Rechercher dans ce blog

Nombre total de pages vues

Translate

20 avril 2021

Interviewe complète du Président Macron sur la chaîne CBS ( vidéo de source CBS via YouTube , 18 avril 2021 -, - et texte traduit en français automatiquement par outil internet )

Éditorial de lucienne magalie pons
Nous publions ci-dessous en " Relais d'information "l'interviewe accordée par Emmanuel Macron à CBS dont certains passages ont soulevé en France des critiques et protestations très justifiées et bien fondées,   notamment quant à son affirmations " Nous devons reconstruire la France ..." , en effet il voudrait sans doute la reconstruire à sa façon qui n'est pas celle de la majorité des Français

SOURCE CBS - 17 avril 2021 - Interviewe  complète du  président français Emmanuel Macron sur CBS





Traduction  automatique en français  par outil internet  de l'interviewe du  président français Emmanuel Macron diffusée  le dimanche 18 avril  2021  sur «Face the Nation» par CBS 

MARGARET BRENNAN: Le nombre de morts de COVID en France vient d'atteindre les 100000, et le pays est actuellement dans son troisième verrouillage national. Nous nous sommes entretenus plus tôt avec le président français Emmanuel Macron du palais de l'Élysée à Paris et nous lui avons demandé quand ces restrictions seraient levées en France et quand les Américains pourront y voyager à nouveau.

PRESIDENT MACRON: Nous lèverons progressivement les restrictions de début mai, ce qui signifie que nous nous organiserons en été avec nos professionnels en France pour les citoyens européens français, mais aussi pour les citoyens américains. Nous travaillons donc dur pour proposer une solution très concrète, notamment pour les citoyens américains vaccinés, donc avec un pass spécial, je dirais.

MARGARET BRENNAN: Avez-vous travaillé avec la Maison Blanche?

M. LE PRÉSIDENT MACRON: Nous - nous, oui, nous avons commencé à en discuter. Maintenant, nos ministres en charge finalisent les discussions techniques. En termes de méthode, en effet, nous construisons un certificat européen pour faciliter les déplacements après ces restrictions entre les différents pays européens avec dépistage et vaccination. Et l'idée est en effet de proposer cela au citoyen américain lorsqu'il a décidé de se faire vacciner ou avec un test PCR négatif. L'idée est donc en effet de toujours contrôler le virus, de maximiser la vaccination et de lever progressivement les restrictions.

MARGARET BRENNAN: Monsieur le Président, l'Union européenne a été lente. Comme vous le savez, cela a nuit  à votre pays en déployant ces vaccins. Étant donné que vous avez besoin de vaccins en ce moment, allez-vous acheter le vaccin russe Spoutnik pour compenser le manque à gagner.

PRÉSIDENT MACRON: Du fait que nous avons accéléré la production en Europe, nous sommes certainement en train de rattraper notre retard et nous serons en mesure d'atteindre nos objectifs avec ce que nous avons actuellement. Il y a quelques États membres qui ont décidé d'avoir une discussion avec Spoutnik, mais nous avons très peu de principes simples. Premièrement, s'il n'y a pas de reconnaissance d'un vaccin par nos autorités sanitaires européennes, il n'y a aucun moyen d'utiliser ce vaccin sur notre sol. Et à ce stade, le vaccin russe n'est pas reconnu par nos autorités. Je ne pense donc pas que le vaccin russe soit aujourd'hui une solution à une accélération car il faudra du temps pour avoir l'autorisation de l'agence européenne et il faudra du temps pour produire sur notre continent un tel vaccin.

MARGARET BRENNAN: Quand allez-vous donner ces cinq pour cent des doses de vaccin que vous dites que les pays riches comme le vôtre devraient donner aux pays pauvres?

PRESIDENT MACRON: Si nous ne vaccinons pas dans ces pays, il n'y a aucun moyen de se débarrasser du virus. Car si nous quittons ce pays est contaminé par le COVID-19 en Amérique du Sud et en Amérique latine, en Afrique, vous aurez de plus en plus de personnes contaminées. Vous aurez de nouvelles variantes et elles reviendront dans nos pays. Je pense donc que ce n'est pas suffisant pour se concentrer uniquement sur les pays riches. OK, donc il y a un an, nous avons lancé cette initiative. C'est pour les aider à vacciner, et c'est pour les aider fondamentalement aussi à améliorer précisément leur système de santé, car c'est aussi important que les diagnostics et les traitements de vaccination. Nous avons commencé à le faire. Maintenant, nous devons accélérer. Et c'est là que je pense que votre pays a un rôle énorme parce que vous pouvez fournir des financements. Et je-je tiens à remercier les États-Unis pour les quatre milliards engagés à COVAX, qui est le véhicule pour fournir des vaccins, mais aussi pour les doses que nous enverrons en tout. Et je pense qu'entre maintenant et juin, nous devons envoyer un maximum de doses de vaccin, ce qui est une infime partie de ce que nous obtenons pour nous, pour vacciner les - les travailleurs du système de santé en Afrique. C'est très limité, mais ces gars-là travaillent fort pour préserver le système de santé et c'est quelque chose que nous pouvons faire. Et même en Amérique latine. mais ces gars-là travaillent fort pour préserver le système de santé et c'est quelque chose que nous pouvons faire. Et même en Amérique latine. mais ces gars-là travaillent fort pour préserver le système de santé et c'est quelque chose que nous pouvons faire. Et même en Amérique latine. 

PRÉSIDENT MACRON: Après l'été, nous accélérerons ces livraisons. Nous accélérerons cette solidarité. Et en plus de cela, ce que nous devons fournir, c'est aussi du financement pour ces économies.

MARGARET BRENNAN: Nous aurons plus de notre interview dans notre prochaine demi-heure, restez avec nous.

(Pause commerciale)

MARGARET BRENNAN: Bienvenue à nouveau à Face the Nation. Jeudi est le Jour de la Terre et le président Biden organisera un sommet virtuel mondial pour discuter des défis climatiques auxquels nous sommes tous confrontés. CBS News consacre cette semaine à un examen approfondi du changement climatique dans sa série Eye on Earth: Our Planet in Peril. Nous reprenons notre entretien avec le président français Emmanuel Macron sur ce sujet.

MARGARET BRENNAN: Je veux vous interroger sur le climat. Le président Biden a ramené les États-Unis dans cet accord de Paris sur le changement climatique il y a trois mois, mais pratiquement aucun des pays qui l'ont signé, y compris le vôtre, n'a réellement atteint ses objectifs. Et maintenant, le président Biden va demander de nouvelles réductions des émissions. Qu'est-ce qui vous fait penser que ce sera réalisable cette fois?

LE PRÉSIDENT MACRON: Oui, je pense parce que maintenant il est temps de livrer. Il est temps de se précipiter, et le président Biden a raison à 100% de le faire. Mais je pense que la décision prise par votre président en général cette année était extrêmement importante. Content de te revoir. J'étais extrêmement heureux parce que maintenant les États-Unis et le gouvernement fédéral ont décidé de se joindre à nouveau et de s'engager. Deuxièmement, en tant qu'Européens, nous avons augmenté nos objectifs pour 2030 et 2050 il y a quelques mois, car nous étions en effet en retard par rapport à nos objectifs. Et maintenant, nous devons accélérer car nous vivons les premières conséquences de troubles essentiellement climatiques.

PRÉSIDENT MACRON: C'est encore plus urgent qu'il y a cinq ans. Votre président a donc raison d'augmenter ...

MARGARET BRENNAN: Mais n'avez-vous pas besoin de la Chine et de l'Inde ...

PRÉSIDENT MACRON: - les cibles. Je pense--

MARGARET BRENNAN: ... pour prendre de nouveaux engagements? 

LE PRÉSIDENT MACRON: Oui, vous avez raison. Nous avons besoin de deux choses. Nous devons accélérer l'innovation et la capacité de livrer. Nous avons besoin que l'Inde et la Chine soient avec nous. L'Inde est très engagée et c'est un pays émergent. C'est une énorme démocratie avec beaucoup d'inégalités à gérer. Mais ils ont lancé avec nous cette initiative solaire deux ans, il y a trois ans maintenant. Ils améliorent le système et se sont engagés à réduire surtout les émissions de HFC car ils sont des super-pollueurs, et même pires que le CO2. La Chine est restée dans l'Accord de Paris. Ils ont augmenté les objectifs, mais ils sont toujours pour la neutralité carbone en 2060 et un pic en 2030. Chancelière Merkel, nous avons eu une discussion avec le président Xi et je pense que nous avons ressenti les engagements du président Xi sur le climat de travailler avec les États-Unis et avec l’Europe.

MARGARET BRENNAN: Les dirigeants comme vous n'ont pas besoin de parler clairement au public et de dire, écoutez, cela doit arriver. Cela peut vous coûter votre travail. Cela peut signifier que les prix augmentent. Mais est-ce un prix que vous devez tous payer pour atteindre ces objectifs?

PRÉSIDENT MACRON: Écoutez, je pense que nous devrons évidemment changer beaucoup de choses dans notre économie. Nous devons augmenter le prix du carbone et nous devons aider cette transition à se produire pour les entrepreneurs et nos ménages. Si vous allez chez eux, je veux dire, à la Maison Blanche ou au Palais de l'Élysée pour dire, maintenant, les gars, vous devrez vous adapter, vous paierez un prix beaucoup plus élevé et ainsi de suite, je peux vous dire - vous augmenterez socialement inégalités. Je- j'ai fait une telle erreur, je dois dire, et je peux- ici, je peux vous dire en 2018 parce que nous sous-estimons l'impact sur les classes moyennes. Il faut donc accompagner les gens. Et nous devons accepter pendant quelques années d'investir des deniers publics dans ces transitions pour favoriser l'innovation et la diffusion de cette innovation. Il faut accepter de changer les modèles économiques et le comportement des investisseurs pour financer les investissements verts et pénaliser ceux qui ne font pas cette démarche. Et vous devez accepter d'accompagner vos ménages pour réaliser ces investissements et les rendre réalisables pour eux. Nous devons aider les classes moyennes et les pauvres à faire ce changement avec nous. Il s'agit d'un programme complet et inclusif. J'en suis sûr maintenant. Et je peux vous le dire avec beaucoup d'humilité, j'en suis encore plus sûr parce que j'ai - j'ai commis des erreurs moi-même.

MARGARET BRENNAN: Monsieur le Président, il y a environ 31 000 soldats russes rassemblés à la frontière de l'Ukraine en ce moment. Que fera la France si Vladimir Poutine envahit?

PRÉSIDENT MACRON: Je pense que la situation est inacceptable, la Russie doit se désescalader. C'est clair. La situation actuelle et le niveau de tension à la frontière sont absolument contre-productifs et inacceptables. Nous voulons maintenant un processus politique pour traiter avec certaines régions ukrainiennes et pacifier - pour la stabilité et la paix pour l'Ukraine et le peuple ukrainien -

MARGARET BRENNAN: Mais Vladimir Poutine a soufflé cela pendant des années. Et- et les sanctions ne l'ont pas arrêté. Ces efforts diplomatiques ne l’ont pas arrêté. Vous avez vous-même qualifié l'OTAN de «mort cérébrale». Qu'est-ce qui va réellement empêcher Vladimir Poutine d'envahir?

PRÉSIDENT MACRON: Écoutez, je pense que ce qui s'est passé il y a quelques années lorsque l'Ukraine a été envahie, ce n'est pas un échec de la diplomatie, c'est un échec de notre crédibilité collective vis-à-vis de la Russie. Et je pense que lorsque nous mettons des lignes rouges, nous devons les rendre respectées par notre peuple et - et les autres. Et je pense que nous devons être clairs et fermes. C'était l'échec d'une approche naïve vis-à-vis de la Russie. Je suis - Je suis - Je suis définitivement en faveur d'une discussion avec la Russie, avec une discussion ouverte, calme et respectueuse avec la Russie. Mais je pense que quand on met des lignes rouges, il faut être sûr d'être crédible et de faire respecter ces lignes rouges par les autres.

PRÉSIDENT MACRON: Maintenant en Ukraine, si nous voulons être efficaces, nous devons accélérer l'agenda diplomatique et les États-Unis, l'Europe, nous devons tous être très clairs vis-à-vis de la Russie. Nous n'accepterons jamais de nouvelles opérations militaires sur le sol ukrainien et nous devons construire la voie pour être crédibles vis-à-vis de cela.

MARGARET BRENNAN: Pensez-vous que ce que le président Biden a fait avec des sanctions aura quelque chose - fait une différence pour Vladimir Poutine cette fois? Cela l'arrêtera-t-il?

LE PRESIDENT MACRON: Je pense que nous - nous avons besoin d'une approche claire, basée sur-sur-sur-deux piliers, un dialogue et je- je partage pleinement, ainsi que la volonté de votre président de dialoguer. Et je suis sûr que le président Poutine peut être prêt à rouvrir le dialogue. Mais si nous voulons un meilleur système en termes de contrôle des armements, si nous voulons stabiliser un grand nombre de crises existantes dans le monde aujourd'hui, nous avons besoin d'un dialogue ouvert et franc avec la Russie. De l'autre côté, nous devons être clairs -

MARGARET BRENNAN: Alors vous allez - allez-vous sanctionner la Russie s'il envahit? 

PRÉSIDENT MACRON: - quand - quand - quand nous ne sommes pas alignés. Et je pense qu'après un comportement inacceptable, en effet, nous devons sanctionner. C'est ce que nous avons fait après l'Ukraine ou après une série de crises qui se produisent. Et je pense que nous devons définir des lignes rouges claires avec la Russie.

PRÉSIDENT MACRON: C'est la seule façon d'être crédible. Je pense que les sanctions ne sont pas suffisantes en elles-mêmes, mais les sanctions font partie du paquet.

MARGARET BRENNAN: Monsieur le Président, on me dit que nous manquons de temps, mais je tiens à vous remercier pour votre temps aujourd'hui.

M. LE PRÉSIDENT MACRON: Merci beaucoup. Non, j'étais heureux d'avoir l'occasion de répondre à vos questions, et - et je - je - je veux juste passer un message très clair et simple. 

MARGARET BRENNAN: Oui. 

PRESIDENT MACRON: Je pense que nous sommes tous, au milieu d'une terrible crise et de nombreuses craintes: COVID-19, changement climatique, et donc insécurité, inégalités, etc. Je crois que nos valeurs communes - je crois que notre ferme foi dans les démocraties ouvertes et libérales est le meilleur moyen de relever ces défis. Il va falloir inventer un nouveau modèle. Nous devrons réguler ce capitalisme. Nous devrons faire face aux inégalités. Nous devrons réinventer un nouveau discours et de nouvelles actions, de nouveaux investissements dans les technologies vertes, une nouvelle coopération pour la vaccination. Je pense que nous avons l'occasion de le faire ensemble et de construire et d'inventer notre avenir. Je crois fermement en cet agenda positif et ambitieux ensemble, et j'espère que nous allons livrer main dans la main, merci.

MARGARET BRENNAN: Nous allons surveiller cela, Monsieur le Président, merci.


Ce qui suit est une transcription de l'interview complète de Margaret Brennan avec le président français Emmanuel Macron 


MARGARET BRENNAN: Nous allons maintenant à Paris, en France, pour une interview spéciale avec le président français Emmanuel Macron. Monsieur le Président, bienvenue à FACE THE NATION.

PRÉSIDENT EMMANUEL MACRON: Bienvenue. Heureux de vous voir et de vous accueillir à Paris,

MARGARET BRENNAN: Comment et quand allez-vous lever les restrictions COVID? Les Américains vaccinés pourront-ils visiter la France cet été?

M. LE PRÉSIDENT MACRON: Je l’espère et je le pense. Ecoutez, nous sommes - nous rattrapons notre retard et nous vaccinons certainement de plus en plus de gens. Nous avons vacciné plus de 12 millions de personnes. Nous avons fait de mai l'objectif de 20 à 20 millions, 30 millions à la mi-juin. Et à la fin de l'été, tous les adultes se verront proposer un vaccin, ce qui signifie que nous progressons et nous le sommes - nous lèverons progressivement les restrictions de début mai, ce qui signifie que nous nous organiserons à l'heure d'été avec nos professionnels en France pour les citoyens européens français, mais aussi pour les citoyens américains. Nous travaillons donc dur pour proposer une solution très concrète, notamment pour les citoyens américains vaccinés, donc avec un pass spécial, je dirais.

 

MARGARET BRENNAN: Avez-vous travaillé avec la Maison Blanche?

 

M. LE PRÉSIDENT MACRON: Nous - nous, oui, nous avons commencé à en discuter. Maintenant, nos ministres en charge finalisent les discussions techniques. En termes de méthode, en effet, nous construisons un certificat européen pour faciliter les déplacements après ces restrictions entre les différents pays européens avec dépistage et vaccination. Et l'idée est en effet de proposer cela au citoyen américain lorsqu'il a décidé de se faire vacciner ou avec un test PCR négatif. L'idée est donc en effet de toujours contrôler le virus, de maximiser la vaccination et de lever progressivement les restrictions et de leur faire, je veux dire, le meilleur été possible avec - la possibilité pour votre citoyen de venir - dans notre pays, parce que ce est quelque chose dont nous sommes très fiers.

 

MARGARET BRENNAN: Votre gouvernement a déclaré qu'il continuerait à administrer environ 200 000 doses du vaccin Johnson & Johnson, même si les exportations sont actuellement interrompues depuis les États-Unis. Pensez-vous que ce soit une erreur de la part des États-Unis d'arrêter ces exportations?

 

LE PRÉSIDENT MACRON: Écoutez, je pense que nous avons tous appris dès le début de cette crise. Je pense que les États-Unis ont fait un travail formidable en termes d'innovation et d'accélération simplement pour obtenir ces nouveaux vaccins comme vaccin de type ARNm et pour produire très rapidement. Maintenant, comme je vous l'ai dit, nous rattrapons notre retard. Et nous avons définitivement décidé - nous - nous avons décidé d'être beaucoup plus ouverts. Mais maintenant, pour moi, nous devons regarder l'avenir. Où sommes-nous au total? Aux États-Unis et en Europe, nous devons accélérer la vaccination. Nous voulons laisser le maximum de mesures possibles et contrôler la pandémie. Et nous voulons coopérer parce que lorsque vous regardez aujourd'hui les chiffres et les réalités, vous produisez beaucoup de vaccins. Mais pour produire ces vaccins, vous avez besoin de l'européen pour certains ingrédients et ainsi de suite. Et en Europe, nous achetons de plus en plus de vaccins, mais nous produisons de plus en plus de vaccins. Et cette année, nous produirons - nous aurons 2,5 milliards de doses en 2021, mais nous produirons de plus en plus de doses. Et nous serons dans la situation d'être numéro un en termes de production et d'être partenaire avec les États-Unis. Je pense donc que pour moi maintenant, la question est de savoir comment nous pouvons faire équipe pour les mois et les années à venir, car nous aurons certainement besoin de vaccins pour la fin de 2021.

MARGARET BRENNAN: C'est vrai.

PRÉSIDENT MACRON: Mais nous aurons probablement besoin de rappels et de vaccins supplémentaires parce que - pour faire face aux variantes. Et nous devons faire équipe pour aider le reste du monde à se faire vacciner. Donc pour moi maintenant, tout est une question d'accélération, plus de production en Europe et aux États-Unis et de partenariat pour nos gens, mais aussi bien que dans le reste du monde.

MARGARET BRENNAN: Mais, Monsieur le Président, l'Union européenne a été lente. Comme vous le savez, cela a nui à votre pays en déployant ces vaccins. Étant donné que vous avez besoin de vaccins en ce moment, allez-vous acheter le vaccin russe Spoutnik pour compenser le manque à gagner?

PRÉSIDENT MACRON: Écoutez, je pense maintenant, grâce à l'accélération des livraisons, en particulier - nous avons eu des doses supplémentaires en provenance de Pfizer pour le deuxième trimestre, et en raison du fait que nous avons accéléré la production en Europe, nous rattrapons définitivement le retard et nous sera en mesure d'atteindre nos objectifs avec ce que nous avons maintenant. Il y a quelques États membres qui ont décidé d'avoir une discussion avec Spoutnik, mais nous avons très peu de principes simples. Premièrement, s'il n'y a pas de reconnaissance d'un vaccin par nos autorités sanitaires européennes, il n'y a aucun moyen d'utiliser ce vaccin sur notre sol. Et à ce stade, le vaccin russe n'est pas reconnu par nos autorités. Nous avons une discussion, mais cela prendra des semaines pour ne pas dire des mois. Deuxièmement, pour moi, il est tout d'abord logique de produire des vaccins sur la base de nos recherches et d'être inventés et produits avec nos industries. Je donnerai donc la priorité à la vaccination et à la vaccination européennes avec nos partenaires. Je ne pense donc pas que le vaccin russe soit aujourd'hui une solution à une accélération car il faudra du temps pour avoir l'autorisation de l'agence européenne et il faudra du temps pour produire sur notre continent un tel vaccin. Et je pense qu'il est beaucoup plus efficace d'accélérer la production de Pfizer, Moderna, AstraZeneca, Johnson & Johnson, Valneva, Sanofi, qui arrive dans quelques mois, et quelques autres, et CureVac. Je pense donc que nous devons nous concentrer sur ces premiers types de vaccins. Je pense que le vaccin russe est aujourd'hui une solution à une accélération car il faudra du temps pour avoir l'autorisation de l'agence européenne et il faudra du temps pour produire sur notre continent un tel vaccin. Et je pense qu'il est beaucoup plus efficace d'accélérer la production de Pfizer, Moderna, AstraZeneca, Johnson & Johnson, Valneva, Sanofi, qui arrive dans quelques mois, et quelques autres, et CureVac. Je pense donc que nous devons nous concentrer sur ces premiers types de vaccins. Je pense que le vaccin russe est aujourd'hui une solution à une accélération car il faudra du temps pour avoir l'autorisation de l'agence européenne et il faudra du temps pour produire sur notre continent un tel vaccin. Et je pense qu'il est beaucoup plus efficace d'accélérer la production de Pfizer, Moderna, AstraZeneca, Johnson & Johnson, Valneva, Sanofi, qui arrive dans quelques mois, et quelques autres, et CureVac. Je pense donc que nous devons nous concentrer sur ces premiers types de vaccins.

MARGARET BRENNAN: Quand allez-vous donner ces cinq pour cent des doses de vaccin que vous dites que les pays riches comme le vôtre devraient donner aux pays pauvres?

 

PRÉSIDENT MACRON: Écoutez, il y a un an, nous avons commencé à avoir une telle initiative appelée ACT-A, qui est une initiative approuvée par le G20 pour une pleine solidarité vis-à-vis des pays pauvres pour des raisons très simples, pour des raisons morales et éthiques. raisons, mais aussi pour des raisons pragmatiques, car tous les pays pauvres sont touchés comme nous par cette pandémie. Mais leur économie est parfois détruite ou très traumatisée par les conséquences de la pandémie et parce que si on ne fait pas vacciner dans ces pays, il n'y a aucun moyen de se débarrasser du virus. Car si nous quittons ce pays est contaminé par le COVID-19 en Amérique du Sud et en Amérique latine, en Afrique, vous aurez de plus en plus de personnes contaminées. Vous aurez de nouvelles variantes et elles reviendront dans nos pays. Je pense donc que ce n'est pas suffisant pour se concentrer uniquement sur les pays riches. D'ACCORD, il y a donc un an, nous avons lancé cette initiative. C'est pour les aider à vacciner, et c'est pour les aider fondamentalement aussi à améliorer précisément leur système de santé, car c'est aussi important que les diagnostics et les traitements de vaccination. Nous avons commencé à le faire. Maintenant, nous devons accélérer. Et c'est là que je pense que votre pays a un rôle énorme parce que vous pouvez fournir des financements. Et je-je tiens à remercier les États-Unis pour les quatre milliards engagés à COVAX, qui est le véhicule pour fournir des vaccins, mais aussi pour les doses que nous enverrons en tout. Et je pense qu'entre maintenant et juin, nous devons envoyer un maximum de doses de vaccin, ce qui est une infime partie de ce que nous obtenons pour nous, pour vacciner les - les travailleurs du système de santé en Afrique. C'est très limité, mais ces gars-là travaillent fort pour préserver le système de santé et c'est quelque chose que nous pouvons faire.

MARGARET BRENNAN: D'accord.

PRÉSIDENT MACRON: Après l'été, nous accélérerons ces livraisons. Nous accélérerons cette solidarité. Et en plus de cela, ce que nous devons fournir, c'est aussi du financement pour ces économies. Mais c'est essentiel, et je pense que c'est une autre voie où le partenariat entre les États-Unis et l'Europe est absolument essentiel et c'est ainsi que nous pouvons fournir un projet aussi puissant pour le reste du monde.

 

MARGARET BRENNAN: Je veux vous interroger sur le climat. Le président Biden a ramené les États-Unis dans cet accord de Paris sur le changement climatique il y a trois mois, mais pratiquement aucun des pays qui l'ont signé, y compris le vôtre, n'a réellement atteint ses objectifs. Et maintenant, le président Biden va demander de nouvelles réductions des émissions. Qu'est-ce qui vous fait penser que ce sera réalisable cette fois?

LE PRÉSIDENT MACRON: Oui, je pense parce que maintenant il est temps de livrer. Il est temps de se précipiter, et le président Biden a raison à 100% de le faire. Tout d'abord, je - je tiens à dire qu'au cours des quatre années précédentes, vos citoyens, entrepreneurs, vos investisseurs, certains de vos États, je veux dire, étaient très attachés à l'accord de Paris et à cette fin - et ont réduit leurs émissions. . Mais je pense que la décision prise par votre président en général cette année était extrêmement importante. Content de te revoir. J'étais extrêmement heureux parce que maintenant les États-Unis et le gouvernement fédéral ont décidé de se joindre à nouveau et de s'engager. Deuxièmement, en tant qu'Européens, nous avons augmenté nos objectifs pour 2030 et 2050 il y a quelques mois, car nous étions en effet en retard par rapport à nos objectifs. Et maintenant, nous devons accélérer car nous vivons les premières conséquences de troubles essentiellement climatiques. Et je le pense ' Ce n’est pas quelque chose que nous faisons uniquement pour la génération future, ce qui est extrêmement important. Mais c'est maintenant.

MARGARET BRENNAN: C'est vrai.

PRÉSIDENT MACRON: C'est encore plus urgent qu'il y a cinq ans. Votre président a donc raison d'augmenter ...

MARGARET BRENNAN: Mais n'avez-vous pas besoin de la Chine et de l'Inde ...

PRÉSIDENT MACRON: - les cibles. Je pense--

MARGARET BRENNAN: ... pour prendre de nouveaux engagements?

LE PRÉSIDENT MACRON: Oui, vous avez raison. Nous avons besoin de deux choses. Nous devons accélérer l'innovation et la capacité de livrer. Et je crois fermement en une décision difficile d'arrêter les centrales au charbon, d'arrêter toutes les émissions de CO2 pour produire notre énergie. C'est pourquoi je crois aux énergies renouvelables nucléaires et à l'accélération de cette stratégie, nous devons maintenant moderniser notre façon de produire en termes de mobilité, je veux dire, nos voitures, nos maisons, etc. Nous devons réduire les émissions de CO2. C'est donc un agenda d'innovation grâce aux technologies vertes. C'est un programme d'investissement. C'est exactement ce que nous avons fait avec le paquet européen et le plan de relance et le plan de relance français et ce que fait maintenant votre gouvernement fédéral. Donc, premièrement, si nous voulons réduire les objectifs, nous devons accélérer l'innovation et l'investissement et faire participer tout le monde à ce projet. En plus de cela, vous avez raison, nous avons besoin que l'Inde et la Chine soient avec nous. L'Inde est très engagée et c'est un pays émergent. C'est une énorme démocratie avec beaucoup d'inégalités à gérer. Mais ils ont lancé avec nous cette initiative solaire deux ans, il y a trois ans maintenant. Ils améliorent le système et se sont engagés à réduire surtout les émissions de HFC car ils sont des super pollueurs, et même pires que le CO2. La Chine est restée dans l'Accord de Paris. Ils ont augmenté les objectifs, mais ils sont toujours pour la neutralité carbone en 2060 et un pic en 2030. Ce matin avec la chancelière Merkel, nous avons eu une discussion avec le président Xi et je pense que nous avons ressenti les engagements du président Xi sur le climat de travailler avec les USA et avec l'Europe pour que nous accélérions son objectif de 2030 pour avoir le pic d'émission, et dans certaines villes et certaines régions pour faire mieux et plus vite. Deuxièmement, il a annoncé ce matin que sa décision d'adhérer était ce que nous avons appelé l'Amendement de Kigali, qui signifie réduire les émissions de HFC pour ses pays, ce qu'il est vraiment important de lutter contre -

 

MARGARET BRENNAN: Mais ne - mais pas - les dirigeants comme vous n'ont pas besoin de parler clairement au public et de dire, écoutez, cela doit arriver. Cela peut vous coûter votre travail. Cela peut signifier que les prix augmentent. Mais est-ce un prix que vous devez tous payer pour atteindre ces objectifs?

PRÉSIDENT MACRON: Écoutez, je pense que nous devrons évidemment changer beaucoup de choses dans notre économie. Et je - je pense que ce que nous devons faire est un programme d'investissement et d'innovation, mais en effet, nous devons augmenter le prix du carbone et nous devons aider cette transition à se produire pour les entrepreneurs et nos ménages. Si vous allez chez eux, je veux dire, à la Maison Blanche ou à l'Élysée pour dire, maintenant, les gars, vous allez devoir vous adapter, vous paierez un prix beaucoup plus élevé et ainsi de suite, je peux vous dire que vous augmenterez les inégalités sociales . Je- j'ai fait une telle erreur, je dois dire, et je peux- ici, je peux vous dire en 2018 parce que nous sous-estimons l'impact sur les classes moyennes. Il faut donc accompagner les gens. Et cet agenda est un agenda vert et social, est un agenda vert et d'investissement. Et nous devons accepter pendant quelques années d'investir des deniers publics dans ces transitions pour favoriser l'innovation et la diffusion de cette innovation. Il faut accepter de changer les modèles économiques et le comportement des investisseurs pour financer les investissements verts et pénaliser ceux qui ne font pas cette démarche. Et vous devez accepter d'accompagner vos ménages pour réaliser ces investissements et les rendre réalisables pour eux. C'est quelque chose à vous dire, c'est une révolution, mais c'est une révolution si vous voulez que cela se produise. Nous devons aider les classes moyennes et les pauvres à faire ce changement avec nous. Il s'agit d'un programme complet et inclusif. J'en suis sûr maintenant. Et je peux vous le dire avec beaucoup d'humilité, j'en suis encore plus sûr parce que j'ai - j'ai commis des erreurs moi-même. Il faut accepter de changer les modèles économiques et le comportement des investisseurs pour financer les investissements verts et pénaliser ceux qui ne font pas cette démarche. Et vous devez accepter d'accompagner vos ménages pour réaliser ces investissements et les rendre réalisables pour eux. C'est quelque chose à vous dire, c'est une révolution, mais c'est une révolution si vous voulez que cela se produise. Nous devons aider les classes moyennes et les pauvres à faire ce changement avec nous. Il s'agit d'un programme complet et inclusif. J'en suis sûr maintenant. Et je peux vous le dire avec beaucoup d'humilité, j'en suis encore plus sûr parce que j'ai - j'ai commis des erreurs moi-même. Il faut accepter de changer les modèles économiques et le comportement des investisseurs pour financer les investissements verts et pénaliser ceux qui ne font pas cette démarche. Et vous devez accepter d'accompagner vos ménages pour réaliser ces investissements et les rendre réalisables pour eux. C'est quelque chose à vous dire, c'est une révolution, mais c'est une révolution si vous voulez que cela se produise. Nous devons aider les classes moyennes et les pauvres à faire ce changement avec nous. Il s'agit d'un programme complet et inclusif. J'en suis sûr maintenant. Et je peux vous le dire avec beaucoup d'humilité, j'en suis encore plus sûr parce que j'ai - j'ai commis des erreurs moi-même. C'est quelque chose à vous dire, c'est une révolution, mais c'est une révolution si vous voulez que cela se produise. Nous devons aider les classes moyennes et les pauvres à faire ce changement avec nous. Il s'agit d'un programme complet et inclusif. J'en suis sûr maintenant. Et je peux vous le dire avec beaucoup d'humilité, j'en suis encore plus sûr parce que j'ai - j'ai commis des erreurs moi-même. C'est quelque chose à vous dire, c'est une révolution, mais c'est une révolution si vous voulez que cela se produise. Nous devons aider les classes moyennes et les pauvres à faire ce changement avec nous. Il s'agit d'un programme complet et inclusif. J'en suis sûr maintenant. Et je peux vous le dire avec beaucoup d'humilité, j'en suis encore plus sûr parce que j'ai - j'ai commis des erreurs moi-même.

MARGARET BRENNAN: Monsieur le Président, il y a environ 31 000 soldats russes rassemblés à la frontière de l'Ukraine en ce moment. Que fera la France si Vladimir Poutine envahit?

PRESIDENT MACRON: Je pense que la situation est inacceptable, et la chancelière Merkel et moi-même nous sommes entretenus avec le président Poutine il y a quelques jours. J'ai reçu il y a quelques heures le président Zelensky, président de l'Ukraine, et nous avons également eu une discussion avec la chancelière Merkel. Et nous - nous avons envoyé un message très clair totalement conforme à celui délivré par le président Biden. La Russie doit se désescalader. C'est clair. La situation actuelle et le niveau de tension à la frontière sont absolument contre-productifs et inacceptables. Et nous - nous - nous sommes pleinement engagés dans ce que nous appelons le format normand, la Russie, l'Ukraine, l'Allemagne et la France à livrer - je veux dire, à la suite de l'accord de Minsk, c'est-à-dire que nous voulons maintenant un processus politique pour traiter certaines régions ukrainiennes et pacifier - pour la stabilité et la paix pour l'Ukraine et le peuple ukrainien -

 

MARGARET BRENNAN: Mais Vladimir Poutine a soufflé cela pendant des années. Et- et les sanctions ne l'ont pas arrêté. Ces efforts diplomatiques ne l’ont pas arrêté. Vous avez vous-même qualifié l'OTAN de «mort cérébrale». Qu'est-ce qui va réellement empêcher Vladimir Poutine d'envahir?

PRÉSIDENT MACRON: Écoutez, je pense que ce qui s'est passé il y a quelques années lorsque l'Ukraine a été envahie, ce n'est pas un échec de la diplomatie, c'est un échec de notre crédibilité collective vis-à-vis de la Russie. Et je pense que lorsque nous mettons des lignes rouges, nous devons les rendre respectées par notre peuple et - et les autres. Et je pense que nous devons être clairs et fermes. Et je pense que ce qui s'est passé en premier en Syrie a donné au président Poutine le sentiment que maintenant il faisait partie des rebelles et cela a provoqué et essentiellement envahi l'Ukraine. Juste après cela, nous avons lancé précisément le processus de Minsk, qui était le début d'un programme diplomatique. Et je ne peux pas dire que ce soit un échec de la diplomatie. C'était un échec d'une approche naïve vis-à-vis de la Russie. Je suis - Je suis - Je suis définitivement en faveur d'une discussion avec la Russie, avec une discussion ouverte, calme et respectueuse avec la Russie. Mais je pense que quand on met des lignes rouges, il faut être sûr d'être crédible et de faire respecter ces lignes rouges par les auteurs. Et pour être clair, quand la Russie ne la respecte pas ou ne rassure pas son partenaire, c'est ce qui s'est passé en Syrie en 2018. Et avec les États-Unis et le Royaume-Uni, nous intervenons dans une opération précisément sur l'utilisation d'armes chimiques par Assad. À présent--

MARGARET BRENNAN: Compris.

PRÉSIDENT MACRON: - en Ukraine, si nous voulons être efficaces, nous devons accélérer l'agenda diplomatique et les États-Unis, l'Europe, nous devons tous être très clairs vis-à-vis de la Russie. Nous n'accepterons jamais de nouvelles opérations militaires sur le sol ukrainien et nous devons construire la voie pour être crédibles vis-à-vis de cela.

MARGARET BRENNAN: Pensez-vous que ce que le président Biden a fait avec des sanctions aura quelque chose - fait une différence pour Vladimir Poutine cette fois? Cela l'arrêtera-t-il?

LE PRESIDENT MACRON: Je pense que nous - nous avons besoin d'une approche claire, basée sur-sur-sur-deux piliers, un dialogue et je- je partage pleinement, ainsi que la volonté de votre président de dialoguer. Et je suis sûr que le président Poutine peut être prêt à rouvrir le dialogue. Mais si nous voulons un meilleur système en termes de contrôle des armements, si nous voulons stabiliser un grand nombre de crises existantes dans le monde aujourd'hui, nous avons besoin d'un dialogue ouvert et franc avec la Russie. De l'autre côté, nous devons être clairs -

MARGARET BRENNAN: Alors vous allez - allez-vous sanctionner la Russie s'il envahit?

PRÉSIDENT MACRON: - quand - quand - quand nous ne sommes pas alignés. Et je pense qu'après un comportement inacceptable, en effet, nous devons sanctionner. C'est ce que nous avons fait après l'Ukraine ou après une série de crises qui se produisent. Et je pense que nous devons définir des lignes rouges claires avec la Russie.

MARGARET BRENNAN: D'accord.

PRÉSIDENT MACRON: C'est la seule façon d'être crédible. Je pense que les sanctions ne sont pas suffisantes en elles-mêmes, mais les sanctions font partie du paquet. Je préfère un dialogue constructif, mais pour avoir un dialogue constructif et efficace, il faut de la crédibilité.

MARGARET BRENNAN: OK, compris. Monsieur le Président, la race est un sujet très brûlant dans ce pays en ce moment. Et je veux vous interroger sur quelque chose que vous avez récemment dit. La France est une ancienne puissance coloniale, mais vous avez dit en comparaison de nos deux pays: «Je suis sûr d’une chose, nous ne sommes pas les États-Unis d’Amérique. aux États-Unis. Nos valeurs ne sont pas tout à fait les mêmes. Nous sommes attachés à la social-démocratie, à plus d'égalité. " Que veux-tu dire par là?

 

PRÉSIDENT MACRON: Je pense que les États-Unis et l'Europe sont confrontés à des défis communs, à des tableaux d'inégalités et de discours de haine, etc., et à des tensions dans nos sociétés. Et la course arrive, je dirais en plus de cela, parce que nous n'avons pas résolu ce problème. Et c'est une question existante dans notre société. Dans votre société, vous aviez la ségrégation et vous avez réussi à - précisément réagir et réorganiser votre société dans les années 60 avec des actions positives et positives et des politiques nucléaires, afin de faire face à ce phénomène. Notre histoire est très différente parce que nous étions des États coloniaux et nous sommes maintenant - nous - nous sommes au centre et nous étions et nous sommes encore des opposants à l'immigration avec beaucoup de gens venant d'anciennes colonies et, par exemple, du continent africain. Et nous avons définitivement cette question de race, qui est au cœur même de notre société et crée beaucoup de tensions là où les gens sont fondamentalement victimes de discrimination et quand les gens poussent des discours racistes, du racisme ou des discours inacceptables. Ma conviction est que nous devons nous attaquer à cette question en faisant d'abord preuve de transparence et d'une évaluation équitable. C'est pourquoi j'ai lancé de nouvelles plateformes pour lutter contre la discrimination, le racisme, etc. Deuxièmement, un dialogue calme et ouvert pour comprendre comment cela s'est passé et d'une certaine manière déconstruire notre propre histoire. Mais sans aucune confusion, nos histoires sont très différentes. La façon dont nous nous sommes comportés dans le passé, la façon dont nous avons construit notre propre traumatisme sont très différentes, même si nous avons des phénomènes communs. Je pense donc que nous devons - nous devons essentiellement - aller aux racines mêmes de ce phénomène. Mais nous devons lancer de nouveaux, des politiques concrètes et déterminées pour se débarrasser du racisme dans notre société. Ceci est critique. Mais troisièmement, nous devons reconstruire l'unité de nos sociétés. Et l'un des grands risques aujourd'hui est d'être inefficace face à la discrimination et, d'une certaine manière, de pousser à la fragmentation de toutes les sociétés en encourageant, je dirais, une sorte de construction où une nation serait l'addition de races différentes ou ajout de minorités différentes. Je ne pense pas. Je pense qu'une nation est basée sur l'unité avec les différences, est basée sur l'unité des projets, et nous ne devrions jamais accepter la fragmentation de ce projet à travers toutes ces différences et spécificités. Alors ce dont nous avons besoin d'une certaine manière de part et d'autre de l'Atlantique, c'est d'une politique de reconnaissance, de construction de notre unité en étant plus efficace contre les inégalités, contre les discriminations, et travailler pour l'unité et reconnaître toutes les différences. C'est un défi énorme, mais c'est l'un des défis critiques de notre génération.

MARGARET BRENNAN: Enfin, monsieur, vous avez dit après la prise d'assaut du Capitole américain en janvier que c'était un signe de l'échec de l'Occident à maîtriser les entreprises de médias sociaux. Vous avez parlé de vous attaquer aux grandes technologies. Quel genre de censure ou de réglementation réclamez-vous?

 

M. LE PRÉSIDENT MACRON: Je pense qu'une fois de plus, c'est pour moi l'un des programmes les plus importants que nous ayons avec les États-Unis. Nous avons cet agenda sur la santé, avec COVID-19, sur le climat, sur les inégalités, et dans la lutte pour la démocratie en régulant ces grandes entreprises de - de réseaux sociaux précis. Pourquoi? Parce qu'aujourd'hui nos enfants, nos gens sont extrêmement influencés par ces réseaux sociaux et ce qui se passe sur ces plateformes. Et nous devons réglementer - pour mieux réglementer le contenu, en respectant la liberté d'expression, évidemment. Mais en étant maintenant - en cessant d'être naïf d'une certaine manière. Nous avons commencé à le faire pour lutter contre le terrorisme avec l'appel de Christchurch. Et j'espère que votre pays se joindra à la plate-forme que nous avons construite avec le Premier ministre de la Nouvelle-Zélande et quelques autres dirigeants et avec certains de ces entrepreneurs pour se débarrasser de tout contenu terroriste en une heure. Nous l'avons fait en Europe, mais maintenant nous devons lutter contre l'antisémitisme, le racisme, les discours de haine sur les réseaux sociaux. C'est en engageant précisément ces plateformes, mais c'est en les régulant. Alors je pense que pour les mois et les années à venir, -

MARGARET BRENNAN: Mais qui les réglementerait?

PRESIDENT MACRON: - l'agenda européen des Etats-Unis. C'est un programme commun. Vous devez les réglementer en disant que lorsque vous êtes dans la rue, il est interdit d'être raciste, d'être antisémite ...

MARGARET BRENNAN: N'est-ce pas de la censure?

M. LE PRÉSIDENT MACRON: Non, je - je - je ne dirais pas que c'est de la censure, parce que si vous êtes dans la rue avec moi, vous ne pouvez pas insulter quelqu'un comme ça. Votre loi, ma loi, pénalise un tel comportement. Vous ne pouvez pas cacher votre visage et certainement blesser quelqu'un. Vous ne pouvez pas pousser les gens à aller tuer d'autres personnes. Ceci est interdit lorsque vous vous promenez dans la rue, dans l'espace public. Mais aujourd'hui, concrètement, ce n'est pas interdit sur les réseaux sociaux. Donc, ce que nous devons faire, c'est créer un nouvel ordre public sur les réseaux sociaux, parce que c'est un espace public, parce que c'est l'endroit où nos enfants, nos jeunes, nos gens passent des heures par jour. Il faut donc la même règle car sans ordre public sur cet espace, il n'y a plus de liberté. Donc, oui, vous avez besoin d'une réglementation, mais d'une réglementation commune aux États-Unis et en Europe. Et quand je dis que vous devez les réglementer, vous devez réglementer le contenu inacceptable. Vous devez les réglementer et - pour donner le principe de responsabilité aux éditeurs de ceux-ci - dans cette partie. Et il faut les taxer, car bon nombre de ces acteurs ne sont pas taxés équitablement et sont des concurrents du reste de l'économie et de l'économie réelle. C'est pourquoi je crois en un programme commun à l'OCDE pour une taxation commune des entreprises Internet et des médias sociaux. C'est absolument critique.

MARGARET BRENNAN: Très bien, Monsieur le Président, on me dit que nous manquons de temps, mais je tiens à vous remercier pour votre temps aujourd'hui.

M. LE PRÉSIDENT MACRON: Merci beaucoup. Non, j'étais heureux d'avoir l'occasion de répondre à vos questions, et - et je - je - je veux juste passer un message très simple.

MARGARET BRENNAN: Oui.

PRESIDENT MACRON: Je pense que nous sommes tous, au milieu d'une terrible crise et de nombreuses craintes: COVID-19, changement climatique, et donc insécurité, inégalités, etc. Je crois que nos valeurs communes - je crois que notre ferme foi dans les démocraties ouvertes et libérales est le meilleur moyen de relever ces défis. Il va falloir inventer un nouveau modèle. Nous devrons réguler ce capitalisme. Nous devrons faire face aux inégalités. Nous devrons réinventer un nouveau discours et de nouvelles actions, de nouveaux investissements dans les technologies vertes, une nouvelle coopération pour la vaccination. Je pense que nous avons l'occasion de le faire ensemble et de construire et d'inventer notre avenir. Je crois fermement en cet agenda positif et ambitieux ensemble, et j'espère que nous allons livrer main dans la main, merci.

MARGARET BRENNAN: Nous allons surveiller cela, Monsieur le Président, merci.


 

 

 

 

.


Aucun commentaire: