Monsieur Nicolas Sarkozy n ‘a changé que de costume.
Pour le reste, se considérant comme le Premier indispensable dans tous les azimuts nationaux et internationaux, il continue à s’agiter, se montrer et intervenir en toutes circonstances, quitte à se rétracter par la suite, pour entretenir une image de Président « super actif » au service de la France, d’après ses fans politiques et médiatiques, alors que l’opposition dénonce ses multiples interventions et visites comme une gesticulation permanente destinée à masquer les insuffisances et les reculs de la politique Gouvernementale.
Dans sa ligne de conduite, il vient de s’imposer au Congrès de la FNSEA qui s’est tenu à NANTES le 2 avril 2008 :
Avec la modestie qui le caractérise il n’a pas manqué de justifier sa présence tout en se disant étonné d’être le Premier Président à assister à un Congrès de la FNSEA.
"Pourquoi" un président vient-il à la FNSEA ? s'est-il interrogé, ………C'est "pour dire merci" aux agriculteurs "pour le travail" fait "pour l'économie française", a-t-il affirmé en se répondant à lui-même, tout en saluant "ceux qui ont fait" de la France "le premier exportateur mondial pour les produits agricoles transformés, avec une création de valeur ajoutée de 64 milliards d'euros en 2007".
Il n’a surtout pas manqué de marquer abusivement « son territoire » en déclarant que l’Agriculture c’est l’affaire du Président de la République :
"L'agriculture est une partie de l'identité française, et l'identité nationale, c'est l'affaire du président de la République"
Ainsi devant un auditoire qui est resté tiède Nicolas Sarkozy s’est de lui-même placé « en tête » d’un Congrès pour faire son show habituel qui consiste à tout souhaiter et promettre sur le moment et à ne rien pouvoir tenir par la suite.
Dans une motion adoptée lors de ce 62ème congrès à Nantes la FNSEA, premier syndicat agricole de France, a demandé le maintien des "outils de gestion de marché" (jachère, subventions, quotas), après le "bilan de santé" de la Politique Agricole Commune (PAC) qui doit être adopté au second semestre 2008 lors de la présidence française de l'Union européenne."La volatilité des marchés n'est pas supportable et la puissance publique doit pouvoir intervenir avec efficience quand la situation l'exige", estime la FNSEA
Par ailleurs "pour le cas particulier des quotas laitiers, il faut que leur évolution jusqu'en 2015 reste liée à l'état du marché et non à des considérations d'arbitrage aveugle entre les uns et les autres" demande la FNSEA en reconnaissant toutefois qu’il y a une majorité des pays de l'Union Européenne " qui "considère que le droit à paiement unique - (DPU) aides directes d - est une assurance tous risques, une réponse à toutes les difficultés et aléas rencontrés par les exploitations".
Le syndicat présidé par Jean-Michel Lemétayer souhaite et demande "la possibilité "d'utiliser une part" des aides directes pour redistribuer une partie de celles-ci vers des productions qui n'en bénéficient pas ou peu comme les fruits et légumes "façe au système de prime unique que promeut la Commission et qu'appliquent la majorité de nos partenaires".
La FNSEA estime que "le système initié en 2003», au moment de la réforme de la Politique Agricole à Luxembourg, "non seulement ignore le modèle agricole européen mais en plus porte en germe des conflits permanents entre paysans, entre systèmes de production, entre régions et affaiblit la légitimité des soutiens apportés à l'agriculture".
Monsieur Nicolas Sarkozy s’est employé dans son intervention à rassurer les agriculteurs français, comme à son habitude par des promesses et des souhaits qui viennent s’ajouter à tant de promesses et de souhaits formulés pour d’autres secteurs d’activités, que nous avons tout lieu de penser qu’une bonne partie ne verra jamais le jour. La réalisation de ces souhaits et promesses en bonne partie dépendront de l’Europe.
Ainsi à trois mois de la présidence française de l'Union européenne, le chef de l'Etat a souhaité "une véritable simplification durable" de la Politique agricole commune. Il avait déjà souhaité dans son intervention au Salon de l’Agriculture à Paris, que la présidence française de l'UE soit l'occasion d'une "refondation" de la PAC, le principal défi pour la France, principal bénéficiaire de la PAC, étant de préserver la majorité de ses aides en provenance de Bruxelles (10 milliards d'euros par an).
"Le Chef de l’Etat a également indiqué que "les négociations au sein de l'Organisation mondiale du Commerce doivent repartir sur des bases saines et des objectifs clarifiés".
Dans une lettre adressée à Monsieur Barroso, actuel président de la Commission européenne Monsieur Nicolas Sarkozy lui a fait part de cette « ligne » en avertissant : "Je ne veux pas que l'Europe fasse preuve de naïveté"
"Je m'opposerai fermement à tout accord qui ne servira pas les intérêts de notre pays", a-t-il déclaré.
Par ailleurs, Monsieur Nicolas Sarkozy a promis une revalorisation des petites retraites agricoles avant fin juin …. "Au cours de la campagne électorale, j'ai pris deux engagements très clairs et je tiendrai tous mes engagements: revaloriser le minimum vieillesse et porter de 54% à 60% le taux des pensions de réversion sur la durée du quinquennat" ….."Ces engagements seront tenus avec méthode et sans démagogie, car on ne peut pas continuer de payer des retraites « à crédit+ »", a-t-il poursuivi. "Nous réduirons en particulier les ‘poches de pauvreté’ où se trouvent certains retraités oubliés par les revalorisations successives" …….. "Des mesures en faveur des conjoints et des veuves" seront prises, a-t-il ajouté "
Ndlr : rappelons qu’en France quelques 2 millions de retraités agricoles pour environ 570.000 actifs touchent de très faibles retraites car ils ont des "carrières incomplètes" en tant que veuves, ou comme conjoints ayant longtemps travaillé sur l'exploitation familiales sans avoir été déclarés.
Le Président de la FNSEA, Monsieur Jean-Michel Lemétayer, a retenu le discours du président Sarkozy comme "encourageant" pour l'avenir.
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