20 juin 2012

G20 - Los Cabos au Mexique les lundi 18 et Mardi 18 Juin 2012 - ( résumé des points essentiels)

Éditorial de lucienne magalie pons

Que s’est-il passé au G20 ?

Tout d’abord question d’ambiance et de comportements il est à remarquer que le Sommet du G20 « 2012 » de Los Cabos au Mexique a présenté une image plus sobre que les grandes parades orchestrées les années précédentes par les dirigeants des pays les plus riches du monde et émergents. Pas d’arrogance, pas de piques politiques, à part la provocation éhontée contre le régime fiscal de la France, formulée en marge du G20 devant un parterre de chefs d’entreprises par le premier Ministre britannique David Cameron, sur laquelle nous reviendrons en fin de notre éditorial.

C’est avec sérieux, au cours de ce Sommet, que les questions débattues au cours des deux jours de discussions sur l'état de l'économie mondiale, sur la croissance, sur la crise de la zone euro, sur refonte du système bancaire de l’Europe en vue de régler la crise de la dette souveraine et restaurer la confiance,

Résumé des principaux débats :

- Sur la relance de la croissance :

Les « grands politiques » et les « grands financiers » semblent enfin avoir compris que la croissance n’est plus un sujet tabou et qu’il ne suffit pas de racler les poches des travailleurs pour remplir celles des Etats et des organismes financiers et des Groupes industriels et commerciaux et des riches particuliers, encore faut-il que ces poches des salariés ne soit plus vides et qu’un retour à la croissance et à l’emploi leur permettent de consommer et de payer des taxes et des impôts.

Le besoin d’une relance de la croissance qui amènerait aussi à des création d’emplois n’est donc plus un sujet tabou, et ce besoin reconnu maintenant ouvertement par les chefs d'État et de gouvernement du G20 ne concerne pas seulement l’Europe, d’autres pays membres du G20 aussi en ont un urgent besoin, notamment les Etats-Unis première économie mondiale, et le Japon troisième économie mondiale.

Le débat du G20 s’est orienté en faveur de la relance, de la croissance, on doit se féliciter que le Président de la République Française François Hollande ait été le premier à lancer cette question pendant sa campagne électorale présidentielle, d’avoir obtenu par la suite en Europe la prise en considération de cette question , et de voir qu’au Sommet du G20 finalement la relance de la croissance avec la situation de l’Europe se soient placés en tête des débats, mais il faut aussi souligner que le besoin de croissance n’est pas limité à l’Europe, d’autres pays membres du 20 ont en aussi besoin, comme dit plus haut

Les médias rapportent que les membres du G20 préparent un communiqué dont le projet indiquerait notamment : "Nous nous engageons à adopter les mesures nécessaires pour renforcer la demande, soutenir la croissance mondiale et restaurer la confiance" …. "Une croissance forte, durable et équilibrée reste la priorité numéro un du G20, car elle amène une création d'emplois plus importante et accroît le bien-être des peuples dans le monde entier". .

- Sur la refonte du système bancaire en Europe :

« Le principe d'une intégration du secteur bancaire à l'échelle européenne est soutenu par le G20 » .

Et en tant qu’européens et français nous devons aussi nous féliciter que l’Europe ait reçu mardi le soutien des dirigeants du G20 sur son projet de jeter les bases d'une refonte de son système bancaire. La prise de position des ces dirigeants fera avancer dans l’UE n’en doutons pas le principe d'une intégration du secteur bancaire qui aura, si ce projet abouti, pour effet, selon les experts, de briser la «boucle» qui lie pour l'instant les Etats souverains et les banques, dont les coûteuses recapitalisations se traduisent par un creusement des déficits publics.

Le président des Etats-Unis Barack Obama a déclaré avoir ressenti le sentiment « d'urgence » chez les Européens, qui savent quelles mesures prendre pour «faire tomber la fièvre». «Chaque pas montre que l'Europe se dirige vers davantage d'intégration plutôt que vers une rupture», a-t-il déclaré notamment.

- Sur la Conjoncture économique européenne et mondiale :

La dégradation continue de la santé de l'économie européenne depuis fin 2009 était l’un des sujets récurent des derniers sommets du G20.

Mais au présent Sommet du G20, il a été aussi noté une dégradation de l’économie mondiale et les membres du G20 ont constaté ces derniers mois une dégradation de l’économie mondiale, et un regain de tension sur les marchés, notamment en Europe.

La Grèce n’est pas pays membre du G20, elle ne représente que moins d'un demi-pour cent de l'économie mondiale, mais bien entendu en tant que pays faisant parti de la Zone Euro, elle retenu l’attention des membres du G20, dans un communiqué ils ont écrit notamment :: "Nous attendons avec intérêt que la zone euro travaille en partenariat avec le prochain gouvernement grec pour s'assurer qu'il reste sur le chemin de la réforme de la viabilité au sein de la zone".

L'Espagne n'est pas membre du groupe non plus, mais elle était invitée, ce pays a été salué par les membres du G20 : "Nous saluons le plan de l'Espagne pour recapitaliser son système bancaire et l'annonce de l'Eurogroupe d'un soutien à l'autorité espagnole de restructuration" Fonds pour la restructuration ordonnée des banques).

- sur Le FMI : renforcement des moyens financiers du FMI :

Le Fonds monétaire international a obtenu lundi beaucoup d'argent de la communauté notamment une contribution chiffrée de la Chine de 43 milliards de dollars, qui en a porté le total à 456 milliards de dollars.

Tous les 23 Etats membres et la zone euro participeront pour renforcer les moyens du FMI qui concrètement apparaît comme le grand gagnant du Sommet du G20.

Cela peut s’expliquer du fait que le FMI est considéré comme la ligne de défense la plus crédible contre la contagion de la crise en zone euro, mais encore que ces ressources seront mises à disposition de l'ensemble des membres du FMI, et non réservées à une région particulière.

Pour les pays prêteurs, car il s’agit de prêts bien entendu, les sommes prêtées par les Etats membres, si elles sont utilisées, leur rapporteront des intérêts, mais s’agissant de prêts à caractère « politique », il ne peuvent se comparer à des investissements financiers spéculatifs et ne seront donc que relativement lucratifs, le taux d’intérêt varie en fonctions de taux d’emprunt d’Etat, et il est actuellement de 0,12 % .

« Cet effort montre l'engagement de la communauté internationale et du G20 pour prendre les mesures nécessaires afin de sauvegarder la stabilité financière mondiale», a écrit le G20 dans un projet de communiqué appelé à saluer le résultat de cette collecte de fonds.

Christine Lagarde, la Directrice générale du FMI a marqué sa satisfaction : «Des pays, grands et petits, se sont ralliés à notre appel à l'action, et d'autres pourraient les rejoindre. Je les salue pour leur engagement en faveur du multilatéralisme», a-t-elle souligné.….. « …, les liquidités promises font que le FMI «double presque sa capacité de prêts», s'est-elle félicitée.

( Note : le FMI peut encore engager 380 milliards de dollars pour ses Etats membres. Sur les 456 milliards, le Fonds devra mettre une partie en réserve comme mesure de précaution. Il ne recevra pas tout l'argent dans ses coffres immédiatement, en effet dans certains pays, il faudra passer par le processus parlementaire. Par ailleurs, d’autres pays, ceux des BRICS notamment (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), ont posé des conditions: que le FMI soit à court d'argent et qu'il ait mis en œuvre une réforme de 2010 accroissant les droits de vote de ces pays émergents. Cette réforme qui a pris beaucoup de retard attend la ratification des parlements nationaux, elle permettrait aux pays aux économies à la plus forte croissance d'avoir dans le FMI un rang plus conforme à la taille de leur économie, le processus a souffre répétons-le un retard considérable en vue de l'objectif officiel, qui était une entrée en vigueur en octobre.

- Autres questions :

Bien d’autres questions ont été abordées au Sommet du G20 « 2012 » de Los Cabos, touchant à des sujets tels que la place des femmes sur le marché de l'emploi, l'accès des populations défavorisées à un compte en banque, la transparence sur les marchés financiers de produits dérivés, l'agriculture face au changement climatique, etc. …, mais il faut reconnaître que pour toutes ces questions les recommandations des membres du G20 restent dépendantes de leur suivi par chacun des pays au plan national.

En marge du G20 :

Le G20 souvent l’avantage de permettre à des dirigeants des pays membres de s’entretenir entre eux en marge du sommet du G20 et de faire des déclarations conjointes ou encore de lancer un appel commun :

1/ . Déclaration conjointe de M. François Hollande, Président de la République française, M. Barack Obama, Président des États-Unis d’Amérique, et M. Vladimir Poutine, Président de la Fédération de Russie, sur le conflit du Haut-Karabagh, au sommet du G20 à Los Cabos

« Nous, présidents de la République française, des États-Unis d'Amérique et de la Fédération de Russie, pays exerçant la coprésidence du Groupe de Minsk de l'OSCE, sommes unis dans notre attachement résolu à un règlement pacifique du conflit du Haut-Karabagh. Les parties à ce conflit ne doivent pas tarder davantage à prendre les décisions importantes nécessaires pour parvenir à un règlement durable et pacifique. Nous regrettons que les présidents azerbaïdjanais et arménien n'aient pas adopté les mesures décisives que nos pays les invitaient à prendre dans la déclaration conjointe de Deauville le 26 mai 2011. Néanmoins, les progrès qui ont été accomplis devraient apporter l'impulsion nécessaire pour mener à bien les travaux relatifs au cadre d'une paix globale.

Nous appelons les dirigeants de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan à réaliser l'engagement exprimé dans leur déclaration conjointe du 23 janvier 2012 à Sotchi d'« accélérer » la conclusion d'un accord sur les Principes de base en vue d'un règlement du conflit du Haut-Karabagh. Pour preuve de leur volonté politique, ils devraient s'abstenir de toute position maximaliste au cours des négociations, respecter l'accord de cessez-le-feu de 1994 et se garder de toute rhétorique hostile qui accroît la tension. Nous appelons instamment ces dirigeants à s'inspirer des principes de l'Acte final de Helsinki -- en particulier ceux qui se rapportent au non-recours à la force ou à la menace de la force, à l'intégrité territoriale, à l'égalité de droits et à l'autodétermination des peuples -- et des éléments de règlement exposés dans les déclarations faites par nos trois pays en 2009 à L'Aquila et en 2010 à Muskoka.

La force armée ne résoudra pas le conflit et ne ferait que prolonger les souffrances et les épreuves que les peuples de la région subissent depuis trop longtemps. Seul un règlement pacifique et négocié permettra à l'ensemble de la région d'aller au-delà du statu quo pour progresser sur la voie d'un avenir sûr et prospère.

Nos pays continueront à agir en lien étroit avec les parties, que nous appelons à recourir pleinement à l'assistance des coprésidents du Groupe de Minsk en qualité de médiateurs. Toutefois, la paix dépendra en dernière analyse de la volonté des parties de rechercher un accord reposant sur la compréhension mutuelle plus que sur l'avantage unilatéral, et sur une conception commune des bienfaits que la paix apportera à tous leurs peuples et aux générations futures..

Le Présidents des Etats-Unis Barack Obama et le Président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine le Président de la Fédération de Russie, ont lancé Lundi un appel commun, en marge du sommet du G20 à Los Cabos, au Mexique.

2 : Appel commun lancé par Wladimir Poutine et Barack Obama :

Comme on le sait, Vladimir Poutine, soutien le régime syrien, et Barack Obama appelle au départ de Bachar al-Assad, se sont déclarés «unis dans l'idée que le peuple syrien devrait pouvoir choisir son avenir de façon indépendante et démocratique».

Vladimir Poutine a dit avoir trouvé de «nombreux points d'accord» avec Barack Obama sur la façon de régler la crise syrienne.

Washington espère que la Russie finira par faciliter une issue à la crise en Syrie, malgré son refus de soutenir des résolutions au Conseil de sécurité de l'ONU condamnant le régime pour sa répression de la révolte.

«Afin de mettre un terme à l'effusion de sang en Syrie, nous appelons à un arrêt immédiat de la violence», notamment déclaré en commun Wladimir Poutine et Barack Obama.

Comme on le voir même si des divisions persistent entre ces deux chefs d’Etat sur la Syrie, ils ont eu a cœur d’en parler entre eux et de lancer un appel commun qui dénote une volonté commune de trouver des solutions.

3/ dérapage de David Cameron

Mais par ailleurs il arrive parfois que des dirigeants peu scrupuleux et peu respectueux de leurs partenaires, en profite pour jouer les trublions et surtout se faire valoir en bombant le torse et en critiquant l’un ou l’autre des pays membres du G20

C’est ce que le Premier britannique David Cameron s’est autorisé à l’encontre de la politique d’imposition de la France en se lançant dans une provocation ignoble contre le projet de François Hollande d’un taux de 75 % d’imposition sur les revenus annuels dépassant un millions d’euros.

C’est ainsi que David Cameron a plastronné, en marge du sommet du G20 devant une assemblée de chefs d'entreprises, en fustigeant le projet du président François Hollande d'instaurer un taux d'imposition de 75% sur les revenus annuels dépassant un million d'euros. "Quand la France instituera un taux de 75% pour la tranche supérieure de l'impôt sur le revenu nous déroulerons le tapis rouge, et nous accueillerons plus d'entreprises françaises, qui paieront leurs impôts au Royaume-Uni"….. "Cela paiera nos services publics et nos écoles" a-t-il claironné.

Avant de débiter cette ridicule provocation, David Cameron, avait insisté en se vantant qu'il avait abaissé l'imposition des très hauts revenus en Grande-Bretagne.

Le Ministre Français du travail, Michel Sapin a pris cette critique d’où elle venait : "Je pense que c'est un propos qui lui a échappé!", s'est exclamé Monsieur Sapin, et interrogé sur ce point par des journalistes, il a réagi aussi avec une ironie qui dépasse le fameux humour anglais, "Je ne sais pas comment on fait pour dérouler un tapis rouge au travers de la Manche,…. il risque de prendre l'eau", s'est amusé Michel Sapin.

Quant à Bernard Cazeneuve, le ministre des Affaires européennes, il s’est déclaré confiant dans le patriotisme des patrons : "Ce que je peux répondre à cette affirmation du Premier ministre britannique, c'est qu'il y a des patrons français qui sont des patriotes, il y a dans l'arsenal des mesures que nous allons prendre en faveur des entreprises, des mesures qui favoriseront l'investissement et qui inciteront les entreprises à rester en France", a-t-il déclaré sur Canal Plus.

ooOoo

L’après G20 :

Avant le Conseil européen des 28 et 29 juin à Bruxelles, une réunion intermédiaire qui réunira le Président Français François Hollande, la Chancelière Allemande Angela Merkel, le Président Italien Mario Monti et le Premier Ministre Espagnol Mariano Rajoy) est prévue pour vendredi à Rome.

Comme on le constate avec une grande satisfaction c’est désormais un quatuor européen équilibré qui se concerte avant le Conseil Européen, et ce n’est plus le duo franco-allemand comme cela se faisait sous le quinquennat Sarkozy qui devance les Conseils européens.

Quelques déclarations :

Pour terminer nous avons sélectionnées quelques extraits très résumés de déclarations qui ont été prononcées, et d’autres écrites dans des communiqués, à l’occasion ou à l’issue du Sommet du G20 de Los Cabros :

Par François Hollande :

«Nous saluons les initiatives importantes prises par la zone euro depuis le dernier sommet pour soutenir la croissance, garantir la stabilité financière et promouvoir la responsabilité budgétaire»

….

«J'ai confiance dans ce processus parce que sur la croissance, sur l'union bancaire, sur la perspective de faire que solidarité et responsabilité budgétaires soient liées, nous avons des possibilités d'accord», a déclaré François Hollande, soucieux d'«aller vite et faire juste et bien».

….

«L'adoption du pacte budgétaire et sa mise en œuvre, combinées à des politiques de soutien à la croissance, des réformes structurelles et des mesures de stabilisation financière, constituent des pas importants vers une plus grande intégration budgétaire et économique permettant de conduire à des coûts d'emprunt supportables.»

….

François Hollande a aussi déclaré lors de la conférence de presse finale du sommet du G20 : : «J'ai bon espoir que sur la base d'une coopération renforcée, à quelques pays, la taxe sur les transactions financières va être rapidement en vigueur. Quand je dis rapidement, c'est dans l'année 2013», a-t-il déclaré lors de la conférence de presse finale du sommet du G20.

(Ndlr : le communiqué final du Sommet du G20 de Los Cabos ne mentionnera pas de projet de taxe sur les transactions financières, à laquelle sont opposés quelques pays notamment la Grande-Bretagne et le Japon.

…..

Nous avons aussi sélectionné l'excellente déclaration du Ministre français des Affaires Européennes, Bernard Cazeneuve :

Sur la croissance, Bernard Cazeneuve, le Ministre français des affaires européennes, s’est félicité notamment des déclarations de Barack Obama "Les Européens n'ont besoin de personne pour s'entendre mais quand on entend le président de la plus grande économie du monde", Barack Obama, "dire que si l'on veut résoudre les problèmes du monde, il faut à la fois rééquilibrer nos budgets et porter la croissance, ça fait plutôt chaud au cœur du président de la République française qui dit cela depuis de nombreux mois" ….. "Une économie ne peut se relever que si elle fonctionne sur ses deux jambes: le sérieux budgétaire d'un côté, et la croissance et l'emploi de l'autre", a-t-il ajouté.

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Enfin pour terminer une déclaration imagée de Christine Lagarde, laquelle semble habile à cultiver son jardin :

Avec le verbiage imagé qui la caractérise, la directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, a estimé que «les graines d'un plan de reprise étaient plantées». ….. «Ce n'est pas grave si cela prend beaucoup de temps, il faut que ce soit bien fait», en invitant les pays intéressés à prendre en parallèle des mesures d'urgence et à plus long terme

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Note : pour ne pas faire de notre Editorial de ce jour un fleuve indigeste, nous publierons prochainement par ailleurs, dans notre site, d’autres commentaires notamment sur le Communiqué Final du G20 de Los Cabos, lequel selon un projet que Reuters, d’après les médias, a pu consulter, indiquerait notamment que les pays de la zone euro sont invités à «prendre toutes les mesures politiques nécessaires pour préserver l'intégrité et la stabilité de la zone euro, y compris en matière de fonctionnement des marchés financiers et en brisant la boucle qui lie les Etats souverains et les banques » et ne devrait pas faire mention de la création d'une taxe sur les transactions financières, à laquelle Britanniques et Américains, notamment, sont opposés ; «Ce sera donc de la responsabilité de certains pays […] convaincus de l'utilité de cet instrument, du rendement qui peut être le sien, d'avancer.


Forum Rio+20 : en prélude le discours prononcé le 8 juin à la Vilette par Francois Hollande

Éditorial de lucienne magalie pons



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G20 : Conférence de Presse lors du sommet du G20 ( 2012 ) - Los Cabos au Mexique (vidéo)

Éditorial de lucienne magalie pons
Conférence de Presse lors du Sommet du G20 de Los Cabos au Mexique (2012 )


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En texte :

Conférence de presse de M. le Président de la République à Los Cabos

LE PRESIDENT -- Je vais vous dire ce que je pense de ce G20 à ce stade et, ce que l'on peut en attendre. Et puis ensuite je répondrais à vos questions, c'est le plus simple. Moi, j'ai trois objectifs dans ce G20. Le premier, c'est de mettre la croissance au coeur de nos discussions. Le second objectif, c'est de poursuivre le travail qui a été engagé depuis déjà plusieurs années, pour la régulation du système financier. Le troisième objectif, c'est d'envoyer un message de stabilité au marché, notamment par rapport à la cohésion de la zone euro.

Sur ces trois objectifs, je pense que le premier, mettre la croissance au coeur de nos débats est atteint. La réunion d'hier, qui a été longue, a été essentiellement consacrée à un constat, c'est que la croissance ralentie partout, pas simplement dans la zone euro ou en Europe. La Chine qui avait une croissance très élevée à deux chiffres connaît aujourd'hui un ralentissement et il y a également aux Etats-Unis, une inquiétude par rapport à l'activité de fin d'année.

Donc, c'est une prise de conscience déjà présente il y a plusieurs semaines qui s'est confirmée. J'avais déjà avec d'autres porté l'objectif de croissance dans le G8, c'est maintenant le cas dans le G20 et avec une unanimité pour en faire au moins le constat. Sur les solutions on doit considérer que les pays qui sont en excédant de balance des paiements courants, c'est-à-dire qui ont un commerce extérieur suréquilibré doivent faire un effort de soutien de la demande intérieure. Et les pays qui sont en déficit et qui connaissent des problèmes de compétitivité, doivent faire un effort de redressement, pas simplement de leurs fonds publics, mais de leur capacité exportatrice.

Sur la croissance toujours, nous avons souligné que la relativité des prix des matières premières, et notamment du pétrole, étaient une contrainte supplémentaire. Et un certain nombre de pays, notamment producteurs a également reconnu qu'il y avait besoin pour les producteurs comme pour les consommateurs, une stabilité du prix des matières premières.

Enfin, sur le commerce, sur le soutien à l'emploi, notamment à l'emploi des jeunes, il y a eu également une grande convergence de vues pour que la plupart des pays, y compris les pays émergents, mettent davantage l'accent sur cette dimension sociale de la croissance.

Sur le second objectif, c'est-à-dire la régulation du système financier. Il y a eu des progrès, nous verrons jusqu'à quel point puisque les délibérations ne sont pas achevées, notamment à travers l'institutionalisation du conseil de stabilité financière qui peut devenir à terme une organisation mondiale pour la finance. La lutte contre ce que l'on appelle les paradis fiscaux a été une nouvelle fois affirmée, treize pays jugés non coopératifs ont été identifiés. De la même manière les grandes entreprises multinationales, vous les reconnaîtrez aisément qui pratiquent l'évasion fiscale seront sûrement rappelées à l'ordre et davantage appréhendées.

Sur la régulation de la finance, c'est vrai que la taxe sur les transactions financières qui jusqu'à présent figurait dans le communiqués des G20 n'y est plus. Ce qui veut dire que si l'on veut avancer sur la taxe sur les transactions financières, ne recherchons pas l'unanimité. Elle est impossible ou alors on est dans l'ordre du voeux pieux. Ce sera la responsabilité d'un certain nombre de pays qui sont convaincus de l'utilité de cet instrument, et de son rendement d'avancer soit au sein de l'Europe, par une coopération renforcée, soit et ce n'est pas d'ailleurs exclusif, par la mise en place d'un outil commun avec des pays de plusieurs continents. La question de où va la recette correspondante sera alors posée. Nous en reparlerons, cela fera partie des discussions que nous aurons aussi au Conseil européen de la fin du mois de juin.

J'en arrive donc au troisième sujet, troisième objectif de ce G20, la stabilité. Les regards étaient tournés sur la zone euro. Cela ne veut pas dire que les autres zones monétaires soient stables. Mais il y a des interrogations.

La première sur la Grèce a été pour partie levée. Un gouvernement doit être constitué aujourd'hui. Des messages ont été envoyés de part et d'autre : volonté des Grecs de rester dans la zone euro et de respecter les engagements ; volonté des Européens, en tout cas la mienne, de pouvoir accompagner la Grèce.

La seconde sur l'Espagne, c'est-à-dire un pays qui a un problème bancaire et qui a eu le soutien de l'Europe la semaine dernière. Là encore, il y a eu une grande cohérence des pays de la zone euro et il y aura un mécanisme qui sera prochainement mis en place.

Enfin, il y a une interrogation sur l'union économique et monétaire et le Conseil européen de la fin du mois de juin. Chacun est conscient de sa responsabilité. Et donc, il y aura des mesures sur la croissance, conformes à ce que le G20 aura comme conclusion et des mesures sur la stabilité.

Sur l'intégration, ce sera fonction de ce que nous mettrons dans l'union bancaire et dans l'union budgétaire. Et à chaque étape, il est normal qu'il y ait un progrès de l'intégration.

Mais ce sommet du G20 n'était pas un sommet européen, il ne devait d'ailleurs pas l'être. C'est un sommet mondial avec des pays qui représentent tous les continents. Il y a eu aussi pour cette objectif de stabilité une volonté commune qui s'est affirmée et notamment de pays qui ont accepté d'apporter des ressources au fonds monétaire international.

Au-delà même de ce qui était donné comme chiffre. On parlait de 430 milliards d'euros, ce sera 456 ou peut être davantage. A mesure que le tour de table se faisait hier dans cette première réunion chacun a fait part de son apport, parfois pour des sommes faibles, parfois pour des sommes plus importantes pour doter autant qu'il était possible le fonds monétaire international.

Je vais d'ailleurs dire la chose suivante pour conclure. C'est très important que nous ayons des mécanismes, fonds européen que l'on appelle le mécanisme européen de stabilité qui va prendre la suite du FESF, fonds monétaire international. C'est bien qu'il y ait des sommes importantes qui soient dégagées, après c'est une question de rapidité.

Face à un certain nombre de pression, ce qui fait l'efficacité d'un dispositif, ce n'est pas son existence, c'est sa capacité à être mise en oeuvre rapidement. En tout cas, c'est ce que j'ai plaidé au cours de la réunion d'hier.

QUESTION -- Est-ce que concernant les projets européens, il y a eu un rapprochement avec Angela MERKEL, est-ce que vous l'avez rencontrée déjà ou est-ce qu'on est toujours dans une forme de rapport de force comme on a connu ces derniers jours ?

LE PRESIDENT -- Je vous confirme que je l'ai rencontrée. Nous étions à la même table à la fois dans cette première réunion plénière et ensuite au dîner. Et nous avons été cohérents, parce que nous devions affirmer la volonté des Européens de régler toutes les questions qui se posent dans la zone euro. C'est notre responsabilité, c'est la mienne. Nous pouvons avoir des points de vue qui parfois diffèrent. Qu'est-ce que nous mettons sur la croissance, qu'est-ce que nous mettons sur la compétitivité, qu'est-ce que nous avançons comme réforme structurelle. Mais nous avons, Madame MERKEL et moi-même la conscience que l'Europe doit avoir sa propre réponse. Elle ne doit pas nous être donnée de l'extérieur et que la France et l'Allemagne, compte tenu de leur place dans l'Union européenne, de leur force économique, doivent travailler ensemble. Il y aura donc plusieurs rendez-vous. Le 22 nous allons nous retrouver à Rome, à quatre, et ce sera déjà l'occasion de marquer un certain nombre de convergences. Restera bien sûr, un certain nombre de questions qui seront soumises au Conseil européen, nous chercherons le compromis.

Mais j'ai l'impression que sur le paquet croissance, les choses avancent bien.

QUESTION -- Monsieur le Président, David CAMERON, hier, s'est livré à une critique extrêmement acerbe du décret sur le départ à la retraite à 60 ans et aussi sur la taxe à 75% en estimant qu'il allait dérouler le tapis rouge pour que les entreprises françaises puissent venir investir en Grande-Bretagne et payer leurs impôts. Est-ce que vous considérez que c'est inamical ou habituel de sa part ?

LE PRESIDENT -- Ma responsabilité dans ce sommet, c'est de faire qu'il y ait une confiance dans l'Europe, une cohérence dans les points de vues qui sont affirmées, une convergence dans l'action qu'il convient de mener. Donc, je ne me dissiperai pas, je ne m'échapperai en aucune manière des objectifs que je me suis fixé, parce que c'est trop important, parce que ce n'est pas simplement l'Europe qui nous regarde, c'est le monde qui s'inquiète du ralentissement de la croissance, qui peut douter d'un certain nombre d'instruments. Rien ne me fera donc détourner de mon objectif.

QUESTION -- En terme de réformes de compétitivité. En terme de réformes de structure on vous a souvent reproché de considérer que la croissance pouvait être financée par des dépenses.

LE PRESIDENT -- Sur ces reproches qui peuvent être faits à la France, j'imagine qu'ils avaient été donnés avant que je n'arrive. Nous sommes là depuis à peine un mois et encore, j'allais dire quelques jours depuis qu'une majorité a été largement trouvée à l'Assemblée nationale. C'est vrai qu'il y a des observations qui sont faites sur notre compétitivité. La Commission européenne notamment a fait un rapport qui est disons inquiétant sur la perte de nos parts de marché depuis une décennie. Donc, nous aurons à travailler pour le redressement de notre industrie, notre compétitivité. Mais cela doit se faire là encore dans un plan d'ensemble.

QUESTION -- Certains comme Barack OBAMA, estime qu'on pourrait aider la croissance en révisant en quelque sorte le plan de rigueur qui a été imposé à Athènes, d'autres comme Madame MERKEL estiment que l'on ne peut pas assouplir, qu'il y a des engagements qui ont été pris et qu'il faut s'y tenir. Où vous situez-vous ?

LE PRESIDENT -- Si je vous dis au centre, je serai mal compris. Les Grecs ont voté et nous attendions ce moment. Ils ont dit qu'ils voulaient rester dans la zone euro et qu'ils étaient prêts à respecter les engagements. L'Europe doit faciliter cette démarche non pas en remettant en cause les obligations qui ont été souscrites, mais en faisant en sorte que la croissance, que les aides qui peuvent venir des fonds structurels puissent être stimulées et mobilisées. Je me situe là. Donc, le dialogue va s'engager, un gouvernement de coalition va être constitué. Et c'est avec ce gouvernement qui va se tourner vers l'Europe que l'Union doit travailler, parce que nous devons maintenant aller vite. La grande affaire pour l'Europe c'est d'aller vite. Nous sommes dans cette course permanente entre les événements, la spéculation et la décision politique. Il faut que la décision politique aille plus vite que l'incertitude.

QUESTION -- Est-ce que la victoire de la gauche en France aux élections législatives vous a permis de défendre plus facilement ici vos positions ou vos objectifs ?

LE PRESIDENT -- Tous les participants m'ont félicité. C'est qu'ils étaient donc informés de la situation née du vote des Français dimanche. Ils étaient impressionnés par l'ampleur de cette majorité et surtout par la cohésion et la cohérence qui pouvaient être données au gouvernement et au Président de la République. Ça compte pour les pays de savoir s'il y a une incertitude de plus liée à une coalition qu'il convient de former ou s'il y a une stabilité à travers une majorité solide et claire.

Donc, je vous réponds oui, cela a été un appui et je remercie les Français.

QUESTION -- Une question peut être franco-française, est-ce que vous souhaitez qu'à l'Assemblée une femme préside et soit au perchoir ? Deuxième question, pour revenir sur les attaques du Premier ministre Cameron, le fait qu'un Premier ministre anglais s'attaque directement à l'une de vos mesures phares et invite les entreprise française à rejoindre la Grande-Bretagne, est-ce que c'est quand-même pas inamical. Vous qui parlez de cohérence des Européens au G20, est-ce que là, cette cohérence n'est pas mise à mal ?

LE PRESIDENT -- Je ne vous répondrai pas sur la première question. Sur la seconde, chacun doit être responsable de ce qu'il dit, je le suis. Et donc, dans un moment où la cohésion des Européens doit être forte, je ne ferai rien qui puisse l'ébrécher. Après sur les politiques fiscales, nous ferons la comparaison.

QUESTION -- Il y a aussi un rapport de force entre le Président américain et la Chancelière allemande. Quelle est votre analyse ? Est-ce qu'on peut dire qu'il y a un gagnant ? Est-ce que c'est l'austérité contre la demande qui a gagné ? Qui a gagné ce match ?

LE PRESIDENT -- Je ne suis pas sûr que l'on puisse parler de match comme l'on fait souvent à l'occasion des sommets européens. Ce qui compte c'est d'arriver à la bonne position. Et dans ce G20, sur la croissance, il y a eu une très grande convergence. Cela ne veut pas dire que l'austérité dans certains pays ne doit pas un moment s'imposer quand il y a eu des endettements considérables, mais l'austérité ne peut pas être la solution pour trouver de la croissance. Cette leçon-là a été donnée. Si toutes les zones monétaires, tous les grands pays pratiquent l'austérité, il ne sera pas possible d'avoir le retour à la croissance.

Donc cela veut dire que certains pays, soit parce qu'ils ont rétabli leur fonds public depuis plusieurs années, soit parce qu'ils ont des excédents commerciaux, comme la Chine ou des grands pays émergents qui ont atteint un niveau économique tout à fait considérable, doivent soutenir leurs activités économiques. Il en est de même en Europe. En Europe, si nous voulons arriver à ce que certains pays fassent le retour aux équilibres, il faut bien que d'autres, non pas relâchent leur discipline, mais stimulent leur demande intérieure.

Donc, vous me posez la question, est-ce que c'est par des dépenses publiques supplémentaires que nous allons trouver de la croissance ? S'il s'agit des dépenses de l'Etat ou des Etats, non.

Mais là, j'en arrive au débat européen de la fin du mois de juin. Ce que nous devons imaginer ce sont des instruments qui nous permettent de mobiliser de l'épargne, de mobiliser des fonds, d'augmenter le capital d'une banque, en l'occurrence la banque européenne d'investissement pour qu'il y ait des investissements sources de croissance et vertueux quant à leur financement.

Donc voilà pour le match ou les matchs, il y a peut-être plusieurs matchs, il y a plusieurs partenaires, je pense que ce qui compte c'est qu'il y ait un match gagnant pour tous les participants.

QUESTION -- Vous évoquiez la nécessité d'aller vite pour la zone euro. Est-ce que vous estimez que du point de vue des dirigeants du G20 des garanties ont été données lors de ce Sommet ? Deuxième question, en ce qui concerne le résultat des élections législatives en France, quels enseignements en tirez-vous sur le point de l'analyse électorale et de la suite des opérations politiques en France ?

LE PRESIDENT -- Je ne parlerai pas de la France ici à l'occasion de ce Sommet. Je vous l'ai dit, la majorité qui a été donnée pour que le gouvernement conduise la politique de notre pays est une majorité forte, est une majorité solide, est une majorité cohérente, qui d'ailleurs ne se réduit pas au seul parti socialiste et c'est cette majorité qui permettra de donner là encore de la stabilité, de la confiance et de la durée. Et c'est un atout dans la compétition économique.

Permettez-moi de le dire quand je vois bon nombre de pays européens ou pas qui sont gouvernés par des coalitions avec des négociations permanentes pour savoir si cette décision peut être prise ou pas. On parlait de l'Allemagne, Mme Merkel qui est dans une coalition aussi et en plus avec un système parlementaire extrêmement exigeant, le rappelle souvent. Cela l'amène à avoir des discussions voir des négociations sur sa propre position pour faire passer notamment le budget. Nous avons en France par les institutions c'est vrai, mais aussi par le vote des Français, une capacité pour agir plus rapide que d'autres. C'est ce que je voulais dire.

C'est ce qui me permet de faire le lien entre la situation de la France et la position du Chef de l'Etat dans les grands rendez-vous, celui du G20, celui de Rio, demain et à l'évidence le Conseil européen.

QUESTION -- sur les garanties données...

LE PRESIDENT -- C'est sur la rapidité. Vous savez, là aussi, ce qui est difficile à comprendre pour certains pays, c'est le fonctionnement de l'Europe. Cela veut dire que c'est aussi difficile à comprendre même pour les Européens et même pour des chefs d'Etat et de gouvernement européens. C'est vrai je l'ai dit, l'Europe à 27 avec une zone Euro à 17, avec des processus de décisions qui exigent parfois la modification des traités, ou des décisions qui doivent passer par le Parlement européen, cela s'appelle la démocratie, cela s'appelle aussi un processus d'intégration. Nous devons veiller dans les mois qui viennent, ce sera aussi un enjeu du rendez-vous de la fin du mois de juin, à ce que la démocratie soit renforcée mais en même temps que la décision soit facilitée. C'est vraiment l'union économique et monétaire qui doit trouver son débouché politique.

QUESTION -- M. le président je me permets une question sur votre politique en France parce qu'il s'agit aussi d'une mesure phare de votre projet. Certains dans la majorité doutent aujourd'hui qu'il soit possible de mettre en œuvre le droit de vote des étrangers aux élections locales puisque vous n'avez pas la majorité des 3/5ème et qu'un référendum serait risqué. Qu'est-ce que vous en pensez ?

LE PRESIDENT -- Personne n'imaginait que nous pourrions avoir la majorité des 3/5ème. Je veux bien penser que les Français voulaient me donner tous les moyens pour gouverner mais à ce point, donc la question n'est pas modifiée par ce qui vient de se passer dimanche.

QUESTION -- Vous avez rencontré le président HU Jintao, c'était la première fois que vous vous voyiez est-ce que vous pouvez nous raconter comment cela s'est passé ? Et puis pardon d'y revenir, mais est-ce que vous avez eu un petit entretien avec David CAMERON, est-ce que vous vous êtes parlé ? Vous disiez que vous aviez vu Mme MERKEL, que vous étiez assis à la même table. Est-ce qu'il y a eu un petit peu plus avec M. CAMERON ?

LE PRESIDENT -- Je reconnais l'habileté de votre question et je veux saluer cette façon de revenir au sujet. Donc, je vais vous parler du Président Chinois. Ce n'est pas vrai que nous nous sommes vu pour la première fois, notre relation était plus ancienne. Il y a 11 ans, il s'en souvenait et moi aussi, nous nous étions vus à Paris. Voilà pour l'antériorité de notre relation. Je vous dis tout.

Ensuite sur la qualité de l'échange, oui, il y a eu la volonté de part et d'autre - compte-tenu de l'arrivée d'un nouveau président en France -- de poursuivre et surtout d'amplifier les relations économiques, commerciales, industrielles avec la Chine, également culturelles et universitaires. Le Premier ministre sera informé de cet échange, le ministre des Affaires étrangères se rendra en Chine prochainement et j'aurai l'occasion d'aller en Chine après que nous ayons poursuivi ce dialogue stratégique.

QUESTION -- Avez-vous évoqué la question de la Syrie ?

LE PRESIDENT -- J'ai évoqué la question de la Syrie.

Le Président chinois n'a pas voulu rentrer dans trop de détails sur la Syrie. On connaît la position traditionnelle de la Chine de non-ingérence dans les affaires des pays. En revanche, nous avons parlé de l'Iran aussi puisqu'il y a cette négociation à Moscou qui pour l'instant n'évolue pas. Mais ce n'était pas le moment de rentrer dans le détail des sujets internationaux. C'était vraiment sur la relation bilatérale que nous avons passé l'essentiel de l'échange.

QUESTION -- Dans les discussions entre Barack OBAMA et les principaux dirigeants européens, la croissance est-elle au centre du débat ?

LE PRESIDENT -- La croissance n'a pas fait de débat, il y a eu vraiment une très grande convergence. De ce point de vue l'objectif est atteint parce que la situation l'exige et parce que des positions, celles de M. OBAMA, celles que je peux défendre sont entendues très largement. Les pays émergents sont encore plus sensibles parce que eux, qui pensaient être invulnérables par rapport à ce qui se passait en Europe et aux Etats-Unis, constatent que cela atteint leur niveau d'activité, notamment la Chine ou le Brésil et même l'Inde. Le Premier ministre qui est un économiste réputé à fait une intervention particulièrement nette là-dessus. Ce n'est pas sur la croissance que l'échange va avoir lieu avec Barack OBAMA et les Européens, c'est plutôt ce que je vous disais sur les mécanismes qui permettent de lutter contre la spéculation. Il n'est pas acceptable que des pays qui font des efforts comme l'Italie, redressent leurs comptes publics aient des taux d'intérêts qui soient de l'ordre de 5 points aujourd'hui sur leur dette souveraine. Il n'est pas acceptable que l'Espagne qui vient d'avoir la promesse d'un soutien ait des taux d'intérêt de l'ordre de 7 %, donc c'est là-dessus que nous devons montrer une capacité d'intervention beaucoup plus rapide.

Non, là-dessus, j'ai senti que c'était une volonté commune que le FMI soit utilisé partout où il est appelé.

QUESTION -- Les Américains et les pays émergents, considèrent que le rôle du FMI est plutôt d'intervenir ailleurs que dans des pays développés.

LE PRESIDENT -- Surtout quand ce sont les pays émergents qui apportent un certain nombre de prêts ou de capitaux. Ils le font également pour modifier l'équilibre dans la décision au sein du FMI mais c'est vrai que le FMI n'est pas là pour renflouer la zone Euro. Cela peut arriver qu'il s'y associe, on l'a vu pour la Grèce, on peut le voir pour d'autres pays, on verra bien mais ce n'est pas sa vocation.

QUESTION -- Pour poursuivre sur Barack OBAMA, vous voulez dire que ça peut être un allié pour vous pour convaincre les Allemands de laisser la Banque centrale....

LE PRESIDENT -- Je ne veux pas moi, à la différence d'autres, je ne veux mettre personne en difficulté ou en accusation, ou en différence. Voyez, c'est un état d'esprit, c'est une noblesse d'âme, c'est un sens des responsabilités donc avec l'Allemagne ce serait à mon avis la pire des méthodes aujourd'hui que de vouloir forcer. C'est un travail de conviction que nous devons avoir et avec le souci de respecter les procédures.

Merci.

19 juin 2012

Sommet du G20 2012 ouvert depuis hier à Los Cabos au Mexique

Éditorial de lucienne magalie pons


Préambule :

Le G20 c’ est en fait un grand salon de concertions ou les grands de ce monde, dirigeants des pays membres , Chefs d’Etats et Ministre, et Chefs des banques centrales se réunissent dans un pays ou un autre, en Sommet annuel, pour dialoguer ,négocier et essayer de s’entendre sur des positions concernant les questions internationales, financières, économiques, sociales , sur fond de mondialisation,et de gouvernance mondiale, en préconisant ou recommandant certaines mesures et leur mises en œuvres, sans pour autant que les dirigeants des pays de retour chez eux soient contraints de les appliquer.

Le G2O c’est aussi une vitrine publicitaire où les chefs d’états des pays membres se montrent pour étaler la puissance de leur pays, mais c’est encore c’est une équipée culturelle et touristique pour les conjointes et conjoints de ces Messieurs et Dames qui les accompagnent et passent ainsi leurs temps en divertissements agréables pendant que leurs conjoints dirigeants travaillent sur les questions internationales. Les journalistes habituellement en plus des articles sur les travaux du G20, se plaisent à décrire la personnalité et les et surtout les toilettes de ces dames en citant s’il y a lieu le nom de leurs couturiers.

Les travaux du G20 bien entendu se terminent par un communiqué final qui aux yeux de l’opinion publique peut passer pour un ensemble de décisions, il n’en est rien, puisque cet organisme n’est doté d’aucun pouvoir décisionnel.

Les G20 se clôturent toujours par une « apothéose », la fameuse photo de famille » où figurent en principe tous les participants et très souvent des anecdotes entourent ce point d’orgue final, les journalistes observent les présents et les absents, la place de chacun , les regards qui se croisent, ceux qui se détournent , les sourires ou au contraire les visages crispés, ceux d’entre eux qui se rapprochent avec complicité, ceux qui se tiennent à l’écart, etc.. et toutes ces observations donnent lieu ensuite à des interprétation sur la satisfaction des uns, les contrariétés des autres, et parfois aussi sur la jalousie de l’un par rapport aux autres qui se regroupent entre eux pour le taquiner, sur ce dernier cas par charité je ne citerai personne, il suffit de lire les articles de presse des années précédentes

Il faut noter aussi que des réunions du G20 beaucoup moins spectaculaires regroupent principalement les « G20 finance » regroupant les ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales et l es « G20 sociaux, réunissant les ministres de l’emploi.

ooOoo

Nous nous proposons, faute de temps aujourd’hui de publier demain seulement un éditorial sur le Sommet du G20 qui s’est ouvert hier au Mexique à Los Cabos, avec au menu des échanges notamment sur l’ avenir de la Grèce dans la zone euro, la situation d’endettement de l'Espagne, la montée du protectionnisme, les questions de croissance européenne et internationale , les conflits armés, etc.. ;

D’après les journalistes c’est dans une atmosphère tendue que le G20 2012 s'est ouvert hier à Los Cabos, au Mexique, à 10.000 kilomètres de Paris.

Notons aussi que David Cameron, le premier Ministre Britannique s’est fait remarquer en critiquant les mesures fiscales de la France et en proposant d’accueillir en Grande Bretagne « les exilés fiscaux français » ! Il faut voir dans cette provocation éhontée l’appât du gain qu’il en escompte pour son pays, tant sur le plan des spéculations financières que sur la création d’entreprises, et aussi l’appauvrissement de la France qu’il espère.

Quand à nous, nous espérons que François Hollande lui réservera un chien de sa chienne en retour plus ou moins rapidement, en tout cas en temps adéquat, comme on le sait la vengeance est un plat qui se mange froid même en politique.


Nous avons aussi entendu que Monsieur Barroso s’est irrité de certains conseils sur la gestion des la dette et des affaires européennes … et d’autres premières nouvelles, hélas, nous n’avons pas le temps aujourd’hui d’écrire notre éditorial et ce sera pour demain !

En attendant nous vous proposons ci-dessous en Revue de presse une sélection de quelques articles

Les Échos

Le G20 négocie d'arrache-pied à Los Cabos

Les Échos -





Avenir de la Grèce dans la zone euro, inquiétudes sur l'Espagne, montée du protectionnisme, croissance en berne... C'est un sommet sous tension qui s'est ouvert hier à Los Cabos, au Mexique, à 10.000 kilomètres de Paris. Récit.

Le Nouvel Observateur

Cameron prêt à dérouler "le tapis rouge" aux exilés fiscaux français

Le Nouvel Observateur -





Le Premier ministre britannique a critiqué le projet de François Hollande de relever l'imposition des plus riches en France. David Cameron au sommet du G20 au Mexique. (Esteban Felix/AP/SIPA) David Cameron joue la provocation.

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AFP

Le Parisien

RTBF

Francetv info

France Info







AgoraVox


G20 : l'Europe sommée d'agir contre la crise de la dette

Le Nouvel Observateur

Le G20 veut allier croissance et stabilité

Gouvernance mondiale

Les dirigeants du G20, réunis à Los Cabos, au Mexique, ont assuré que tout serait mis en oeuvre pour ramener un peu de confiance dans l'économie, avec l'aide du FMI.

Le G20 enjoint l'Europe à résoudre la crise de la dette

Sommet au Mexique

L'hypothèque électorale grecque à peine levée, les dirigeants européens sont sous pression pour s'engager à prendre «toutes les mesures nécessaires» pour mettre fin à l'interminable crise de la dette.

· Cameron veut accueillir les firmes françaises
Taxation des riches

Le Premier ministre s'est dit prêt lundi à accueillir les entreprises qui fuieraient l'impôt en France.

  • 18.06.2012

Obama et Poutine exigent un «arrêt immédiat» des violences

Syrie

Les présidents américain Barack Obama et russe Vladimir Poutine ont appelé lundi à un «arrêt immédiat» de la violence en Syrie à l'issue d'une rencontre en marge du sommet du G20 à Los Cabos


Francetv info

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18 juin 2012

Elections législatives Grecques : Antonis Samaras arrivera-t-il à former un gouvernement de consensus national ?

Éditorial de lucienne magalie pons

Antonis Samaras, le leader du parti de droite Nouvelle Démocratie, qui a remporté les élections législatives devant la gauche radicale, voudrait former un gouvernement de consensus national, notamment une coalition avec les socialistes du Pasok.

ooOoo

Hier Dimanche 17 Juin 2012 c’est le parti conservateur Nouvelle Démocratie, d’Antonis Samaras, qui est arrivé en tête des élections législatives avec 29,96 % % des voix devant le parti de gauche radicale Syriza d’Alexis Tripras .qui a obtenu 26,7 % des suffrages , suivi par le Pasok socialiste (12,46%),( selon le décompte officiel de 85% des suffrages rendu publics par le ministère de l'Intérieur hier soir)

Le 6 mai dernier, le précédent scrutin avait dû être annulé car ni Antonis Samaras ni aucun leader des partis en présence n’avaient réussi à former une coalition pour gouverner le pays.

Antoni Samaras voudrait former une coalition de consensus national notamment avec le parti socialiste le Pasok , il a trois jours pour le faire, mais le Président Grec lui demande de faire vite et d’agir dès aujourd’hui.

Rappelons que le parti conservateur Nouvelle démocratie et le Parti socialiste Pasok ont géré la Grèce depuis plus de trente ans : le Pasok socialiste, au pouvoir quasi sans interruption de 1981 à 2004, puis de 2009 à 2012, et Nouvelle Démocratie a ensuite dirigé le pays de 2004 à 2007 et que ces deux partis étaient accusés d’avoir mal géré le pays , et la percée de la coalition de gauche radicale Syriza le 6 mai reflétait nettement le besoin de renouvellement souhaité par les Grecs.

Rappelons aussi qu’ Antonis Samaras a mené sa campagne législative en plaidant pour le maintien de la Grèce dans la zone Euro et en promettant une renégociation du plan de rigueur imposée au pays depuis deux ans par les créanciers , mais aussi en jouant sur les peurs en mettant en garde les électeurs contre l’arrivée au pouvoir d’Alexis Tsipras le leader de la gauche radicale en dénonçant le refus d’engagement du plan de sauvetage du leader du parti Syriza.

La veille encore des élections Antonis Samaras répétait à Athènes : «La Grèce va rester dans la zone euro, et c’est en jouant sur les peurs « de la patrie en danger » , que le leader conservateur a pu convaincre une partie des nombreux électeurs indécis de ne pas parier sur l’inconnu que représentait Syriza, selon lui.

Toutefois notons que le leader du parti de la gauche radicale Syriza Alexis Tsipras s'est lui aussi déclaré partisan de la monnaie unique en souhaitant l'annulation pure et simple du plan de sauvetage plan et plus de mesures de croissance afin de relancer le pays plongé dans une grave récession pour la cinquième année consécutive , alors qu’Antonis Samaras partisan lui aussi du maintien de la Grèce dans la Zone euro, promettait une renégociation du plan de rigueur imposé au pays depuis deux ans par les créanciers.

Finalement Antonis Samaras a remporté la mise avec 29, 96 % des voix, loin des anciens scores traditionnels de Nouvelle Démocratie avant la crise (près de 40%), et il reste talonné par la gauche radicale Syriza, qui remporte 26,7% des suffrages et améliore ainsi nettement son score du 6 mai (16%) de près de 10,7 points

Antonis Samaras peut compter sur la compréhension en sa faveur de Bruxelles et Washington qui s’était manifestés fermement hostiles à l’arrivée au pouvoir d’Alexis Tsipras de la gauche radicale Syriza

Il peut aussi compter sur l’appui de la chancelière allemande Angela Merkel laquelle a estimé dimanche soir que la Grèce allait respecter ses engagements européens en matière de réformes, après la victoire du parti de droite Nouvelle Démocratie aux élections législatives.

La chancelière Angela Merkel a téléphoné dimanche soir avec Antonis Samaras, le président de Nouvelle Démocratie Elle l’a félicité pour son bon résultat et selon un communiqué diffusé par le service de presse du gouvernement Allemand elle a déclaré qu'elle partait du principe que la Grèce allait respecter ses engagements européens

Selon un communiqué de Wolfgang Schäuble, le ministre Allemand des finances, le gouvernement allemand a estimé dimanche soir que les Grecs avaient voté en faveur de réformes économiques et fiscales profondes.

Guido Westerwelle, le ministre Allemand des affaires étrangères a déclaré que l’Allemagne a envoyé un message d'ouverture dimanche soir en vue d'éventuelles négociations du plan de rigueur avec le leader de la droite grecque. , en expliquant : « Il ne peut pas y avoir de changements substantiels aux engagements de la Grèce pour son programme de réformes …, » , en ajoutant : …, « …., je peux bien imaginer que nous discutions de nouveau des délais pour sa mise en œuvre.

D’après ce ministre allemand, la Grèce avait connu une paralysie politique ces dernières semaines en raison des élections. Les citoyens normaux ne doivent pas en être les victimes, a t-il dit, notamment ceux qui ont déjà du supporter des coupes drastiques,

On le voit bien, de nouveau Berlin jusqu’alors catégorique sur le programme de réformes négocié avant les élections par Athènes avec l’UE et le FMI en échange d’un sauvetage financier tant du point de vue de son contenu que des délais impartis, s’est positionné au premier rang dès le résultat des élections législatives grecques pour discuter « de nouveau délais et la mise en œuvre » du programme.


On voit bien aussi que l’Allemagne a tenu à prendre ses devants comme si Antonis Samaras était assuré et capable de former enfin un gouvernement de coalition nationale.

Mais selon des observateurs neutres, rien n’indique dans l’immédiat que Samaras pourra former un gouvernement stable, d’après eux rien n’est encore joué pour Antonis Samaras , certes d’après la loi électorale grecque le parti arrivé en tête obtiendra une prime de 50 sièges, mais les experts en soulignant que le parti Nouvelle Démocratie aura ainsi 130 députés dans le prochain Parlement., devra encore trouver des i appuis supplémentaires pour obtenir le soutien de 151 députés, comme ce fût le cas après le 6 mai, il devra trouver des alliés pour devenir premier ministre.

Quand il eut obtenu gain de cause en mai, Antonis Samaras s’était déclaré pour le plan de sauvetage sans aboutir à aucun gouvernement, s’il réussit à former une nouvelle coalition, on peut craindre qu’elle ne résiste pas davantage et on a l’impression que dans les conditions difficiles qui perdurent en Grèce les coalitions se succèdent pour tomber les unes après les autres de Charybdes en Scylla.


A Athènes, les partisans du conservateur Antonis Samaras ont célébré la victoire de leur leader sur la place Syntagma à Athènes , « Ce soir, toute la Grèce est bleu » clamaient-ils en en poussant des cris de joie et en agitant le drapeau bleu de Nouvelle Démocratie


De leur côté à quelques 500 mètres de la place Syntagma, installés dans un QG en plein air, les militants du parti Syriza arrivé second avec un score de 26,7 % en progression de 10, 7 points dans un ambiance moins exaltée fêtaient le chemin parcouru par leur parti depuis l’époque encore proche où leur parti ne réalisait que 5 à 6 % des voix.


D’après un militant de Syriza interrogé par des journalistes , Samaras va continuer dans la même voie …, à mon avis, il ne tiendra pas longtemps au pouvoir : dans les six mois, nous aurons de nouvelles élections et Syriza finira par l'emporter, car ce pays a besoin d'un changement radical.»


Le sociologue Xypolitos a estimé notamment : «C'est un bon résultat, compte tenu de la propagande des chefs d'Etats européens et des médias de masse à notre encontre, estime …., Pour la première fois, il y aura une véritable opposition à l'Assemblée alors que depuis 40 ans, la droite et les socialistes faisaient seulement semblant de s'opposer. Ce que nous exprimerons au Parlement, les gens l'exprimeront aussi dans la rue.»

Ca promet ……. !

_ Revue de presse _

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