29 janvier 2016

BarakaCity : Polémiques autour de Najat Vallaud-Belkacem et Idriss Sihamédi , invités dans l'émission "Supplément " de Canal + du dimanche 24 janvier ( informations et revue de presse )

Éditorial de lucienne magalie pons

Dimanche sur Canal +, Najat Vallaud-Belkacem a refusé de débattre avec Idriss Sihamedi,  président  fondateur de BarakaCity , d'obédience salafiste, ce qui lui a été reproché  par les médias après l'émission, et aussi Mardi par un député à l'Assemblée Nationale au cours de la séance de questions  au Gouvernement.

Plus bas nous relatons les critiques des médias, et  l'échange intervenu entre le  Député Yves Nicolin pour le Groupe Les Réublicains   et la ministre de l'éducation Nationale, lors des  questions au Gouvernement   au cours de la première Séance de l'Assemblée Nationale le Mardi 26 Janvier 2016, échange qui a commencé par ce reproche  de Monsieur Nicolin : "  Madame la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, vous n’avez pas été à la hauteur ....."

La suite de l'échange a été assez vif ..

ooOoo


Avant  de passer aux critiques des médias et à l'interpellation du Député Yves Nicolin,  nous devons rappeler que  la ministre  de l’Education Nationale Najat Vallaud-Blkacem était l’invité le  dimanche 24 janvier de  Canal +, dans l’émission  « Le Supplément » de Ali  Baddou,  où différentes questions  d'actualités étaient au programme,  il a été question    notamment d'  une interrogation   « l’Ecole peut-elle être un rempart contre la radicalisation » ?  .. ou encore « la lutte contre le terrorisme »

 Najat-Vallaud  accueilli sur le plateau a d'abord été   présentée  dans un reportage qui la montrait pendant 10 jours dans ses  différents déplacements en visites dans quelques Etablissements scolaires.

A la suite de ce reportage  Najat Valaud-Belkacem et Ali Baddou on eut un   entretien  au cours duquel la ministre s'est exprimée et a donné des indications et son avis ,    sur les écoles et d’autres sujets présentés dans le reportage,-  dont   des considérations sur les mesures de sécurité et les attentes des enseignants et des parents,  après les attentats notamment du   15 novembre - , et sur  d’autres sujets d’actualités évoqués sur le plateau,  jusque là l’émission se déroulait dans un échange de questions et de réponses relativement intéressant.

Mais après qu’un nouveau sujet ait été évoqué, abordé et présenté   dans un reportage  par Valentine Oberti ,  au sujet du sort de Moussa Ibn Yacoub, un membre de  l’ONG Association BarakaCity , qui se trouve emprisonné au Bangladesh depuis un mois,  pour «activités suspectes», reportage  au cours duquel on voyait aussi  le Président  fondateur de l’ ONG "Association BarakaCity",  Idriss Sihamédy, et  des membres de l'association,   se livrant à leurs activités  dans les locaux de cette  ONG ,  et qu’à la suite de ce reportage  fut introduit sur le plateau  Idriss Sihamedi,  le président fondateur de l’Association BarakaCity,  et Fatiha Khatémi la responsable du collectif de soutien de Moussa Ibn Yacoub, la situation s’est nettement  tendue, en raison des propos tenus par Idriss Sihamédi qui ont jeté un froid, notamment  entre autres son affirmation de refuser de serrer la main au femmes et  de  condamner le terrorisme islamiste.

 Ali Baddou,   les présentateur de l'émission s’est dit gêné des réponses de Iddris Sihamédi  et a demandé à Najat Vallaud-Belkacem  si elle avait une réaction, encore plus gênée  Najat Vallaud Belkacem a répondu  sobrement, ce qui par la suite dans les médias a été jugé insuffisant.

Voici  l'émission dans la vidéo ci-dessous :



Passons maintenant aux médias : 

A la suite de cette émission  des médias ont regretté l'attitude de  Najat-Valaud Belkacem,  en l’accusant  d'avoir réagi « trop mollement »  aux propos de Idriss Sihamédi, certais jugent insufisante sa réponse en reprenant une partie de celle-ci :  «on ne peut élever au rang d'interlocuteurs des gens qui se situent en dehors du champ républicain».

Certains médias ont aussi  donné des informations sur l'ONG BarakaCity , c'est ainsi qu'on apprend que depuis sa création en 2010 l'association BarakaCity entretient l'ambiguïté sur ses liens avec l'islam radical, que  officiellement, l'ONG islamique se donne pour mission de venir en aide aux populations musulmanes à travers le monde, mais que   la structure établie à Courcouronnes dans l'Essonne et ses adhérents sont dans le viseur des autorités françaises.

On peut lire  aussi que "selon la préfecture de l’Essonne " citée par les médias, qu'  " En raison de ses liens avec la mouvance islamiste radicale, les activités de cette association font l'objet d'une attention particulière des pouvoirs publics", et  qu’ " une source policière  a  confirmé que son président Idriss Sihamédi est fiché »S » , et qu’il est connu   pour ses positions pour le moins orthodoxes  .....qu’il n’en est pas à son premier coup d’éclat ,  en  rappelant « …  L'homme s'est une nouvelle fois illustré dimanche, sur le plateau du «Supplément» de Canal + .

On relève aussi  …. " au  parquet d'Ivry, on rappelle que la structure a été perquisitionnée deux fois. Une première fois en février 2015, à la suite du survol d'un drone au-dessus d'un convoi humanitaire qu'ils s'apprêtaient à faire partir en Syrie. La seconde perquisition, administrative, sera décidée par le préfet dans le cadre de l'état d'urgence décrété après les attentats de Paris. Mais jusqu'ici, ces procédures n'ont entraîné aucune poursuite judiciaire »

Les médias soulignent " Idriss Sihamedi était invité pour parler du sort de Moussa Ibn Yacoub, un membre de BarakaCity emprisonné au Bangladesh depuis un mois pour «activités suspectes». Mais l'ambiance se tend sur le plateau, lorsqu'il déclare «ne pas serrer la main aux femmes», puis peine à condamner clairement les exactions de Daech en Irak et en Syrie, où son association intervient " 

Nous apprenons aussi qu’en septembre 2015, il  a  tweeté : «Je pense que la musique peut être dangereuse, la polygamie une alternative contre l'adultère et le voile un signe de pudeur. Suis-je fou?»  mais que le message  avait disparu mardi , supprimé par son auteur, après une brève suspension de son compte par Twitter.

 Il est indiqué par ailleurs  « Idriss Sihamedi dénonce alors une cabale. Il estime qu'il n'a pas, en tant que musulman, à condamner les actes de l'Etat islamique. Mais la polémique braque à nouveau les projecteurs sur lui et son association

Et depuis les médias   attirent  l’attention sur Idriss Ibrahim, sur  son association  qui  a levé ( nous les citons ) :   « a  près de 16 millions  d’euros en 4 ans d’activité  selon son fondateur ..» ,    est :  «   très populaire dans les quartiers »  …. « très  présente sur les réseaux sociaux et  compte plus de 650.000 fans sur Facebook » … et qu’elle :  «  mobilise les musulmans sur des causes communautaristes »

On indique aussi que  «  ……..la ‘structure’ intervient notamment en Birmanie auprès des Rohingyas, peuple musulman persécuté par les extrémistes bouddhistes, mais aussi auprès des musulmans en Irak et en Syrie. Quitte à cultiver un rapport ambigu avec les djihadistes qui combattent sur place…… »


Au parquet d'Ivry, on rappelle que la structure a été perquisitionnée deux fois. Une première fois en février 2015, à la suite du survol d'un drone au-dessus d'un convoi humanitaire qu'ils s'apprêtaient à faire partir en Syrie. La seconde perquisition, administrative, sera décidée par le préfet dans le cadre de l'état d'urgence décrété après les attentats de Paris. Mais jusqu'ici, ces procédures n'ont entraîné aucune poursuite judiciaire

Enfin maintenant voici  ci-dessous l'échange intervenu entre le député Yves Nicolin pour le Groupe Les Républicains  et la ministre de l'éducation Nationale, lors des  questions au Gouvernement   au cours de la première Séance de l'Assemblée Nationale le Mardi 26 Janvier 2016  :

-        Extrait du compte rendu  intégral de la première seance du mardi 26 janvier 2016
 …………………..
 Attitude de la ministre de l’éducation nationale sur un plateau de télévision

M. le président. La parole est à M. Yves Nicolin, pour le groupe Les Républicains.

M. Yves Nicolin. Madame la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, vous n’avez pas été à la hauteur. (Exclamations sur plusieurs bancs du groupe socialiste, républicain et citoyen.)

Dimanche, sur Canal + l’émission « Le Supplément » voulait montrer, à travers une organisation non gouvernementale musulmane, un autre visage de l’islam. À quoi avons-nous assisté ?

Nous avons vu un homme qui refuse de saluer une ministre de la République, parce que c’est une femme. « Je ne serre pas la main aux femmes », affirme sur le plateau Idriss Sihamedi.

Nous avons vu un responsable associatif, soi-disant humanitaire, qui refuse de condamner une organisation terroriste, en l’occurrence, l’État islamique.


M. Yves Nicolin. Nous avons vu une ministre de la République passive, qui réagit a minima devant des propos purement scandaleux.


M. Yves Nicolin. Madame, le député que je suis fait en ce moment l’objet d’une plainte de la part de SOS Racisme, parce qu’en tant que maire, en septembre dernier, j’ai appelé l’attention de l’opinion sur le risque d’infiltration de terroristes islamistes parmi les réfugiés, alors qu’il a été démontré, depuis le 13 novembre, que c’est une réalité.(Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe Les Républicains.)

Madame, en ce moment, un procureur de la République me poursuit, pour soi-disant provocation à la discrimination raciale ou religieuse. Certains incitent à la haine sur un plateau de télévision en votre présence sans que vous réagissiez, pendant que moi, préférant protéger mes compatriotes et demandant à l’État des garanties sur les migrants qui déferlent sur notre pays et qu’on me propose d’accueillir dans ma ville, je dois accepter d’être montré du doigt, poursuivi par la justice de mon pays. (Applaudissements sur les bancs du groupe Les Républicains.)

Madame, vous avez été ministre des droits des femmes ; vous avez porté en 2013 la loi sur l’égalité entre les hommes et les femmes ; vous êtes aujourd’hui ministre de l’éducation nationale, et vous n’avez pas eu le courage de vous lever, de donner tout simplement l’exemple. Madame, par votre silence, vous avez laissé faire. Par votre complaisance, vous n’avez pas été à la hauteur. (Applaudissements sur les bancs du groupe Les Républicains – Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, républicain et citoyen.)

M. Régis Juanico. C’est minable !

M. le président. La parole est à Mme la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Mme Najat Vallaud-Belkacemministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche. Monsieur le député, le combat contre le terrorisme et la radicalisation nécessite l’unité nationale et se passe des polémiques artificielles. (Vives exclamations sur les bancs du groupe Les Républicains.)

De quoi parlons-nous ? D’une émission de télévision qui, ce week-end, a reçu un président  
d’association venu défendre l’un des siens, retenu en captivité au Bangladesh. Cet homme a tenu sur le plateau des propos qui ont abasourdi tout le monde. J’ai évidemment condamné ces propos et j’ai refusé de servir la soupe à ce monsieur en lui offrant une tribune supplémentaire.

M. Jacques Lamblin. C’est cela, oui !

Mme Najat Vallaud-Belkacemministre. Monsieur le député, la règle à laquelle je me tiens est simple : on ne débat pas avec les ennemis de la République, on les combat. (« Justement ! » sur les bancs du groupe Les Républicains.) Mon combat est total : il exclut tout dialogue artificiel et toute mise en scène. Mon action se situe au sein de mon ministère, où tout est entrepris pour démonétiser ces discours et pour défendre la laïcité.

Mme Claude Greff. La preuve !

Mme Najat Vallaud-Belkacemministre. C’est le sens de toutes les mesures qui ont été mises en œuvre pour former les enseignants, pour développer l’éducation civique et morale, pour faire en sorte que l’on rétablisse des règles claires sur la laïcité.

Faut-il vous rappeler, monsieur le député, que tout ce travail n’a pas été mis en œuvre par la précédente majorité ?(Protestations sur les bancs du groupe Les Républicains.)

M. le président. Un peu de calme, mes chers collègues.

Mme Najat Vallaud-Belkacemministre. C’est pourquoi je n’accepterai aucune leçon de civisme, aucune leçon d’anti-islamisme, de la part de ceux qui n’ont pas fait ce travail.

Mme Claude Greff. Et que faites-vous du droit des femmes ?

Mme Najat Vallaud-Belkacemministre. Je le répète très calmement devant vous : je condamne évidemment les propos qui ont été tenus par ce président d’association sur ce plateau de télévision, et je regrette qu’on lui ait offert une tribune. L’école est totalement engagée pour transmettre les valeurs que nous défendons. Nous n’avons qu’un ennemi, de part et d’autre de cette assemblée, et je vous invite à ne pas abîmer ce travail par des polémiques dérisoires.

(Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, républicain et citoyen, du groupe écologiste et du groupe radical, républicain, démocrate et progressiste.)
 ......................................................./

Ndlr : Nous avons résumé dans notre édito -  autant que faire se peut - les polémiques médiatiques et politiques  en cours, toutefois  pour compléter nous avons sélectionné  ci-dessous les liens de différents articles et documents qui contiennent plus d' informations. A notre avis ce dossier "BarakaCity" reste à suivre ...

REVUE DE PRESSE ET DOCUMENTS 


    Affaire BarakaCity : après le "malaise", Najat Vallaud ...

    www.metronews.fr/...barakacity...najat-vallaud-belkacem.../mpaz!uAas0...

    Il y a 3 jours - Le procès en faiblesse se poursuit pour Najat Vallaud-Belkacem. ... Le président de l'association BarakaCity, qui se présente comme un ...

    BarakaCity: Najat Vallaud-Belkacem n'aurait pas dû "se ...

    www.lexpress.fr/.../barakacity-najat-vallaud-belkacem-n-aurait-pas-du-se...

    Il y a 3 jours - Le chef de file des députés Les Républicains Christian Jacob a vivement critiqué Najat Vallaud-Balkacem après son passage dans Le ...

    Baraka City : la polémique autour de Vallaud-Belkacem s ...

    www.leparisien.fr/.../baraka-city-la-polemique-autour-de-vallaud-belkac...

    Il y a 3 jours - La ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale à Paris, le 9 ...

    Najat Vallaud-Belkacem "indignée" par les propos du ...

    www.konbini.com/.../najat-vallaud-belkacem-sort-de-son-silence-conda...

    Il y a 3 jours - Dimanche, malaise au Supplément, où Najat Vallaud-Belkacem était aux côtés d'Idriss Sihamedi, président de l'ONG islamique BarakaCity.

    Baraka City: pour Céline Pina, Najat Vallaud-Belkacem ...

    rmc.bfmtv.com/.../baraka-city-pour-celine-pina-najat-vallaud-belkacem-...

    Il y a 2 jours - Baraka City: pour Céline Pina, Najat Vallaud-Belkacem aurait dû "quitter le ... confrontée au dirigeant de l'association islamique Baraka City.

    BarakaCity: l'indignation tardive de Najat Vallaud-Belkacem

    www.bfmtv.com/.../barakacity-l-indignation-tardive-de-najat-vallaud-belka...
    Il y a 4 jours - Le silence gêné de Najat Vallaud-Belkacem a finalement laissé place à son indignation. Lundi soir, la ministre de l'Education a posté un long ...

    BarakaCity : qui est Idriss Sihamedi, l'homme qui a suscité ...

    www.rtl.fr › Actu › Société et faits divers

    Il y a 4 jours - BarakaCity : qui est Idriss Sihamedi, 

    Baraka City - La polémique autour de Najat Vallaud ...

    www.parismatch.com › Actu › Politique

    Il y a 3 jours - Najat Vallaud-Belkacem.. l'association Baraka City sur le plateau du "Supplément" de Canal+, ... et 
    l'homme qui a suscité le malaise deNajat Vallaud-Belkacem dans "Le Supplément" ?
    En tant que président de BarakaCity, il ne pouvait pas, selon lui, condamner Daech sur ...
    BarakaCity, l'ONG islamique qui dérange
    Le Monde - Il y a 2 jours

    leJDD.fr: Actualité du jour en direct, politique, culture, médias


    www.lejdd.fr/

    L'ONG BarakaCity, critiquée depuis que son président s'est montré hésitant à la télévision à ... assume de ne pas avoir répondu au président de BarakaCity ...

    BarakaCity: Accueil

    https://barakacity.com/

    BarakaCity est une association humanitaire qui vient en aide aux populations démunies partout dans le monde.

    barakacity - Facebook

    https://fr-fr.facebook.com/BarakaCity

     Note : 4,9 - ‎29 796 votes
    barakacity, Courcouronnes. 652 644 J'aime · 66 716 en parlent · 2482 personnes étaient ici. Association Humanitaire. Site web: http://barakacity.com...

    Idriss Sihamedi, fondateur de Baraka City, nouvel "ennemi ...

    tempsreel.nouvelobs.com › Société
    Il y a 3 jours - Baraka City n'a pourtant rien à voir avec une ONG classique. Elle intervient en effet surtout auprès des populations musulmanes, en Afrique, ...

    BarakaCity, une sulfureuse association musulmane

    www.lefigaro.fr/.../01016-20160126ARTFIG00363-barakacity
    Il y a 3 jours - Depuis sa création en 2010, l'association BarakaCity entretient l'ambiguïté sur ses liens avec l'islam radical. Officiellement, l'ONG islamique se ...
Documents  : 

Barakacity — Wikipédia

https://fr.wikipedia.org/wiki/Barakacity

BarakaCity se définit comme une « association humanitaire et de bienfaisance basée sur les valeurs islamiques, qui a pour vocation d'aider les populations les ...
Historique - ‎Septembre 2010 - ‎Mai 2011 - ‎Juin 2012

Discussion:Barakacity — Wikipédia

https://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:Barakacity

Discussion:Barakacity. Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Aller à : navigation, rechercher. Autres discussions [liste] · Suppression -; Neutralité -; Droit ...


BarakaCity, l'ONG islamique qui cartonne autant qu'elle ...

rue89.nouvelobs.com/.../barakacity-long-islamique-cartonne-autant-quel...

23 mai 2015 - Capture d'écran d'une vidéo de BarakaCity montrant Idriss Sihamedi (à droite) - BarakaCity Février 2015. L'équipe de BarakaCity est réunie ...

BarakaCity: Accueil

https://barakacity.com/

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Zaman France lève le voile sur BarakaCity

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28 août 2014 - La fermeture de ses comptes bancaires par la Société Générale et le CIC a remis sous les feux des projecteurs l'ONG humanitaire BarakaCity ...

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L'ONG BarakaCity, critiquée depuis que son président s'est montré hésitant à la télévision à ... assume de ne pas avoir répondu au président de BarakaCity ...


Manuel de Diéguez : "L'Euthanasie de la France " - 29 janvier 2016 -

Éditorial de lucienne magalie pons


 Nouveau sur le site de :


                                            


1 - Les ignorants qui nous gouvernent 

Les lecteurs habituels de mon site sont suffisamment initiés à l'anthropologie fondamentale pour savoir qu'en vertu des droits nouveaux que la loi française accorde aux citoyens, je ne demande pas, mais j'ordonne au corps médical de cesser de m'administrer des soins qui ne seraient plus curatifs, mais palliatifs, dans le cas où j'aurais perdu mes facultés cérébrales. Je souhaite également que, par une accélération d'une législation plus permissive actuellement en préparation, la loi impose au corps médical l'obligation d'accéder à la demande du malade lucide et bien informé de cesser de lui infliger des soins appelés seulement à prolonger son agonie.

Mais, dans le même temps, je ne qualifie pas d'euthanasie cérébrale le meurtre pur et simple de la France par la décision de deux ignorants, la ministre de l'éducation nationale et le Président de la République, d'interdire l'enseignement du siècle phare de l'intelligence du monde, qu'on appelle le Siècle des Lumières et qui a donné à notre nation deux siècles d'avance sur l'intelligence et la raison critique de notre astéroïde. Socrate accusait moins les Athéniens de faiblesse cérébrale que d'une immense ignorance qu'il appelait le pire des maux dont souffre le genre humain, parce que ce type d'ignorance s'exprime toujours dans les termes du savoir le plus affiché et le plus arrogant.

N'est-ce pas sous la forme du savoir le plus arrogant que M. Hollande et une ministre de l'éducation nationale dont l'ignorance linguistique et historique provoquerait l'hilarité d'un bachelier de 1905, que ces deux simples d'esprit prétendent rayer de la mémoire du monde le Siècle le plus glorieux de la France? N'est-ce pas avec l'assurance d'une ignorance sûre de son savoir que ces deux simples d'esprit ne savent pas que sans le Siècle des Lumières, ni Darwin, ni Einstein, ni l'empire immense d'un inconscient encore à décrypter, n'auraient trouvé leur assise? N'est-ce pas avec toute l'assurance et toute l'arrogance d'une ignorance qui s'imagine armée de savoir que nos deux faibles d'esprit susnommés prétendent interdire aux générations futures le seul siècle qui ait osé s'inscrire dans la postérité de toute philosophie véritable, celle qui sait, depuis le Ve siècle avant Jésus-Christ, que les mythes religieux sont des rêves primitifs et cruels et qu'il appartient aux évadés de la zoologie de civiliser peu à peu leur cosmologie mythologique.

Mais un chef d'Etat et une ministre de l'éducation nationale qui se vante de son identité marocaine et qui prétendent savoir ce qu'ils disent et ce qu'ils pensent, alors qu'ils privent le genre humain de son moteur intellectuel de Platon à nos jours, ignorent qu'ils sont coupables d'amputer l'humanité de l'audace qui caractérise notre espèce depuis les origines, l'audace de tenter de penser.

2 - Les esclaves des esclaves 

Pourquoi toute la presse et les médias ont-ils soigneusement caché au public français que l'Italie demande que soit tournée la page de Bruxelles et de Berlin? Croyez-vous que si le Président de la République et la ministre de l'éducation nationale n'étaient pas des ignorants sûrs du faux savoir dont leur ignorance les habille, ils seraient informés qu'il y avait deux espèces d'esclaves à Rome, les servi et les servi vicarii, les esclaves des esclaves. Le servus vicarius servait de domestique au servus attitré.

Or, jamais les pays vassalisés par l'OTAN en accepteront le rôle de servi vicarii de deux esclaves en titre, la Commission de Bruxelles et Berlin. L'Italie, l'Autriche, la Pologne, la Hongrie, la Tchéquie, la Grèce et la Slovaquie se présentent l'ores et déjà en Guillaume Tell d'une Europe qui se délite et s'effrite sous nos yeux, mais aucun de ces arbalétriers n'ose encore s'en prendre au maître en personne et au chef du traité d'auto-vassalisation qu'on appelle l'OTAN. Aucun de ces servi vicarii n'ose encore attaquer de front et à visage découvert le maître dont deux cents bases militaires occupent l'Allemagne. Cent trente sept font de l'Italie, de Bologne à Syracuse, un porte-avion américain au milieu de la Méditerranée et cent quarante quadrillent le reste de l'Europe.

Mes successeurs diront que, depuis trois générations, on enseigne aux enfants une histoire falsifiée de l'Occident, on leur raconte un film de Hollywood, mâtiné d'un dessin animé de Walt Disney. Leur tâche sera immense d'enseigner la vérité historique à un Continent d'hallucinés. Mais puisque cette question n'est autre que celle de l'euthanasie de l'Europe, vous vous souviendrez, comme je l'ai déjà dit, que mon texte du 5 février a été dicté le 4 janvier 2016 et que vous aurez des obstacles nouveaux à franchir, des difficultés nouvelles à surmonter, des pièges nouveaux à déjouer, parce que nous sommes entrés dans une étape nouvelle, cruciale et considérablement accélérée de l'agonie d'une civilisation, celle de son euthanasie involontaire ou hypocritement consentie. Je demande à mes successeurs d'aider ma postérité à réapprendre l'essentiel à l'Europe - lui réapprendre à marcher.

3 - Le Président Hollande et l'euthanasie de la France

Le 5 février, je demandais à mes successeurs de tenter de remettre la France en marche. Une semaine plus tard, votre tâche se trouve miraculeusement clarifiée et providentiellement confirmée. Le Président de la République vient de décider, en solitaire purement et simplement d'euthanasier la France.

Le même chef de l'Etat qui, le 11 juin 2014, tentait de récrire l'histoire de l'Europe en redonnant à la Russie tout son poids dans la victoire de 1945 sur le IIIe Reich, le même chef de l'Etat qui, en 2008 s'écriait à l'Assemblée Nationale: "Dans toute démocratie digne de ce nom, de tels arbitrages auraient été rendus après un vaste débat dans le pays", le même Président qui tentait de réfuter Hollywood et Walt Disney, a décidé, sans seulement consulter le peuple français de priver notre patrie des lambeaux subsistants de sa souveraineté.

L'actuel locataire et hôte de passage de l'Elysée pleure de ce que le personnel de l'OTAN - à savoir les agents des Etats-Unis - qu'il accueille dans ses quartiers généraux militaires "ne bénéficient toutefois d'aucun statut international", il gémit de ce que "seuls des arrangements de circonstance ont permis jusqu'ici l'accueil de personnels de l'Otan dans les QG situés sur le sol français", il se lamente de ce que "l'attractivité du territoire français s'en trouve affectée".

4 - A quand le retour des bases américaines, baptisées bases de l'OTAN ? 

Paradoxalement, votre tâche, qu'il faut désormais appeler votre vocation, s'est prodigieusement simplifiée et miraculeusement consolidée de s'être à ce point clarifiée.

Comment voulez-vous qu'un candidat à la présidence de la République ose se présenter demain en assassin de la souveraineté nationale, comment voulez-vous qu'un Alain Juppé, ancien young leader tout tremblant, se présente ouvertement devant les Français en fossoyeur de la souveraineté nationale, comment voulez-vous qu'un Nicolas Sarkozy, qui tentait de se rapprocher de la Russie, mais qui s'est précipité à Tel-Aviv quarante huit heures seulement après que M. Juppé s'y fût rué, une kippa sur le sommet du crâne, persévère aujourd'hui dans une forme d'euthanasie de la France, qui serait plus proche de l'assassinat, que des ruses de chattemite de l'euthanasie en douce dûment programmée par M. Hollande et comment voulez-vous qu'ils espèrent conquérir l'Elysée à imiter des démissionnaires de la nation qui ne seraient que des copistes de leur propre démission ?

Le 29 janvier 2016



REVUE DE PRESSE ÉTRANGÈRE ( sujets traités : Etats- Unis - Pays Européens / Arabie Saoudite - Qatar - Terrorisme International )

Éditorial de lucienne magalie pons


L'un de mes correspondants Algérien vient d'attirer mon attention sur deux articles très récents que nous avons lus  avec attention ,  avant de les publier sur notre site et  qui ne manqueront pas d' intéresser nos lecteurs , notamment au sujet  de la position "évolutive"  des   Etats-Unis et  certains  pays  Européens , dans leur relation  avec l'Arabie Saoudite , le Qatar et  le terrorisme international.

A la lecture de ces articles, nous comprenons mieux aussi le rôle de la doctrine du "wahabisme", dans l'endoctrinement des terroristes djihadistes des organisations ou mouvements terroristes  Daech et Al-Qaïda .

Ce sont des questions que nos journaux occidentaux tiennent "sous boisseau" et ne s'aventurent pas à publier,   pourtant elles sont essentielles  pour nous permettre de mieux comprendre les conflits dramatiques qui affectent non seulement les pays du Moyen-Orient et du Maghreb  mais encore par leurs  prolongements les pays européens, surtout en ce moment où des négociations s'ouvrent  ce vendredi  29 janvier à Genève des" pourparlers  de paix " parrainés par l'Onu.

( ndlr :   par ailleurs nous apprenons que ces pourparlers de paix devraient  durer six mois,  et que c'est  l'universitaire Allemand Volker Perthes spécialiste de la Syrie qui est désigné pour effectuer des navettes entre la délégation du Gouvernement Syrien et la délégation de l'opposition syrienne, mais en même temps nous apprenons  que cette délégation de l'opposition syrienne-, rassemblant  des opposants en exil soutenus notamment par l'Arabie saoudite ainsi que la Turquie et des groupes armés, comme l'Armée de l'islam, salafiste-,  a fait savoir Jeudi soir 28 Janvier au dernier moment qu'elle ne participera pas aux négociations et qu'elle exige au préalable exigeant que ses "demandes humanitaires" soient satisfaites, selon la déclaration de l'un de ses dirigeants  Riad Hijab  , coordinateur du haut comité des négociations (HCN) sur la chaîne de télévision Al-Arabiya , don extrait : :   "Demain, nous ne serons pas à Genève. Nous pourrions nous y rendre (ultérieurement) mais nous n'entrerons pas dans la salle des négociations si nos demandes humanitaires ne sont pas satisfaites",  en précisant : "L'opposition est disposée à se rendre à Genève si des mesures sont prises" pour un arrêt des bombardements des zones civiles et à un accès aux zones civiles assiégées, - et en  rappelant que ces mesures sont prévues par la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l'Onu) .


Pour revenir aux articles que nous publions ci-dessous, nous relevons  dans le premier article  signé par  R. Mahmoudi ( dans Algérie Patriotique), tout au  début   "C’est sans doute la première fois que le Congrès américain engage un débat aussi franc et direct sur un des sujets qui étaient considérés, jusque-là, comme un tabou au pays de l’Oncle Sam. Un signe que les Américains commencent à se remettre en cause sur leurs relations avec Riyad et qu’une nouvelle stratégie serait mise en place pour y remédier. " 

 ndlr:  Ce début est a retenir, en effet de l'autre côté de l'Atlantique il semblerait que les Etats-Unis commence   à avoir l'intention d'amorcer une sorte de communication plus ouverte ,  au moins dans les débats au Congrès.


Dans le second article signé  par Thierry Messan ( dans El-Wattan-Syrie), tout en bas de son article écrit dans la rubrique "Note : ",  au sujet de   l'universitaire allemand Volker Perthes -,  (qui devait effectuer des navettes entre les deux délégations à Genève)  -,  après avoir rappelé son rôle et ses implications  :  "   ........ Depuis 2005, le groupe chargé de préparer la guerre en Syrie est piloté par le diplomate US Jeffrey Feltman, assisté de l’universitaire allemand Volker Perthes.  Perthes s’est associé avec Feltman et le groupe privé Stratfor pour influencer la politique allemande au Proche-Orient. En 2008, il a présenté le projet de changement de régime à Damas au Groupe de Bilderberg. En 2011, il a convaincu le gouvernement Merkel de soutenir les Frères musulmans durant le « printemps arabe ». En 2012, il a présidé un groupe de travail chargé de préparer le nouveau régime, puis il a rédigé un plan de capitulation totale et inconditionnelle de la Syrie. Il est aujourd’hui chargé par l’Onu des négociations de paix de Genève."


REVUE DE PRESSE 

Source :  Algérie Patriotique 

http://www.algeriepatriotique.com/article/l-ancien-ambassadeur-des-etats-unis-alger-robert-ford-interroge-washington


L’ancien ambassadeur des Etats-Unis à Alger Robert Ford «interrogé» à Washington

Robert Ford. D. R.
Robert Ford. D. R.
C’est sans doute la première fois que le Congrès américain engage un débat aussi franc et direct sur un des sujets qui étaient considérés, jusque-là, comme un tabou au pays de l’Oncle Sam. Un signe que les Américains commencent à se remettre en cause sur leurs relations avec Riyad et qu’une nouvelle stratégie serait mise en place pour y remédier. Cela s’est passé lors d’une séance de débat programmée cette semaine, en présence de responsables du secrétariat d’Etat, du département de la Défense et des services de renseignement autour du wahhabisme et du rôle de l’Arabie Saoudite et sa relation avec le terrorisme international. En tête des responsables interrogés, l’ex-ambassadeur américain à Alger, Robert Ford, un pro-islamiste notoire connu pour ses contacts avec le FIS et le GIA en Algérie dans les années 1990, et, depuis 2011, pour son rôle dans les soulèvements dans plusieurs pays arabes qui ont conduit à des guerres civiles. Les questions sont posées par un député républicain, Hank Johnson, de Georgia. Première interpellation : «N’est-ce pas une évidence que les mouvements djihadistes internationaux sont étroitement liés aux préceptes du wahhabisme ? Oui ou non ?» Réponse d’un représentant des Affaires étrangères : «En effet, je peux dire que le wahhabisme est une source d’inspiration pour eux (les djihadistes, ndlr), notamment pour les deux plus importants groupes djihadistes activant à l’échelle internationale, Daech et Al-Qaïda.» Le responsable reconnaît, au passage, que le wahhabisme est une idéologie «qui nourrit l’intolérance au sein même de l’islam». Question posée à Robert Ford : «La famille régnante en Arabie Saoudite ne tire-t-elle pas sa légitimité de la doctrine wahhabite ?» Réponse édifiante, mais gênée du trublion diplomate : «Les Al-Saoud sont montés sur un tigre. C’est qu’ils ne peuvent ni continuer ni en descendre. Je ne peux pas dire que les Saoudiens s’appuient exclusivement sur le wahhabisme comme source de légitimité. Ils tirent leur légitimité de beaucoup de choses, dont le wahhabisme.» Le député veut l’acculer au pied du mur, en poussant plus loin : «Etes-vous d’accord que la famille régnante saoudienne propage le wahhabisme à travers la création d’écoles religieuses à travers le monde, avec les rentes pétrolières ?» «Il est certain, rétorque Robert Ford, que ces projets sont financés par les revenus des hydrocarbures.» Moment crucial dans le débat : «La doctrine wahhabite s’accorde-t-elle avec celle de Daech ?» Réponse immédiate et détournée de l’agent de la CIA Robert Ford : «Je pense que non. Par exemple, les wahhabites officiels en Arabie Saoudite ne tuent pas les chiites. Ils les oppriment, c’est vrai, ils ne leur accordent pas tous leurs droits, mais ils ne les tuent pas. Or, les chiites à Raqqa ou à Mossoul sont exposés à la mort.» Devant l’insistance du député, le diplomate finit par avouer que les deux doctrines «s’accordent dans le fondement, même si Daech est beaucoup plus extrémiste», nuance-t-il. Enchaînement : «Est-ce raisonnable d’accepter que le wahhabisme continue à préparer le terrain à Daech à travers l’endoctrinement et le recrutement ?» Robert Ford n’hésite pas à lâcher : «Je pense effectivement que la propagation du wahhabisme par l’Arabie Saoudite aide au recrutement de l’Etat Islamique.» Devant cette impasse, l'ancien directeur adjoint de la CIA Michael Morell, intervenant en dernier, suggère un dialogue avec l’Arabie Saoudite à propos de sa doctrine wahhabite et de «la manière avec laquelle ce problème devrait être traité».


R. Mahmoudi

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L’Allemagne et l’Onu contre la Syrie .
___
par Thierry Meyssan

En 2005, lorsque Jeffrey Feltman —alors ambassadeur US à Beyrouth— supervisa l’assassinat de Rafic Hariri, il s’appuya sur l’Allemagne, à la fois pour l’assassinat lui-même (Berlin fournit l’arme) [1] et pour la Commission de l’Onu chargée d’accuser les présidents el-Assad et Lahoud (le procureur Detlev Mehlis, le commissaire de police Gerhard Lehmann et leur équipe). La campagne internationale contre les deux présidents fut notamment animée par le politologue allemand Volker Perthes [2].Volker Perthes a étudié la Syrie, dans le cadre d’une bourse de recherche allemande, à Damas, en 1986-87. Puis, il a mené une carrière de professeur de sciences politiques en Allemagne, à l’exception de la période 1991-93 au cours de laquelle il a enseigné à l’université américaine de Beyrouth. Depuis 2005, il est le directeur du Stiftung Wissenschaft und Politik (SWP), le principal think tank public allemand, employant plus de 130 spécialistes, dont moitié d’universitaires.Par contre, lorsque Feltman organisa l’attaque israélienne contre le Liban, en 2006, il n’impliqua que les États-Unis, espérant que le Hezbollah vaincu, la Syrie viendrait au secours de Beyrouth et que cela fournirait un prétexte à une intervention US. En définitive Berlin se contenta d’envoyer sa marine participer à la Force des Nations unies (Finul).C’est lors de la réunion annuelle, qui s’est tenue du 5 au 8 juin 2008 —cinq ans avant la guerre—, que la secrétaire d’État Condoleezza Rice présenta au Groupe de Bilderberg la nécessité de renverser le gouvernement syrien. Pour ce faire, elle était accompagnée de la directrice de l’Arab Reform Initiative [3], Bassma Kodmani (future fondatrice du Conseil national syrien), et du directeur du SWP, Volker Perthes. Le Groupe de Bilderberg est une initiative de l’Otan qui en assure directement la sécurité [4].D’après un câble révélé par Wikileaks, Volker Perthes conseilla Mme Rice face à l’Iran. Selon lui, il était dangereux de lancer une opération militaire aux conséquences régionales imprévisibles. Il était par contre plus efficace de saboter son économie. Les conseils de Volker Perthes furent suivis, en 2010, avec l’opération de destruction des logiciels des centrales nucléaires iraniennes par le virus Stuxnet [5].En mars 2011, Volker Perthes publia une tribune libre dans leNew York Times pour se moquer du discours du président el-Assad à la Chambre du Peuple au cours duquel il avait dénoncé une « conspiration » contre la Syrie [6]. Selon lui, la « révolution » était en marche en Syrie et le président devait partir.Mi-2011, le gouvernement allemand réalisa la percée des Frères musulmans en Tunisie et en Égypte. Il se souvint qu’il hébergeait, à la demande de la CIA, la coordination internationale de la Confrérie à Aix-la-Chapelle. Berlin décida alors de soutenir les Frères partout où ils arriveraient au pouvoir, à l’exception du Hamas en Palestine de manière à ne pas gêner Israël. Sous l’influence de Volker Perthes, le ministère allemand des Affaires étrangères —à l’époque Guido Westerwelle— se persuada que les Frères n’étaient pas des « islamistes », mais qu’ils étaient « orientés par l’islam ». Il créa une cellule de dialogue avec les mouvements « islamistes modérés » (sic) et une Task Force pour la Syrie. Perthes, quant à lui, organisa en juillet la réception au ministère d’une délégation de l’opposition syrienne, conduite par le Frère Radwan Ziadeh.Intervention d’Ahmet Davutoğlu lors de la conférence à huis-clos Tusaid-Stratfor, le 6 octobre 2011.Le 6 octobre 2011, Volker Perthes participait, sur proposition du département d’État, à la conférence organisée à huis clos par la Turkish Industry & Business Association (Tusiad) et la société de Renseignement privée US Stratfor pour simuler les options énergétiques de la Turquie et les réponses éventuelles de huit autres pays, dont l’Allemagne [7]. Étaient présents les dix premières fortunes turques et Taner Yıldız —alors ministre de l’Énergie—, l’homme qui devait aider la famille Erdoğan à organiser le financement de la guerre avec le pétrole volé par Daesh.En janvier 2012, Jeffrey Feltman —alors responsable du Proche-Orient au département d’État— demanda à Volker Perthes de diriger le programme « Le Jour d’après » chargé d’ourdir le prochain régime en Syrie. Des réunions se tinrent durant six mois pour aboutir notamment à un rapport rendu public après la Conférence de Genève.« Le Jour d’après » a mobilisé 45 opposants syriens, dont Bassma Kodmani et des Frères musulmans. Il a été financé par l’US Institute of Peace, équivalent de la National Endowment for Democracy (NED) mais relevant du département de la Défense. Ont également été sollicités l’Allemagne, la France, la Norvège, les Pays-Bas et la Suisse.« Le Jour d’après » a rédigé le brouillon du plan de capitulation totale et inconditionnelle de la Syrie qui est devenu l’obsession des Nations unies, lorsque Jeffrey Feltman a été nommé directeur des Affaires politiques de l’Onu, en juillet 2012.Prenant officiellement ses fonctions de numéro 2 de l’Onu, le 2 juillet 2012, Jeffrey D. Feltman prête serment devant le secrétaire général Ban Ki-moon. Désormais, l’Organisation, censée promouvoir la paix, est passée sous le contrôle des « faucons libéraux ».Voici les principes du plan Perthes-Feltman :  la souveraineté du Peuple syrien sera abolie ;  la Constitution sera abrogée ;  le président sera destitué (mais un vice-président restera en charge des fonctions protocolaires) ;  l’Assemblée du Peuple sera dissoute ;  au moins 120 dirigeants seront considérés comme coupables et interdits de toute fonction politique, puis jugés et condamnés par un Tribunal international ;  la Direction du Renseignement militaire, la Direction de la Sécurité politique et la Direction de la Sécurité générale seront décapitées ou dissoutes ;  les prisonniers « politiques » seront libérés et les cours anti-terroristes abrogées ;  le Hezbollah et les Gardiens de la Révolution devront se retirer ; alors et alors seulement, la communauté internationale luttera contre le terrorisme [8].Simultanément, Volker Perthes a organisé le « Working Group on Economic Recovery and Development » des « Amis de la Syrie ». En juin 2012, sous la co-présidence de l’Allemagne et des Émirats arabes unis, ce groupe a distribué aux États-membres des « Amis de la Syrie » des concessions d’exploitation du gaz syrien à conquérir en échange de leur soutien au renversement du régime [9].Volker Perthes a également organisé le “Working Group on Transition Planning” de la Ligue arabe.Enfin, il a installé le “Syrian Transition Support Network” à Istanbul.À partir de la Conférence de Genève (30 juin 2012) et de la réunion des « Amis de la Syrie » à Paris (6 juillet 2012), on ne trouve plus de traces publiques du rôle de Volker Perthes, hormis ses publications visant à maintenir le soutien de l’Allemagne aux Frères musulmans. L’Allemagne poursuivit sa politique et, après l’abdication de l’émir du Qatar et la montée en puissance de l’Arabie saoudite, désigna Boris Ruge, le responsable de la Syrie au ministère des Affaires étrangères, comme ambassadeur à Riyad.En janvier 2015, la chancelière Angela Merkel manifeste pour la tolérance et contre le terrorisme, bras-dessus bras-dessous avec Aiman Mazyek, secrétaire général du Conseil central des musulmans en Allemagne, en réalité un des leaders des Frères musulmans.À l’été 2015, lors d’un déplacement à Damas, le gouvernement syrien réclama des explications à Staffan De Mistura à propos du Plan Perthes-Feltman, dont il venait de prendre connaissance. Très embarrassé, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu affirma que ces documents ne l’engageaient pas et assura qu’il les écartait. Il semble que Moscou ait menacé de les rendre public au Conseil de sécurité, à l’occasion de la présence des chefs d’État à l’ouverture de l’Assemblée générale, en septembre 2015. La divulgation de ces documents n’eut pas lieu, elle aurait remis en question l’existence même de l’Onu. À la même période, Berlin a repris contact avec Damas, sans que les Syriens puissent savoir si cette démarche secrète reflétait une nouvelle politique de la chancelière Merkel ou une énième tentative d’infiltration.Cependant, au même moment, Volker Perthes était nommé par Staffan De Mistura [10] et son supérieur Jeffrey Feltman « négociateur de paix » (sic) pour la prochaine rencontre de Genève. Il sera chargé de faire la navette entre la délégation de l’opposition syrienne et celle de la République arabe syrienne.Depuis trois ans, en violation de leur propre Charte, les Nations unies, loin de faire quoi que ce soit pour aider à rétablir la paix en Syrie, accusent sans présenter la moindre preuve la République arabe syrienne d’avoir réprimé une révolution, d’utiliser des armes chimiques contre sa propre population, de pratiquer massivement la torture, et d’affamer ses opposants. Surtout, elle fait traîner toute initiative de paix, de manière à laisser le temps à l’Otan et au Conseil de coopération du Golfe de faire renverser le régime par des mercenaires étrangers, en l’occurrence les organisations terroristes al-Qaïda et Daesh.

À retenir :  Depuis 2005, le groupe chargé de préparer la guerre en Syrie est piloté par le diplomate US Jeffrey Feltman, assisté de l’universitaire allemand Volker Perthes.  En 2005, Feltman a organisé l’assassinat de Rafic Hariri (car la sécurité du Liban était alors assurée par la Syrie) ; en 2006, la guerre d’Israël contre le Liban (parce que le Hezbollah était alors armé par la Syrie) ; en 2011, il dirigea la guerre de 4ème génération depuis le département d’État ; depuis 2012, il tente depuis les Nations unies, dont il est devenu le numéro 2, de faire durer la guerre le temps que les jihadistes parviennent à la victoire.  Perthes s’est associé avec Feltman et le groupe privé Stratfor pour influencer la politique allemande au Proche-Orient. En 2008, il a présenté le projet de changement de régime à Damas au Groupe de Bilderberg. En 2011, il a convaincu le gouvernement Merkel de soutenir les Frères musulmans durant le « printemps arabe ». En 2012, il a présidé un groupe de travail chargé de préparer le nouveau régime, puis il a rédigé un plan de capitulation totale et inconditionnelle de la Syrie. Il est aujourd’hui chargé par l’Onu des négociations de paix de Genève.
Thierry Meyssan
(Source Al-Watan ; Syrie)


Notes
[1] Selon les Nations unies, Rafic Hariri a été assassiné au moyen d’une charge explosive placée dans une camionnette. Or, ceci est impossible à la fois au vu des dégâts commis sur la scène du crime et surtout au vu des blessures des victimes. J’ai démontré que cet attentat ne peut avoir été réalisé qu’au moyen d’une arme nouvelle dont seule l’Allemagne disposait à l’époque. Pour répondre à mes travaux, le Tribunal spécial pour le Liban a réalisé à très grand frais une reconstitution de l’attentat sur une base militaire française où la scène de crime a été entièrement reconstituée. Elle n’a cependant jamais rendu public le résultat de cette reconstitution et persiste à soutenir la thèse absurde de la camionnette piégée. « Révélations sur l’assassinat de Rafiq Hariri », par Thierry Meyssan, Оdnako (Russie), Réseau Voltaire, 29 novembre 2010.
[2] Par exemple : « Syria : It’s all over, but it could be messy », Volker Perthes, International Herald Tribune, October 5, 2005, p. 6.
[3] L’Arab Reform Initiative est un groupe de travail réunissant des experts de plusieurs think tanks et universités. C’est une initiative prise par Henry Siegman (ancien directeur de l’American Jewish Congress) au nom de l’U.S./Middle East Project (USMEP) visant à promouvoir des personnalités arabes favorables à Tel-Aviv.


* fin de la Revue de Presse"
_______________________________/ 


Nous complétons la Revue de Presse ci-dessus par un article exclusif de Thierry Meyssan  sur le même sujet , notamment assorti de photos et légendes , publié sur le site Voltairenet.org.

Dans l'article en question  figurent en autres une  photo de la chancelière allemande Angela Merkel que nous reproduisons ci-dessous  avec sa légende :

JPEG - 39.3 ko

  - légende : "En janvier 2015, la chancelière Angela Merkel manifeste pour la tolérance et contre le terrorisme, bras-dessus bras-dessous avec Aiman Mazyek, secrétaire général du Conseil central des musulmans en Allemagne, en réalité un des leaders des Frères musulmans."


Nous donnons ci-dessous les liens de cet article qui est très édifiant  et qui commence ainsi  en préambule :


"Les néo-conservateurs et les faucons libéraux qui ont longuement préparé, depuis 2001, la guerre contre la Syrie, se sont appuyés à partir de 2005 sur plusieurs États de l’Otan et du Conseil de coopération du Golfe. Si l’on connaît le rôle joué par le général David Petraeus pour lancer et poursuivre la guerre jusqu’à aujourd’hui, deux personnalités —Jeffrey Feltman (numéro 2 de l’Onu) et Volker Perthes (directeur du principal think tank allemand)— sont restées dans l’ombre. Ensemble, avec le soutien de Berlin, ils ont utilisé et continuent de manipuler les Nations unies pour détruire la Syrie. " ............ 

Dans la suite de l'article tous les personnages, les états,  les organismes  et le rôle  qu'ils  assurent dans cette sinistre entreprise sont présentés .

Liens : 


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