Comme vous le savez nous ne nous bornons pas a lire ou écoutez les médias français en ce qui concerne la situation politique à l'étranger, notamment dans les pays du Moyen Orient, en raison des évènements en Syrie, du Liban et de la région, par suite notamment de la position politique et des menaces de l'Arabie Saoudite contre ces deux pays.
Il se trouve qu'en raison de l'indépendance et de la liberté d'information à laquelle nous faisons place sur notre site, nos éditoriaux sont lus à l'étranger et qu'à la suite nous recevions spontanément de la part de personnalités étrangères , des articles d'actualités et des vidéos, que nous ne voyons pas reproduits ni commentés dans nos médias , lesquels occultent une grande partie des informations qui risqueraient d'éclairer d'un jour nouveau l'opinion publique française.
Nous avons reçu il y a quelques jours de la part d'une personnalité politique un message personnel par mail attirant notre attention sur l'avenir du Moyen Orient à l'aune des événements en
Syrie et du danger
d'embrasement du Liban et de la région, à ce mail était joint deux extraits vidéos et des documents avec proposition de les diffuser sur notre site.
Nous sommes très honorés de cette proposition, nous avons remercié personnellement notre correspondant pour la distinction qu'il nous a accordée et bien entendu c'est en toute objectivité que nous reproduisons ci-dessous les extraits vidéos du dernier discours de Sayed Hasan Nasrallah , Secrétaire général du Hezbollah, (sous-titré en français) datant du 20 décembre 2013, dans lequel il est question de l'avenir du Moyen Orient à l'aune des événements en
Syrie et du danger takfiri , ainsi que de la volonté de l'Arabie Saoudite
d'embraser le Liban et la région.
1ère partie (10 minutes) : http://www.youtube.com/watch?
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2e partie (9 minutes) : http://www.youtube.com/watch?
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Nous complétons notre information par le copié/collé du document qui était joint au mail que nous avons reçu , il s'agit de l'extrait du discours du Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed Hasan Nasrallah, à l’occasion des funérailles
du Hajj Hasan Laqqis (cadre militaire du Hezbollah assassiné par Israël), le 20
décembre 2012
Extrait
sur la Syrie
Traduction : http://axedelaresistance.com
[…]
Moi-même et les frères, nous avons déjà suffisamment expliqué les raisons de notre
présence en Syrie : pourquoi nous sommes intervenus, quand est-ce que nous
sommes intervenus, qui est intervenu avant nous, comme quoi nous étions les
derniers à être intervenus, quelle est la nature de la bataille là-bas, comment
les données de terrain ont changé, quelle était la situation en Syrie dans un
premier temps, et plus tard comment les choses ont évolué… En fait, même les insurgés,
les révolutionnaires, les opposants – appelez-les comme vous voulez – disent
eux-mêmes que leur mouvement a été volé (détourné). Ce n’est pas moi qui le
dit, c’est eux. Le mouvement initial a été détourné. Devons-nous donc discuter
de ce qui s’est passé depuis le début ? Eh bien d’accord, nous considèrerons
les choses telles qu’elles étaient au départ et débattrons pour savoir qui
avait raison et qui avait tort. Mais laissons cela de côté (pour le moment) parce
que nous sommes les enfants de l’instant présent. Maintenant, qu’est-ce qui se
passe actuellement en Syrie ? Comment évaluez-vous ce qui se passe actuellement
en Syrie ?
Que
personne ne fasse de la « prose arabe » (de la littérature). Soyons concrets.
Parlons de la réalité du terrain. Que personne ne parle d’illusions. Parlons
des faits, de la réalité du terrain et des données réelles. J’espère que
lorsque nous débattons de la question syrienne, nous ne reviendrons pas systématiquement
au tout début des événements. Ô mes frères ! Le maximum qu’on puisse faire en évaluant
ce qui s’est passé au début des événements est de dire qu’untel ou untel avait
tort. Eh bien, (vous dites que) nous avions tort : supposons que nous ayons
eu tort (dans les premiers moments). Mais quelle est la situation aujourd’hui ?
Maintenant, c’est vous qui avez tort. N’est-ce pas ? Eh bien, au début,
vous aviez raison et nous avions tort. Mais maintenant c’est nous qui avons
raison et vous qui avez tort. Parlons donc de la situation actuelle. Quant à
rendre des comptes sur ce qui s’est passé au début, de qui avait raison et de
qui avait tort – qu’il s’agisse de nous ou de vous – dans ce monde ou dans l’autre,
c’est Dieu qui fera les comptes. Mais à cet instant présent, considérons les données
actuelles internes en Syrie, les données actuelles régionales au sujet de la
Syrie, les slogans de guerre contre la Syrie qui ont été révélés, les nationalités
qui sont devenues manifestes en Syrie, les objectifs qui n’ont pas besoin de preuves, les conduites,
les actions (des uns et des autres) et les menaces que représente la situation
interne en Syrie.
Il y
a quelque chose de trompeur dans les termes utilisés actuellement au Liban,
lorsqu’il est question de menace pour les minorités. Non, cette tendance
takfirie ne constitue pas une menace pour les minorités (seulement), elle
constitue une menace pour tout ce qui est différent d’elle. Soyez bien
attentifs, ils ne sont pas une menace seulement pour ceux qui sont différents
d’eux sur le plan idéologique. Une personne peut avoir la même idéologie
qu’eux, être un takfiri comme eux et appartenir à Al-Qaïda comme eux, mais être
dans une autre organisation (et donc être menacé par eux). N’avez-vous pas
entendu parler des combats entre l’Etat Islamique d’Irak et du Levant et le
Front Al-Nosra ? Pourtant, les deux organisations sont takfiries, toutes deux
appartiennent à Al-Qaïda, toutes deux font allégeance à un même chef, Ayman Al
Zawahiri. Toutes deux appartiennent à une même école et à un même fondateur, toutes
deux ont les mêmes usages et les mêmes objectifs. Le Front Al-Nosra vient
d’apporter quelques modifications à ses discours, mais cela est lié à Genève II,
etc. Eh bien, n’entendez-vous pas, ne voyez-vous pas comment ils se traitent mutuellement
? Comment ils s’entretuent, capturent leurs femmes respectives, répandent le
sang des uns et des autres, se volent mutuellement leurs richesses et leurs biens…
Je ne parle pas là de minorités. Je ne parle pas du reste des sunnites qui constituent le corps principal de cette nation (islamique). Je parle de ceux qui appartiennent à une même pensée, obéissent à un même chef, sont dans une même école et sous une même allégeance – selon leurs propres termes. Ils ont le même projet et les mêmes objectifs. Voilà ce qu’ils font. Est-ce que vous avez besoin de preuves ? Nul besoin de preuves. Ils se filment et diffusent tout sur Internet, mes chers amis. Vraiment, est-ce que tu es allé voir tout ça de tes propres yeux ? Non, wallah je les ai pas vus en vrai, mais j’ai vu tout ça à la télévision. A-t-on besoin d’autres preuves ?
A la
lumière des données actuelles, il est clair que ce qui se passe aujourd’hui en
Syrie constitue une menace pour le peuple syrien, pour la majorité du peuple en
Syrie. A ceux qui nous disent « vous tuez le peuple, vous combattez le
peuple », (je demande) : qui est en train de tuer le peuple ? Qui est
en train de combattre le peuple ? (Ce qui se passe en Syrie) constitue une
menace pour tout le Liban, toute la région, pour la cause palestinienne et pour
les sunnites, de même que pour toutes les autres sectes religieuses, les
minorités, et les autres confessions. Toutes, les unes autant que les autres.
(Par
exemple), dans l’opération récente contre le village (syrien) d’Adra, les
médias ont rapporté que (les takfiris) ont tué des Alaouites et des Chrétiens,
mais ils ont également tué des sunnites. Ils ont également tué des sunnites. Ce
qui se déroule en Syrie ce serait des crimes sectaires ? Non ! La grande majorité
des soldats de l’armée syrienne qui ont combattu, qui sont tombés martyrs, qui
sont tués, décapités, et dont la poitrine est dépecée appartiennent à
l’honorable confession sunnite. Ainsi, la question n’est pas sectaire ou confessionnelle.
La réalité est qu’il y a un projet, une mentalité takfirie qui s’attaque à tous
ceux qui sont différents d’elle. Que personne ne nous induise dans cette erreur
(sectaire) et ne fasse une fausse évaluation de la situation. Je décris
fidèlement la réalité.
Eh
bien, telle est la situation… Je vais parler en toute franchise et y revenir en
conclusion. Je veux dire que cette question, à savoir notre présence en Syrie,
indépendamment de l’étendue de notre présence et des exagérations à ce sujet – j’ai
déjà évoqué cela en détail dans le dernier entretien – le 03/12/2013 – et donc je
ne vais pas y revenir – cette question fait actuellement l’objet d’un
traitement politico-médiatique particulier, à savoir une incitation systématique,
chaque jour et chaque heure. Dans tous les discours, il semble que tout ce qui
se passe au Liban est dû à notre présence en Syrie. En logique, on dit qu’ils
considèrent comme une cause ce qui n’est pas la cause, et comme une raison ce
qui n’est pas la raison. Tout ce qui se passe maintenant au Liban serait causé
par la présence du Hezbollah en Syrie. Pourquoi n’y a-t-il pas de gouvernement
? C’est parce que le Hezbollah est intervenu en Syrie ! Pourquoi n’avons-nous
pas de loi électorale ? C’est parce que le Hezbollah est en Syrie ! Pourquoi la
situation économique est-elle ainsi ? Parce que le Hezbollah est en Syrie !
Pourquoi le tunnel sur la route d’Abu Hayra qui mène à l’aéroport est-il inondé
? C’est parce que le Hezbollah est en Syrie ! Eh bien, pourquoi y a-t-il tel et
tel et tel problèmes ? Parce que le Hezbollah…
Bien
sûr, cela ne fait aucun sens et voilà la preuve : avant que le Hezbollah n’intervienne
en Syrie… Parlons en toute logique. Ecartons la prétendue raison pour voir ce
qui se passait avant. Eh bien avant que le Hezbollah n’intervienne en Syrie,
est-ce que nous avions un gouvernement ? Avions-nous une loi électorale ? Les élections
parlementaires s’étaient-elles tenues ? La sécurité régnait-elle ? La
coexistence au Liban était-elle parfaite ? Le dialogue civilisé était-il de
rigueur ? Personne n’attaquait personne ? Personne ne tuait personne ? Il
n’y avait pas de takfiris ? Il n’y avait pas de voitures piégées ? Il n’y
avait pas d’agressions contre l’armée libanaise ? Il n’y avait aucun problème,
n’est-ce pas ? Le Liban était dans des conditions paradisiaques
inégalables avant que le Hezbollah n’intervienne en Syrie. Et ce n’est qu’après
que le Hezbollah est allé en Syrie que tout cela est advenu, et voilà où nous
en sommes. (Ces propos) sont une mystification. Est-ce que si à présent le
Hezbollah revenait de Syrie, tout serait réglé ? Qui prétend cela ? Qui prétend
cela ? Ce n’est pas vrai.
Il
est clair que le but de toute cette pression est de créer un état de
confusion au sein du Hezbollah. Mais je
veux vous dire ceci : « Les gars, vous perdez votre temps, vous gaspillez
votre argent pour rien, vous éprouvez les nerfs de vos partisans pour rien, vous
gaspillez votre souffle pour rien, vous n’allez rien gagner, rien du tout. »
Lorsque
nous étions engagés dans la Résistance (au Liban), les trois quarts du monde extérieur
nous insultaient. (Ils disaient que) nous sommes des terroristes, une
organisation terroriste, nous avons été inscrits sur la liste des organisations
terroristes, nous avons été combattus, assiégés, quiconque entretenait des
relations avec nous était jeté en prison. Mais tout cela n’a rien changé à
notre position et à notre conviction.
Et
maintenant, je leur dis : Quoi que vous puissiez raconter, quoi que vous
puissiez dire, quelle que soit la pression que vous exercerez, quelles que
soient vos manigances... Cela ne changera jamais notre position en ce qui
concerne la Syrie. Parce que la question de la Syrie, de notre point de vue,
est une bataille existentielle et pas une bataille de privilèges. Ce n’est pas,
comme on dit, une condition (esthétique) de perfection, mais la condition même de
notre existence. Et ce n’est pas une bataille existentielle (seulement) pour
nous, pour le Hezbollah, c’est une bataille existentielle pour le Liban, pour
la Syrie, pour la Palestine, pour la cause palestinienne, et pour tout le
projet de Résistance dans la région.
Et
c’est pourquoi cette conviction, cette volonté sont absolument inébranlables. Ce
n’est certainement pas parce qu’il y a des gens qui ne font rien d’autre du
matin au soir que nous insulter, nous insulter, nous insulter... Je demande
toujours à certains de nos frères : « Pourquoi vous les écoutez » ?
S’il y a quelque chose de nouveau, alors bien sûr nous devons écouter. Mais y a-t-il
une obligation religieuse d’écouter leurs (sempiternelles) insultes jour et
nuit ? Il n’y a aucune obligation à cela.
Tout
cela est vain et ne changera rien. Notre décision est finale, décisive, absolue.
Cela ne fera aucune différence – rien ne sera avancé ou retardé.
Dernièrement,
ils ont inventé l’histoire des mille martyrs. J’ai déjà dit qu’il n’y a pas de
tels chiffres. Ni moi ni personne au Hezbollah ne sommes tenus de fournir des
chiffres à quiconque. Si quelqu’un les veut, il n’a qu’à y aller lui-même et compter.
Ce n’est pas notre responsabilité.
Eh
bien, ils se disent que puisque le Hezbollah récuse nos chiffres, on va lui
forcer la main et imposer nos chiffres. Et ils ont monté la campagne des mille
martyrs. Ils ont mis des photos de personnes vivantes et en bonne santé (les
présentant comme des martyrs). Ils ont inséré des photos de martyrs qui sont
tombés dans les combats contre Israël. Maintenant, la campagne est terminée,
car ils n’ont pas pu trouver mille martyrs. Ce nombre est fantaisiste.
Mais
regardez… Entre parenthèses, c’est vrai
que j’aborde ce sujet avec un peu d’humour, mais c’est une chose très grave et
très préjudiciable. Eh bien, que tu aies
un différend avec quelqu’un, soit, tu peux l’attaquer verbalement et il
t’attaque verbalement, tu te moques de lui et il se moque de toi, peut-être
même que tu l’insultes et il t’insulte... Mais on n’en vient jamais à s’en
prendre à l’honneur des gens (les parents, l’épouse…). En général, nous autres
orientaux, nous sommes comme ça. Les Arabes, musulmans ou chrétiens, nous
sommes tous comme ça. On ne s’attaque pas à l’honneur. Qu’est-ce que l’honneur
a à voir là-dedans ? Sachez que nos martyrs sont notre honneur. C’est compris
? Nos martyrs sont notre honneur. Celui qui s’en prend à eux s’en prend à notre
honneur. Que personne ne joue à ce jeu avec nous. Ne touchez pas aux martyrs.
Vous
êtes encore en vie et nous sommes encore en vie. Vous avez une langue pour vous
exprimer et nous avons aussi une langue pour nous exprimer. Ne touchez pas aux
martyrs. Ils ont leur honneur et leur respectabilité. Il est étrange qu’ils
exigent que nous respections leurs martyrs, ce que nous faisons, alors qu’ils
ne sont pas prêts à respecter nos martyrs, ni les sentiments des familles de nos
martyrs.
Quoi
qu’il en soit, je vous dis que (votre campagne politico-médiatique) ne peut ni
avancer ni retarder quoi que ce soit, même pas sur un point que je tiens à évoquer
même si je ne pense pas que ce soit un propos sérieux. Mais (j’en parle) juste
au cas où quelqu’un penserait à cela à un moment ou à un autre : il y a
quelques jours, j’ai entendu un des députés du 14 mars (le bloc pro-américain,
opposé à celui du Hezbollah) dire : « Que le Hezbollah se retire de la
Syrie et on le laissera former le gouvernement qu’il veut. » J’ai vu cette
déclaration, mais je n’en connais pas les détails. Donc je ne sais pas s’il y a
des conditions supplémentaires. C’est la déclaration qui a attiré mon attention.
Eh
bien, notre présence en Syrie vous paraît-elle si importante ? Vous sentez-vous
à ce point concernés ? Et alors les gars, si 200, 500, 1000, 2000, ou 3000
d’entre nous sont tués, quel mal cela vous fait-il ? Votre cœur brûle-t-il
vraiment pour nous ? Sans blague. Je parle en langage populaire, je
parlerai politique ensuite. Votre cœur brûle-t-il pour nous ? Ou est-ce
que vous vous réjouissez en disant que nous avons 200, 300, ou 500 martyrs et que
le nombre approche rapidement les 1000 ? Pendant trois jours de suite, vous
avez fait défiler ça en bas des écrans (de vos chaînes TV), vous vous en
réjouissiez ? Ou est-ce que votre cœur brûlait pour nous ? Si c’est
une manifestation d’empathie, soyez-en remerciés. Si c’est de la provocation,
vous perdez votre temps.
Quoi
qu’il en soit, (ce député) dit que si le Hezbollah se retire de la Syrie, il
pourra former le gouvernement qu’il veut. Vous vous faites des illusions,
vraiment. Pour nous, la question syrienne n’a rien à voir avec le pouvoir au
Liban, le gouvernement du Liban, ou des privilèges au Liban. La question est bien
plus vaste, bien plus profonde, bien plus importante et bien plus critique que
cela. Et pour ce jeu du pouvoir (au Liban), je rappelle à leurs aînés (leurs jeunes
ne le savent peut-être pas et en seront surpris). Je leur rappelle qu’en 2005, on
nous a proposé la pleine autorité sur le pays en échange de compromis sur la Résistance,
et nous avons refusé tout compromis. C’est parce que lorsqu’une cause majeure
est en jeu, la question du pouvoir devient un détail. Nous n’avons jamais cherché
à obtenir le pouvoir, jamais. Le pouvoir n’est rien pour nous. Et c’est
pourquoi lorsqu’il y a une bataille existentielle, une bataille pour le destin
de la nation (islamique), le destin de la région, le destin des lieux saints,
que personne ne vienne jouer avec nous le jeu des petits enfants, à savoir le
jeu du pouvoir, des portefeuilles ministériels, du gouvernement et que sais-je
encore.
Tel
est le cadre dans lequel s’inscrit notre présence en Syrie. C’est un cadre
stratégique majeur. Ce n’est pas une histoire de rivalités internes, on ne se bat
pas en Syrie pour que vous ne nous vainquiez pas au Liban, non. On se bat en
Syrie parce que le sort de la Syrie, du Liban, de la Palestine et de l’ensemble
de la région est en jeu, ainsi que le sort des lieux saints de cette nation.
Nous sommes prêts à discuter de cette vision, nous n’avons jamais refusé le
dialogue. Lorsque cette question a été présentée dans l’initiative du Président
(du Parlement) Nabih Berri comme l’un des points à évoquer à la table du
dialogue, nous avons accepté parce que nous sommes prêts au débat. Venez donc,
confrontons nos points de vue sur ce qui se passe en Syrie, voyons quelle est
la position juste.
C’est
pourquoi j’espère que vous n’allez pas allumer ce flambeau mais nous l’épargner
et le mettre de côté. Vous avez beaucoup d’autres questions à aborder : vous
avez les armes de la Résistance, n’est-ce pas, vous pouvez en parler en
permanence. Mais je vous assure que ce sujet ne vous mènera nulle part.
Cette
atmosphère qui pèse sur le pays, ces incitations, ces discours et clameurs
élevés qui ne laissent place à aucune opportunité, je suis désolé de vous dire cela
à travers l’écran de télévision – à vous et à tous les Libanais qui m’écoutent –
mais je veux exprimer des craintes sérieuses. Il apparaît que dans un certain
endroit, non pas du (vaste) monde mais de la région… Il apparaît que dans un
certain endroit de la région, il y a des gens qui sont arrivés à un stade, du
fait de leur colère, de leur rancune, de leur échec et de leurs actes qui se
sont retournés contre eux, (où ils) veulent amener le pays à l’explosion. Je
suis à la fois inquiet et désolé de devoir vous dire cela. C’est pourquoi nous
devons être prudents, et c’est pourquoi j’ai dit qu’il faut cesser toute
attaque (même verbale) contre l’armée (l’institution qui assure la cohésion du
pays).
Nous
devons être prudents parce qu’il pourrait y avoir quelque chose de nouveau dans
la région, à savoir que certaines personnes ne voient plus aucun avenir devant
eux. Ils pouvaient encore avoir une mince perspective avec l’espoir de remporter
la victoire en Syrie. Eh bien épargnez le Liban, soyez patients en ce qui
concerne le Liban, mettez l’armée libanaise de côté. Si vous voulez exprimer
votre colère, alors faites-le en vous en prenant au Hezbollah, aux alliés du
Hezbollah et que sais-je encore.
Mais
ces craintes et ces inquiétudes sont dues au fait qu’un certain régime… Dois-je
vous dire la première lettre de son nom (l’Arabie Saoudite) ? Il a perdu
toutes ses aspirations, il n’a plus aucun horizon, plus aucune possibilité de succès
ou de victoire. Il n’y a plus aucun espoir (Amal = « Espoir » en
arabe) pour eux bien sûr, quant à nous le Mouvement Amal (allié du Hezbollah) existe
toujours, il est dans nos yeux et nos cœurs. Ils ont perdu tout espoir. Et ils
entraînent donc les choses vers le chaos (car ils n’ont plus rien à perdre), et
donc que le Liban soit ravagé, que tous les pays arabes tombent en ruines, ils
n’ont aucun problème à cela. Ils sont dans leurs palais à manger, boire, jouir
d’une vie de luxe, voyager, prendre l’air, nager, aller sur leurs yachts.
Quelle différence cela fait pour eux qu’il y ait des millions de personnes
déplacées vivant dans des camps, ravagés par les inondations, mourant de faim
et de froid ? Qu’est-ce que cela change pour eux ? Qu’un, deux ou trois pays soient
détruits, quel est le problème (pour eux) ?
Aujourd’hui,
je veux tirer la sonnette d’alarme. Il y a quelque chose de nouveau qui exige de
la part des responsables libanais, des dirigeants politiques, et également des
médias qui jouent un rôle très important… Il y a une situation nouvelle, un
danger nouveau qui doivent être pris en compte et exigent de chacun d’entre
nous beaucoup de précision et de prudence dans la manière de faire face à ce
nouveau stade. Cela exige de l’endurance et de la patience. Il ne faut pas
suivre quiconque nous entraîne vers l’explosion. Par conséquent, nous devons
tous assumer nos responsabilités.
[…]
Fin de l'extrait
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Documentation :
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Hassan Nasrallah - Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Hassan_Nasrallah
Hassan Nasrallah
(en arabe : حسن نصر الله), né le 31 août 1960, est un homme politique
libanais, secrétaire général de l'organisation chiite Hezbollah depuis ...