Tout ceci ne présage rien de bon pour son avenir , certains s'en réjouissent déjà et on peut les comprendre, nous en parlerons le moment venu .
Bvoltaire.fr s’interroge sur l’effondrement
de la popularité du Président Emmanuel Macron et publie un article de Frédéric Sirgant du 22 octobre 2022 :
titré « Effondrement de la
popularité de Macron : juste un problème de carburant ? » Je vous invite à lire cet article que je
reproduis ci-dessous en copié/collé :
Effondrement de la popularité de Macron : juste un problème de carburant ?
bvoltaire.fr/effondrement-de-la-popularite-de-macron-juste-un-probleme-de-carburant
Frédéric Sirgant22 octobre 2022
Emmanuel
Macron est-il en voie de chiraquisation ? La semaine qui vient de s'écouler
pourrait le laisser croire. Le Président multiplie les prises de parole, il y a
dix jours jours sur la pénurie d'essence, cette semaine sur
le meurtre de la petite
Lola. Mais toujours avec retard, et avec une parole en déconnection totale avec
la réalité, la sienne - celle de ses promesses devenues mensonges, comme sur
les OQTF - et celle que vivent les Français, sur le front des stations-service
comme de l'immigration et de
l'insécurité. C'est certainement ce cocktail redoutable pour un président de la
République qui explique l'effondrement enregistré, cette semaine, par le couple
exécutif dans un sondage BVA pour RTL et Orange publié ce
vendredi 21 octobre : Emmanuel
Macron perd 7 points, à 36 % seulement d'opinions positives, et Élisabeth
Borne 10, à 41 %.
Cet effondrement de popularité est d'abord conjoncturel et s'explique par
la crise des carburants qui n'en finit pas et que les Français jugent « mal »
ou « très mal » gérée par l'exécutif, à 71 %. Le numéro d'artiste à la
télévision n'a pas convaincu et c'est révélateur d'une communication et d'un
verbe qui ne prennent plus. C'est surtout très handicapant au début d'un second
quinquennat. Les Français semblent ne plus se faire d'illusion sur leur « plus
jeune Président ».
D'ailleurs, le détail du sondage donne des indices de cette défiance plus
structurelle des Français à l'égard d'Emmanuel Macron. Les Français sont
désormais seulement 49 % à estimer qu'Emmanuel
Macron a « des convictions profondes », contre 55 % en mars
dernier, et 73 % en avril 2018. Une dégringolade continue. Les sincérités
successives du personnage (il n'est jugé « sincère » que par 28 %...) dans
toute une série de domaines - énergie nucléaire, immigration, insécurité -
semblent éclater au grand jour : et comment en irait-il autrement ? Mais - tout
aussi inquiétant pour un Président qui met systématiquement en avant sa
capacité à agir et à trancher : seuls 41 % des Français le jugent «
capable de prendre les décisions qui s’imposent », contre 53 %.
La cote d'Emmanuel
Macron prend l'eau dans les secteurs qui constituaient son pré carré et qui
ont joué dans ses deux élections contre Marine Le Pen : sa compétence (40 %, -8
points) et sa capacité à rassurer (27 %, -8 points). C'est un tournant majeur :
désormais l'incompétence et l'angoisse, contre lesquelles il était censé nous
préserver, c'est lui qui les incarne.
Politiquement, la situation s'annonce très difficile pour Emmanuel Macron :
il ne dispose plus de majorité absolue, Élisabeth Borne n'a aucun espace
politique et s'effondre avec lui. Elle pourra servir de fusible ponctuel, comme
ses précédents Premiers ministres, si la période devenait vraiment critique,
mais son remplacement ne ferait pas disparaître la lourde chape de défiance qui
s'abat sur lui cet automne, et pas que pour une grève des raffineries. La
dissolution serait aussi un pari risqué : quand on part avec une majorité
absolue, il y a un risque de la perdre, comme l'expérimenta Chirac en 1997.
Difficile d'imaginer une vague macroniste dans la situation actuelle.
Et l'on ne voit pas qui, à gauche ou chez les LR, aurait intérêt à s'allier à
un pouvoir en bout de course.
Ce sondage est une nouvelle manifestation de la fin d'un grand cycle politique
qu'Emmanuel
Macron aura incarné avec un certain brio. Même la presse qui l'a soutenu
sent que nous sommes à un tournant, que la com' de Macron ne prend plus ni sur
le réel ni sur les Français : le JDD fait sa une sur « la
panne d'autorité » qu'il symbolise à présent.
Visiblement, les Français semblent désormais prêts à une grande alternance.
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