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24 mai 2010

Un succès mérité de Monsieur Obama, la réforme de Wall street

article de lucienne magalie pons

Depuis qu'il est au Pouvoir aux États Unis, Monsieur Patrick Obama travaille toujours selon la même méthode, il traite les dossiers importants les uns après les autres avec la volonté de convaincre l'opinion publique et ses opposants républicains, il y consacre toute son "énergie tranquille" en évitant de se disperser sur d'autres sujets qu'il confient à ses conseillers et aux Ministres responsables.

C'est une méthode de gouvernement efficace, Monsieur Obama arrive ainsi à faire aboutir des réformes importantes, dont la plus récente la réforme de Wall Street qu'il conduit depuis décembre 2009 d'une main de maître.

ooOoo

Le Président Obama a depuis plusieurs mois suivi le dossier de la réforme de Wall Street avec une constance exemplaire, en gagnant peu à peu du terrain , par la force de ses convictions et de son énergie « tranquille » contre l’opposition républicaine et contre les groupes de pressions de Wall Street.

Sur ce dossier, Obama « Oui il le peut », « parce qu’il le veut », on ne peut pas en dire autant de certains de nos dirigeants européens qui font semblant de le «vouloir » mais qui au fond ne le « peuvent pas » en raison de leur soumission coupable aux marchés financiers, qu’ils accusent hypocritement de « spéculations » pour calmer l’opinion, mais dont ils servent les intérêts en trainant lamentablement des pieds dans des réunions successives qui n’ont abouti jusqu’à présent à aucun résultat concret en matière de régulation financière.

Monsieur Obama lui a vu ses efforts récompensés, en effet le Sénat des États-Unis a approuvé la plus vaste refonte du système de régulation financière américain depuis les années 1930, priorité législative numéro un du président Barack Obama.

Les sénateurs ont adopté le texte par 59 voix contre 39, quelques heures après un premier vote ayant mis fin aux débats sur le projet de loi à la chambre haute.

Le Sénat américain devra fusionner sa version du projet de loi avec celle adoptée en décembre dernier à la Chambre des représentants, ensuite le texte sera envoyé à la Maison Blanche pour promulgation par le président Obama.

"On ne pourra plus parier avec l'argent des gens", s’est félicité après le vote Harry Reid, Chef de la majorité démocrate, devant la presse en soulignant avec force que … "Lorsque ce projet de loi sera promulgué, le rodéo à Wall Street sera terminé".

M. Reid a salué les quatre républicains "courageux" qui ont voté pour le texte. ".

M. Obama avait déjà réagi jeudi après-midi après le premier vote marquant la clôture des débats en se réjouissant du fait que les tentatives des "hordes de lobbyistes" de Wall Street ne soient pas parvenues à bloquer le projet de loi.

C’est en effet une victoire à porter à l’actif de Monsieur Obama contre les groupes de pressions financiers et les puissants « lobbyistes" de Wall Street qui cherchaient à bloquer le projet de loi.

Si quatre républicains ont voté avec la majorité jeudi, le vote reste soumis à une critique de la part du reste des républicains qui estiment que ce projet de loi ralentira la croissance économique car, selon eux, « il place un fardeau régulateur sur les entreprises, petites ou grande", comme l’a déclaré le républicain Richard Shelby devant le Sénat en affirmant que "les Américains méritent mieux".

C’est leur opinion, ce n’est pas celle de l’opinion publique en général, des consommateurs financiers et des consommateurs et contribuables en particulier, qui sont satisfaits eux, d’autant que ce projet de loi prévoit la création d'un organisme de protection du consommateur financier au sein de la banque centrale (Fed) et qu’il empêche également le sauvetage de grandes institutions financières aux frais des contribuables.

Une autre mesure prévoit de faciliter l'action de la Commission fédérale du commerce international (FTC), responsable entre autre du respect des règles de concurrence, afin de renforcer la protection des consommateurs.

Le texte prévoit une régulation plus stricte de l'immense marché des produits dérivés, qui ne seraient plus commercialisés que sur des plateformes transparentes, et non de gré à gré, et interdirait aux banques d'en commercialiser certains,( "swaps"), qui consistent à échanger soit des actifs soit des flux financiers et parmi les mesures adoptées figure un texte visant à contraindre la Fed à davantage de transparence, via un audit complet par la cour des comptes américaine (GAO) qui doit être effectué sur un an.

Dans le cours de la procédure de fusionnement, ces dernières mesures pourraient subir des modifications lors des négociations à venir entre le Sénat avec la Chambre des Représentants pour fusionner la version du projet de loi avec celle adoptée en décembre dernier à la Chambre des représentants, avant que le texte puisse être ensuite le texte soit envoyé à la Maison Blanche pour promulgation par le président Obama.

A noter un amendement important quand à sa portée internationale, qui donne au représentant américain au Fonds monétaire international (FMI) la possibilité de s'opposer aux "sauvetages d'États étrangers" par le contribuable américain via des prêts du FMI, si ces derniers étaient "susceptibles de ne pas être remboursés".

Un autre texte encore est destiné à mieux encadrer les agences de notation en créant une entité intermédiaire entre elles et les institutions financières qu'elles évaluent.

En conclusion le projet de loi qui vient d’être adopté par le Sénat Américain a franchi une étape importante dans sa progression et les États Unis au final se trouveront dans peu de temps doté d’une loi de régulation financière, avec une bonne longueur d’avance sur l’Union Européenne.

En effet après des effets d’annonces périodiques depuis de longs mois, les Dirigeants et Ministres des finances de l’UE et la zone Euro tardent encore en différentes réunions récentes à s’accorder sur une régulation des marchés financiers européens, et même s’ils finissent par comprendre en traînant des pieds qu’il faudra passer à l’action pour sauver la Zone Euro, un accord pour aboutir à une Directive commune sera difficile à négocier et sa procédure de mise en application dans chacun des pays demandera de longs mois.

Une fois de plus, le Président Obama, qui ne perd pas son temps, à suivi avec une ferme volonté et une constance exemplaire le dossier de la réforme de Wall Street, il a gagné du terrain chez les Républicains., et vient de remporter une victoire contre les lobbyistes de Wall Street qui faisaient tout pour bloquer le projet de loi.

Accessoirement par la même occasion Monsieur Obama damne le pion aux dirigeants européens en les battant de vitesse, une manière de faire un joli pied de nez à ceux d’entre eux qui ici en Europe se plaisent à le jalouser et le dénigrer.

Les dirigeants européens qui perdent leur temps en réunions pour confronter leurs différents points de vue sur le « Sauvetage de la Zone euro » dans un climat de "mésentente cordiale » alimenté par le désir des uns de surclasser les autres, et qui nous abreuvent ensuite de discours discordants et contradictoires perdent trop de temps, il est urgent qu’ils s’accordent sur une directive de régulation financière, s’ils ne le font pas les spéculateurs conduiront l’UE à la ruine pour se remplir les poches. C’est leur métier, même si on ne peut approuver ces pratiques financières égoïstes et prédatrices, ils auraient tort de se gêner puisque les dirigeants l’UE se contentent de les dénoncer mais leur laissent les mains libres depuis trop longtemps et qu’ils ne sont pas en mesure de leur serrer la vis à défaut d’accord sur les dispositions d’une Directive commune de régulation financière.


Des modifications de la Constitution et de sa nature Solaire, par Christian Bitard

Présentation :

Christian Bitard que je rencontre par internet sur un réseau social et avec lequel je partage des idées sur notre société, m'autorise à publier sur ce présent blog une de ses articles par lequel avec toute la souplesse de son esprit empreint d'une grande rigueur et acuité philosophique, il nous éclaire ( en 2me partie) sur les sources mythiques et symboliques et les cycles temporels de la loi suprême de notre République, tout en soulignant à l'attention de ses lecteurs qu' il " serait intéressant de jeter un œil sur le prototype philosophique de toutes les constitutions, je veux parler de cet ouvrage que nous tenons du philosophe Platon"

Je vous invite à partager la lecture de son étude qui ne manquera pas de vous séduire par sa grande valeur intellectuelle, bien loin des interprétations et élucubrations diverses dont nous inondent différents politiciens ou néo philosophes qui soudain en maintes occasions prétendent nous donner pour s'accrocher au Pouvoir, des leçons démocratiques et constitutionnelles revisité par leur égo vulgairement orgueilleux et ambitieux.


Voici ci-dessous l'étude de Christian Bitard :

"Des modifications de la Constitution et de sa nature solaire"

L'Europe, et le monde libéral dans son ensemble, sont actuellement secoués fortement par une crise économique et financière sans précédent. Le souvenir des crises antérieures, et des dégâts historiques qu'elle ont provoqués, pousse naturellement les hommes responsables à se demander comment il pourraient préserver leur environnement économique et social des effets catastrophiques et destructeurs produits par de tels évènements, pourtant prévisibles, voire annoncés, mais qu'on ne peut jamais que prévoir, et sans jamais dire quand ils arriveront, à l'exemple des raz-de-marée, des tremblements de terre ou des éruptions volcaniques. Et pourtant, de tels phénomènes plus spectaculaires les uns que les autres n'ont pas cessé d'accompagner notre quotidien depuis quelques années.


Dans ce contexte de crise économique et financière, qui ne s'interrogerait pas, une fois de plus, sur le poids de la dette ? Et qui ne s'interrogerait pas sur l'opportunité qu'il y aurait à imiter nos cousins d'outre-Rhin pour ce qui est de cet article de leur Constitution, si particulier pour nous, qui a pour objet de contraindre leur Parlement à ne voter que des budgets dont les dépenses seraient équilibrées par des recettes , afin de garantir le pays et sa population des dérives budgétaires auxquelles pourrait se livrer leur Gouvernement, dérive auxquelles notre Gouvernement s'adonne, hélas ! depuis une trentaine d'années : or, la trentaine, c'est le temps du l'accomplissement et c'est le temps de l'épreuve; et c'est le temps de l'épreuve de vérité.


Nous serions donc arrivés à la croisée des chemins. Alors, puisque nous pouvons concevoir que la manière d'obtenir le résultat compte pour le résultat lui-même, nous pensons être en droit de nous demander aujourd'hui, non pas tant s'il nous faudrait inscrire ou pas cette contrainte d'équilibre budgétaire dans notre Constitution, mais comment; et, en particulier, s'il nous faudrait imposer qu'un équilibre soit plutôt établi annuellement, ou plutôt dans le cycle d'une mandature, laquelle est fixée chez nous à cinq ans, à l'imitation des états-uniens; ou encore, s'il faudrait l'inscrire, comme chez nos voisins germains, dans un cycle de douze années, qui serait plus proche de la réalité observable des grands cycles économiques.


Tout d'abord, il me faut ici m'offusquer de ce que nous allions sans cesse chercher ailleurs l'exemple pour nous guider, alors que nous avons tenu ce rôle si brillamment de par le passé, avec ou sans raison, avec ou sans succès, mais presque toujours avec ce panache qui caractérise si bien la furia francese , ce débordement d'énergie et d'enthousiasme qui nous va si bien quand il est au service de l'universel. Et puisque nous avons dépassé le milieu de cette mandature dont il ne nous reste plus à accomplir que deux ans à peine, et que le déploiement de l'énergie mis en spectacle en fut la caractéristique essentielle, peut-être que nos gouvernants seraient tentés -eux-aussi- de laisser l'empreinte de leur orgueil, non pas seulement dans l'actualité dont ils nous abreuvent comme au supplice de l'eau, mais cette fois-ci, carrément dans la Constitution de notre République.


Alors, je ne cacherais pas que l'obligation constitutionnelle d'équilibrer le budget de l'Etat dans le cadre d'un cycle duodécennal obtiendrait mon suffrage, mais comme on ne me le demande pas, et que mon avis n'a aucune importance, je me contenterais de brosser un tableau de l'ensemble où ce cadre pourrait trouver cette place qui l'attend depuis longtemps, je veux parler de la Constitution de la Vème République. Je voudrais éclairer pour cela notre Constitution d'une lumière nouvelle, et toute particulière, car avant d'embrasser du regard cette loi suprême de notre République, il serait intéressant de jeter un oeil sur le prototype philosophique de toutes les constitutions, je veux parler de cet ouvrage que nous tenons du philosophe Platon, et que l'on a tout simplement intitulé Les Lois. Rassurez-vous, je vous ferais grâce du principal de cette œuvre que la grande faucheuse empêcha Platon d'achever comme pour préserver le secret des dieux; je m'efforcerai de n'attirer votre intérêt que sur un détail accessoire : son plan. En effet, l'éminent philosophe y traite des lois qui devraient régir les us et coutumes d'une société idéale. Il nous les décrit à travers un dialogue qu'il établit entre un Athénien et un Crétois, un de ces Crétois qui passent pour avoir établi les meilleures lois de l'Antiquité, aux temps du roi légendaire Minos, fils d'Europe et de Zeus (rien que ça !). Les thèmes évoqués dans cet ouvrage sont ceux de la vie ordinaire d'une Cité; ils concernent la place de l'individu et l'affirmation de soi; le rôle des banquets et autres ripailles dans la cohésion sociale; la conduite qu'il faut inculquer aux jeunes; le rôle de la société dans la politique; la loi du plus fort ou le règne de la justice; la dévotion due aux dieux; le poids des âmes sur les empires du ciel et de la Terre et, pour finir : la théologie astrale au conseil nocturne. Ces trois derniers points sont regroupés dans un autre plus vaste qui est celui de la religion. Les connaisseurs auront certainement reconnu dans ce que je viens d'exposer les thèmes traditionnellement attribués aux premiers signes du zodiaque, ceux qui correspondent à la partie dite "diurne" du ciel , là où la conscience individuelle l'emporte sur l'inconscient collectif. Il commence avec le signe du Bélier pour terminer au signe de la Balance et, emporté par son élan, s'arrête avec le premier signe dit "nocturne" du Scorpion, lequel ne fait en réalité qu'un avec celui de la Balance, les plateaux de la Balance n'étant rien d'autre que les pinces du Scorpion, dont le corps et le dard venimeux forment le Scorpion proprement dit. Ceci étant accepté, on comprendra facilement que le plan de la Constitution de la Vème République n'est rien d'autre que le prolongement actualisé de celui de Platon :


- le premier Titre affirme la souveraineté de la République (Platon parlait de l'affirmation de soi);


- le deuxième Titre place le Président de la République au centre de la cohésion nationale (Platon se servait à cet effet des banquets);


- le troisième Titre définit la conduite de la Nation par le Gouvernement en relation avec le Parlement (Platon définissait la conduite qu'il fallait donner aux enfants pour assurer l'avenir de la Cité);


- le quatrième Titre est consacré au fonctionnement du Parlement (Platon dissertait les relations entre la société et la vie de la Cité, ou politique);


- le cinquième Titre établit les rapports entre le Gouvernement et le Parlement; on y trouve notamment le fameux article 49-3 (Platon comparait les avantages et inconvénient de la loi du plus fort avec le règne de la justice);

- le sixième Titre a été amputé puisque la République est laïque (Platon y parlait du rôle important de la piété dans la cohésion de la Cité considérée en tant qu'Etat);


- le sixième Titre donc, normalement septième, porte sur les traités et accord internationaux; ce domaine associatif par excellence, est placé traditionnellement sous la responsabilité du septième signe du zodiaque :la Balance, signe intermédiaire entre la domination du jour et celle de la nuit (Platon y rendait compte du poids des âmes sur les empires du Ciel et de la Terre);


Bien évidemment, les autres Titres n'ont pas de rapport avec le zodiaque, puisqu'ils innovent, et font comme prolonger l'ébauche de Constitution universelle établie par Platon dans "Les Lois", et qu'il n'a pas eu le temps de finir. Il est à peu près certain qu'il n'aurait pas pensé à la poursuivre avec :


- le Conseil Constitutionnel;

- l'autorité judiciaire;

- la Haute Cour de Justice;

- la Responsabilité pénale des membres du Gouvernement;

- le Conseil Economique et Social;

- les collectivité territoriales;


mais qu'il aurait plutôt pensé à poursuivre avec des thèmes liés aux signes du Sagittaire, du Capricorne, du Verseau, et des Poissons.


Je ne doute pas là-dessus que les intéressés pourront trouver la documentation nécessaire à la satisfaction de leur curiosité, voire même, pour ceux que l'unicité de la république intriguerait, à pousser l'inquisition jusqu'à considérer ce que la dualité nord-sud établie en France par la fusion des pays de langue d'oïl et des pays de langue d'oc peut avoir de similaire à la fusion dès l'Antiquité, des royaumes de Haute et de Basse-Egypte, et l'impact de cette fusion dans l'histoire de ce grand pays. De même, en poursuivant, pourrait-on établir un deuxième axe est-ouest entre la terre occidentale où poussent nos racines éternelles et l'orient du renouveau vers lequel nos yeux sont tournés depuis toujours que notre pays existe. L'amalgame et la fusion de ces quatre horizons dans un ensemble commun sur une terre unique sont la caractéristique de notre nation; et comme son aboutissement. La loi fondamentale de cette communauté historique ne devrait-elle pas refléter cette réalité ? Je crois qu'elle le fait de multiples façons; j'en ai dévoilée une.


On aura compris de tout ce qui précède qu'en dehors de l'aspect mystique et de tout ce qui procède de la magie que nous tenons du territoire même où nous vivons, et de son histoire, qu'il existe, donc, des raisons que nous ne connaissons pas, y compris dans ce que nous croyons connaître et côtoyer au quotidien. Mais sans rentrer dans le détail de ce qui est caché, et qui doit le rester, il suffit d'établir que ce qui est du domaine d'un signe du zoodiaque sera traité dans la constitution au Titre de même rang. Ayant ainsi traité le concret et l'abstrait dans un même élan, nous ne gâtons rien ni ne fâchons personne. Le but de toute loi commune n'est-il pas de réunir tous les membres de la collectivité dans un même accord ? Qu'importe au croyant que cet accord soit terrestre, et qu'importe à l'athée qu'il soit céleste, mais tant mieux s'il est à la fois l'un et l'autre, car de l'union des contraires jaillira l'étincelle.


Il me reste à préciser maintenant, avant de conclure, pourquoi nous devrions adopter le cycle duodécennal, et à quel Titre nous devrions légiférer. Le cycle duodécenal correspond à celui de la planète Jupiter, grande dispensatrice des bienfaits et des richesses, des honneurs aussi, et de bien d'autres choses bénéfiques aussi. De même que le cycle de trente ans est celui de Saturne, et que ce Saturne là est en train de plomber notre économie avec le poids de la dette accumulée depuis trente ans, et depuis trente ans que ça dure, nous réalisons à quel point cette épreuve doit être dépassée. Et c'est tout Saturne. Alors pour ce qui est du budget de l'Etat, autant qu'il soit tout bénéfique plutôt que toute épreuve. Donc un cycle de douze ans pour le budget. Et comme il s'agira de gérer le produit des recettes de l'Etat, il faudra le faire au rang de la Vierge qui engrange les récoltes et gère l'économie domestique. Mais comme nous l'avons constaté plus haut, patatras pas de chance nous sommes un pays laïc amputé de cet aspect de la vie, pourtant universel, et tant qu'il ne sera pas rétabli dans son trône légitime, il ne nous restera plus qu'à ranger cette nouvelle disposition, ou bien au Titre IV portant sur le rôle du Parlement (le signe du Cancer qui lui est associé correspond aussi à la politique et à la prolifération, mais pas celles des ressources), ou bien plutôt, et c'est un choix à la fois raisonné et en accord avec les traditions de notre République, au titre II, et donc sous la responsabilité directe du Président de la République, puisque ce titre lui est consacré, et puisque le deuxième secteur est celui des biens acquis par soi-même, celui de la ténacité, des efforts récompensés, et du plaisir de vivre. Ceci dit, il serait mille fois préférable d'inscrire une telle disposition au Titre VI, pour autant que le Titre VI ait traité de ce qu'il aurait dû.


Vieux sans doute ... mais lucide! un article de Duboubou 1er


samedi, mai 22 2010

Vieux sans aucun doute...mais lucide!

Par Duboubou 1er le samedi, mai 22 2010, 16:08 - Humeur ?

La finance internationale ayant décidé que le travail devait être assuré par les populations les moins exigeantes de la planète vide chaque jour un peu plus l’Europe de ses emplois pendant que nos dirigeants nationaux de concert avec l’aristocratie européenne jouent à tour de rôle aux pompiers pyromanes…

23 millions de chômeurs dans l’Europe au dernier pointage…même les pays les moins favorisés n’arrivent pas à éviter les délocalisations vers des zones ou la main d’œuvre est encore beaucoup moins couteuse. La Chine est entrain de découvrir ce phénomène tout nouveau pour elle… On s’interroge ? Ou cela va-t-il nous mener ?

En fait nous vivons dans un monde ou la communication est assourdissante, ou des oracles sévissent dans les médias pour nous asséner quotidiennement des doses de propagande capable de déstabiliser les cerveaux les mieux structurés …

J’ai, moi qui ai de l’âge, l’impression d’être revenu au temps ou la communication s’appelait « la réclame ». A cette époque qui date de l’avant guerre, cette formule choc avait été inventée pour venter l’efficacité des Sels Cruchen –qui devait soulager des maux aujourd’hui mal définis- la célèbre formule « Enfoncez vous bien çà dans la tête » était d’autant plus percutante qu’elle était accompagnée d’un dessin explicite : un coin, à fendre le bois, enfoncé à la masse dans le crane d’un pauvre zigue qui semblait soulagé mais sans aucun doute mort ! Ce come-back est saisissant car aujourd’hui comme hier nous sommes désignés comme étant d’authentiques crétins indécrottables ! C’est bien la preuve que nos dirigeants n’ont pas beaucoup d’imagination. En effet ils se contentent de nous ressortir les mêmes vielles idioties actualisées par des fils de Pub qui utilisent des sauces plus ou moins pimentées !

Soyons réalistes et admettons que des marchands d’illusions dirigent notre théâtre international de marionnettes ? Que ce soit a l’échelon national ou à celui de l’Europe les dés sont pipés et il parait certain que se sont les peuples qui vont devoir assumer les erreurs grossières de leurs dirigeants avec la complicité de tous les barons de la politique et de tous ces privilégiés favorisés qui gravitent dans l’espace européen. Jusqu'à hier nous devions supporter nos nationaux vivant aux frais de la princesse mais aujourd’hui nous devons, en plus, assumer les barons de Strasbourg et de Bruxelles qui même s’ils ne font pas le poids face au pouvoir financier -qui de fait dirige la planète- cautionnent des déficits abyssaux que nos peuples devront honorer demain!

Et au plan national on nous gonfle déjà, avec 2012 ! Notre Grand Berger va-t-il briguer un second mandat ? De toute façon les prétendant à la vie de château ne manqueront pas pour animer cette séquence de la vie politique à la française qui n’apportera de toute façon, rien de bon au petit peuple de France. Tout récemment un soi-disant homme de gauche et actuel patron du FMI est sorti du bois simplement afin de rappeler à la gauche caviar qu’il était un recours possible. Quant au peuple de gauche il est clair que ce bon samaritain qui ressemble comme une goute d’eau à celui qui aujourd’hui occupe le château, tant convoité, n’a pas déclenché des flots d’espérance mais en réalité beaucoup d’indifférence !

Mais n’en déduisons pas trop vite que le peuple ne croit plus en ses politiques bien que cette affirmation puisse vous paraitre crédible ? Attendons prudemment, la suite des événements la main sur notre porte monnaie!

23 mai 2010

Les magazines "torches culs"

article de lucienne magalie pons

La panoplie publicitaire "classique" des VIP hommes ou femmes toutes catégories confondues:

Sa Rolex, Ses Ray Band ou ses bijoux, ses villas ou palais, son Jet , son yacht, ses vacances, ses voyages, ses croisières, dans des palaces et lieux idylliques, avec sa femme ou son mari , son amant ou sa maîtresse toujours au Top du Top , ce sont les marques essentielles exhibées à longueur d'année par les VIP pour être perçues par les copains et les « gens » comme un homme ou d'une femme qui a « réussi » et souhaite le montrer.


Toutefois périodiquement il convient pour ces VIP ostentatoires et orgueilleux, de renforcer l'image de leur nombril par l'exhibition sur papier glacé ou en vidéo de leurs enfants et de leur famille "tuyau de poêle de luxe" de multiples fois recomposée avec "succès" et toujours présentée comme exemplaire dans les rapports internes "harmonieux" de ses différentes ramifications.


Cette semaine dernière les magazines peoples et semi peoples, comme ils le font une ou deux fois par an pour ranimer la flamme, en ont rajouté une couche en publiant en couverture des VIP hommes ou femmes posant à côté de leur progéniture qu’ils utilisent comme faire valoir, le tout assortie de titre du genre , « X… fier de poser au côtes de sa fille … - ou de son fils - », ou encore "La fille discrète de ..." ou encore "La nouvelle vie de ..."

Ce dernier argument porteur « la nouvelle vie de … » est racoleur, il incite à la curiosité, mais en lisant l’article on se rend compte que la « fameuse nouvelle vie de..." n’est qu’une opération de lessivage des rumeurs noires d'un passé revisité à l'eau de javel par les torchons médiatiques pour valoriser un présent (somme toute assez banal) et le présenter comme exceptionnel et prometteur d'un avenir brillant.


Il en de même des « confessions « de divers VIP homme ou femme , publiées cette semaine dernière dans cette même presse idolâtre, qui périodiquement tricote du vieux pour en faire du neuf blanchi plus blanc que blanc , ou des personnalités exhibent et parlent avec attendrissement de leur progéniture comme les témoins d'amour de leurs divers accouplement du passé, en gommant soigneusement entre les naissances les multiples aventures que nous leur avons connues et pas toutes valorisantes.


Pour moi selon les photos en couvertures et les titres de ces « torches culs » je m’abstiens d’acheter ces magazines et pour ceux qui font comme moi je dis Bravo !


21 mai 2010

SETIF 8 MAI 1945

Information de lucienne magalie pons

Le film « Hors la loi » très contesté projeté ce jour au Festival de Cannes enflamme Cannes

Soixante cinq ans plus tard, après la fable mensongère et le mythe de la répression massive, lancés à cette époque par la radio du Caire et par les frères musulmans, qui d’année en année ne cessent d’enfler les chiffres et de dénaturer les faits historiques réels, BOUCHAREB tente ouvertement à son tour, d’exciter les populations musulmanes de France et d’Algérie à travers son film-fiction « Hors la loi » et de la propagande qu’il véhicule.

"Le service historique du secrétariat d'État à la Défense qui a analysé le scénario du film Hors la loi de Rachid Bouchareb n'est pas tendre avec l'auteur-réalisateur et son coauteur, Olivier Lorelle. Le sujet du film - les massacres de Sétif du 8 mai 1945 en Algérie, déclencheurs de l'insurrection indépendantiste - est d'autant plus sensible que Rachid Bouchareb a déclaré vouloir "rétablir la vérité historique".

Selon le rapport du général de division Gilles Robert, chef du service historique de la Défense, en date du 9 septembre ce film comporterait des "erreurs" et des anachronismes" (...) si nombreux et si grossiers qu'ils peuvent être relevés par tout historien, ayant un tant soit peu étudié la guerre d'Algérie". Le général note encore que "les nombreuses invraisemblances présentes dans le scénario montrent que la rédaction de ce dernier n'a pas été précédée par une étude historique sérieuse. Cette approximation historique rend ce film de fiction peu crédible."

En annexe, le service historique de la Défense liste les erreurs dans le détail. Dans un premier point, il note que "le réalisateur veut faire croire au spectateur que le 8 mai 1945 à Sétif, des musulmans ont été massacrés aveuglément par des Européens ; or, ce jour-là, c'est le contraire qui s'est produit.(...) Si l'auteur souhaite évoquer le massacre de musulmans par des Européens à Sétif, il devrait situer sa scène au minimum le 9 mai, car c'est en réaction au massacre d'Européens du 8 (Mai 1945), que les Européens ont agi contre des musulmans".

Parmi les anachronismes, les historiens militaires relèvent qu'à la page 10 du scénario, Rachid Bouchareb fait crier à des musulmans, au lendemain des massacres de Sétif : "Vive le FLN !" Le hic : le FLN n'est créé qu'en 1954. En 1945, c'est le Parti du peuple algérien (PPA) de Messali Hadj qui soutient la contestation face au pouvoir colonial... Page 20, autre erreur selon l'armée : Rachid Bouchareb confond deux partis, le MNA et l'UDMA, le premier prônant la lutte armée et non l'accès au pouvoir par les votes. De même que de Gaulle apparaît dans une scène située en 1954 alors qu'il ne revient au pouvoir qu'en 1958... Par ailleurs, la guerre d'Indochine est qualifiée improprement de "Vietnam".

D’autre part les historiens concluent au caractère "irréaliste" des personnages

En fait, le film se déroule essentiellement en France et met en scène la confrontation entre un indépendantiste algérien et un colonel du SDECE (contre-espionnage). Sauf que le SDECE est uniquement compétent hors de la France. Dans l'Hexagone, c'est la DST qui est seule habilitée à mener des opérations, relève l'armée. Les quelques écarts à cette règle ont consisté à "éliminer une personne", admet l'armée mais "jamais un porteur de valise". De même que la seule action qu'ait menée le SDECE sur le territoire national concerne la mise en place d'une troisième force (le front algérien d'action démocratique) de juillet à octobre 1960.

Les historiens militaires prennent enfin un soin infini à décortiquer les costumes des soldats français et concluent au caractère "irréaliste" des personnages. De même qu'une scène de parachutisme dans laquelle un personnage nord-africain apparaît n'a pas pu exister. Les unités parachutistes n'étaient pas ouvertes aux soldats issus des colonies. Enfin, l'armement des gendarmes est également contesté.

Le député des Alpes-Maritimes Lionnel Luca (UMP) fin avril a accusé le réalisateur franco-algérien d'avoir falsifié l'histoire, en occultant dans son film les meurtres d'Européens qui ont précédé les massacres de Sétif.

La mairie UMP (majorité de droite) de Cannes a décidé d'organiser vendredi, jour de sa présentation au festival, une cérémonie d'hommage aux "victimes françaises" de ces massacres et de la guerre d'Algérie, en réaction à "l'altération des événements ayant inspiré la fiction du film « Hors-la-loi".

Des associations d'anciens combattants, de harkis et de Français d’Algérie ont dénoncé ce film comme 'un "film à la gloire du FLN" (le Front de libération nationale de l'Algérie, actuellement au pouvoir en Algérie)

Pour plus d’informations : Rappel historique :

Les écrits d’un colonel français qui se trouvait sur place à l’époque sont officiels et figurent dans les archives militaires, plus crédibles que la propagande d’un Bouchareb et que celle des « Frères Musulmans » et de prétendus néo-historiens biens pensants qui refont l’histoire à leur convenance pour « taper sur la France » à toute occasion.

Source : Historia

Voici, dans leur intégralité, les faits circonstanciés des émeutes qui ont vu le jour, à Sétif, le 8 mai 1945 et de la répression qui suivit cette insurrection, par le colonel Adolphe GOUTARD, historien militaire, tel qu’il l’a écrit pour Historia Magazine

LE FANATISME
Colonel Adolphe GOUTA
(Historia magazine N° 196, octobre 1971)


Extrait :

« Sétif était une subdivision de la division territoriale de Constantine que commandait le général Duval. Nul mieux que lui n’a défini l’insurrection qui embrasa cette subdivision.

« Dès le 8 mai, écrit-il dans son rapport, l’insurrection prend le caractère de la guerre sainte, de la djihad. Elle se développe avec une soudaineté, une violence et un fanatisme qui démontrent que l’âme fruste du berbère n’a pas changé depuis des millénaires.

L’insurrection s’est déroulée sous le signe de la haine du roumi et de la France.

« Elle n’a épargné ni les vieillards, ni les femmes, ni les enfants. Ceux qui ont vu les scènes de carnage et les corps atrocement mutilés en garde une impression d’horreur. »

« C’est jour de marché. De nombreux indigènes venus des douars voisins emplissent les rues. Vers 7 heures, un rassemblement se forme devant la mosquée. La troupe scout musulmane Kechafat el-Hyat est autorisée à défiler pour se rendre au monument aux morts.

« Vers 8h30, elle se met en marche, suivi par un cortège de 7 000 à 8 000 personnes. En tête, trois hommes portent un drapeau français et deux drapeaux aux couleurs du prophète. Derrière eux apparaissent des pancartes sur lesquelles on lit : Libérez Messali ! Nous voulons être vos égaux ! Vive l’Algérie indépendante !

« Vers 9 heures, le cortège arrive rue de Constantine où il se heurte à un barrage de police. Le commissaire central somme les manifestants de faire disparaitre les pancartes séditieuses. Sur leur refus, la police essaye de s’en emparer.

« C’est le signal de la bagarre. Des coups de feu éclatent. Le cortège se disperse et les manifestants se répandent dans la ville assaillant à coups de pistolet, de couteau, ou de bâton, les européens rencontrés dans les rues ou assis à la terrasse des cafés. On entend les cris de N’Katlou ennessara ! (Tuons les européens !). Les femmes poussent de stridents you-you.

« Rue Sillègue, M. Deluca président de la délégation spéciale s’efforce de calmer les excités. Il est abattu.

« D’autres meurtres sont commis.

« Quand vers, midi l’ordre est rétabli, on relève dans les rues vingt et un cadavres d’européens.

« D’après le procès verbal détaillé, on voit que treize de ces cadavres ont le crâne complètement enfoncé, un est éventré et un autre émasculé.

« Dans l’après midi, les troubles s’étendent au nord de Sétif.

« A El ouricia, à 12 kilomètres, l’abbé Navarro est abattu.

« Aux Amouchas à 10 kilomètres plus au nord les maisons européennes sont pillées mais leurs habitants ont pu fuir.

« A Périgotville, les insurgés pénètrent dans le bordj et s’emparent de 45 fusils Lebel, et de 10 000 cartouches puis ils attaquent les européens et pillent leurs maisons. Au soir, quand le village sera dégagé, on relèvera 12 cadavres sauvagement mutilés.

« A Sillègue, le garde champêtre M. Mutschler est tué ainsi que sa femme et le cantonnier. Les maisons européennes sont pillées puis incendiées.

« A La Fayette, de gros rassemblements d’indigènes se forment mais sur l’intervention de l’administrateur, aidé par des notables musulmans, les attroupements se dispersent.

« Il n’en est pas de même malheureusement à Chevreul, à 60 kilomètres au Nord de Sétif. A 2 heures du matin, le village est pillé et incendié. La plus part des européens s’étaient réfugiés à la gendarmerie, mais ceux qui ne l’avaient pas pu sont massacrés et mutilés. Le lendemain quand les secours arriveront, on trouvera 5 cadavres dont ceux de trois hommes émasculés. Le garde forestier Devèze et les agents des Ponts et Chaussées Coste et Bovo et ceux de deux femmes : Madame Devèze et Madame Bovo, celle-ci est mutilée des deux seins.

« En outre quatre femmes ont été violées dont Mme Ruben, âgée de 84 ans, madame Grousset et sa fille Aline âgée de 15 ans.

« Pour ce premier jour on dénombrera au total dans la subdivision de Sétif : 84 tués dont 13 femmes.

« Dans l’après midi du 8 mai, autour de la place du marché ou les associations patriotiques se sont réunies pour célébrer l’armistice, de nombreux indigènes se massent portant des pancartes et l’étendard du prophète. Quand le cortège arrive devant le monument aux morts, les manifestants se mettent à scander : libérez Messali !, tapant des mains en cadence et levant l’index vers le ciel.

« L’intervention de la police déclenche une bagarre à laquelle met fin l’arrivée d’un renfort de policiers.

« Bilan 46 blessés chez les agents et les civils européens, un tué et 30 blessés chez les manifestants.

« Le 9 mai, un nouveau foyer s’allume autour de Guelma ; Croyant la ville aux mains des insurgés, de nombreux groupes de musulmans armés descendent de leur montagne sur Guelma mais ils se heurtent au bataillon d’instruction du 7° tirailleurs et aux civils français que l’énergique sous-préfet Achiary a fait armer conformément au « Plan de défense des centres de colonisation ».

« Cependant les abords et les communications ne seront dégagés qu’à partir du lendemain avec l’aide du groupe mobile motorisé de Combourieu envoyé d’urgence de Tunisie.

« Dans les départements d’Alger et d’Oran l’ordre n’est pas troublé.

« En somme, le 8 mai 1945 un foyer insurrectionnel a éclaté à Sétif, fief de Ferhat Abbas et de ses « Amis du Manifeste » et a gagné les environs. Il s’agit maintenant d’éteindre cet incendie avant qu’il se propage dans toute l’Algérie.

« Le 8 mai 1945, les unités de campagne de la division de Constantine sont en Allemagne. Pour maintenir ou rétablir l’ordre dans cette immense région sous-administrée qui comporte des massifs comme ceux de l’Atlas tellien, de l’Aurès et des Babors, difficilement pénétrables, le général Duval ne dispose que d’un effectif total de 9 000 hommes en grande partie composé de dépôts et unités de garde, inemployables en opérations.

« En fait, il n’a, comme éléments mobiles, que le 15° régiment de tirailleurs sénégalais, un bataillon de marche du 3° zouaves, le 9° spahis, privé des deux escadrons détachés en Tunisie, un escadron motorisé de la garde, un peloton motorisé de légion, un goum marocain et un groupe d’artillerie.

« La gendarmerie n’a que 523 gendarmes présents disséminés sur tout le territoire en 74 brigades. Il est évident que, pour arrêter le massacre avec si peu de moyens et avant l’arrivée d’importants renforts d’Algérie et du Maroc, il fallait agir vite et fort.

« C’est ce que le général Duval exposera au ministre, par lettre du 26 mars 1946, en réponse aux accusations de Ben Djelloul :

« J’ai hautement conscience, non pas d’avoir dirigé des opérations de répressions, mot qui choque mon sentiment de soldat et de français, mais d’avoir rétabli la sécurité en limitant, dans la mesure du possible, l’emploi de la force… Si le mouvement insurrectionnel n’avait pas été étouffé à ses débuts, l’incendie aurait embrasé tout le constantinois, puis l’ensemble de l’Algérie. Il me souvient non sans émotion de la période critique, qui dura jusqu’au 18 mai, où l’on sentait les masses indigènes des campagnes en transes et poussées à la guerre sainte, guettant la proie facile des villages et des fermes isolées, prêtes à se lancer au pillage au premier succès d’émeute. »

« Le 7 mai au soir, inquiété par certains renseignements, le général Henry Martin, commandant le 19° corps et la X° région militaire à Alger, avait prescrit à ses trois divisions territoriales Alger, Oran et Constantine, de constituer des piquets en armes. En conséquence, le 8 mai à 5 heures , le colonel Bourdila commandant la subdivision de Sétif qui dispose de la valeur d’un bataillon fait rassembler dans la cour de la caserne deux compagnies, faisceaux formés, avec ordre au chef de détachement d’ « éviter à tout prix, s’il doit intervenir, de faire usage des armes, sauf le cas de légitime défense ».

« A 9 heures, un agent de police arrive en courant à la subdivision, et se précipite vers le colonel : « Mon colonel, on tire du côté de l’Hôtel de France ! ».

« Aussitôt, l’ordre est donné au commandant Rouire de se porter avec le détachement dans le centre de la ville.

« La troupe s’y rend au pas cadencé. Le chef de bataillon s’avance avec un clairon au-devant des manifestants et ses sommations, sans aucun coup de feu, aident la police à dégager le centre de la ville.

« A 11 heures, le commandant Rouire reçoit l’ordre de se porter avec une compagnie au marché arabe où, comme nous l’avons vu, plusieurs milliers d’indigènes sont aux prises avec la police. Là, sa troupe repousse les manifestants à coups de crosse, sans tirer, malgré la découverte exaspérante de cinq cadavres d’européens affreusement mutilés.

« Vers midi, le calme est revenu à Sétif, où l’on relève les 21 cadavres d’européens que nous savons.

« Mais l’insurrection a gagné les environs.

« A 10 heures, la division de Constantine a reçu ce message de Sétif :

« Emeutes ont éclaté. Morts et blessés dans la population européenne. Situation semble très grave. »

« Un second message dit : « Rassemblement inquiétants à Oued-Zenati »

« Le général Duval dirige alors de Philippeville sur Sétif un peloton de 5 half-tracks de la garde mobile et une compagnie du 15° sénégalais en camions.

« Le peloton de la garde arrive à Sétif à 15H30. On lit dans le journal de marche de l’unité :

« De Sétif, le half-track du capitaine Mazucca repart immédiatement pour dégager Périgotville, qui est encerclée. Aux abords de ce village, le half-track est stoppé par un barrage de pierres et pris sous des feux assez nourris. Les balles s’écrasent contre le blindage. Il riposte à la mitrailleuse et fait sauter le barrage. Son arrivée dans Périgotville coupe court aux massacres. Une douzaine de cadavres sont relevés, sauvagement mutilés. Les faces sont en bouillie. De larges flaques de sang s’étalent sur le seuil des maisons aux portes ouvertes. Poursuivis par le feu des mitrailleuses, les assaillants se retirent dans le djebel. »

« Quant à la compagnie sénégalaise, retardée par des pannes, elle n’arrive à Sétif qu’à 22 heures.

« Une partie est aussitôt envoyée sur Sillègue, qu’elle trouve en flammes à 2 heures. L’autre partie, comprenant deux sections sous les ordres du lieutenant Bentegeat , est dirigée sur Aïn-Abessa, à 18 km au nord de Sétif. Quand elle y parvient, vers 1 heure, la situation est la suivante : depuis la veille au soir, le bordj où la population européenne s’est réfugiée et dont la défense a été organisée par le chef de brigade de gendarmerie, est assiégée par un millier d’indigènes conduits par Debache Seghir, membre influent des « Amis du Manifeste ». Ils arrosent le bâtiment de rafales de mitraillette et de coups de fusil.

« A l’arrivée du lieutenant et de sa petite troupe, les assaillants se retirent. Une patrouille envoyée dans le village délivre la famille Heyberger, également assiégée dans sa maison. La patrouille arrête plusieurs des assiégeants, pris les armes à la main, dont le secrétaire général des « Amis du Manifeste ». En fouillant le village, on découvre le cadavre de M. Fabre, tué à coups de pistolet et de gourdin.

« Autre délivrance : le 9 mai, au matin, le lieutenant Poutch est envoyé avec un petit détachement sur Kerrata. Il fait irruption dans le village en plein massacre ! Son arrivée y met fin. On lit dans son rapport :

« Nous trouvons cinq cadavres, dont ceux du juge de paix M. Trabaud et de sa femme. Vingt personnes se trouvent sur le toit d’une maison en flammes. Je réussis à les sauver et après avoir dispersé à la mitrailleuse les assassins, je rassemble la population européenne au château Dussaix, sous la protection des gendarmes. »

« Autre sauvetage de justesse : celui de Chevreul.

« Nous avons vu que le 8 mai, les habitants européens, qui avaient échappé au premier massacre, s’étaient réfugiés à la gendarmerie où se trouvaient en dépôt les armes du centre colonisation. Les deux gendarmes du poste les avaient distribuées aux hommes. La gendarmerie fut investie et le siège commença. Pendant toute la journée du 9 mai, les insurgés, postés aux alentours, tirèrent sur les fenêtres. Ils coupèrent la conduite d’eau, privant les assiégés d’eau potable. Dans la soirée du 9 mai, ils parvinrent à s’emparer du rez-de-chaussée. La défense se concentra alors au premier étage.

« Ce n’est que le 10 mai au matin, qu’arrive devant Chevreul le détachement du commandant Rouire (une section de half-tracks et une compagnie de zouaves). Le commandant envoie une section à l’est du village et une autre à l’ouest pour le cerner. La section de l’est met en fuite les rebelles et capture des bourricots chargés de tapis et autre butin que les pillards abandonnent.

« J’entre moi-même dans le village, avec des half-tracks, relate le commandant et je marche sur la gendarmerie. A notre arriveé, la joie et l’émotion sont intenses. Les habitants hommes femmes et enfants sont émus jusqu’aux larmes d’avoir été sauvés in-extremis car les rebelles avaient déjà répandu de l’essence au rez-de-chaussée ».

« Mais nos détachements ne peuvent intervenir partout.

« Le 10 mai, à Tamentout, près de Djidjelli, la maison forestière est attaquée. Les deux gardes, leurs femmes et deux enfants de 10 et 3 ans sont massacrés.

« Dans la subdivision de Bône, lorsque les gendarmes arrivent à Peitt, ils trouvent 4 cadavres affreusement mutilés, dont celui du gérant de la ferme Lucet, massacré par ses ouvriers indigènes.

« En revanche, dans la subdivision de Constantine, une compagnie de zouaves et 2 half-tracks de la garde recueillent à Djemila, 5 européens qui ont été sauvés par les ouvriers indigènes du chantier archéologique.

« Le 11 mai, au nord de Sétif, villes et villages sont dégagés. Refoulés vers le nord, les insurgés ont atteint la côte. Aux Falaises, dans le golfe de Bougie, ils tuent l’hôtelier, blessent grièvement sa femme et pillent l’établissement. Puis, ils marchent sur Mansourah, mais un bateau de guerre intervient et en quelques salves, les disperse.

« Dans la subdivision de Constantine, 2000 indigènes armés de fusils, de haches, de faux et de bâtons se rassemblent près de Jemmapes, mais l’arrivée d’un détachement de Philippeville permet à l’administrateur de faire entendre raison aux chefs locaux des « Amis du Manifeste » qui renvoient leur troupe.

« Au soir du 12 mai, lit-on dans le rapport de la X° région, l’insurrection est jugulée. Cependant des régions étendues ne sont pas sûres. Leur coup fait, les insurgés se sont retirés dans la montagne. Ils ne descendent plus dans les villages, mais ils surveillent les routes. Des villages entiers sont vides, les européens les ayant évacués et les indigènes les ayant fuis de peur des représailles. Il reste à obtenir la soumission des rebelles réfugiés dans les massifs de Tamesguida, du Babor, et du Ta-Babor (arrondissement de Sétif) et dans les djebels Arouz et Mahouna (arrondissement de Guelma). C’est à cette tâche que la division de Constantine va s’employer à partir du 13 mai. »

« Pour réaliser cette pacification, des renforts importants sont mis à la disposition du général Duval, commandant la division de Constantine qui peut, ainsi, comme il l’écrit lui-même :

« Envisager des actions méthodiques et profondes, caractérisées par la surprise, la rapidité et la puissance. L’idée directrice est la suivante :

* Dans un premier temps, délivrer les villages et les fermes encore bloqués et rétablir la circulation routière et ferroviaire et les communications par fil ;

* Dans un deuxième temps, par des opérations de police, réduire les bandes armées et en obtenir la soumission. »

« On distingue trois zones opérationnelles : la zone est (Guelma), la zone centre (Constantine-Philippeville) et la zone ouest (Sétif), la plus dure.

« Dans la zone est, une première opération exécutée par un escadron de half-tracks du 9° spahis et un bataillon ne donne pas de résultats. Les dissidents ayant fait le vide devant la progression de nos troupes.

« Une deuxième opération de même force est exécutée, le 20 mai, sur les douars au sud de Villars. De quelques mechtas, les indigènes tirent des coups de feu. Une centaine d’entre eux sont amenés à la gendarmerie de La Verdure pour être interrogés. Des fusils de chasse sont livrés.

« Cette opération produit une grosse impression. Les douars Aouaïd et Bahouna rentrent dans l’ordre.

« Le 24 mai, une opération plus importante est menée entre la route Guelma-Sedrata et les mines du Nador, sous la direction du colonel Schmidt, disposant du groupe mobile de Guercif et de deux escadrons du 9° spahis. Sa mission est la suivante :

« Rechercher et capturer les éléments rebelles. S’abstenir de toute action non justifiée par une attitude hostile des habitants. Prendre contact avec les chefs rebelles et tenter de les amener à résipiscence. Ne rien prendre sans paiement. Remettre aux autorités civiles les troupeaux abandonnés. »

« Le colonel fractionne sa troupe en détachements qui, partant de points différents, pénètreront concentriquement dans le massif dont Mahouna constitue l’observatoire central.

« Ces opérations se déroulent dans les meilleures conditions. Elles prennent fin le 30 mai. La présence de nos forces répandues dans tout le massif et les vols d’intimidation exécutés par quelques avions amènent la soumission des douars de la région Laperrine.

« Le 28 mai, les douars de Millesimo se soumettent à leur tour. 1116 fusils de chasse et 74 de guerre sont livrés ou saisis.

« Dans la zone centre, la plus calme, le colonel Serre, avec un bataillon de sénégalais et un escadron de la garde mobile et une compagnie de fusiliers marins se borne à maintenir la sécurité par des déplacements constants.

« La zone ouest (Sétif-Djidjelli) est non seulement la plus contaminée, mais aussi la plus accidentée avec des sommets élevés. Ce sera donc la plus longue à pacifier. Une force de 3 670 hommes y sera employée (10° et 15° régiment de tirailleurs sénégalais, école de cavalerie de Hussein Dey, groupe mobile n°2 de la légion de Sidi bel Abbès et une batterie de 75).

« Cependant, la première série d’opérations qui s’ouvre, le 13 mai, dans la région de Kerrata et celle de Tizi-N’Bechar se déroule sans grande difficulté. Des scout-cars parcourent le bled et la montagne, convoquant la population respectivement à Kerrata et Tizi-N’Bechar, pour le 15 mai.

« Au jour dit, les indigènes descendent en groupes compacts. A 11 heures, il y en a 6 000 à Kerrata et 2 800 à Tizi –N’Bechar. Le colonel Bourdila va recevoir leur soumission, successivement.

« Mais il reste à pacifier les massifs redoutables du Babor et du Ta-Babor, deux chaînons parallèles qui culminent l’un à 2 004 mètres, l’autre à 1 960 mètres, à l’est de Kerrata.

« Quatre groupements, de trois compagnies sénégalaises chacun, encerclent le massif dans lequel ils pénètrent concentriquement le 19 mai. Sur un terrain de plus en plus accidenté, la marche est difficile. Les mechtas sont vides d’habitants. Le 20 mai, cependant, en approchant du Babor, on trouve des femmes, des enfants, des vieillards, mais tous les hommes valides ont disparu.

« Pendant ce temps, au nord, entre la côte et le Ta-Babor, le commandant Bart, avec son bataillon du 15° R.T.S, procède à des opérations de reddition. De nombreux meneurs sont arrêtés et remis à la gendarmerie.

« Impressionnés par ce déploiement de forces surgissant de tous côtés et par les interventions de notre aviation, dont deux appareils lancent des bombes, les 19 et 20 mai, de même que par la vue de nos navires de guerre qui croisent au large du cap Aokas, les dissidents demandent l’aman.

« Le 22 mai est la journée culminante de cette période des points de vue militaire et politique. Suivons-en le déroulement d’après un extrait de presse.

« Le 22 mai, par une radieuse matinée de printemps, dans le cadre de la plaine de Melbou, près des falaises, les tribus des communes mixtes d’Oued-Marsa et Djidjelli font leur soumission. Une interminable caravane d’hommes, de femmes et d’enfants encombrent la route. Le long du rivage sont rangés quelques navires de guerre. Près de 15 000 indigènes se déplacent face à la route nationale.

« Soudain une nouba fait entendre le garde à vous. Ce sont les autorités civiles et militaires qui arrivent. Les troupes sont passées en revue. Sur une éminence, un grand mât est dressé. L’envoi des couleurs a lieu, au milieu des « you-you » stridents que poussent les femmes, tandis que les hommes saluent le drapeau. La fanfare des tirailleurs joue « la Marseillaise ». Les navires de guerre tirent des salves.

« Tout à coup le silence se fait. S’adressant aux milliers d’indigènes rassemblés, le colonel Bourdila leur dicte d’une voix forte les conditions de la reddition. Puis, le général Henry Martin s’avance, flanqué de deux interprètes, sur une butte qui domine le terrain où sont massées les familles musulmanes.

« Au pied de cette butte sont alignés seize caïds aux burnous écarlates brodés d’or. Le commandant du 19° corps prend la parole :

« Louange à Dieu, le maître des mondes qui nous réunit aujourd’hui pour suivre la voie droite ! Hommes libres, c’est un homme libre qui vous parle au nom de la France ! Guerriers et anciens soldats, c’est un chef de guerre qui veut vous aider à retrouver la paix ! Satan a égaré les esprits de certains. Ils ont écouté les mensonges des gens ambitieux et cupides. Ils ont tué des hommes, des femmes et des enfants. Comme des hyènes, ils ont profané leurs cadavres ! Nous voulons que la paix règne dans nos campagnes et dans nos montagnes. Vous allez y retourner. N’écoutez pas les méchants qui prêchent la haine, les pharmaciens qui font des discours au lieu de préparer les remèdes bienfaisants. Restez dans la voie droite pour faire de l’Algérie française un pays où des hommes libres peuvent travailler en paix. Et vous vivrez longtemps. Et vous verrez vos biens grandir. S’il plait à Dieu ».

« Quatre jours plus tard, le 26 mai, le commandant de la division de Constantine, peut donner à ses subdivisions les directives suivantes :

« La situation étant redevenue normale, l’intervention de la troupe ne pourra avoir lieu que sur réquisition écrite de l’autorité civile… S’abstenir rigoureusement de toute attitude agressive. »

« Et, le 29 mai, le général Duval précise :

« La période de répression peut être considérée comme terminée. La phase qui s’ouvre exige des chefs militaires des qualités de tact, pour comprendre à la fois la mentalité des indigènes et celle des colons dispersés dans la campagne. Il faut rétablir la confiance chez ceux-ci, encore sous le coup des atrocités commises et, pour cela montrer la troupe en déplaçant constamment les détachements. »

« On a parlé de « véritables massacres » exécutés par notre aviation. En fait, à partir du 10 mai, la division de Constantine disposa de 18 avions (P-39 ou 4-24) basés sur les terrains de Sétif ou de la Reghaïa. Ce jour-là, deux bombes furent larguées sur des rassemblements près de Fedj-M’Zala et deux autres sur les pentes de la Mahouna, près de Guelma.

« Le 12 mai, il est demandé à l’aviation, pour le 13 mai, de survoler la région de Constantine, Guelma, et Souk-Ahras afin de signaler par radio les rassemblements suspects. La consigne est de ne pas tirer, sauf en cas d’agression au sol caractérisée. L’ordre de la division précise : « La présence, seule, de nos avions doit rassurer les populations fidèles et intimider les autres, sans risquer d’atteindre les premières. »

« Le 14 mai, sur la demande des colonnes à terre qui sont en situation délicate, des bombardements sérieux et des mitraillages sont exécutés sur des rassemblements et des mechtas qui résistent. Nos appareils larguent au total 90 bombes de cinquante kilos et 41 bombes de 100 kilos et leurs mitrailleuses tirent 4 000 cartouches. C’est la seule opération aérienne de combat importante.

« La division rend compte à Paris le lendemain par ce télégramme sous n° 796 : « Bombardements aériens 14 mai ont causé environ 40 victimes chez insurgés région Guelma-Souk-Ahras. »

Les 19 et 20 mai, nouvelle action de combat, avec deux appareils seulement, comme appui aérien des opérations du Nador que nous connaissons. Deux autres appareils effectuent des vols d’intimidation au sud de Villars et sur les pentes nord de l’Aurès sans bombarder, ni tirer.

« Après la soumission du 22 mai, les retraits d’avion commencent. Le 25 mai, la division ne dispose plus que de cinq appareils à Sétif pour les reconnaissances. Et, le 11 juin, les derniers appareils regagnent leur base de Marrakech.

« Cela nous amène à la question des victimes de la répression.

« Une importante conférence eut lieu à ce sujet le 25 juin 1945 à Alger, à la villa des Oliviers. Y participaient :

* MM TIXIER ministre de l’Intérieur et CHATAIGNEAU gouverneur général de l’Algérie

* Les généraux Henry MARTIN et Pierre WEISS (général d’aviation)

* Les amiraux RONARC’H et AMANRICH

« Le procès-verbal donne l’évaluation suivante des pertes infligées par l’armée :

* Région de Sétif : environ 250 tués et 50 blessés

* Région de Guelma : environ 150 tués et 200 blessés

« Le général Weiss dit : « Tués par l’aviation au grand maximum 200 » et le contre-amiral Amanrich dit : « Quatre tués certains par les pièces de bord. »

« Le chiffre officiel des victimes de la répression militaire serait donc de 600 tués indigènes, en face des quelque 150 civils européens massacrés et sans mentionner les pertes de nos troupes en opérations.

« Mais le chiffre réel des pertes musulmanes est certainement supérieur. En effet, un nombre certain d’indigènes ont été victimes de l’indignation compréhensible de civils français qui venaient de trouver des parents ou amis chers assommés, éventrés, émasculés…

« Des faits impressionnants m’ont été cités par les témoins.

« A Sétif, par exemple le 8 mai 1945, un agent d’assurance rentrait de sa tournée avec sa femme lorsque des arabes se mettent à tirer sur sa voiture et tuent son épouse. Il fonce, parvient chez lui, dépose le corps tout chaud de sa femme sur son lit et, fou de douleur et de rage, il ressort avec son fusil dans la rue, promettant d’ « en descendre une douzaine » !

« A la gare de Guelma, des cheminots français ayant été massacrés par des collègues indigènes, le chef de district de la voie organise la résistance, parvient à s’emparer de l’un des meurtriers, le fait dûment reconnaitre par les camarades témoins du meurtre et l’abat.

« A Aïn-Abid, à 25 kilomètres du Kroub , c’est le spectacle révoltant d’une mère éventrée avec son bébé poignardé sur elle qui provoque des réflexes de vengeance et de meurtre, aux dépens d’indigènes sans doute innocents.

« De tels règlements de comptes n’ont pu tous être enregistrés, mais en admettant qu’ils aient pu porter à 2 000 ou 3 000 le nombre officiel des morts musulmans, nous sommes loin des chiffres fantastiques qui seront donnés plus tard par les gens du FLN qui parleront de 45 000 morts !

« Ferhat Abbas dira même 60 000 morts !

« De tels chiffres sont tout à fait invraisemblables étant donné la nature des opérations militaires dans des bleds ou djebels à faible densité de population, les villes n’ayant connu aucune répression massive et aveugle même Sétif qui était au cœur de la sanglante révolte.

« Et les officiers français qui dirigeaient les opérations n’étaient pas des nazis capables d’ordonner ou d’exécuter ses massacres systématiques, voisins du génocide !

« On parlera de « douars sans hommes, tous massacrés » ! Beaucoup de douars en zone rebelle ont été, en effet, trouvés vides d’hommes, mais c’était parce que ceux-ci avaient fui devant l’avance de nos détachements, par crainte d’arrestation ou de représailles. Et les coupables ou suspects arrêtés par nos troupes ont été remis à la gendarmerie qui n’était pas la gestapo !

« LA MORALE DE L HISTOIRE

« Certes, la répression a été dure, mais les moyens dont disposait celui qui était chargé d’arrêter les meurtres d’européens et les actes de sauvagerie qui les accompagnaient et de rétablir l’ordre et la sécurité dans un immense pays, étaient extrêmement réduits. Or, comme écrit le colonel Groussard :

« Une répression est d’autant plus sévère que les moyens sont faibles. Mais ces évènements allaient servir à la propagande des excitateurs des foules musulmanes. »

« Lancé par la radio du Caire, « le mythe de la répression massive ayant fait des dizaines de milliers de victimes innocentes » fut sans cesse repris, par la suite, au point de convaincre le monde de son effroyable réalité.

« A la fin des troubles, si ceux-ci s’étaient clos par un véritable massacre de musulmans, on n’aurait pas vu, chose tout à fait exceptionnelle – le cadi de Constantine venir inviter le général Duval, de même que le général Henry Martin, de passage, assister à la cérémonie organisée à la mosquée pour « remercier le Tout-Puissant d’avoir rétabli la paix ». Et la cérémonie se déroula sans incident dans le plus grand recueillement.

« De ces douloureux évènements - qui ont déchiré le cœur de ceux qui aimaient nos colons, pour les avoir vus à l’œuvre sur les terres qu’ils avaient fertilisées, et nos musulmans pour les avoir commandés avec fierté sur les champs de bataille – laissons le général Duval tirer, lui-même, la leçon.

« Dans sa lettre du 16 mai 1945 au général Henry Martin il écrivait :

« L’intervention immédiate a brisé la révolte, mais il n’est pas possible que le maintien de la souveraineté française soit basé exclusivement sur la force. Un climat d’entente doit être établi. »

« Et dans une lettre que sa famille a bien voulu me communiquer, il déclarait aux hautes autorités de Paris : « Je vous ai donné la paix pour dix ans. Mais il ne faut pas se leurrer. Tout doit changer en Algérie. Il faut faire des réformes sérieuses. »

« Mais, l’orage passé, Paris s’endormira et rien de sérieux ne sera fait pour satisfaire les légitimes aspirations des musulmans.

« Et cette paix, ainsi promise durera presque dix ans – exactement neuf ans et demi - jusqu’à la Toussaint de 1954… marquée par les premiers attentats, prélude à l’insurrection.

Colonel Adolphe GOUTARD

Pour approfondir le sujet voir aussi un rapport , LE MYTHE DES 45000 MUSULMANS VICTIMES DE LA REPRESSION
Par Le Général Henry MARTIN,
Commandant le 19e corps en Algérie (1944-1946)

(Historia magazine N° 196, octobre 1971)

J’ai eu par le passé connaissance de ce texte qui rejoint le précédent, je ne le retrouve plus sur Internet, mais on doit pouvoir consulter dans les Bibliothèques la Revue Historia magazine n° 196 d’octobre 1971