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Relais d'informations générales et politiques - notes d'opinion, et autres nouvelles -
Le discours de Versailles ne fait pas l'unanimité en UE , Le Président Français essuient des critiques tant en ce qui concerne la question du voile que l'emprunt national.
Source Eurotopics
Revue de presse européenne du 24/06/2009
À LA UNE
Sarkozy parle devant le Parlement
Pour la première fois depuis 1875, un président français a parlé devant le Parlement. Dans son discours prononcé au château de Versailles lundi, Nicolas Sarkozy a annoncé des réformes économiques et de politique intérieure. Il a entre autres déclaré que la burka n'était "pas la bienvenue sur le sol de la République française". La presse européenne commente ce discours controversé.
Frankfurter Rundschau - Allemagne Dans le discours qu'il a prononcé à Versailles, le président Nicolas Sarkozy s'est clairement prononcé contre le port du voile intégral, de la burka, par les femmes musulmanes. Le quotidien progressiste de gauche Frankfurter Rundschau écrit : "Le président Sarkozy a en tout cas totalement exagéré avec son discours incendiaire dans lequel il a complètement stigmatisé la burka, et par conséquent les femmes qui la portent, la considérant comme 'non-bienvenue' en France. S'il veut s'opposer avec force à l'humiliation de la femme, on pourrait trouver beaucoup d'autres thématiques. Sarkozy n'a pas à se soucier de la laïcité, la séparation de l'Eglise et de l'Etat est intangible en France. L'interdiction du port du voile dans les écoles décidé voici cinq ans ne rencontre pas une grande opposition. En ce qui concerne la burka, il serait préférable d'effectuer un rapprochement prudent plutôt que de provoquer. Il reste à espérer que la commission parlementaire qui étudie ce thème en arrive à la même conclusion." (24.06.2009)
The Guardian - Royaume-Uni Dans son blog pour le quotidien progressiste de gauche The Guardian, Stuart Jeffries critique les attaques de Nicolas Sarkozy contre la burka, le voile islamique recouvrant l'ensemble du corps, qui "priverait les femmes de toute identité" : "Il aurait mieux fait de tenir sa langue et de réfléchir à ce passage de La philosophie du droit, dans lequel [Georg Wilhelm Friedrich] Hegel fait la différence entre liberté abstraite et liberté concrète. La première signifie de pouvoir toujours faire ce que l'on veut et constitue la base de la civilisation occidentale. C'est ce qui permet de choisir entre 23 variétés de café différentes dans son café habituel, ou entre 32 sortes de chaussures à talon, qui seront sexy cet été d'après les magazines, même si elles sont toutes inconfortables. C'est la liberté du capitalisme tardif, qui s'efforce de nous priver systématiquement d'une identité que nous pourrions construire pour nous-mêmes. Pour Hegel, ceci n'est une vraie liberté parce que nos souhaits et nos désirs sont déterminés par la société. A la lumière de ces considérations, une victime occidentale de la mode est tout autant prisonnière qu'une femme en burka." (23.06.2009)
Cinco Días - Espagne "Il a loupé le coche" commente Pierre Briançon dans le journal économique espagnol Cinco Días à propos du discours du président français Nicolas Sarkozy devant les deux chambres du Parlement : "Au lieu d'expliquer comment il reviendra à la discipline budgétaire quand la crise sera terminée, il a donné l'impression que cette affaire ne l'intéressait pas. Sarkozy a évoqué des idées vraiment pittoresques. En premier lieu, il a semblé confondre déficit et dépenses, en procédant à une étrange distinction entre les 'mauvais' déficits provoqués par des dépenses publiques improductives, et les déficits qui 'aideront à l'avenir le budget et les investissements importants'. Mais d'un point de vue économique, chaque dépense doit être financée soit par des impôts, soit par des prêts. Le déficit budgétaire de la France atteindra cette année 7 pour cent du PIB, et Sarkozy a déclaré que cette valeur ne diminuerait pas à court terme." (24.06.2009)
Le Figaro - France Le quotidien conservateur Le Figaro salue les réformes annoncées par Nicolas Sarkozy à Versailles : "Rien ne sera plus comme avant. En une seule phrase, le président de la République a pris date à Versailles. Il a dessiné avec une indéniable hauteur de vue le monde nouveau qui sortira d'un tsunami économique, écologique et social aussi barbare qu'inédit. La vision sarkozyste de ce nouveau monde repose sur un pari audacieux : l'investissement ; et une méthode nouvelle pour le chef de l'État : le rassemblement. Priorité à l'éducation, maîtrise des dépenses de santé, révision des retraites, taxe carbone, partage des profits, réindustrialisation, refonte des collectivités locales … l'immense catalogue des réformes à mener tambour battant débouche sur une initiative hardie." (23.06.2009)
NRC Handelsblad - Pays-Bas Dans son discours devant les deux chambres du Parlement, le président français Nicolas Sarkozy a défendu le lourd déficit public de plus de sept pour cent et indiqué qu'en raison de la crise économique actuelle, il était impossible d'épargner. Le quotidien progressiste interrégional NRC Handelsblad attire l'attention sur le grand contraste avec l'Allemagne, qui mise sur une discipline budgétaire stricte : "La vérité est quelque part entre les deux. La crise est si sérieuse qu'une discipline budgétaire prématurée peut étouffer dans l'œuf le redressement économique. Mais quand les finances publiques ont trop longtemps perdu leur équilibre, elles portent le germe d'une nouvelle crise. Que ce soit la charge de la dette désormais hors de contrôle, une inflation croissante ou un amalgame des deux. La France et l'Allemagne ne cherchent pas le juste milieu. La faille entre les deux, au cœur de la zone euro, représente un risque potentiel pour la devise dans son ensemble, l'euro. Pour cette raison, une politique monétaire commune menée par la Banque centrale européenne sera bientôt quasiment impossible." (24.06.2009)
Une séquence politico-mondaine à Versailles, un exposé "magistral"non suivi de débat entre le Président et ses auditeurs parlementaires, en fait une mascarade qui se situe avec quelque deux ans et demi d'avance dans la gamme d'une future campagne présidentielle.
J'ai l'indifférence de considérer que le "Discours de Versailles" s'inscrit dans la suite logique des mises en scène et spectacles médiatiques dont le Président de la République et son Gouvernement raffolent pour se faire mousser. J'ai aussi l'impression que les promesses et projets exposés dans cette sorte de parodie constitutionnelle d'un " discours du trône" anachronique au demeurant, s'envoleront dans les nuages utopiques des grandeurs et misères politiques d'une droite libérale à bout de souffle qui veut nous faire croire qu'elle est encore capable de redresser le gouffre économique et social qu'elle s'ingénie à creuser de Jour en Jour. Il est question d'un emprunt national pour soutenir des projets d'avenir non encore connus, que certains commentateurs qualifient de "structurels" mais qu'aucun d'entre eux ne peut identifier.
Tout baigne apparemment, mais nous attendons de voir comment le bébé sera éjecté avec l'eau du bain.
Un cérémonial destiné à relever la personnalité" petit bourgeois en costard et cravate" de la plupart de nos dirigeants n'est pas de nature à impressionner les descendants d'un peuple qui il y a tout juste un peu plus de 200 ans en 1789 se jetait dans une révolution en imposant ses principes républicains.
Ce n'est pas parce que sur nos écrans des médias et des politiques se sont efforcés de nous commenter favorablement ou défavorablement ce discours en d'en débattre, avec le plus souvent la bouche en cul de poule, que nous sommes disposés à croire que cette "cérémonie" qui au bas mot a couté quelques 400 000 euros sera suivie d'effets positifs pour le peuple français.
Pour moi il s'agit d'un non évènement stérile, comme le sera le remaniement ministériel
Mais pour ne pas vous priver de plus d'informations sur ces mascarades et les élucubrations médiatiques qui ont suivi, je vous demande si vous le souhaitez de vous reporter aux articles ci dessous :
AP | 22.06.2009 | 17:53 Le secrétaire général de la FSU Gérard Aschieri a entendu lundi dans le discours de Nicolas Sarkozy devant le Parlement réuni en ...
Dès sa victoire en 2007, Nicolas Sarkozy se l'est attribuée pour y passer ses week-ends, laissant au chef de gouvernement le château de Rambouillet, ...
"Parce que la mise en scène permet de profiter au maximum du résultat des européennes en montrant un Nicolas Sarkozy dominant seul, de son Aventin un champ ...
Avant même de prononcer son discours lundi, Nicolas Sarkozy était sûr de marquer l'histoire. Le dernier discours d'un président de la République devant les ...
Nicolas Sarkozy s'est-il converti à l'autre économie ? ON en jugerait à l'écouter au Congrès de Versailles. D'abord la distinction entre mondialisation ...
Si la gauche n'a pas voulu prendre la parole hier à Versailles, elle se rattrape aujourd'hui dans les médias. "Tout ça pour ça", voilà résumée la position ...
Hier, Nicolas Sarkozy s'exprimait devant le Congrès réuni à Versailles. Il n'est pas venu seul. Sa femme et sa belle-mère étaient là. Enthousiastes. ...
22 juin 2009 ... Les principaux points du discours de Nicolas Sarkozy... Nicolas Sarkozy a détaillé un à un les grands enjeux qui rythmeront l'acte II de ... www.lefigaro.fr/.../01002-20090622ARTFIG00494-sarkozy-annonce-la-creation-d-un-emprunt-national-.php - Pages similaires -
22 juin 2009 ... Le Monde.fr - Devant le Congrès, lundi, le chef de l'Etat va réfuter la rigueur, sans renoncer aux réformes, et dresser un portrait de la ... www.lemonde.fr/.../m-sarkozy-tente-par-un-grand-emprunt-populaire-pour-financer-la-dette_1209767_823448.html - Pages similaires -
22 juin 2009 ... Le Monde.fr - Devant les parlementaires réunis en Congrès à Versailles, le chef de l'Etat a refusé la rigueur et les hausses d'impôts, ... www.lemonde.fr/.../sarkozy-veut-mettre-la-france-en-mouvement-grace-a-l-emprunt_1209894_823448.html - Pages similaires -
De plus en plus convié par les médias et apprécié de l'opinion publique, Monsieur Dominique de Villepin,en faisant part de ses appréciations sur la conduite de notre pays et la politique européenne et internationale, a le talent oratoire de ne pas entrer dans de vaines et vulgaires polémiques partisanes.
Son calendrier d'interventions médiatiques, pour le mois de Juin et début Juillet est très chargé et nous ne doutons pas que dans le concert politique sa voix sera comprise et entendue.
Le blog de soutien 2villepin publie son agenda, dont extrait ci-dessous :
Les prochaines interventions médiatiques de Dominique de Villepin
Dominique de Villepin sera présent dans de nombreux médias ce mois-ci, à l'occasion de la sortie de son livre La cité des hommes (Plon).
A vos agendas ! Voici les dates de toutes ses interventions jusqu'à la fin du mois.
Mardi 23 juin, Dominique de Villepin sera l'invité de LCI puis de Direct 8. Jeudi 25 juin, il sera à Marseille pour un Tchat avec les lecteurs de La Provence et une grande séance de dédicaces à la Librairie Les Arcenaulx. Samedi 27 juin, Dominique de Villepin sera à la FNAC Montparnasse.
Les prochaines interventions de Dominique de Villepin
Mardi 23 juin - LCI - Michel Field 19h30 à 20h
Mardi 23 juin - Direct 8 - Politiquement parlant 22h30
Jeudi 25 juin - Tchat sur avec les lecteurs du site Internet de La Provence à partir de 15h45 Vous pouvez poser vos questions à Dominique de Villepin en cliquant ici.
Jeudi 25 juin - Dédicaces à la Librairie Les Arcenaulx à Marseille (25, cours d’Estienne d’Orves) à partir de 17h. Un cocktail sera servi en présence de Dominique de Villepin à 18h30, en clôture de la séance de dédicaces.
Samedi 27 juin - Dédicaces à la FNAC Montparnasse (Paris) à partir de 16h
Dimanche 28 juin - BFM Télé 19h à 20h
Mercredi 1er juillet - Dédicaces à la Librairie Sauramps à Montpellier de 17h30 à 19h30
Les Irlandais veulent de nouveau se prononcer par référendum sur le traité de Lisbonne. Lors du sommet européen à Bruxelles, les 27 chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union s'étaient auparavant entendus sur des concessions envers l'Irlande. Le pays peut garder sa souveraineté en matière de politique fiscale et maintenir l'interdiction de l'avortement. Le Premier ministre irlandais Brian Cowen prévoit la date du référendum pour début octobre.
The Sunday Business Post - Irlande Dans le journal libéral du dimanche The Sunday Business Post, Vincent Browne écrit que l'Irlande doit encore une fois dire non au traité de Lisbonne car l'UE ignore la volonté des électeurs : "Une des raisons principales qui conduisent à s'opposer au traité de Lisbonne, c'est qu'il s'agit d'une supercherie. Ce traité a été conçu pour imposer les points principaux de la Constitution de l'UE qui ont été refusés par la population en France et aux Pays-Bas. … Désormais il doit être imposé par une tromperie qui voile son essence de telle sorte que les gouvernements puissent prétendre que la population n'a pas besoin d'exprimer son accord. On nous demande de nous dépêcher et de donner cette fois la bonne réponse afin que l'opinion publique britannique, qui dirait non sans aucun doute, ait la possibilité d'exprimer son opinion. … Avec le traité de Lisbonne, l'industrie de l'armement européenne est venue pour la première fois à bout de l'UE grâce à l'Agence européenne de défense. Nous ne devrions pas tolérer cela et pas uniquement 'nous le peuple irlandais', mais 'nous, le peuple européen'. Notre dette envers les gouvernements et Parlements européens est cette fois de dire oui. Mais nous avons un plus grand devoir envers le peuple européen, celui de revoter non." (21.06.2009)
Süddeutsche Zeitung - Allemagne L'Europe a besoin désormais de réformateurs actifs, écrit le quotidien progressiste de gauche Süddeutsche Zeitung à propos du nouveau référendum en Irlande : "Le défi le plus important auquel fait face l'Union européenne est sa ré-européisation. Car c'est uniquement si elle parvient à convaincre les nouveaux Etats membres que l'idée européenne est plus que la simple absence de guerre associée à une forte redistribution des recettes fiscales à son avantage, et seulement si les anciens pays européens retrouvent la voie de l'intégration, que l'UE deviendra grande et forte en même temps. … Même s'il arrive avec plusieurs années de retard, le traité de Lisbonne peut malgré tout rendre des services déterminants dans les tâches de sauvetage nécessaires. … Mais il n'apportera bien sûr une aide que si les grands pays particulièrement se rappellent leur vocation européenne. Mais actuellement, Berlin, Paris, Rome, Madrid et Londres ne se préoccupent pour l'essentiel que d'eux mêmes et se dirigent vers un statut quo européen. C'est absurde : après dix ans, la réforme de l'UE est à portée de main. Mais l'Europe a perdu ses réformateurs." (22.06.2009)
De Volkskrant - Pays-Bas Le quotidien progressiste de gauche De Volkskrant est optimiste quant à la capacité de l'UE à trouver une issue à la crise et estime que celle-ci pourra aussi fonctionner à peu près correctement sans le traité de Lisbonne : "La crise d'identité dans laquelle l'Union européenne est tombée suite au rejet de la Constitution européenne par les Français et les Néerlandais en 2005, peut ainsi arriver à son terme. De l'avis des partisans de la Constitution, cela a été une grande catastrophe. Cependant, en pratique, ce n'a pas été si grave. Même sans 'Lisbonne', l'Union européenne semble fonctionner assez bien. Ces dernières années, l'UE n'est pas restée les bras croisés. C'est ce qu'il est possible d'observer avec le paquet climat qui fait partie des paquets législatifs les plus importants de l'UE. Cependant, il sera positif que l'UE puisse enfin mettre un point final aux lourds et lents débats concernant la réforme de l'Union. … Que les Irlandais s'expriment sur 'Lisbonne'. Mais il faudra alors tourner la page. Que la réponse soit oui ou non, l'UE n'attend certainement pas une nouvelle aventure de réformes." (22.06.2009)
Népszabadság - Hongrie Le quotidien hongrois Népszabadság examine la pertinence des traités de Nice et de Lisbonne pour la politique de l'Union européenne : "D'un côté l'UE doit encore agir après les élections européennes en fonction du traité de Nice en vigueur, d'un autre elle agit déjà dans l'esprit du traité de Lisbonne qui, espérons-le, entrera bientôt en vigueur. … Dans le sens du traité de Nice, le prochain exécutif de l'UE [la Commission] devait être plus petit que ce qu'il était jusqu'à présent. Toutefois, au sommet [du Conseil européen] en décembre, les chefs d'Etat et de gouvernement se sont entendus sur le maintien du principe 'un pays, un commissaire'. Mais là aussi, cela ne pourra pas non plus être réalisé sans la ratification définitive du traité de Lisbonne." (22.06.2009)
Après plus de 10 jours de repos je reprends le collier. Pour redémarrer j'ai choisi vous présenter un couple rétro français classique dans un exercice de style authentique que chacun d'entre nous a pu observer dans son entourage chez d'autres couples et en d'autres occasions !
A voir absolument en vidéo !
Que celui ou celle qui n'a pas eu cette" french" attitude ose jeter la première pierre.
Cela nous change des minauderies et caresses hypocrites d'autres couples en vue ( Obama, Sarkozy-Bruni et bien d'autres ) dont l'exhibitionniste destiné à nous persuader qu'ils baignent dans l'amour et le bonheur "ne nous la fait pas" !
Tout finit par arriver, mon blog restera silencieux jusqu'au 24 Juin, sauf évènements d'actualités extraordinaires qui pourraient survenir et m'obligeraient alors à en faire rapport et analyse.
Il m'arrive assez souvent de reproduire sur mon blog des articles que des amis ou relations auteurs m'adressent , et il m'arrive aussi de reproduire des articles que je lis dans des sites ou blogs sympathisants.
Cette fois je reproduis ci-dessous un article intéressant que j'ai lu sur le blog 2villepin :
Le taux de participation définitif à l'élection européenne s'élève, pour "la France entière, à 40,48%", inférieur à celui du scrutin de 2004 (42,76%), a annoncé dimanche soir la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie lors d'une brève intervention.
Selon les résultats partiels transmis dimanche soir à 23 heures, l'UMP recueille au niveau national 27,63% des voix, le Parti socialiste 16,80 %, Europe Ecologie 15,66%, le Modem 8,49%, Libertas (MPF-CPNT) 6,91%, le Front National 6,51%, le Front de Gauche (PC et PG) 5,95%.
Le parti de la majorité obtient ainsi trente sièges, le Parti socialiste et Europe Écologie quatorze chacun.
Et maintenant ? Face au nouveau paysage politique dessiné dimanche soir, les regards se portent vers l'avenir. Avec, à la clé, beaucoup de questions.
D'abord, que fera Nicolas Sarkozy ? Il sait que 28 % est une très bonne nouvelle pour la majorité présidentielle, mais que l'addition des oppositions reste forte. Le chef de l'Etat a réussi à pulvériser ses adversaires potentiels pour la prochaine présidentielle - PS et Modem - mais il lui reste à construire une majorité de second tour.
Pour cela, les leaders UMP ce soir l'ont joué modeste, laissant entendre que la victoire imposait des devoirs. Nul doute que le président entend ainsi continuer l'ouverture et tenir compte de l'aspiration écologique des électeurs.
Le Parti socialiste a pris une claque d'une ampleur stupéfiante, qui va entraîner des remises en cause de sa ligne et de son mode de management. Si Martine Aubry survit à ce désastre, elle sera encadrée et priée d'écouter les dirigeants du parti qui proposent de tout changer. La Bérézina est telle que la responsabilité ne peut être que collective. Les Français ont fait payer aux candidats roses le congrès de Reims et ses suites. Le message est clair, même si la question du leadership est moins que jamais réglée. On peut être certain que Ségolène Royal et François Hollande vont sortir leurs armes anti-Aubry. Mais comment remonter une telle pente sans un consensus qui semble introuvable ? La suite, rue de Solférino, s'annonce noire, pour de longs mois au moins.
Côté Modem, c'est encore pire. François Bayrou a beau renaître de ses cendres après chaque échec, cette fois-ci, cela va être très dur. Sa seule porte de sortie sera d'engager un accord avec le PS et les écologistes en vue des régionales. Ses derniers partisans risquent en outre de s'égailler dans la nature, comme ils viennent de le faire lors de ce scrutin. On ne sait si c'est totalement l'intérêt de Nicolas Sarkozy d'avoir soulagé le PS d'un concurrent. Mais le fait est là : François Bayrou est blessé. Il va devoir remiser, pour un temps en tout cas, ses ambitions au vestiaire.
Enfin, que fera Daniel Cohn-Bendit de sa victoire ? Il a redit ce soir son désintérêt pour la présidentielle française. Mais il a dessiné l'alliance qui devrait, selon lui, prévaloir à Strasbourg : PS-Verts-centre. C'est sans doute la formule qu'il va pousser dans l'Hexagone, d'autant plus facilement qu'il n'est candidat à rien. Son score spectaculaire va, quoi qu'il arrive, peser sur les programmes des uns et des autres : l'environnement sera sûrement au coeur des prochaines batailles.
Sources: Sylvie Pierre-Brossolette (Le Point) et Journal du Dimanche
COMMENTAIRES MEDIATIQUES - POLITIQUES ET OPINIONS-
SOURCE : EURO/TOPICS
Revue de presse européenne du 08/06/2009
À LA UNE
L'Europe s'est rendue aux urnes
De jeudi à dimanche dernier, les citoyens des 27 pays membres de l'UE ont élu un nouveau Parlement européen. La participation électorale a été relativement faible mais les tendances elles, sont claires. Dans de nombreux pays, les partis de droite ont gagné des voix, les gouvernements nationaux ont, eux, été sanctionnés.
NRC Handelsblad - Pays-Bas Aux Pays-Bas, le parti de droite de Geert Wilders (Parti pour la liberté - PVV) entre pour la première fois au Parlement européen avec quatre députés. Les perdants ont été les partis de la grande coalition, notamment les sociaux-démocrates. C'est ce qu'évoque le quotidien progressiste NRC Handelsblad : "Cela indique qu'il existe un large électorat pour les idées du PVV - contre l'Europe, contre l'Islam et appelant à la xénophobie des électeurs. C'est un fait dont les autres partis devront s'accommoder. Il leur sera difficile de récupérer ces électeurs sans renier leurs propres principes libéraux ou sociaux. En partie parce que la victoire du PVV est très importante, mais aussi du simple fait que la très grande majorité de la population néerlandaise, 83 pour cent, a choisi de ne pas voter pour ce parti. … Doit-on en conclure que le résultat électoral implique désormais la démission du gouvernement Balkenende, comme l'ont déjà demandé les responsables du PVV et du parti libéral de droite VVD? La réponse est non. Il s'agissait des élections européennes." (08.06.2009)
Turun sanomat - Finlande Aux élections européennes, le parti de droite Vrais Finnois, a progressé de plus de 13 pour cent par rapport à 2004. Son président Timo Soini a recueilli plus de 130.000 voix. Pour le quotidien Turun Sanomat, ce n'est pas surprenant : "La victoire des Vrais Finnois aux élections européennes en Finlande était attendue. Comme les sondages l'avaient prédit, les portes du Parlement européen s'ouvrent pour le président eurosceptique Timo Soini. Même si cela représente une prestation historique, sa signification pratique est singulière. Soino, qui poursuit les meilleures traditions du populisme Vennamo [du nom du politique populiste Veikko Vennamo], a montré dans sa campagne que l'on peut enthousiasmer le peuple oublié même si l'on ne fait que pratiquer la rhétorique et que l'on ne présente pas de grandes personnalités européennes. L'avalanche de voix pour Soini n'a même pas été perturbée par son intention de ne faire qu'un tour au Parlement européen et de revenir à la politique nationale aux prochaines élections législatives." (08.06.2009)
Der Standard - Autriche Der Standard commente les résultats du Parti libéral autrichien (FPÖ) et le succès de l'anti-européen indépendant Hans-Peter Martin : "Dans ces élections européennes, les partis et têtes de liste populistes ont récolté plus d'un tiers des voix. Le FPÖ a certes doublé son score, sans pour autant atteindre les prévisions des sondages. Martin doit sa troisième place au large soutien du Kronen Zeitung. Reste que nombre de ses électeurs ne sauront pas ce qu'il défend, quel est son programme ou qui est le numéro deux de sa liste. Dans ce pays, il suffit apparemment de bénéficier de la confiance de [l'éditeur du Kronen Zeitung] Hans Dichand, de pester contre l'Europe et d'aller à la pêche aux voix une lampe à la main. … La participation n'a pas connu l'hécatombe prévue, en grande partie grâce aux ressortissants européens qui disposent du droit de vote et à ceux qui sont devenus citoyens autrichiens, et qui considèrent que le droit de vote ne coule pas forcément de source." (08.06.2009)
Gazeta Wyborcza - Pologne Le journal progressiste Gazeta Wyborcza pense que l'entrée des eurosceptiques et des extrémistes au Parlement européen n'est pas encore trop inquiétante : "Les groupes et les politiques extrémistes qui ont utilisé pendant la campagne des solutions populistes et souvent anti-européennes, seront désormais représentés au sein du nouveau Parlement européen. Les partis qualifiés de traditionnels [du centre] rencontrent de plus en plus de difficultés à toucher les citoyens et s'éloignent de la population. De plus, les programmes des socialistes et des chrétiens-démocrates européens se ressemblent, de telle sorte que les personnes moins au courant ne sont plus en mesure de distinguer leurs différences. Pour cette raison, les électeurs votent toujours plus pour ceux qui se font remarquer. Ceux-ci tiennent des discours clairs, des propos populistes et leurs messages touchent les masses. … Les partis extrémistes ne sont pas une nouveauté au Parlement européen, on les trouvait déjà lors des précédentes législatures. … Une réelle menace n'apparaîtra alors que si les partis traditionnels commencent à adapter leurs programmes aux tendances anti-européennes." (08.06.2009)
Népszava - Hongrie Le quotidien de gauche Népszava commente le surprenant résultat du parti d'extrême droite hongrois Jobbik, qui a remporté trois mandats au Parlement européen : "La percée spectaculaire de l'extrême droite devrait toucher au cœur tout démocrate en Hongrie. Les près de 15 pour cent des voix que le Jobbik est parvenu à rassembler aux élections européennes [avec une participation électorale de 36 pour cent] sont un mauvais présage pour tous ceux qui aspirent à une Hongrie dans laquelle la démocratie et les droits de l'homme soient fondamentaux. … Les personnes obligées envers la démocratie doivent désormais de toute urgence se demander ce qui est autant allé de travers ces dernières années. … La gifle que des centaines de milliers d'électeurs ont infligée à la Hongrie est violente. Nous ne pouvons qu'espérer qu'elle réveille ceux qui s'estiment démocrates. Nous aurions sinon un gros problème : un racisme se développant de manière fulgurante, une propension à se faire justice soi-même et la tendance à devenir un Etat policier." (08.06.2009)
La Repubblica - Italie Le quotidien progressiste de gauche La Repubblica commente la transformation du panorama politique en Europe : "La droite modérée est paradoxalement parvenue à l'emporter sur deux fronts : là où elle est au gouvernement, comme en France, en Italie et en Allemagne, le message de la force tranquille réussit à recueillir les craintes des électeurs. Là où elle est dans l'opposition, comme en Espagne ou en Grande-Bretagne, elle récupère les voix contestataires de ceux qui reprochent la crise économique aux forces gouvernementales. … Le succès de l'extrême droite et des opposants à l'Europe aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne [et] en Autriche … est un autre aspect. Dans ce cas, la peur de bouleversements sociaux se transforme ... en colère, en hostilité et en revendication désespérée d'un 'ordre' moral et éthique. Cela devrait nous inciter à réfléchir à comment ce type de délires xénophobes et racistes sont régulièrement associés à une profonde hostilité envers le projet européen, celui-ci étant dans de nombreux cas la seule protection efficace contre les dérives ultra-nationalistes et antidémocratiques." (08.06.2009)
ABC - Espagne Elections européennes : Le résultat le plus marquant est la crise de la gauche européenne "Le point le plus important des élections européennes, qui se sont terminées hier, est la crise grave dans laquelle se trouve la gauche européenne", estime le quotidien conservateur espagnol ABC : "Dans les principaux pays, dans lesquels elle est au pouvoir, elle a été battue, comme en Espagne ou au Portugal, matraquée, comme en Autriche, ou tout simplement humiliée, comme en Grande-Bretagne ou en Hongrie. Et là où elle fait partie de l'opposition - en Italie ou en France - ou bien se veut être une alternative - en Allemagne - ses pertes ont également été accablantes. … Le Parti Populaire Européen sort renforcé de ces élections et devient le groupe européen le plus important : avec les membres actuels, il a recueilli 300 des 736 sièges. Le ralentissement de l'euroscepticisme est maintenant entre ses mains." (08.06.2009)
Dagens Nyheter - Suède Elections européennes : Le Parti pirate porté par le débat sur les droits d'auteur L'apparition du Parti pirate a constitué la surprise majeure des élections européennes en Suède. Le parti a pu marquer des points surtout auprès des jeunes électeurs grâce à ses revendications pour la liberté de téléchargement sur l'internet et pour une réforme en profondeur des droits d'auteur. Le quotidien de Stockholm Dagens Nyheter commente : "L'offensive du Parti pirate survient au cœur de la crise économique la plus sévère depuis les années 70. … Il doit cependant son succès à de toutes autres questions que celles de l'emploi et de l'économie. Les pirates sont portés par le vent agité des débats liés aux lois portant sur la surveillance et l'intégrité personnelle ainsi que par le jugement rendu pour le site (de partages des données) Pirate Bay. Les partis établis ont réagi trop tard à l'inquiétude des citoyens sur l'empiètement de l'Etat sur l'intégrité personnelle. Ils n'avaient pas non plus de solutions à proposer pour concilier droits d'auteur modernes et téléchargement de données sur internet. " (08.06.2009)
Berlingske Tidende - Danemark Elections européennes : Le Danemark vote à contre-courant A l'occasion des élections européennes, le Danemark a voté à contre-courant. La participation à ce vote, approchant les 60 pour cent, a dépassé celle des dernières élections. Les électeurs votaient également pour la succession au trône danois. Les plus grands vainqueurs se trouvent sur la gauche du spectre politique, en particulier chez les socialistes. Le journal Kopenhagener Tageszeitung écrit : "La campagne électorale a cette fois encore trop été caractérisée par 'le Danemark contre tous'. Nous sommes en effet absolument persuadés que les autres pays européens peuvent apprendre beaucoup de nous, mais que nous avons peu à apprendre des autres. … Si nous devons désormais croire les nombreuses promesses électorales des partis, nous venons d'envoyer au Parlement européen 13 députés danois fermement décidés à introduire les perspectives danoises dans le débat européen, à mieux entretenir le contact avec leurs électeurs et à participer plus intensément au débat politique danois." (08.06.2009)
Le Quotidien - Luxembourg Victoire méritée des conservateurs au Luxembourg Le journal Le Quotidien commente la victoire écrasante du parti conservateur du CSV aux élections européennes et parlementaires au Luxembourg : "Le CSV, et surtout son patron, remportent une victoire incontestable, incontestée, et pleine de panache. Une victoire qui s'explique par une campagne électorale efficace, un programme qui n'a pas promis la lune aux électeurs ... et surtout par l'aura de son leader. Jean-Claude Juncker a été fidèle à lui-même. Tel une vedette, il a tenu la scène lors des 'Juncker on Tour', n'hésitant pas à se donner à fond, à laisser parler son cœur, en avançant ses idées avec un franc-parler qui n'a pas son égal chez les politiciens du Grand-Duché. Ce matin, le CSV se retrouve être le parti le plus fort du pays. Et il n'existe plus de forte opposition dans le pays" (08.06.2009)
opinions :
To Vima - Grèce Grigoris Nikolopoulos sur l'Europe conservatrice L'Europe est plus conservatrice que les Etats-Unis et ne peut pas remédier aux problèmes du présent, écrit le chroniqueur Grigoris Nikolopoulos dans le quotidien To Vima : "Les gros problèmes auxquels l'Europe est confrontée sont directement liés au système idéologique des gouvernements conservateurs au pouvoir. Ils sont associés au marché, à l'immigration, à l'augmentation des inégalités sociales et économiques, à la pollution de l'environnement. Comment un gouvernement ou une Commission européenne qui croient si fort à l'autorégulation des marchés peuvent-ils résoudre la crise économique ? … Comment une telle Europe peut-elle venir remédier à la vague de migration mondiale en suivant une logique nationaliste ? Comment peut-elle réduire la pollution de l'environnement et imposer l'utilisation d'énergies renouvelables en s'appuyant sur les compagnies pétrolières ? Pourquoi [le président de la Commission José Manuel] Barroso et les autres conservateurs devraient-ils se soucier de problèmes sociaux et d'inégalités, quand leur unique objectif est la prospérité des entreprises ?" (07.06.2009)
Diário de Notícias - Portugal João César das Neves sur le succès du projet européen Pour João César das Neves, l'Europe est un projet couronné de succès malgré l'abstention importante lors des élections européennes. Il estime dans le quotidien Diário de Notícias qu'afin de continuer à optimiser ce succès, les politiques européens devraient se rendre compte que seule l'économie est en mesure de réunir les pays de l'UE : "L'Europe est actuellement le dernier souci des Européens. Hier c'était la même chose si l'on considère l'abstention. … Malheureusement, les institutions européennes sont une partie de cette indifférence … , et non de ce projet couronné de succès. Le succès des fondateurs de la Communauté économique européenne résidait dans le fait qu'ils avaient compris que la seule chose capable de réunir des nationalités si différentes était de nature économique. Aujourd'hui encore, l'économie est la raison pour laquelle les pays voisins de l'UE veulent adhérer et que d'autres la copient. … Cependant, cette vérité de base que confirme toute nouvelle adhésion à l'UE est rapidement oubliée dans les cabinets européens. Là, on vit le rêve, … on crée le concept idéal. … C'est pour cette raison que les eurocrates s'obstinent, malgré cette énorme abstention, malgré ce fiasco autour de la constitution et du traité [de Lisbonne], à conserver cette superstructure que personne ne comprend. Les actions des dirigeants de l'UE ont fait de l'Europe un problème au lieu d'en faire une solution aux problèmes." (08.06.2009)
Corriere del Ticino - Suisse Gerardo Morina sur les modes de pensée propres à l'Etat-nation en Europe Le quotidien progressiste suisse Corriere del Ticino voit dans le résultat des élections un clair désintérêt des électeurs pour l'Europe et une tendance à continuer à penser selon l'Etat-nation : "Le faible intérêt pour les questions communautaires ont de nouveau dominé les élections. … Une quasi-indifférence qui confirme non seulement une attitude chronique largement répandue, mais qui est aussi la résultante de trois facteurs fondamentaux spécifiquement associés à ces élections. Le premier, c'est qu'il s'agit d'élections européennes qui ont lieu lors de la pire crise économique et sociale de l'après-guerre. Le deuxième est lié à une crise ressentie des valeurs, de la vision de l'avenir et des forces dirigeantes. Mais c'est le troisième facteur qui a été le plus déterminant lors de ces élections, dominées sans exceptions par l'intérêt prépondérant pour la dimension nationale du vote, notamment parce que les élections européennes ont été accompagnées dans les pays de l'UE par des élections locales, propres à reléguer au second plan l'importance des institutions communautaires. Si associer les élections européennes à des élections nationales devient la norme, il se peut que ces dernières supplantent les élections européennes et les fassent disparaître. Si cela se déroule ainsi, comme cela semble déjà être le cas cette fois-ci, cela signifie que … le consensus sur l'Etat comme entité politique et géopolitique et sur la nation comme entité culturelle ou ethnique ne laisse pas de place à d'autres horizons." (08.06.2009)