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29 avril 2008

Sétif, 8 mai 1945 : la version de Monsieur Bajolet

Monsieur Bernard BAJOLET, Ambassadeur de France en Algérie, vient de donner sa version, le dimanche 27 Avril 2008, à l’Université de Guelma des soulèvements nationalistes algériens, émeutes et massacres qui eurent lieu il y a 63 ans, le 8 Mai 1945, à Sétif, Guelma , Kherrata et dans les villages et campagnes du Constantinois. Cet ambassadeur a parlé « d’épouvantables massacres et de la très lourde responsabilité des autorités Françaises de l’époque dans ce déchainement de folie meurtrière. D’après lui ces massacres aurait fait entre 15000 et 45000 morts, selon les « sources ». (Sic)

Monsieur Bajolet ne précise pas l’origine de ces « sources » et il ajoute : "Aussi durs que soient les faits, la France n'entend pas, n'entend plus, les occulter. Le temps de la dénégation est terminé".

Cette déclaration de l’Ambassadeur de France en Algérie, fait suite, cinq mois après, au discours du président Nicolas Sarkozy à l'université de Constantine, dans lequel il avait évoqué "les fautes et les crimes du passé colonial français en Algérie, qualifiés d'"impardonnables".

Vu la politique de compromissions successives et de désinformations que mènent de concert depuis l’indépendance, par paliers successifs, les autorités de l’Algérie et la France néo-colonialiste je ne peux m’étonner d’un tel travestissement des faits qui outrage la vérité historique.

Pour restituer ces faits dramatiques dans leur authenticité, il convient de rappeler que le 8 Mai 1945, à l’appel du Parti Populaire Algérien, le PPA du nationaliste Messali Hadj, des bandes de rebelles au cours d’un soulèvement appelant à l’indépendance, avaient atrocement assassinés plus d’une centaines de familles Françaises dans les villages, fermes et campagnes du constantinois et que le même jour pénétrant dans les Villes et villages du Constantinois, dont Sétif, Guelma, Kherrata, villages et hameaux avoisinants, d’important rassemblement de rebelles portant en début de défilé un drapeau français, pour inspirer confiance, et des drapeaux du prophète, ont tenté de soulever les populations musulmanes pour assassiner les Français au nom du Djihad (guerre sainte).

Pour rentrer dans les villes et villages en trompant les autorités sur leurs véritables intentions meurtrières, ces bandes de rebelles assassins se faisaient précéder par des femmes musulmanes poussant de youyous et portant des drapeaux blancs accompagnées de leurs enfants et de vieillards.

Ainsi, le 8 mai 1945, il y eut à Sétif et dans un rayon de cent kilomètres, des rassemblements et soulèvements importants appelant à la guerre sainte, aux cris du "Djihad" , des attaques soudaines contre des Européens sur les routes, dans les villages, dans les fermes isolées, les maisons forestières, dans les rues de Sétif et dès le lendemain un soulèvement autour de Guelma et dans les villages et hameaux avoisinants et rappelons que des centaines de familles Françaises, furent à l’occasion de ces troubles sauvagement assassinées par les rebelles, les hommes mutilés, les femmes violées et des enfants torturés avant d’être achevés et massacrés.

Monsieur Yves Chataigneau, Gouverneur général de l’Algérie, (agissant sous les ordres du Gouvernement provisoire Français du Général de Gaulle),responsable de la sécurité Intérieure et extérieure de l'Algérie, dut de tout urgence requérir l'intervention des forces armées de terre, de mer et de l'air dans le cadre du plan établi en 1944, pour le cas de troubles, par le général Catroux, ministre délégué pour l'Afrique du Nord

Il ne s’agissait donc pas de massacres comme on le prétend tendancieusement de nos jours pour discréditer la France, mais d’opérations de rétablissement de l’ordre contre les rebelles meurtriers du Parti Populaire Algérien (PPA) et d’opérations de défense et de protection des Français et musulmans d’Algérie fidèles à la France, contre les tentatives d’assassinat des rebelles indépendantistes insurgés.

Il y eut des affrontements armés entre les troupes et les insurgés au cours des opérations de dégagement de Guelma et des villages avoisinants, Chevreul, Kerrata, Héliopolis et bien d’autres, et des fermes et maisons forestières. Rappelons que les troupes étaient territorialement composée en majeure partie de musulmans tirailleurs, spahis, et goumiers et qu’aucun motif raciste dans ce rétablissement de l'ordre ni dans la recherche des meneurs rebelles qui a suivi, ne peut être retenu.

Des civils Français d’Algérie avaient été réquisitionnés pour garder les villages jour et nuit en se relayant et pour protéger les fermes et maisons isolées et il est vrai que certains d’entre eux, profondément bouleversés en retrouvant, autour de Guelma, des parents ou des amis sauvagement éventrés eurent des réactions violentes à l’encontre de ceux qui étaient connus pour être des rebelles. Ce furent des cas isolés, non des représailles massivement organisées.

Le général Duval alors à la tête de la division de Constantine, a su rétablir l'ordre avec un souci constant d'apaisement pour les musulmans et à la fin de ces événements dramatiques il a été invité à la Mosquée de Constantine, au milieu des croyants coraniques, pour remercier avec eux le Tout-Puissant d'avoir rétabli la paix.

Les affrontements avaient duré deux semaines et tout aussitôt le ministre de l'Intérieur du gouvernement provisoire, Monsieur Tixier, vint enquêter en Algérie.

Pour dénombrer les rebelles disparus ou tués pendant les affrontements qui rappelons- le n’étaient pas un massacre, mais une opération légale de rétablissement de l’ordre, le gouverneur général Yves Chataigneau fit comparer avec la plus grande rigueur, le nombre des cartes d'alimentation présentées après les événements avec la liste des cartes distribuées auparavant et l’on aboutit à une différence d'environ 1000 personnes, très éloignée des 35000 musulmans prétendument systématiquement massacrés, chiffre lancé d’Egypte sur les ondes de la radio du Caire, pour soutenir les rebelles meurtriers et la cause de la guerre sainte, le Djihad, par les Frères Musulmans en 1945 au moment des faits.

Depuis l'escalade mensongère se gonfle d’année en année et se poursuit dans les radios, dans la presse, dans des livres, on parle de 45 000 et jusqu'à 60 000 massacrés. De plus certains osent prétendent que les Français d’Algérie qui avaient assurés la garde des villes et villages pendant les opérations de rétablissement de l’ordre étaient « des miliciens », encore une fiction, un odieux mensonge, mais comment s’étonner de ces propos diffamatoires alors que certains algériens nationalistes osent prétendre de nos jours, quelquefois même ouvertement en présence de personnalités françaises, que l’ancienne colonisation française peut se comparer à l’occupation nazie en France ?

De nos jours, Monsieur Bajolet, Ambassadeur de France en Algérie, n’a pas cherché la vérité avant de discourir sur ces évènements dramatiques du 8 Mai 1945, il a repris une désinformation mensongère propagée et amplifiée depuis des décennies pour accuser la France. Pour un représentant de la France, c’est inadmissible de se prêter à travestir ainsi l’histoire.

La presse algérienne arabophone a interprété cette déclaration comme une "reconnaissance des crimes du colonialisme", d’autres journaux l’ont perçu au contraire, comme une tentative de "faire passer des contre vérités historiques" et « la persistance d'une glorification du colonialisme.

Plus pragmatiques certains journalistes algériens, voient dans cette déclaration en l’amalgamant au projet d’Union pour la Méditerranée l’occasion d’une nouvelle politique des visas et d’une coopération économique accrue.

Je profite de l'occasion pour vous donner à l'appui de mon article, l'adresse d'un site ( il y en a bien d'autres) ou vous trouverez les témoignages détaillés des évènements par ceux qui les ont douloureusement vécus:

www.de-malterie.fr/malte0041.html.

et en cliquant adroitement sur différents titres de ce site vous trouverez deux articles d'Historia Magazine qui en 1971 avait fait un dossier sur la question:

LE FANATISME
Colonel Adolphe GOUTA
(Historia magazine N° 196, octobre 1971)

et

LE MYTHE DES 45000 MUSULMANS
VICTIMES DE LA REPRESSION
Par Le Général Henry MARTIN,
Commandant le 19e corps en Algérie (1944-1946)

(Historia magazine N° 196, octobre 1971)


Mon commentaire : Sans vouloir vous influencer, j’ai l’honneur de soutenir que la parole d’un général de l’Armée Française vaut mieux pour moi que celle des Frères musulmans du Caire de l’époque reprise par certains algériens de nos jours, et qu’elle vaut aussi bien plus que la déclaration actuelle, regrettable à mes yeux, de Monsieur Bernard BAJOLET, ambassadeur de France en Algérie.

5 commentaires:

DZ 2.0 a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Lucienne Magalie Pons a dit…

réponse à antar:
l'algérie ce sont les Français qui l'ont faite, vos interprétations, mensonges et travestissements des faits historiques je les connais, je n'apporte aucun crédit à votre propagande, vous étiez sous domination turque en 1830 et à leur solde pour pirater la méditerranée. Pour le reste les français d'algérie étaient beaucoup plus nombreux que vous pour défendre la France au cours de la deuxième guerre mondiale et nous avons eu beaucoup plus de mortsque vous dans cette guerre, d'ailleurs vous défendiez vous aussi votre peau car si les nazis avaient gagnés vous seriez tous passés à Tabac et vous le savez bien : votre propagande peut toucher les français jeunes qui n'ont jamais vécu en Algérie et qui ne connaissent pas l'histoire , ne parlons pas des politiques mercantiles qui font semblant de s'apitoyer sur vous pour mieux vous exploiter actuellement de nos jours, pour nous nous avons vécu notre histoire, nous la connaissons et nous rétablissons les faits.

Lucienne Magalie Pons a dit…

j(ai supprimé les commentaires d'antar, mais je laisse ma réponse pour son édification

Anonyme a dit…

Encore un exposé brillant. Je salue une fois encore votre manière clairevoyante de présenter l'actualité. Un amical salut de Bretagne. Isabelle

Lucienne Magalie Pons a dit…

une nouvelle fois nous avons été obligé de supprimer plusieurs commentaires de Antar un algérien qui intervient sur plusieurs sites d'information pour injurier les auteurs