Éditorial de lucienne magalie pons
La crise Grecque : l’annonce d’un référendum par Alexis Tsispras dans la nuit de vendredi à
Samedi a fait l’effet d’une bombe, après avoir encaissé le choc qui les a rendu
groggy pendant le Week les créanciers de la Grèce UE-FMI-BCE se sont remis sur les
rangs depuis ce matin et tout au long de la journée de ce Lundi on les voit sur les plateformes européennes de communications faire leur numéro et leur danse de serpent pour se montrer dans des discours ou communications
en mesure de reprendre des négociations
avec la Grèce , même après le référendum grec du 5 juillet , auquel les
citoyens grecs devront répondre Oui ou Non au plan proposé par ses créanciers,
tout le monde au fond est paniqué en UE, mais surtout, surtout ils ne veulent pas le montrer , et puis les
serviteurs médiatique au service de la
doxa UE dominante y ajoutent leur
couplet, j’ai entendu dans un journal de 13 heures un présentateur qui disait
que le 5 juillet les grecs auront à se prononcer sur la sortie de la Grèce de l’UE
, ce qui est une interprétation tout à fait fausse..
Pour suivre les interventions et les déclarations des
uns et des autres, les réunions, les conférences , y
compris les déclarations des
personnalités politiques et prendre connaissance des agitations des marchés en relation
avec la crise ou le référendum grec,- plus exactement avec la crise européenne
devrions nous dire, puisque toute l’Europe
est touchée par l’annonce du Référendum grec- , nous avons
sélectionné plus bas un « live » sur le site Yahoo Actualités, de source AFP,
intitulé "La crise grecque - EN DIRECT AFP
Par Isabelle TOURNÉ, et les correspondants de l'AFP"
Avant lecture il faut noter que la tendance médiatique, dans la relation des événements du
jour liés à la crise grecque et au référendum du 5
juillet, est de charger de tous les pêchés politiques et économiques du monde le premier Ministre grec Alexis Tsipras, et de montrer ses créanciers comme disposés à
reprendre les négociations, à arrondir les angles, mais un lecteur avisé
relativisera de lui-même et saura vite déceler comment et par qui sont tirés les ficelles.
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D’abord une vidéo que vous pourrez voir en cliquant
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il y a 2 heures 16 minutes, AFP
Videos - France
Le président
de la Commission européenne Jean-Claude Juncker s'est dit lundi 29 juin
"affligé" et "trahi" par l'échec des négociations entre la
Grèce et ses créanciers, dans une déclaration extrêmement critique à l'encontre
des dirigeants grecs. Durée: 01:29
17:54 - La spectaculaire rupture des
négociations avec Athènes ce week-end a donné à la crise grecque une tournure
dramatique et inédite. Réagissant à l'annonce surprise par le Premier ministre
grec, Alexis Tsipras, d'un référendum dimanche sur le plan d'aide financière
proposé par les créanciers, la zone euro a décidé de ne pas prolonger
l'assistance au pays, qui risque dès lors le défaut de paiement. Au-delà, se
profile le scénario noir d'une possible sortie de la zone euro. La chancelière
allemande Angela Merkel, inflexible sur les efforts
demandés à Athènes, a lié ajourd'hui le référendum au maintien du pays dans
l'euro, proposant d'en attendre l'issue avant une éventuelle poursuite des
négociations. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker,
s'est lancé dans la bataille pour le "oui", tentant de convaincre les
Grecs de ne pas tourner le dos à l'euro au moment où leur pays, au bord du
gouffre financier, a dû fermer ses banques. Les Bourses européennes ont toutes
terminées en baisse, déstabilisées par les nouveaux développements de cette
crise. FIN DU DIRECT
17:49 - La porte "reste
ouverte" pour des négociations avec la Grèce malgré la rupture des
discussions pendant le week-end, affirme le patron de l'Eurogroupe Jeroen
Dijsselbloem, jugeant qu'il est encore "concevable" d'éviter un
"Grexit". "Je continue de répéter que de notre côté, la porte
est encore ouverte, bien qu'entre-temps la possibilité et le temps (pour
conclure un accord, ndlr) soient devenus très limités", a-t-il affirmé à
des journalistes à La Haye. La patron de l'Eurogroupe a par ailleurs affirmé
être "déçu" du comportement de la Grèce : les négociations portaient
"sur le futur de la Grèce et alors que celles-ci n'étaient pas terminées,
ils ont quitté la table".
17:39 - Les Bourses européennes clôturent en forte baisse: Paris finit en recul de
3,74%, Londres perd 1,97%, Francfort chute de 3,56%, Milan et Lisbonne de plus
de 5%, Madrid de 4,56%.
17:16 - Les présidents français et américain François
Hollande et Barack Obama sont d'accord pour favoriser une reprise des
discussions sur la crise grecque, a-t-on appris auprès de l'entourage du chef
de l'Etat français. "Ils sont convenus de conjuguer leurs efforts pour
favoriser une reprise des discussions, permettre le plus rapidement possible
une résolution de la crise et assurer la stabilité financière de la
Grèce", lors d'une conversation téléphonique, a-t-on déclaré de même
source.
16:39 - "Le référendum grec ne sera pas un match
commission européenne contre Tsipras, mais euro contre drachme. C'est le
choix," tweete le compte officiel du chef du gouvernement italien Matteo
Renzi.
16:30 - Selon un sondage Kapa research, réalisé avant
l'annonce du référendum, 47,2% des Grecs sont pour un accord et 33% contre,
19,8% ne se prononçant pas. Un second sondage, de l'institut Alco, donne lui
aussi l'avantage aux partisans d'un accord avec l'Europe, à 57% contre 29%.
L'annonce du référendum, qui doit permettre aux Grecs
de valider ou non la dernière proposition d'accord faite à Athènes par les
créanciers (UE, FMI, BCE), a surpris ce week-end les dirigeants européens.
Mais ils s'invitent désormais dans la campagne
électorale, en disant clairement aux Grecs: vous votez pour ou contre votre
présence dans l'euro, voire l'Europe.
"On rentre dans une semaine extrêmement
compliquée, pour la Grèce comme pour ses partenaires", souligne Philippe
Waechter, économiste en chef chez Natixis. "L'avenir du pays est lié au
référendum de dimanche. Mais son issue reste incertaine".
16:20 - Son ministre de l'Economie Sigmar Gabriel,
lors du même point de presse consacré à la Grèce, a été plus direct, martelant
que la question posée lors du référendum était "oui ou non au maintien
dans la zone euro". Le gouvernement grec "doit le dire clairement à
ses citoyens", a-t-il plaidé, se plaçant sur la même ligne que le
président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker un peu avant lui.
"Si les Grecs embrassent le maintien (dans l'euro), les négociations
devront reprendre, c'est clair", a-t-il dit. Mais l'un et l'autre, qui
venaient de s'entretenir pendant plus d'une heure à la chancellerie avec les
chefs des partis et des groupes parlementaires allemands, ont souligné que les
propositions mises sur la table par les institutions (FMI, BCE, Commission
européenne) restaient la base de potentielles futures négociations.
16:03 - La chancelière allemande Angela Merkel affirme
que la porte pour de nouvelles négociations sur un renflouement de la Grèce
sera ouverte "après le référendum" que le pays a prévu d'organiser
dimanche. "Si après le référendum, le gouvernement grec demandait à
reprendre les négociations, naturellement nous ne nous y opposerions pas",
a déclaré Mme Merkel lors d'une conférence de presse à Berlin. Et le référendum
en question "est évidemment lié au maintien dans l'euro", a-t-elle
dit, tout en prenant soin de ne pas donner de consigne de vote "aux
citoyens grecs responsables".
15:56 - Le gouvernement irlandais exhorte la Grèce à
revenir à la table des négociations avec ses créanciers, priant Athènes de
suivre son propre exemple pour sortir de la crise. "Je suis un peu frustré
quand j'entends parler du mandat démocratique du gouvernement grec. Nous
acceptons tous cela mais ils doivent aussi accepter le mandat démocratique des
autres gouvernements dans la zone euro", a déclaré Simon Harris, ministre
irlandais des Finances adjoint, sur la radio publique RTÉ.
15:50 - MERKEL PRETE A DE NOUVELLES NEGOCIATIONS AVEC
LA GRECE "APRES LE REFERENDUM"
15:38 - Le parti de gauche radicale espagnol Podemos
dénonce le "chantage des créanciers" de la Grèce et estime que le
gouvernement grec de son allié Syriza a été "exemplaire" en
convoquant un référendum. Pour Podemos, "les créanciers internationaux,
FMI en tête, n'ont pas accepté que la Grèce paie ses dettes à travers
l'augmentation d'une hausse de l'impôt des grandes fortunes grecques, comme le
proposait le gouvernement de Syriza", qui a remporté les élections en
janvier. Mais ils ont exigé qu'elle les paie "avec l'argent des familles
les plus pauvres".
- Wall Street ouvre en baisse -
15:35 - Wall Street a ouvert en baisse, mais sans
manifester de panique alors que les investisseurs ont les yeux rivés sur
l'Europe et la crise grecque: le Dow Jones perdait 0,41% et le Nasdaq 1,17%.
15:08 - Kostas Chryssogonos, eurodéputé et cadre du
Syriza, appelle le gouvernement d'Alexis Tsipras à continuer la négociation,
estimant qu'une rupture avec les créanciers "conduirait la Grèce à un
programme d'austérité pire". M. Chryssogonos publie en fait une lettre
adressée à M. Tsipras en mars, disant "vraiment regretter d'être obligé de
la publier". "Je n'ai eu aucune réponse après plus de trois mois.
Dans cette lettre j?avais prédit les évolutions désastreuses actuelles en
soulignant que (?) la rupture avec les créanciers conduirait la Grèce à un
programme d'austérité pire", déplore l'eurodéputé. C'est la première voix,
au sein du parti au pouvoir d'Alexis Tsipras, qui conteste la décision du
gouvernement d'interrompre les négociations avec les créanciers, UE et FMI en
proclamant un référendum dimanche.
14:56 - Le gouvernement grec a aussi indiqué que le
Premier ministre Alexis Tsipras s'est entretenu avec M. Juncker par téléphone
avant que celui-ci prenne la parole depuis Bruxelles. M. Tsipras a également été
appelé par le président du parlement européen Martin Schulz, a souligné la même
source. Aux deux hommes, il a renouvelé sa demande d'une "extension de
quelques jours" du plan d'assistance à la Grèce (qui se termine le 30
juin), le temps que se tienne le référendum prévu dimanche, afin de préserver
l'équilibre du système bancaire grec à court de liquidité.
14:55 - Selon le gouvernement grec, Martin Schulz
"a informé M. Tsipras qu'il allait convoquer immédiatement une réunion des
chefs de groupe parlementaire de l'assemblée européenne pour examiner cette
question et la situation d'une manière plus générale dans le but de prendre des
initiatives".
14:28 - Le gouvernement grec répond de façon lapidaire
aux propos du patron de la Commission européenne Jean-Claude Juncker: il met en
cause sa "sincérité", qualité jugée "nécessaire" dans une
négociation, selon la formule du porte-parole du gouvernement Gabriel
Sakellaridis. "La (preuve) nécessaire de bonne foi et de crédibilité dans
une négociation est la sincérité", a dit le porte-parole du gouvernement
dans une sommaire déclaration écrite en réponse à l'intervention de M. Juncker.
13:47 - Contrôle des capitaux, mode d'emploi -
Retraits de 60 euros maximum par jour et par carte aux distributeurs pour les
Grecs, illimités pour les touristes, maintien des transactions par internet
mais encadrement des transferts vers l'étranger: le contrôle des capitaux qui
débute en Grèce régule étroitement les sorties d'argent pour protéger le système
bancaire.
Les établissements bancaires du pays fermés depuis
aujourd'hui rouvriront le mardi 7 juillet, le surlendemain du référendum prévu
dimanche.
Les touristes, et toute personne, Grec ou étranger,
titulaire d'une carte de retrait sur un compte étranger, pourront retirer autant
qu'ils le souhaitent aux distributeurs, dans la limite des fonds disponibles,
une mesure qui espère limiter les dégâts sur le secteur touristique vital à
l'économie du pays.
Les distributeurs à travers le pays, vidés pour la
plupart durant le week-end, ont recommencé à être approvisionnés à midi,
entraînant de nouveau des queues d'épargnants souhaitant retirer les sommes
autorisées par carte de crédit:
Les paiements par carte de crédit sont toujours
autorisés. Idem pour les achats par internet. Les transferts d'argent par
internet entre comptes grecs restent possibles mais les transferts vers
l'étranger devront être soumis à l'examen d'une "Commission de validation
des transactions bancaires", rattachée au ministère des Finances et mise
en place aujourd'hui.
Les retraités sont dans le flou. Les autorités disent
qu'ils pourront retirer leur pension du mois dans les banques comme ils en ont
l'habitude mais les modalités de ces retraits n'ont pas été précisées. Dans
l'incertitude, des files de retraités se sont formées dès ce matin devant
plusieurs banques, ont constaté des photographes de l'AFP.
13:29 - Le porte-parole de la présidente de Lituanie,
Dalia Grybauskait?, a déclaré à l'AFP qu'il n'y aurait pas de sommet des chefs
d'Etats et de gouvernement européens avant le référendum, dimanche en Grèce. Un
peu plus tôt dans la matinée, la chaîne de télévision allemande du secteur
public ZDF avait affirmé, "de sources sûres", qu'un tel sommet se tiendrait
mercredi à Bruxelles.
13:28 - La proposition faite à la Grèce par ses
créanciers et qui sera soumise à référendum "n'est pas un paquet
d'austérité stupide", lance Jean-Claude Juncker. "Il n'y a pas de
coupes dans les salaires dans ce paquet, il n'y a pas de coupes dans les
retraites", déclare-t-il, en affirmant que la Commission européenne a
"insisté pour davantage de justice sociale dans certaines mesures"
discutées entre Athènes et ses créanciers.
13:21 - Juncker: "je demanderai au peuple grec de
voter oui" au référendum. Un non au référendum voudrait dire "non à
l'Europe".
13:17 - Le président de la Commission européenne
Jean-Claude Juncker se dit "affligé" et "trahi" par l'échec
des négociations entre la Grèce et ses créanciers: "Je suis profondément
affligé par le spectacle qu'a donné l'Europe samedi dernier (...) Après tous
les efforts que j'ai déployés je me sens trahi car mes efforts ont été
insuffisamment pris en compte", déclare-t-il devant la presse, dans une allocution
très ferme.
- Trahison -
13:07 - L'ancien président Nicolas Sarkozy appelle à
ne pas céder face au gouvernement grec, dénonçant
l'"irresponsabilité" du Premier ministre Alexis Tsipras."Que
l'Europe, l'euro donne le sentiment de céder et c'est la crédibilité de tout le
système européen qui sera emportée", avertit l'ex-président de la
République en visite à Madrid. "Par l'irresponsabilité de son Premier
ministre, la Grèce s'est suspendue elle-même de la zone euro", accuse
encore Nicolas Sarkozy.
13:06 - Jouer "une démocratie contre 18 n'est pas
une attitude qui convient à la Grèce", dit Juncker. Pour lui, les
créanciers ne proposent pas "un paquet d'austérité stupide". "En
Europe aucune démocratie ne vaut plus qu'une autre et dans la zone euro il y a
19 démocraties, non une contre 18 et non 18 contre une", insiste-t-il.
13:00 - LE PRESIDENT DE LA COMMISSION EUROPEENNE JEAN-CLAUDE
JUNCKER SE SENT "TRAHI".
12:49 - Insistant sur "la communauté de
valeurs" de l'Europe, Angela Merkel plaide pour "trouver des compromis
dans tous les défis" et rend hommage à son ministre des Finances: "Si
quelqu'un en a fait l'expérience ces derniers mois et ces dernières semaines
c'est bien Wolfgang Schäuble". M. Schäuble, gardien jaloux des deniers
allemands, a adopté une ligne dure à l'égard de la Grèce dans les négociations
entre Athènes et ses créanciers pour obtenir un nouveau renflouement en échange
de réformes et coupes budgétaires. Alors que la chancelière semblait prête à
plus de compromis, et s'activait à la recherche d'une solution, recherchant le
dialogue avec Alexis Tsipras, beaucoup d'observateurs à Berlin ont spéculé sur des
divergences entre les deux.
12:42 - Angela Merkel reprend sa formule: "Si
l'euro échoue, l'Europe échoue", souvent utilisé pour enjoindre les députés
à accorder des garanties de crédits de plusieurs milliards à leurs partenaires
en difficulté, dont la Grèce. Devant des représentants de son parti
conservateur à Berlin, dans sa première prise de parole publique après l'échec
des négociations à Bruxelles entre la Grèce et ses créanciers, elle appelle au
"compromis": "si nous perdons la capacité à trouver des
compromis, alors l'Europe est perdue", dit-elle, sans commenter les
derniers développements et en prononçant le mot "Grèce" une seule
fois. Reconnaissant que "le regard du monde entier" est ces jours-ci
rivé sur l'Union européenne, la chancelière allemande poursuit : "Nous
pourrions abandonner" (...) "mais je dis: à moyen et long terme nous
en souffririons" parce que "si nous ne restons pas unis nous
n'arriverons pas à nous faire entendre dans le monde".
12:41 - Le ministère polonais des Finances a tenu à
rassurer ses concitoyens: "l'impact de ce qui se passe en Grèce est
pratiquement nul pour la situation en Pologne", poids lourd économique en
Europe centre-orientale, non membre de la zone euro, déclare à la presse Artur
Radziwill, vice-ministre des Finances.
"Outre les bons fondamentaux de l'économie
polonaise qui nous offrent un sentiment de sécurité même dans le contexte
économique actuel, le Trésor dispose de réserves importantes. Nous serions même
en mesure de nous passer de nouveaux emprunts sur les marchés pendant plusieurs
mois", ajoute-t-il.
12:31 - La Bourse de Paris limite un peu ses pertes à
la mi-journée (-3,41%), mais reste affectée par la perspective d'un référendum
en Grèce et les risques importants d'une sortie du pays de la zone euro. Le
marché parisien a chuté à l'ouverture, comme l'ensemble des Bourses
européennes, perdant près de 5% avant de se ressaisir un peu.
"Les Bourses n'avaient pas anticipé un tel
fiasco", constate le courtier Aurel BGC, qui prévoit "une semaine
très volatile, en attendant le référendum grec".
12:13 - Angela Merkel se déclare "évidemment
disposée" à reprendre les discussions avec Alexis Tsipras "s'il le
souhaite", affirme son porte-parole.
12:11 - A Berlin, Angela Merkel, muette tout le
weekend, s'apprête à s'adresser aux représentants de son parti, réuni pour
fêter les 70 ans des Unions chrétiennes. En attendant son tour de parole elle
tapote des sms sur son téléphone, son ministre des Finances Wolfgang Schäuble,
qui a dû se rendre cinq fois à Bruxelles ces derniers dix jours, pique
légèrement du nez.
11:52 - Les marchés financiers restent déstabiliser en
fin de matinée par les craintes de voir la Grèce sortir de la zone euro mais
n'enregistrent aucun mouvement de panique. Vers 11H30 (09H30 GMT), la Bourse de
Francfort perd 3,06%, Paris 3,18%, Londres 1,57%, Madrid 3,68% et Milan 3,69%.
11:52 - "Demain c'est le jour de la paye. Mais
maintenant les banques sont fermées et le patron n'a pas d'argent...Comment on
va faire? Il faut qu'on paie nos factures", s'alarme une jeune vendeuse de
tissus, Sofia Chronopoulos, rencontrée par la journaliste AFP Pauline
Froissart, à Athènes.
Comme elle, nombreux se demandent comment gérer la
semaine, alors que les retraits sont limités à 60 euros par jour jusqu'au 7
juillet et que de nombreux distributeurs n'ont pas été réapprovisionnés.
11:32 - Depuis samedi, la population grecque a vidé la
plupart des distributeurs de billets au prix de longues files d'attente pour
tenter de récupérer quelques économies.
La Grèce est l'un des pays européens où l'usage de la
carte bancaire, qui reste théoriquement acceptée dans les commerces cette
semaine, est le moins répandu.
"Pas d'argent, pas d'espoir, comment sommes-nous
arrivés dans cette situation?", s'interroge Chris Bakas, un chômeur de 28
ans, évoquant un "lundi noir".
Deux fonctionnaires chargés des Finances publiques ont
décrit la situation à l'AFP comme une "entrée en territoire inconnu".
11:30 - La décision de la Grèce de verrouiller son
secteur financier pour le préserver d'un effondrement destabilise les bourses
mondiales sans toutefois les faire paniquer.
Dès l'ouverture, les places européennes accusent le
coup. Francfort et Paris chutent de 4% avant de se redresser un peu, tandis que
celle de Londres baisse d'environ 2%. La bourse d'Athènes s'est mise à l'abri
des secousses en fermant pour une semaine, à l'exemple des banques du pays.
Les marchés asiatiques, de Tokyo à Hong Kong avaient
donné le ton en reculant fortement, plombés par les craintes de voir Athènes
sortir de la zone euro.
11:26 - Le contrôle des capitaux, décidé par la Grèce,
a déjà été expérimenté en 2013 par Chypre pour éviter une fuite d'argent
lorsque ce pays, au bord de la faillite, négociait en 2013 un plan de sauvetage
européen. C'était alors une première dans l'Union européenne.
Face au risque de panique bancaire avec des retraits
massifs d'argent, le gouvernement chypriote avait alors fermé toutes les
banques pendant près de deux semaines, interdit les virements par internet et
limité les retraits par carte bancaire. A la réouverture des banques, des
restrictions draconiennes régissaient encore les mouvements de capitaux.
Le danger, en cas de fuite des capitaux, est en effet
la faillite des banques, et par voie de conséquence celle de l'Etat, contraint
de débourser des sommes très importantes pour honorer la garantie assurée à
tous les dépôts jusqu'à hauteur de 100.000 euros.
11:17 - La chaîne de télévision allemande du secteur
public ZDF affirme que "de sources sûres", un sommet des chefs d'Etat
et de gouvernements consacré à la crise grecque se tiendra mercredi à
Bruxelles.
11:12 - Interrogé sur RTL, le commissaire européen
Pierre Moscovici, assure que Jean-Claude Juncker, qui va s'exprimer à midi,
"va indiquer ce qu'est la voie à suivre et je souhaite que tout le monde,
je dis bien tout le monde, s'engage dans cette voie du compromis."
11:03 - Le référendum proposé par Alexis Tsipras est
un coup de poker risqué, le précédent de 2011 ayant entraîné la chute du Premier
ministre Georges Papandréou.
Il y a quatre ans, déjà en pleine crise financière, la
Grèce avait négocié un accord européen prévoyant notamment une réduction de 100
milliards de sa dette en échange de nouvelles mesures d'austérité.
Quatre jours après cet accord, Papandréou avait décidé
à la surprise générale de soumettre ce plan au peuple, suscitant une crise
politique en Grèce et des remous en Europe, la perspective d'un "non"
menaçant de plonger le pays dans la faillite et de lui faire quitter la zone
euro.
Papandréou avait été désavoué au sein même de ses
troupes et, malgré un rétropédalage et l'abandon du projet de référendum, il
avait dû démissionner, remplacé par un gouvernement de technocrates.
Coup de poker risqué
10:46 - "Nous restons ouverts à de nouvelles
propositions des institutions (UE, FMI et BCE)", déclare le ministre grec
des Finances, Yanis Varoufakis, dans un entretien au quotidien allemand Bild.
"Si ces nouvelles propositions venaient et si nous les considérions comme
vraiment meilleures (...) nous pourrions recommander à nos électeurs de les
approuver", ajoute le ministre. Et donc de voter oui au référendum.
10:42 - Les transports en commun seront gratuits à
Athènes jusqu'à la réouverture des banques le 7 juillet, annonce le ministre
des Transports, Christos Spirtzis, sur une chaîne de télévision grecque.
Cette décision répond sans doute à l'afflux constaté
dans les stations service samedi et dimanche. La consommation d'essence a
augmenté de 20% ce week-end par rapport à la semaine précédente, selon l'Union
grecque des propriétaires de stations service.
10:34 - Un peu plus tôt dans la matinée, le ministre
des Finances, Michel Sapin avait déclaré que la négociation entre la Grèce et
ses créanciers, interrompue ce week-end, pouvait reprendre "à tout
moment", alors qu'il existe encore "des marges" pour avancer,
selon le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici.
10:31 - Hollande: "aujourd'hui, l'économie
française est robuste, bien plus robuste qu'il y a quatre ans et elle n'a rien
à craindre de ce qui pourrait se produire" sur le dossier grec.
10:30 - "Je regrette ce choix" de
l'interruption des négociations par Athènes, "nous étions tout prêt d'un
accord", poursuit le président Français.
10:29 - Le référendum est le "choix
souverain" des Grecs "c'est la démocratie, (...) c'est le droit du
peuple grec de dire ce qu'il veut pour son avenir", déclare François
Hollande. "L'enjeu, il sera fondamental, c'est de savoir si les Grecs
veulent rester dans la zone euro", ou "s'ils prennent le risque d'en
sortir", ajoute-t-il.
10:28 - François Hollande s'exprime à la sortie d'un
conseil restreint consacré à la Grèce: "La France est disponible, toujours
disponible, pour que le dialogue puisse reprendre aujourd'hui ou demain."
Un accord reste possible, selon le président de la République.
10:22 - EN DIRECT - Les marchés financiers, Bourses
européennes et asiatiques en tête, sont plombés ce matin par la crainte de voir
la Grèce sortir de la zone euro. Les marchés qui voulaient croire jusqu'à
présent à une issue positive, dévissent les uns après les autres. En Europe à
l'ouverture de la séance, les places de Francfort perdent 4,23%, Paris 4,00%,
Londres 2,15%, Madrid 4,38% et Milan 4,33%.
Après la rupture brutale des négociations entre
Athènes et ses créanciers samedi soir, le Premier ministre grec Alexis Tsipras
a provoqué la stupeur avec l'annonce d'un référendum sur les exigences de ses
créanciers, prévu le 5 juillet. Pour tenter de préserver son système financier,
la Grèce annonce la fermeture des banques jusqu'au 6 juillet et l'instauration
d'un contrôle des capitaux. La Bourse d'Athènes restera quant à elle fermée
jusqu'au 7 juillet.