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29 avril 2008

Sétif, 8 mai 1945 : la version de Monsieur Bajolet

Monsieur Bernard BAJOLET, Ambassadeur de France en Algérie, vient de donner sa version, le dimanche 27 Avril 2008, à l’Université de Guelma des soulèvements nationalistes algériens, émeutes et massacres qui eurent lieu il y a 63 ans, le 8 Mai 1945, à Sétif, Guelma , Kherrata et dans les villages et campagnes du Constantinois. Cet ambassadeur a parlé « d’épouvantables massacres et de la très lourde responsabilité des autorités Françaises de l’époque dans ce déchainement de folie meurtrière. D’après lui ces massacres aurait fait entre 15000 et 45000 morts, selon les « sources ». (Sic)

Monsieur Bajolet ne précise pas l’origine de ces « sources » et il ajoute : "Aussi durs que soient les faits, la France n'entend pas, n'entend plus, les occulter. Le temps de la dénégation est terminé".

Cette déclaration de l’Ambassadeur de France en Algérie, fait suite, cinq mois après, au discours du président Nicolas Sarkozy à l'université de Constantine, dans lequel il avait évoqué "les fautes et les crimes du passé colonial français en Algérie, qualifiés d'"impardonnables".

Vu la politique de compromissions successives et de désinformations que mènent de concert depuis l’indépendance, par paliers successifs, les autorités de l’Algérie et la France néo-colonialiste je ne peux m’étonner d’un tel travestissement des faits qui outrage la vérité historique.

Pour restituer ces faits dramatiques dans leur authenticité, il convient de rappeler que le 8 Mai 1945, à l’appel du Parti Populaire Algérien, le PPA du nationaliste Messali Hadj, des bandes de rebelles au cours d’un soulèvement appelant à l’indépendance, avaient atrocement assassinés plus d’une centaines de familles Françaises dans les villages, fermes et campagnes du constantinois et que le même jour pénétrant dans les Villes et villages du Constantinois, dont Sétif, Guelma, Kherrata, villages et hameaux avoisinants, d’important rassemblement de rebelles portant en début de défilé un drapeau français, pour inspirer confiance, et des drapeaux du prophète, ont tenté de soulever les populations musulmanes pour assassiner les Français au nom du Djihad (guerre sainte).

Pour rentrer dans les villes et villages en trompant les autorités sur leurs véritables intentions meurtrières, ces bandes de rebelles assassins se faisaient précéder par des femmes musulmanes poussant de youyous et portant des drapeaux blancs accompagnées de leurs enfants et de vieillards.

Ainsi, le 8 mai 1945, il y eut à Sétif et dans un rayon de cent kilomètres, des rassemblements et soulèvements importants appelant à la guerre sainte, aux cris du "Djihad" , des attaques soudaines contre des Européens sur les routes, dans les villages, dans les fermes isolées, les maisons forestières, dans les rues de Sétif et dès le lendemain un soulèvement autour de Guelma et dans les villages et hameaux avoisinants et rappelons que des centaines de familles Françaises, furent à l’occasion de ces troubles sauvagement assassinées par les rebelles, les hommes mutilés, les femmes violées et des enfants torturés avant d’être achevés et massacrés.

Monsieur Yves Chataigneau, Gouverneur général de l’Algérie, (agissant sous les ordres du Gouvernement provisoire Français du Général de Gaulle),responsable de la sécurité Intérieure et extérieure de l'Algérie, dut de tout urgence requérir l'intervention des forces armées de terre, de mer et de l'air dans le cadre du plan établi en 1944, pour le cas de troubles, par le général Catroux, ministre délégué pour l'Afrique du Nord

Il ne s’agissait donc pas de massacres comme on le prétend tendancieusement de nos jours pour discréditer la France, mais d’opérations de rétablissement de l’ordre contre les rebelles meurtriers du Parti Populaire Algérien (PPA) et d’opérations de défense et de protection des Français et musulmans d’Algérie fidèles à la France, contre les tentatives d’assassinat des rebelles indépendantistes insurgés.

Il y eut des affrontements armés entre les troupes et les insurgés au cours des opérations de dégagement de Guelma et des villages avoisinants, Chevreul, Kerrata, Héliopolis et bien d’autres, et des fermes et maisons forestières. Rappelons que les troupes étaient territorialement composée en majeure partie de musulmans tirailleurs, spahis, et goumiers et qu’aucun motif raciste dans ce rétablissement de l'ordre ni dans la recherche des meneurs rebelles qui a suivi, ne peut être retenu.

Des civils Français d’Algérie avaient été réquisitionnés pour garder les villages jour et nuit en se relayant et pour protéger les fermes et maisons isolées et il est vrai que certains d’entre eux, profondément bouleversés en retrouvant, autour de Guelma, des parents ou des amis sauvagement éventrés eurent des réactions violentes à l’encontre de ceux qui étaient connus pour être des rebelles. Ce furent des cas isolés, non des représailles massivement organisées.

Le général Duval alors à la tête de la division de Constantine, a su rétablir l'ordre avec un souci constant d'apaisement pour les musulmans et à la fin de ces événements dramatiques il a été invité à la Mosquée de Constantine, au milieu des croyants coraniques, pour remercier avec eux le Tout-Puissant d'avoir rétabli la paix.

Les affrontements avaient duré deux semaines et tout aussitôt le ministre de l'Intérieur du gouvernement provisoire, Monsieur Tixier, vint enquêter en Algérie.

Pour dénombrer les rebelles disparus ou tués pendant les affrontements qui rappelons- le n’étaient pas un massacre, mais une opération légale de rétablissement de l’ordre, le gouverneur général Yves Chataigneau fit comparer avec la plus grande rigueur, le nombre des cartes d'alimentation présentées après les événements avec la liste des cartes distribuées auparavant et l’on aboutit à une différence d'environ 1000 personnes, très éloignée des 35000 musulmans prétendument systématiquement massacrés, chiffre lancé d’Egypte sur les ondes de la radio du Caire, pour soutenir les rebelles meurtriers et la cause de la guerre sainte, le Djihad, par les Frères Musulmans en 1945 au moment des faits.

Depuis l'escalade mensongère se gonfle d’année en année et se poursuit dans les radios, dans la presse, dans des livres, on parle de 45 000 et jusqu'à 60 000 massacrés. De plus certains osent prétendent que les Français d’Algérie qui avaient assurés la garde des villes et villages pendant les opérations de rétablissement de l’ordre étaient « des miliciens », encore une fiction, un odieux mensonge, mais comment s’étonner de ces propos diffamatoires alors que certains algériens nationalistes osent prétendre de nos jours, quelquefois même ouvertement en présence de personnalités françaises, que l’ancienne colonisation française peut se comparer à l’occupation nazie en France ?

De nos jours, Monsieur Bajolet, Ambassadeur de France en Algérie, n’a pas cherché la vérité avant de discourir sur ces évènements dramatiques du 8 Mai 1945, il a repris une désinformation mensongère propagée et amplifiée depuis des décennies pour accuser la France. Pour un représentant de la France, c’est inadmissible de se prêter à travestir ainsi l’histoire.

La presse algérienne arabophone a interprété cette déclaration comme une "reconnaissance des crimes du colonialisme", d’autres journaux l’ont perçu au contraire, comme une tentative de "faire passer des contre vérités historiques" et « la persistance d'une glorification du colonialisme.

Plus pragmatiques certains journalistes algériens, voient dans cette déclaration en l’amalgamant au projet d’Union pour la Méditerranée l’occasion d’une nouvelle politique des visas et d’une coopération économique accrue.

Je profite de l'occasion pour vous donner à l'appui de mon article, l'adresse d'un site ( il y en a bien d'autres) ou vous trouverez les témoignages détaillés des évènements par ceux qui les ont douloureusement vécus:

www.de-malterie.fr/malte0041.html.

et en cliquant adroitement sur différents titres de ce site vous trouverez deux articles d'Historia Magazine qui en 1971 avait fait un dossier sur la question:

LE FANATISME
Colonel Adolphe GOUTA
(Historia magazine N° 196, octobre 1971)

et

LE MYTHE DES 45000 MUSULMANS
VICTIMES DE LA REPRESSION
Par Le Général Henry MARTIN,
Commandant le 19e corps en Algérie (1944-1946)

(Historia magazine N° 196, octobre 1971)


Mon commentaire : Sans vouloir vous influencer, j’ai l’honneur de soutenir que la parole d’un général de l’Armée Française vaut mieux pour moi que celle des Frères musulmans du Caire de l’époque reprise par certains algériens de nos jours, et qu’elle vaut aussi bien plus que la déclaration actuelle, regrettable à mes yeux, de Monsieur Bernard BAJOLET, ambassadeur de France en Algérie.

25 avril 2008

Une interview du Chef de l'Etat cousue de fil blanc


Nous avons été conviés Jeudi soir 24 Avril devant nos écrans à une intervention du Chef de l’Etat, soigneusement préparée, et présentée comme un évènement destiné à expliquer aux Français le bien fondé des réformes soutenues par le Chef de l’Etat et son gouvernement, avec en parallèle l’intention déguisée de redresser son image affaiblie par les résultats désastreux des sondages que tout le monde connait et sur lesquels il est inutile de revenir, pour ne pas enfoncer le clou dans la plaie.

Nous n’avons rien appris de plus que nous ne savions déjà : en matière d’orientation politique il persiste, confirme et signe !

La presse note un discours « répétitif » et souligne le changement de ton de Nicolas Sarkozy lors de son intervention télévisée. La plupart des articles relatent que le message des Français repris par les instituts de sondages au chef de l'Etat a été entendu. Beaucoup d’explications en retour qui apparaissent confuses pour certains commentateurs, en dépit de l’allure composée et du ton calme de Monsieur Sarkozy qui s’est efforcé, pendant presque deux heures de répondre pour justifier ses réformes et ses prises de position, face à cinq journalistes qui en excellent acteurs de communication jouaient dans l’ensemble leur rôle en prenant un air concentré, fortement attentif et quelquefois réprimant une feinte réprobation pour corser la mise en scène. Toutes les questions ont portées sur les sujets les moins épineux, la question de l’Otan pourtant importante n’a pas été posée, la position atlantiste du Chef de l’état n’a pas été soulevée.

Monsieur Sarkozy a reconnu des erreurs de communication et a justifiés les couacs et cafouillages du Gouvernement par une certaine inexpérience des membres du Gouvernement.

Il a toutefois admis qu'il avait "sans doute fait une erreur" en ne sanctionnant pas les "couacs" de ses ministres, assurant que cela "ne se reproduira pas".

A bon entendeur salut !

Selon Monsieur Sarkozy, les couacs seraient l’exercice inexpérimenté de «jeunes ministres» envers lesquels il a fait preuve de tolérance, et aussi le fait de « collaborateurs » un peu trop présents dans les médias. Mais, d’après le Chef de l’état, l’équipe a été «reprise en main

Il nous faut supposer que des membres du Gouvernement ont été nommés à ces postes de responsabilité importante en dépit de leur inexpérience , et en fait c’est l’aveu implicite qu’ils n’ont été nommés que pour conforter une politique qui s’éloignant de l’efficacité et de la compétence a privilégié une politique d’ouverture qui s’est avérée fragile par l’ incohérence résultant des avis contradictoires et des démentis en cascades, et il nous faut regretter que ces écarts n’aient pas été sanctionnés par le renvoi des « indisciplinés ». Une double incohérence qui passe difficilement dans l’opinion publique.

Quant aux « collaborateurs » un peu trop présents dans les médias ils n’ont fait que tenter de percer quelque peu pour ne pas se faire enterré, face à la surexposition constante du Chef de l’Etat, qui pendant plus de huit mois étaient à la Une de tous les quotidiens et magazines relayés par les écrans.

Voici en résumé les principaux points de l’interview en direct de l'Elysée:

Sur le « Travail » : le chef de l’Etat n’en démord pas : il explique que "le problème de la France c'est qu'on ne travaille pas assez", en critiquant une fois de plus les 35 heures « Franchement, les 35 heures ont coûté 20 milliards d'euros pour travailler moins et créer moins de richesse", a affirmé le chef de l'Etat. le dispositif d'exonération sur les heures supplémentaires entré en vigueur au 1er octobre "ça marche" a-t-il dit, tout précisant qu'au dernier trimestre 2007, il y avait eu "28% d'heures supplémentaires en plus".

"Un demi-million d'entreprises donnent des heures supplémentaires à 5 millions de salariés, …. « Cinq milliards 500 millions d'euros de pouvoir d'achat ont ainsi été distribués aux Français", …. " Toute l'idée était que celui qui travaille plus gagne plus.

Une journaliste présente a tenté se souligner que dans les faits cela ne rapportait que 50 euros par mois en moyenne à un salarié, mais sa remarque a été recouverte par les propos du Président qui l’a éludée et elle n’a pu terminer sa question.

Pour les prix à la consommation qui ont augmenté de 3,2% sur les douze derniers mois, un niveau record depuis août 1991, essentiellement en raison de la hausse de l'énergie et de l'alimentation, selon les derniers chiffres publiés par l'Insee en mars le Président a estimé que

"Les prix ont davantage augmenté en France" que dans la plupart des autres pays d'Europe… Les prix ont augmenté "pas seulement à cause de la hausse des matières premières" mais "parce qu'il n'y a pas assez de concurrence" et il a annoncé que le secrétaire d'Etat à l'Industrie Luc Chatel et la ministre de l'Economie Christine Lagarde "présenteront au mois de juin un texte qui va permettre la négociabilité entre les fournisseurs et les grandes surfaces ».

Autre thème : l’Intéressement

Nicolas Sarkozy a annoncé, qu'une entreprise qui distribuera une partie de ses bénéfices à ses salariés paiera moins d'impôts sur les bénéfices, et que "Le Premier ministre déposera dans les 15 jours un texte sur l'intéressement" …… « Ce sera "un projet de société", a affirmé Nicolas Sarkozy……, "Il y a des entreprises qui font des profits et c'est tant mieux, des profits souvent considérables et c'est tant mieux", a répété M. Sarkozy. "Il faut que chaque salarié puisse en profiter"….. "Les entreprises de moins de 50 salariés ne sont pas obligées en France de faire la participation ou l'intéressement, désormais une entreprise qui distribuera une partie de ses bénéfices à ses salariés paiera moins d'impôts sur les bénéfices", a-t-il promis. Le Chef de l’Etat veut qu’ "Il faut qu'un tiers des profits aille aux salariés, un tiers à l'investissement, un tiers aux actionnaires", a ajouté le chef de l'Etat.

RSA

Nicolas Sarkozy a assuré qu'il ne renonçait pas au Revenu de solidarité active (RSA) et affirmé qu'il voulait le généraliser. Le président de la République a ajouté que le RSA se ferait "l'année prochaine", "en en maîtrisant les coûts" et pour "1 ou 1,5 milliard d'euros".

Reste à trouver les moyens de financement qui n’ont pas été indiqués.

Paquet fiscal

Nicolas Sarkozy a estimé que la loi dite du "paquet fiscal" avait donné lieu à "une erreur de communication totale" et ne revient pas sur cette mesure fortement combattue par l’opposition.

Chômage : durcissement et sanction

… « On est en train de faire un système qui serait le suivant : fusionner l'ANPE avec l'Unedic pour que les demandeurs d'emploi n'aient qu'un seul interlocuteur. Au bout de trois mois, on serait obligé d'accepter un emploi qui représente 95% de son salaire, au bout de six mois, on serait obligé d'accepter un emploi à moins d'une heure de transport en commun de l'endroit", a déclaré M. Sarkozy.

Il a rappelé avoir "demandé au gouvernement qu'il y ait un processus de sanction pour un chômeur qui refuserait deux offres d'emploi correspondant à ses qualifications et ses aspirations". "Il n'y a pas de société où l'on a des droits sans avoir des devoirs", a exposé le chef de l'Etat. "Il y a 500.000 offres d'emploi pas satisfaites avec 1,9 million de chômeurs, l'immense majorité des chômeurs essayent de trouver un emploi, mais certains ne veulent pas se mettre au travail, c'est une minorité qui choque", a prétendu M. Sarkozy.

Il y a pour les chômeurs de tristes réalités qui ne s’accorderont pas toujours avec les prétentions du Chef de l’Etat

Régularisation des « travailleurs » sans papiers

Pour les travailleurs sans papiers Monsieur Sarkozy a déclaré qu'il n'y aurait "pas de régularisation globale", …… "Il n'y aura pas de régularisation globale parce que la régularisation globale conduit à la catastrophe", a-t-il soutenu M. Sarkozy ….. "Ca conduit à un appel d'air qui profite aux trafiquants, on fait la politique des trafiquants", a-t-il ajouté. "On ne devient pas français parce qu'on travaille dans la cuisine d'un restaurant, aussi sympathique soit-il", a poursuivi le président en suggérant aux patrons en manque de main d'œuvre d'embaucher parmi les immigrés sans emploi en situation régulière. "Il y a 22% de chômeurs chez les immigrés réguliers", a-t-il souligné.

Il y a la une confusion semble-t-il entre la régularisation du statut d’immigré et la nationalité française, qui est passée inaperçue sur le plateau !

Vote des étrangers

Le président s'est dit favorable "à titre intellectuel" au vote des étrangers non européens aux élections locales "sur la base de la réciprocité", mais n'avoir "pas de majorité pour faire passer" cette mesure.

Sur cette question notons au passage une différence de point de vue « intellectuel » entre le président et sa majorité.

Déficit public

Le déficit public sera "réduit" à l'horizon 2012, grâce au non remplacement d'un départ à la retraite d'un fonctionnaire sur deux, a estimé Monsieur Sarkozy. Questionné pour savoir si l'objectif de "zéro déficit en 2012" tenait toujours, M. Sarkozy a répondu: "oui"…. et a confirmé que "Le déficit sera réduit à horizon de 2012 comme je m'y suis engagé". "Nous n'avons pas remplacé 23.200 fonctionnaires cette année, ça m'a été assez reproché", a rappelé le chef de l'Etat. "L'Etat français a embauché 300.000 fonctionnaires de plus depuis 1982 alors qu'il a y eu la décentralisation et les progrès de l'informatique", a-t-il ajouté. "Si nous ne remplaçons qu'un fonctionnaire sur deux on reviendra au niveau de la fonction publique en 1992", or "la France n'était pas sous-administrée", a soutenu M. Sarkozy. Il a rappelé que l'an prochain, l'Etat ne remplacerait pas un départ à la retraite d'un fonctionnaire sur deux: "c'est bien pour réduire le déficit", a-t-il affirmé.

( Le déficit public de la France pour 2009 a été récemment revu à la hausse à 2,0% du PIB, contre 1,7% prévu initialement. Pour 2007, la France table sur un déficit à 2,7% du PIB et pour 2008, à 2,5%. Elle compte éliminer son déficit d'ici 2012.)

Retraites

Nicolas Sarkozy a déclaré que les retraites seraient financées en "travaillant et en cotisant plus longtemps", rappelant que la loi prévoyait un passage à 41 ans de cotisations.

Enseignants

Sur le « mouvement » lycéen, lié aux suppressions de 8.830 de postes d’enseignants prévues dans les collèges et lycées publics à la rentrée prochaine qui ont déclenché depuis plusieurs semaines des manifestations particulièrement suivies par les élèves de banlieue parisienne, Monsieur Sarkozy a répondu qu'il "maintiendrait les réformes qui permettront les réductions" d'effectifs. "Je maintiens les réformes qui permettront les réductions de postes", a déclaré M. Sarkozy sans commenter les chiffres avancés. "Vous me dites que les enseignants sont malheureux, vous avez raison. La politique qui a consisté à l'embauche systématique sans bien rémunérer ne les a pas rendus heureux" ……. "Il ne faut pas que je poursuive une stratégie qui conduit à un double échec, pour les enseignants et pour les élèves …… « S'il suffisait d'embaucher des enseignants pour avoir la meilleure éducation nationale, ça se saurait », a-t-il dit en rappelant ironiquement que "Sur les 25 dernières années, il y a eu 18 manifestations lycéennes qui ont en général conduit à ce que tous les ministres de l'Education successifs, « avec un grand courage », ont dit « eh bien puisque les lycéens sont dans la rue, on renonce » ….

Environnement

Monsieur Sarkozy ne "trahira ni l'esprit ni la lettre du Grenelle" dont les recommandations font l'objet d'un projet de loi qui doit être présenté dans les prochains jours : ….. "Je ne trahirai ni l'esprit, ni la lettre du Grenelle de l'environnement : la question de la sécurité sanitaire des Français, c'est de la responsabilité d'un chef de l'Etat", a souligné le président qui était interrogé à propos des OGM. Il a justifié la décision qu'il avait prise de suspendre la culture du maïs MON810, seule culture génétiquement modifiée qui était pratiquée en France, car il "n'avait pas les éléments qui permettaient de l'autoriser". "Je suis favorable à la recherche sur les OGM, dont on a besoin. Mais je dis que s'agissant de la culture OGM en plein champ, mon devoir est de prendre des précautions".

Chine

Nicolas Sarkozy a déclaré qu'il avait été "choqué par ce qui s'est passé au Tibet" et qu'il l'avait "dit au président chinois".

Turquie

Le Président a réaffirmé son opposition à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne, indiquant qu'il "ferait un référendum" si "la question se posait".

Une promesse à ne pas oublier.

Afghanistan

Monsieur Sarkozy a affirmé que si la France "laisse tomber l'Afghanistan, le Pakistan tombera comme un château de cartes".

"Nous sommes en Afghanistan aux côtés des Afghans" et "à côté de l'Afghanistan il y a le Pakistan, il y a la bombe atomique", a souligné Monsieur Sarkozy …….. "Si on laisse tomber l'Afghanistan, le Pakistan tombera comme un château de cartes", a-t-il estimé. Le président a expliqué que la France n'était pas engagée dans une guerre en Afghanistan: "ce n'est pas une guerre, puisque l'immense majorité des Afghans ont besoin de la coalition qui se trouve sur place". "Si j'ai décidé d'envoyer 700 hommes supplémentaires, c'est parce qu'il faut que nous réussissions" et "que l'armée afghane prenne le relais" et que "nous puissions coordonner l'aide civile et économique".

Capitalisme français

Le président estime que notre capitalisme "marche sur la tête" …….. "Je crois au capitalisme, à l'économie de marché", a déclaré Monsieur Sarkozy …. "Mais je pense que notre capitalisme marche sur la tête, que le capitalisme financier a besoin d'être moralisé » Monsieur Sarkozy a fustigé "ces fameuses agences de notation", se disant choqué que l'une d'elles ait "noté vendredi avec la meilleure note un produit d'épargne", et le lundi, après la crise des "subprime", ait "dégradé" la note de ce même produit. "Ces agences de notation doivent être sanctionnées, elles n'ont pas fait leur travail", a déclaré M. Sarkozy en ajoutant qu'il fallait poser "des règles de transparence internationales". La spéculation actuelle sur les matières premières est "invraisemblable", a estimé le chef de l'Etat. Il a aussi jugé que ce qui est arrivé à la Société générale est "proprement stupéfiant". "Qu'un seul homme puisse être responsable d'un tel désastre c'est préoccupant", a-t-il estimé. Interrogé pour savoir si son PDG Daniel Bouton aurait dû démissionner, il a indiqué: "quand on a des salaires de ce niveau, que peut penser le salarié qui n'a pas le même salaire ?" "Je suis pour que le patron soit responsable".

Autres points évoqués :

Pour Monsieur François Fillon qui attend que le président Nicolas Sarkozy " lui redonne une feuille de route pour les prochaines semaines et les prochains mois, et le cap sur les réformes qui doivent être conduites", et "un travail d'explication sur les réformes qui sont en cours et qui ont besoin d'être expliquées par le président de la République, et ensuite par l'ensemble des membres du gouvernement", le Président a affirmé que le Premier ministre, lui, donne toute satisfaction et a répété qu’ils travaillent ensemble «main dans la main» : «C’est un bon Premier ministre , j’ai confiance en lui.» Et Monsieur Sarkozy a conclu : «Si Fillon rencontrait un échec, personne ne croirait que ce n’est pas aussi le mien.»

Monsieur Sarkozy a souhaité que la majorité se montre « moins frileuse, plus soudée.

Enfin sur sa vie privée avec Carla Bruni Sarkozy il reste muet ….. « Tout est rentré dans l'ordre », a-t-il rassuré avec un sourire discret qui laissait voir une satisfaction attendrissante.

Quant à son avenir politique, au moment il esquive la question. « En prendre pour cinq ans après, ce n'est vraiment pas mon sujet » …….. » Ce rendez-vous-là, c'est dans quatre ans »

Nous pouvons être certains qu’il ne changera pas d’orientation et dans les semaines à venir nous annoncera de nouvelles réformes.

Pour les Municipales: elles ont été considérées comme une "une sanction normale" avec un certain optimisme pour les législatives ……

Je ne sais pas si Monsieur Raffarin qui, depuis des mois, réclame une meilleure «hiérarchisation» des réformes et si Monsieur Balladur qui avait déclaré dans une interview au Journal du Dimanche à l’adresse de Monsieur Sarkozy : " Il faut permettre aux Français d'y voir plus clair" en souhaitant "par exemple que le gouvernement fasse savoir rapidement quel est son plan d'action pour 2008 , à quel rythme il compte avancer, ce qui est prioritaire et ce qui peut être reporté à 2009", trouveront dans cette interview réponse à leur questionnement.

Enfin Monsieur Sarkozy a demandé du temps pour obtenir des résultats : «Mon rendez-vous c’est la fin du quinquennat. ….J’ai quatre ans.» Mais pas question de changer de méthode.

Sur sa vie privée avec Carla Bruni Sarkozy il reste discret ….. « Tout est rentré dans l'ordre », a-t-il rassuré avec un sourire qui laissait voir une satisfaction attendrissante

Quant à son avenir politique, il esquive la question. « En prendre pour cinq ans après, ce n'est vraiment pas mon sujet » …….. » Ce rendez-vous-là, c'est dans quatre ans »

Oui mais …. Les électeurs seront-ils au rendez-vous ?

ooOoo

L’émission était techniquement parfaite et réussie, une image présidentielle classique et des journalistes cadrés dans la mission impartie, hélas un contenu qui n’a rien de nouveau, rien que nous savions déjà ! Deux heures de révision ! C’est dur …dur ..... d’être un téléspectateur.

mon autre blog

Si vous souhaitez lire quelques contes et nouvelles vous pouvez vous rendre sur mon second blog :

http://cahiersdemagalie.blogspot.com

20 avril 2008

C'est scandaleux !

C’est scandaleux …

Couacs, cafouillages, annonces et contre annonces de décisions du Chef de l’Etat et des ministres, fustigeant l’intérêt et les acquits sociaux des familles et des salariés, mépris du pouvoirs d’achat, baisse du Chef de l’Etat et du Premier Ministre dans les sondages, désaveu par les membres de l’enseignement des décisions de Xavier Darcos, zizanie à l’UMP et critique de certains de ses membres sur l’action gouvernementale, le Chef de l’Etat sillonne la France toujours en quête de notoriété en accaparant le rôle des ministres, les députés de la majorité dépités ,qui n’acceptent plus d’être considérés comme des bulletins de vote, protestent, , l’opposition se fait entendre , mais rien n’est pris en compte par le Chef de l’Etat et le Gouvernement, ces messieurs poursuivent leur parcours de plus en plus chaotique et inefficace en s’octroyant des bulletins de satisfaction et en se gargarisant avec les mots rupture et réformes ! Monsieur Henri Guaino se croit obligé de reprendre parole pour expliquer la politique du Chef de l’Etat et le justifier, ce qui est tout à fait significatif d’une lacune de communication de la part de Monsieur Sarkozy et de son incapacité à faire passer des messages clairs et nets par lui-même. Du reste, les explications de Monsieur Guaino ne sont que partisanes et ne portent aucune lumière nouvelle au tumulte présidentiel et gouvernemental et ne fait qu’ajouter un bruit sur des bruits.

De plus des scandales associant des personnalité du secteur public et du secteur privé éclatent régulièrement, et pour ne citer que le dernier, la mort d’ un chef de bureau du Cabinet de la Ministre de la culture chez Patrick Binet haut responsable de TF1 international , à la suite d’une orgie baptisée « partie fine » par une certaine presse soudain pudique et discrète, et selon certains rares médias non alignés, suite à une crise cardiaque provoquée par une overdose associant la drogue des violeurs et de la cocaïne et bien entendu TF1, les chaînes et les radios associées n’en pipent pas mot ou pas grand-chose : quand il s’agit d’un homme du sérail Bouygues et Le Lay l’auto censure est de mise. Patrick Binet a été mis en garde à vue mais vient d’être libéré contrôle judiciaire certes, mais le Festival de Cannes approche et c’est le seul évènement qui semble préoccuper l’environnement culturel de cet homme qui « devrait » y participer….. Le mort sera vite oublié sous les ors et les flonflons d’un festival ou la luxure et l’exposition médiatique des stars, ou présentées comme telles par leurs sponsors à la « une », priment sur la culture et l’art cinématographique.

Le Scandale s’installe en France, le peuple s’indigne et désavoue, au sommet personne ne l’entend. Les politiques et l’intelligentsia littéraire et artistique "bien pensants" poursuivent de concert leurs noubas publiques et privées en narguant le peuple, le scandale s’installe ………..oui mais jusqu’à quand …….?

08 avril 2008

Pourquoi enflammer les jeux olympiques ?







Les représentants des diverses association et ONG partisanes du boycott des jeux olympiques de Pékin, qui se sont donnés pour mission de soutenir les séparatistes tibétains, se sont livrés à de nombreuses manifestations tout au long du parcours de la Flamme olympique à Paris, ce qui une fois de plus prouve que le sport est instrumentalisé à des fins politiques.

Ne me parlez de droits de l’homme en l’occurrence, avez-vous jamais vu ces associations manifester pour soutenir dans leur prétentions les nationalistes Corses, ou mieux encore les séparatistes Basques ? Non pas du tout, des broutilles ! …. considèrent-ils.

Mais attaquer le régime communiste chinois en soutenant les émeutiers de Lhassa, fussent-ils des moines, pour empêcher la Chine de tourner en rond, voilà ce qui intéresse ces trublions , pour défendre les intérêts du monde capitaliste ultra libéral, et ils sont tant habiles à discourir qu’une certaine partie de notre population occidentale chagrinée par les malheurs des moines tibétains, les suit aveuglément, sans analyser leur démarche.

Une au moins de ces ONG dont le Secrétaire Général ne décroche pas des micros et des caméras depuis plus de trois semaines pour plaider en faveur de l’indépendance du Tibet et le boycottage des Jeux Olympiques, est financée très largement par une association américaine dont les dirigeants anciens de la CIA ont pour mission de faire semer la pagaille par des mouvements de pensée libérale et des ONG qu’elle finance dans les pays communiste et socialiste.

La puissance économique de la chine dérange les Etats-Unis grand ami, comme bien d’autres Etats, du Dalaï Lama, qui lui n’a qu’une idée en tête c’est de s’emparer du Tibet autant en homme politique qu’en homme religieux, et ne saurait ni ne pourrait le faire sans l’aide et le soutien des pays capitalistes ultralibéraux. Mais en se parant de son auréole de bouddhiste tibétain, Chef suprême de ce gouvernement en exil qu’il a formé lui-même, il entretient dans le monde entier avec le mythe de sa réincarnation très médiatisé dans le monde entier ses prétendus droits religieux et politique à décider du sort du Tibet. Pour le Pouvoir chinois c’est beaucoup plus clair, il s’agit d’un indépendantiste perturbateur et subversif à la tête d’une « clique ».

Certes cette école bouddhiste est très ancienne de plusieurs siècles, mais pourquoi alors arguer des droits de l’homme pour inviter la Chine à se laisser bouter hors du Tibet par des moines agissant aux ordres leur Chef spirituel, Tenzin Gyatso, leur Dalaï lama, leur « Maître » réincarné ? Arguer des droits de l’homme par définition laïques pour soutenir le Dalaï lama et ses moines me parait tout à fait insuffisant : il y manque la dimension religieuse.

Entraînés par les polémiques ambiantes, les déclarations et les contre déclarations des membres du Gouvernement, l’indécision et les atermoiements du Chef de l’Etat, une quarantaine de députés Français, si chatouilleux à juste titre quand la laïcité est caressée à rebrousse poil en France, se sont produit grotesquement, ceints de leur écharpe tricolore, dans l'enceinte du parlement, dans le jardin donnant sur le pont de la Concorde, en scandant "Liberté pour le Tibet", avant d'entonner la Marseillaise.

Je n’ai jamais vu un édile chinois et ses collègues, dans une ville de Chine lors du passage de nos représentants venus « signer » des contrats, se réunir pour scander « Liberté pour la Corse » ou pour « la Bretagne » ou pour tout autre département ou province Française, ils ont des priorités chez eux, et sans doute auront-ils la sagesse de ne pas soutenir nos curés, nos imams et nos rabbins dans leur différentes prétentions régionales, locales ou autres, si de telles prétentions un jour se manifestaient en France.

Quoiqu’il en soit le relais de la Flamme a été très perturbé par de nombreux incidents et manifestations déployés sur son parcours à tel point que les organisateurs, « harcelés par les militants depuis le départ de la Tour Eiffel à la mi-journée, ont jeté l'éponge. », comme le relatent les médias, et ont finit par annuler les derniers relais pour faire convoyer la flamme en bus jusqu'au stade Charléty, dans le sud de la capitale, son lieu d’arrivée.

Pour finir en finir avec les « Droits de l’Homme » je me demande ce que ces associations et ONG fauteuses de troubles, pensent des droits des sportifs et du respect qui est du aux Jeux Olympiques, haut lieu symbolique qui célèbre tous les sportifs essentiellement pour l’excellence de leur performance, sans aucune distinction raciale, culturelle, religieuse ou politique.

Monsieur Bernard Laporte a très justement résumé la question "certaines personnes ont manqué de respect au symbole de l'olympisme. Les Jeux représentent le seul événement mondial qui mette en valeur le partage, le respect"…."On a voulu s'emparer du sport pour faire passer des messages politiques. Je ne crois pas que l'on puisse revendiquer la paix tout en étant violent", a-t-il ajouté.

La position des organisateurs des jeux Olympiques de Pékin est nette, ils ont estimé samedi qu'un éventuel boycott de la cérémonie d'ouverture des jeux Olympiques par le président français Nicholas Sarkozy relèverait d'une "décision personnelle", sans incidence sur l'événement lui-même …… "Ceux ou celles qui choisiront de ne pas assister prendront une décision personnelle et, pour ce qui nous concerne, nous ferons notre possible pour faire des jeux de Pékin un gala de paix et d'amitié", a-t-il ajouté.

"La Chine et le Comité d'organisation des jeux Olympiques de Pékin font tous leurs efforts pour accueillir athlètes, journalistes et spectateurs du monde entier à Pékin en août", a déclaré Sun Weide, porte-parole du comité (BOCOG), qui était interrogé sur un éventuel boycott du chef de l'Etat français.

Il est temps que la confusion et la chienlit associative au « nom des droits de l’homme » cesse chez nous au sujet des Jeux Olympiques, que les particuliers s’occupent de défendre leurs intérêts sociaux, très précisément au nom des Droits de l’homme et qu’on laisse le Dalaï Lama au nom de sa réincarnation régler ses affaires et ambitions politiques avec le Président Chinois communiste, ce n’est pas notre affaire ! Notre affaire c’est d’encourager nos sportifs pour qu’ils nous rapportent des médailles. Ne laissons pas les édifices, les places et les rues de nos villes et villages devenir les supports et le théâtre de manifestations de soutien à des revendications et des luttes politiques extérieures à notre pays. La voix diplomatique est suffisante pour exprimer l'opinion de la France, à condition qu'elle s'exprime clairement et sans cafouillage.

ooOoo

Nous ne terminerons pas sans rappeler que Sa sainteté le 14ème Dalaï Lama Tenzin Gyatso, moine bouddhiste issu de la tradition Guéloupga, est le Chef spirituel du peuple tibétain. Les Dalaï-lamas sont des incarnations d'Avalokitésvara, Bouddha de compassion.

Sa sainteté le 14ème Dalaï Lama Tenzin, de son nom de naissance, Lhamo Dondump, est né le 6 juillet 1935, dans un petit village appelé Taktser au nord est du Tibet. Appartenant à une famille rurale, Sa Sainteté a été identifiée à l'âge de deux ans notamment grâce aux visions du régent Reting Rinpoché au lac de Lhamo comme réincarnation de son prédécesseur le 13ème Dalaï Lama. A ce titre il porte le nom de réincarnation de Jetsun Jamphel Ngawang lobsang Yeshe Tenzin Gyatso

En 1949, Mao Zedong, à la tête du parti communiste chinois, arrive au pouvoir en Chine et, niant les revendications d’indépendance du Tibet y envoie des troupes militaires en 1950, officiellement pour « libérer » le Tibet de la présence étrangère, et à l’âge de 15 ans le Dalaï Lama, en décembre 1950, est le témoin de l'invasion de son pays par 'l' armée de libération' chinoise.

Pendant la Révolution culturelle, comme dans toute la Chine à cette période, les monastères sont détruits, moines et nonnes emprisonnés et torturés..

L'échec de la révolte de Lhassa, en 1959, contraint le Dalaï Lama et 80.000 Tibétains à l'exil en Inde. Dès lors, Tenzin Gatsyo ne cesse de réclamer sur la scène internationale, en plaidant contre le Pouvoir Chinois , la libération du Tibet qu’il considère comme son pays, multipliant les conférences et les rencontres dans le Monde pour présenter et soutenir sa cause qu’il étend à l’ensemble du peuple Tibétain.

Très considéré en Amérique et dans certains pays d’Europe hostiles au régime communiste Chinois, il fût nommé prix Nobel de la paix en 1989 et a reçu la Médaille d'or du Congrès des États-Unis le 17 octobre 2007.

Le Dalaï Lama est aujourd'hui réfugié à Dharamsala, « siège » du gouvernement tibétain qu’il a formé lui-même dans son exil dans l'Himalaya indien.

07 avril 2008

Le Brésil à Paris : Manoël Madeira étudiant

Introduction

Le Brésil à Paris : Manoël Madeira étudiant

La qualité de l’enseignement en France n’est pas mise en doute par des étudiants étrangers qui choisissent notre pays pour terminer leurs études supérieures. Dans le cadre de mes activités personnelles j’ai eu le bonheur de rencontrer Manoël Madeira, un jeune étudiant brésilien, qui a choisi la France de lui-même pour accomplir un master, et qui est arrivé chez nous sans revendiquer, comme le font bien d’autres étudiants Français et étrangers, des aides diverses pour financer ses études.

Manoël dans son pays a eu à accomplir différents stages en rapport avec ses études psychologiques et sociales, ce qui lui a permis d’appréhender des cas sociaux de diverses natures, en côtoyant des personnes soufrant de difficultés psychologiques ou psychiatrique, des personnes économiquement défavorisés et des SDF.

Cela l’a conduit ensuite, parallèlement à ses études, à s’intéresser au monde des exclus marginalisés en raison de leurs difficultés de santé, ou économiques et sociales et bien qu’il prétendre le faire avec un raisonnement détaché de toute sensibilité, je sais pour savoir toute l’énergie maîtrisé et le temps qu’il consacre pour aider ici-même un journal caritatif qui permet à des personnes en difficultés sociales, d’arrondir leur « quotidien », que c’est surtout un sens très développé des responsabilités qui l’anime pour appréhender les problèmes d’époque avec humanité et agir avec le recul nécessaire, sans aucune sensiblerie ostentatoire.

En fait Manoël est un homme de cœur qui s’ignore et j’ai tenu à le donner en exemple, pour démontrer que dans le monde actuel, beaucoup de jeunes s’activent sans tapage mais avec efficacité pour un avenir meilleur. Bien loin des clichés des jeunes de la fiesta brésilienne que l’on nous montre à la télévision, Manoël Madeira représente cette jeunesse internationale sérieuse, consciente des problèmes internationaux de notre époque, qui se prépare à mettre leur intelligence et leur savoir au profit d’un monde meilleur, sans négliger pour autant leur avenir personnel, ce qui est tout à fait légitime.

Je me plais donc à redresser le tir, et vous invite à lire ci-dessous une interwiev que Manoël, qui ne souffre d’aucune fausse modestie ni d’aucun orgueil, a bien voulu m’accorder avec une simplicité de bon aloi qui dénote bien une éducation et un caractère maîtrisés et orientés vers le bien. Ceci dit n’allez pas imaginez un Manoël Madeira trop « sérieux », comme tous les jeunes il est habité de la joie de vivre et en plus il sourie toujours en parlant !

Interview

Lmp : Manoël Madeira, vous êtes étudiant en France, quel âge avez-vous, pouvez vous nous parler de votre pays, de l’environnement de votre enfance et de votre adolescence, et de jeune adulte, de vos parents ? Avez-vous des frères et des sœurs ?

Manoël : Oui, j’étudie en France. J`ai 25 ans. Je suis né au Brésil. Je peux dire que j`aime beaucoup mon pays, surtout le peuple brésilien qui est « sympa », chaleureux. Bref, ce sont les personnes avec lesquelles j’ai grandi et j`ai appris à connaître er « valoriser » ses “qualités”

Mon père est avocat, ma mère est mathématicienne : ils ont eu cinq enfants et je suis le cinquième. Ainsi, j`ai eu beaucoup de personnes autour de moi pendant toute ma vie. Ça m`a apporté assez d`affectivité. En plus, ma vie a été tranquille. J`ai pu suivre mes études, faire du sport, en bref, j`ai pu faire les choses que j`aimais bien.

Pour le Brésil, je reconnais qui il s`agit d`un pays où l`argent est très mal distribué, qui est parfois dangereux, mais ce sont des critiques « cliché » qu`on fait au Brésil. En fait, la situation est très difficile, surtout en ce qui concerne le pouvoir, et la volonté de l`Etat de mettre en place l`ensemble de politiques publiques nécessaires au développement du pays.

Lmp : Vous avez fait des études dans votre pays d’origine, quels cursus avez-vous suivis, quelles étaient vos motivations dans vos choix ?

Manoël : Pendant six ans j’ai suivi des études en psychologie. Mon idée à l`époque était de travailler avec les gens, tout simplement. À l`époque je n`imaginais pas de poursuivre mes études à l`étranger. D`abord, j`ai travaillé dans une prison. Ce fut une forte expérience de rencontrer des détenus, mais au niveau de mes études ça ne m`a pas apporté trop de choses.

Ensuite, j`ai travaillé quatre ans dans un hôpital psychiatrique ; j`ai commencé par un stage et puis j`ai fait des ateliers d`écriture pendant longtemps.

Lmp : Quelles personnes composaient ces ateliers ? Quel était leur statut social, étaient-elles en difficulté socialement, économiquement ?, s’agissaient-ils d’adolescents, de jeunes adultes ou adultes ou de personnes âgées ?

Manoël : Plutôt des adultes, mais parfois des personnes âgées aussi. Ils étaient des internes de l'hôpital: ils avaient des problèmes psychologiques, évidemment. Comme il s'agissait d'un hôpital public, ces personnes n'avaient pas trop de moyens.

J`ai aussi travaillé pendant quatre ans dans un journal totalement écrit par des SDF de ma ville, Pôt des Adultesorto Alegre, c`est une ville du sud. Cette expérience m`a un peu orienté et fait « basculer » vers mes idées.

Au niveau de l`académie, je me suis alors intéressé à la psychologie sociale et à la psychanalyse.

Lmp : Parallèlement vous êtes- vous consacré dans votre pays à des activités culturelles, caritatives ou autres ? Pouvez-vous nous en parler ?

Manoël : Oui, je me suis « avancé »......Comme vous l’avez vu, oui. En fait, ces activités-là étaient liées aux programme de mes études, donc elles n`étaient pas caritatives au sens strict du terme, mais elles m’ont permis d’apprécier des situations différentes.

Lmp : Dans ces activités avez-vous trouvé une satisfaction morale en réponse à vos motivations ? Avez-vous créé des liens ?

Dire qu`il y avait une satisfaction morale ça dépend du point de vue : on peut dire oui ou non. L`idée était de travailler avec. En fait, “oui”, si il s`agit de mes satisfactions de travail : je voulais travailler et j`aimais bien ce qu`on faisait. Par contre, je dirais “non” si il s`agit d`une plus grande solidarité, etc.

Lmp : Pourquoi ? Faute de temps ? Vous auriez souhaité faire davantage dans le sens d’une plus grande implication ?

Manoël : Non, ce n'était pas faute de temps, c’était un biais de travail. J’ai du mal parfois à laisser passer quelques mots, c’est seulement ça. Quand je m'approche des gens je ne crois pas que je suis en train de donner mais d’échanger: je donne, c'est vrai, mais je reçois quelque chose. Donc, je ne sais pas si c’était un travail solidaire, je ne comprends pas trop ce que ça veut dire un français. Je trouve qu'il vaut mieux dire qu'il était un travail d'échanges...

Lmp : Avez-vous pu créer des liens dans ces milieux ?

Manoël : On a fait des mouvements d`échange, de communication, mes collègues et moi nous avons pu établir des liens, on a connu des gens qu`on voulait connaitre. C’était important de se tourner vers les autres, d’exprimer nos idées, d’émettre des propositions, et en dépit de beaucoup de difficultés, a ce niveau-là, je crois qu`on a réussi quelque chose.

Lmp : Vous êtes maintenant étudiant en France et nous nous sommes rencontrés pour un journal associatif dans lequel vous participez activement (atelier d’écriture du Journal) pourquoi avez-vous choisi la France pour continuer vos études ? Qu’étudiez-vous actuellement ?

Manoël : Bon, après avoir un peu mieux connu ma ville, j`ai voulu en connaître d`autres. J`ai commencé à chercher au Brésil, puis après en Europe, notamment à Barcelone, où j`ai, en plus de mon parcours d’étudiant, étudié l`Espagnol pendant quelque temps.

La France était une idée, un projet lointain, je voulais faire mon doctorat ici. La France est un pays bien connu pour son excellence d`enseignement, ce qui explique ma volonté d`y venir! Puis, je n`ai pas eu grande chance avec le master à Barcelone, je n’y ai pas trouvé grande chose par rapport à mes études, le nombre d`heures était « mince » et je n`ai pas eu une très bonne impression du cours à l`Universidad de Barcelona, quand j`y suis allé en 2006.

Par contre, en France l’enseignement et le cours m’ont paru plus sérieux. J`ai envoyé un projet à une École et j`ai eu la chance d`avoir une directrice qui m`a très bien accueilli.

Lmp : Vous plaisez vous en France, avez-vous eu des difficultés pour vous loger ?

Réponse : Oui, la vie en France me plaît. Tout le monde m`avait dit que le plus difficile dans la région parisienne était de se loger. Donc, j`ai recherché des contacts avant d`y venir. Je peux dire que trouver un appartement a été, pour moi, relativement facile, mais ce qui est un peu difficile est de le payer! C`est vraiment trop cher … !

Lmp : C’est donc par initiative privée personnelle que vous avez choisi la France pour faire votre master, dans ce cas, est-ce que le Brésil ou la France vous accorde une aide ?

Manoël : Oui, j’ai choisi la France. Au Brésil il n'y a pas d'aides au niveau du master... Il faut arriver au doctorat pour l'avoir!

Lmp : Je suppose donc que vous avez du trouver un travail pour boucler votre budget, êtes vous satisfait de l’ambiance dans laquelle vous travaillez ? De quoi s’agit-il ?

Manoël : J'ai travaillé un peu comme garde d'enfant. L'ambiance était parfaite: pour moi, les français ont été très accueillants.

LAvez-vous été d’une manière générale, en dehors de votre travail, bien accueilli par les Français ?

Réponse : Oui, très bien. Par le propriétaire de l`appartement, par mes voisins, par les personnes du journal (comme vous), dans mon école, dans l’association où je travaille, en bref, presque par tout le monde. En fait, à ce niveau-là, de l`autre côté de la mer je suis ne par sûr que les français aient une très bonne réputation d’accueil. Cependant, moi, je n`ai aucune raison de me plaindre, au contraire.

Lmp : Avez-vous réussi à vous faire des amis, des connaissances ?

Manoël : Oui. Je me suis engagé dans un club de volley et ça m`a aidé au tout début.

Lmp : Pour vous connaître, je sais que vous êtes communicatif et que vous aimez faire partager vos idées, vos projets, tout en vous tenant à l’écoute de vos interlocuteurs associatifs, trouvez vous dans le milieu étudiant et universitaire la même écoute ?

Manoël: En fait, ce type d`échange n`est pas encore très fort dans mon école. Par contre, je connais pas mal de gens qui ont pu présenter leurs travaux et discuter dans les cours. Au niveau des relations informelles, ça commence petit-à-petit.

Lmp : Une fois vos études terminées, prolongerez vous votre séjour en France ou en Europe ?

Manoël : C`est trop tôt pour le dire! Je pense, bien sûr, à mon avenir, mais je n`ai que des idées. Je suis déjà fiancé, donc je dois combiner mon avenir avec le sien.

Lmp : Quels seront vos projets professionnels dans l’avenir.

Réponse : J`ai quelques possibilités de travail ou d`études après mon master. Après, il faudra décider. Le moment venu, mon idée ce sera de le faire bien.

Lmp : Une question indiscrète : votre famille vous manque-t-elle actuellement ?

Réponse : Oui, « carrément » Mais cela était une chose déjà prévue pour ce séjour en France.

Lmp : Pour terminer Manoël, permettez moi de vous poser une question encore plus indiscrète, vous faites partie d’une jeunesse étudiante qui s’intéresse de près aux questions sociales, économiques et culturelles de notre époque, votre comportement résultent-il principalement de votre éducation familiale, de votre religion, de vos réflexions laïques et civiques, de vos études, ou de l’ensemble de toutes ces valeurs ?

Manoël : Je crois que votre question n’est pas indiscrète. Mais enfin, oui. Il a énormément de facteurs qui guident les comportements, et ceux que vous avez cité se trouvent entre les plus importants.

Lmp : Merci Manoël, bon courage et bonne route sur le chemin de la vie !

ooOoo

Souhaitons bonne route aussi à cette jeunesse contemporaine qui accomplit des efforts personnels et individuels sans s’imaginer à priori que tout leur est du, cette jeunesse qui n’est pas mise en évidence et que l’on néglige de donner en exemple dans le monde dit « moderne »

A l’opposé, une certaine jeunesse vulgaire et prétentieuse, dévoyée par des idéologues et politiciens pernicieux, sont encouragés à jouer les pleureurs de service en revendiquant des droits exorbitants sans les mériter par une contrepartie quelconque, et sont journellement les sujets favoris des médias qui flattent leurs bas instincts pour mieux les manipuler.

05 avril 2008

Les Français sont mis au pain sec


En attendant d’être mis sur le trottoir les Français Moyens sont invités à se serrer la ceinture et à payer plus cher leur loyer.

La faillite de l’action Gouvernementale est une évidence que le Chef de l’Etat s’emploie à masquer par des mesures dites de modernisation de l’état, en réalité un vrai plan de rigueur qui frappe une majorité de Français dans leur quotidien. C’est la continuation d’une politique de rupture qui s’analyse en une entreprise d’envergure de casse sociale menée par le Chef de l’Etat et le Gouvernement soutenus ouvertement par l’UMP, les financiers ultralibéraux et en coulisses par le MEDEF.

Les mesures d’ « économie » qui visent essentiellement les catégories moyennes devraient faire économiser 7 milliards d'euros d'ici à 2011, d’après le Gouvernement.

Présentées par le Chef de l’Etat comme la « Réforme de l’Etat »ou encore comme « modernisation de l’appareil de l’Etat », pour noyer le poisson de 7 milliards d’euros d’économie à réaliser d’ici à 2011, 166 mesures drastiques visant essentiellement les catégories les moins favorisées ou moyennes, au mépris de leurs difficultés actuelles de pouvoir d’achat, de logement et d’accès à l’emploi., viennent de nous être annoncées.

Le mot rigueur n’est employé que pour le dénier au profit du mot économie ou réforme. Une déclaration alambique presque ironique et en tout cas ridicule tente d’expliquer et de justifier ces injustices : « Ce ne sont pas les économies qui font la réforme mais la réforme qui permettra des économies … C’est la différence entre rigueur et la réforme »a déclaré le Chef de l’Etat, considération banale qui ne veut strictement rien dire, sauf à se gargariser lui-même de ce qu’il considère peut-être comme une finesse de langage politico-économique, ou un jeu de mot « savant » à la destination des Français qu’il prend certainement pour des imbéciles.

Or il n’est pas nécessaire d’avoir fait sciences économique et ou politiques pour savoir ce que parler veut dire, ceux qui seront atteints socialement par la majorité de ces mesures injustes considèrent qu’il s’agit bien d’un plan de rigueur. Il n’est pas besoin de le masquer par des rodomontades de « bel esprit politique »

Toutes les catégories sont visées, les retraités, les fonctionnaires, les demandeurs de logements sociaux, et différents secteurs privés et publics ne seront pas épargnés.

Alors que les déficits publics se creusent par l’inefficacité d’un Gouvernement habile à servir la rente, le patrimoine, et les profits financiers des nantis, au lieu de financer la création, la recherche et l’investissement productif, Nicolas Sarkozy entend réduire les aides au logement social, instituer un relèvement d’accès aux HLM en relevant de 10 % le plafond de ressources pour limiter l’accès au logement social et augmenter les surloyers, renvoyant ainsi implicitement vers le secteur privé 10 % des demandeurs et augmenter en quelque sorte « la totale » au profit des propriétaires et au détriment des locataires.

En matière d’emploi sont prévus : la suppression des dispositifs favorisant les retraites anticipées, une forte limitation des contrats aidés, la lutte contre les fraudes aux prestations sociales, une meilleure organisation de l'hôpital, la réforme du permis de conduire etc…

Pour les retraités, Nicolas Sarkozy a annoncé la suppression du supplément de pension aux fonctionnaires prenant leur retraite dans les territoires d'Outre-mer sans y avoir travaillé une durée minimale , ce qui permettrait d’économiser 700 M€ par an.

Par ailleurs, il prévoit qu’un fonctionnaire sur deux partant en retraite ne sera pas remplacé avant 2009, ce qui se traduira au final par la suppression en 2009 de 35000 postes, les services de l’Etat seront regroupés, tous les corps de la fonction publique seront mis à contribution. « Aucun ministère ne sera écarté de la nécessité de la réforme », a insisté Monsieur Sarkozy et d’après lui « l'équilibre de nos finances en 2 012 est à notre portée sans remettre en cause la qualité et l'efficacité de nos politiques publiques

Pour les Armées, un plan de réorganisation des régiments est également à l'étude et certains services communs (achats, habillement, restauration…) seront mutualisés entre les trois armées pour plus d'économies.

Pour les Impôts, le gouvernement vise la direction générale des impôts et les trésoreries : 130 000 agents seront regroupés dans la même direction.

Pour le Corps diplomatique, Monsieur Sarkozy s’est interrogé : « Est-il normal qu'on ait 721 personnes au sein de nos services diplomatiques au Sénégal ? » et prévoit qu’une trentaine d'ambassades seront transformées en postes de présence diplomatique simple. Pour la Justice, Le Chef de l’Etat veut systématiser les visioconférences pour éviter les coûteux transferts des détenus devant le juge quand ce n'est pas indispensable.

Toutes ces annonces ont provoqué les réactions de l’opposition, la colère des syndicats de la fonction publique et la désapprobation des syndicats du secteur privé.

REVUE DE PRESSE - Quelques extraits :

Pour le Parti socialiste, Nicolas Sarkozy "a confirmé la rigueur présente et à venir" …… "Il semble que la fonction publique devienne la principale variable d'ajustement des erreurs de gestion de l'Etat" à travers "une formule aberrante et bornée qui est le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux" …..Ainsi dans l'éducation nationale, "l'enjeu de la réussite scolaire est incompatible avec le remplacement d'un fonctionnaire sur deux".

J’ai sélectionné les déclarations de Monsieur Fabius et je vous en livre ici quelques extraits significatifs :

…. …

« M. Fabius a accusé sur RTL Nicolas Sarkozy d'avoir "une espèce de vision ultralibérale" qui "n'a plus cours nulle part". "J'ai l'impression qu'on confond réforme de l'Etat nécessaire et régression de l'Etat qui serait mauvaise", a-t-il ajouté.

"Le gouvernement a contribué à créer les difficultés" avec le "boulet fiscal, le paquet fiscal" et "maintenant il écope en fermant partout les services de l'Etat" : "On va avoir des professeurs en moins, des infirmières en moins, des policiers en moins, plus de difficultés pour les collectivités locales. Je pense que cela va se traduire par un tour de vis supplémentaire très durement vécu et probablement pas efficace", a estimé le député de Seine-Maritime. Il a comparé cette attitude à celle du "sapeur camembert" qui "creusait des trous pour combler les trous qui avaient déjà été faits".

Ndlr : une « image » tout à fait juste :

"Le gouvernement creuse un trou de 15 milliards d'euros par an et, après, dit: comment est-ce que je pourrais combler ce trou ? La logique voudrait qu'on évitât de creuser ce trou", a insisté Monsieur Fabius

Pour le Parti communiste, Nicolas Sarkozy se conduit en "père la rigueur". Selon lui, "ces annonces vont, à coup sûr, aggraver la situation de la très grande majorité des Français, et particulièrement celle des plus fragiles, qui sont les premières victimes de la crise économique et sociale que vit le pays en ce moment". »

REACTIONS SYNDICALES :

La CGT considère ces mesures comme dangereuses et estime que le gouvernement "impose une politique d'austérité" …"On ne peut pas récuser l'idée de mieux utiliser les moyens publics ……. mais ici nous sommes sur un autre registre, c'est une amputation de pratiquement 7 milliards des moyens de fonctionnement dans un certain nombre de secteurs essentiels", a déclaré à l'AFP Jean-Christophe Le Duigou, un des secrétaires confédéraux de l'organisation.

Pour Monsieur Le Duigou, "Le gouvernement impose une politique d'austérité" ; il s’est dit "préoccupé pour les usagers des services publics et les politiques publiques" ……. "Ce qui est programmé, bien au-delà du débat sur l'austérité, c'est une véritable régression de politiques publiques dans un certain nombre de domaines", a-t-il ajouté.

En conclusion, Monsieur Le Duigou a justement déploré que "ni les usagers, ni les citoyens, ni les fonctionnaires, ni les organisations syndicales n'aient été associés à l'élaboration de ces réformes". "C'est finalement une approche technocratique par le mauvais bout, on commence par les économies, on discutera peut-être ensuite des missions publiques", a déclaré le leader syndical. "Je crois qu'en réalité il y a fort à parier qu'une politique de ce type débouche demain sur plus de déficits et non sur une réduction, comme le souhaite le président de la République".

L’UNSA-fonctionnaires regrette la méthode utilisée pour mettre en place la révision générale des politiques publiques en méconnaissance des principes du dialogue social". L’UNSEA-fonctionnaires condamne les "mesures brutales qui en découlent" et estime que la RGPP n'est pas "de nature à répondre de façon satisfaisante au défi que représente l'offre d'un service public de qualité à l'ensemble des citoyens sur la totalité du territoire".

Solidaires estime que ces économies vont "aggraver le chômage, en particulier chez les jeunes", car "ne pas remplacer un départ en retraite sur deux dans les administrations, c'est laisser autant de jeunes sans emploi", soutient le syndicat….ces nouvelles "mesures de rigueur" sont à mettre "en parallèle avec les cadeaux fiscaux contenus dans le "paquet fiscal" (15 milliards d'euros) et en relation avec les exonérations de cotisations sociales consenties aux entreprises (plus de 20 milliards d'euros)". "Il n'y a pas d'argent pour certaines dépenses sociales et collectives, mais il y en a toujours pour réduire les contributions des plus riches", dénonce le syndicat.

La CFTC a déploré que la RGPP "se soit organisée sans l'ombre d'un débat", et aboutisse à "des coupes drastiques injustifiées". La CFTC "récuse une vision purement comptable des services publics qui risque de conduire à des coupes massives dans les effectifs de la fonction publique au détriment de la qualité du service public rendu et des conditions de travail".

Pour FO, la RGPP "continue d'avancer masquée". Sur un tel dossier, "qui concerne fondamentalement un choix de société, il est anormal que le débat n'ait pas lieu"….la RGPP est une remise en cause profonde des services publics républicains au travers d'externalisations et de privatisations qui, non seulement feront disparaître les services publics, mais finiront par coûter plus cher, non plus aux usagers, mais aux clients".

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En jouant sur la nature réelle des économies et en les qualifiant d’économies sur le train de vie de l’Etat, alors que nous venons de le voir, ces mesures visent en grande partie de plein fouet le quotidien des Français moyens, L'UMP , a salué (dans un communiqué, par les voix ses trois porte-parole, Chantal Brunel, Frédéric Lefebvre et Dominique Paillé ) des réformes basées , selon eux, sur "l'efficacité et la justice"……….Puis il se sont permis, après avoir encore commenté élogieusement la « réforme »……, de taxer les déclarations du PS de rengaine ! …"Si les socialistes veulent être en phase avec nos concitoyens, nous les invitons à cesser leur rengaine sur la rigueur, à choisir d'être constructifs plutôt qu'agressifs. Ils ne seront plus ainsi les seuls socialistes d'Europe à ne pas comprendre qu'un pays moderne n'a pas d'autre choix que de se réformer".

Ndlr : en fait de rengaine c’est plutôt l’UMP, Le chef de l’Etat et le Gouvernement qui nous saoulent depuis le mois de Mai 2007, avec les mots « rupture », « réforme », et pour le moment, à part une réforme de casse sociale tous azimuts , et des cadeaux à leurs amis « ultralibéraux », nous n’avons pu voir en fait de réforme que de larges entailles dans nos acquits sociaux.

Sur la même lancée, Monsieur Eric Woerth a démenti toute rigueur et a déclaré : «L'opposition devrait commencer à changer son vocabulaire, elle devrait ouvrir un dictionnaire et regarder s'il n'y a pas d'autre mot, parce que ça ne veut rien dire", ……. Woerth à la presse. "C'est un plan, un programme de réforme ……..C'est l'action par la réforme, la diminution des dépenses publiques par la réforme et pour le service public"."C'est un travail en profondeur qu'on est en train de réaliser. Je voudrais juste pouvoir le dire et éviter les mots parfois très superficiels de l'opposition", a insisté le ministre

Ndlr : Il n’est pas surprenant que le Chef de l’Etat, les membres du Gouvernement et les membres de l’UMP se soutiennent entre eux, mais ils ont trop souvent promis, annoncé, démenti, avancé et reculé en promesses extraites d’un parapluie de brocanteur remplis d’idées, d’intuitions contradictoires, de sentiments hétéroclites, pour que nous accordions crédit à leurs déclarations.

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04 avril 2008

Le calvaire d'Ingrid Betancourt

Alors que la guérilla colombienne des FARC refuse toute libération unilatérale d'otages le président vénézuélien, Hugo Chavez dans un message radiotélévisé, a invité Mardi soir le Président Sarkozy à aller avec lui dans le sud de la Colombie, pour chercher Madame Betancourt, malgré que la situation soit "extrêmement compliquée" suite à la rupture du dialogue avec les FARC.

Chavez a déclaré "nous sommes disposés à soutenir cette mission humanitaire" et il a invité à Sarkozy à aller avec lui dans le département du Caguán, pour chercher Ingrid Betancourt, malgré que la situation soit "extrêmement compliquée" suite à la rupture du dialogue avec les FARC.

D’après Monsieur Hugo Chavez, Le Président Sarkozy l’aurait appelé Mardi 2 avril pour lui demander de collaborer à l’initiative humanitaire initiée par la France pour apporter une aide médicale à Ingrid Betancourt.

"Président Sarkozy allons au Caguán", a répété le Président vénézuélien, à la chaîne de radio et télévision, lors d’un Conseil des Ministres dans le Palais de Miraflores à Caracas, en regrettant que l’action de la Colombie contre le campement mobile de la guérilla en Équateur ait rompu le dialogue qui avait été établi à la demande du président Álvaro Uribe. …."Le dialogue est rompu ? …… je suis disposé à continuer à coopérer, mais la situation est très compliquée, extrêmement compliquée", a insisté le président vénézuélien.

Dévoilant dans son message la conversation téléphonique qu'il avait eu avec son homologue français, Hugo Chavez a aussi déclaré qu’il avait recommandé à Nicolas Sarkozy de demander de l’aide au président américain George W. Bush, pour effectuer l'échange de 500 guérilléros des FARC emprisonnés contre 39 otages de la guérilla "J'ai recommandé à Sarkozy de parler avec le président des Etats-Unis qui peut faire beaucoup là-bas" (en Colombie)

Rodrigo Gandra, le "ministre des Affaires étrangères" de la guérilla colombienne, Rodrigo Gandra, a déclaré que les FARC excluaient toute libération unilatérale d'otages, précisant que des libérations ne pourraient avoir lieu que dans le cadre d'échanges : "Ceux qui sont prisonniers dans nos campements ne seront libérés que dans le cadre d'un échange de prisonniers", a –t-il prévenu, en excluant toute libération unilatérale d’otage en soulignant qu'"il n'est pas admissible qu'on nous demande encore des gestes de paix, quand après tant de preuves concrètes de notre volonté politique de trouver des issues au conflit, on nous répond par l'infamie".

La mission humanitaire lancée par la France est arrivée jeudi 4 avril sur la base militaire colombienne de Catam à Bogota.

Les FARC ont considéré avec circonspection et méfiance cette mission "Il faut déplorer que le président Sarkozy soit aussi ingénu et que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) accompagne cette aventure dangereuse", a prétendu l'agence de presse Anncol, proche des FARC en commentant : "Nous ne devons pas oublier que la France est un pays capitaliste, que son président est de droite et que nous ne savons pas quelles sont les limites de la sincérité de Sarkozy."

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Dans son message à Manuel Marulanda, Monsieur Sarkozy avait prévenu : « Si l'otage franco-colombienne devait mourir, "ce serait une faute politique grave", "ce serait un crime" dont le chef de la guérilla marxiste serait tenu pour "responsable".

Ingrid Betancourt fait partie des 39 otages politiques que la guérilla des Farcs, en lutte depuis 1964 contre les autorités colombiennes, dit vouloir échanger contre 500 guérilleros emprisonnés

Le Premier ministre François Fillon a confirmé mardi que la France était prête à accueillir des membres des Farcs libérés par Bogota en échange d'otages, dont Ingrid Betancourt, et qu'elle leur accorderait le statut de "réfugiés politiques".

Ingrid Betancourt fait partie des 39 otages politiques que la guérilla des Farcs, en lutte depuis 1964 contre les autorités colombiennes, dit vouloir échanger contre 500 guérilleros emprisonnés.

Alors que le dénouement de cette tragédie paraissait proche et que de sérieux espoirs se fondait sur le succès de la mission humanitaire, à laquelle sont également associées l'Espagne et la Suisse, officiellement destinée à "prendre contact" avec les Farcs et à "obtenir accès" à l'otage, une fois de plus nous sommes dans une impasse dramatique, alors que depuis plusieurs semaines des témoignages et déclarations alarmants s'accumulent sur l'état de santé d’Ingrid qui souffre d'une rechute d'hépatite B.

Vendredi Bernard Kouchner a déclaré que Paris attend toujours une réponse des Farcs pour tenter d'accéder à l'otage franco-colombienne Ingrid Betancourt, pour laquelle la France vient d'envoyer une mission humanitaire et a ajouté :"Les Farcs doivent répondre, nous attendons, nous sommes sur place", a-t-il insisté sur Europe 1, depuis Bucarest où il participait au sommet de l'Otan.

"Pour le moment nous sommes en train d'essayer, essayer, essayer, et il n'y a pas d'autre solution »

De son côté, vendredi, la sœur d’Ingrid Betancourt, dans une conférence de presse à Paris, Astrid Betancourt a invité "le président français à prendre contact et à répondre à l’invitation du président Chavez.

Elle a déclaré que "la France devait agir en coordination avec le président Chavez, parce qu’il est prouvé qu’elle a les contacts, les médias de communication et sait comment faire passer les messages sur tout ce que la France peut offrir".

"Les Farcs doivent se rendre compte que s'il arrive quoi que ce soit à ma mère, ce seront eux les premiers responsables, qu'il n'y aura plus aucun avenir politique pour eux", a déclaré sa fille Mélanie Delloye.

Ma conclusion : Pour dénouer la situation sur place et connaître le poids réel de leur interventions, il faudrait à mon avis que Messieurs Sarkozy et Kouchner rejoignent d'urgence sur place la mission humanitaire , nous verrions alors si les Farcs acceptent de les rencontrer pour négocier, maintiennent ou non leur prétentions, ou s'ils opposent officiellement une fin de non recevoir, motivée ou non. Nous serions alors à même de nous rendre compte si les efforts déployés par France sont pris en considération par ces terroristes ou si nous les mettons en œuvre en pure perte.