22 août 2013

Pour sa rentrée, le Gouvernement projette la France dans un scénario prospectif à échéance 2025

Éditorial de lucienne magalie pons

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Après  deux semaines   de vacances studieuses, qui  furent consacrées  à un exercice de communication auquel s’est livré le Président de la République   accompagné de quelques ministres sur le thème de l’emploi,  les membres du  gouvernement ont  on  fait  leur  rentrée politique le 19 août en séminaire  à l’Elysée, autour du Président  François Hollande.

Les Ministres avaient au préalable préparé leur « copies » et à l’issue du séminaire nous apprenons par les médias que la rentrée du gouvernement s’ouvre sur trois grandes questions, la préparation du budget de l’état et de la Sécurité sociale  avec à la clé les économies à réaliser et les prélèvements à limiter,  la reprise économique  avec en contrepartie l’inversion de la courbe du chômage,  la sauvegarde du système de répartition  des retraites



Le Gouvernement qui entend prendre les devants s’est surtout attachés à aller dans le sens d’une stratégie fixée à 10 ans,  en  retenant des  paramètres prospectifs  qu’il retient comme d’ores et déjà connus, tels que la démographie, le climat, les ressources naturelles et les rapports de force internationaux.


Nous sommes en 2013, la stratégie  est fixée à 10 ans avec pour référence 2025,  nous remarquons une petite impasse sur la fin 2013 et l’année 2014, mais ne mégotons pas, nous sommes projetés dans une période à venir de  10 ans  que le Président de la République  considère  comme le temps du possible,  comme une durée suffisante pour traduire de choix, rendre visible les investissements engagés,  pour modifier les comportements et pour lui , dix ans c’est aussi le temps qui permet de mesurer les effets tangibles d’une politique et toujours selon le Président de la République    en 10  un pays peut perdre ou gagner des places dans les classements internationaux dans de nombreux domaines (recherche, universités, compétitivité…). , et  peut même changer de statut.


 Le Président de la République dans son intervention n'a pas manquer d'en profiter pour lancer un pavé sur la tête de ses prédécesseurs, en soulignant  que depuis  2002, la France a vécu une décennie perdue, dégradation de la compétitivité, atonie de la croissance, aggravation des inégalités, affaiblissement du modèle Républicain.


Ensuite le Président de la République a annoncé les grands défis que notre pays doit  relever d'ici 10 ans.

Le Président de la République en voit trois qu’il a longuement développés et expliqué devant le Gouvernement, en premier celui de la souveraineté, en deuxième lieu l’excellence, et le troisième l’Unité. 


(Vous en  trouverez tous les développements en consultant  le texte intégral de son intervention que nous avons placé en lien actif à la fin de notre éditorial)

Ensuite le Président de la République toujours dans son intervention lors de ce séminaire  a estimé qu’une  stratégie à dix ans pourrait s’articuler autour de cinq objectifs, utiliser pleinement note avantage démographique,, gagner la bataille de la mondialisation, réussir  la transition énergétique et écologique , faire de notre territoire un levier de développement, inclure tous les citoyens dans la République.


Enfin le Président de la République  a déclaré «  Notre avenir à 10 ans dépend de nous. Du Gouvernement sûrement, de l’Etat nécessairement. Mais surtout de l’ensemble du pays. C’est cette liberté de faire, de créer, d’entreprendre que nous devons stimuler » , et  en affirmant que la  définition d’une stratégie nationale présente plusieurs intérêts majeurs,  il les a énoncés  à savoir dans l’ordre, , montrer un chemin qui permet à notre pays d’avancer avec des repères et des indicateurs clairement identifiés , engager des choix collectifs qui organisent les transitions majeures, adapter nos politiques et nos instruments en fonction des objectifs fixés ,ouvrir une large concertation avec l’ensemble des forces vives.


Pour le Président de la République la stratégie a 10 ans, est en ligne avec la priorité accordée à la jeunesse. Car c’est le temps long et la volonté de faire prévaloir l’avenir sur le seul présent qui donne du crédit à cette orientation générationnelle, a-t-il dit


Le Président de la République  a ensuite déclaré que pour  être menée à bien, cette stratégie exigera des financements importants.

Pour ne rien perdre de ce qu’il a dit à ce sujet qui finalement est pour ainsi dire le noyau dur de son intervention, nous reproduisons ci-dessous la fin de son intervention « stratégique » :


« Le niveau de l’endettement public, comme celui des prélèvements obligatoires, sont des contraintes durables. Nous avons même le devoir de diminuer l’un et l’autre.

« L’épargne des ménages, comme l’investissement des entreprises devront donc être largement sollicités. D’où l’importance de produits de placement de longue durée et de partenariats publics-privés équilibrés pour le financement de grands chantiers en matière d’urbanisme, de transports, de couverture du territoire en nouvelles technologies.

«  De même, je souhaite que la France se porte candidate pour l’organisation de grands événements culturels et sportifs.


" Notre réunion d’aujourd’hui est la première étape d’un processus qui se poursuivra, sous la responsabilité du Commissariat général, jusqu’à la fin de l’année et fera une large place à la consultation. Il commence avec le travail introductif de Jean PISANI-FERRY et le rapport de Anne LAUVERGEON. Il se conclura avec l’adoption par le Gouvernement de « la stratégie pour la France ».

« L’avenir n’est pas ce qui va arriver mais ce que nous allons faire », nous a enseigné BERGSON.

" Bref, l’enjeu c’est de ne pas subir mais de choisir. C’est le sens de la démarche engagée aujourd’hui.
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Le gouvernement a  fait sa rentrée  politique  avec un  séminaire  autour du thème de la France de 2025, qui s'appuie sur des travaux « prospectifs »  rendus par chacun des membres de l'exécutif  et étudiés durant les congés d'été,  certains médias font remarquer que ce séminaire    devrait donner  lieu à un rapport d'ici à la fin de l'année, les médias ajoute toutefois  qu’il contraste  avec les enjeux auxquels est confronté dans l’immédiat  le gouvernement, comme la réforme pénale ou celle des retraites, mais il parait  que pour ces enjeux immédiats  le Gouvernement nous donnera des  réponses d’ici la fin de ce mois.



Quand à l’opposition  UMP  elle  voit dans ce thème une opération de communication visant à masquer les désaccords entre les ministres.  Nous citerons notamment le député UMP Eric Ciotti  qui a déclaré (au Figaro)  …"Sur la forme, c'est une grosse ficelle de communication un peu éculée pour laisser croire que le gouvernement travaille. Sur le fond, il est sans doute préférable que les ministres parlent de 2025 plutôt que [de] leurs désaccords actuels,  ……., Quand on mesure chaque jour la cacophonie qui règne au gouvernement, je comprends qu'ils préfèrent se projeter dans l'avenir. Ce gouvernement ne sait pas quel chemin prendre à l'automne 2013."



Quand aux désaccords qui ont pu se manifester la semaine passée entre certains membres du Gouvernement les médias les ont étalés en effet, et ils ne sont pas encore tout à fait dissipés,  mais nous en parlerons dans un autre éditorial pour ne pas alourdir le sujet.

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LE SEMINAIRE :

Voilà enfin ci-dessous le texte intégral  de  l'intervention du Président de la R&publique telle qu’il  figure sur le Site « Présidence de la République », vous y trouverez tous les  longs développements que nous n’avons pas repris pour faire court :
Cliquer sur le lien 

Publié le 19 Août 2013

Rubrique : Nation, institutions et réforme de l'État

Mais notre information ne serait pas complète sans publier au sussi ci-dessous l'Intervention du Premier Ministre Jean-Marc Ayrault :



L'actualité Russe et Internationale présentée et comentée par la Voix de la Russie

Éditorial de lucienne magalie pons


Comme nous le faisons périodiquement , nous relayons des actualités présentées par des médias étrangers,  aujourd'hui et ce n'est pas la première fois, nous faisons place à la Voix de la Russie et dans les Vidéos ci-dessous nous découvrons par la voix de la présentatrice des informations qui, à notre avis, feraient dresser des cheveux sur  la tête  nos champions politiques nationaux  et européens de  la langue de bois et de la pensée unique lénifiée par Bruxelles

Quand à nous nous apprécions beaucoup les émissions de la Voix de la Russie , et si vous  les appréciez vous aussi , les vidéos ci-dessous vous sont destinées, de plus les informations et commentaires provenant de la Voix de la Russie font un tour d'horizon à 360° des actualités  avec  leur  part de lumière et d'ombre  ce qui permet d'en savoir plus que ce que nos médias nationaux  ne nous apprennent pas où nous dissimulent..

De source : Le Journal hebdomadaire de la Voix de la Russie




Au sommaire de cette édition du 19 août 2013 :

  • Les Jeux Olympiques de Sotchi, menacés par une minorité d'invertis
  • Au royaume de Hollandie, c'est au rythme du Djembé qu'on augmente les impôts
  • Prestation affligeante des sénateurs français lors de leur visite en Suisse
  • Feuilleton Navalny : le héros du mainstream médiatique continue d'accumuler les casseroles
  • L'Egypte dévorée à la sauce qatarie ou à la sauce saoudienne
  • Roumanie : le mouton des Carpates joue avec le feu et les minorités ethniques
  • Gibraltar : un conflit vieux de trois siècles fragilise l'OTAN
  • Sur son plateau moscovite, l'émission "à bâton rompu" reçoit Evgueni Erokhine, professeur de français à l'Institut français de Moscou

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 Au sommaire de cette édition du 12 août 2013:

- Les Français sont en vacances, Hollande à la Lanterne, ce serait presque une promesse pour la rentrée
- Championne du chômage et de l'immigration, Roubaix c'est la France de demain
- Caprice de gosse américain, Obama annule sa rencontre avec Vladimir Poutine
- Il y a 5 ans, la Russie sauvait l'Ossétie du Sud du massacre otano-géorgien et mettait fin au monde unipolaire
- La pédophilie, plaie des sociétés saines et vice des pseudo-élites occidentales
- Découvrez la Russie en Île de Franceà travers ses églises orthodoxes
- Sur son plateau moscovite, l'émission "à bâton rompu" reçoit le comte de Rochambeau, gastronome français

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 Au sommaire de cette édition du 5 Aout 2013:

• L'Assemblée nationale désertée pour sa dernière séance : à quoi sert-elle ?
• Immigration illégale en Russie : des méthodes qui font défaut à l'Union Européenne et à la France
• Pour Israël et les États-Unis, l'Iran doit demeurer l'ennemi, quelque soit son chef
• Espionnage des USA : il ne fait pas bon être un opposant au système, quand on est américain
• Quand Mosento s'unit à Blackwaters : le vivant s'achète et la mort se vend, au plus offrant
• Saint-Pétersbourg : des fouilles archéologiques nous font remonter aux origines antiques de la ville.
• Sur son plateau moscovite, l'émission "à bâton rompu" reçoit Benoît Becar, consultant du cabinet de recrutement Amrop KBS International

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Pour le plaisir si l'on peut dire, nous avons sélectionné un Journal hebdomadaire de la Voix de la Russie, plus ancien que  ceux publiés ci-dessus, , dans lequel La Voix de la Russie critique durement nos dirigeants.

21 août 2013

Egypte : Decrescendo des exigences dilomatiques Françaises vis-à-vis du Gouvernement Egyptien (note et documents)

Éditorial de lucienne magalie pons



En reprenant depuis le 14 Août, jusqu’au  18 Août, les différentes déclarations de Monsieur Laurent Fabius sur la situation en Egypte,  et celles du Président de la République, force est de constater que les autorités Françaises ont sensiblement   atténué  leur  critiques  et exigences  vis-à-vis du Gouvernement transitoire  Égyptien.

Documents :

13- 08 – 2013 - Selon un communiqué  publié sur le site officiel « Diplomatie Française, Le 14 Aout 2013, Laurent Fabius  déclarait   «  La France condamne avec la plus grande fermeté les violences sanglantes intervenues en Egypte et demande un arrêt immédiat de la répression. Le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius saisit  le Secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon ainsi que nos principaux partenaires pour qu’en urgence une position internationale soit prise en ce sens. La situation actuelle ne se résoudra pas par la force. La France appelle toutes les parties à refuser l’engrenage des affrontements et à ouvrir sans délai un dialogue incluant l’ensemble des forces politiques égyptiennes pour trouver une issue démocratique à cette crise grave. La France réaffirme sa disponibilité immédiate pour favoriser ce dialogue. »

Égypte - Qatar - Conférence de presse conjointe du ministre des affaires étrangères, M. Laurent Fabius, et de son homologue qatari, Kahlid Ben Mahommad Al-Attiya - Propos de M. Fabius (Paris, 18/08/2013)

«  Mesdames et Messieurs, mon collègue et ami, le ministre des affaires étrangères du Qatar a bien voulu me rendre visite cet après-midi. Nous avons parlé bien sûr de la situation dans la région et particulièrement de la situation en Égypte. Il va s'exprimer, il vous dira son analyse. Ce qui est évident pour tous ceux qui suivent la situation de très près, c'est combien il faut rapidement arrêter les effusions de sang et parvenir à un dialogue inter égyptien. Ce n'est pas facile, bien sûr, mais je crois que tous les pays de bonne volonté doivent avancer dans ce sens. Et il est très important que le ministre des affaires étrangères d'un État important de la région soit ici pour que nous puissions en discuter. Dans quelques minutes, le ministre des affaires étrangères d'Arabie saoudite sera reçu à l'Élysée et j'aurai l'occasion également de le voir. Je pense qu'il faut vraiment que nous mobilisions nos énergies, pour arriver à ce que dans ce pays très important qu'est l'Égypte, une solution puisse être trouvée par les Égyptiens.

Q - Où en sont les tractations européennes pour la réunion des ministres des affaires étrangères sur l'Égypte ? Et est-ce que la France continuera à faire des propositions concernant ce qui se passe en Égypte parce que les nouvelles autorités ont déclaré toutes les positions prises par l'étranger comme une intervention inacceptable dans leurs affaires intérieures ?

R - Sur le premier point, il y a une réunion des représentants des ministres à Bruxelles demain. Vous avez eu d'autre part la déclaration qui a été faite par M. Barroso et M. Van Rompuy. Le président de la République française a eu ses homologues - Mme Merkel, le Premier ministre britannique, le Premier ministre italien - et donc tout converge vers une prise de position européenne. Et je devrais rencontrer cette semaine mes homologues européens. Voilà le point.

Q - Mon confrère faisait remarquer que, que ce soit le gouvernement provisoire en Égypte ou les frères musulmans, aucune des deux parties ne veut de médiation étrangère. Donc qu'est-ce qui vous fait croire, qu'est-ce qui vous laisse penser que cette fois-ci, chacun des deux camps pourrait accepter une médiation et serait prêt au dialogue, est-ce qu'une solution politique est envisageable ?

R - Je ne pense pas que personne - ni le Qatar, ni la France ni d'autres pays - ait à l'idée d'imposer une solution aux Egyptiens. C'est aux Egyptiens de prendre leurs décisions, c'est une évidence. Mais lorsque je dis qu'il faut essayer d'arrêter ces violences, de part et d'autre d'ailleurs, et faire en sorte qu'on arrive à un dialogue inter égyptien, c'est l'expression du bon sens.

Q - Il y a une manifestation qui se déroule aujourd'hui, maintenant, devant le Quai d'Orsay, qui refuse l'ingérence. Quel est votre commentaire ?

R - Je n'ai pas de commentaire. Alors on va prendre la dernière question.

Q - Demain, concrètement, à quoi on peut s'attendre de cette réunion entre les ministres européens ? Quels sont les scénarios que vous examinez et les actions concrètes auxquelles vous réfléchissez ? Ce matin, dans un communiqué, les dirigeants de l'Union européenne ont affirmé que l'Europe était prête à réexaminer sa position par rapport à l'Égypte si la situation ne s'améliore pas ; quelle est la position du coup de la France ?

R - Comme vous l'avez indiqué, cette semaine nous allons réexaminer ces questions. Nous allons le faire de manière ouverte, avec mes autres collègues que j'ai eus au téléphone. Il y a une réunion préparatoire demain, mais à un échelon intermédiaire. Ensuite, les ministres prendront les décisions sans doute vers le milieu de la semaine. Actuellement, nous procédons à un examen de nos relations avec l'Égypte et en fonction de la situation, nous verrons ce qu'il faut décider. Je ne vais pas préjuger de la décision qui sera prise. Merci beaucoup ……..

Pour compléter notre information avec les mêmes observations,  à savoir que les autorités Françaises  entre le 16 Aoüt  et le 18 Août ont sensiblement atténuée leurs réactions et exigences vis-à-vis du Gouvernement transitoire Egyptien, nous reproduisons ci-dessous les derniers communiqués figurant  sur le Site Présidence de la République précédés  de la toute dernière intervention du Président de la République en Point de Presse à l’issue de son entretien avec le Ministre des Affaires étrangères de l’Arabie Saoudite

18 Août 2013 :

Le Président de la République :

"Bonjour. J'ai accueilli ce soir le Ministre des Affaires Etrangères de l'Arabie Saoudite qui était lui même porteur d'un message de Sa Majesté le Roi, sur la situation en Égypte.

Je n'entends pas participer dans la vie politique Égyptienne, mais la France est préoccupée par les violences qui se sont produites  et par les morts qui ont été trop nombreux, et donc nous avons une commune responsabilité. Les pays Arabes, l'Europe, la France, veulent faire en sorte que l'on cesse, que  les autorités Égyptiennes puissent prendre la feuille de route comme référence pour les semaines qui viennent , et permettre ainsi l'organisation d'élection dans un délai rapide , de façon que le peuple Égyptien puisse lui-même s'exprimer.

Il n'est pas acceptable que il y ait dans un grand pays comme l’Égypte , des violences à ce niveau. Si la liberté de manifester doit être respectée, la sécurité aussi, et donc nous avons le devoir , nous les pays qui avons pour l'Egypte une relation de confiance et d'amitié, de tout faire pour que les violences cessent , pour que le dialogue puisse être engagé et que le peuple Égyptien puisse s'exprimer comme il avait d'ailleurs prévu il y a plusieurs semaines.

Telest le message que moi-même j'ai transmis, je pense que l'Arabie Saoudite, la France, peuvent contribuer, à leur place au retour de ce processus qui est le seul possible pour l’Égypte."

16 Août 2013 -  Égypte - Royaume-Uni - Communiqué de la présidence de la République (Paris, 16/08/2013)

Le président de la République s'est entretenu, le 16 août, avec le Premier ministre britannique, M. David Cameron, à propos de la situation en Égypte.

Ils ont constaté la convergence de leurs analyses sur la gravité des violences de ces derniers jours et la nécessité d'un message européen fort. La fin des violences et de la répression, le respect des droits de l'Homme par tous, la reprise du dialogue inter égyptien doivent être une priorité immédiate. L'Union européenne doit porter ces exigences et examiner ses relations avec l'Égypte. Le président de la République et le Premier ministre britannique ont souhaité que les ministres des affaires étrangères se réunissent rapidement à cette fin./.


 16 Août  2013 -  Égypte - Italie - Communiqué de la présidence de la République (Paris, 16/08/2013)

« Le président de la République s'est entretenu, le 16 août, avec le président du Conseil italien, M. Enrico Letta, au sujet de la situation en Égypte.

Ils ont appelé à la fin des violences, au respect des droits de l'Homme, à la reprise du dialogue national. Ils ont également souhaité que les élections annoncées puissent effectivement se tenir. Le président de la République et le président du Conseil italien se sont accordés sur la nécessité d'une réaction européenne coordonnée au niveau des ministres des affaires étrangères./.

Nous ne demandons pas aux Français de partir. Les entreprises ont bien sûr la liberté de demander à leurs employés de rentrer en France. Certains pays ont choisi aussi de le faire mais pour l'instant nous ne demandons pas aux Français de quitter l'Égypte./.



18 Août 2013 - . Égypte - Entretien du ministre des affaires étrangères, M. Laurent Fabius, avec «France 2» - extraits (Paris, 18/08/2013)

Q - Merci Laurent Fabius d'être avec nous ce soir pour évoquer évidemment cette situation violente et complexe. Vous arrivez il y a quelques minutes de l'Elysée, où il y avait une rencontre entre vous, votre homologue saoudien et le président de la République. Laurent Fabius, on entend, on lit des déclarations diplomatiques très policées : il faut renouer le dialogue ; les Occidentaux appellent à la retenue. Que pouvez-vous nous dire ce soir de ferme, de sérieux, j'allais dire, entre guillemets, face à cette situation de quasi guerre civile que nous montrons dans nos journaux depuis plusieurs jours ?

R - La France, pas plus qu'aucun autre pays extérieur à l'Égypte, ne peut prendre des décisions à la place des Égyptiens. Mais quand on aime l'Égypte, quand on est ami de l'Égypte - ce qui est le cas de la France - on ne peut pas laisser la situation se détériorer sans réagir. Alors réagir, cela veut dire faire le maximum pour que les violences diminuent...

Q - Ça veut dire quoi «faire le maximum» ?

R - Rétablir un dialogue inter-égyptien et puis faire en sorte qu'on aille vers les élections. Qu'est-ce que cela veut dire, diminuer les violences ? Cela veut dire que nous faisons toute une série de contacts - cet après-midi, le ministre des affaires étrangères saoudien était là, le ministre des affaires étrangères qatarien est également venu nous voir, nous avons des contacts au niveau européen - et nous essayons, sans nous ingérer dans les affaires égyptiennes, de faire en sorte que la pression diminue.

C'est extraordinairement difficile parce que le Général Sissi est soutenu par une grande partie de la population et les Frères musulmans, eux, se sentent mis en grave difficulté. Et puis il y a le problème des coptes - on l'a vu dans le reportage, je veux vraiment en faire l'écho - il est inadmissible qu'on s'en prenne à des minorités, en l'occurrence à des minorités chrétiennes. Donc notre action diplomatique, c'est d'essayer de rassembler les uns et les autres pour que le niveau de violence diminue et qu'on aille vers les élections.

Q - Alors pour faire cela aussi, il y a des leviers, des sanctions qui sont à la disposition de la communauté internationale et de l'Union européenne - je donne deux chiffres : l'aide européenne à l'Égypte, c'est 700 millions d'euros depuis 2007, ce sont des prêts à hauteur de 3,5 - 3,6 milliards d'euros en dix ans ; si les violences continuent dans les 48 heures qui viennent par exemple, l'Europe va-t-elle décider de couper les vivres à l'Égypte ?

R - Ce n'est pas si facile que cela. Pourquoi ? Parce que les subventions que nous donnons vont à la population, pour qu'elle puisse manger et être soignée. Les prêts, c'est plus facile de les couper. Donc il y aura une réunion demain de nos représentants auprès de l'Union européenne. Ensuite, les ministres des affaires étrangères européens décideront. Il est probable que nous prendrons une décision subordonnée à la situation. Si la situation s'apaise, ce serait très bien. Si, en revanche, les violences continuent, là on peut et on doit sans doute prendre des décisions. Et puis il y a, indépendamment de ce que fait l'Europe, ce que chaque pays peut faire dans ses relations bilatérales.

Q - Et puis il y a la situation aussi des Français. Vous n'avez jusqu'alors pas demandé aux ressortissants français de rentrer en France mais nous sommes l'été, il y a des Français qui vivent en Égypte et qui sont en France. Est-ce que vous leur demandez de ne pas rentrer ? Le lycée français par exemple en Égypte, va-t-il rouvrir au moment de la rentrée ?

R - Alors soyons précis : il y a 6.200 Français recensés. Aujourd'hui, beaucoup sont en vacances. Mais symétriquement, nous avons beaucoup de touristes. Vis-à-vis des touristes, la consigne est claire : il est formellement déconseillé de se rendre en Égypte. C'est clair. Pour ce qui concerne les Français résidents en Égypte, nous n'avons pas donné d'ordre d'évacuation. Simplement nous avons des contacts avec eux par différents moyens techniques et nous leur recommandons de ne pas aller près des manifestations et de ne pas sortir de chez soi. Pour ce qui concerne le lycée, la rentrée doit se faire autour du 3 ou 4 septembre, je déciderai en fonction de l'évolution de la situation. Si la situation se calme, évidemment le lycée pourra ouvrir ; s'il y avait un risque, on ferait ce qu'on a fait dans d'autres pays, c'est-à-dire pas question d'exposer nos ressortissants.

Q - Merci beaucoup, Laurent Fabius, d'avoir été avec nous ce soir sur France 2 pour évoquer la situation en Égypte./…
ooOoo

A la lecture des documents ci-dessus   nous avons perçu un évident decrescendo dans les communiqués et déclarations des autorités Françaises à l’encontre du Gouvernement transitoire Egyptien,  et d’après certains  articles de presse la diplomatie « tente de calmer le jeu » 




 

"El Baradei ou l'énigme de la cinquième colonne" un article de Mohsen Abdelmoumen du Site Algérie Patriotique ( reprise d'information )

Éditorial de lucienne magalie pons

L'article ci-dessous   m'est parvenu par mail  dans la nuit de l'un des correspondants  algériens,  en diffusion libre. Aucun média occidental n'a approfondi   avec autant de précisions  les  circonstance de la démission de El-Baradei. 

 Pour ceux d'entre nous qui en étions restés à la version médiatique occidentale, c'est un éclairage  nouveau que nous découvrons à la lecture de cet article  écrit  pour le site Algérie patriotique par le Journaliste  Mohsen Abdelmoumen.
 

El-Baradei ou l’énigme de la cinquième colonne

El-Baradei veut arriver au pouvoir en faisant faire le sale boulot par les autres. Ici, au milieu de la foule, au Caire. D. R.
El-Baradei veut arriver au pouvoir en faisant faire le sale boulot par les autres. Ici, au milieu de la foule, au Caire. D. R.

 
Dans un précédent article, nous avions mentionné entre autres la menace de démission d’El-Baradei de son poste de vice-président. Un retour en arrière s’impose pour savoir ce qui s’est passé la semaine dernière, lorsque ce personnage a décidé de déposer sa démission le jour même où les sit-in étaient en train d’être dispersés et que toute l’Egypte brûlait. On a souvent évoqué le manque de volonté politique de la part du gouvernement provisoire égyptien, les hésitations et les contraintes ainsi que les chantages multiples utilisés par El-Baradei pour bloquer la décision de dispersion des sit-in des Frères musulmans. Cette fois, notre source nous confirme qu’El-Baradei a commencé ses menaces dès le lendemain de la manifestation du 26 juillet octroyant à Al-Sissi l’aval du peuple pour combattre le terrorisme, et affirme qu’il n’a jamais cessé depuis. Nous apprenons bien davantage encore : El-Baradei, après sa démission, a directement demandé à rejoindre Paris, alors qu’au même moment le quai d’Orsay demandait à l’ONU de soumettre la question égyptienne devant l’Assemblée. La demande de partir en France immédiatement après sa démission à 16h30 est tout simplement effarante. Notre source nous l’a confirmé sans ambiguïté et révèle qu’une enquête est envisagée pour connaître ce qu’a fait exactement El-Baradei et les raisons de ce voyage en France. Le projet de partir à Paris juste après sa sortie du gouvernement transitoire pose bien des questions que seule une commission d’enquête peut démêler, pouvant même aboutir au pénal. El-Baradei a donc commencé à parler de démission dès le 27 juillet, lors de la réunion de la défense nationale. D’autres personnes dont un ami personnel de notre source, le docteur Ibrahim Aissa, très écouté par El-Baradei et appelé comme médiateur, ont tout fait pour éviter qu’on puisse lui attribuer un scandale, surtout après l’élan populaire de soutien à l’armée, pendant que lui essayait de créer des problèmes dans le but inavoué de préparer sa démission. Les efforts déployés pour exaucer toutes ses demandes ont provoqué des divergences et des mésententes, notamment de la part du général-major Abdelmoumen Fouda, chef de cabinet de l’actuel président, et dont El-Baradei s’est plaint parce qu’il aurait critiqué ses diverses requêtes exigeant d’avoir un palais digne de son rang, ainsi que le respect du protocole à son égard, un salaire plus important et des gardes du corps supplémentaires. Le lendemain de la réunion, El-Baradei a contacté de lui-même Catherine Ashton pour solliciter sa venue en Egypte, ce qui n’a pas été apprécié de notre source qui a multiplié ses tentatives pour essayer de le raisonner. Les tensions se sont amplifiées surtout que l’objectif était de converger les forces contre le terrorisme. Et notre source de poser cette question : si les autorités avaient dispersé les sit-in le 28 juillet, directement après l’aval du peuple égyptien à l’appel d’Al-Sissi, que se serait-il passé ? Il n’y aurait pas eu cette riposte des Frères musulmans boostés par les ingérences occidentales pourvoyeuses de soutien moral et financier. A chaque délégation étrangère ramenée par El-Baradei, la violence des manifestations des Frères musulmans augmentait, voulant internationaliser leur conflit avec l’armée en s’octroyant comme toujours le rôle de la victime. Pour notre source, El-Baradei porte l’entière responsabilité de cette situation. Ajoutons à cela, comble de l’hypocrisie, que le nom d’El-Baradei figure dans le PV dressé lors de la décision concernant la dispersion des sit-in, marquant son accord pour mettre fin aux rassemblements et prouvant ainsi sa duplicité. Il a ouvert les portes à tous les Occidentaux, les incitant à venir au Caire. Lorsque le sénateur américain républicain McCain est venu au Caire – sachant le contentieux entre Obama et les Républicains qui ont auditionné le président quelques semaines plus tôt sur ses liens avec les Frères musulmans qu’il a avoué avoir financés à raison de 25 milliards de dollars – McCain a immédiatement évoqué un coup d’Etat de la part de l’armée égyptienne et un bain de sang. D’après notre source, El-Baradei avait livré au préalable de fausses informations à McCain selon lesquelles les forces de l’ordre égyptiennes n’étaient pas en mesure de disperser les sit-in et que l’armée égyptienne connaissait de grands problèmes au Sinaï où elle était empêtrée dans la lutte contre le terrorisme. Il a poussé le zèle jusqu’à annoncer un chiffre énorme de victimes potentielles en cas d’une intervention contre les sit-in. Ainsi, au moment où la confrérie des Frères musulmans à travers leurs antennes mondiales, négociait une sortie honorable avec les parties au pouvoir en Egypte, et qu’El-Baradei avait demandé aux dirigeants occidentaux de faire pression sur le gouvernement égyptien pour le pousser à négocier avec les Frères musulmans et de leur accorder toutes les concessions possibles, McCain a renversé la donne avec ses déclarations qui sont le fruit de sa conspiration avec El-Baradei. La position américaine est passée par plusieurs phases dont la dernière s’est achevée avec l’intervention d’El-Baradei qui a fait pencher la balance vers le soutien aux Frères musulmans, alors qu’au début les Etats-Unis tenaient à garder une bonne relation avec l’Egypte de peur que celle-ci se rapproche de la Russie, surtout dans le cadre d’un partenariat militaire. El-Baradei a quelque part provoqué la violence terroriste vécue par l’Egypte, et notre source souligne que pas un mot sur le combat antiterroriste n’a été évoqué par lui. Fait marquant très important, c’est qu’à chaque visite des responsables occidentaux, les Frères musulmans amplifiaient leurs manifestations, ce qui ne relevait absolument pas du hasard. Le fait aussi de refuser la présence d’une tierce personne lors des réceptions ou des tête-à-tête à la présidence alors que le protocole de rigueur exige d’enregistrer les entretiens, démontre que bien des tractations ont été cachées. Nous apprenons, par ailleurs, que 200 milions dollars ont été versés à une entreprise de communication américaine pour qu’elle diffuse à travers des journaux et des conférences qu’il y a bien eu un coup d’Etat en Egypte. Ajoutons pour l’anecdote que cinq journalistes d’Al Jazeera ont été virés parce qu’il n’ont pas bien rempli leur mission de propagande. Notre source soutient qu’El-Baradei a une ambition présidentielle, ce qui est avéré par l’interview qu’il a accordée au Washington Post peu après Al-Sissi, et où il a évoqué le sujet de la présidentielle en interrogeant le journaliste sur l’intention éventuelle du général Al-Sissi de se présenter aux élections. Pourquoi donc a-t-il demandé au journaliste des informations concernant les prétentions d’Al-Sissi ? Le feuilleton continue avec sa deuxième interview accordée à la chaîne Al Hayat qu’il a ramenée en Egypte pour l’occasion et où il a longuement expliqué qu’on avait mal interprété ses propos et autres justifications lénifiants. A l’heure actuelle, El-Baradei a quitté l’Egypte et continue son travail de sape depuis les capitales occidentales et ne perd pas l’espoir de revenir un jour comme le sauveur de l’Egypte avec la bénédiction de l’Occident et de leurs alliés stratégiques, les Frères musulmans. La dernière sortie de McCain affirmant qu’il entrevoit une volonté de sortie de crise de la confrérie des Frères musulmans, mais pas du côté du gouvernement prouve qu’El-Baradei continue à peser de tout son poids contre les autorités égyptiennes à des fins politiciennes. Le général-major Abdelmoumen Fouda ainsi que le docteur Ibrahim Aissa et d’autres personnalités sont prêts à témoigner des agissements d’El-Baradei depuis qu’il a été nommé vice-président. C’est pour cette raison que notre source veut coûte que coûte une enquête politique qui aboutira sans aucun doute à un procès au pénal contre Mohamed El-Baradei. Le Front du salut qui a proposé El-Baradei à la présidence et son propre parti Al Doustour peuvent commencer d’ores et déjà le travail d’enquête. Plus de 30 églises ont été brûlées pour essayer de provoquer une guerre confessionnelle, mais les Coptes ont fait preuve de leur attachement à leur pays et de leur patriotisme, sachant qu’ils sont minoritaires et qu’ils pourraient fournir un alibi d’intervention occidentale directe sous prétexte de la protection des minorités, des droits de l’Homme, etc. Or, aucune demande d’intervention occidentale de la part des chrétiens d’Egypte n’a été formulée, contrairement aux Frères musulmans qui n’ont pas cessé d’émettre ce vœu, soit par leur guide suprême Badie ou leur secrétaire général El-Beltagui, ou le mufti du dollar et du djihad niqah, le sinistre Al-Qardawi qui a appelé toutes les organisations à intervenir, et par toute la clique des dirigeants de la confrérie. Bas les masques ! Ce sont les Frères musulmans qui ont voulu internationaliser la crise égyptienne et ils n’entendent pas s’arrêter là, gonflés à bloc par le soutien occidental. Ainsi, ils promettent l’enfer le 30 de ce mois, en riposte à la date symbolique de la grande manifestation du peuple égyptien du 30 juin, qui demandait le départ de Morsi et de sa confrérie. Ils misent sur la scission de l’armée, misant sur l’éventualité d’une armée égyptienne libre, copiée collée sur l’armée syrienne libre. Un processus se met en place qui consiste à recourir à des attentats ciblés contre des personnalités de différents courants politiques opposés aux Frères musulmans, contre des artistes, des hommes des médias, des artistes, des intellectuels, etc. Une liste de noms à abattre circulait déjà à l’époque de Morsi, mais elle risque de passer à la phase d’exécution dans très peu de temps. De nombreuses armes, dont des RPG, circulent en masse et des mercenaires étrangers se sont infiltrés et sont déjà en place au Caire et dans toute l’Egypte. Les médias occidentaux s’apitoient sur le sort des Frères musulmans victimes de leur propre terrorisme, mais parlent-ils des dizaines de policiers tués dont certains ont été sauvagement massacrés en occultant le dernier rapport de RSF, qui n’est pourtant rien d’autre qu’un outil de l’impérialisme et qui dénonce la torture et les agressions que subissent des journalistes tombés aux mains des Frères musulmans ? On mentionne également un plan américain de déstabilisation de l’Egypte via l’implication des médias tels CNN et Sky News, rejoints par la BBC, qui suivent les terroristes en vue de filmer des scènes de terreur et d’apocalypse en Egypte, reproduisant le scénario libyen et syrien. Toutes ces informations portent un éclairage sur la personnalité d’El-Baradei qui symbolise la bourgeoisie compradore liée aux intérêts étrangers bien plus qu’aux intérêts de son propre peuple, et qui ne connaît ni patrie ni sens patriotique, tout en sachant les dégâts que cet individu a occasionnés en Irak en servant l’impérialisme américain. Il a montré à ceux qui avaient espéré qu’il apporterait une caution de légitimité internationale qu’il ne travaille que dans son propre intérêt. Sa démarche de démission vise à lui octroyer une virginité politique et de rester une alternative potentielle à laquelle tout le monde peut avoir recours. Même les Frères musulmans ne vont pas afficher la moindre opposition envers lui, sachant les services qu’il a rendus en internationalisant la question égyptienne et en empêchant la dispersion des sit-in. Il est l’exemple type de cette bourgeoisie compradore qui n’agit que dans l’intérêt de ses maîtres occidentaux et dans son intérêt personnel, loin des aspirations des peuples. Bien évidemment, tout cela a échoué et comme on l’a dit auparavant, il y a aujourd’hui une reconfiguration suite à l’échec cuisant des Frères musulmans en Egypte, notamment avec la fracture entre des alliés stratégiques comme les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite, et le Qatar soutenant les Frères musulmans s’est retrouvé isolé dans les pays arabes. Cette fracture des alliances aura des répercussions stratégiques, notamment dans le dossier syrien, sonnant le glas de la mouvance islamiste à travers le monde. On remarque la faillite de l’administration Obama et dans son plan du Grand Moyen-Orient avec des «printemps arabes » factices qui ont échoué. Les jours qui vont suivre, nous allons certainement assister à un revirement des Qataris qui ne pourront que suivre l’Arabie Saoudite, les Emirats et le Koweit, tous ces éléments marquant l’échec de la politique du président Obama au Moyen-Orient qui a misé sur la mouvance islamiste. Or, celle-ci a montré aujourd’hui qu’elle est à bout de souffle et qu’il ne lui manque que le coup de grâce. L’Algérie restera dans l’Histoire comme le premier pays qui a disqualifié et brisé les reins des islamistes et du terrorisme international.

Mohsen Abdelmoumen

ndlr : nous complétons cette publication par la définition du mot "compradore" qui figure dans cet article  au sens qui lui est attribué dans les temps modernes : "Dans les pays en voie de développement, membre de la bourgeoisie autochtone enrichi dans le commerce avec les étrangers.

20 août 2013

17 Août 2013 : Point de Presse sur la situation en Egypte (note et vidéo - revue de presse)

Éditorial de lucienne magalie pons

 INFORMATION -  Point de presse à l'issue de l'entretien du président de la République avec le Prince Saoud Al-Fayçal,  Ministre des affaires étrangères d'Arabie Saoudite,  au sujet de la situation en Egypte.

Nous regrettons que l'intervention du Ministre des Affaires étrangères d'Arabie Saoudite , en réponse à l'intervention de François Hollande ne soit pas traduite en Français, pourtant nous pensons que la Présidence Française ne doit pas manquer de traducteur, ce serait la moindre des choses que nous serions en droit d'attendre pour une information complète .


Toutefois, l'un de mes correspondant personnel a eu la délicatesse de me faire parvenir de l'étranger une traduction complète de l'intervention du  Ministre des affaires Étrangères de l' Arabie  Saoudite et me la faire parvenir par mail,  je lui en  suis très reconnaissante et le remercie chaleureusement de son attention, grâce à lui vous aurez après la vidéo ci-dessous, le Point de presse traduit en texte dans toute son intégralité.


Vidéo du point de presse :



texte :

Intervention du Président François Hollande : 

"Bonjour. J'ai accueilli ce soir le Ministre des Affaires Etrangères de l'Arabie Saoudite qui était lui même porteur d'un message de Sa Majesté le Roi, sur la situation en Égypte.

Je n'entends pas participer dans la vie politique Égyptienne, mais la France est préoccupée par les violences qui se sont produites  et par les morts qui ont été trop nombreux, et donc nous avons une commune responsabilité. Les pays Arabes, l'Europe, la France , veulent faire en sorte que l'on cesse, que  les autorités Égyptiennes puissent prendre la feuille de route comme référence pour les semaines qui viennent , et permettre ainsi l'organisation d'élection dans un délai rapide , de façon que le peuple Égyptienpuisse lui-même s'exprimer.

Il n'est pas acceptable que il y ait dans un grand pays comme l’Égypte , des violences à ce niveau. Si la liberté de manifester doit être respectée , la sécurité aussi, et donc nous avons le devoir , nous les pays qui avons pour l'Egypte une relation de confiance et d'amitié, de tout faire pour que les violences cessent , pour que le dialogue puisse être engagé et que le peuple Égyptien puisse s'exprimer comme il avait d'ailleurs prévu il y a plusieurs semaines.

Telest le message que moi-même j'ai transmis, je pense que l'Arabie Saoudite, la France, peuvent contribuer, à leur place au retour de ce processus qui est le seul possible pour l’Égypte."


Intervention du Prince, Ministre des Affaires Étrangères de l'Arabie Saoudite :

" J’ai transmis une lettre de Sa Majesté le roi Abdellah dont la teneur est d’unifier les points de vue sur ce qui se déroule et se déroulera en Égypte. Des points de vue qui doivent être construits sur la réalité à savoir le droit de manifester en conformité avec le droit qui interdit aussi le recours à la violence en attentant aux biens et à la vie des citoyens. Si des citoyens ont le droit d’exprimer leur avis, d’autres ont le droit aussi d’être protégés des violences de ceux-ci. La liberté de s’exprimer doit se faire sans violence. Cependant cela s’est fait à coups de Kalachnikov au lieu du microphone, de bombes incendiaires qui ont détruit des biens et tué des enfants et des femmes, de défenestration de jeunes du haut des immeubles. Ceci est contraire aux lois et à la morale sous n’importe quel régime. La violence sous toutes ses formes est inadmissible et méprisable surtout dans un même pays où l’on doit œuvrer pour le bien du peuple. La sécurité est un des éléments essentiels pour la stabilité des États et leur développement. Nous avons exposé ces idées à M. Le Président et avons soutenu ensemble que la feuille de route présentée par le gouvernement intérimaire en Égypte doit être vite mise à exécution. C’est une demande qui fait l’unanimité parmi les Égyptiens. Ce n’est pas rien quand 30 millions d’Égyptiens sortent dans la rue pour exiger d’organiser des élections anticipées et d’assurer la sécurité qui était déjà menacée depuis le gouvernement précédent. C’est ce que nous voulons et soutenons.

Question : Est-ce que vous avez demandé à la France de ne pas rompre les relations avec l’Égypte ? 

Il était question d’unifier des points de vue pour arriver à unifier les actions et je ne pense pas que les pressions concourent à instaurer la paix et la sécurité."  

ooOoo

Nous remarquons que l'intervention du Président de la République prononcée sur un ton  ferme  contrebalançait la modération de ses propos, par rapport à ce que nous avions retenu de ses déclarations des jours précédents .

Par contre nous estimons que l'intervention  du Prince, Ministre des Affaire Étrangères de l'Arabie Saoudite a été très précise et directe et nous nous félicitons d'avoir pu la publier traduite en Français.. 


ooOoo

Depuis la situation a évolué en Égypte, nous en reparlerons dans un autre éditorial, probablement demain .

Pierre Dortiguier - Bassam Tahhan en Table Ronde sur la Radio Irib le 17 Août 2013

Éditorial de lucienne magalie pons

Il est intéressant d'écouter les analyses pertinentes  des  grands spécialistes des affaires internationales débattre en table ronde sur le plateau d' Irib - Service Francophone, cela est un éclairage qui pourra surprendre les lecteurs  de notre presse quotidienne et les auditeurs de  nos radios et  chaînes occidentales  dont les  articles et émissions édulcorées  et partisanes  sur ces sujets  ne nous  laissent entrevoir que par le petit bout de la lorgnette  ce qu'ils ont pour mission de nous servir pour  manipuler l'opinion publique dans un seul sens , celui de  la pensée unique occidentale teintée d’hypocrisie.

Pour une information approfondie, je vous invite, si vous le souhaitez à écoutez la Table ronde du 17 Août 2013,  réunissant Irib - service Francophone et Pierre Dortiguier et Bassam Tahhan  : Où va l'Egypte ?

La  vidéo de cette émission  a été reprise heureusement par Dailymotion  ce qui nous permet de la partager :


Table ronde 2013.08.17 Tahhan, Dortiguier; Où... par Hieronymus20

Relais d'informations : Les délégations Russes et Ukrainiennes sont arrivées ce 2 juin 2025 au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour reprendre de nouveaux pourparlers

Les délégations arrivent au Palais Ciragan d'Istanbul (Turquie) pour les pourparlers entre la Russie et l'Ukraine, le 2 juin 2025.  ...