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28 juin 2010

Le G20 : Revue de presse Européenne

SOURCE : EURO/TOPICS

Revue de presse européenne du 28/06/2010

À LA UNE
Linie

Les Etats du G20 manquent d'esprit d'équipe
D'ici à 2013, les Etats du G20 doivent diminuer de moitié leur déficit budgétaire, c'est ce qui ressort de la déclaration officielle publiée dimanche soir à l'issue de la rencontre au sommet à Toronto. Aucun accord concernant les taxes sur les banques ou les impôts sur les transactions financières n'a vu le jour. Pour la presse, ces résultats sont bien maigres et insuffisants et elle souhaite que le contrôle de l'économie mondiale soit renforcé.

El País - Espagne
Plus de coordination pour l'économie mondiale
Au terme du sommet du G20 à Toronto, le quotidien de centre-gauche El País déplore qu'il n'existe toujours pas de commission chargée de coordonner l'économie mondiale : "A aucun moment, on ne s'est occupé de la coordination de la politique économique des 20 États devenue pourtant indispensable (ne serait-ce qu'au niveau des huit Etats les plus développés du G8). C'est pourtant le problème le plus urgent soulevé par la crise. Les mesures d'austérité sont nécessaires mais elles doivent être mises en œuvre de sorte que tous les pays ne restreignent pas simultanément leurs investissements et leurs budgets. Car une telle situation aurait pour conséquence d'empêcher les économies de certains pays de relancer celles d'autres pays plus fortement affectées par la récession. Dans un certain nombre d'économies européennes, dont celle de l'Espagne, la relance peut être freinée par des rechutes et la création de nouveaux emplois durerait trop longtemps. Le G20 doit exercer un rôle de coordinateur qu'il n'a toujours pas adopté." (28.06.2010)

Frankfurter Rundschau - Allemagne
L'Etat providence bridé
Les participants du sommet du G20 ne sont pas parvenus à placer les marchés financiers sous contrôle, en revanche ils ont décidé de réduire les dépenses sociales, déplore le quotidien de centre-gauche Frankfurter Rundschau: "L'épargne seule ne résout pas le problème de l'endettement et tous les pays renforcent leur compétitivité pour générer de la croissance. On effectue des privatisations, les dépenses de l'État sont réduites, les impôts ne sont pas augmentés malgré le peu de ressources dans les caisses et les marchés du travail sont rendus plus flexibles. Ce qui au départ était sensé 'maîtriser les marchés' semble aboutir à une nouvelle édition du programme, critiqué comme 'néolibéralisme' avant la crise. On risque de retrouver une nouvelle course mondiale à la 'compétitivité' à laquelle tous les pays participent et tentent d'obtenir des capitaux à haut rendement et à faible coût. Cela montre bien qu'une régulation des marchés financiers est aussi importante que la coordination des Etats industriels effectuant leurs mesures restrictives dans le but d'éviter une course effrénée vers les bonnes grâces des marchés financiers." (28.06.2010)
» article intégral (lien externe, allemand)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Budget, » Mondial
Tous les textes disponibles de » Stephan Kaufmann

Večer - Slovénie
Les puissants ne font rien
Un nouveau sommet du G20 s'achève sans résultat, écrit le quotidien Vecer qui analyse le sens de la manifestation : "L'atmosphère dans des hôtels de luxe était maladivement affectée et hypocritement amicale. Certains regardaient même les matchs de foot ensemble. Derrière les barrages, les policiers, les anarchistes et les opposants à la mondialisation s'affrontaient. Les manifestants saignaient. Les sujets sérieux étaient trop nombreux et les problèmes insolubles, les divergences d'opinion trop grandes, le temps accordé aux discussions trop court. Les dirigeants mondiaux ont de toute évidence échoué. Aucune décision n'a été prise hier au sujet de la crise économique, du secteur bancaire ou du libre-échange. Les participants ne sont tombés finalement d'accord que sur le fait que la relance de l'économie mondiale est fragile. Les dirigeants mondiaux se sont contenté de jouer leur rôle et proposé une manifestation sans contenu. Le G20 n'est depuis longtemps rien d'autre qu'une manifestation nationale de prestige. Tout le monde souhaite y participer bien que qu'on ne sache pas bien pourquoi." (28.06.2010)
» informations complémentaires (lien externe, slovène)
Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Relations Internationales, » Mondial
Tous les textes disponibles de » Jure Stojan

Les G8 et G20 : Pas d'accord Global ..





De belles photos représentatives mais pas d'accord global ...








Communiqué : Les médias après nous avoir administré plusieurs overdoses d’articles fleuves sur les Bleus et l’Affaire Bettencourt semblent reprendre plus au sérieux leurs esprits et leur devoir d’information nous servent, et depuis quelques heures, leurs commentaires et .analyses sur les rebondissements des réunions des G8 et G20.

Pour a peu près tout savoir sur les G8 et G20 et vous retrouver dans l’ambiance des grands de ce monde , voici ci-dessous une première revue de presse et de toile que vous pourrez compléter à votre gré par une recherche sur Google :

Sarkozy traverse les G8 et G20 de Toronto avec discrétion


AFP - Il y a 7 heures

... des grands sommets mondiaux, le président français Nicolas Sarkozy a paru très en retrait des débats qui ont animé ce week-end les G8 et G20 de Toronto. ...

Toronto : le G20 de toutes les tensions- Paris Match
G20 : après les tensions, voici ce qu'ils ont décidé- TF1
Un sommet du g20 à Toronto pour presque rien- 20minutes.fr
Mondeactu.com - Rue89
Autres articles (884) »



AFP


G8 et G 20 : Sarkozy tiraillé entre Obama et Merkel


France Soir - Il y a 2 heures

Selon Mascré, « faute d'analyse profonde des causes de la crise, on voit mal comment le G8 ou le G20 pourraient offrir des réponses crédibles à la crise ...


Le prochain G8/G20 se tiendra à Nice


Ouest-France - Il y a 1 jour

Interrogé sur la polémique provoquée au Canada par le prix de l'organisation des sommets des G8 et G20, estimé à près d'un milliard de dollars, ...

A Toronto, le G8 se concentre sur la paix, le G20 sur l'économie- Le Temps (Abonnement)
Sommet du G8: Barack Obama met la pression sur les Européens- Romandie.com
G8 et G20 au Canada. La sécurité a un prix- Le Télégramme
Radio Côte d'Azur - euronews
Autres articles (555) »



Ouest-France


Prochains G8 et G20: des sommets moins chers


La Presse Affaires - Il y a 2 minutes

Alors que le coût des sommets du G8 et du G20 en fin de semaine a atteint 1,2 milliard pour les contribuables canadiens, les organisateurs des prochains ...


G8-G20 : de l'art du langage diplomatique pour ne pas dire ce qu ...


Les Échos - Il y a 18 heures

La tenue d'un sommet de chefs d'État et de gouvernement, G8 ou G20, s'accompagne de jours et de nuits de négociations ardues entre participants sur le ...


G8 et G20 loin de l'unanimité pour taxer les transactions financières


AFP - Il y a 2 jours

La question sera abordée lors du sommet du G20 (les huit pays les plus ... au menu des sommets du G8 et du G20 qui se tiennent jusqu'à dimanche au Canada. ...

G20 : le temps d'une taxe sur les transactions financières pour le ...- Association de la Presse Panafricaine
Taxer les banques? Peu de chances que le G20 dise "oui"- Le Post
Autres articles (22) »



AFP


Cameron somme le G8 et le G20 d'agir


Le Figaro - Il y a 3 jours

"Je vais aux G8 et G20 à Muskoka et Toronto avec l'objectif de faire en sorte que ces sommets apportent des résultats pour les gens", écrit-il. ...

G8 et G20: la relance, enjeu intérieur d'Obama face à une reprise ...- AFP
En marge du G20, David Cameron vole au secours de BP- Reuters
Le premier ministre Cameron s'offre une petite baignade- La Presse Affaires
Romandie.com - RTL Info
Autres articles (62) »


Des ONG déçues par le G8 et par le G20


Le Figaro - Il y a 12 heures

"Les membres du G20 ont raté une occasion en or pour lutter contre la pauvreté dans le monde", estime Mark Fried, porte-parole d'Oxfam. ...

G8, G20: "score nul contre la pauvreté"- YOUPHIL
G8: les ONG déçues- Le Figaro
Des ONG déçues- Radio-Canada
Autres articles (28) »


G8 et G20 : les consensus mous


Mondeactu.com - Publié il y a 1 heure

G8 ou G20, pour une bonne partie de l'opinion mondiale, il ne peut sortir de ces enceintes de décisions déterminantes et surtout adéquates pour les ...



Mondeactu.com


G8 et G20 canadiens : la société civile soudée sur le banc de touche


Coordination SUD - Il y a 13 heures

Les G8 et G20 canadiens étaient très calmes, trop calmes ? Nous sommes loin des démonstrations publiques auxquelles nous sommes habitués, ...

UBS et Credit Suisse devraient profiter des échecs du G20


Tribune de Genève - Il y a 12 heures

TROUBLES | Entre vendredi et dimanche, lors des G8 et G20, 500 manifestants ont été interpellés par la police canadienne. L'organisation de ces sommets a ...

Procès Kerviel : Le proçès d'un trader

Éditorial de lucienne magalie pons

Inséré dans un système bancaire devenu fou, le jeune trader dont la Société Générale à fait son bouc émissaire risque 5 ans de prison dont 4 fermes et 375.000 euros d'amendes. Il sera fixé sur son sort le 5 Octobre 2010.

Le procès Kerviel qui a déballé pendant trois semaines tout autant le scandale bancaire d’un système spéculatif corrompu que les agissements délictueux de l’ancien trader de la Société Générale Jérôme Kerviel, vient de se terminer, le 24 juin l'accusation a demandé quatre ans de prison à l'encontre de l'ancien trader de la Société Générale. Et le 25 juin la défense a plaidé la relaxe pour l’essentiel des faits reprochés à Jérôme Kerviel en estimant que la Société Générale n’a pas fixé de limites à l’extrader.


Au cours des semaines précédentes, au cours du déroulement des audiences du procès , aussi bien Jérôme Kerviel que son ex employeur la Société Générale ne sont pas apparus respectivement aussi blanc que l’innocente et pure Blanche Neige.


Les audiences du procès ont mis en évidence les fautes professionnelles du trader incontrôlé ou incontrôlable ( ?) le saura-t-on jamais, mais aussi en parallèle le laxisme des systèmes de contrôle de la Société Générale qui ont permis à Jérôme Kerviel de spéculer en dehors des limites préconisées ou suggérées par la Banque.


Mais selon la défense de Jérôme Kerviel, l a Société Générale savait, laisser faire, encourageait même.


Kerviel lui-même a soutenu au cours d’une audience qu'il n'a pas pu seul, et à l'insu de tous, engager son employeur, la Société Générale, à hauteur de 50 milliards d'euros.


La Banque a admis de son côté au cours d’une audience que « peut-être » les systèmes de contrôle ont été défaillants, mais ses avocats ont souligné que son ancien trader a usé d'opérations fictives ou de fausses déclarations pour brouiller les pistes.


Une trentaine de témoignages en faveur ou contre Kerviel laissent encore des doutes, et surtout n’ont pas permis de cerner les véritables motivations du prévenu.


« Qui êtes vous vraiment, Monsieur Kerviel ? », a souvent demandé le président du tribunal. « Un jeune homme ordinaire », a toujours répondu, l'ex-trader.


25 Juin - Le réquisitoire :


(résumé)


Le réquisitoire va à l’encontre de la ligne de défense de Jérôme Kerviel, qui assure que sa hiérarchie savait parfaitement qu’il prenait des risques importants :


En débutant son réquisitoire, le procureur Philippe Bourin a tenu à souligner l’exemplarité de ce procès. Un procès pendant lequel selon lui Jérôme Kerviel a tenté "de semer la confusion" en faisant passer "la Société générale du statut de victime à celui de coupable".


Pour le Procureur il s’agit d’une » affaire unique, voire historique », son réquisitoire est impitoyable et accablant à l’encontre de Jérôme Kerviel accusé d’avoir fait perdre près de 5 milliards d’Euros à la Société Générale : "Jérôme Kerviel a dupé sa hiérarchie, ses amis, ses collègues" a affirmé le procureur du tribunal correctionnel de Paris.

Pour lui, Jérôme Kerviel est "un professionnel de la fraude", "surentraîné", "cynique", ayant mis au point un "système organisé, méthodique, continu" destiné à "trahir la confiance" de la banque et de ses salariés.

Pour le second procureur Jean-Michel Aldebert : "Il s’agit d’arrêter le discrédit sur les banques" ……."Il en va de l’ordre public, économique et financier".


Le ministère public a requis cinq ans de prison à l’encontre de Jérôme Kerviel, dont quatre ans fermes et 375.000 euros d’amende.


26 Juin


Ambiance : C’est le dernier jour du procès Kerviel., la salle est plus que pleine, sur les bancs de la presse tous les habitués journalistes économique, judiciaires, généralistes sont là, mais encore de nouveaux journalistes qui se sont réservés ce jour final pour entendre les plaidoiries de la défense.


Les journalistes en grande majorité le savent, le Procès Kerviel ce n’est pas seulement le procès du Trader, c’est aussi implicitement le procès d’un système financier spéculatif « à découvert » rendu fou par l’appât du gain dans la perspective de réaliser des profits de plus en plus énormes, mais peu d’entre ces journalistes l’écriront franchement, allégeances consenties, autocensure, beaucoup s’en tiendront à la relation des interventions, point barre.


Les plaidoiries :


Au dernier jour du procès de l'ancien trader, la défense a plaidé vendredi 25 juin la relaxe pour l'essentiel des faits reprochés à Jérôme Kerviel.


Il revient à Nicolas Huc-Morel jeune avocat associé de Maître Olivier Metzner de prendre en premier la parole. Au cours des précédentes audiences du procès , ce jeune associé d’Olivier Metzner est apparu comme l’homme de tous les éléments techniques qu’il a fallu décrypter pour découvrir les « secrets » des listings, des disques durs, de la base Eliot, des warrants à barrière désactivante, de la trésorerie, etc… et il a ainsi réussi à faire fléchir plusieurs fois la partie civile sur ses propres contradictions techniques.


Ce sera ensuite le tour de Maître Metzner ténor du barreau et tacticien dont le talent n’est plus à démontrer, d’entrer en scène pour défendre son client en accablant la Société Générale.


La défense a plaidé vendredi 25 juin la relaxe pour l'essentiel des faits reprochés à Jérôme Kerviel, estimant que la Société Générale n'a pas fixé de limites à l'ex-trader. C'est cette conviction qu'ont martelé trois heures durant les avocats de Jérôme Kerviel, Nicolas Huc-Morel appuyant sa plaidoirie sur les « blocages » du système technique de contrôle et les absences d’intervention de la part des supérieurs du trader et Maitre Metzner ensuite en entrant dans une tactique adroite de défense en accablant la partie civile tout au long se sa plaidoirie , et en soulignant en fin de plaidoirie La Société Générale a eu "pendant trois ans" les capacités techniques de vérifier les opérations de Jérôme Kerviel … "Tacitement", la banque a autorisé les opérations frauduleuses de son trader.


1) Résumé de la plaidoirie de Nicolas Huc-Morel :


Nicolas Huc-Morel s’avance à la barre :


« Il n’existe pas de mystère Kerviel, si ce n’est l’histoire d’un jeune homme passionné de finance qui sera projeté dans une salle de Front office, d’un jeune homme qui n’a qu’un seul objectif en se levant et en se couchant, celui de faire gagner de l’argent à sa banque ».


« Y a-t-il un mystère Kerviel ? Il y a plutôt un mystère Société générale … Comment la banque a-t-elle pu ignorer de telles transactions ?


« Pour ce jeune avocat il était très simple pour la Société Générale de vérifier les limites qu’elle fixait aux transactions de ses traders.


« Nicolas Huc-Morel souligne que sur les disques durs des ordinateurs Desk Delta One, les « limites individuelles, inspectés par la défense, avaient été désactivées et que les supérieurs « de Jérôme Kerviel n’ont jamais fixé de limites individuelles au trader … ils savaient « pourtant qu’ils en avaient la possibilité technique

« Nicolas Huc-Morel revient sur les « écarts de méthode » à chaque mois plus grands de « Jérôme Kerviel que ses supérieurs auraient dû remarquer.


« Est-ce que les supérieurs de Jérôme Kerviel, Martial Rouyère et Eric Cordelle, savaient « qu'il opérait au-delà de ses fonctions? La réponse est oui, affirme l’avocat, … il y a un « nombre important d'informations qui remontaient chaque jour jusqu'à eux.


« Nicolas Huc-Morel évoque ensuite une proximité physique qui rend impossible, selon lui, « toute dissimulation. "Kerviel était assis à quelques mètres d'eux, et passait tous ses ordres au « téléphone avec son courtier …

« Pour l’avocat de la Défense, la trésorerie de Jérôme Kerviel était visible "tous les jours". Et « "quoiqu'en dise la partie civile", ses résultats étaient "en total décalage" avec son activité. « Pour Nicolas Huc-Morel, » si rien n'a été dit au prévenu, c'est "qu'on a compris », et qu'on a « laissé faire..." , Non la banque ne pouvait être trompée » … Oui, elle avait les moyens de s'en rendre compte."


« Toujours dans la ligne de défense offensive qui a été soutenue pendant le procès, Nicolas Huc-Morel termine sa plaidoirie par une analogie marquante : " …..J'imagine les « supérieurs de Jérôme Kerviel comme des patrons d'une société de transports. Ils donneraient « à leur jeune employé les clés d'une voiture qui va très vite. En lui disant qu'il faut respecter « les limitations de vitesse. Mais Kerviel va vite, toujours plus vite, et ses supérieurs sont « ravis. Jusqu'à l'accident. Je ne vois aucune infraction commise au préjudice de la société."


(Suspension d’audience de cinq minutes)


2) Résumé de la plaidoirie de Maître Metzner :


A la reprise de l’audience, succédant à son jeune confrère, Maître Metzner très attendu par l’auditoire plaide depuis son bureau, debout derrière son client Jérôme Kerviel.


Du banc des journalistes quelques voix s’inquiètent : « on n’entend pas ! on n’entend pas ! ». Maître Metzner rétablit l’ordre en rétorquant « Peu importe … je plaiderai ici ».


La salle est promptement réduite au silence par Maître Metzner qui rétorque sévère : « Peu importe … je plaiderai ici », puis il commence à plaider en haussant le ton et tout le monde finalement l’entend finalement bien … entrer d’emblée dans le vif du sujet :


"Monsieur le président, pendant ces trois semaines, n'avez vous pas vu quand votre assesseur a regardé son ordinateur ? fait-il remarquer dans une démonstration astucieuse, « Est-ce que l’un d’entre vous n’a pas vu quand l’autre prenait des notes ou regardait l’écran de son ordinateur ? », lance-t-il à l’adresse des membres du tribunal. « Eh bien à la Société Générale, sur un plateau moins grand que cette salle et qui ne compte que 17 personnes, on ne voit rien. On a des ordinateurs, mais on ne voit rien non plus. Il suffit pourtant de cliquer, mais on ne sait pas le faire, ou on ne veut pas ».

L'avocat évoque les "centaines de milliards" engagés par son client. "Le budget de la France" ……"Passé au téléphone", dans un bureau "de 17 personnes." …."Quand Jérôme Kerviel passe des ordres de 18 milliards au téléphone, comment ne pas l'entendre, comment ne pas être surpris par ce chiffre ?" Il s'agit de "bon sens". … "Je vous demanderai d'avoir du bon sens", tonne Olivier Metzner.


Maître Metzner, dépeint le portrait de Jérôme Kerviel en "jeune Breton de Bourg-l'Abbé", transporté "dans un monde virtuel" et renvoie la question posée au cours du procès: "Qui êtes-vous, Jérôme Kerviel ?" en demandant à la partie civile : "Qui êtes-vous, Société Générale ?... Comment fabriquez-vous des hommes comme cela ? Par quel moyen ? Par quel intérêt financier?"


Olivier Metzner dresse ensuite le profil de la Société Générale, qu'il dénomme la "Société Rouge et Noire": "un des fleurons de la banque mondiale", dont la "prudence" a "explosé" lors de la crise des subprimes, et qui a "caché ses actifs pourris" pour ne pas effrayer les investisseurs.


Pour Olivier Metzner, la Société Générale s'est montrée hypocrite. "On annonce que Jérôme Kerviel a fait perdre 4,9 milliards, et puis après, discrètement, on parle de la crise des subprimes: 2 milliards de perte, qui deviendront ensuite 10 milliards."


Et passant de la défense à l’offensive Maitre Metzner attaque la partie civile : «La Société Générale est à contre-vérité. Elle ne donne aucune tendance boursière à ses traders. Quand le marché va mal, elle ne dit rien. Il faut tout faire seul, et, à la fin, on paye seul. A la Société Générale, on a peur de la vérité."


Pui l’avocat lance une comparaison : … "Une école. On vient voir la maîtresse, on lui dit : mon fils des bêtises. Et elle répond: ah, je ne sais pas. Je ne l'ai pas vu. J'ai huit élèves, je ne l'ai pas vu faire des bêtises …. Invraisemblable!, s’exclame Maître Metzner.


Maître Metzner revient ensuite sur les résultats de la Société Générale en 2007 et 2008 : « Les mêmes pertes », affirme-t-il ….. "Ah oui, mais en 2008, Kerviel n'était plus là..."


"Je ne fais pas le procès de la Société Générale", affirme l'avocat, …. "Je défends un homme. Un homme face à un système." La Société Générale, pour Olivier Metzner, "c'est la négation de tous les principes de régulation dans le monde." Des hommes seuls, qui doivent se contrôler seuls. "Comme un inspecteur des impôts qui se contrôlerait lui-même."


Pour Olivier Metzner, la Société Générale a "industrialisé" la "méthode Kerviel". C'est ce qu'avait dit son supérieur hiérarchique Martial Rouyère. "On industrialise donc des méthodes interdites", insiste l'avocat.

La Société Générale a eu "pendant trois ans" les capacités techniques de vérifier les opérations de Jérôme Kerviel, estime Olivier Metzner, "Tacitement", la banque a autorisé les opérations frauduleuses de son trader.


En ces dernières minutes d’audience Maître Metzner sait ranimer l’attention de l’auditoire par ses conclusions ironiquement frappantes : «Le principe de base d'une banque ? La confiance. Si vous avez un compte à la Société Générale, allez-y cet après-midi. Et dites: sur mes yeux, donnez-moi huit millions d'euros! On se fait confiance, à la Société Générale..."


La fin de la plaidoirie approche.


Maître Metzner reprend l’interrogation du début : «Qui êtes vous, Monsieur Kerviel ?", et il continue, « réponse : « Un homme qui a été formé, formaté, déformé s'il le faut, par la Société Générale. Kerviel n'est que la créature de la Société Générale. Formé à désobéir, à ne pas respecter les limites. Peut-être s'est-il trop laissé entraîner dans les engrenages de ce monde virtuel, où l'on ne sait plus ce que les chiffres veulent dire."


Metzner conclut sa plaidoirie en reprenant une citation de l'économiste américain John Galbraith :


"Quand tout le monde gagne, personne ne le voit. Quand tout le monde perd, il faut un coupable, un seul."


La fin de l’audience


Le président appelle Jérôme Kerviel à la barre. « Avez-vous quelque chose à ajouter Monsieur Kerviel ? ». « Non, je n’ai rien à ajouter » répond Jérôme Kerviel.


Le Procès est terminé.


Rappelons que le ministère public a requis cinq ans de prison à l’encontre de Jérôme Kerviel, dont quatre ans fermes et 375.000 euros d’amende.


La décision sera rendue le 5 octobre.


Panorama complet depuis le début du procès


Revue de toile :

· Kerviel devant la justice

Source : Dossier Spécial : Retrouvez toutes
les infos sur le procès de Kerviel
www.lexpress.fr/Jerome-Kerviel


27 juin 2010

Dominique de Villepin : jusqu'où ira-t-il ?

Source : Par Gaullistes de Bretagne et Pays de la Loire - Publié dans : Politique


En transformant le Club Villepin en formation politique, l’ancien Premier Ministre compte ses troupes avant de s’engager dans une bataille incertaine, dont lui-même n’a pas encore défini les règles.


Claude Chirac deviendrait la directrice de la communication du Club Villepin. Aussi improbable soit-elle, la rumeur qui a parcouru le milieu politico-médiatique il y a deux semaines témoigne d’une dynamique tout à fait réelle. Et si l’annonce du départ de la fille de l’ancien président de la République du groupe PPR, où elle était en poste depuis 2007, a fait fantasmer quelques amoureux de la politique-fiction, l’histoire a déclenché cette confidence d’un membre de l’équipe Villepin : "Nous voyons de plus en plus Jacques Chirac, et des proches de sa fille nous soutiennent effectivement… Mais pour l’instant, pas elle. Cela dit, elle est la bienvenue."


De fait, la rumeur traduit une vraie peur chez les sarkozystes : un soutien, même discret de cet ancien président de la République si populaire, à l’ennemi personnel de l’actuel chef de l’État serait du plus mauvais effet pour l’Élysée.


D’ailleurs, Chirac n’a-t-il pas reçu son ancien premier ministre pendant près d’une heure et demie dans ses bureaux, à la fin mai, après avoir déjeuné avec lui en février ? Et pire : les journaux ne rapportent-ils pas, à l’instar du Point de la semaine dernière, les lauriers désormais tressés par le vieux briscard, inlassable arpenteur de marchés, à l’action politique de celui qui fut un peu trop longtemps à son goût un homme de cabinet ? En cette matière, les compliments de celui à qui les qualités de campagne valurent le surnom de "bulldozer" par Pompidou valent tous les diplômes…


Pour autant, derrière ce tableau idyllique, tout n’est pas si rose au pays de Villepin. Car si l’ancien président de la République ne cache plus l’enthousiasme que lui procure l’aventure solitaire de son ancien premier ministre, dans les faits, ses soutiens sont assez rares, d’autant plus que certains s’éloignent, parfois avec l’aide de Nicolas Sarkozy. Ainsi de Georges Tron, devenu secrétaire d’État à la Fonction publique lors du dernier remaniement, et qui appelle désormais l’ancien premier ministre à ne pas "diviser" la majorité, tout en se définissant toujours comme villepiniste.


Plus éloquent encore, le cas du député de la Drôme Hervé Mariton, franc-tireur de l’UMP, et jusqu’ici soutien indéfectible du gaulliste, malgré des opinions parfois différentes. Celui-ci a annoncé la semaine dernière qu’il ne rejoindrait pas le nouveau mouvement de Villepin : "Je conserve beaucoup de sujets de convergence avec lui, confie celui-ci, mais aussi quelques sujets de divergence, qui se sont accentués récemment." En cause notamment, la position de celui-ci sur l’Otan, la burqa, ou encore la réponse à apporter à la crise : "Nous ne positionnons pas le curseur au même endroit entre hausse des impôts et économies budgétaires."

Héritier d’un certain gaullisme social, l’ancien premier ministre s’est en effet récemment prononcé pour une augmentation des prélèvements. Un point qui a aussi fait tiquer le député et maire de Vannes, François Goulard, pourtant fervent villepiniste. Pas de quoi le décourager pour autant : le parlementaire sera bien présent lors du lancement du mouvement, samedi, amenant avec lui plusieurs bus de sympathisants du Morbihan.

Quels objectifs politiques pour sa nouvelle formation ?


Parmi ses fidèles, Dominique de Villepin peut aussi compter sur l’ancien ministre de l’Outre-Mer, Brigitte Girardin, présidente du Club Villepin et cheville ouvrière du futur mouvement, le député du Val-de-Marne Marie-Anne Montchamp, très critique avec la politique menée par le gouvernement, son collègue du Finistère Jacques Le Guen, ou encore sur le parlementaire de l’Hérault, Jean-Pierre Grand.


Des soutiens suffisants pour animer un club… mais peut-être pas assez pour lancer une structure plus ambitieuse. Pour ne rien arranger, l’ancien premier ministre peine à définir une stratégie pour sa future formation. Seule certitude, le terme de mouvement est préféré à celui de parti, et la double appartenance sera possible avec d’autres organisations politiques. Quid des élections, des alliances ? Porteur, comme Bayrou en 2007, d’un espoir de renouveau, Villepin a attiré à lui des milliers de militants prêts à s’engager. Mais s’il ne structure pas son mouvement en donnant rapidement un horizon à ses sympathisants, ceux-ci s’en iront. Et la présence parmi eux d’un grand nombre d’anciens membres du MoDem devrait l’alerter sur cette éventualité.


Pourtant, Villepin a commencé à changer. Personne n’aurait ainsi parié il y a dix ans que l’énarque allait prendre goût aux bains de foule, poussant l’exploit jusqu’à rester encore plus longtemps que Chirac au Salon de l’agriculture. Et s’il ne s’intéresse pas encore beaucoup à l’appareil, les déplacements de campagne semblent n’avoir plus aucun secret pour lui. Il y a deux semaines, l’ancien premier ministre s’est ainsi rendu au Val-Fourré, cité sensible de Mantes-la-Jolie, en banlieue parisienne. L’occasion pour lui de soigner son image en recevant un accueil plus que chaleureux devant les caméras, et de cultiver sa fibre sociale au son des Chants du roi repris en chœur par deux Sénégalaises en boubou.


Là, passant d’une salle de boxe à un stand de disques de rap sous les cris de "Villepin président", l’ancien premier ministre se met presque à danser lorsque le son monte des enceintes, provoquant les sourires de la foule. Mieux, lorsque le jeune vendeur conquis lui offre un album, Villepin, royal, sort son portefeuille et insiste pour régler la note. Commentaire immédiat du jeune homme : "Hé, regardez, Sarko il aurait jamais payé lui !" Et l’homme politique de sourire, ravi de la comparaison, avant d’enfoncer le clou en regrettant que le gouvernement oublie trop souvent "la réalité sociale", "la frustration, l’humiliation, et le manque de reconnaissance" dans les quartiers sensibles : "La politique, dans les quartiers, ne peut pas seulement être sécuritaire. La sécurité ne doit être qu’un élément d’une politique, elle ne constitue pas en soi une politique." De quoi marquer sa différence avec le président de la République. Un exercice ardu et tout en nuances : être l’anti-Sarkozy, sans faire d’antisarkozysme. D’autres à droite se sont essayés au paradoxe… Sans succès.


La politique est affaire de temps, Villepin le sait mieux que tout autre, lui qui comparaîtra dans un an devant la cour d’appel de Paris dans le cadre du procès Clearstream. S’il était relaxé une seconde fois, l’événement serait parfait pour lancer sa candidature à la présidentielle. Mais le souhaite-t-il vraiment ?


Au début du mois, on apprenait que l’ancien premier ministre était en train d’acheter un hôtel particulier pour y vivre et installer son cabinet d’avocats… Comme s’il n’était pas vraiment décidé à se lancer dans la bataille politique. Conquérir la seule fonction qu’il juge digne de sa condition d’ancien premier ministre, n’est ce pas pourtant un métier à plein temps ?


"J’ai été stupéfait de ne pas entendre suffisamment la France, dans les heures qui ont suivi ce drame de Gaza, comme je n’avais pas assez entendu la voix de la France au moment de l’intervention israélienne à Gaza." (Dimanche +, le 6 juin): "On n’entend pas davantage la France dans l’Otan et le rayonnement de la France n’en est pas accru, contrairement au pari qu’avait fait le président de la République." (Mediapart, le 20 mai): "L’intervention militaire en Afghanistan est aujourd’hui le problème. Ma conviction est qu’elle cristallise un certain nombre d’oppositions. On a aggravé le mal." (Débat à Sciences Po, le 1er février): "Il ne faut pas le faire sur le coup de la passion, de l’émotion. La décision d’une interdiction générale ne me paraît pas conforme aux besoins, je crois qu’il faut éviter de surréagir dans ce domaine." (AFP, le 22 avril): "Angela Merkel voit une France qui donne des leçons et qui ne s’applique pas les règles élémentaires aujourd’hui de bonne gestion." (AFP, le 8 juin): "À la veille de la présidentielle de 2012, va-t-on donc revenir à la diffusion d’une très officielle "voix de la France", à la télé comme à la radio ? Pareille perspective et pareil risque seraient non seulement une atteinte grave à notre démocratie républicaine…" (Manifeste cosigné dans Télérama, le 2 juin): "Il faut agir sur deux pieds, à la fois sur le levier de la dépense publique et à travers les impôts." (France Inter, le 20 mai): "La première mesure de justice c’est de jouer, non pas sur le report de l’âge légal mais sur le nombre d’annuités de cotisation, tout simplement parce que cela ne pénalise pas ceux qui ont commencé tôt à travailler et qui ont souvent connu les métiers les plus durs." (RMC, le 29 mai)


Par Gaullistes de Bretagne et Pays de la Loire

26 juin 2010

Le noctambulisme présidentiel n'a pas payé !

Éditorial de lucienne magalie pons

Il a récolté des insultes, les policiers on arrêté un jeune homme "qui n'a pas le même langage que les autres" pour insultes au Président et rébellion, un journaliste de FR3 à reçu une claque de la part d'un des membres de la sécurité.

Bilan médiatique désastreux pour le Chef de l'État : le Jeune homme a été condamné à 35 heures de travaux, le journaliste de FR3 va porter plainte, la presse critique cette visite nocturne impromptue et l'opposition fait chorus.

· Journaliste giflé par le service d'ordre de Sarkozy: "J'ai hurlé, il a senti qu'il déconnait"

Le Post - Hier, 21h42

Sur Le Post, Pierre Lassus, le journaliste de France 3 Ile-de-France, revient sur cet épisode. Lire la suite »

· Il a insulté Sarkozy en banlieue: "Je n'ai pas la même façon de m'exprimer que les autres"

Le Post - Hier, 21h30

Il a écopé de 35 heures de travaux d'intérêt général et donne son point de vue. Lire la suite »