Traduction automatique en français par outil internet de l'interviewe du président français Emmanuel Macron diffusée le dimanche 18 avril 2021 sur «Face the Nation» par CBS
MARGARET
BRENNAN: Le nombre de morts de COVID en France vient d'atteindre les 100000, et
le pays est actuellement dans son troisième verrouillage national. Nous
nous sommes entretenus plus tôt avec le président français Emmanuel Macron du
palais de l'Élysée à Paris et nous lui avons demandé quand ces restrictions
seraient levées en France et quand les Américains pourront y voyager à nouveau.
PRESIDENT MACRON: Nous lèverons progressivement les restrictions de début mai, ce qui
signifie que nous nous organiserons en été avec nos professionnels en France
pour les citoyens européens français, mais aussi pour les citoyens
américains. Nous travaillons donc dur pour proposer une solution très
concrète, notamment pour les citoyens américains vaccinés, donc avec un pass
spécial, je dirais.
MARGARET
BRENNAN: Avez-vous travaillé avec la Maison Blanche?
M. LE
PRÉSIDENT MACRON: Nous - nous, oui, nous avons commencé à en discuter. Maintenant,
nos ministres en charge finalisent les discussions techniques. En termes
de méthode, en effet, nous construisons un certificat européen pour faciliter
les déplacements après ces restrictions entre les différents pays européens
avec dépistage et vaccination. Et l'idée est en effet de proposer cela au
citoyen américain lorsqu'il a décidé de se faire vacciner ou avec un test PCR
négatif. L'idée est donc en effet de toujours contrôler le virus, de
maximiser la vaccination et de lever progressivement les restrictions.
MARGARET
BRENNAN: Monsieur le Président, l'Union européenne a été lente. Comme vous
le savez, cela a nuit à votre pays en déployant ces vaccins. Étant donné
que vous avez besoin de vaccins en ce moment, allez-vous acheter le vaccin
russe Spoutnik pour compenser le manque à gagner.
PRÉSIDENT
MACRON: Du fait que nous avons accéléré la production en Europe, nous sommes
certainement en train de rattraper notre retard et nous serons en mesure
d'atteindre nos objectifs avec ce que nous avons actuellement. Il y a
quelques États membres qui ont décidé d'avoir une discussion avec Spoutnik,
mais nous avons très peu de principes simples. Premièrement, s'il n'y a
pas de reconnaissance d'un vaccin par nos autorités sanitaires européennes, il n'y
a aucun moyen d'utiliser ce vaccin sur notre sol. Et à ce stade, le vaccin
russe n'est pas reconnu par nos autorités. Je ne pense donc pas que le
vaccin russe soit aujourd'hui une solution à une accélération car il faudra du
temps pour avoir l'autorisation de l'agence européenne et il faudra du temps
pour produire sur notre continent un tel vaccin.
MARGARET
BRENNAN: Quand allez-vous donner ces cinq pour cent des doses de vaccin que
vous dites que les pays riches comme le vôtre devraient donner aux pays
pauvres?
PRESIDENT
MACRON: Si nous ne vaccinons pas dans ces pays, il n'y a aucun moyen de se
débarrasser du virus. Car si nous quittons ce pays est contaminé par le
COVID-19 en Amérique du Sud et en Amérique latine, en Afrique, vous aurez de
plus en plus de personnes contaminées. Vous aurez de nouvelles variantes
et elles reviendront dans nos pays. Je pense donc que ce n'est pas
suffisant pour se concentrer uniquement sur les pays riches. OK, donc il y
a un an, nous avons lancé cette initiative. C'est pour les aider à
vacciner, et c'est pour les aider fondamentalement aussi à améliorer précisément
leur système de santé, car c'est aussi important que les diagnostics et les
traitements de vaccination. Nous avons commencé à le
faire. Maintenant, nous devons accélérer. Et c'est là que je pense
que votre pays a un rôle énorme parce que vous pouvez fournir des
financements. Et je-je tiens à remercier les États-Unis pour les quatre
milliards engagés à COVAX, qui est le véhicule pour fournir des vaccins, mais
aussi pour les doses que nous enverrons en tout. Et je pense qu'entre
maintenant et juin, nous devons envoyer un maximum de doses de vaccin, ce qui
est une infime partie de ce que nous obtenons pour nous, pour vacciner les -
les travailleurs du système de santé en Afrique. C'est très limité, mais
ces gars-là travaillent fort pour préserver le système de santé et c'est
quelque chose que nous pouvons faire. Et même en Amérique
latine. mais ces gars-là travaillent fort pour préserver le système de
santé et c'est quelque chose que nous pouvons faire. Et même en Amérique
latine. mais ces gars-là travaillent fort pour préserver le système de
santé et c'est quelque chose que nous pouvons faire. Et même en Amérique
latine.
PRÉSIDENT
MACRON: Après l'été, nous accélérerons ces livraisons. Nous accélérerons
cette solidarité. Et en plus de cela, ce que nous devons fournir, c'est
aussi du financement pour ces économies.
MARGARET
BRENNAN: Nous aurons plus de notre interview dans notre prochaine demi-heure,
restez avec nous.
(Pause
commerciale)
MARGARET
BRENNAN: Bienvenue à nouveau à Face the Nation. Jeudi est le Jour de la Terre
et le président Biden organisera un sommet virtuel mondial pour discuter des
défis climatiques auxquels nous sommes tous confrontés. CBS News consacre
cette semaine à un examen approfondi du changement climatique dans sa série Eye
on Earth: Our Planet in Peril. Nous reprenons notre entretien avec le
président français Emmanuel Macron sur ce sujet.
MARGARET
BRENNAN: Je veux vous interroger sur le climat. Le président Biden a
ramené les États-Unis dans cet accord de Paris sur le changement climatique il y
a trois mois, mais pratiquement aucun des pays qui l'ont signé, y compris le
vôtre, n'a réellement atteint ses objectifs. Et maintenant, le président
Biden va demander de nouvelles réductions des émissions. Qu'est-ce qui
vous fait penser que ce sera réalisable cette fois?
LE
PRÉSIDENT MACRON: Oui, je pense parce que maintenant il est temps de
livrer. Il est temps de se précipiter, et le président Biden a raison à
100% de le faire. Mais je pense que la décision prise par votre président
en général cette année était extrêmement importante. Content de te
revoir. J'étais extrêmement heureux parce que maintenant les États-Unis et
le gouvernement fédéral ont décidé de se joindre à nouveau et de
s'engager. Deuxièmement, en tant qu'Européens, nous avons augmenté nos
objectifs pour 2030 et 2050 il y a quelques mois, car nous étions en effet en
retard par rapport à nos objectifs. Et maintenant, nous devons accélérer
car nous vivons les premières conséquences de troubles essentiellement
climatiques.
PRÉSIDENT
MACRON: C'est encore plus urgent qu'il y a cinq ans. Votre président a
donc raison d'augmenter ...
MARGARET
BRENNAN: Mais n'avez-vous pas besoin de la Chine et de l'Inde ...
PRÉSIDENT
MACRON: - les cibles. Je pense--
MARGARET
BRENNAN: ... pour prendre de nouveaux engagements?
LE
PRÉSIDENT MACRON: Oui, vous avez raison. Nous avons besoin de deux
choses. Nous devons accélérer l'innovation et la capacité de
livrer. Nous avons besoin que l'Inde et la Chine soient avec
nous. L'Inde est très engagée et c'est un pays émergent. C'est une
énorme démocratie avec beaucoup d'inégalités à gérer. Mais ils ont lancé
avec nous cette initiative solaire deux ans, il y a trois ans
maintenant. Ils améliorent le système et se sont engagés à réduire surtout
les émissions de HFC car ils sont des super-pollueurs, et même pires que le
CO2. La Chine est restée dans l'Accord de Paris. Ils ont augmenté les
objectifs, mais ils sont toujours pour la neutralité carbone en 2060 et un pic
en 2030. Chancelière Merkel, nous avons eu une discussion avec le président Xi
et je pense que nous avons ressenti les engagements du président Xi sur le
climat de travailler avec les États-Unis et avec l’Europe.
MARGARET
BRENNAN: Les dirigeants comme vous n'ont pas besoin de parler clairement au
public et de dire, écoutez, cela doit arriver. Cela peut vous coûter votre
travail. Cela peut signifier que les prix augmentent. Mais est-ce un
prix que vous devez tous payer pour atteindre ces objectifs?
PRÉSIDENT
MACRON: Écoutez, je pense que nous devrons évidemment changer beaucoup de
choses dans notre économie. Nous devons augmenter le prix du carbone et
nous devons aider cette transition à se produire pour les entrepreneurs et nos
ménages. Si vous allez chez eux, je veux dire, à la Maison Blanche ou au
Palais de l'Élysée pour dire, maintenant, les gars, vous devrez vous adapter,
vous paierez un prix beaucoup plus élevé et ainsi de suite, je peux vous dire -
vous augmenterez socialement inégalités. Je- j'ai fait une telle erreur,
je dois dire, et je peux- ici, je peux vous dire en 2018 parce que nous
sous-estimons l'impact sur les classes moyennes. Il faut donc accompagner
les gens. Et nous devons accepter pendant quelques années d'investir des
deniers publics dans ces transitions pour favoriser l'innovation et la diffusion
de cette innovation. Il faut accepter de changer les modèles économiques
et le comportement des investisseurs pour financer les investissements verts et
pénaliser ceux qui ne font pas cette démarche. Et vous devez accepter
d'accompagner vos ménages pour réaliser ces investissements et les rendre
réalisables pour eux. Nous devons aider les classes moyennes et les
pauvres à faire ce changement avec nous. Il s'agit d'un programme complet
et inclusif. J'en suis sûr maintenant. Et je peux vous le dire avec
beaucoup d'humilité, j'en suis encore plus sûr parce que j'ai - j'ai commis des
erreurs moi-même.
MARGARET
BRENNAN: Monsieur le Président, il y a environ 31 000 soldats russes rassemblés
à la frontière de l'Ukraine en ce moment. Que fera la France si Vladimir
Poutine envahit?
PRÉSIDENT
MACRON: Je pense que la situation est inacceptable, la Russie doit se
désescalader. C'est clair. La situation actuelle et le niveau de
tension à la frontière sont absolument contre-productifs et
inacceptables. Nous voulons maintenant un processus politique pour traiter
avec certaines régions ukrainiennes et pacifier - pour la stabilité et la paix
pour l'Ukraine et le peuple ukrainien -
MARGARET
BRENNAN: Mais Vladimir Poutine a soufflé cela pendant des années. Et- et
les sanctions ne l'ont pas arrêté. Ces efforts diplomatiques ne l’ont pas
arrêté. Vous avez vous-même qualifié l'OTAN de «mort
cérébrale». Qu'est-ce qui va réellement empêcher Vladimir Poutine
d'envahir?
PRÉSIDENT
MACRON: Écoutez, je pense que ce qui s'est passé il y a quelques années lorsque
l'Ukraine a été envahie, ce n'est pas un échec de la diplomatie, c'est un échec
de notre crédibilité collective vis-à-vis de la Russie. Et je pense que
lorsque nous mettons des lignes rouges, nous devons les rendre respectées par notre
peuple et - et les autres. Et je pense que nous devons être clairs et
fermes. C'était l'échec d'une approche naïve vis-à-vis de la
Russie. Je suis - Je suis - Je suis définitivement en faveur d'une
discussion avec la Russie, avec une discussion ouverte, calme et respectueuse
avec la Russie. Mais je pense que quand on met des lignes rouges, il faut
être sûr d'être crédible et de faire respecter ces lignes rouges par les
autres.
PRÉSIDENT
MACRON: Maintenant en Ukraine, si nous voulons être efficaces, nous devons
accélérer l'agenda diplomatique et les États-Unis, l'Europe, nous devons tous
être très clairs vis-à-vis de la Russie. Nous n'accepterons jamais de
nouvelles opérations militaires sur le sol ukrainien et nous devons construire
la voie pour être crédibles vis-à-vis de cela.
MARGARET
BRENNAN: Pensez-vous que ce que le président Biden a fait avec des sanctions
aura quelque chose - fait une différence pour Vladimir Poutine cette
fois? Cela l'arrêtera-t-il?
LE
PRESIDENT MACRON: Je pense que nous - nous avons besoin d'une approche claire,
basée sur-sur-sur-deux piliers, un dialogue et je- je partage pleinement, ainsi
que la volonté de votre président de dialoguer. Et je suis sûr que le
président Poutine peut être prêt à rouvrir le dialogue. Mais si nous voulons
un meilleur système en termes de contrôle des armements, si nous voulons
stabiliser un grand nombre de crises existantes dans le monde aujourd'hui, nous
avons besoin d'un dialogue ouvert et franc avec la Russie. De l'autre
côté, nous devons être clairs -
MARGARET
BRENNAN: Alors vous allez - allez-vous sanctionner la Russie s'il
envahit?
PRÉSIDENT
MACRON: - quand - quand - quand nous ne sommes pas alignés. Et je pense
qu'après un comportement inacceptable, en effet, nous devons
sanctionner. C'est ce que nous avons fait après l'Ukraine ou après une
série de crises qui se produisent. Et je pense que nous devons définir des
lignes rouges claires avec la Russie.
PRÉSIDENT
MACRON: C'est la seule façon d'être crédible. Je pense que les sanctions
ne sont pas suffisantes en elles-mêmes, mais les sanctions font partie du
paquet.
MARGARET
BRENNAN: Monsieur le Président, on me dit que nous manquons de temps, mais je
tiens à vous remercier pour votre temps aujourd'hui.
M. LE
PRÉSIDENT MACRON: Merci beaucoup. Non, j'étais heureux d'avoir l'occasion
de répondre à vos questions, et - et je - je - je veux juste passer un message
très clair et simple.
MARGARET
BRENNAN: Oui.
PRESIDENT
MACRON: Je pense que nous sommes tous, au milieu d'une terrible crise et de
nombreuses craintes: COVID-19, changement climatique, et donc insécurité,
inégalités, etc. Je crois que nos valeurs communes - je crois que notre
ferme foi dans les démocraties ouvertes et libérales est le meilleur moyen de
relever ces défis. Il va falloir inventer un nouveau modèle. Nous
devrons réguler ce capitalisme. Nous devrons faire face aux
inégalités. Nous devrons réinventer un nouveau discours et de nouvelles
actions, de nouveaux investissements dans les technologies vertes, une nouvelle
coopération pour la vaccination. Je pense que nous avons l'occasion de le
faire ensemble et de construire et d'inventer notre avenir. Je crois
fermement en cet agenda positif et ambitieux ensemble, et j'espère que nous
allons livrer main dans la main, merci.
MARGARET
BRENNAN: Nous allons surveiller cela, Monsieur le Président, merci.
Ce qui
suit est une transcription de l'interview complète de Margaret Brennan avec le
président français Emmanuel Macron
MARGARET
BRENNAN: Nous allons maintenant à Paris, en France, pour une interview spéciale
avec le président français Emmanuel Macron. Monsieur le Président,
bienvenue à FACE THE NATION.
PRÉSIDENT
EMMANUEL MACRON: Bienvenue. Heureux de vous voir et de vous accueillir à
Paris,
MARGARET
BRENNAN: Comment et quand allez-vous lever les restrictions COVID? Les
Américains vaccinés pourront-ils visiter la France cet été?
M. LE
PRÉSIDENT MACRON: Je l’espère et je le pense. Ecoutez, nous sommes - nous
rattrapons notre retard et nous vaccinons certainement de plus en plus de
gens. Nous avons vacciné plus de 12 millions de personnes. Nous avons
fait de mai l'objectif de 20 à 20 millions, 30 millions à la mi-juin. Et à
la fin de l'été, tous les adultes se verront proposer un vaccin, ce qui
signifie que nous progressons et nous le sommes - nous lèverons progressivement
les restrictions de début mai, ce qui signifie que nous nous organiserons à
l'heure d'été avec nos professionnels en France pour les citoyens européens
français, mais aussi pour les citoyens américains. Nous travaillons donc
dur pour proposer une solution très concrète, notamment pour les citoyens
américains vaccinés, donc avec un pass spécial, je dirais.
MARGARET
BRENNAN: Avez-vous travaillé avec la Maison Blanche?
M. LE
PRÉSIDENT MACRON: Nous - nous, oui, nous avons commencé à en
discuter. Maintenant, nos ministres en charge finalisent les discussions
techniques. En termes de méthode, en effet, nous construisons un
certificat européen pour faciliter les déplacements après ces restrictions
entre les différents pays européens avec dépistage et vaccination. Et
l'idée est en effet de proposer cela au citoyen américain lorsqu'il a décidé de
se faire vacciner ou avec un test PCR négatif. L'idée est donc en effet de
toujours contrôler le virus, de maximiser la vaccination et de lever
progressivement les restrictions et de leur faire, je veux dire, le meilleur
été possible avec - la possibilité pour votre citoyen de venir - dans notre
pays, parce que ce est quelque chose dont nous sommes très fiers.
MARGARET
BRENNAN: Votre gouvernement a déclaré qu'il continuerait à administrer environ
200 000 doses du vaccin Johnson & Johnson, même si les exportations sont
actuellement interrompues depuis les États-Unis. Pensez-vous que ce soit
une erreur de la part des États-Unis d'arrêter ces exportations?
LE
PRÉSIDENT MACRON: Écoutez, je pense que nous avons tous appris dès le début de
cette crise. Je pense que les États-Unis ont fait un travail formidable en
termes d'innovation et d'accélération simplement pour obtenir ces nouveaux
vaccins comme vaccin de type ARNm et pour produire très
rapidement. Maintenant, comme je vous l'ai dit, nous rattrapons notre
retard. Et nous avons définitivement décidé - nous - nous avons décidé
d'être beaucoup plus ouverts. Mais maintenant, pour moi, nous devons
regarder l'avenir. Où sommes-nous au total? Aux États-Unis et en
Europe, nous devons accélérer la vaccination. Nous voulons laisser le
maximum de mesures possibles et contrôler la pandémie. Et nous voulons
coopérer parce que lorsque vous regardez aujourd'hui les chiffres et les réalités,
vous produisez beaucoup de vaccins. Mais pour produire ces vaccins, vous
avez besoin de l'européen pour certains ingrédients et ainsi de suite. Et
en Europe, nous achetons de plus en plus de vaccins, mais nous produisons
de plus en plus de vaccins. Et cette année, nous produirons - nous aurons
2,5 milliards de doses en 2021, mais nous produirons de plus en plus de
doses. Et nous serons dans la situation d'être numéro un en termes de
production et d'être partenaire avec les États-Unis. Je pense donc que
pour moi maintenant, la question est de savoir comment nous pouvons faire
équipe pour les mois et les années à venir, car nous aurons certainement besoin
de vaccins pour la fin de 2021.
MARGARET
BRENNAN: C'est vrai.
PRÉSIDENT
MACRON: Mais nous aurons probablement besoin de rappels et de vaccins
supplémentaires parce que - pour faire face aux variantes. Et nous devons
faire équipe pour aider le reste du monde à se faire vacciner. Donc pour
moi maintenant, tout est une question d'accélération, plus de production en
Europe et aux États-Unis et de partenariat pour nos gens, mais aussi bien que
dans le reste du monde.
MARGARET
BRENNAN: Mais, Monsieur le Président, l'Union européenne a été
lente. Comme vous le savez, cela a nui à votre pays en déployant ces vaccins. Étant
donné que vous avez besoin de vaccins en ce moment, allez-vous acheter le
vaccin russe Spoutnik pour compenser le manque à gagner?
PRÉSIDENT
MACRON: Écoutez, je pense maintenant, grâce à l'accélération des livraisons, en
particulier - nous avons eu des doses supplémentaires en provenance de Pfizer
pour le deuxième trimestre, et en raison du fait que nous avons accéléré la
production en Europe, nous rattrapons définitivement le retard et nous sera en
mesure d'atteindre nos objectifs avec ce que nous avons maintenant. Il y a
quelques États membres qui ont décidé d'avoir une discussion avec Spoutnik,
mais nous avons très peu de principes simples. Premièrement, s'il n'y a
pas de reconnaissance d'un vaccin par nos autorités sanitaires européennes, il n'y
a aucun moyen d'utiliser ce vaccin sur notre sol. Et à ce stade, le vaccin
russe n'est pas reconnu par nos autorités. Nous avons une discussion, mais
cela prendra des semaines pour ne pas dire des mois. Deuxièmement, pour
moi, il est tout d'abord logique de produire des vaccins sur la base de nos
recherches et d'être inventés et produits avec nos industries. Je donnerai
donc la priorité à la vaccination et à la vaccination européennes avec nos
partenaires. Je ne pense donc pas que le vaccin russe soit aujourd'hui une
solution à une accélération car il faudra du temps pour avoir l'autorisation de
l'agence européenne et il faudra du temps pour produire sur notre continent un
tel vaccin. Et je pense qu'il est beaucoup plus efficace d'accélérer la
production de Pfizer, Moderna, AstraZeneca, Johnson & Johnson, Valneva,
Sanofi, qui arrive dans quelques mois, et quelques autres, et CureVac. Je
pense donc que nous devons nous concentrer sur ces premiers types de
vaccins. Je pense que le vaccin russe est aujourd'hui une solution à une
accélération car il faudra du temps pour avoir l'autorisation de l'agence
européenne et il faudra du temps pour produire sur notre continent un tel
vaccin. Et je pense qu'il est beaucoup plus efficace d'accélérer la
production de Pfizer, Moderna, AstraZeneca, Johnson & Johnson, Valneva,
Sanofi, qui arrive dans quelques mois, et quelques autres, et CureVac. Je
pense donc que nous devons nous concentrer sur ces premiers types de
vaccins. Je pense que le vaccin russe est aujourd'hui une solution à une
accélération car il faudra du temps pour avoir l'autorisation de l'agence
européenne et il faudra du temps pour produire sur notre continent un tel
vaccin. Et je pense qu'il est beaucoup plus efficace d'accélérer la
production de Pfizer, Moderna, AstraZeneca, Johnson & Johnson, Valneva,
Sanofi, qui arrive dans quelques mois, et quelques autres, et CureVac. Je
pense donc que nous devons nous concentrer sur ces premiers types de vaccins.
MARGARET
BRENNAN: Quand allez-vous donner ces cinq pour cent des doses de vaccin que
vous dites que les pays riches comme le vôtre devraient donner aux pays
pauvres?
PRÉSIDENT
MACRON: Écoutez, il y a un an, nous avons commencé à avoir une telle initiative
appelée ACT-A, qui est une initiative approuvée par le G20 pour une pleine
solidarité vis-à-vis des pays pauvres pour des raisons très simples, pour des
raisons morales et éthiques. raisons, mais aussi pour des raisons pragmatiques,
car tous les pays pauvres sont touchés comme nous par cette pandémie. Mais
leur économie est parfois détruite ou très traumatisée par les conséquences de
la pandémie et parce que si on ne fait pas vacciner dans ces pays, il n'y a
aucun moyen de se débarrasser du virus. Car si nous quittons ce pays est
contaminé par le COVID-19 en Amérique du Sud et en Amérique latine, en Afrique,
vous aurez de plus en plus de personnes contaminées. Vous aurez de
nouvelles variantes et elles reviendront dans nos pays. Je pense donc que
ce n'est pas suffisant pour se concentrer uniquement sur les pays riches. D'ACCORD, il
y a donc un an, nous avons lancé cette initiative. C'est pour les aider à
vacciner, et c'est pour les aider fondamentalement aussi à améliorer
précisément leur système de santé, car c'est aussi important que les diagnostics
et les traitements de vaccination. Nous avons commencé à le
faire. Maintenant, nous devons accélérer. Et c'est là que je pense
que votre pays a un rôle énorme parce que vous pouvez fournir des
financements. Et je-je tiens à remercier les États-Unis pour les quatre milliards
engagés à COVAX, qui est le véhicule pour fournir des vaccins, mais aussi pour
les doses que nous enverrons en tout. Et je pense qu'entre maintenant et
juin, nous devons envoyer un maximum de doses de vaccin, ce qui est une infime
partie de ce que nous obtenons pour nous, pour vacciner les - les travailleurs
du système de santé en Afrique. C'est très limité, mais ces gars-là
travaillent fort pour préserver le système de santé et c'est quelque chose que
nous pouvons faire.
MARGARET
BRENNAN: D'accord.
PRÉSIDENT
MACRON: Après l'été, nous accélérerons ces livraisons. Nous accélérerons
cette solidarité. Et en plus de cela, ce que nous devons fournir, c'est
aussi du financement pour ces économies. Mais c'est essentiel, et je pense
que c'est une autre voie où le partenariat entre les États-Unis et l'Europe est
absolument essentiel et c'est ainsi que nous pouvons fournir un projet aussi
puissant pour le reste du monde.
MARGARET
BRENNAN: Je veux vous interroger sur le climat. Le président Biden a
ramené les États-Unis dans cet accord de Paris sur le changement climatique il
y a trois mois, mais pratiquement aucun des pays qui l'ont signé, y compris le
vôtre, n'a réellement atteint ses objectifs. Et maintenant, le président
Biden va demander de nouvelles réductions des émissions. Qu'est-ce qui
vous fait penser que ce sera réalisable cette fois?
LE
PRÉSIDENT MACRON: Oui, je pense parce que maintenant il est temps de
livrer. Il est temps de se précipiter, et le président Biden a raison à
100% de le faire. Tout d'abord, je - je tiens à dire qu'au cours des
quatre années précédentes, vos citoyens, entrepreneurs, vos investisseurs,
certains de vos États, je veux dire, étaient très attachés à l'accord de Paris
et à cette fin - et ont réduit leurs émissions. . Mais je pense que la
décision prise par votre président en général cette année était extrêmement
importante. Content de te revoir. J'étais extrêmement heureux parce
que maintenant les États-Unis et le gouvernement fédéral ont décidé de se
joindre à nouveau et de s'engager. Deuxièmement, en tant qu'Européens,
nous avons augmenté nos objectifs pour 2030 et 2050 il y a quelques mois, car
nous étions en effet en retard par rapport à nos objectifs. Et maintenant,
nous devons accélérer car nous vivons les premières conséquences de troubles
essentiellement climatiques. Et je le pense ' Ce n’est pas quelque
chose que nous faisons uniquement pour la génération future, ce qui est
extrêmement important. Mais c'est maintenant.
MARGARET
BRENNAN: C'est vrai.
PRÉSIDENT
MACRON: C'est encore plus urgent qu'il y a cinq ans. Votre président a
donc raison d'augmenter ...
MARGARET
BRENNAN: Mais n'avez-vous pas besoin de la Chine et de l'Inde ...
PRÉSIDENT
MACRON: - les cibles. Je pense--
MARGARET
BRENNAN: ... pour prendre de nouveaux engagements?
LE
PRÉSIDENT MACRON: Oui, vous avez raison. Nous avons besoin de deux
choses. Nous devons accélérer l'innovation et la capacité de
livrer. Et je crois fermement en une décision difficile d'arrêter les
centrales au charbon, d'arrêter toutes les émissions de CO2 pour produire notre
énergie. C'est pourquoi je crois aux énergies renouvelables nucléaires et
à l'accélération de cette stratégie, nous devons maintenant moderniser notre
façon de produire en termes de mobilité, je veux dire, nos voitures, nos
maisons, etc. Nous devons réduire les émissions de CO2. C'est donc un
agenda d'innovation grâce aux technologies vertes. C'est un programme
d'investissement. C'est exactement ce que nous avons fait avec le paquet
européen et le plan de relance et le plan de relance français et ce que fait
maintenant votre gouvernement fédéral. Donc, premièrement, si nous voulons
réduire les objectifs, nous devons accélérer l'innovation et l'investissement
et faire participer tout le monde à ce projet. En plus de cela, vous avez
raison, nous avons besoin que l'Inde et la Chine soient avec nous. L'Inde
est très engagée et c'est un pays émergent. C'est une énorme démocratie
avec beaucoup d'inégalités à gérer. Mais ils ont lancé avec nous cette
initiative solaire deux ans, il y a trois ans maintenant. Ils améliorent
le système et se sont engagés à réduire surtout les émissions de HFC car ils
sont des super pollueurs, et même pires que le CO2. La Chine est restée
dans l'Accord de Paris. Ils ont augmenté les objectifs, mais ils sont
toujours pour la neutralité carbone en 2060 et un pic en 2030. Ce matin avec la
chancelière Merkel, nous avons eu une discussion avec le président Xi et je
pense que nous avons ressenti les engagements du président Xi sur le climat de
travailler avec les USA et avec l'Europe pour que nous accélérions son objectif
de 2030 pour avoir le pic d'émission, et dans certaines villes et
certaines régions pour faire mieux et plus vite. Deuxièmement, il a
annoncé ce matin que sa décision d'adhérer était ce que nous avons appelé
l'Amendement de Kigali, qui signifie réduire les émissions de HFC pour ses
pays, ce qu'il est vraiment important de lutter contre -
MARGARET
BRENNAN: Mais ne - mais pas - les dirigeants comme vous n'ont pas besoin de
parler clairement au public et de dire, écoutez, cela doit arriver. Cela
peut vous coûter votre travail. Cela peut signifier que les prix
augmentent. Mais est-ce un prix que vous devez tous payer pour atteindre
ces objectifs?
PRÉSIDENT
MACRON: Écoutez, je pense que nous devrons évidemment changer beaucoup de
choses dans notre économie. Et je - je pense que ce que nous devons faire
est un programme d'investissement et d'innovation, mais en effet, nous devons
augmenter le prix du carbone et nous devons aider cette transition à se
produire pour les entrepreneurs et nos ménages. Si vous allez chez eux, je
veux dire, à la Maison Blanche ou à l'Élysée pour dire, maintenant, les gars,
vous allez devoir vous adapter, vous paierez un prix beaucoup plus élevé et
ainsi de suite, je peux vous dire que vous augmenterez les inégalités sociales
. Je- j'ai fait une telle erreur, je dois dire, et je peux- ici, je peux
vous dire en 2018 parce que nous sous-estimons l'impact sur les classes
moyennes. Il faut donc accompagner les gens. Et cet agenda est un
agenda vert et social, est un agenda vert et d'investissement. Et nous
devons accepter pendant quelques années d'investir des deniers publics dans ces
transitions pour favoriser l'innovation et la diffusion de cette
innovation. Il faut accepter de changer les modèles économiques et le
comportement des investisseurs pour financer les investissements verts et
pénaliser ceux qui ne font pas cette démarche. Et vous devez accepter
d'accompagner vos ménages pour réaliser ces investissements et les rendre
réalisables pour eux. C'est quelque chose à vous dire, c'est une
révolution, mais c'est une révolution si vous voulez que cela se
produise. Nous devons aider les classes moyennes et les pauvres à faire ce
changement avec nous. Il s'agit d'un programme complet et
inclusif. J'en suis sûr maintenant. Et je peux vous le dire avec
beaucoup d'humilité, j'en suis encore plus sûr parce que j'ai - j'ai commis des
erreurs moi-même. Il faut accepter de changer les modèles économiques et
le comportement des investisseurs pour financer les investissements verts et
pénaliser ceux qui ne font pas cette démarche. Et vous devez accepter
d'accompagner vos ménages pour réaliser ces investissements et les rendre
réalisables pour eux. C'est quelque chose à vous dire, c'est une
révolution, mais c'est une révolution si vous voulez que cela se
produise. Nous devons aider les classes moyennes et les pauvres à faire ce
changement avec nous. Il s'agit d'un programme complet et
inclusif. J'en suis sûr maintenant. Et je peux vous le dire avec
beaucoup d'humilité, j'en suis encore plus sûr parce que j'ai - j'ai commis des
erreurs moi-même. Il faut accepter de changer les modèles économiques et
le comportement des investisseurs pour financer les investissements verts et
pénaliser ceux qui ne font pas cette démarche. Et vous devez accepter
d'accompagner vos ménages pour réaliser ces investissements et les rendre
réalisables pour eux. C'est quelque chose à vous dire, c'est une
révolution, mais c'est une révolution si vous voulez que cela se
produise. Nous devons aider les classes moyennes et les pauvres à faire ce
changement avec nous. Il s'agit d'un programme complet et
inclusif. J'en suis sûr maintenant. Et je peux vous le dire avec
beaucoup d'humilité, j'en suis encore plus sûr parce que j'ai - j'ai commis des
erreurs moi-même. C'est quelque chose à vous dire, c'est une révolution,
mais c'est une révolution si vous voulez que cela se produise. Nous devons
aider les classes moyennes et les pauvres à faire ce changement avec
nous. Il s'agit d'un programme complet et inclusif. J'en suis sûr
maintenant. Et je peux vous le dire avec beaucoup d'humilité, j'en suis
encore plus sûr parce que j'ai - j'ai commis des erreurs moi-même. C'est
quelque chose à vous dire, c'est une révolution, mais c'est une révolution si
vous voulez que cela se produise. Nous devons aider les classes moyennes et
les pauvres à faire ce changement avec nous. Il s'agit d'un programme
complet et inclusif. J'en suis sûr maintenant. Et je peux vous le
dire avec beaucoup d'humilité, j'en suis encore plus sûr parce que j'ai - j'ai
commis des erreurs moi-même.
MARGARET
BRENNAN: Monsieur le Président, il y a environ 31 000 soldats russes rassemblés
à la frontière de l'Ukraine en ce moment. Que fera la France si Vladimir
Poutine envahit?
PRESIDENT
MACRON: Je pense que la situation est inacceptable, et la chancelière Merkel et
moi-même nous sommes entretenus avec le président Poutine il y a quelques
jours. J'ai reçu il y a quelques heures le président Zelensky, président
de l'Ukraine, et nous avons également eu une discussion avec la chancelière
Merkel. Et nous - nous avons envoyé un message très clair totalement
conforme à celui délivré par le président Biden. La Russie doit se
désescalader. C'est clair. La situation actuelle et le niveau de
tension à la frontière sont absolument contre-productifs et
inacceptables. Et nous - nous - nous sommes pleinement engagés dans ce que
nous appelons le format normand, la Russie, l'Ukraine, l'Allemagne et la France
à livrer - je veux dire, à la suite de l'accord de Minsk, c'est-à-dire que nous
voulons maintenant un processus politique pour traiter certaines régions
ukrainiennes et pacifier - pour la stabilité et la paix pour l'Ukraine et le
peuple ukrainien -
MARGARET
BRENNAN: Mais Vladimir Poutine a soufflé cela pendant des années. Et- et
les sanctions ne l'ont pas arrêté. Ces efforts diplomatiques ne l’ont pas
arrêté. Vous avez vous-même qualifié l'OTAN de «mort
cérébrale». Qu'est-ce qui va réellement empêcher Vladimir Poutine
d'envahir?
PRÉSIDENT
MACRON: Écoutez, je pense que ce qui s'est passé il y a quelques années lorsque
l'Ukraine a été envahie, ce n'est pas un échec de la diplomatie, c'est un échec
de notre crédibilité collective vis-à-vis de la Russie. Et je pense que
lorsque nous mettons des lignes rouges, nous devons les rendre respectées par
notre peuple et - et les autres. Et je pense que nous devons être clairs
et fermes. Et je pense que ce qui s'est passé en premier en Syrie a donné
au président Poutine le sentiment que maintenant il faisait partie des rebelles
et cela a provoqué et essentiellement envahi l'Ukraine. Juste après cela,
nous avons lancé précisément le processus de Minsk, qui était le début d'un
programme diplomatique. Et je ne peux pas dire que ce soit un échec de la
diplomatie. C'était un échec d'une approche naïve vis-à-vis de la
Russie. Je suis - Je suis - Je suis définitivement en faveur d'une
discussion avec la Russie, avec une discussion ouverte, calme et respectueuse
avec la Russie. Mais je pense que quand on met des lignes rouges, il faut
être sûr d'être crédible et de faire respecter ces lignes rouges par les auteurs. Et
pour être clair, quand la Russie ne la respecte pas ou ne rassure pas son
partenaire, c'est ce qui s'est passé en Syrie en 2018. Et avec les États-Unis
et le Royaume-Uni, nous intervenons dans une opération précisément sur
l'utilisation d'armes chimiques par Assad. À présent--
MARGARET
BRENNAN: Compris.
PRÉSIDENT
MACRON: - en Ukraine, si nous voulons être efficaces, nous devons accélérer
l'agenda diplomatique et les États-Unis, l'Europe, nous devons tous être très
clairs vis-à-vis de la Russie. Nous n'accepterons jamais de nouvelles
opérations militaires sur le sol ukrainien et nous devons construire la voie
pour être crédibles vis-à-vis de cela.
MARGARET
BRENNAN: Pensez-vous que ce que le président Biden a fait avec des sanctions
aura quelque chose - fait une différence pour Vladimir Poutine cette
fois? Cela l'arrêtera-t-il?
LE
PRESIDENT MACRON: Je pense que nous - nous avons besoin d'une approche claire,
basée sur-sur-sur-deux piliers, un dialogue et je- je partage pleinement, ainsi
que la volonté de votre président de dialoguer. Et je suis sûr que le
président Poutine peut être prêt à rouvrir le dialogue. Mais si nous
voulons un meilleur système en termes de contrôle des armements, si nous
voulons stabiliser un grand nombre de crises existantes dans le monde
aujourd'hui, nous avons besoin d'un dialogue ouvert et franc avec la
Russie. De l'autre côté, nous devons être clairs -
MARGARET
BRENNAN: Alors vous allez - allez-vous sanctionner la Russie s'il envahit?
PRÉSIDENT
MACRON: - quand - quand - quand nous ne sommes pas alignés. Et je pense
qu'après un comportement inacceptable, en effet, nous devons
sanctionner. C'est ce que nous avons fait après l'Ukraine ou après une
série de crises qui se produisent. Et je pense que nous devons définir des
lignes rouges claires avec la Russie.
MARGARET
BRENNAN: D'accord.
PRÉSIDENT
MACRON: C'est la seule façon d'être crédible. Je pense que les sanctions
ne sont pas suffisantes en elles-mêmes, mais les sanctions font partie du
paquet. Je préfère un dialogue constructif, mais pour avoir un dialogue
constructif et efficace, il faut de la crédibilité.
MARGARET
BRENNAN: OK, compris. Monsieur le Président, la race est un sujet très
brûlant dans ce pays en ce moment. Et je veux vous interroger sur quelque
chose que vous avez récemment dit. La France est une ancienne puissance
coloniale, mais vous avez dit en comparaison de nos deux pays: «Je suis sûr
d’une chose, nous ne sommes pas les États-Unis d’Amérique. aux États-Unis. Nos
valeurs ne sont pas tout à fait les mêmes. Nous sommes attachés à la
social-démocratie, à plus d'égalité. " Que veux-tu dire par là?
PRÉSIDENT
MACRON: Je pense que les États-Unis et l'Europe sont confrontés à des défis
communs, à des tableaux d'inégalités et de discours de haine, etc., et à des
tensions dans nos sociétés. Et la course arrive, je dirais en plus de
cela, parce que nous n'avons pas résolu ce problème. Et c'est une question
existante dans notre société. Dans votre société, vous aviez la
ségrégation et vous avez réussi à - précisément réagir et réorganiser votre
société dans les années 60 avec des actions positives et positives et des
politiques nucléaires, afin de faire face à ce phénomène. Notre histoire
est très différente parce que nous étions des États coloniaux et nous sommes
maintenant - nous - nous sommes au centre et nous étions et nous sommes encore
des opposants à l'immigration avec beaucoup de gens venant d'anciennes colonies
et, par exemple, du continent africain. Et nous avons définitivement cette
question de race, qui est au cœur même de notre société et crée beaucoup
de tensions là où les gens sont fondamentalement victimes de discrimination et
quand les gens poussent des discours racistes, du racisme ou des discours
inacceptables. Ma conviction est que nous devons nous attaquer à cette
question en faisant d'abord preuve de transparence et d'une évaluation équitable. C'est
pourquoi j'ai lancé de nouvelles plateformes pour lutter contre la
discrimination, le racisme, etc. Deuxièmement, un dialogue calme et ouvert
pour comprendre comment cela s'est passé et d'une certaine manière déconstruire
notre propre histoire. Mais sans aucune confusion, nos histoires sont très
différentes. La façon dont nous nous sommes comportés dans le passé, la
façon dont nous avons construit notre propre traumatisme sont très différentes,
même si nous avons des phénomènes communs. Je pense donc que nous devons -
nous devons essentiellement - aller aux racines mêmes de ce
phénomène. Mais nous devons lancer de nouveaux, des politiques
concrètes et déterminées pour se débarrasser du racisme dans notre
société. Ceci est critique. Mais troisièmement, nous devons
reconstruire l'unité de nos sociétés. Et l'un des grands risques
aujourd'hui est d'être inefficace face à la discrimination et, d'une certaine
manière, de pousser à la fragmentation de toutes les sociétés en encourageant,
je dirais, une sorte de construction où une nation serait l'addition de races
différentes ou ajout de minorités différentes. Je ne pense pas. Je
pense qu'une nation est basée sur l'unité avec les différences, est basée sur
l'unité des projets, et nous ne devrions jamais accepter la fragmentation de ce
projet à travers toutes ces différences et spécificités. Alors ce dont
nous avons besoin d'une certaine manière de part et d'autre de l'Atlantique,
c'est d'une politique de reconnaissance, de construction de notre unité en étant
plus efficace contre les inégalités, contre les discriminations, et
travailler pour l'unité et reconnaître toutes les différences. C'est un
défi énorme, mais c'est l'un des défis critiques de notre génération.
MARGARET
BRENNAN: Enfin, monsieur, vous avez dit après la prise d'assaut du Capitole
américain en janvier que c'était un signe de l'échec de l'Occident à maîtriser
les entreprises de médias sociaux. Vous avez parlé de vous attaquer aux
grandes technologies. Quel genre de censure ou de réglementation
réclamez-vous?
M. LE
PRÉSIDENT MACRON: Je pense qu'une fois de plus, c'est pour moi l'un des
programmes les plus importants que nous ayons avec les États-Unis. Nous
avons cet agenda sur la santé, avec COVID-19, sur le climat, sur les
inégalités, et dans la lutte pour la démocratie en régulant ces grandes
entreprises de - de réseaux sociaux précis. Pourquoi? Parce
qu'aujourd'hui nos enfants, nos gens sont extrêmement influencés par ces
réseaux sociaux et ce qui se passe sur ces plateformes. Et nous devons
réglementer - pour mieux réglementer le contenu, en respectant la liberté
d'expression, évidemment. Mais en étant maintenant - en cessant d'être
naïf d'une certaine manière. Nous avons commencé à le faire pour lutter
contre le terrorisme avec l'appel de Christchurch. Et j'espère que votre
pays se joindra à la plate-forme que nous avons construite avec le Premier
ministre de la Nouvelle-Zélande et quelques autres dirigeants et avec certains
de ces entrepreneurs pour se débarrasser de tout contenu terroriste en une
heure. Nous l'avons fait en Europe, mais maintenant nous devons lutter
contre l'antisémitisme, le racisme, les discours de haine sur les réseaux
sociaux. C'est en engageant précisément ces plateformes, mais c'est en les
régulant. Alors je pense que pour les mois et les années à venir, -
MARGARET
BRENNAN: Mais qui les réglementerait?
PRESIDENT
MACRON: - l'agenda européen des Etats-Unis. C'est un programme
commun. Vous devez les réglementer en disant que lorsque vous êtes dans la
rue, il est interdit d'être raciste, d'être antisémite ...
MARGARET
BRENNAN: N'est-ce pas de la censure?
M. LE
PRÉSIDENT MACRON: Non, je - je - je ne dirais pas que c'est de la censure,
parce que si vous êtes dans la rue avec moi, vous ne pouvez pas insulter
quelqu'un comme ça. Votre loi, ma loi, pénalise un tel
comportement. Vous ne pouvez pas cacher votre visage et certainement
blesser quelqu'un. Vous ne pouvez pas pousser les gens à aller tuer
d'autres personnes. Ceci est interdit lorsque vous vous promenez dans la
rue, dans l'espace public. Mais aujourd'hui, concrètement, ce n'est pas
interdit sur les réseaux sociaux. Donc, ce que nous devons faire, c'est
créer un nouvel ordre public sur les réseaux sociaux, parce que c'est un espace
public, parce que c'est l'endroit où nos enfants, nos jeunes, nos gens passent
des heures par jour. Il faut donc la même règle car sans ordre public sur
cet espace, il n'y a plus de liberté. Donc, oui, vous avez besoin d'une
réglementation, mais d'une réglementation commune aux États-Unis et en
Europe. Et quand je dis que vous devez les réglementer, vous devez
réglementer le contenu inacceptable. Vous devez les réglementer et - pour
donner le principe de responsabilité aux éditeurs de ceux-ci - dans cette
partie. Et il faut les taxer, car bon nombre de ces acteurs ne sont pas
taxés équitablement et sont des concurrents du reste de l'économie et de
l'économie réelle. C'est pourquoi je crois en un programme commun à l'OCDE
pour une taxation commune des entreprises Internet et des médias sociaux. C'est
absolument critique.
MARGARET
BRENNAN: Très bien, Monsieur le Président, on me dit que nous manquons de
temps, mais je tiens à vous remercier pour votre temps aujourd'hui.
M. LE
PRÉSIDENT MACRON: Merci beaucoup. Non, j'étais heureux d'avoir l'occasion de
répondre à vos questions, et - et je - je - je veux juste passer un message
très simple.
MARGARET
BRENNAN: Oui.
PRESIDENT
MACRON: Je pense que nous sommes tous, au milieu d'une terrible crise et de
nombreuses craintes: COVID-19, changement climatique, et donc insécurité,
inégalités, etc. Je crois que nos valeurs communes - je crois que notre
ferme foi dans les démocraties ouvertes et libérales est le meilleur moyen de
relever ces défis. Il va falloir inventer un nouveau modèle. Nous
devrons réguler ce capitalisme. Nous devrons faire face aux
inégalités. Nous devrons réinventer un nouveau discours et de nouvelles
actions, de nouveaux investissements dans les technologies vertes, une nouvelle
coopération pour la vaccination. Je pense que nous avons l'occasion de le
faire ensemble et de construire et d'inventer notre avenir. Je crois
fermement en cet agenda positif et ambitieux ensemble, et j'espère que nous
allons livrer main dans la main, merci.
MARGARET
BRENNAN: Nous allons surveiller cela, Monsieur le Président, merci.
.
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