26 août 2007

MALLE DE FAMILLE




Une Malle de Famille ou "Souvenancitude"




Souvenancitude : Un mot choisi par un ami dont il a titré son blog mémoire.

Ce mot Souvenancitude évoque pour moi l’une de ces grandes malles de voyage des anciens immigrés français "colonisateurs " des îles et ensuite des colonies et possessions Françaises d'Outre mer , malles qu’ils emportaient tout au long de leur vie dans leurs lointaines pérégrinations et se tranmettaient de génération en génération, avant qu'elles ne prennent place dans nos mémoires. Il y avait dans la maison de mon enfance une de ces malles de taille moyenne, soigneusement rangée au fond d’un large placard ; elle avait connu beaucoup de déplacements et de fortunes diverses dans la famille Maugez ma branche maternelle depuis le 17me siècle, d'abord la Guadeloupe puis Saint Domingue, ensuite retour en France lors de la révolte de Saint-Domingue, ensuite quelques décennies en France et enfin elle avait débarqué dans les années 1870 en Algérie et en dernier lieu ce fut la malle qui accompagnait mon grand père maternel, officier de marine marchande, dans ses voyages au long cours, dont les mers de chine, mon grand père décédé quelques années avant ma naissance et dont ma mère me parlait tant que j'ai toujours l'impression de l'avoir vraiment connu et aimé comme un vivant familier de mon enfance. Et je me souviens des mots émus de ma mère qui protégeait cette malle comme un trophée, gardienne des trésors de famille « c’est la malle de mon père, il la tenait de son père qui lui aussi la tenait du sien, surtout faites bien attention de ne pas l’abîmer, j’y tiens comme à mes yeux, c’est un véritable trésor qui contient des souvenirs de famille ». Il s’agissait bien entendu d’un trésor affectif transgénérationnel, car dans cette malle à demi vide ne se trouvaient que des documents de famille, des photos, des linges brodés et fines dentelles soigneusement pliés dans des papiers de soie, et des souvenirs de voyages sans aucune valeur matérielle, mais précieux par la charge affective qu’ils contenaient. Lorsque je me souviens de cette malle, je me souviens surtout que ce qui m’émerveillait et m’intriguait le plus en elle, c’était sa doublure intérieure en soie brochée, rebrodée de minuscules bouquets de roses et de fines guirlandes de feuillages verts. Enfin lorsqu'on ouvrait le couvercle un parfum d'amande presque imperceptible se répandait et cette odeur me rappelait une très ancienne boite de poudre de riz qui tronait sur la coiffeuse de ma mère et dont je me poudrais en cachette étant petite fille, de temps en temps .

Cette malle est restée supposée en « attente » en Algérie en 1962 lors du départ de mes parents pour la France , trop fragile pour subir un nouvel exode précipité. Je ne saurais jamais ce qu’elle est devenue car nous ne sommes jamais retourné dans ce pays devenu étranger et que j'ai fait le serment de ne jamais plus y retourner, pour garder de ce pays intacte en moi son image d'autrefois.

Pour me représenter cette ancienne malle j’ai cherché et trouvé sur Internet une modèle ancien « approchant » qui lui ressemble par sa forme mais qui est d’apparence plus solide, plus lourd et moins raffiné que celle que je garde en mémoire. (voir en début de texte)


D’après mes souvenirs les barres de renforcement sur le corps de notre malle de famille n’étaient pas horizontales mais verticales comme celles qui figurent sur le couvercle et son bois était plus clair, presque beige rosé.

25 août 2007

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21 août 2007

L'OCEAN DE MA MEMOIRE


Auteur : Lucienne Magalie PONS , Française rapatriée d'Algérie en 1962,
écrit en 2004





L'Océan de ma mémoire

Dans l'Océan de ma mémoire
Parfois se dessine lentement
Comme des reflets dans un miroir
L’Algérie de nos vingt ans
Dans la jeunesse et l'insouciance
Le bleu des vagues nous berçait
Avec tendresse sans expérience
Nous laissions le temps passer

Sous le soleil généreux
Sous un ciel d'azur enchanteur
Nous allions confiants et heureux
Partageant notre bonheur
Nous étions amoureux de tout
Du ciel, de la nature, des fleurs,
Nous ne savions pas que des loups
Dans l'ombre préparaient la terreur

Et puis soudain ce fût l'orage
Qui devait broyer nos bonheurs
Et les meurtrir dans le naufrage
Du beau pays de nos malheurs
En Algérie des hommes en armes
Se battaient la nuit et le jour
Ce fût la guerre, le temps des larmes
Mêlé au temps de l'amour

Dans le djebel les embuscades
Entachaient la terre de sang
Par armes blanches ou fusillades
La mort frappait des innocents
Leurs corps gisaient dans la poussière
Horriblement mutilés
Accompagnées de nos prières
Leurs âmes au ciel s'envolaient

Le bruit des tam-tams en colère
Appelaient des rebelles au combat
Excités par les you-yous amers
Des femmes voilées de la casbah,
Dans les villes explosaient des bombes
Qui faisaient tomber des maisons
Et provoquaient des hécatombes
Sans aucune valable raison

Hélas! C’est la loi de la guerre
Il faut mourir ou gagner
La défense fût nécessaire
Nous dûmes nous y résigner
En punition de leurs crimes
Les rebelles furent châtiés
Pas autant que nos victimes
Au nom de notre humanité

Toujours animés d'espérance
Aucune effroi ni nulle peur
Dans notre pays de naissance
Ne venait troubler nos cœurs
Ce furent l'espoir et la confiance
Qui tissèrent la trame du temps
De ces longs jours de souffrances
Qui devaient durer sept ans

Tous les civils désarmés
S’en remettaient aux militaires
Avec honneur on proclamait
La légitimité de la guerre
Dans les grandes manifestations
On scandait "Algérie Française"
Puis on chantait à l'unisson
Notre hymne "La Marseillaise"

Des barricades s'érigeaient
Nous protestions à juste raison
Contre les crimes et les ratés
D’une politique d'abandon
Mais des traîtres à double face
Soutenaient l'indépendance
Et voulaient effacer de l'espace
"Les roumis venus de France"

De Paris, le Chef du pouvoir
Qu’ils appelaient "maître de l'heure"
Glosait sur "le vent de l'histoire"
Les entraînant dans ses erreurs
Sous son ordre ses "hauts-placés"
Soutenaient fort sa position,
Ses politiciens négociaient
La honte d'une injuste partition

Encore confiants on espérait
Que la population de France
Pour nous soutenir voterait
Un refus de l'indépendance
Le FLN cria "Victoire"
Pourtant battu sur le terrain
Quand la France leur offrit la gloire
D’une Algérie sans lendemain

Ceux qui voulaient rester Français
Prirent le chemin de l'exil
Laissant derrière eux leur passé
Pour affronter d'autres périls
Sous son soleil, sous sa lune
Sous son ciel azur d'outre mer
Nous avons connu l'infortune
De devoir quitter notre terre

Adieu ma ville, Alger-la-Blanche
Adieu printemps de nos jeunesses
Adieu nos douces maisons blanches
Berceaux de joies et de détresses
Adieu, vieux arbres centenaires
Vignes, moissons, jardins fruitiers
Plaines, montagnes, fleuves et rivières
Mer, plages, paysages côtiers.........

Notre belle France d'Algérie
Nous ne pouvons pas t'oublier
Condamnée par notre Patrie
Tu vis dans nos cœurs d'exilés
Tu fais partie de notre histoire
Et faisais partie de la France,
Et ta place dans nos mémoires
Est amour bien plus que souffrance

La France tout autant notre terre
Déjà dans le passé l'était
Nos pères ont honoré ses guerres
Sans jamais les déserter,
Et pour que tous s'en souviennent
Nous entonnons notre refrain
notre belle chanson ancienne
C'est nous les africains......!


Et pour marquer le temps qui passe
Ici en France ma Patrie
Dans ma mémoire bien en place
Le mot "Algérie" est inscrit
Puis tout s'apaise et vient mon soir
Je suis la perdrix de retour
Et c'est ici mon territoire
Oh! Belle France de mes amours

SE CANTO (Traduit en Français)


Traduction en français




S'il chante, qu'il chante
Chante pas pour moi
Chante pour ma mie
Qui est loin de moi.
Ces fières montagnes
A mes yeux navrés,
Cachent de ma mie
Les traits bien aimés.
Dessous ma fenêtre
Y a un oiselet
Toute la nuit chante
Chante sa chanson :
Baissez-vous montagnes,
Plaines haussez-vous
Que mes yeux s'en aillent
Où sont mes amours
Les chères montagnes
Tant s'abaisseront
Qu'à la fin ma mie
Mes yeux reverront.

SE CANTO (14me siècle)


Une bien belle romance ancienne :

Se canto 14e. Siècle
Titre original: "Se canto"


Se canto, que canto
Canto pas per you
Canto per ma mio
Qu'es al lent de you
Aquelos montagnos
Qué tan aoutos sount,
M'empatchon de bésé
Mas amous oun sount
Debat ma fenestro,
Ya un aousélou
Touto la neî canto,
Canto sa cansou.
Baïssas bous montagnos
Planos aoussas bous !
Perque posqui bésé
Mas amous oun sount.
Aquélos mountagnos
Tant s'abacharan
Mas amourettos
Se rapprouchara

A PARIS , QUAIS DE SEINE .....


Auteur : Lucienne Magalie PONS - 2001 -

A Paris, quais de Seine...



J’aimerais tant que tu reviennes
Flâner sur les quais de la seine
Retrouver notre jeune bohème
Qui se nourrissait de poèmes
Nous étions beaux en ce temps-là
Sans argent et sans falbalas

Et nous allions papillons bleus
Dans les ailes d’un rêve bleu
Avant que la vie nous déchaîne
Et que sa folie nous entraîne
Dans le miroir des illusions
Pour assouvir seuls nos passions
Sur l’escalier de nos chimères
de succès en gloires éphémères

Souvent il m'arrive de penser
Qu’il était doux le temps passé
Il serait temps que l’on revienne
Flâner au bord de la Seine,
Ouvrir à deux, avec tendresse
Le livre de notre jeunesse

Je ne sais trop, je ne sais pas
Si je dois faire le premier pas
Si par hasard ma poésie
Te donne un goût de fantaisie,
Alors reviens, n'hésite pas
Faisons à deux les premiers pas
Pour vivre dans un rêve bleu
Comme ces anciens amoureux
Qui se promenaient quais de seine
Le coeur en joie, l’âme sereine

18 août 2007

FLAMENCO DU SOIR


FLAMENCO DU SOIR

auteur : Lucienne Magali PONS ( 2001)



Quand le soir le soleil

Plonge dans l’océan

Pour un nouvel éveil

Sur d’autres continents

Quand le jour s’enfuit

De la terre qui s’endort

Quand la lune sur la nuit

Étend son voile d’or

Dans le camp des Gitans

La fête commence

Et des guitares le chant

Les invite à la danse

Comme un oiseau de feu

Un appel de passion

Il anime les jeux

Les rires et les chansons

Les belles aux anneaux d’or

De leurs hanches mouvantes

Déroulent sur leurs corps

Comme des fleurs vivantes

Des corolles de soie

Aux couleurs somptueuses

En dansant avec joie

Fines et voluptueuses

Et dans ces tourbillons

Les hommes s’élancent et dansent

En battant des talons

Et des mains en cadence

Le flamenco du soir

S’avance dans la nuit

Faisant naître l’espoir

De l’amour de minuit

Et quant tout s’apaise

Dans la nuit avancée

Carmen aux yeux de braise

A trouvé fiancé !

A la lueur des feux

C’est le baiser discret

Qu’il dépose amoureux

Sur ses doigts en secret

Chantez, chantez guitares

Le Flamenco du soir

Chantez, chantez guitares

Le Flamenco d’espoir

Sous les rayons de lune

Crépitent tous les feux

Carmen de sa main brune

Libère ses cheveux

Gitanes, Gitans dansez encore

Dansez, dansez toujours

Sous la belle lune d’or

Votre danse est amour !

Discours complet de Marine Le Pen aujourd'hui devant plus de 8000 personnes qui se sont regroupées à Paris pour la soutenir ( Vidéo)

Éditorial de lucienne magalie pons Marine Le Pen : une femme déterminée et courageuse qui "ne lâchera rien" ! Source de la Vidéo :...