RELAIS D'INFORMATION
*DE SOURCE ;
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MESSAGE
de Jacques MYARD
Membre Honoraire du
Parlement
Maire de
Maisons-Laffitte
Président du Cercle
Nation et République
Le 6 Avril 2020
A/S : LE POUVOIR ÉGALISATEUR
DE LA GUERRE FERA-T-IL NAÎTRE UN MONDE NOUVEAU ?
En cette période de pandémie, il me
revient en mémoire, comme une sorte de réminiscence fulgurante, ce que nous
disait mon professeur d'allemand de lycée lorsqu'il évoquait ses années de
guerre :
Il nous parlait du " pouvoir
égalisateur de la guerre " qui met tous les hommes sur le pied d'une
stricte égalité face au destin : la vie ou la mort !
L'Histoire n'est-elle pas en train de
resservir des plats dont elle a le secret ?
Difficile de le nier, car la pandémie
replace chacun d'entre nous dans la situation que les hommes ont vécu pendant
la Seconde Guerre Mondiale.
Vient alors une question fondamentale et
lancinante : le genre humain saura-t-il en tirer toutes les conséquences pour
bâtir un monde nouveau ou du moins qui remet au centre de l'action politique
une vision de la société plus responsable et plus humaine ?
" Il n'y a qu'une querelle qui
vaille, celle de l'Homme " Hamlet
Mais ne rêvons pas trop : Chassez le
naturel, il revient au galop; la nature humaine est ainsi faite que l'alerte
passée, les errements anciens reprennent rapidement le dessus : les affaires
continuent.
- 1 ) Sur le plan politique :
Les carcans idéologiques ont la vie dure,
les recettes maastrichtiennes et ultra-libérales sont toujours présentes dans
les esprits.
. ) Le Président de la République donne
l'impression d'un virage à 180° en soulignant le nécessaire retour de la
souveraineté de la France afin de garder la maitrise de notre destin national,
dont acte !
Mais immédiatement il évoque la
souveraineté européenne, véritable invocation dont la réalisation effective
relève du mythe dogmatique.
L'invocation d'une souveraineté européenne
est d'autant plus utopique que le retour des Etats-nations en Europe a commencé
bien avant la crise pandémique. Emmanuel Macron est totalement isolé dans sa
vision européenne, vision mise au pilori par les Allemands.
- ) La Banque Centrale Européenne ( BCE )
est aussi enfermée dans le cadre maastrichtien, pour relancer la machine
économique, elle reprend la technique de Draghi : les Etats s'endettent, les
banques rachètent les bons du trésor et se font rembourser par la BCE.
A ce titre la BCE a décidé de "mettre
sur la table" 750 milliards d'euros.
Mais les Etats demeurent soumis aux lois
des marchés, ils sont placés sous leur tutelle, pour se financer ils doivent
emprunter sur les marchés.
La BCE ne peut toujours pas financer
directement les Etats et les banques seront toujours réservées pour financer
l'économie réelle, les entreprises .
Une seule solution, remettre en vigueur
les avances du système des Banques centrales aux Etats pour relancer l'économie
!
- ) Procès du retour d'une économie
administrée, qualifiée de péché mignon par un économiste de talent.
Certes on a assisté à un super tango du
gouvernement sur le thème : voici l'ordre, mais attendez le contre-ordre.
Faut-il, pour autant, vouer aux gémonies,
comme le distillent certains politiques et économistes, les propositions de
re-créer un ministère de la prévision et de l'industrie - sans immédiatement
fustiger avec ironie l'obsolescence du tout Plan ?
Quand comprendra-t-on que le dogme du tout
concurrence de Bruxelles a ses limites, que les marchés peuvent se tromper
lourdement dans leurs prévisions ?
Le nouveau Commissaire Thierry Breton
esquisse timidement que les " règles de concurrence doivent être
revisitées " mais il ajoute aussitôt que le libre échange demeure la règle
" c'est dans ce monde que nous vivons" ( Le Parisien du 5 Avril ).
Cela signifie clairement que dans l'esprit
de la Commission, le règne des multinationales demeure le fondement de la
vision économique géostratégique de l'Union Européenne.
Il va être indispensable que les Etats
reprennent la main pour mieux cadrer les marchés.
- 2 ) Sur le plan éthique :
Cette crise remet en perpective le sens de
la vie de chacun, qui ne peut être assurée sans l'action solidaire de tous.
L'action individuelle - même celles des
génies d'internet et du digital - n'est pas une réponse au défi de cette
pandémie.
Il n'y de salut que dans le sens retrouvé
de l'action collective, dont la Nation est le cadre et l'expression la plus
naturelle et légitime, ce qui n'exclut en rien l'active coopération
internationale des Etats pour restaurer des règles multilatérales , n'en
déplaise à Donald TRUMP ...
UBI SOCIETAS IBI JUS !
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