Six mois de prison avec sursis ce n'est pas assez cher payé pour outrage à la police !
Voici le genre de procès que nous pouvons considérer comme une farce ou une scène grotesque, mais non c'est bien un procès avec un jugement rendu a minima comme si les coups de pieds, les couds de coudes, les insultes les propos racistes commis et tenus contre les forces de l'ordre pendant les fait et ensuite les insultes proférées par l'accusé au cours du procès ne méritaient pas une condamnation plus sévère.
Quand on pense qu'il existe des avocats pour défendre ce genre de délinquant en ironisant sur le Procureur notamment, et en chargeant les policiers , et qu'il se trouve des juges aussi indulgents pour ne pas dire laxistes, qui s'interrogent s'il y a eu outrage à la police ou apologie du terrorisme , on n'a pas tort de critiquer la justice.
Le Procureur a été le seul à justement soutenir que les faits était une "apologie du terrorisme", il n'a été suivi.
Il n'y a qu'en France que les acteurs de la justice se prennent pour des acteurs en oubliant qu'ils sont dans une salle de Justice, quand on pense qu'il y a quelques siècles le prestigieux avocat Jean-Marie Etienne Portalis plaidait dans cette même ville avec la grandeur d'une loyauté d'une sévérité et d'une sobriété remarquables dans ses plaidoiries qui faisaient honneur au barreau , on peut mesurer en suivant les procès de notre temps de la décadence du barreau actuel.
Plus tard, Député aux États de Provence, Portalis y tint un rang distingué, puis sa mission expirée, il retrouva de brillants succès au barreau, et s'illustra dans plusieurs affaires qui eurent un grand retentissement. On lit dans sa biographie que sa première vraie célébrité lui vint de sa défense de la cause de la comtesse de Mirabeau, plaidant en séparation de corps séparation de corps en contre son mari, le Comte de Mirabeau, qui se défendit lui-même et perdit son procès.
En l'année1783 on parla de ce procès jusqu'à Paris, d'après certains historiens cette défaite de Mirabeau vaudra à Portalis une rancune à vie, pour d'autres historiens, Mirabeau ne montra pas de ressentiment à l'encontre de Portalis dont il reconnaissait publiquement les qualités oratoires et la loyauté, mais, de surcroît, il est rapporté qu'il le consultera plus tard sur une affaire et demandera son appui lors de la campagne électorale de 1789 pour les Etats généraux en Provence.
Excusez-moi de m'être évadée dans l'histoire des siècles passés mais elle témoigne de la dégradation et de la décadence des institutions moderne de notre temps vérolées de laxisme et d’irresponsabilité du fait de ses acteurs médiocre.
Evidemment le procès de l'affaire de Kader Bourballah , un délinquant vulgaire et commun, ne peut être cité comme parallèle, mais tout de même on s'attendrait à voir des juges et des avocats plus sévères et conscients de leurs responsabilités en cours d'audiences , Kader Bourballah s'est permis de proférer dans le prétoire en présence du Procureur , des juges et des avocats, des insultes aggravées qui auraient du lui valoir au final une condamnation encore plus sévère que celle que réclamait le Procureur , - le seul magistrat digne et responsable ce jour-là dans ce procès à mon sens-, qui plaidait très justement pour une "apologie du terrorisme" d'après les faits, (coups de pieds, coups de poing , insultes contre les policiers du genre " 'Vous étonnez pas que je devienne terroriste ! Allah ouakbar, tout se paye et j'ai peur de rien. Je vous encule sales Français de merde, ce qui vous est arrivé c'est bien fait pour vous' ") ......., comme les gendarmes en témoignaient.
Eh bien non, au final malgré en plus de propos et d'insultes contre la police proférés dans le prétoire, c'est finalement l'outrage à la police qui a été retenu et sa condamnation légère banalise ses agissements comme si la police ne méritait pas vraiment d'être respecté.
Voici ci-dessous l'article de la Provence relatant l'incident :
copié/collé :
"La Provence"
Apologie du terrorisme ou outrages contre la police ?
Actualités Faits divers - Justice
Mardi 29/12/2015 à 10H57
Aix-en-Provence
Un piéton avait débarqué ivre, après un accident. Puis tout
avait dégénéré
Ce qui est certain, c'est que Kader Bouderballah aurait
mieux fait de rester chez lui. C'est une certitude. Reste que cet habitant des
Pennes-Mirabeau a jugé utile, et malin, d'aller mettre son nez dans les
affaires d'un de ses amis qui venait d'avoir un accident de la circulation.
"On ne comprend pas trop pourquoi, d'ailleurs", confie la juge Boresi
qui préside l'audience correctionnelle d'Aix. Après dix verres de whisky,
dit-il, l'homme descend "secourir un ami" mais se montre vite
agressif. Coups de coude, coups de poing contre les policiers qui intervenaient
sur l'accident.
"Vous auriez dit aussi 'Vous étonnez pas que je
devienne terroriste ! Allah ouakbar, tout se paye et j'ai peur de rien. Je vous
encule sales Français de merde, ce qui vous est arrivé c'est bien fait pour
vous'. Vous reconnaissez avoir dit cela ?", demande le tribunal. Le prévenu s'en défend : "Certainement
pas. Oui, je les ai insultés, mais je ne me souviens pas avoir tenu de propos
terroristes ! Je n'ai pas fait d'apologie de ces gens. Pas moi ! Je ne les aime
pas, moi, ces bâtards." La juge lui fait remarquer que ce sont les
policiers, qu'il a traités de bâtards... Le prévenu fait la moue : "J'ai
un problème avec l'alcool." Son permis de conduire a d'ailleurs été annulé
; "si j'le repasse, j'espère ne plus boire". Le tribunal acquiesce.
En partie civile Me Myriam Greco considère qu'il s'agit là surtout d'outrages :
"Cela colle davantage à la réalité du dossier", avant de souligner la
grande variété des insultes proférées par le prévenu : "À lui tout seul,
il nous remplit le dictionnaire des outrages !"Elle sollicite pour chaque
policier la somme de 800 euros, avant de laisser la parole au procureur
Emmanuel Merlin qui commence avec un coup de gueule car, pour lui, les faits d'apologie du crime terrorisme sont constitués comme les policiers en témoignent.
"Des crétins qui fantasment sur des lâches s'attaquant
à des civils"
Il dénonce "une lecture dégénérée de la religion
musulmane qu'ont quelques fous furieux. Tous ces crétins qui fantasment sur des
lâches qui s'attaquent à des civils sans défense, puis oublient leur courage
face à de vrais guerriers, ou ils se font abattre ou se rendent lamentablement.
Et il y a encore des crétins pour fantasmer là-dessus. Depuis janvier, on a trouvé une foultitude
d'imbéciles pour aller glorifier les attentats." Il poursuit : "Et
sur tous ceux qu'on a poursuivis, pas un seul n'a encore revendiqué à
l'audience, tous aussi minables et lâches que ceux qu'ils admirent (...)
Désormais beaucoup savent ce qu'ils risquent." Pour Kader Bouderballah, il requiert, compte
tenu du contexte, un an de prison ferme avec maintien en détention, le prévenu
se trouvant déjà en détention provisoire.
En défense, c'est Me Vianney Foulon
qui va "tenter de lutter contre les amalgames : le procureur, il était là,
lui, avec sa petite caméra ?! Il n'y a pas eu d'apologie du terrorisme".
Pour la défense, il s'agirait plutôt d'une réflexion du type "ne vous
étonnez pas que je devienne terroriste", après que les choses ont commencé
à mal se passer avec les policiers. Le prévenu, à qui revient le mot de la fin,
promet qu'il n'admire "pas ces lâches. Je suis peut-être tombé sur une
mauvaise patrouille..." Il sera reconnu coupable d'outrages, et condamné à
la peine de six mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve pendant deux
ans, comportant une obligation de soins, de travail et d'indemniser les
victimes. Il a également interdiction de quitter le territoire français."
Séverine Pardini-Battesti