemplarité.

Ceux qui aiment la nation qui a le plus démontré au monde les vertus de la libre entreprise

attendent de l’Amérique qu’elle soit la première à dénoncer les dérives et les excès d’un

capitalisme financier qui fait aujourd’hui la part trop belle à la spéculation. Ils attendent de

l’Amérique qu’elle s’engage résolument dans la mise en place des nécessaires règles et garde

fous. L’Amérique que j’aime, c’est celle qui encourage les entrepreneurs, pas les spéculateurs.

Ceux qui admirent la nation qui a bâti la plus grande économie du monde et qui n’a eu de

cesse de convaincre des avantages du libre échange attendent de l’Amérique qu’elle soit la

première à promouvoir une juste parité des changes. Le yuan est déjà le problème de tous. Le

dollar ne doit pas rester seulement le problème des autres. Si nous n’y prenons garde, le

désordre monétaire risque de se muer en guerre économique, dont nous serions tous les

victimes.

Ceux qui aiment l’Amérique des grands espaces, des parcs nationaux, de la nature protégée,

attendent de l’Amérique qu’elle prenne, aux cotés de l’Europe, la tête du combat contre le

réchauffement climatique qui menace la destruction de notre planète. Je sais que le peuple

américain, à travers ses villes et ses Etats, est chaque jour plus conscient de ces enjeux. Qu’il

me soit permis de dire avec toute l’amitié que j’ai pour l’Amérique, que ce combat est

essentiel pour l’avenir de l’humanité. Nous ne pourrons pas obtenir les résultats que nous

devons obtenir sans que l’Amérique prenne la tête de ce combat pour la préservation de notre

planète, de notre humanité et de l’espèce humaine. Nous avons besoin de l’Amérique pour

protéger la planète dans son environnement :

Mesdames et Messieurs,

Permettez moi de vous livrer une dernière conviction : ayez confiance dans l’Europe.

Notre monde est instable, il est dangereux. Je l’affirme, les Etats-Unis d’Amérique ont besoin

d’une Europe forte, déterminée. L’Union européenne est en passe, avec le traité simplifié, de

sortir de dix années de débats sur ses institutions, et donc de paralysie. L’Europe sera bientôt

dotée d’un Président stable et d’un Ministre des Affaires Etrangères plus puissant pour sa

politique étrangère et de sécurité. Je veux vous expliquer que l’Europe doit désormais relancer

le grand chantier de ses capacités militaires

L’ambition que je propose à nos partenaires part d’un constat simple : il y a plus de crises que

de capacités pour y faire face. L’OTAN ne peut être partout. L’Union Européenne doit être

capable d’agir, dans les Balkans ou au Congo, demain au Soudan ou au Tchad. Pour cela, lesEuropéens doivent faire un effort accru.

Ma démarche, je vous demande de me croire, n’est pas idéologique. Ma démarche est

purement pragmatique. Instruit par l’histoire que je rappelais au début de mon propos, je

souhaite que dans les années qui viennent, les Européens se donnent les moyens d’assurer une

part croissante de leur défense. Je veux dire ces deux phrases du fond du coeur pour que

chacun les comprenne : qui pourrait reprocher aux Etats-Unis d’assurer leur sécurité ?

Personne. Qui pourrait me reprocher de vouloir que l’Europe assure davantage sa sécurité ?

Personne. Tous nos Alliés, à commencer par les Etats-Unis, avec lesquels nous partageons le

plus souvent les mêmes intérêts et les mêmes adversaires, ont un intérêt stratégique à ce que

l'Europe s'affirme comme un partenaire de sécurité crédible et fort.

Dans le même temps, et avec la même force, connaissant bien l’histoire politique de mon

pays, je veux affirmer mon attachement à l’OTAN. Je le dis à la tribune de ce Congrès, plus

l’Europe de la Défense sera aboutie, plus la France sera résolue à reprendre toute sa place

dans l’OTAN.

Je souhaite que la France, membre fondateur de notre Alliance et qui est déjà l’un de ses

premiers contributeurs, prenne toute sa place dans l’effort de rénovation de ses instruments et

de ses moyens d’action, et fasse évoluer dans ce contexte sa relation avec l’Alliance en

parallèle avec l’évolution et le renforcement de l‘Europe de la défense.

Le temps n’est plus aux querelles théologiques, nous n’avons plus le temps ! Le temps est à

des réponses pragmatiques pour rendre les outils de notre sécurité plus efficaces et plus

opérationnels face aux crises. L’Union Européenne et l’Alliance doivent marcher la main dans

la main. Notre devoir est de protéger nos concitoyens, nous les protégerons ensemble. Une

Europe de la défense crédible et forte au sein d’une Alliance rénovée.

Mesdames et Messieurs,

Au final, je veux être votre ami, votre allié, votre partenaire. Mais je veux être un ami debout,

un allié indépendant, un partenaire libre. Parce que ce sont les valeurs que nous partageons

ensemble.

Il faut une France plus forte. Les réformes que mon pays a trop longtemps différées, je suis

déterminé à les mener toutes à leur terme. Je ne reculerai pas car la France a trop longtemps

reculé. La France a d’immenses atouts. Je veux mettre la France en situation, dans le respect

de son identité si singulière, de gagner toutes les batailles de la mondialisation. J’aime

passionnément la France. Je suis lucide sur le chemin qu’il nous reste à accomplir.

C’est cette France ambitieuse et lucide que je suis venu vous présenter aujourd’hui. Une

France qui vient à la rencontre de l’Amérique pour renouveler ce pacte d’amitié et d’alliance

scellé à Yorktown entre Washington et Lafayette.

Ensemble, Mesdames et Messieurs, soyons dignes de leur exemple. Ensemble, soyons à la

hauteur de leur ambition. Ensemble, soyons fidèles à leur mémoire.

Oui, Mesdames et Messieurs, je vous le dis, au nom du peuple français :

Vive les Etats-Unis d’Amérique !

Vive la France !

Et vive l’amitié entre la France et les Etats-Unis d’Amérique !

Valérie Pécresse en difficuté

Le point sur les Universités

Evacuation dans la soirée de Mercredi 7 novembre des universités à Tolbiac et à Nantes, avant une journée de mobilisation

A Paris :

La police a évacué dans la soirée de mercredi 7 novembre, après 22 heures, environ 75 étudiants opposés à la loi Pécresse sur l'autonomie des universités qui occupaient les locaux de Paris I, situés rue de Tolbiac, dans le 13e arrondissement, a-t-on appris de sources concordantes.

La préfecture de police, qui agissait sur réquisition du président de Paris I, a confirmé "l'évacuation de 75 personnes, sans incident et sans interpellation".

Les étudiants, occupaient les lieux après un vote en ce sens d'une assemblée générale réunissant plus de 1 000 étudiants dans l'après-midi.

« Ils sont sortis "dans le calme, sans discuter, alors que c'était une vraie provocation de la part de l'administration d'envoyer les CRS", a déclaré à l'AFP Juliette Griffond de l'UNEF.

"On condamne l'université parce qu'avec la fermeture la semaine dernière, l'administration a pu constater que la tension avait monté", a poursuivi la responsable étudiante.

"Une occupation nocturne est inadmissible pour une raison essentielle : la sécurité dans ce bâtiment de grande hauteur", avait expliqué, vers 20 heures, Mireille Chiroleu-Assouline, déléguée du président de Paris I à la communication. "L'Université a la responsabilité morale des personnes qui sont dans ses locaux", a-t-elle ajouté.

"Les AG sont plus calmes que pendant le mouvement contre le CPE, et à ce moment-là, malgré les occupations, le président ne fermait pas Tolbiac", a rétorqué Juliette Griffond, convaincue, cette fois, que le président "souhaite que le mouvement se radicalise" pour l'éteindre. Le centre Tolbiac restera fermé pour une durée encore inconnue.

A Nantes :

Les étudiants qui bloquaient depuis mercredi midi les bâtiments des facultés de lettres et sciences humaines ont été évacués par les forces de l'ordre vers 21 heures/

Mercredi matin, plus de 600 étudiants avaient voté au cours d'une assemblée générale le blocus de l'UFR de lettres et sciences humaines de l'université. Environ 200 étudiants avaient l'intention de continuer le blocus durant la nuit et de dormir sur place mais, à la demande du président de l'université, quelque 80 agents des forces de l'ordre ont procédé à leur évacuation, a indiqué Michel Vilbois, directeur de cabinet de la préfecture de Loire-Atlantique.

Dans la soirée, le syndicat national de l'enseignement supérieur (Snesu-FSU), principal syndicat du supérieur, a appelé à "l'amplification de la mobilisation" contre la loi Pécresse.

Après l'UNEF, Mme Pécresse devait recevoir, jeudi et vendredi, la FAGE (Fédération des associations générales étudiantes), l'UNI, la Confédération étudiante et PDE (Promotion et défense des étudiants), organisations qui ne se sont pas impliquées dans la mobilisation.

Cinq nouvelles universités ont voté mercredi, en assemblée générale, un blocage total ou partiel

- le département des lettres de l'université de Caen, Lille I (sciences et technologies),

- les UFR de lettres et sciences humaines de l'université Aix-Marseille I et de Nantes –

- le site de Tolbiac de Paris I.

Certaines universités restaient bloquées mercredi soir :

Outre, les universités de Rouen, une partie à Tours, Toulouse-II le Mirail, Lille III (lettres et sciences humaines) et Rennes II, bloquées au moins depuis mardi, l'étaient toujours mercredi.

Jeudi, la quasi-totalité des facs mobilisées ont prévu de nouvelles AG, de même que d'autres universités – Lyon II, Strasbourg II, Paris VI, Dijon notamment –, pour préparer une première journée de manifestations, à l'appel du seul Collectif étudiant contre l'autonomie des universités (Cecau)..

Quatre cents étudiants ont manifesté mercredi à Tours, bloquant brièvement les carrefours, avec des banderoles proclamant "Face à la marchandisation des facs : mobilisation" ou encore "Cécilia, on est comme toi, on en a marre de Nicolas".

Dans d'autres universités, la contestation de la loi sur l'autonomie des universités, votée cet été, a pris d'autres formes : occupation d'un amphi et information des étudiants à Perpignan, vote du "principe d'une grève" à Montpellier II et Lyon II par des AG ne réunissant qu'une centaine d'étudiants, ou organisation d'"AG massives" la semaine prochaine à Bordeaux I et Toulouse III, faute d'une participation suffisante dans l'immédiat pour prendre toute décision de blocage.

Un défilé de protestation regroupant plusieurs Universités prendra le départ de la Bastille cet après-midi à 15 h.

Après l'UNEF, Mme Pécresse devait recevra, jeudi et vendredi, la FAGE (Fédération des associations générales étudiantes), l'UNI, la Confédération étudiante et PDE (Promotion et défense des étudiants), organisations qui ne se sont pas impliquées dans la mobilisation.

Nicolas et sa suite aux States









A gauche, Les deux chefs Sarko-Bush, étalant une amitié de façade pour gommer une ancienne brouille sur fond de magouilles en Irak et redorer leur image internationale, à droite Rachida Dati sous les feux de la rampe, en robe de Dior, accompagnée de Bernard Kouchner qui essaye de garder le premier rang.

Deux jours qui n'arriveront pas à sortir la France de la crise sociale qui se précise et que nos dirigeants dénient et semblent ignorer, sauf à clamer qu'ils ne cèderont pas.

Ils ont fait un beau voyage, le retour en France les ramènera à la réalité !

Tout à fait cette fois dans son rôle institutionnel, et bien loin des « chicaneries » et « provocations » qui l’opposent vulgairement en France dans nos usines, centres, ateliers et ports de prêche à nos ressortissant français qui tente de préserver leurs acquits sociaux et d’améliorer leurs conditions de travail et leur pouvoir d’achat, le président français Nicolas Sarkozy a célébré l’amitié franco-américaine mercredi devant le Congrès américain.

Sur le discours de monsieur sarkozy devant le congrès americain :

Sous le dôme du Capitole s’adressant à la Chambre des Représentants et au Sénat réunis, dont les membres l'ont accueilli par plusieurs minutes d'ovation debout, il s’est livré dans une intervention de quarante minute à un exercice oratoire classique en la matière, célébrant l’amitié Franco Américaine en se référant à plusieurs reprises aux liens historiques anciens qui ont unis nos deux pays dans une vision de l’avenir du monde et de la consolidation de nos valeurs essentielles, de liberté et de démocratie, en citant pour exemple l’entente du marquis de Lafayette et du Président Washington, et en rappelant le rôle et la courage des Etats-Unis à l’occasion de la première et de la deuxième guerre mondiale venus délivrer la France et l’Europe, en s’inclinant devant le sacrifice du sang de leurs enfants, et citant ensuite l’aide économique que les Etats-Unis nous ont dispensé après la dernière guerre mondiale, comme à tant d’autres pays, rappelant le plan Marshall.

Il s’est livré aussi à un plébiscite de l’esprit d’entreprise américain pays ou chaque individu sait que rien n’est dû mais que tout se gagne et ou l’échec d’après n’élimine pas les chances d’une nouvelle réussite.

Il a cité plusieurs grands hommes Américains , politiques, et personnalités privées qui ont contribués à façonner l’Amérique dans tout ce qu’elle a de plus prestigieux dans ses avancées culturelles et scientifiques, et n’a pas oublié de mentionner des artistes célèbres américains qui d’après lui ont alimenté dans le monde le « rêve américain » des hommes (et femmes) de sa génération, n’ont pas connu la guerre, mais qui en ont reçu de leurs parents le récit et l’enseignement ., le tout en évoquant à plusieurs reprises l’amitié indéfectible de la France pour l’Amérique dont il a tenu à souligner la force toujours renouvelé en dépit de quelques brouilles qui peuvent survenir entre des amis comme elles peuvent survenir dans une famille unie.

Il a cité aussi l’exemple de l’égalité de tous les citoyens américains en évoquant les difficultés que l’Amérique a dû combattre pour restituer aux petits fils d’esclaves noir leur entière dignité, mais à ma connaissance, sauf interruption du son , ou coupure, je ne l’ai pas entendu citer le sort réservé aux indiens.

Il a aussi rappelé que lors des attentats terroristes qui ont endeuillés l’Amérique le tous les Français ce jour là se sont sentis américains et ont partagés son deuil.

Bref tout à fait le discours qu’attendaient les édiles Américains qui se trouvaient réunis dans la salle, en majorité démocrates, se sont levés à plusieurs reprises en "buvant du petit lait", pour s’applaudir tout autant qu’il applaudissait le Président Français qui venait ainsi les placer au pinacle du Monde.

Cette première partie de ma relation résulte de l’impression que j’ai retenue moi-même de la première partie de son discours, mais pour plus de précisions voici ci-dessous la version résumée des impressions médiatiques que j’ai pu rapidement relever dans la presse et sur orange-actualités et d’autres sites internet, « agrémenté » de mes commentaires :

« Monsieur Sarkozy a apporté des gages concrets à son homologue américain sur le Pakistan, le dossier nucléaire iranien et l'Afghanistan. »

"La France est l'amie de l'Amérique", a déclaré M. Sarkozy en ouvrant son discours devant un hémicycle comble.

"Depuis que les Etats-Unis sont apparus sur la scène du monde, la fidélité qui lie le peuple français et le peuple américain ne s'est jamais démentie", a-t-il ajouté, enterrant la brouille entre les deux pays pour cause de guerre en Irak.

"Avec ses amis, on peut avoir des divergences, on peut avoir des désaccords, on peut avoir des disputes. Mais dans la difficulté, dans l'épreuve, on est avec ses amis, on est à leurs côtés, on les soutient, on les aide", a insisté le président français, dont le discours a été interrompu plus d'une vingtaine de fois par les applaudissements des parlementaires américains.

Nicolas Sarkozy a exalté devant des élus ravis le "rêve américain", qui a permis "de prouver à tous les hommes que la liberté, la justice, les droits de l'homme, la démocratie n'étaient pas une utopie mais au contraire la politique la plus réaliste qui soit et la plus susceptible d'améliorer le sort de chacun".

"Ici, le plus illustre des citoyens comme le plus humble sait que rien n'est dû et que tout se gagne ** ….. la grandeur de l'Amérique, c'est d'avoir réussi à transformer son rêve en une espérance pour tous les hommes", a dit M. Sarkozy.

Mon commentaire : ** les français n’ont pas attendu monsieur Sarkozy ni les Américains pour le savoir, mais la différence c’est que nous tenons à nous regrouper solidairement pour essayer de ne pas laisser crever quelqu’un sur la dalle, quoique l’esprit américain s’instaurant de plus en plus dans la mentalité de nos dirigeants, cela arrive malheureusement de plus en plus en France et en Europe.

Le président français a également salué le sacrifice des GI's venus libérer la France et l'Europe pendant les Première et Seconde Guerres mondiales. "La France n'oubliera jamais le sacrifice de vos enfants", a-t-il assuré.

En passant ensuite en revue les grands problèmes du moment, M. Sarkozy a insisté sur les combats communs menés par la France et les Etats-Unis, notamment sur le front de la lutte contre le terrorisme en Afghanistan ou la menace nucléaire iranienne.

En Afghanistan, il a promis que la France resterait engagée militairement aux côtés des Etats-Unis "aussi longtemps qu'il le faudra". Sur le dossier nucléaire iranien, il a répété avec fermeté que la perspective de voir Téhéran doté de l'arme nucléaire était pour la « France "inacceptable".

(Il avait précédemment à nouveau appelé à des sanctions économiques contre l'Iran au cours d'une conférence conjointe avec le président George W. Bush dans la demeure historique du premier président américain George Washington à Mount Vernon, au sud de la capitale fédérale, où les deux responsables s’étaient réunis pour examiner et passer en revue les actuels dossiers internationaux.)

Revenant sur l'Afghanistan, M. Sarkozy a indiqué qu'il étudiait la possibilité d'un renforcement des effectifs militaires français qui y sont actuellement déployés. "Nous réfléchissons à la meilleure façon d'aider à l'émergence d'un Afghanistan démocratique", a-t-il expliqué.

Mon commentaire : un vœu utopique qui peut nous couter cher en vies humaines s’il met son projet à exécution.

Le président français a également jugé la situation au Pakistan "préoccupante", estimant qu'il fallait "des élections le plus rapidement possible". On "ne combat pas les extrémistes avec les méthodes des extrémistes", a-t-il dit, "c'est très important qu'un jour nous ne nous réveillions pas avec un gouvernement qui soit celui des extrémistes** …….Il faut des élections".

Mon commentaire : un vœux pieux à mon humble avis, mais qui fait partie du discours de vantardise « internationnalement correct » et de l’exercice de style politique de défenseur des droits de l'homme, que certains Chefs d’Etat adoptent volontiers, souvent en dépit des intérêts économiques de leurs pays, pour faire savoir qu’il ont en charge dans leur cœur et leur pensée le Monde entier, comme Dieu le Père.

Il a en outre souhaité voir un "Irak uni". "Personne n'a intérêt au démantèlement de l'Irak", a-t-il déclaré en réponse à une question des journalistes.

Mon commentaire : un voyage de deux jours pour redorer son image sous les lumières factices d’une Amérique dont les mœurs culturelles et économiques ne sont pas toutes aussi admirables qu’il veut bien le dire, et pour Madame Dati l’occasion de sortir une robe de grand couturier sous les « soleils » des caméras , comme une sar américaine des anciens temps. Madame Lagarde, Madame Rama Yadé et Monsieur Kouchner n’ont pas essayé de lui voler « la vedette », ils se sont tenus honrablement à leur place en tenant symboliquement les chandelles.

Je ne crois pas que le succès de ce voyage à l’Etranger, aura un effet vraiment positif en France pour alléger un climat social qui s’alourdit de jour en jour avec un programme de grèves , de manifestations et de revendications qui va couvrir la deuxième quinzaine de novembre et risque de se prolonger dans des limites imprévisibles.

(vous retrouverez le texte intégral du discours de Monsieur Sarkozy sur le présent blog dans une autre page. il est interessant de lire ce qu'il développe en matière de politique de paix , sur l'Otan, le role de défense qu'il attend de l'Europe , le terrorismes et les conflits internationaux actuels et d'y réfléchir)

07 novembre 2007

Contre la loi"Pécresse" : Universités bloquées

Copie d’une dépêche AFP reçue sur mon blog

mercredi 7 novembre 2007, 21h35

Dix universités bloquées mercredi, l'Unef appelle à "amplifier le mouvement"

Les étudiants de l'université de Perpignan votent la poursuite du "mouvement contre la loi d'autonomie des universités", le 07 novembre 2007

Nouvelles assemblées générales, mot d'ordre de manifestation jeudi et appel de l'Unef à "amplifier le mouvement" : la contestation de la loi Pécresse s'est étendue mercredi à dix universités bloquées sur 85, alors que le gouvernement minimisait l'ampleur de la grogne.

Reçu mercredi soir par la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse, l'Unef, syndicat étudiant leader de la contestation du CPE au printemps 2006, a appelé à "amplifier le mouvement" et à "décider de la grève dans un maximum d'universités".

La ministre a rappelé à cette occasion que l'objectif du gouvernement était "la réussite des étudiants", ajoutant : "Le dialogue est toujours la meilleure voie car, je le redis, le blocage est contre l'intérêt des étudiants"

"Je ne crois pas qu'il y ait de contagion", avait estimé le Premier ministre mercredi matin, évoquant "quelques mouvements souvent inspirés par des considérations très politiques, qui, je pense, n'auront pas de suite".

Dans la soirée, le syndicat national de l'enseignement supérieur (Snesu-FSU), principal syndicat du supérieur, a appelé à "l'amplification de la mobilisation" contre la loi Pécresse.

Après l'Unef, Mme Pécresse devait recevoir jeudi et vendredi la Fage (fédération des associations générales étudiantes), l'Uni, la Confédération étudiante et PDE (promotion et défense des étudiants), organisations qui ne se sont pas impliquées dans la mobilisation.

Sur le terrain, cinq nouvelles universités ont voté mercredi en assemblée générale (AG) un blocage total ou partiel : le département des lettres de l'université de Caen, Lille I (Sciences et technologies), les UFR de lettres et sciences humaines de l'université Aix-Marseille I et de Nantes et le site de Tolbiac de Paris I.

En outre, les universités de Rouen, une partie de Tours, Toulouse-II le Mirail, Lille III (Lettres et sciences humaines) et Rennes II, bloquées au moins depuis mardi, l'étaient toujours mercredi.

Jeudi, la quasi totalité des facs mobilisées ont prévu de nouvelles AG, de même que d'autres universités - Lyon II, Strasbourg II, Paris VI, Dijon notamment -, pour préparer une première journée de manifestations, à l'appel du seul collectif étudiant contre l'autonomie des universités" (CECAU). A Paris, le défilé partira à 15H00 de la Bastille.

400 étudiants ont manifesté mercredi à Tours, bloquant brièvement les carrefours, avec des banderoles proclamant "Face à la marchandisation des facs: mobilisation" ou encore "Cécilia, on est comme toi, on en a marre de Nicolas".

Dans d'autres universités, la contestation de la loi sur l'autonomie des universités, votée cet été, a pris d'autres formes : occupation d'un amphi et information des étudiants à Perpignan, vote du "principe d'une grève" à Montpellier II et Lyon II par des assemblées générales ne réunissant qu'une centaine d'étudiants, ou organisation d'"AG massives" la semaine prochaine à Bordeaux I et Toulouse III, faute d'une participation suffisante dans l'immédiat pour prendre toute décision de blocage.

Echaudés par le précédent du mouvement contre le CPE (contrat première embauche) où des dizaines d'universités avaient été bloquées pendant des semaines, de nombreux étudiants participent aux AG pour voter contre le blocage, selon plusieurs témoignages.

Composé d'organisations de jeunesse d'extrême gauche, le CECAU reproche entre autres à la loi d'organiser le désengagement financier de l'Etat dans l'enseignement supérieur.

Opposé à la revendication d'abrogation de la loi, votée par toutes les AG, un objectif qu'il juge "inatteignable", l'Unef appelle à la mobilisation sur une plate-forme élargie aux revendications budgétaires.

INFORMATIONS-VIDEOS : 1/Philippe de VillIers face à Philippe Deval: Vidéo de source CNEWS, 22 novembre 2024_ 2 /Entretien Philippe de Villers-CNEWS , 8 novembre 2024 -

Relais d'information  de lucienne magalie pons 1/ ppppppppppppppppppppp gggggggggggggggggggggg52:31 oo0oo 2/