Rechercher dans ce blog

Nombre total de pages vues

Translate

27 avril 2012

Présidentielles 2012 : Actualités du 27 avril - mini revue de presse -

Éditorial de lucienne magalie pons

Hier soir Jeudi 27 Avril, France 2 recevait successivement dans l'émission des paroles et des actes les deux candidats restant en lice pour l'élection à la Présidence de la République, C'est François Hollande candidat du PS qui a été reçu le premier sur le plateau par le jeu du tirage au sort.

L'enregistrement intégral de cette émission figure sur le site internet de France 2 en replay, et quelques vidéos en présente quelques extraits sur différents autres sites et blogs.

L'émission intégrale n'est pas pour le moment téléchargeable, et nous préférons attendre qu'elle le soit pour la télécharger ici même.

De notre côté nous procédons actuellement à une réécoute et notation des passages les plus important de toute l'émission, questions et réponses, avant de publier ici-même notre compte rendu, notre analyse et nos commentaires qui seront certainement plus objectifs que ceux que nous pouvons lire et entendre dans les quotidiens et médias "droitiers" qui escamotent tout ce qui ne convient pas à leur chapelle pour insister trop souvent sur des points anecdotiques.

Pour faire patienter mes lecteurs je leur propose la revue de presse ci-dessous



SONDAGES - Hollande 4 - Sarkozy 0

Le Point -
Le président-candidat ne parvient pas à refaire son retard. Est-il déjà trop tard ou une surprise est-elle encore possible ? Les sondages sont comme les faits : têtus. À neuf jours du second tour de la présidentielle, et en dépit du virage pris à ...


François Hollande Mardi soir 25 Avril 2012 sur TF1 (vidéo)

Éditorial de lucienne magalie pons


_

Francois Hollande et de hauts responsables européens veulent définir une stratégie de croissance pour l'Europe

Éditorial de lucienne magalie pons

L'idée de croissance fait son chemin en Europe, est-ce par l'effet des déclarations de François Hollande candidat Socialiste à la Présidence de la République Française Pour notre part nous voulons bien croire que certaines personnalités européennes de premier plan n'attendait qu'un signal politique d'une personnalité européenne, que ce fût en provenance d'une personnalité éminente de France ou d'un autre pays de l'Europe, pour jeter le pavé de la croissance dans la mare néo- libérale européenne soutenue par l'axe Sarkozy Merkel.

Le candidat socialiste François Hollande a ouvert une brèche pendant sa campagne en proposant de renégocier le pacte européen de discipline budgétaire renforcée pour y ajouter une dimension de croissance.

Tout au début les propositions de François Hollande avaient été fortement critiqués en France par ses opposants de droite avec une certaine ironie mal placée, on doutait de sa capacité à négocier avec Madame Merkel et hier soir encore Pujadas sur France deux dans l’émission des Paroles et des actes essayait d’entretenir ce doute. Pourtant en tant que journaliste bien informé du moins nous le pensons, il ne devait ignorer que des appels à très haut niveau se multiplient en Europe pour définir une stratégie pour la croissance et tourner la page « du tout austérité » qui a prévalu au plus fort de la crise.

A l'origine de ces appels européens pour une concertation sur une stratégie de croissance, se trouve comme une évidence la prise de conscience des hauts responsables européens que la cure d'austérité imposée en Europe a aggravé les difficultés de certains pays, en leur compliquant la tâche pour ensuite réduire leurs déficits.

Il nous semble que la prise de conscience de ces hauts responsables européens a un poids bien plus important et considérable que le doute des opposants politiques à Monsieur Hollande, et de leurs journalistes rapporteurs comme Monsieur Pujadas, journaliste à France 2 .

La réalité c’est que l’idée de François Hollande a percé peu à peu en Europe , mais que ces derniers jours elle se renforce nettement en Europe, sans doute au vu des résultats du 1er tour de l’élection pour la Présidence de la République Française, et l’on s’aperçoit maintenant que le débat sur la croissance qui avait du mal à s’instaurer en Europe vient de s’y installer mercredi, relancé notamment par des personnalités européenne de poids, à commencer par le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi qui appelle à mettre en place "un pacte de croissance", en réponse au pacte de discipline.

Les Européens pourraient se réunir dans les semaines qui viennent pour commencer à définir les contours d'une stratégie de croissance alors que les appels se multiplient pour faire redémarrer l'économie de l'Union et équilibrer l'austérité budgétaire.

On ne peut que se féliciter que la proposition de François Hollande soit reprise au moins sur la forme en Europe et que la contestation de l'austérité s’organise à haut niveau européen et gagne en vigueur contre l’austérité imposé par la Chancelière allemande.

Sur le fond les propositions divergent quelques peu pour le moment, Mario Draghi le président de la BCE, prône des mesures structurelles comme des réformes du marché du travail, tandis que François Hollande en campagne présidentielle, préconise de mettre en place des obligations communes pour des projets d'infrastructures ("Project bonds") ou la mise en place d'une taxe sur les transactions financières, déjà à l’étude

"Les réformes structurelles feront la différence dans la durée, mais nous devons le dire: il n'y a pas de formule magique, cela prend du temps" a insisté Mario Dragui.

Le président de l'UE Monsieur Van Rompuy et le Chef du Gouvernement italien Mario Monti se rapprochent des propositions du Président de la BCE.

Un message relayé aussi à Bruxelles par le chef du gouvernement italien Mario Monti lequel a de son côté appelé à investir dans des secteurs-clé (infrastructures, énergie), en plus des réformes structurelles, car elle "ne sont pas suffisantes à elles seules" pour favoriser la croissance.

Mais l’évènement à souligner c’est Jean-Claude Junker, Premier Ministre Luxembourgeois, Chef de file de la zone euro, se montre lui aussi très favorable à une stratégie de croissance. Il s’est prononcé Mercredi pour une «stratégie de croissance» pour faire redémarrer l'économie européenne. En conférence de Presse, en se défendant de vouloir s'immiscer dans la campagne électorale en France, Jean Claude Junker a affirmé qu'«il est évident qu'il faut compléter la politique européenne par une stratégie de croissance». «Ce n'est pas nécessairement une affaire de traité, mais c'est une affaire à traiter», a-t-il ajouté.

En effet, tout reste à traiter et à négocier et bien sûr plus y aura de propositions émanant de part et d’autres , mieux elles mériteront d’être négociées et affinées. François Hollande souhaite renégocier le traité européen voulu par l'Allemagne pour renforcer la discipline budgétaire, son idée est d'ajouter une dimension de croissance dans ce traité. Pour d’autres responsable en Europe il faudrait négocier un pacte de croissance, sans modifier le traité budgétaire d’austérité, tout reste donc à négocier.

Mais François Hollande l’a bien dit hier, s’il est élu Président de la République la France ne ratifiera pas le traité d’austérité budgétaire. La France du reste ne serait pas la seule à ne pas ratifier ce traité, d’après les médias d’autres pays européens se montrent réticents.

Nous pouvons regretter que ce début de remise en cause du pacte d’austérité n’interviennent que trop tardivement en Europe, si l’on considère que l’austérité et la rigueur ont conduit vers la récession des pays européens, comme l’Espagne où Royaume Uni par exemple, mais il vaut mieux tard que jamais.

Mais nous pouvons aussi nous féliciter de cette prise de conscience en Europe que la relance de la croissance est effectivement l’enjeu pour sauver l’Europe de la récession, il reste aux européens à trouver un consensus sur les moyens d’y parvenir.

C'est "la priorité numéro un des dirigeants européens", a rappelé jeudi M. Van Rompuy.

Toutefois la chancelière allemande Angela Merkel qui reste encore ancrée sur ses positions d’austérité, a soutenu que le pacte fiscal européen sur la discipline budgétaire "n'est pas renégociable", dans un entretien qui sera publié vendredi par la presse régionale allemande.

Au cours de cet entretien la Chancelière Allemande a expliqué "la problématique de la croissance, que certains réclament maintenant, cela fait longtemps qu'elle est le deuxième pilier de notre politique à côté de finances publiques saines", tout en assurant qu'une "bonne coopération" entre Paris et Berlin se poursuivra quel que soit le président élu.

ooOoo

Il nous reste à consulter , ci-dessous, une revue de presse sur le sujet e

Source EURO/TOPICS



Revue de presse européenne du 26/04/2012

À LA UNE
Linie

Le chef de la BCE pour plus de croissance
Le président de la BCE Mario Draghi a réclamé mercredi au Parlement européen un "pacte de croissance" pour la zone euro. Les analystes soutiennent la proposition de Draghi, car ils craignent que la seule austérité ne résolve pas la crise de la dette.

Financial Times Deutschland - Allemagne
Définir clairement le pacte de croissance
L'appel du président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, à un pacte de croissance européen est justifié mais doit être rapidement précisé, estime le journal économique libéral Financial Times Deutschland : "Qu'est-ce que ça veut dire, un 'pacte de croissance' ? Et comment l'adapter à la thérapie prescrite jusque-là - rigueur, rigueur et encore rigueur - qu'il convient encore de maintenir ? Le chef de la BCE a pour le moment laissé les autres répondre. … La politique de croissance peut finalement signifier beaucoup de choses, elle s'étend de l'ouverture durable de marché de prestations jusque-là cloisonnés à des programmes de dépenses publiques accélérés et financés par la dette. … Le débat ouvert par Mario Draghi doit ainsi aboutir à des réponses rapides. … Un accroissement de la dotation en capital de la Banque européenne d'investissement (BEI) et l'émission d'emprunts obligataires européens pour le financement de projets favorisant des mesures d'infrastructure transfrontalières constituent par exemple une option efficace. Une réaffectation rapide des moyens européens issus des fonds d'aide structurels et régionaux en est une autre." (26.04.2012)

La Repubblica - Italie
Il faut plus de croissance
La demande d'un pacte de croissance européen par Draghi va dans le bon sens, estime le quotidien de centre-gauche La Repubblica : "La crise aux Pays-Bas, le résultat provisoire des élections présidentielles françaises et la récession étonnamment forte en Espagne et en Italie ménagent une première ouverture dans le sens d'une politique visant à éviter la spirale d'une austérité et d'une récession excessives. Car c'est cette spirale qui porte finalement préjudice à une amélioration de l'équilibre budgétaire des pays du sud de l'UE. La demande de Draghi révèle la crainte d'une telle évolution, de la même façon que les louanges adressées par Berlin au [président italien] Giorgio Napolitano, lequel avait appelé à plus de croissance. Ce ne sont encore que des mots, mais ça faisait longtemps que nous ne les avions plus entendus. Il ne s'agit pas d'opposer l'austérité à la croissance. … Il faut compléter l'austérité par des mesures qui paraissent immédiatement crédibles aux marchés financiers sans pour autant entraîner de nouvelles hausses d'impôts." (26.04.2012)

Financial Times - Royaume-Uni
Révolte contre la politique de rigueur
Au regard des évolutions politiques en France et aux Pays-Bas, le quotidien économique libéral Financial Times demande un terme à la politique d'austérité : "Les citoyens et l'élite européenne semblent ressentir le besoin d'arrêter cette ineptie. La démission du gouvernement néerlandais et la victoire de François Hollande au premier tour des élections présidentielles françaises vont dans le même sens, celui d'une révolte contre l'austérité. Mais cela ne pourrait être que le début : les élections grecques imminentes, le référendum irlandais le mois prochain et les élections législatives en France en juin pourraient bien aboutir à une crise sérieuse. Vu les dommages causées à l'UE par des citoyens mécontents au cours de la décennie passée, les dirigeants européens feraient bien de prendre leurs inquiétudes au sérieux." (26.04.2012)
» article intégral (lien externe, anglais)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Budget, » France, » Pays-Bas, » Europe
Tous les textes disponibles de » José Ignacio Torreblanca
Suivre les débats » Des solutions à la crise de la dette

Ta Nea - Grèce
L'austérité, tueuse de gouvernements
De nombreux gouvernements ont été victimes de la crise de l'euro ces dernières années, et ce aussi en raison de la politique d'austérité, écrit le quotidien de centre-gauche Ta Nea : " Papandreou (Grèce), Berlusconi (Italie), Cowen (Irlande), Radičová (Slovaquie), Pahor (Slovenie), Rutte (Pays-Bas) - en moins d'un an la crise de l'euro a avalé tellement de premiers ministres que le paysage européen ressemble à un cimetière politique. Les élites politiques tentent depuis deux ans de sauver la monnaie européenne en pratiquant une politique d'austérité dévastatrice. … La crise ne touche en outre plus seulement le sud. Pour la première fois, un gouvernement du Nord, dont les pays constituent le noyau dur de l'euro, vient d'être renversé par le poids de la crise. … Les pays de l'euro ont longtemps cru qu'ils étaient immunisés contre les crises grâce à la monnaie européenne. Mais la crise vient désormais de frapper le cœur même de l'Union monétaire. Une fois de plus se confirme un enseignement de l'histoire économique : la monnaie ne peut présider aux destinées d'un pays, c'est un pays qui détermine la monnaie." (26.04.2012)
» article intégral (lien externe, grec)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Politique Européenne, » Budget, » Europe
Tous les textes disponibles de » Roussos Vranas
Suivre les débats » Des solutions à la crise de la dette

POLITIQUE
Linie

Delo - Slovénie
Un budget plus important pour aider l'UE
La Commission européenne entend dépenser l'année prochaine pratiquement sept pour cent de plus qu'en 2012, ce qui a déclenché la critique des pays contributeurs nets au budget de l'UE. Vu les différences au sein des pays de l'UE, le quotidien Delo y voit une approche justifiée : "Le fait que la Commission ne constitue un modèle d'austérité quant aux privilèges dont disposent ses fonctionnaires ne justifie pas vraiment la volonté d'un budget accru. Certains des grands projets financés dans les pays méditerranéens par les fonds européens n'ont pas atteint leur objectif. Ainsi, une autoroute vide dans l'est de la Grèce ne joue pas vraiment le rôle de moteur conjoncturel. … Mais les nouveaux membres de l'UE notamment souffrent de la baisse des fonds structurels. L'UE, déjà déstabilisée politiquement, ne peut pas se permettre de creuser davantage le fossé entre riches et pauvres dans ses tentatives de relance de l'économie. Et avec moins de fonds, on peut difficilement générer davantage d'Europe." (26.04.2012)
» article intégral (lien externe, slovène)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Politique Européenne, » Politique Economique, » Europe
Tous les textes disponibles de » Peter Žerjavič

Jornal de Negócios - Portugal
La rigueur menace la cohésion portugaise
Dans son discours prononcé mercredi à l'occasion du 38e anniversaire de la Révolution des œillets, le président portugais Aníbal António Cavaco Silva en a appelé à la cohésion sociale du pays en crise. Il a pourtant oublié dans le même temps de condamner les injustices inhérentes à la politique d'austérité engagée, qui constituent la vraie menace à cette cohésion, critique le journal économique Jornal de Negócios : "Si quelqu'un menace notre valeur fondamentale, la cohésion sociale et politique, c'est bien [le Premier ministre] Passos Coelho. Cette cohésion n'est pas une évidence. Elle nécessite l'attention permanente de ceux qui sont au pouvoir et des mesures qui préservent le sens de la justice en période de rigueur. … Il est important d'être réaliste. … La réalité nous montre en effet que l'austérité adoptée touche certains individus plus que d'autres, et c'est précisément cela qui pavera la voie de l'échec et de la discorde." (26.04.2012)
» article intégral (lien externe, allemand)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Politique Intérieure, » Budget, » Portugal
Tous les textes disponibles de » Helena Garrido
Suivre les débats » Des solutions à la crise de la dette

26 avril 2012

François Bayrou a adressé sa lettre ouverte aux deux candidats à la Présidence de la République


Éditorial de lucienne magalie pons

François Bayrou, Président du Modem, n'a pas accepté que le candidat UMP Nicolas Sarkozy, assimilent les électeurs du MoDem à ceux du Front National.

François Bayrou prévoit de donner des consignes de vote après le 3 mai, et dès Mercredi, François Bayrou a adressé une lettre ouverte aux deux candidats en lice pour le deuxième tour de l’élection présidentielle du 6 Mai 2012, et en principe ce n’est qu’après avoir reçu leur réponse respective qu’il devrait donner des consignes de vote, après le 3 mai .

Dans les grandes lignes de sa lettre ouverte François Bayrou déplore notamment "la violence des attitudes et des mots, la guerre d'un camp contre l'autre, la complaisance à l'égard des extrêmes qui caractérisent notre pays" et demande aux deux candidats leurs solutions concernant les thèmes prioritaires de sa propre campagne : désendettement, moralisation de la vie publique, lutte contre la désindustrialisation, éducation.

Une lettre très ferme, solide, conforme à la rigueur des discours de François Bayrou qui, espérons-le, recevra des réponses précises que bon nombre de nos concitoyens attendent aussi. (Vous trouverez le texte de sa lettre ouverte en fin de notre Editorial.)

Ce que nous pouvons considérer comme une critique justifié c’est que le même jour Mercredi, François Bayrou s'est élevé contre les propos de Nicolas Sarkozy, en lui reprochant de "valider le discours du Front national". François Bayrou n’a pas apprécié que Nicolas Sarkozy le candidat UMP fasse un rapprochement entre ses électeurs et ceux du FN : "Les propos de Nicolas Sarkozy tendant à confondre les électeurs qui ont voté pour moi et ceux de Marine le Pen sont absurdes et offensants".a-t-il déclaré

Bien entendu depuis Nicolas Sarkozy a prétendu qu’il n’avait jamais fait ce rapprochement ; : "Je n'ai jamais assimilé les électeurs de François Bayrou à ceux du Front national". Nicolas Sarkozy serait-il atteint d’amnésie, ou de trou de mémoire ? Il avait tout de même déclaré : "Les préoccupations des électeurs de François Bayrou et ceux du Front National sont les mêmes, même si les chemins sont différents".

François Bayrou s'est dressé contre ces propos pour définir notamment les valeurs du Modem et a déclaré : "Le courant politique que j'anime s'est toujours défini par des valeurs qui sont d'abord humanistes. Aborder la question de l'immigration en validant la thèse du Front national et en prétendant que les déséquilibres des comptes sociaux étaient dus aux immigrés, c'est un reniement d'un demi-siècle de politique sociale en France. C'est un reniement du gaullisme aussi bien que des démocrates-chrétiens et humanistes. Cette course ventre à terre derrière les thèses du Front national est humiliante. Elle est de surcroît vouée à l'échec parce que la France est un pays construit autour de principes qui ne se laisseront pas entacher."

Les électeurs de François Bayrou, Président du Modem sont donc par avance avertis de la position actuelle de leur Président, mais aux yeux de l’opinion publique la question qui reste posée c’est que s’il n’appelle pas à voter Sarkozy, le fera-t-il expressément ou se bornera-t-il à laisser ses électeurs libres de leur choix après avoir développé ses réserves.

ooOoo

Ci-dessous le texte de la lettre ouverte adressée par François Bayrou à Nicolas Sarkozy et à François Hollande :

François Bayrou a adressé, mercredi 25 avril, une lettre aux candidats du deuxième tour de l'élection présidentielle. Découvrez son contenu.

"Vous participez au second tour de l’élection présidentielle. Il me paraît normal de vous rappeler ce qui a été essentiel pour les plus de trois millions d’électeurs qui m’ont apporté leur suffrage au premier tour.

Le premier élément crucial pour eux et pour moi aura été la vérité sur la situation du pays, la prise en compte de la réalité des faits.

Je ne crois nullement que la crise financière soit derrière nous. Je pense au contraire que la crise est devant nous, et qu’elle sera très dure. Je pense que les déficits, commerciaux et budgétaires, qui s’accumulent pour notre pays menacent à court terme notre modèle social et que la multiplication des promesses non financées aggravera encore ce risque.

Et parce que nous allons vivre ces moments difficiles, l’attitude personnelle des gouvernants comptera beaucoup. C’est une question de valeurs, personnelles autant que politiques. Depuis des années, c’est la violence des attitudes et des mots, la guerre d’un camp contre l’autre, la complaisance à l’égard des extrêmes qui caractérisent notre pays. Le refus de la violence perpétuelle dans la vie politique, les valeurs de respect des sensibilités différentes, la reconnaissance du pluralisme, la recherche de l’équilibre, sont la condition nécessaire à l’esprit d’unité nationale dont nous aurons besoin face à la crise.

C’est ainsi, et seulement ainsi, par la vérité et l’unité que la France pourra regarder en face les conditions de son redressement. Et d’abord de son redressement financier. Or la recherche de l’équilibre des finances publiques n’est obtenue dans vos deux projets que par l’affichage d’une croissance impossible à court terme. Je vous demande instamment de réfléchir à ce péril et d’envisager des mesures crédibles pour l’écarter s’il est encore temps.

Pour moi, la décision constitutionnelle, inscrite dans le traité européen, de renoncer pour l’avenir aux facilités du déficit, du moins en période de croissance, la « règle d’or », doit s’imposer à tous les pays qui ont l’euro en partage. Non pas pour faire plaisir aux « marchés », ou à « Bruxelles », mais parce que c’est le seul moyen d’éviter pour la France et les Français, particulièrement pour les plus fragiles, la catastrophe sociale qui s’annonce.

La France s’est construite depuis la guerre autour du modèle social né du Conseil National de la Résistance. Nous y tenons, non pas comme à une tradition, mais comme à notre principale aspiration nationale. Nous le regardons non pas comme notre passé, mais comme notre avenir. Nous savons qu’il devra se réformer, mais dans la justice et la solidarité. Or c’est dans le concret de la vie de tous les jours que justice et solidarité risquent d’être menacées.

La sauvegarde de notre modèle social et de services publics impose de restaurer et de développer fortement notre appareil de production. La France est, Grande-Bretagne exceptée, le seul des grands pays européens qui connaisse l’effondrement de son commerce extérieur. Ce n’est pas viable. Pourtant, nous avons d’immenses marges de progression, et donc de création d’emplois durables, de ressources pour les familles.

C’est là que va se gagner ou se perdre le combat de notre avenir national, en particulier dans la recherche de stratégies nationales de production, filière par filière. Une évolution de la démocratie sociale dans l’entreprise est aussi un élément crucial de ce redressement. La représentation des salariés, avec droit de vote, au conseil d’administration des grandes entreprises, sera un signe déterminant en ce sens.

La crise de l’éducation en France est un enjeu du même ordre. La situation de l’école, notamment à l’école primaire et au collège, ne peut être acceptée. Des centaines de milliers d’enfants voient leur avenir barré faute de se voir garantir les acquis nécessaires, maîtrise de l’écrit, du chiffre, de la langue. Faute de consacrer à ces fondamentaux le temps scolaire indispensable, les inégalités sociales se perpétuent et s’aggravent dans cet échec. Ce combat national oblige à un nouveau contrat entre l’école et la nation, qui touchera à la question des pratiques, de l’organisation, du développement de l'alternance et de l’apprentissage, aussi bien que des moyens.

La moralisation de la vie publique, le changement des pratiques du monde politique représentent une attente des citoyens dont vous ne pouvez ignorer la gravité. L’interdiction du cumul des mandats pour les députés, la diminution du nombre des parlementaires, le renforcement de la parité hommes femmes, le changement de loi électorale pour assurer la représentation des grands courants d’opinion, en tout cas de ceux qui atteignent 5 % des suffrages, à l’Assemblée nationale, au sens le plus large la garantie du pluralisme, la consécration de l’indépendance de la justice, le renforcement de l’indépendance des médias, l’assainissement du financement de la vie politique, la lutte contre la corruption et la prise illégale d’intérêts, tout cela est urgent. Les deux partis que vous représentez ont souvent pris des engagements, mais jamais ils ne sont allés plus loin. Je crois que cette moralisation est vitale pour que la confiance revienne entre citoyens et élus. Seule la voie référendaire permettra de les imposer à un monde politique qui n’a guère envie de voir changer les règles d’un jeu qui lui convient.

L’Europe a été durement attaquée pendant cette campagne. On lui a fait porter tour à tour la responsabilité de l’immigration et celle de l’absence de croissance. Je veux vous dire que pour nous, il est impossible d’envisager notre avenir national sans projet européen. L’Europe n’est pas seulement notre horizon : le jour où elle existera vraiment, elle sera notre seule arme politique et économique efficace dans la tourmente mondiale. L’Europe souffre aujourd’hui d’absence de gouvernance, de transparence et de lisibilité. Ce n’est pas avec moins d’Europe que la France s’en sortira ! C’est avec une Europe plus forte, plus solidaire, plus lisible, donc plus communautaire. Dans cette perspective, les renforcements de la zone euro, comme de l'espace Schengen, sont une étape prioritaire.

Des millions de Français partagent ces valeurs et ces préoccupations. Ils seront, je n’en doute pas, attentifs aux orientations qui seront les vôtres sur ces questions durant la campagne du deuxième tour.

Je vous prie de croire à l’assurance de mes sentiments cordiaux.

Pierre Moscovici chez Bourdin 2012 le 23 A vril 2012 - Revenons sur l'émisson ça vaut le détour !

Éditorial de lucienne magalie pons


________


Bourdin 2012 : Pierre Moscovici par BFMTV
_

Le 23 Avril, Pierre Moscovici était l’invité de Jean-Jacques Bourdin pour BFMTV-

Ci-dessous nous avons retranscris les questions de « JJB » et les réponses de PM », en effet le texte permet de revenir au moment les plus pertinents sans avoir à repasser une deuxième fois, la vidéo, ceci a l’avantage de gagner du temps mais surtout à voir dans leur exactitude les réponses de Pierre Moscovici « mot à mot », alors que dans les médias « droitiers » ses réponses sont très souvent tronquées ou écourtées.

Ci-dessous références de lecture :

PM : les réponses de Pierre Moscovici

JJB : les « questions » de Jean-Jacques Bourdin

JJB : Pierre Moscovici, Directeur de Campagne de François Hollande est avec nous, Bonjour

PM : Bonjour

JJG : Pierre Moscovici, dites-moi !, ce matin tout a changé, il va falloir que François Hollande assume ses positions de favori, comment va-t-il le faire ?

PM : Ecoutez-moi, c’est sur que beaucoup de choses ont changé, et qui méritent qu’on y revienne, parce que c’est la première fois dans l’histoire de la Vème République , la première fois ça n’était jamais arrivé, qu’un président sortant est devancé par un candidat socialiste, pour François Hollande c’est un score extrêmement élevé , c’est le score le plus élevé d’un score de la Vème République , à l’exemple e celui de François Mitterrand en 1981 qui a été à l’époque réélu ..

JJB : parce qu’il a bénéficié d’un vote dit « utile »..

PM : je voudrais bien qu’on arrête ce jeu, je crois je crois qu’il y a eu …pourquoi faut-il toujours chercher à abaisser un score d’un second tour ? .., Hollande qui a fait 28 ,6 % , c’est un score très élevé et qui concerne beaucoup de Français, qui sort de la force qu’ils avaient de la cohérence qu’il était quelqu’un qu’on ne bougerait pas facilement, qui avait un cap , qui avait une vision , qui n’avait pas fait de concessions et de faciliter pour le 1er tour , et je crois qu’aujourd’hui les Français commencent à regarder François Hollande comme leur prochain Président . Mais alors ce statut de favori comment l’aborder ? .., avec de l’optimisme, oui moi je pense qu’hier une première étape a été franchie, une première étape à mis en marche le changement qui a été choisi incontestablement. La gauche elle-même s’est reconstituée, elle est 10 points au-dessus de ce qu’on était en 2007, il y a là le socle d’une belle victoire. Non seulement là je vous rejoins, c’est qu’il faut absolument convaincre, convaincre et convaincre encore, et que la récente responsabilité de François Hollande est ..,

JJB : Mais comment va-t-il assumer ce statut de favori ? Comment ? ., parce que ..,

PM : parce que …

JJB : jusqu’à maintenant, jusqu’à maintenant, et Pierre Moscovici vous allez me répondre franchement, est-ce qu’il y a eu adhésion autour de François Hollande ?

PM : moi je ..,

JJB : quelle adhésion ? ..,

PM : oui je crois que c’est important ..,

JJB : il y a un doute, doute encore sur ce qu’il est, sur ses compétences, vous le savez bien … qui …

PM : là vous avez raison ( ndlr : ironise PM qui remet les pendules BMFTV à l’heure GMT ), il y a un désaveu massif pour Nicolas Sarkozy , c’est une dimension du vote qui est importante , sûr qu’on n’obtient pas 28,6 % des voix par hasard, les Français ne prêtent pas leur confiance facilement et s’ils l’on fait , c’est parce que ils ont vu que cet homme François Hollande qui est parti à 2 ans , alors qu’il était très isolé d’une campagne, lorsque qu’il a remporté des primaires devant les socialistes, et c’est jamais facile, parce que les socialistes c’est quand même un parti qui est compliqué, en suscitant l’adhésion de millions de gens …

JJB : mais vous n’y croyiez pas ? …,

PM : Mais je ..,

JJB : .., quand il a déclaré sa candidature, vous étiez un supporter de Dominique Strauss Khan ..,

PM : Franchement ..,

JJB : .., vous y croyiez ou pas ? ..,

PM : Je suis son Directeur de campagne, depuis 28 ans maintenant je le connais ..,

JJB : oui, oui ..,

PM : mais j’ai découvert des choses pendant cette campagne, moi il m’a impressionné, il m’a impressionné par sa ténacité, par sa distance, par le fait que justement qu’il était un homme extrêmement égal, et puis qu’il résistait aux facilités, c’est-à-dire qu’il a pris une position depuis déjà 1 an , qui est « la France est en crise , il faut apporter des solutions, il faut le faire avec responsabilité, il faut être crédible, il ne faut pas faire n’importe quoi faire des propos démagogiques .. », il n’a jamais cédé aux surenchères et en même temps il faut être profondément de gauche, et c’est ce que vous pouvez lui reconnaître, ce qu’il faut lui reconnaître c’est qu’il a démarré tôt et qu’il est resté toujours sur le même rythme et sur les mêmes propositions , puisque ce qu’il dit depuis le 22 Janvier au Bourget c’est la même chose. Franchement, moi il m’a impressionné, oui François Hollande, je le lui ais dit d’ailleurs, il m’a appris beaucoup de choses,. Et puis c’est un homme qui ne ménage qui ne ménage pas sa peine, il est extrêmement exigeant avec lui-même,, avec les autres, il travaille énormément parce qu’il est investi dans cette campagne ..,

JJB : vous avez ..,

PH : par une mission d’être le deuxième Président de la République, socialiste, d’être le prochain Président de la République, dans une situation de crise extrêmement grave pour notre pays, il est conscient, il est habité par ça ..,

JJB : bien…., Pierre Moscovici vous avez écouté Henri Guaino, il y a quelques instants sur BFMTV-RMC, que lui dites-vous .., lui dit .., euh.., grâce à Nicolas Sarkozy nous avons quand même traversé la crise d’une manière, euh.., euh.., sans trop de mal, que dites vous à Henri Guaino qui dit lui qu’il y a une différence, l’un a une stature internationale, l’autre ne l’a pas, que dites vous à Henri Guaino, que répondez-vous, vous, vous ?...

PM : je réponds d’abord qu’il n’est pas lucide sur ce qui s’est passé hier soir, parce que c’est quand même un désaveu, un désaveu massif au Président sortant, je le répète, qui est devancé par un candidat, ça n’était jamais arrivé, même Valery Giscard d’Estaing, - et Dieu sait qu’à l’époque il y avait la crise et des difficultés-, était devant François Mitterrand en 1981

C’est unique ! , et pourquoi-ça ? Parce que c’est qu’il y a un échec terrible, vous prenez l’économie Française, moi je veux bien qu’on nous dise qu’elle a mieux résisté que d’autres, mais je vois qu’on a un nombre de 1 000 000 de chômeurs en plus qu’en 2007, 600 milliards (d’euros ) de dette publique en plus par rapport à l’Allemagne, parce que c’est par rapport à elle qu’il faut se prononcer, nous avons un déficit de commerce extérieur « record » , alors qu’ils ont un excédent, notre compétitivité qui s’effondre, l’emploi industriel qui recule, enfin le quinquennat de Nicolas Sarkozy est un quinquennat d’échec et en plus c’est un quinquennat d’injustice.

Regardons les choses en face, ce que les Français ont dit hier, c’est nous ne voulons plus de celui qui a la fameuse stature internationale, elle a un nom, elle a un nom c’est l’Europe, eh bien moi sur l’Europe je dis moi que Nicolas Sarkozy fait fausse route, je dis moi qu’il faut réorienter la construction Européenne. Les Français ne veulent pas, et ils ont raison, de l’Europe de Sarkozy et Merkel qui réduit à l’austérité, quand on a que l’austérité, à la fois on a la récession et on ne réduit pas ses déficits, c’est qui se passerait si on continue, il faut changer ..,

JJB : mais .., mais ..,

PM C’est exactement le contraire, au fond, au fond

JJB : mais ..,

PM : Les Français hier ont marqué une première étape, une première étape du changement, un premier pas v ers le changement, confirmons ..,

JJB : mais cette France du « non » qui a voté hier ..,

PM : oui ..,

JJB : qui voté Jean-Luc Mélenchon, qui a voté Marine le Pen, Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen , elle fait plus que vous, que votre candidat, Pierre Moscovici ..,

PM : je ne mélange pas ça, je pense que ce sont des femmes et des hommes qui ont des convictions qui ne sont pas les mêmes …,

JJB : Est-ce que c’est un vote d’adhésion le vote du Front National aux idées de Marine Le Pen ..,

PM : Je pense qu’il y a de ça et aussi autre chose, il y a deux composantes si vous voulez, moi je suis élu d’une région où le Front National fait des scores très évidents, dans ma circonscription … que François Hollande hier soir avait 26 % et Nicolas Sarkozy 21 % c’est le pays Montbéliard, l’industrie automobile. Je sais qu’il y a une partie des gens qui ont des conditions de vie très difficiles qui sont à droite avec des valeurs que je réfute totalement, des tentations racistes, xénophobes qui sont aussi souvent elles des dirigeants du FN, et puis il y aussi des gens qui sont en colère sociale, qui n’en peuvent plus, et dont avec la délocalisation le travail n’a pu être protégé, dont l’emploi industriel a été perdu, qui se demandent s’ils vont encore produire des bagnoles, excusez moi de parler comme ça, à Sochaux dans 10 ans ou dans 15 ans.

JJB : mais quelle est la solution que François Hollande peut leur apporter ?

PM : eh bien, eh bien, moi je crois , parce que ça fait partout les enjeux de ce second tour, je veux tenter de les rassurer, non pas en leur disant voilà je pense comme vous sur un tel sujet ou bien d’un homme d’abandonner ses propres convictions, il ne le fera pas, mais s’agissant de l’industrie française, c’est nous qui allons proposer le redressement, l’industrie , avec une banque publique, avec des investissements là où Nicolas Sarkozy a accepté le déménagement du territoire parce que justement sa vison des choses ce n’est que du libéralismes , et puisque vous parler de la France du « non », moi je suis-je .. moi, j’ai toujours voté oui, mais aujourd’hui les Français se sont trouvés autour à la face d’un « non » et d’un « oui », non c’est le non à l’austérité, et le oui c’est ce qui va remettre de la croissance dans le moteur, parce que s’il n’y en pas, l’Europe va plutôt se trouver….

JJB : Pourquoi vous ne faites pas rêver, pourquoi vous .., euh, euh…, François Hollande, Pierre Moscovici ?

PM : encore une fois c’est un jugement de valeur intéressant..,

JJB : non ! non !, je vous pose la question parce que je l’entends, vous l’entendez vous aussi ..,

PM : Oui j’en suis certain ..,

JJB : oui, oui..,

PM : d’abord deux choses, encore une fois je pense que c’est un bien ou un plus, on l’avait dit facilement, mais je crois qu’il a touché quelques uns chez les Français, par sa simplicité, par sa proximité, et puis la deuxième chose, c’est que ce n’est pas quelqu’un , encore une fois, à jouer sur les peurs ou être dans la facilité.

JJB : Est-ce que vous croyez que Nicolas Sarkozy … est … est …,

PM : je pense que François Hollande est un homme qui est conscient de la gravité du moment de la crise et qui ne cherche pas, il vit un rêve Français, i ne cherche pas à vendre des illusions, il n’est pas un bonimenteur, puis ..,

JJB : Est-ce que vous croyez que Nicolas Sarkozy va opérer une forme de rapprochement, je ne parle même pas des hommes, du Front National, sincèrement ?

PM : j’ai noté qu’il l’avait déjà fait hier soir ..,

JJB : c’est-à-dire ?

PM : …, il a évoqué les thèmes du second tour, j’attends maintenant ce qu’il va dire. Une chose avec laquelle je suis en désaccord complet sur ce qu’à dit Nicolas Sarkozy, il a prononcé un mot qui me choque, il a dit « les patriotes » d’une façon , d’une manière (Vérifier) générale, mais le patriotisme n’est pas l’apanage de la droite, moi j’aime ma patrie, j’aime mon pays, il y a des patriotes à gauche, il y a des patriotes à droite, alors arrêtons de faire croire comme s’il y avait d’un côté la vrai France et de l’autre côté une autre France, nous ne sommes pas l’autre France, nous sommes la France qui veut la justice, nous sommes la France qui veut se redresser, nous sommes la France qui veut donner une France à la jeunesse ..,

JJB : vous êtes là pour les assister ?

PM : nous sommes la France pour l’Europe

JJB : vous êtes la France qui veut ouvrir les frontières, vous êtes la France qui veut .., Pierre Moscovici je l’entends, mais vous ..,

PM : oui mais bien sûr je l’entends, eh bien il nous reste justement cet entre deux tours pour convaincre, nous avons tout autant d’autorité que quiconque, pour l’immigration illégale, nous ne voulons d’une Europe qui serait une passoire, mais aussi la France c’est le pays des droits de l’homme, la France c’est d’accueillir sur son sol ceux qui y viennent en situation régulière, et puis nous avons besoin à la fois de cette ouverture au monde , elle est indispensable , et aussi de protéger notre propre pays.

JJB : Louis Alliot ce matin sur RMC dit je vote blanc.., euh.., au second tour de la Présidentielle, vous le prenez comment ?

PM : je le prends …

JJB : vice-président du Front National..,

PM : je le prends comme un désaveu de ce que j’ai entendu dire dès 20 heures (hier), dans la bouche comme quelqu’un Jean-François Copé qui disait « Voilà il y a un bloc de droite qui fait 48 %, eh bien non !

JJB : ça vous choque que .., (ndlr : JJB insiste en criant presque) Est6ce que ca vous choque que l’UMP mette dans le même pot commun l’UMP et le Front National ?

PM : Ce n’est pas que ça me choque ou pas, je constate simplement que ce n’est pas vrai, parce que quand Louis Alliot vice-président du Front National dit qu’il va voter blanc, il ne se laisse pas comme ça approprier par l’UMP ;

Vous savez là il y avait une dissymétrie fondamentale côté Nicolas Sarkozy qui est tout seul, qui est isolé, qui appelle à voter pour lui, et qu’il y d’un autre côté François Bayrou qui, on verra, va s’adresser aux candidats ..,

JJB : hier François Bayrou ..,

PM François Bayrou est un homme qu’il faut respecter dans sa liberté, il a dit qu’il allait s’adresser aux candidats, nous verrons ce qu’il dit parce que c’est important, en un temps, moi je constate qu’il a dit beaucoup de choses pendant ce quinquennat qui étaient très critiques sur l’éthique, sur l’Etat impartial, sur la morale , la république, sur , sur l’exemplarité de l’Etat, qui font qu’il est de Nicolas Sarkozy, mais ce sont ses électeurs qui vont choisir.

Je reviens quand même sur la dissymétrie que j’évoquais, d’un côté Nicolas Sarkozy isolé qui a fait le vide de son côté, de l’autre côté une gauche au niveau élevé, plus élevé qu’en 1988, , ca n’était jamais arrivé 44 %, et qui s’est rassemblée, et qui s’est rassemblée sans tractation, sans tractation, sans négociation, sans engouement, sans aucune forme comme ça de petits arrangements, c’est pas comme ça que ça s’est passé, et il faut voir ce soutien de Mélenchon, de Mélenchon et d’Eva Joly, il a été très digne, nous avons une force unie pour le chemin ..

JJB : bien .., euh, Nicolas Sarkozy propose 3 débats entre les deux tours, vous dites non, hein, auriez vous peur du débat Pierre Moscovici ?

PM : (ndlr : Pierre Moscovici sourit amusé)

PM : Cette affaire fait sourire je vais vous dire, d’abord il y a eu des débats, entre Nicolas Sarkozy et François Hollande, qui n’ont pas toujours été à l’avantage de Nicolas Sarkozy. François Hollande attend ce débat, il l’attends avec sérénité, Je pense que c’est une confrontation à laquelle il s’est préparé, il s’y est préparé, elle aura lieu,.

Pourquoi voudriez-vous tout à coup qu’en fonction des situations on change, parce que ça arrange Monsieur Sarkozy ? .., En 2007 est-ce que Monsieur Sarkozy avait trois débats avec Ségolène Royal qui lui avait demandé qu’il y en ait plusieurs, non, est-ce que entre Valéry Giscard d’ Estaing et François Mitterrand dans des élections qui étaient très tendues , très, il y a eu plusieurs débats, non plus !. Mais il a raison, il faudra qu’on parle de toutes ces questions suscitées, il faudra qu’on parle des questions économiques et sociales, il faudra qu’on parle des questions internationales, aussi de l’Etat exemplaire, de cette gouvernance, des institutions, nous le ferons. Voilà un grand débat, ce n’est pas parce que hier soir Monsieur Sarkozy a été désavoué par les Français qu’il faut changer les règles du jeu..,

JJB : Mais pourquoi ..,

PM : parce que c’est institutionnel, dans la Vème République, pas pour lui faire plaisir

JJB : mais pourquoi l’a-t-il fait parce que c’est une bête blessée, ou pourquoi ?

PM : je pense qu’il l’a fait pour faire parler de lui et pour justement laisser faire dire que nous aurions peur, non nous n’avons pas peur, mais nous respectons ..,

JJB : … (mot inaudible) ..,

PM : nous respectons ..,

JBB : une tactique, une tactique à vos Yeux ?

PM : je pense qu’il connaissait déjà notre réponse , elle avait été donnée, non il n’y a pas de raisons de bousculer les traditions de la République, que Sarkozy affronte seul le débat, c’est un grand débat qui opposera deux hommes, deux démarches, deux façons d’être, et moi j’ai confiance en François Hollande, parce que je suis persuadé que ce débat là il va l’emporter, parce que il est justement l’homme, justement, dont les Français ont maintenant besoin comme Président de la République.

JJB Bon , merci Pierre Moscovici d’être venu nous voir ce matin sur BFMTV-RMC, merci.

PM : Merci


François Hollande : Profession de Foi de François Hollande - 25 Avril 2012 -


Profession de Foi de François Hollande

Source : Internet


Le rassemblement pour le changement

Madame, Monsieur, mes chers concitoyens,

Le dimanche 6 mai, c’est vous qui déciderez d’écrire une nouvelle page de l’histoire de France en élisant le prochain président de la République.

Vous l’avez dit clairement au premier tour : notre pays aspire au changement.

Vous l’avez dit massivement : en démocratie, c’est le peuple qui est souverain, et lui seul.

Vous m’avez placé en tête des suffrages : cette confiance m’honore et m’oblige.

Vous avez sanctionné le candidat sortant. Pendant cinq ans, vous avez subi les injustices et les échecs : explosion du chômage et amputation du pouvoir d’achat, aggravation de l’endettement, abandon des services publics, et d’abord de l’école et de l’hôpital, privilèges pour quelques-uns et sacrifices pour tous les autres, montée des violences et oubli de la morale publique. Notre pays a été dégradé et notre pacte social abîmé.

Cinq ans de plus seraient cinq ans en pire : hausse de la TVA, démantèlement du contrat de travail, assurances privées pour la santé et la dépendance, austérité pour tous.

La France mérite mieux. C’est pourquoi je vous propose un autre chemin : le changement.

J’ai la conviction qu’ensemble nous pouvons redresser la France.

Le redressement, c’est la priorité à l’emploi, l’investissement dans l’éducation et la formation, la reconquête de notre souveraineté industrielle et agricole, le soutien à la recherche et à l’innovation, la mise au pas de la finance, la transition écologique. La France a été abaissée ; je veux la relever.

Pour y parvenir, il faut changer de logique, et d’abord en Europe : elle n’est pas condamnée à la récession. Le sérieux budgétaire est indispensable : je rétablirai l’équilibre de nos finances publiques en cinq ans. Mais, sans croissance, la crise s’ajouterait à la crise. Fort de votre soutien, je renégocierai le traité européen pour engager des grands projets d’avenir et nous protéger de la concurrence déloyale dans la mondialisation.

Rien ne sera possible sans justice

Je mettrai fin aux rémunérations indécentes et je reviendrai sur les cadeaux fiscaux accordés à quelques-uns, hauts revenus ou très grosses entreprises. Dans la crise, les efforts sont nécessaires, mais je n’accepte pas qu’ils soient toujours demandés aux mêmes : salariés, retraités, jeunes, demandeurs, d’emploi, entrepreneurs de PME, agriculteurs, artisans, commerçant. Ce sont eux qui font la force de la France, non les spéculateurs et les rentiers.

La justice est au cœur de mon projet : défense de l’épargne populaire, fiscalité protectrice des classes moyennes et modestes, refondation de l’école de la République, accès à la santé partout et pour tous, droit effectif au logement, égalité femmes-hommes, lutte contre les discriminations, droits et devoirs pour réussir l’intégration, immigration maîtrisée, solidarité pour les retraites et la dépendance, sécurité et proximité, services publics préservés et modernisés. L’humain doit inspirer tous nos choix.

Je veux que la nation retrouve confiance en elle-même : le candidat sortant oppose les Français, je veux nous rassembler. Je donnerai un nouveau souffle à notre démocratie : le non-cumul des mandats sera instauré, les partenaires sociaux consultés, la décentralisation encouragée, les citoyens associés, la laïcité respectée. Je m’engage à rendre la justice indépendante, à garantir l’Etat impartial et à combattre la corruption. Je porterai haut la voix de la France dans le monde pour défendre nos valeurs et faire respecter nos intérêts.

J’ai la passion de la France. Elle est capable de s’élever pour une grande cause : donner un avenir à notre jeunesse.

J’ai la passion de l’intérêt général. Aspirer à la plus haute charge de l’Etat exige l’exemplarité, le dévouement et la liberté à l’égard des puissances de l’argent.

J’ai la passion du rassemblement. Il doit être le plus large possible pour permettre le changement. Avec les forces de gauche et les écologistes, dont la mobilisation est indispensable, et avec tous les citoyens qui aspirent à une République enfin apaisée.

Le changement est en marche, et rien ne l’arrêtera. Dimanche prochain, je sollicite votre confiance pour le rendre possible.

De toutes les générations et de tous les territoires, urbains et ruraux, de métropole et d’outre-mer, mobilisons-nous massivement pour la République, ses valeurs, sa grandeur. Contre la fatalité, choisissons la France.


François Hollande - Première conférence de presse - 25 avril 2012 -

Éditorial de lucienne magalie pons

_______



Conférence de presse de François Hollande le 25... par francoishollande