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Relais d'informations générales et politiques - notes d'opinion, et autres nouvelles -
Les images de l’attaque du commissariat de Champigny-sur-Marne
Ci-dessous avant de passer plus bas en Revue de presse nous avons relevé quelques PREMIERES REACTIONS, extraites de l'article de Valeurs Actuelles , références : Par
- Attaque du commissariat de Champigny. 40 individus attaquent le commissariat. Les nuiteux encore visés .Véhicules de police dégradés et feux de poubelles. Ensauvagement.... jusqu'ici tout va bien », a déploré sur Twitter le syndicat de nuit de la police nationale en interpellant le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti.
- «Il faut un tour de vis considérable sur la criminalité. Il faut que les peines prononcées soient extrêmement fermes, il faut que les étrangers coupables de délits ou de crimes soient renvoyés, à l'issue de leur peine, dans leur pays d'origine !», a pour sa part commenté la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen.
- La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a condamné sur BFMTV des «scènes de guerre intolérables».
- «Les petits caïds n’impressionnent personne et ne décourageront pas notre travail de lutte contre les stupéfiants. Heureusement aucun blessé dans l’agression visant le commissariat de Champigny cette nuit. Soutien total à nos policiers qui font un travail difficile », a réagi sur Twitter le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin.
Il y a 2 heures — Attaque du commissariat de #Champigny. ... Ile-de-France Valérie Pécresse a condamné sur BFMTV des « scènes de guerre intolérables »..... :
" Le commissariat de Champigny-sur-Marne a une nouvelle fois été la cible d’attaques. Les assaillants ont tenté de briser la vitre blindée de la porte d'entrée avec une barre de fer. Une attaque condamnée par la classe politique à l'image du ministre de l'Intérieur.
Les incidents ont éclaté dans la nuit de samedi à dimanche. Comme le relaye Europe 1 ce 11 octobre, le commissariat de Champigny-sur-Marne, qui est basé dans un quartier sensible, a été la cible d'une attaque juste avant minuit au moment même où deux officiers de police faisaient une pause cigarette à l'extérieur. Selon la police, une quarantaine d’individus, vêtus de capuches et le visage dissimulé, a alors surgi. Interrogé par Europe 1, le syndicat Alliance a indiqué que les deux policiers ont pu se mettre à l’abri dans le sas de sécurité. Leur intégrité physique était engagée. Les assaillants ont alors tenté de briser la vitre blindée de la porte d'entrée à coups de barre de fer. « Les petits caïds n’impressionnent personne et ne décourageront pas notre travail de lutte contre les stupéfiants. Heureusement aucun blessé dans l’agression visant le commissariat de Champigny cette nuit. Soutien total à nos policiers qui font un travail difficile », a réagi sur Twitter le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin.
« Il faut un tour de vis considérable sur la criminalité. Il faut que les peines prononcées soient extrêmement fermes, il faut que les étrangers coupables de délits ou de crimes soient renvoyés, à l'issue de leur peine, dans leur pays d'origine !», a pour sa part commenté la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen. De son côté, la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a condamné sur BFMTV des « scènes de guerre intolérables ».
Les agresseurs ont également allumé des feux de poubelles à proximité du commissariat qui a également été la cible de nombreux tirs de mortier, relayés sur les réseaux sociaux par des vidéos des habitants du quartier. « Attaque du commissariat de Champigny. 40 individus attaquent le commissariat. Les nuiteux encore visés .Véhicules de police dégradés et feux de poubelles. Ensauvagement.... jusqu'ici tout va bien », a déploré sur Twitter le syndicat de nuit de la police nationale en interpellant le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti. Deux voitures de police et trois véhicules saisis dans le cadre d'une enquête ont été dégradés et plusieurs vitres du bâtiment ont été brisées. Depuis plusieurs jours, ce quartier de Champigny-sur-Marne est la théâtre de très vives tensions.
Il y a 3 heures — «Des scènes de guerre intolérables» : indignation générale après l'attaque du commissariat de Champigny. L'attaque au mortier d'artifice d'un ...
Il y a 2 heures — ... Champigny-sur-Marne où un commissariat a été attaqué dans la nuit ... à Champigny-sur-Marne: Valérie Pécresse dénonce des "scènes de ...
Il y a 3 heures — Une vidéo virale montre des tirs de feux d'artifices à Champigny-sur-Marne. Nullement festifs, ces tirs de mortiers visent le commissariat de la ...
Il y a 3 heures — Le commissariat de Champigny-sur-Marne, au lendemain de ... région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a dénoncé des « scènes de guerre (…) ...
Il y a 2 heures — "Ces scène de guerre sont intolérables. il n'est pas admissible que des voyous ... L'attaque du commissariat de Champigny-sur-Marne survient ...
Il y a 5 heures — Comme le montrent les images de la scène, des feux d'artifice ont notamment été tirés en très grand nombre sur la façade du bâtiment, implanté ...
Il y a 6 heures — Des scènes de violence rares. Le commissariat de Champigny-sur-Marne, une commune située dans le Val-de-Marne, a été attaqué par une ...
PARTAGE D'INFORMATION : JT RT FRANCE -Actualités du 10 octobre 2020 - Marche contre la loi Bioéthique - Cessez de feu dans le Haut Karabahg - Coopération stratégique entre la Chine et l'Iran - Présidentielle américaine : le débat virtuel annulé après le refus de Donald Trump
Le JT de RT France – Samedi 10 octobre 2020 : Haut-Karabagh, Chine/Iran, présidentielle US .........
Dans mon tout précédent éditorial édité il y a quelques minutes, j'ai téléchargé en vidéo , pour partage d'information, l'émission le Samedi politique de TVLibertés au cours duquel Gérald Olivier interviewé par Elise Blaise commentait et analysait la campagne pour l' élection américaine présidentielle.
Dans le présent article j'attire ci dessous l'attention de mes lecteurs sur les activités et le parcours professionnel de Gérald Olivier
A ) activités et parcours :
Gérald Olivier est journaliste et partage sa vie entre la France et les États-Unis. Titulaire d’un Master of Arts en Histoire américaine de l’Université de Californie, il a été le correspondant du groupe Valmonde sur la côte ouest dans les années 1990, avant de rentrer en France pour occuper le poste de rédacteur en chef au mensuel Le Spectacle du Monde. Aujourd’hui il est consultant en communications et médias et se consacre à son blog « France-Amérique ».
Il est aussi chercheur associé à l'IPSE, Institut Prospective et Sécurité en Europe.
L' élection présidentielle américaine se tiendra le 3 novembre 2020. Le président sortant Donald Trump, un Républicain, en quête d'un second mandat, affrontera Joe Biden, le candidat Démocrate. Quoi qu'il arrive, quelles que soient les circonstances, et quelle que soit l'incertitude du résultat, ce rituel de la démocratie américaine aura lieu.
Tous les quatre ans les Américains se livrent à cet exercice, si périlleux, l'élection de leur président, l’homme le plus puissant du monde, et la transition pacifique du pouvoir.
C’est un processus aussi complexe que spectaculaire et jusqu’à présent immuable. Il passe par la sélection des candidats à travers des élections primaires, leur nomination lors de conventions nationales et leur affrontement dans une campagne électorale, qui officiellement ne dure que huit semaines, mais peut, en vérité, commencer un an voire deux auparavant.
Selon la Constitution des Etats-Unis, tout citoyen né américain et âgé de plus de 35 ans peut se présenter à la Maison Blanche. En 2016 Donald Trump a démontré combien cela est toujours vrai. Sans expérience politique préalable et presque sans parti, il a surmonté toutes les embuches pour parvenir à se faire élire président des Etats-Unis.
Sa victoire, décriée par certains, a démontré combien le système électoral américain reste ouvert, et combien la démocratie américaine est dynamique.
Quatre ans plus tard cette démocratie américaine est à l'épreuve. Les Démocrates n'ont jamais accepté leur défaite de 2016, due au fonctionnement particulier du système, au suffrage indirect et au recours à un collège électoral, qui fait que le candidat ayant remporté le plus grand nombre de suffrages n'est pas forcément le vainqueur...
La pandémie de coronavirus, partie de Chine, a bouleversé la société et l'économie américaines. Les brutalités policières ont précipité des milliers de gens dans les rues, pour demander justice et la fin du racisme. Les mouvances anarchistes et révolutionnaires leur ont emboité le pas pour créer une situation quasi insurrectionnelle...
Les forces de gauche en 2016 avaient dénoncé Trump comme facteur de chaos, il n'en a rien été, et au contraire l'économie a décollé sous sa dérèglementation rapide, engendrant en 2019 une progression des revenus sans précédent dans l'histoire américaine pour toutes les couches de la société en particulier les foyers les plus modestes. Alors face à ce succès et face à la perspective d'une réélecton, les forces de gauche ont elles mêmes engendré le chaos qu'elles imputaient à leur adversaire.
Aujourd'hui pour la première fois depuis 1860 et la division instaurée par l'esclavage, la société américaine se trouvé clivéee, polarisée et le système politique est menacé. Pour la première fois le résultat de l'élection pourrait être contesté, non pas dans un seul Etat comme ce fut le cas en 2000 avec la Floride, mais dans plusieurs, voire dans des dizaines d'Etats...
Pour la première fois le vainqueur du 3 novembre pourrait ne pas être le vainqueur définitif...
Sur la route de la Maison Blanche est le compagnon indispensable pour suivre et comprendre ce qui se joue en 2020 et ce qui s'est joué au cours des deux siècles précédents.
Ce dictionnaire des élections présidentielles américaines présente tous les candidats, tous les présidents, tous les partis, tous les Etats, toutes les procédures, qui constituent la route de la Maison Blanche. Il répond à toutes les questions qu’un observateur peut se poser.
Ce livre est le compagnon naturel de quiconque veut suivre et comprendre l'élection présidentielle américaine.
Sur la Route de la Maison Blanche, Editions Jean Picollec , 426 pages , 18 euros
isbn978-2-88477-471-8
Attention :
Une erreur est survenue dans le Code Barre indiquant le livre disponible seulement à partir du 18 novembre.
En fait il est disponible dès à présent.
Vouz pouvez le commander ici même!
Envoyez moi un message, je vous le ferai parvenir personnellement (frais de port, 5 €)
Nous l'avons appris, Donald Trump s'est remis du Covid 19 :
Gérald Olivier, Journaliste spécialiste de la politique
américaine et des Républicains, interviewé par Elise
Blaise sur le plateau de
TVLibertés, commente la
dernière ligne droite du Président américain qui en
dépit d' une année particulièrement mouvementée reprend dès ce samedi sa campagne pour la présidentielle américaine.
RELAIS D'INFORMATIONS DE SOURCE TVLibertés :
Covid, état profond, «fake-news média» :Trump contre tous ? Le Samedi Politique avec Gérald Olivier
10 octobre 2020
SOURCE :
Chaîne officielle TVLibertés
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ABONNÉ
Le 3 novembre prochain, dans moins d’un mois, le verdict tombera… ou pas !
Sur la route pour un deuxième mandat, Donald Trump aura vécu une année 2020 particulièrement mouvementée. Son bilan économique est largement chahuté par l’épidémie de Covid-19. Un point sur lequel le camp démocrate, fébrilement emmené par Joe Biden, insiste largement.
La mort de George Floyd a également mis le feu aux poudres dans de nombreux Etats démocrates, donnant lieu à de véritables situations insurrectionnelles agitées par des officines antiracistes, notamment financées par Georges Soros.
De leur côté, les médias, comme en 2016, s’en donnent à cœur joie pour jouer leur partition simple à résumer :"Haro sur Trump !".
Journaliste spécialiste de la politique américaine et des Républicains, Gérald Olivier (Sur la route de la Maison Blanche Ed Jean Picollec disponible ici https://www.tvlibertes.com/produit/ge...) dessine le panorama de la dernière ligne droite de la présidentielle américaine. Une présidentielle tellement incertaine que nul ne peut affirmer aujourd’hui que le prochain président des Etats-Unis sera connu le 3 novembre prochain.
Je viens de publier un édito sur la libération de Sophie PETRONIN ( ou plus exactement Miriam selon son choix et sa volonté religieuse ), édito suivie d'un commentaire et d'une Revue de Presse dont lien ci-dessous :
Je fais place maintenant à un article publié sur le site MONDAFRIQUE sous la rubrique International.
Je publie donc cet article intégralement plus bas (*) en copié/collé car je trouve intéressant de constater que les sites libres d'opinions traitent avec sérieux et sobriété leurs sujets , du point de vue politique, sans tomber dans les exagérations de style " émotionnel et larmoyant de joie" qui couvrent les vérités gênantes et épineuses , relatives notamment aux conditions d'échanges d'otages et coût des tractations , que nous trouvons par ailleurs dans les articles débordant d'hypocrisie que nous lisons dans les médias subventionnés.
(*) Voici donc l'article illustré de photos, publié par le site, une photo cependant n'est pas autorisée , mais vous la retrouverez facilement directement sur le site même de Mondafrique sur Internet .
Copié/collé :
"MONDAFRIQUE"
LIBRES OPINIONS
iNTERNATIONAL
Une libération d’otages négociée de main de maître par les groupes djihadistes
Réception des otages à Koulouba le 08 octobre 2020. Soumaïla Cissé au premier plan à droite, Sophie Pétronin derrière lui.
Quatre otages, dont deux Italiens, la dernière otage française et le chef de file de l’opposition malienne, ont été libérés jeudi à Bamako après des mois de négociations avec les groupes armés terroristes.
Il faisait nuit, jeudi soir, lorsque les quatre otages sont descendus de l’avion les ramenant de Tessalit à Bamako, vêtus de boubous blancs glacés amidonnés de frais, enturbannés de blanc et masqués de bleu ciel, pour se jeter dans les bras de leurs proches. Le fils de Sophie Pétronin, 75 ans, enlevée le 24 décembre 2016 à Gao, s’est rué vers sa mère aux cris de « maman » et a soulevé son petit corps du sol, seul au monde avec elle sur le tarmac.
La vraie vedette est descendue après la médecin française. Soumaïla Cissé avait fière allure mais il s’était rendu presque invisible, sauf les yeux, derrière un masque chirurgical, le bas et le haut du visage enroulés dans un turban. Toute sa famille l’attendait, très émue mais discrète. Ses yeux brillaient lorsqu’il a embrassé son épouse.
Les deux Italiens, on les a tout juste entraperçus sur les images volées à l’arrivée de l’avion. Sans doute parce que ceux qui filmaient ne connaissaient pas leur existence, ou venaient de l’apprendre. Car toutes les sources informées des tractations, ces derniers mois, ne parlaient que de Sophie Pétronin et de Soumaïla Cissé.
Le nom du père Pierluigi Maccalli, enlevé le 17 septembre 2018 dans son église à Bomoanga, à l’ouest du Niger, près de la frontière avec le Burkina Faso, et celui de son compatriote Nicola Chiacchio, ingénieur aérospatial, dont les circonstances et la date de l’enlèvement n’ont pas été rendues publiques, n’avaient jamais été prononcés. Ils ont sans doute été ajoutés à la négociation tout récemment.
Un peu plus tard, la présidence malienne a reçu les otages dans un grand salon d’apparat de Koulouba. Le Président Bah N’Daw et son vice-président militaire, le colonel Assimi Goita, ainsi que le Premier ministre Moctar Ouane étaient présents. Pour eux, c’est un coup politique majeur, après des mois d’impuissance du gouvernement d’Ibrahim Boubacar Keita.
RFI, la promenade et l’eau fraîche
Sophie Pétronin, brunie par de longs mois de soleil ardent, se cachait la bouche avec un pan du turban, comme une femme touareg. Et lorsqu’elle a répondu aux questions de notre confrère de RFI, elle n’a pas trop cillé, gardant une voix tonique pour expliquer comment elle avait traversé ces quatre ans de solitude : la radio, les messages de soutien, la promenade et de l’eau fraîche.
Tout juste libéré, Soumaïla Cissé, 71 ans, enlevé le 25 mars dernier en pleine campagne des législatives dans sa circonscription de Niafunke (région de Tombouctou), a parlé en politique, devant une cohue de journalistes maliens.
« Je vais très bien, je suis sain et sauf. J’ai passé six mois dans des conditions difficiles (…) mais je n’ai subi aucune violence. » Il a ensuite tenu à remercier les autorités maliennes, notant que le lendemain de l’investiture du Président Bah N’Daw, ses geôliers avaient tourné avec lui une vidéo de preuve de vie ; il a également remercié les chefs d’Etat de la CEDEAO, les intermédiaires, le comité de crise, et surtout, le peuple malien, pour sa solidarité.
Les messages de sa famille, la radio, notamment RFI, et la télévision, auxquels il avait accès quotidiennement, l’ont aidé à traverser six mois de captivité et d’isolement. Enfin, il a eu une pensée pour les otages qui restent détenus aux mains des groupes armés. « Etre libre est un privilège, un grand privilège. Nul ne doit l’ignorer », a-t-il conclu dans un tumulte indescriptible.
Une négociation globale, menée pas à pas malgré les turbulences http://
Et de fait, c’était lui l’enjeu premier de ce grand marchandage, les otages occidentaux s’étant ajoutés, au fils des mois, à une négociation globale, patiemment menée malgré les obstacles, notamment le changement de régime au Mali après le putsch du 18 août dernier, le tâtonnement à la tête de l’Etat et les sanctions de la CEDEAO.
En tant que chef de file de l’opposition, présidentiable, et ami de nombreux et puissants leaders politiques à l’extérieur du Mali, Soumaïla Cissé était une figure nationale et régionale tout à fait exceptionnelle. Sa libération était une priorité absolue. L’ex Président Ibrahim Boubacar Keita, critiqué pour avoir mis en danger son adversaire par un manque de rigueur dans les mesures de sécurité pendant la campagne des législatives, avait, dès l’enlèvement de Cissé, créé un comité de crise au plus haut niveau de l’Etat.
De part et d’autre de la négociation, les parties ont fait preuve d’une organisation parfaite.
Des Touaregs de Kidal à la manoeuvre de part et d’autre
Du côté des ravisseurs, selon une source proche de ces dossiers, chaque katiba détenant un otage était représentée au sein d’un collège, qui a mandaté un négociateur unique : Seidan Ag Hita, ancien Garde national malien, Touareg de Kidal présenté comme très proche d’Yiad Ag Ghaly et ex combattant d’AQMI.
Du côté adverse, les Etats (Mali, France, Italie, Vatican) se sont également organisés et ils ont détaché un négociateur ad hoc, l’ancien député Hamada Ag Bibi, Touareg Ifoghas, ex député de la région de Kidal et ancien cadre d’Ansar el Dine, l’organisation dirigée par le djihadiste touareg Yiad Ag Ghaly, qui coiffe désormais la nébuleuse Al Qaida au Sahel sous le nom de Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM). Ag Bibi est actuellement l’une des clés les plus sûres pour ouvrir les portes des cellules des otages du Mali. Il compte à son actif de nombreuses libérations.
Avant Ag Bibi, toutefois, un autre poids lourd du nord, Chérif Ould Taher, le parrain de la drogue au Mali, avait entrepris les premières discussions. Certaines sources disent que Moustapha Chafi, l’ancien conseiller spécial de Blaise Compaoré dans les libérations des otages occidentaux au Mali, aurait mobilisé les émirs du Qatar et leur générosité financière pour contribuer à la rançon. En juillet, Ag Bibi aurait succédé à Ould Taher parce que, nous a rapporté une source, « la France ne voulait pas utiliser les services d’un trafiquant de drogue notoire et elle a demandé aux autorités maliennes de l’écarter. »
En contrepartie de leurs otages, les groupes affiliés à AQMI ont exigé deux choses : des libérations de prisonniers, massives, sans précédent. On parle de plus de 240 prisonniers libérés, rapatriés le week-end dernier dans le nord du Mali. Beaucoup de ces détenus, parfois emprisonnés depuis plusieurs années, étaient des petites mains des organisations, mais quelques uns parmi eux de grands combattants, voire de très grands combattants.
Un véto américain imprévu
L’agence APA News écrit que les retards de dernière minute enregistrés depuis le week-end ont été provoqués par l’impossibilité de faire libérer Mimi Ould Baba Ould Cheikh, le cerveau des attentats commis le 13 mars 2016 à Grand-Bassam, en Côte d’Ivoire, et le 15 janvier 2016 contre le Capuccino et le Splendid Hôtel, au Burkina Faso, tous deux revendiqués par Al Mourabitoune de Mokhtar Belmokhtar. En effet, les Etats-Unis y mettaient leur véto, ayant condamné Baba Ould Cheikh par contumace pour la mort d’un évangéliste américain dans l’attaque de Ouagadougou.
Devant ce blocage imprévu, le collège de ravisseurs a réclamé in extremis une compensation financière.
Le plus difficile à vérifier, comme toujours dans ce genre d’histoire, est le montant de la rançon, qui sera toujours niée, comme il se doit. Les sources bien informées sur les négociations ont longtemps évoqué un chiffre entre deux et trois millions d’euros, lorsqu’il ne s’agissait que de Sophie Pétronin et Soumaïla Cissé. Mais aujourd’hui, d’autres sources au fait des discussions estimaient que la somme totale devait largement dépasser ce montant et avoisiner les 15 millions d’euros.
Quoi qu’il en soit, l’issue heureuse de cette négociation à haut risque est un succès pour tout le monde : les otages sont rentrés dans leurs pays et foyers respectifs, les chefs d’Etat se congratulent et félicitent leurs services de renseignement et leurs diplomates, la junte malienne a démontré sa capacité d’action et de décision.
Quant aux groupes armés affiliés à Al Qaida au Sahel, dont le Touareg Iyad Ag Ghaly incarne désormais le centre, ils remportent la mise. Avec des centaines de prisonniers libérés et les caisses de leurs organisations renflouées, nul doute que leurs louanges et celles de leurs chefs seront chantées longtemps dans les campements du nord du Mali.