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24 mai 2012

Le Sommet-Dîner Européen informel du 23 mai 2012 a jeté les bases d'un Pacte de croissance dans un climat de concertation et d'ouverture au dialogue

Éditorial de lucienne magalie pons


Certains  médias, avec la fâcheuse habitude qu’ils avaient prise de focaliser les précédents sommets européens sur les annonces du  couple « Merkozy », continuent sur leur lancée et  relatent le sommet-diner informel Européen d’hier soir qui s’est prolongé fort tard dans la nuit,   en mettant d’abord en évidence  en évidence les différences  de  positions d’Angla Merkel, la chancelière allemande et du Président Français François Hollande, en plaçant leur partenaires au second plan , comme s’ils n’étaient là qu’accessoirement pour faire de la figuration.


La seule différence c’est que ces médias  qui autrefois mettaient en évidence  les accords   franco-allemands « merkoziens », en laissant dans l’ombre quelques points de désaccords, font maintenant l’inverse, en insistant sur les différences de propositions qui opposent le Président Français et la chancelière Allemande.

Or il se trouve que ce diner  informel d’hier soir dont l’objectif était de préparer  le  sommet européen qui doit se tenir en juin,   et non de prendre des décisions dans l’immédiat,  a été  très participatif et  plus positif  qu’une lecture en surface de la presse peut en donner l’impression.

Notons  d’abord un accord que tout le monde attendait : Tous  les dirigeants des 27 pays de l'Union européenne réunis en conseil informel à Bruxelles ont adopté un texte rappelant leur volonté de voir la Grèce rester dans la zone euro, malgré la crise qu'elle traverse , ce qui démontre leur volonté commune  à vouloir trouver des solutions pour aider la Grèce.

Ensuite,  notons un  premier  pas en avant dans la préparation d’un  Pacte  de croissance, dont le principe est admis, même si la méthode pour y parvenir  sera à ajuster  entre les différents pays européens, ce qui sera certainement  long, comme du reste l’ont toujours dit les observateurs en citant  la Commission Européenne  dont  le coordinateur a déclaré : «Le retour à la croissance durable ne se fera certes pas du jour au lendemain, mais un redressement est possible d’ici à la fin de l’année si les décisions indispensables sont prises dès maintenant». ..


Ainsi le thème de la croissance européenne initié par le Président François Hollande  avant même son élection, a fait son chemin puisque les dirigeants  ont admis le principe d’une relance de la croissance  de l’Union Européenne. 

Plusieurs propositions   du Président Français  en vue de  relancer la croissance à moyen terme se sont développées dans l’esprit des dirigeants européeens et désormais ils mettent l’accent sur  la stimulation de la croissance et pour résultat   il faut noter des points d’accord préalables :
:

Herman Van Rompuy le président du Conseil Européen  a évoqué  un accord à 27 sur le principe d'un renforcement de l'union économique.


- sur la question de mobilisation en faveur des PME des 80 milliards d'euros de fonds structurels européens  actuellement non utilisés,  et du  lancement d'euro-obligations pour financer des grands projets d'infrastructures et d'une augmentation des capacités de prêt de la Banque européenne d'investissement (BEI),  les dirigeant européens ont invité la BEI à réfléchir à une augmentation de capital , un  projet-pilote sur les "euro-projets" pourrait entraîner le déblocage de 4,6 milliards d'euros d'investissements et la recapitalisation de la BEI lui permettrait de financer des projets allant jusqu'à 180 milliards d'euros.


On doit admettre que les dirigeants Européeens  se sont ouverts au dialogue et  ont été animés de l’intention de faire avancer   les questions européennes  sans qu’aucun des dirigeants ne se positionnent comme le « sauveur » de l’UE et de la zone euro, c’est  donc  dans un nouveau climat et  d’ambiance favorable  au travail  qui s’est instauré  entre les dirigeants,  même  si pour le moment  subsistent  des  désaccords  entre eux, notamment   sur    la  proposition française d’émettre  des euro-obligations , ce que la chancelière allemande refuse catégoriquement, au prétexte selon elle «que les euros obligations ne contribuent  pas à relancer la croissance », ce qui n’est pas l’avis  de la Commission Européenne, favorable aux euros obligations, et  d’autres dirigeants  qui soutiennent  François Hollande sur ce point, comme notamment  le dirigeant Italien  et  que d’autre part en matière de fiscalité   le France soutient  l'idée d'une taxe sur les transactions financières, idée  rejetée par Londres.

Pour  faire avancer les  débats le   Président Français  n’a pas  mis en avant une renégociation du traité de discipline budgétaire, il avait même indiqué qu’il pourrait renoncer à cette renégociation s’il obtenait  satisfaction sur la croissance dans un texte séparé, et  il a dit en conférence de presse :  "À ce stade, pour permettre la discussion la plus large, nous n'avons pas évoqué d'instrument juridique"

Certains médias qui penchent pour le sensationnel en seront pour leur frais, il ne faut pas qu’ils s’attendent à ce que François Hollande se positionne  « en sauveur de l’Europe », tout au contraire le président français  est ouvert au dialogue dans un esprit de concertation et non d’affrontements ce qui n’exclut pas sa fermeté .

 Il ne s’agit pas pour notre Président d’affronter  Angela Merkel, il n’a pas été pris de surprise de l'opposition allemande sur les "eurobonds". Quand la chancelière allemande a affirmé  dès son arrivée à Bruxelles , avant le diner informel , "Les euro-obligations ne contribuent pas à relancer la croissance", le chef de l'Etat Français a tempéré en affirmant :  «  respecter ce point de vue tout en espérant une évolution d'ici fin juin », et  en expliquant "Il y a de la part de l'Allemagne l'idée que les eurobonds, si je veux donner la version la plus optimiste, ne peuvent être qu'un point d'aboutissement alors que nous considérons que ça devrait être un point de départ".


Le Premier Ministre français Jean-Marc Ayrault,  présent à Bruxelles pour une réunion des premiers ministres européens a justement  déclaré :… "Je suis frappé en venant ici de voir à quel point l'élection de François Hollande a changé la donne. Je ne dis pas que ça change tout, mais ça change le climat".

En conclusion  pour éviter un éditorial trop long nous avons surtout voulu indiquer les points positifs d’accords préalables, tout en citant ceux qui restent en recherche  de consensus, mais notre conclusion est qu’au cours de ce diner informel les bases d’un pacte de croissance ont été jetées ce qui est  déjà un très bon résultat pour le Président français, mais encore les dirigeants européens ont été unanimes à manifester leur volonté  commune d'aider la Grèce en se prononçant pour son maintien dans la "Zone Euro".

___________________________________________
Revue de Presse :

Boursier.com -




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fr.reuters.com › Page d'accueilToute L'InfoÉconomie
il y a 2 heures – ... au lendemain d'un conseil informel des dirigeants européennes qui a ... la Grèce rester dans la zone euro, malgré la crise qu'elle traverse, ...



23 mai 2012

Sommet Européen : François Hollande dès son arrivée à Bruxelles répond aux Journalistes

Éditorial de lucienne magalie pons

Dès son arrivée à Bruxelles ce mercredi soir le Président de la République Française a répondu aux questions des journalistes :

Source : site officiel de la Présidence Française : 

Propos de M. le Président de la République dans le cadre de la rencontre  informelle des Chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union Européenne

Justus Lipsius
Bruxelles -- Mercredi 23 mai 2012

QUESTION - Quel est l'enjeu de ce sommet ?

LE PRESIDENT -- L'enjeu, c'est de mettre toutes les propositions de croissance sur la table. Il y en aura de nombreuses. Chacun doit expliquer sa démarche et le sens de ses initiatives. Aucune proposition ne doit être écartée à ce stade donc moi je ferai en sorte que tout soit discuté dans ce Conseil européen de façon à ce que pour la fin du mois de juin nous puissions décider. Il ne faut pas perdre de temps.

QUESTION -- Monsieur le président, est- ce que vous êtes inquiet pour la zone euro et quel message adressez-vous à la Grèce ?

LE PRESIDENT -- Je l'ai dit plusieurs fois, je pense que la Grèce doit faire un choix important le 17 juin et ce choix doit être européen. Nous devons envoyer des signaux à la Grèce, c'est-à-dire que la France souhaite que les Grecs restent dans la zone euro et les Grecs doivent respecter les engagements qui ont été pris. En même temps la zone euro doit montrer qu'elle est en mesure de soutenir la Grèce.

QUESTION -- Puisque l'on n'attend pas de décision concrète aujourd'hui, qu'est-ce qui peut faire de ce sommet un succès pour vous ?

LE PRESIDENT -- Le succès nous le verrons à la fin du mois de juin mais là ce qui pourrait être de bon augure, c'est que nous mettions sur la table de ce Conseil tout ce que nous pensons qui puisse relever le niveau de la croissance. Chacun doit bien comprendre qu'aujourd'hui les prévisions de croissance pour l'année 2012 sont négatives puisqu'il y a un risque de récession dans la zone euro et pour l'Union européenne et que pour 2013 ce sont des prévisions de croissance encore pessimistes. Nous avons une obligation qui est de retrouver rapidement de la croissance. Il y a des mesures à prendre pour le long terme, des réformes structurelles, des efforts en matière de commerce et de marché intérieur. C'est tout de suite qu'il convient d'agir parce que si nous ne développons pas davantage de mesures, d'instruments et de volonté pour la croissance, nous n'atteindrons pas les objectifs de réduction des déficits et nous risquons de provoquer des doutes sur les marchés. La position de la France elle est simple. Nous devons être en ordre de marche pour réduire nos déficits mais nous devons assurer de la croissance pas simplement pour la France mais pour toute l'Europe..

Sommet-dîner informel Européen ce soir à Bruxelles : première approche

Éditorial de lucienne magalie pons




Selon les médias  le Président de la République Française, François Hollande   est arrivé en voiture à  la Gare du Nord   «avec très peu d'escorte , en s'arrêtant aux rouges», et il a pris un petit bain de foule avant de monter dans le train, vers 16h00, en première classe «dans un compartiment qui ne lui était pas réservé» pour rejoindre  , ce mercredi soir, les chefs d’État et de gouvernement européens, à Bruxelles, où un dîner informel  les  réunira,  pour préparer  le   Sommet  Européen qui se tiendra à Bruxelles  en Juin.

 Au menu proprement dit, s’inviteront  les crises  grecque et espagnole, les  euro-obligations, la  croissance, la  BEI, les fonds structurels.., sur fonde de la Crise de la Zone euro, de quoi  épicer l’ambiance.


Au cours de ce dîner, François Hollande et   les chefs  d’Etats et  de gouvernement européens,  échangeront   notamment sur les moyens de relancer la croissance et l’emploi.

Olivier Bailly, porte-parole coordinateur de la Commission européenne pour l’économie a indiqué : «L’objectif de ce sommet informel est de permettre au président français de s’expliquer sur ses idées de croissance mais également de permettre aux autres chefs d’Etat et de gouvernement de clarifier leurs positions sur le sujet».

Résumons ci-dessous  plusieurs  propositions qui  devraient  être  abordées et discutées, au cours de ce diner informel,    d’après les observateurs, notamment  celles qui  paraissent emporter  l’adhésion, qui seraient  au nombre de trois,   mais  aussi  d’autres propositions pour le moment en défaut de consensus

A- Commençons par  indiquer les propositions  qui devraient emporter l’adhésion des dirigeants européens :

1-  l’émission de « Project bonds, dont la finalité serait  de lancer de grands chantiers européens, surtout dans les domaines de l’énergie et de l’environnement, et de les financer à travers des emprunts émis par l’Union européenne (UE). David Cameron  vient de se prononcer tout récemment  pour cette proposition, ce qui ouvre la voie à un accord qui devrait être décroché cet été.

2 -  l’augmentation du capital de la Banque européenne d’investissement (BEI),  la banque de l’Union européenne. Les Etats pourraient décider d’affecter 230 millions d’euros à la BEI. Grâce à ses capacités de levier (c’est-à-dire à son aptitude à attirer les capitaux privés, la BEI pourrait multiplier ce capital par six, ce qui lui permettrait de prêter jusqu’à 1,5 milliard d’euros aux PME et aux consortiums industriels étant précisé que la   BEI ne financerait pas directement des entreprises, mais des projets. L’enjeu pour les PME et les consortiums est donc de se réunir pour monter de tels projets pilotes, notamment dans les domaines de l’énergie, de l’Internet et des transports.

3 -enfin une troisième question  qui ferait  plutôt l’unanimité (voir note*) : une meilleure utilisation des fonds structurels. Au lieu de rendre leurs contributions financières non utilisées aux Etats  contributeurs qui les ont fournies, ces fonds structurels seraient réaffectés à des projets identifiés par la Commission européenne comme créateurs d’emplois.  Si cette mesure est adoptée, la Commission  Européenne devrait  suivre  la mise en œuvre des projets. C’est d’ailleurs ce  qu’elle a déjà fait pour la Grèce, où elle a suivi 185 projets qui ont nécessité près de 11 milliards d’euros.

Note *)  Mais (il y a un mais..)  , si l’Allemagne  le plus important contributeur a d’ores et déjà accepté le principe de renoncer à ses fonds non utilisés, il faut encore convaincre le Royaume-Uni.

B-   Terminons en indiquant les propositions qui  restent en défaut de consensus pour le moment :


1)  les euro-obligations, ou eurobonds, Berlin est très opposé à cette proposition qui consisterait  à  mutualiser une partie de la dette des Etats européens, pour leur permettre d’emprunter tous au même taux, rappelons qu’actuellement l’Allemagne emprunte à environ 1,6%, alors que la   Grèce le fait elle à plus de 20% ce qui grève  d’autant ses capacités à se redresser.

2- concernant la taxe sur les transactions financières, qui permettrait de financer les deux tiers du budget européen, et  de soulager d’autant les contributions respectives des différents Etats, cette proposition  est clairement rejetée par Londres, dont la place financière –la City– est la première d’Europe et l’une des plus puissantes au monde. Les observateurs considèrent que si   un accord à 27 semble peu probable, une coopération renforcée entre plusieurs pays européens  serait  envisageable en soulignant que les revenus dégagés seraient évidemment bien moindres.

Les médias indiquent que « des  mesures plus structurelles pourraient enfin être évoquées »,  par  la  Chancelière allemande Angela Merkel,  notamment   des thèmes  tels que la flexibilité du travail,  auxquels elle reste très  attachée.

Tout sera abordé et discuté mais rien  ne sera décidé  au cours de ce diner informel ce mercredi soir, ce n’est  qu’un dîner « préparatoire  »  en vue du prochain Conseil européen des 28 et 29 juin.

Citons que  la Commission Européenne  en a cité les enjeux : «Le retour à la croissance durable ne se fera certes pas du jour au lendemain, mais un redressement est possible d’ici à la fin de l’année si les décisions indispensables sont prises dès maintenant».

Rappelons notamment que d’après la commission Européenne  le PIB devrait se contracter de 0,3% dans la zone euro en 2012 et croître de 1% en 2013, et qu’à   cette date, le chômage devrait culminer à 11%.

Pour terminer espérons que le menu du dîner de ce soir sera particulièrement soigné afin de mettre tous les participants en bonne disposition pour sortir la « crise de la Zone euro » de l’ornière.

Remettons à demain nos observations et commentaires  en regrettant  de n’être  pas « une petite mouche » qui pourrait incognito s’inviter à ce diner informel pour mesurer avant tout le monde la bonne ou la mauvaise  volonté des uns et des autres  participants pour faire avancer le « Schmilblick  européen »

 

En attendant pour vous mettre en appétit, Revue de Presse :

 

TV5MONDE : Informations - Toute l'actualité internationale : JT, vidéos, dossiers de la rédaction, blogs

84.37.120.51/cms/chaine-francophone/info/p-1908-Accueil.htm
il y a 13 minutes - voir le zoom : François Hollande et Angela Merkel, entourés des dirigeants européens, le François Hollande et Angela Merkel, entourés des dirigeants ...

 

 

 

 

Compte rendu du Conseil des Ministres du 23 mai 2012 par Madame Najat Vallaud Belkacem

Éditorial de lucienne magalie pons


Sommet de l'OTAN des 20 et 21 mai à Chicago : Point de Presse final de François Hollande Président de la République Française

Éditorial de lucienne magalie pons

Le sommet de l'OTAN s'est terminé Lundi à Chicago, plutôt qu'un compte rendu de notre part qui risquerait d'être incomplet , une fois encore nous avons préféré retranscrire ci-dessous les points de presse du Président de la République Française François Hollande, pour ne rien perdre des précisions qu'il a apportées sur les enjeux qu'il a défendus , dont nous devons reconnaître qu'ils ont étés entendus et feront progresser la politique de la  France dans le sens souhaités par notre Président.

En dessous des textes vous trouverez les vidéos qui comprennent l'intervention du Président et ses réponses aux questions des journalistes.

Bien entendu nous vous faisons grâce des réactions de la droite, notamment des leaders de l'UMP qui ne sont pas objectives, mais comme nous le savons certains  médias qui se nourrissent de polémiques  leur ont fait une large place, nous n'avons pas de temps à perdre avec leur agitations continuelles qui s'apparentent  aux dernières contorsions de la bête abattue.  

____________________________________________________________________________________.


Point de presse final de M. François Hollande Président de la République Française au sommet de l'OTAN

Chicago -- Lundi 21 mai 2012

Mesdames, Messieurs,

Le Sommet de Chicago vient de s'achever par une dernière réunion qui associe les partenaires des opérations non-membres de l'Alliance et si je devais faire un bilan de ce sommet, je considère que sur trois objectifs nos intérêts ont été bien pris en compte dans une démarche qui devait être celle d'une évolution de l'Alliance.

Le premier enjeu était de savoir dans la nouvelle posture, les nouveaux concepts ce qui pouvait être réservé à l'Europe de la Défense. Vous savez que j'avais en son temps, lorsque la décision avait été prise de réintégrer le commandement militaire dénoncer le fait que, la contrepartie de l'Europe de la Défense n'avait pas été véritablement affirmée avec suffisamment de force.

Nous constatons à l'occasion de ce sommet que l'intention de lui donner davantage d'ampleur à cette Europe de la Défense nous permettra, après évaluation de notre présence dans le commandement militaire, de développer autant qu'il sera possible la présence des Européens et surtout leur bonne organisation dans le cadre de l'Alliance.

Le second enjeu, c'était de savoir si nos réserves concernant le bouclier antimissile avaient été suffisamment prises en compte pour être levées et aussi bien sur le contrôle politique de la décision que sur la complémentarité avec la dissuasion, que sur les risques de dérives financières et même sur la nécessité d'un dialogue avec la Russie, nous considérons qu'il y a eu là aussi des progrès significatifs qui nous permettent avec la vigilance nécessaire de donner notre accord à la poursuite de ce programme.

Enfin et c'était là où nous étions les plus attendu de faire en sorte que notre décision de retirer les troupes combattantes françaises d'Afghanistan à la fin 2012 puisse être non seulement comprise mais en même temps, puisse aussi être pour la France un élément qui n'était pas négociable. Sur cette question, qui était un engagement de campagne, je considère que nous avons pu faire valoir notre point de vue tout en donnant à nos Alliés les garanties nécessaires, c'est-à-dire que nous restons membres à part entière de la FIAS. Pour être précis, les troupes combattantes seront retirées à la fin de l'année 2012. Après 2012, c'est-à-dire en 2013 ne resteront là que les éléments indispensables pour les actions de formation que nous définirons dans le cadre du traité que nous avons signé avec les Afghans, plus exactement que la France et l'Afghanistan ont signé par leurs présidents respectifs en janvier et que nous allons faire ratifier par le Parlement une fois qu'il aura été renouvelé. Il y aura des éléments qui seront liés à cette formation pour la police et pour les cadres de l'armée afghane et nous aurons aussi des éléments humains qui seront absolument indispensables pour le rapatriement de nos matériels qui ont le sait prendra davantage de temps.

Enfin, au-delà de 2014, nous serons toujours avec le traité franco-afghan dans un soutien civil à l'action de développement, à l'éducation, à la santé, à l'émancipation des femmes pour accompagner le peuple afghan.

Sur une éventuelle contribution qui a été souhaitée pour permettre à l'armée afghane d'avoir les moyens financiers de son développement, nous avons été saisis de cette demande. Nous l'étudierons en fonction surtout du contrôle international de l'aide qui sera envisagée.

Voilà ce que je pouvais vous dire au-delà de tous les contacts bilatéraux que j'ai pu avoir avec les chefs d'Etat présents ici, que le ministre des Affaires étrangères, Laurent FABIUS a pu avoir de son côté, tout commet le ministre de la Défense M. Jean-Yves Le DRIAN. Je pense que ce sommet a été utile pour l'Alliance, utile pour la France et je crois a permis de faire avancer à la fois les concepts que l'Alliance souhaitait porter et en même temps les intérêts que nous nous considérons comme essentiels pour la France.

Je suis prêt à répondre à toutes vos questions. Tout à l'heure, je suis également intervenu auprès de certains de vos confrères sur la situation au Mali. J'ai également condamné l'attentat odieux qui s'est produit au Yémen, y compris ces objets, je peux vous répondre.

QUESTION -- Une petite question avec vue sur mercredi. Qu'est-ce que vous attendez de ce premier Conseil européen ? Est-ce qu'il y aura peut-être une confrontation avec l'Allemagne sur les eurobonds et aussi si vous pouvez parler de votre position sur la présidence de M. SCHÄUBLE pour l'Eurogroupe ? Merci.

LE PRESIDENT -- Vous êtes formidable la presse. Nous sommes dans un événement après le G8, le sommet de l'OTAN à Chicago et déjà vous nous emmenez à mercredi. Vous n'imaginez pas que je vais répondre à vos questions mais nous aurons c'est vrai mercredi un Conseil européen informel. S'il est dit informel, c'est que tout sera sur la table et que nous pourrons parler de toutes les propositions que les uns et les autres peuvent porter pour la croissance et tous les instruments, toutes les orientations, toutes les idées seront les bienvenues et moi je ne prépare pas ce conseil informel avec le gouvernement français dans un souci de conflits mais au contraire dans une démarche permettant de donner à l'Europe la dimension de croissance qui lui a manqué jusque-là. Voilà ce que je vous répondrai à ce stade, je ne vous parlerai pas des eurobonds pour ne fâcher personne avant que nous en parlions directement mercredi mais ce ne sera pas le seul sujet, et non plus des nominations car ce n'est pas à l'ordre du jour du Conseil européen informel.

QUESTION -- Au-delà de Chicago quel bilan tirez-vous de votre voyage américain ? Vous avez dit samedi qu'il était en partie déjà réussi, que le mandat était en partie honoré. A droite à Paris, plusieurs voix s'élèvent notamment celle de l'ancien ministre Pierre LELLOUCHE qui dit que c'est à peine si « vous ne marchez pas sur l'eau » depuis quelques jours. Même question liée à celle-ci : pourquoi étiez-vous absent quelques minutes ce matin au début du discours de M. OBAMA ?

LE PRESIDENT -- Sur le fait que je « marche sur l'eau » je crois que je n'ai pas encore essayé mais il y a peu de risques que je m'y engage et je pense que nous devons rester conscients des réalités et ne pas répondre à des polémiques venant de notre pays.

Sur le discours d'OBAMA, je l'ai entendu parfaitement puisque je suis arrivé après un entretien avec M. BAN KI-MOON et après quelques embouteillages au moment où le Secrétaire général s'est exprimé et ensuite M. OBAMA sur le fond. Je ne parle pas simplement des mots de bienvenue, je parle du discours sur le fond de la matinée.

Sur ce que m'a dit M. BAN KI-MOON et cela me permet d'évoquer la situation de la Syrie et de ses conséquences sur le Liban. C'était une commune inquiétude que ce qui hélas, se produit en Syrie, puisse avoir des conséquences sur des pays voisins. J'en parlais hier avec le Président turc et là, il s'agissait de ce qui pouvait se produire au Liban puisqu'il y a eu quelques violences et vous savez qu'en plus, il y a des forces françaises qui sont présentes dans le cadre de la FINUL au sud Liban et que nous devons y porter toute l'attention nécessaire.

QUESTION -- M. le président, je me permets de me projeter sur la semaine qui vient, sur les négociations sur la croissance en Europe. Vous dites que tout sera mis sur la table. Vous insistez sur des investissements, les Allemands parlent davantage de réformes structurelles. Je voudrais savoir est-ce que vous seriez prêt à introduire davantage de flexibilité sur le marché du travail en France à ce sujet ?

LE PRESIDENT -- Que les Allemands viennent sur les sujets qui leur sont chers, c'est normal, chacun vient sur ce qu'il pense être sa solution. Dans une conversation puisque je siège à côté de Mme MERKEL, nous avons pu avoir quelques échanges. Dans une conversation encore hier soir, elle me faisait observer qu'il y avait un excédent commercial allemand très important depuis plusieurs années et qu'il était largement dû à des efforts d'investissements et de modernisation. C'est vrai, que j'ai eu connaissance des conclusions de rapports venant de la Commission européenne -- je ne parle pas simplement sur les déficits budgétaires, mais aussi sur le problème de la compétitivité de l'économie française - qui ces dernières années, je rappelle que nous ne sommes au pouvoir que depuis une semaine, mais il y a une perte de compétitivité et une dégradation de la position de la France dans les échanges. Donc je peux entendre ce que peuvent dire un certain nombre de nos partenaires européens pour améliorer la capacité d'investissements, être davantage soucieux de redresser la compétitivité des entreprises, tout ça fait partie du sujet, ça ne veut pas dire la flexibilité du marché du travail qui en France a d'ailleurs été largement assouplie ces dernières années. Moi, je suis dans une démarche où je n'interdis à personne de formuler des propositions. De la même manière que j'évoque les eurobonds, il est tout à fait légitime que les Allemands puissent évoquer des réformes structurelles. La démarche qui doit être la nôtre pour mercredi soir, Conseil informel qui sera la première étape, il y en aura d'autres, c'est que chacun en dehors de ce que l'on sait être le pacte budgétaire, le pacte de stabilité, ce sont des questions sur lesquelles nous reviendrons, là il s'agit de la croissance. Que chacun vienne avec ses propositions, ses initiatives, ses expériences et qu'à la fin de la discussion, je ne parle pas de mercredi, je parle de ce que nous aurons à faire pour le Conseil européen de la fin du mois de juin, nous puissions en tirer des conclusions pratiques et on verra les instruments juridiques nécessaires pour traduire cette volonté de croissance dans les textes européens.

QUESTION -- Plusieurs questions sur ce sujet de la contribution financière sollicitée de la France à partir de 2014, est-ce qu'il y a l'idée ou pas du tout d'une forme de compensation, en d'autres termes est-ce que le fait d'accélérer le retrait des troupes d'une certaine manière vous engage davantage à être solidaire pour la suite ? Deuxièmement est-ce que le montant qui est sollicité de l'ordre de celui qui a été semble-t-il accepté par l'Allemagne, c'est-à-dire environ je crois 200 millions de dollars par an ? Troisième point, vous dites que pour engager la France, il vous faudrait davantage de garanties sur le contrôle des dépenses. Est-ce que vous pouvez être un peu plus précis, expliquez pourquoi pour certains pays c'est acceptable aujourd'hui est pas pour vous ?

LE PRESIDENT - Parce que nous sommes la France et que d'abord il n'y a aucune compensation. Nous, nous considérons que notre mission en termes d'actions, de combats est terminée, que les forces afghanes vont reprendre possession de la zone de Kapisa et que nous sommes dans la démarche qui avait été décidée à Lisbonne, c'est-à-dire de la transition. Je ne reviens pas sur l'Histoire de l'intervention en Afghanistan et le changement de nature qui s'est produit en 2008, je prends simplement les faits tels qu'ils sont aujourd'hui. Il y a une transition qui est prévue. Pour les Alliés, c'est essentiellement en 2014 qu'elle se produira. Pour d'autres, d'ailleurs, la transition est déjà intervenue. Il y a plusieurs pays qui ont déjà retiré leurs forces combattantes, donc nous nous décidons de le faire. Cela aura comme terme la fin de l'année 2012 et il n'y a aucune compensation à verser ou à imaginer. Nous avons fait plus que notre devoir et je rappelle les pertes françaises : 83 hommes qui ont perdu leur vie, de nombreux blessés. Je veux ici saluer leur courage ou leur sacrifice et également exprimer ma solidarité à l'égard de leurs familles. Nous avons pris cette décision, nos Alliés l'ont prise et elle va s'exécuter pour l'après 2014. Nous sommes saisis comme tous les partenaires d'une demande de contribution. Nous n'avons pas répondu. Simplement que sur le principe, nous pouvons regarder. Nous n'avons pas fixé de montant, nous ne sommes pas liés par ce que peut faire l'Allemagne ou d'autres pays et nous avons une condition qui est de savoir si les éventuelles contributions, y compris celles que nous pourrions apporter seront effectivement contrôlées.

QUESTION -- La presse iranienne de ces deniers jours a dit que vous aviez limogé votre négociateur iranien, le directeur politique du Quai d'Orsay, M. AUDIBERT, comment interprétez-vous cette campagne de presse qui est manifestement fondée sur une information inexacte ?

LE PRESIDENT -- Oui, il y a une manœuvre et une manipulation et vous avez eu raison de me poser la question puisqu'elle me permettra justement de faire justice de cette opération de presse, encore que la presse n'ait pas grand-chose à voir avec tout ça. M. Jacques AUDIBERT qui est d'ailleurs présent ici est notre négociateur. Il a reçu mandat et il sera présent à la réunion de Bagdad et nous avons travaillé en étroite liaison tout au long de cette période avec les ministres concernés et je lui fais toute confiance pour avoir la fermeté indispensable dans cette négociation.

QUESTION -- On ne sait jamais. On assiste depuis en tous cas quelques jours à la mise en place d'une méthode diplomatique, la question que je me posais, c'était est-ce qu'il y a un sujet, un dossier sur lequel vous souhaiteriez, vous avez envie que la France et vous pèsent de tout votre poids et votre influence et si oui lequel ?

LE PRESIDENT - Vous savez, le dossier le plus important qui est devant nous, c'est d'avoir une réorientation de l'Europe. C'est de permettre aux Européens de reprendre confiance dans cette très belle idée de la construction européenne, c'est aussi de donner aux acteurs économiques européens davantage de confiance dans leur propre avenir. Nous sommes encore saisis par les inquiétudes venant de la Grèce, donc je vois bien tout ce qui nous reste encore à faire dans un contexte qui n'était pas forcément celui que nous avions anticipé car nous sommes maintenant conscients que ce qui va se passer en Grèce le 17 juin, c'est-à-dire, le jour même des élections législatives françaises car il y a aussi des élections législatives en France qui vont avoir une certaine influence, eh bien, ce qui va se produire aussi le 17 juin en Grèce aura des répercussions sur notre propre discussion pour la réorganisation de l'Europe et sa dimension de croissance. Soit les Grecs font le choix de vouloir affirmer leur volonté de rester dans la zone euro tout en étant soutenus pour le faire et de respecter les engagements qui ont été pris alors, je pense, que nous pourrons travailler très vite pour que la croissance puisse revenir dans les meilleurs délais ou alors nous sommes de nouveau saisis par une période d'incertitude et ça n'empêchera pas le Conseil européen de la fin du mois de juin de se tenir avec son ordre du jour mais avec une instabilité possible, voilà vous me demandez quel est aujourd'hui le sujet qui est le plus important, quel est l'enjeu que je veux porter avec le gouvernement pour les prochains mois, c'est celui de la réorientation de l'Europe.

QUESTION - Est-ce que la situation qui se dégrade au Mali et dans la région aggrave la situation de nos otages, est-ce qu'à l'heure qu'il est, les négociations avec les intermédiaires sont rompues ou continuent ?

LE PRESIDENT - Je ne ferais aucun commentaire sur les situations d'otages parce que nous sommes conscients des risques et en même temps nous ne voulons pas donner à ceux qui pourraient nous écouter toute information qui pourrait être utilisée par eux. Donc, voilà, c'est vrai que cette zone du Sahel crée aujourd'hui un risque pour tous nos ressortissants qui doivent faire très attention et ce qui s'est passé au Mali encore aujourd'hui ne peut pas être accepté, que le Président par intérim puisse être agressé même si ça n'a pas eu trop de conséquences, qu'il y ait encore une mise en cause du processus démocratique tel qu'il avait été accepté par toutes les parties, n'est pas, pour la France, supportable, donc nous sommes en plein accord avec la CDEAO pour que le Mali puisse retrouver le plus vite possible sa stabilité. Je suis également en contact avec le Président du Niger à ce sujet.

QUESTION - Monsieur le Président, la France est en train de quitter une guerre assez lourde en Afghanistan, en même temps, nous avons assisté récemment à une guerre plus courte, la Libye, et une opération militaire en Côte d'Ivoire qui sont parfois considérées aujourd'hui comme des modèles d'intervention pour le futur, je voulais savoir quel était votre opinion, votre conception vu aussi le contexte budgétaire un petit peu difficile que nous traversons, de ce que pourraient être de futures opérations, le modèle d'interventions futures pour la France.

LE PRESIDENT -- Je rappelle que ces opérations ont été menées dans le cadre des Nations Unies, c'est notre principe pour décider d'une opération. Ensuite, il y a des leçons à tirer de ce qui s'est produit en Libye, j'entends des leçons au sens tactique, et d'ailleurs, l'Alliance en a été saisie et dans les programmes qui seront lancés sur les ravitaillements en vol et sur les drones, nous avons effectivement des conclusions à tirer. Pour le reste, s'il devait y avoir d'autres opérations, elles trouveront leur cadre dans les délibérations des Nations Unies.

QUESTION -- Bonjour Monsieur le Président, deux questions, la première, vous avez dit brièvement aujourd'hui qu'il n'y aurait plus aucun soldat français en Afghanistan à la fin de l'année 2013, est-ce que cela veut dire qu'il n'y aura plus de force combattante mais plus de formateurs, plus de gendarmes, plus aucun soldat français de quelque nature que ce soit, et excusez-moi juste une deuxième question toujours concernant l'Afghanistan, les Américains ont aussi eu recours pendant ces nombreuses années aux forces spéciales françaises pour toute la lutte anti-terroristes, est-ce les troupes françaises, les forces spéciales, continueront ces opérations anti-terroristes dans les années qui viennent ou est- ce que cela aussi s'arrêtera ? Je vous remercie.

LE PRESIDENT -- Oui, soyons plus précis encore. En 2013, il y aura encore des personnels qui seront présents, je l'ai dit, sur le sol afghan, dans le cadre des actions de formation que nous avons décidées et que nous aurons à préciser. Ensuite, nous aurons besoin de personnels pour rapatrier nos matériels, je ne sais pas combien de temps ça prendra, parce qu'il nous faut trouver des routes et des possibilités d'évacuation avec des conditions de sécurité qui doivent être réunies et des coûts d'évacuation qui ne soient pas trop élevés. Donc, nous prendrons toutes les précautions. Après 2014, de toute façon, il n'y aura plus, c'est la décision qui a été prise par l'OTAN, il n'y aura plus de personnels sauf un certain nombre de conseillers mais ce n'est plus l'OTAN qui les prendra en charge, ce seront les Etats-Unis pour ce qui concerne le soutien à l'armée afghane. Pour nous, après 2014, il n'est pas question de rentrer dans quelque opération que ce soit.

QUESTION -- Monsieur le Président,est-ce que, quand vous dites, parce que nous sommes la France, quand vous dites que votre choix pour l'Afghanistan est non négociable, quand vous affirmez la souveraineté de la France, est-ce que, j'ai en mémoire, pendant la campagne présidentielle, les attaques de l'UMP qui disaient que vous seriez un Président qui allait brader l'indépendance et la souveraineté du pays, est-ce qu'aujourd'hui vous avez le sentiment à l'égard, enfin au regard de cette première séquence internationale riche, de leur faire un pied de nez ?

LE PRESIDENT -- Non, non, moi je ne fais pas de politique intérieure ici. Ce n'est pas du tout par rapport à des sujets qui pourraient être encore évoqués pour les élections législatives. Là, il s'agissait de traduire un engagement que j'avais pris et de le faire à la fois pour marquer notre décision souveraine et en même temps de la faire accepter par nos Alliés, de nous comporter d'une manière intelligente et loyale à l'égard de nos partenaires de l'Alliance et donc le fait que le Sommet de Chicago ait pu justement faire en sorte que chacun ait pu affirmer ses décisions tout en restant dans la même opération, la FIAS permet de trouver, je pense, le bon équilibre entre ce qui relève d'une action et d'une décision de souveraineté et ce qui relève également d'une volonté de partenariat dans l'Alliance et de loyauté par rapport à nos engagements. C'est ce qui a permis à nos Alliés de comprendre parfaitement ce que nous voulions et de l'accepter. Et d'ailleurs j'ai relevé une déclaration du Général ALLEN disant que cette décision ne remettait nullement en cause la sécurité et les conditions d'intervention de l'Alliance.

QUESTION --Monsieur le président, en ce qui concerne la défense antimissile juste par souci pédagogique pour ceux qui nous lisent ou nous écoutent, quand vous dites que vous avez obtenu que le principe d'un rôle politique sur la décision, c'est sur la décision de riposter face à un éventuel tir de missiles qui viendrait d'une puissance menaçante mais comment s'exerce ce contrôle politique avant et ensuite dans le très court laps de temps qu'il y a entre le tir d'un missile et le tir de riposte ?

LE PRESIDENT -- Ce sont ces modalités qui vont être discutées. Vous avez parfaitement raison. Il faut bien qu'il y ait une autorité qui en décide. C'est précisément pour avoir toute cette procédure que nous avons souhaité qu'il soit bien indiqué que cela se faisait dans un cadre de partenariat. Donc, ce ne sont pas les seuls Etats-Unis qui pouvaient en décider.

QUESTION -- Parallèlement aux sessions, il y a eu également beaucoup d'entretiens bilatéraux, est-ce que vous pourriez nous dire quels sont ceux qui vous ont le plus marqué et est-ce que déjà à ce stade, vous avez pu sentir une certaine complicité ou disons avec certains chefs d'Etat le sentiment que vous pourrez vous appuyer également sur eux, que vous avez une convergence de vue sur un certain nombre de points ?

LE PRESIDENT - Nous avons eu beaucoup d'échanges bilatéraux. Celui qui a été le plus important à nos yeux, était avec le président KARZAI puisque nous étions dans le transfert de nos forces combattantes dans la zone de Kapisa et qu'il était très important d'avoir, du côté du président afghan, cette même volonté de reprendre par l'armée afghane, le contrôle de ce territoire. De la même manière, je devais lui confirmer que nous ferions ratifier par le Parlement français le traité qui avait été signé par lui-même et par M. SARKOZY. Et il était aussi utile pour nous de voir les actions de coopération que nous pourrions engager en matière d'éducation, de santé. Cela a été d'ailleurs un élément de la discussion : la santé. La question des femmes et aussi la démocratisation et le dialogue politique. Et vous savez combien il est difficile puisqu'un des intermédiaires qui devait rentrer en relation avec les talibans a été exécuté. Et donc cela a été l'entretien qui a été le plus lié au Sommet lui-même. Alors après, nous avons eu avec le Secrétaire Général des Nations-Unies, j'en ai donné l'essentiel, parce qu'il y a la situation de la Syrie, de l'Iran et que nous voulions avoir un échange. Ensuite, je ne vais pas vous égrener tout ce que nous avons fait mais il y aura sûrement une initiative qui sera prise avec la Pologne, dans le cadre justement de ce qu'on appelle le triangle de Weimar et j'en ai également discuté avec Mme MERKEL qui est très allante aussi sur ce sujet. Ensuite beaucoup de nos partenaires européens dans le cadre de la préparation du conseil informel souhaitaient avoir notre point de vue, Danois, Autrichiens, qui soutiennent pour une part ce que nous proposons. Donc je ne vais pas ici les compromettre. Mais cela a été aussi utile pour cette préparation-là. Enfin, nous avons été invités dans de nombreux pays, je ne sais pas si nous pourrons répondre à tout mais c'est vrai qu'il y avait une attente assez forte comme souvent, je veux dire comme toujours après une alternance, que certains s'en réjouissent ou la déplorent, il y avait une envie très forte de vouloir établir des liens avec nous. C'est pourquoi c'est deux jours passés ici à Chicago, en dehors de ce que nous avions à obtenir ou à veiller dans ce sommet, étaient tout à fait précieux pour justement permettre des échanges que nous aurions mis peut être des mois à avoir si nous étions restés en France.

QUESTION -- Monsieur le président, vous venez de le dire, l'alternance permet des choses, est-ce que vous pensez qu'il a été plus facile de négocier ou de parler avec les Etats-Unis parce que Barack OBAMA est en campagne électorale ?

LE PRESIDENT -- Oui il y a toujours des moments qui sont plus propices que d'autres. Je pense que Barack OBAMA avait un double objectif : faire que le G8 puisse être un succès et notamment par rapport à des sujets comme la Syrie et l'Iran, je reviens à l'Iran et que nous puissions avoir une convergence de vue ce qui a d'ailleurs été le cas, et il voulait aussi que la croissance puisse être un élément du débat, non pas pour faire plaisir à l'un ou à l'autre mais tout simplement parce qu'il préfère avoir une économie mondiale qui va bien plutôt que des crises financières qui rebondissent d'où l'intérêt que nous avons pu avoir par rapport à la situation de la zone euro. De la même façon, sur la question du prix du pétrole, il est directement intéressé par tout ce qui peut être fait pour éviter la volatilité du prix dans un contexte effectivement électoral mais cela nous sert aussi. Donc là il y avait une coïncidence heureuse entre nous qui venons d'arriver et lui qui voudrait rester. Ensuite à Chicago, je pense qu'il voulait, et nous aussi, qu'il y ait un consensus qui soit trouvé et que l'Alliance puisse démontrer sa cohérence, sa cohésion, ce qui a été le cas. Ce qui a fait que notre position a été d'autant mieux comprise, pour ne pas dire intégrée. Je ne dis pas qu'elle faisait plaisir parce que le risque c'était que d'autres puissent se saisir de notre initiative pour faire des choix équivalents mais nous avions aussi à cœur de rester dans la FIAS ce qui a donné la garantie que nos Alliés souhaitaient et que Barack OBAMA lui aussi nous avait demandé, ce qui ne posait d'ailleurs pas problème. Dans notre premier entretien à la Maison Blanche, donc dès que nous sommes arrivés aux Etats-Unis, c'est sur cette question-là que nous avons le plus discuté et nous y sommes d'autant plus vite parvenus qu'un travail préparatoire avait été fait par nos équipes qui avaient levé tous les malentendus. Lesquels pouvaient être ces malentendus ? C'était de savoir si nous restions dans la FIAS, nous avons répondu oui, et si nous aurions des actions autres que combattantes. Nous avons répondu, nous les regarderons, mais sur ce qui est de la formation, nous sommes déjà engagés par le traité bilatéral. Donc nous y sommes prêts. Et une fois que ces positions ont été affirmées, c'est vrai que l'accord a été très simple à trouver. Pour rester sur votre question, il y a eu une coïncidence d'intérêt, de situation qui nous a permis de faire prévaloir un certain nombre de nos priorités dans cette longue présence, ici aux Etats-Unis, d'abord au G8 et ces deux jours à Chicago.

QUESTION -- Je voulais juste vous demander comment vous expliquez que les Alliés semblent avoir si facilement accepté le retrait accéléré de l'Afghanistan et notamment je pense aux Américains ? Est-ce que vous imaginez dans vos pourparlers que les Américains pourraient vouloir éventuellement accélérer leur propre .... ?

LE PRESIDENT -- Cette question m'a déjà été posée, et je veux être tout à fait net. J'ai répondu à Mme Valérie NATAF sur ce qui m'a paru être finalement les éléments qui ont permis l'accord. A aucun moment, je n'ai senti pour répondre à votre question que les Américains voulaient accélérer le processus donc je ne veux pas laisser entendre qu'il y aurait eu un accord d'autant plus facile que les Américains se préparaient à faire la même chose, non ce n'est pas le cas.


 Complément :

Propos tenus devant la presse de M. le Président de la République Française

Sommet de l'Otan (Washington) -- Lundi 21 mai 2012

QUESTION -- Sur le retrait d'Afghanistan, le respect de votre décision intervient finalement sans grande résistance de la part des Alliés. Vous avez dit, hier, qu'il aurait pu y avoir des malentendus, tel n'a pas été le cas. Comment est-ce que vous l'expliquez ?

LE PRESIDENT -- La décision de la France s'inscrit dans une logique. Il ne doit plus y avoir de troupes combattantes de l'Alliance en Afghanistan en 2014. Nous, nous avons accéléré le processus. Comme nous avons trouvé un accord avec l'armée afghane qui va se substituer à nos troupes en Kapisa dès la fin de l'année, chacun a bien compris que sans affaiblir la sécurité du dispositif, nous pouvions retirer nos troupes et faire en sorte que les Afghans puissent avoir le retour de leur souveraineté plus vite que prévu.

QUESTION -- Vous avez exprimé par le passé des réticences quant à la réintégration de la France dans le commandement de l'OTAN. Finalement, on vous a senti très à l'aise dans ce bateau atlantique ces derniers jours. Est-ce que, d'une certaine manière, vous ne suivez pas les traces de ce point de vue de votre prédécesseur, Nicolas Sarkozy ?

LE PRESIDENT -- J'avais donc posé, lorsque la décision avait été prise par mon prédécesseur en 2008, une condition à la réintégration de la France dans le commandement militaire intégré. C'était qu'il y ait des progrès en matière d'Europe de la défense. Je conviens bien volontiers que ces progrès n'ont pas eu lieu depuis plusieurs mois. Mais, il se trouve que dans le communiqué final du sommet de Chicago, l'Europe de la Défense est explicitement citée et évoquée. Donc, je regarde ça comme une évolution et tout au long des prochains mois je veillerai à ce que l'Europe de la défense puisse être renforcée dans le cadre de l'Alliance et donc de l'OTAN. Je demanderai, d'ailleurs, qu'il y ait une évaluation de notre place et de ce que peut être l'Europe de la défense dans les prochains mois.

QUESTION -- Est-ce que vous avez le sentiment que les forces afghanes vont faire le poids ? Est-ce que vous avez le sentiment que la France part avec un sentiment de mission accomplie, après tout Al Qaïda et les Talibans sont toujours là ?

LE PRESIDENT -- L'armée afghane contrôle aujourd'hui un peu plus de la moitié de son territoire. C'est ce qui nous a été une fois encore confirmé. A la fin de l'année, et nous y contribuerons, l'armée afghane aura 75 pour cent de son territoire sous son propre contrôle. Il restera encore quelques zones, ce qui explique d'ailleurs que d'autres forces que la nôtre pourront continuer à agir pour la sécurité de l'Afghanistan. Nous, nous aurons retiré nos troupes de la zone de Kapisa, là où l'armée afghane aura repris le contrôle, c'est-à-dire d'ici à la fin de l'année. Ensuite, ce sera la responsabilité de l'armée afghane après 2014 d'assurer la bonne exécution des missions qui lui seront confiées, donc le contrôle de son territoire. Pour y parvenir, il y aura une contribution qui sera apportée par un certain nombre de pays pour soutenir l'armée afghane, j'entends une contribution financière. Mais, ce sera aux Afghans eux-mêmes de régler cette question de leur souveraineté. C'est la raison pour laquelle, ce matin, j'ai évoqué le nécessaire processus politique, le dialogue politique, la réconciliation politique en Afghanistan et ce ne sera pas facile. Mais ça, ça appartient aux Afghans. S'il n'y a pas de réconciliation politique, s'il n'y a pas de dialogue politique, s'il n'y a pas des élections transparentes, libres et démocratiques en 2014, c'est vrai que ce sera plus difficile. Mais à un moment, ce sont les pays eux-mêmes qui doivent assurer leur propre avenir et pas à des alliés, aussi bienveillants soient ils.

QUESTION -- Est-ce que vous avez donné ce matin aux alliés des précisions concernant le nombre de militaires français qui resteraient après 2012 pour assurer la protection du matériel ? Est-ce que vous vous êtes engagé sur un nombre de contingents, de formateurs qui resteraient en Afghanistan après 2014 ?

LE PRESIDENT -- Non, je ne me suis pas engagé sur un nombre. J'ai simplement posé deux principes. Le premier, c'est le retrait de toutes les forces combattantes françaises d'Afghanistan pour la fin 2012 et, cet engagement, je l'assure sera scrupuleusement tenu. Ensuite, demeureront en Afghanistan des éléments militaires pour assurer des tâches de formation, limitées d'ailleurs, aussi bien pour la police que pour les cadres de l'armée afghane. C'était d'ailleurs prévu dans le traité d'amitié qui a été signé entre mon prédécesseur et le Président Karzaï. Mais il n'y a pas d'indications chiffrées.

QUESTION -- Sur la Syrie ?

LE PRESIDENT -- J'ai rencontré longuement le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, parce qu'il voulait me faire part de sa préoccupation, non seulement, par rapport à la Syrie, dès lors que la mission de Kofi Annan va se poursuivre dans des conditions de sécurité difficiles, mais aussi de sa préoccupation par rapport au Liban, car il y a eu un certain nombre de violences qui ont été commises au Liban. Vous savez que nous avons des forces françaises au Liban à travers la FINUL, et donc je me suis légitimement préoccupé de leur sécurité, de leur présence nécessaire, et je ferai en sorte d'être très attentif à ce qui va se passer au Liban. Le Liban ne doit pas être déstabilisé par ce qui se passe en Syrie.

QUESTION -- Sur la situation au Mali, les derniers événements, est-ce que cela vous inquiète ?

LE PRESIDENT -- J'ai appris durant ce sommet qu'il y avait eu une nouvelle fois des mouvements au Mali. Le président par intérim Traoré aurait été blessé. Donc je réaffirme, ici, que le processus qui a été voulu par la CEDEAO doit être poursuivi et que les autorités légitimes doivent être respectées. Et donc la France sera très attentive par rapport à ce qui se passe au Mali. Plus généralement, cette zone du Sahel est très inquiétante. J'en avais fait part au G8 par rapport à ce qui me paraissait être des enjeux pour la sécurité du monde et ce qui revient du Mali est une nouvelle source d'interrogations. Donc, la France sera très attentive à ce qui se passe non seulement au Mali, mais aussi au Niger, mais aussi en Mauritanie, c'est à dire dans toute la zone du Sahel. Mais c'est vrai que le Mali est déstabilisé. On ne peut pas accepter qu'il y ait une agression sur le président par intérim__________________________



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Blagues et caricatures d' avant présidentielle Française

Éditorial de lucienne magalie pons

  1. Blagues.Caricatures.Cartoons.Dessins.Fakes.Humour.Sarkozy ...

    sarkozynews.canalblog.com › Catégories
    6 mai 2012 – SarKozY News - Revue de presse Anti-Sarko - D-DAY - 6 mai 2012 - Le ... Blagues.Caricatures.Cartoons.Dessins.Fakes.Humour.Sarkozy ...
  2. Humourous - Blagues sur Nicolas Sarkozy

    humourous.free.fr/blagues/blagues.php?id=47&label...sarkozy
    Deux mecs discutent dans un bar, d'un coup l'un des deux dit : - Tu savais que Barack Obama veut faire des photos grandeur nature ? - non, lui dit son ami.

Angela Merkel : son parti le CDU se fait talonner de 1 point par le SPD dans les sondages, dans les intentions de vote aux législatives

Éditorial de lucienne magalie pons


Selon un récent sondage Insa-Meinungstrend publié hier Mardi 22 Mai, par l’important quotidien allemand « Bild », le parti conservateur CDU de la chancelière allemande Angela Merkel est  pratiquemment rattrapé à un point près par  le Parti Social-démocrate, dans les intentions de vote aux législatives. D’après » le baromètre d'opinion »  réalisé par YouGov pour « l'Institut pour de nouvelles réponses sociales (Insa), »  la CDU recueillerait 33% (-1) des voix si les élections législatives prévues à l'automne 2013 devaient avoir lieu ce dimanche, contre 32% (+ 3) pour le SPD.

Récemment le  résultat de l'élection régionale en Rhénanie du nord- Westphalie et le limogeage du ministre de l'Environnement Röttgen ont pénalisé la CDU», relève le président de l'Insa, Hermann Binkert, cité par Bild.

Rappelons que lors du scrutin du 13 Mai dernier  la CDU avait réalisé le plus mauvais score de son histoire dans cet Etat régional avec 26,3% des voix devancée par le SPD qui avait  réalisé 39,1% des voix, ce qui permettait  à  ce land  de 18 millions d’habitant, puissant industriellement décrocher une majorité confortable pour gouverner avec les Verts (11,3%).

Trois jours après cette  défaite, Angela  Merkel avait limogé son ministre de l'Environnement, Norbert Röttgen, tête de liste CDU pour cette élection, qui était cependant  l'un de ses proches  au sein du parti, comme on le voit la fermeté de politique de la chancelière allemande ne s’attarde pas aux sentiments.

Le sondage publié mardi  par le quotidien allemand « Bild »  reflète  une tendance générale de baisse des conservateurs dans les intentions de votes depuis le 13 mai.

L'écart sondagier entre la CDU et le SPD   qui était de de 8 ou 9 points avant ce scrutin, n'était  plus que de 5 points dans un sondage Forsa publié le 16 mai et de 3 points dans une enquête Infratest-Dimap du 18 mai.


Quand au  parti libéral FDP, allié  de la CDU au gouvernement, il  n'est crédité que de 4% des intentions de vote dans le baromètre Insa, ce qui l'empêcherait d'avoir des députés à la chambre basse du Parlement, le Bundestag.

 En conclusion, selon le sondage publié par le quotidien allemand Bild , avec 14% pour les Verts, le SPD pourrait presque disposer d'une majorité pour gouverner dans une coalition «rouge-verte», selon cette enquête.

Il est indiqué que le baromètre Insa-Meinungstrend a été réalisé du 18 au 21 mai auprès d'un échantillon représentatif d'environ 2000 personnes.



22 mai 2012

Sommet de l'Otan à Chicago - 2O/21 mai 2012 à Chicago - (revue de presse)

Éditorial de lucienne magalie pons

Nous prenons notre temps pour rédiger un compte rendu qui ne sera publié que demain, en effet il faut laisser les premières  impressions se décanter et réfléchir avant d'écrire.

Certes les médias écrivent sur le vif, c'est leur rôle d'informer , de commenter à chaud, pratiquement en continu,  pour ne pas se faire doubler, chacun veut être le premier à publier à  la Une.

Il n'en est pas de même pour  la directrice de notre site d'information, elle n'appartient à aucun groupe de presse, se détache de toute influence et ne participe à aucune course à l'information.

Mais en attendant nous vous invitons, si vous le souhaitez,  à lire ci-dessous, dans la Revue de Presse, les articles de votre choix :

  1. Hollande quitte Chicago estimant avoir convaincu ses alliés
    Le Point‎ - il y a 27 minutes
    CHICAGO (Reuters) - "Notre mission en terme d'action et de combat est ... reparti du sommet de l'Otan de Chicago avec le sentiment d'avoir ...

Sommet de l'Otan à Chicago: L'avenir de l'Afghanistan après 2014 à ...

www.20minutes.fr/.../937317-sommet-otan-chicago-avenir-afghanist...
il y a 1 jour – DÉFENSE - Une cinquantaine de dirigeants prendront place dans un centre des congrès de Chicago, où le sommet doit se terminer en début ...

Le G8 : Concertation franche entre les participants, volonté de trouver des solutions, tels ont été les points dominants de ce G8

Éditorial de lucienne magalie pons


Réunis Samedis à Camp David, les  dirigeants des pays du G8  ont  échangés Samedi 19 mai sur les  dossiers  à l’ordre du jour en Europe tout autant qu’aux Etas6 Unis , la croissance, les emplois,  l’économie, les déficits, la crise, la Zone Euro,  avec en point d’orgue la crise grecque,  mais aussi sur les dossiers  de sécurité internationale  les plus préoccupants pour les occidentaux, tels que le nucléaire en Iran et  les révoltes  « violentes »  de la Syrie.

 

Dans les grandes lignes tous les membres du G8  sont en principe d’accord pour unir leur efforts pour une zone euro forte et unie, ils sont déterminés à encourager la croissance et à lutter contre les déficits,  la stratégie à prendre c’est évident ne sera  pas la même pour tous, et restera à définir la méthode de  parvenir ensemble à fixer des objectifs .

 

"Notre impératif est d'encourager la croissance et les emplois", ont déclaré les dirigeants du G8 .

 

"Nous sommes déterminés à prendre toutes les mesures nécessaires pour renforcer et revigorer nos économies", ont affirmé les dirigeants.

 

Il est à noter que  François Hollande et Patrick Obama  la veille lors de leur première rencontre avaient si l’on peut dire donner le ton en  montrant leur accord de principe  sur la croissance.

 

Enfin  pour la crise Grecque, les dirigeants des pays du G8 ont insisté particulièrement sur  "l'importance d'une zone euro forte et unie" et tous attendent de  la Grèce qu’elle respecte ses engagements et reste dans la Zone Euro.

 

Sur le programme Nucléaire de l’Iran, le Président Barack Obama a assuré que lui et ses partenaires étaient unis face au programme nucléaire controversé de l'Iran.

 

"Je pense que nous sommes tous d'accord sur le fait que l'Iran a le droit à un programme nucléaire pacifique, mais que ses violations continuelles des règles internationales et son incapacité à prouver jusqu'ici qu'il n'essaie pas de le militariser constituent un grave motif d'inquiétude pour nous tous", a  déclaré le Président  Barack Obama..

 

Et le Président de la République Française  François Hollande a déclaré dans un point de presse , extrait :  «  … pour ce qui concerne l'Iran, nous avons adopté la même position, la même démarche qui conduira, à Bagdad le 23 mai prochain, à mettre les Iraniens devant leurs responsabilités dans le cadre d'une négociation. La fermeté a conduit les Iraniens à venir à ces conditions à la négociation. Je ne sais pas ce qu'elle donnera, mais c'est toujours avec fermeté que nous devons l'engager

 

Sur la Syrie , un point de désaccord persiste entre  les Etats-Unis et la Russie, le Président Barack Obama a  plaidé pour   un "processus politique" s'engageant "plus rapidement" dans ce pays,  mais la Russie, dont la position sur son allié syrien n’a pas changé,  d’après un haut-responsable de la délégation russe qui accompagne le Premier Ministre Dmitri Medvedev ne considère pas que la Syrie fait l’objet d’un accord .

 

En France on peut considérer que notre Président de la République a rempli fermement  son rôle  dans les réunions du G8 en soutenant  la ligne politique qu’il s’était fixée  et dont il n’a pas varié, et en dépit des critiques de la droite Française notamment , on doit reconnaître qu’il a réussi à ouvrir les dirigeants des pays du G8 à s’intéresser notamment  à la croissance, un  pas en avant  qui sera suivi d’effet n’en doutons pas.

 

Enfin pour une information plus  complète que celle que nous trouvons dans les médias qui le plus souvent en relatant la réunion du G8 se dispersent plus volontiers en commentaires et polémiques au lieu d'insister sur les points positifs ,  il est intéressant de prendre connaissance "à la source " de ce que notre Président François Hollande  a déclaré sur le G8 en point de presse à Camp David :

 

« Point de presse du  Président de la République  François Hollande à Camp David

« Mesdames et Messieurs,

Pour cette première partie du G8, je considère que des avancés importantes ont été réalisées sur les principaux sujets qui étaient à notre ordre du jour. Je ne suis pas encore familier de ces rencontres et je ne veux donc pas préjuger de ce qu'elles étaient il y a encore quelques années. Mais je considère que ce qui a été fait hier et aujourd'hui est important.

D'abord, parce que pour ce qui concerne l'Iran, nous avons adopté la même position, la même démarche qui conduira, à Bagdad le 23 mai prochain, à mettre les Iraniens devant leurs responsabilités dans le cadre d'une négociation. La fermeté a conduit les Iraniens à venir à ces conditions à la négociation. Je ne sais pas ce qu'elle donnera, mais c'est toujours avec fermeté que nous devons l'engager.

Mais tous les pays présents au G8, y compris la Russie, ont accepté ce processus. Sur la Syrie, là encore, il y a eu une avancée significative dans la mesure où tous les participants - et j'ai insisté là-dessus - puissent soutenir la mission de Kofi Annan et permettre par l'envoi d'observateurs une protection de la population syrienne par rapport aux actions répressive de son dirigeant.

La matinée d'aujourd'hui, avait été précédée d'un certain nombre de conversations entre les chefs d'Etat et de gouvernement concernés. Cette matinée a été consacrée à la situation économique et notamment à la croissance. Cette question avait été la priorité que j'avais affirmée tout au long de ces derniers mois et qui se trouve ici rappelée avec également le maintien des engagements de consolidation budgétaire indispensable. Comme l'a rappelé le président Obama, nous devons poursuivre ces deux objectifs à la fois : le sérieux budgétaire et la recherche de la croissance la plus élevée. Dans ce cadre, nous aurons le 23 mai pour la réunion informel du Conseil européen à mettre toutes les propositions sur la table. Et la France y prendra toute sa part dès lors qu'elle-même a voulu qu'il y ait cette priorité donnée à la croissance, cette volonté d'améliorer notre compétitivité, la capacité de nos entreprises, de faire un effort de technologie et de faire en sorte que nous mobilisons tous les instruments, à l'échelle de l'Europe, pour soutenir directement la croissance.

Enfin, la question de la Grèce a été forcément abordée et autant nous avons salué tous les efforts qui ont été pu être faits ces derniers mois dans tous la plupart des pays pour redresser les finances publiques, autant reste une incertitude pour la Grèce par rapport aux élections qui sont prévues le 17 juin. Le message que j'ai voulu porter, que j'avais d'ailleurs affirmé dès mardi avec Mme Merkel, c'était le souhait que la Grèce reste dans la zone euro, respecte ses engagements mais soit appuyée, accompagnée par l'Europe pour stimuler sa croissance. C'est cette démarche là encore qui s'est retrouvée ou qui se retrouvera dans le communiqué final.

Pour tout dire, c'était ma première participation à une grande réunion internationale. Demain, je serai au sommet de Chicago pour l'Otan. J'avais, au nom de la France, l'objectif de mettre la croissance au cœur des débats et de faire que cette dimension de croissance ajoutée à la consolidation budgétaire, aux efforts de redressement des comptes publics puisse trouver toute sa place dans toutes les réunions, à commencer par le G8, ensuite le Conseil européen et enfin le G20.

Le président Obama a aussi voulu que la croissance soit évoquée comme une manière de donner confiance aux opinions publiques et aussi aux marchés. Mais je dois dire que, dans le G8, cette volonté de croissance, même si chacun des participants pouvaient y mettre ses propres mots, a été partagée. Voilà pourquoi je considère que ce G8 a été utile, fructueux et permet d'envoyer un double message : un message de confiance et un message de croissance.

Il n'y aura pas de croissance sans confiance, et il n'y aura pas de confiance sans croissance. Et je considère que le mandat que j'avais reçu du peuple français a été, dans un premier temps, déjà honoré.

Je peux répondre à vos questions. Je sais qu'on doit aller vite parce Mme Merkel doit également s'adresser à sa propre presse. Donc deux questions.

QUESTION -- Monsieur le Président, est-ce que vous avez évoqué la question de l'Espagne notamment vos propos d'hier soir sur une solidarité en Europe pour secourir et éventuellement recapitaliser les banques espagnoles qui sont en danger ?

LE PRESIDENT -- J'ai souhaité que la question de la recapitalisation des banques, pas simplement espagnoles, soit évoquée mais il n'y a pas de mention de cette discussion dans le communiqué final dès lors que ce n'est pas l'objet du G8 de le traiter.

Il y aura ce passage, qui est en train d'être travaillé sur notre souhait que la Grèce reste dans la zone euro. Les Grecs auront à se prononcer par le vote du 17 juin et dans le respect des engagements qui ont passé avec les Européens. Dernière question.

QUESTION -- Comment était l'ambiance ?

LE PRESIDENT -- Je n'ai pas beaucoup de références, je ne peux pas savoir comment cela s'était passé avant. Je n'ai pas reçu de confidence. Mais il y a eu une grande franchise entre les participants. Chacun a essayé de dire sa vérité, sa conception, ses craintes, ses espoirs et il y a une volonté de trouver des solutions. Il n'y a pas eu de blocage au sens où certains auraient été arque boutés sur les exigences de consolidation budgétaire et les autres sur la priorité donnée à la croissance dès lors que j'ai considéré, je n'ai pas été le seul, que ce qui ne se discutait pas était le sérieux budgétaire alors nous pouvons donner toutes les chances à la croissance. Merci.

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