19 avril 2012

Eva Joly en Meeting au Cirque d'Hiver à Paris le 18 avril 2012 ( son discours)

Éditorial de lucienne magalie pons


Discours d’Eva Joly au Cirque d’Hiver à Paris
 Le 18 avril 2012

Chers amis,

C’est ce soir le dernier meeting de ma campagne. Le dernier meeting de notre campagne. J’ai tellement de choses à vous dire…

Je suis d’abord venue vous dire que ce n’est pas une fin de campagne mais un commencement. L’écologie a rendez-vous avec l’histoire : dans les années qui viennent, nous aurons à reconstruire l’espoir.

L’espoir n’est pas l’utopie : il en diffère car il n’indique pas seulement un but, mais aussi les moyens à mettre en œuvre pour l’atteindre.

L’espoir n’est pas l’illusion : il s’en distingue par la force que nous mettons à le traduire en actes.

L’espoir n’est pas la nostalgie du monde passé : il est la projection vers l’avenir pour inventer un monde différent de celui qui nous oppresse.

Face à la violence de la crise sociale, la domination sans partage de l’argent, l’épuisement des ressources naturelles, face à la crise énergétique, à la surconsommation et à l’impasse du culte de la croissance, l’écologie est l’espoir de notre temps, l’espoir véritable, celui d’un changement de société pour mettre un terme au saccage de la planète et à l’exploitation des êtres humains, pour vivre mieux dans une société de partage et de justice.

Dans cette présidentielle j’ai porté le drapeau vert de l’espoir c’est à dire le triomphe de la vérité sur le mensonge, la victoire de la volonté sur la lâcheté, et la supériorité de la raison sur les fantasmes.

Pour défendre cet espoir,  qui n’est ni l’illusion, ni la pure utopie, ni la nostalgie, la bataille fut rude.

Rude d’abord pour nos idées. L’écologie a été constamment mise sous le boisseau. Et quand elle ne l’a pas été, c’était pour mieux moquer nos positions en les déformant. On a voulu faire croire aux françaises et aux français que l’écologie est un problème, alors même que l’écologie c’est la solution.

La campagne fut rude aussi pour ma personne. Ce n’est pas rien d’être scrutée sous toutes les coutures, observée sans cesse, critiquée sans nuances, bousculée sans ménagement par nos adversaires.

Je veux aussi dire merci à celles et ceux qui se sont jetés dans la bataille et n’ont ménagé ni leur temps ni leurs efforts.

En particulier, je veux remercier les plus jeunes de mes soutiens : ces jeunes femmes et jeunes hommes d’une vingtaine d’années, plus jeune que mes propres enfants et qui on fait don de leur enthousiasme, non pas à ma seule personne, mais à la cause de l’écologie.

La nouvelle génération a porté la grand-mère que je suis : c’est le premier signe du vrai changement. Je sais que votre campagne a été dure, éprouvante, et vigoureuse. Mais grâce  à vous j’ai tenu bon.

Une présidentielle, je le sais maintenant, c’est un exercice auquel rien ne prépare vraiment.

Aurais-je sollicité l’honneur de conduire les écologistes dans la bataille présidentielle si j’avais su quelle part de personnalisation demande cette compétition électorale ?

Ce n’est pas certain.

Est ce que je recommencerais maintenant que je connais la difficulté et les pièges de la route ?

Oui car c’est un immense honneur que vous m’ayez désignée pour vous représenter et un honneur plus grand encore, d’avoir défendu vos positions sous le feu nourri de la droite et de l’extrême droite.

Est ce que je regrette mes maladresses ? Seulement celle qui m’a fait chuter dans les escaliers.

Tout le reste, je l’assume.  Ma petite voix, mon débit lent, mon accent, mon incapacité à mentir. Mes défauts ont aussi fait de moi la femme que je suis et qui se tient devant vous avec modestie mais avec la fierté d’avoir été candidate de la plus noble des forces politiques.

Je ne suis pas une oratrice : je ne fais pas tanguer la foule sous la houle des mots qui roulent, je ne berce pas mon public par de belles paroles rassurantes. Je m’en excuse. Quelque chose en moi refuse de fonder la politique sur la tyrannie de l’émotion.

Slogan contre slogan, drapeaux contre drapeaux, simplification contre simplification, je n’aime guère cette manière de faire de la politique. Je crois que la politique à tout à voir avec la rigueur de l’exposition d’un argument et rien avec le talent de comédien.

Si je m’adresse davantage au cortex qu’aux tripes c’est parce que notre monde est complexe : mon devoir est d’éclairer les électeurs, pas de les mystifier. Oui je refuse d’être une architecte de l’illusion, une semeuse de promesses futiles, une menteuse en col blanc.

Nous en avons soupé des belles paroles et des promesses de lendemain qui chantent. Nous voulons des solutions précises et argumentées.

Voilà pourquoi j’ai présenté un contre budget basé sur une hypothèse de croissance sérieuse. J’ai chiffré mon programme. J’ai fait l’effort de parler vrai.

Je ne suis pas la candidate du baratin et du blabla. Je suis la candidate de l’écologie, c’est à dire la candidate du possible et du nécessaire.

Quand je parle de sortie du nucléaire c’est parce que c’est possible et que c’est nécessaire. Quand je parle de créer des centaines de milliers d’emploi par la conversion de l’économie c’est parce que c’est possible et que c’est nécessaire. Quand je parle d’un crédit formation à prendre tout au long de sa vie c’est parce que c’est possible et que c’est nécessaire. Quand je défends l’encadrement des loyers, une autre politique de transports, ou la baisse du coût des médicaments c’est parce que c’est possible, nécessaire et urgent.

Mon sens éthique est plus développé que mon sens tactique, je le concède. Mon esprit de révolte est plus vif que mon esprit de discipline, je le confesse. Ma pugnacité au combat est plus forte que  ma capacité de soumission. J‘ai en horreur l’embrigadement et ce qu’il demande d’alignement sur la pensée de son  voisin.

Je suis donc venue à la politique sur le tard. Je n’ai donc pas l’habileté de ceux qui ont fait carrière dans les allées du pouvoir. Je n’ai ni leur prudence dans l’expression, ni leur virtuosité dans la manœuvre. Pour cela j’ai été moquée, raillée, tournée en ridicule, montrée du doigt, présentée comme une écervelée qui décidément n’était pas à sa place.

J’accepte les critiques sur ma personne.

Mais  je refuse qu’elles dessinent en creux le visage du politique idéal, qui serait  un homme blanc, bien né, passé par les bonnes écoles ou les bons réseaux au bon moment, un homme issu du système avec une pensée orthodoxe, un homme capable de dire aux marchés seulement ce qu’ils veulent entendre et de faire entendre au peuple seulement ce qu’il veut bien lui dire.

La politique n’est pas l’apanage d’une caste, elle n’est pas la propriété de quelques uns, elle est le droit du plus grand nombre à reprendre la maitrise de notre destin commun.

Voilà de quoi ma candidature est le symbole : d’une autre manière de faire de la politique.

Que ma petite voix trouble leur confort est une chose étrange : ils ont le monopole de la parole. A longueur d’édito ils nous commandent d’accepter le cours des choses. Ils ont d’ailleurs déjà écrit le récit du temps qui vient. La seule politique possible à leurs yeux c’est l’austérité. A savoir, les coupes dans les budgets sociaux, la réduction du nombre de fonctionnaires, le sacrifice de l’environnement.

Si demain, comme je le pense et comme je le souhaite François Hollande est élu, les responsables de la crise n’attendront pas 10 jours pour faire entendre leur voix comme une funeste chorale n’ayant qu’un refrain à entonner.

Et comme des attaques spéculatives se préparent déjà, encouragées par ceux la même qui dans les cinq dernières années ont vidé les caisses en faisant des cadeaux à leurs amis du premier cercle,   ce  qui va suivre risque d’être terrible.

Préparez vous à tenir bon. Voici venu le temps de la vérité et du courage.

Du courage, j’en ai vu pendant toute ma campagne, en traversant notre pays. J’ai vu le courage des habitants des quartiers nord de Marseille qui refusent qu’on abandonne leur quartier aux dealers, j’ai vu le courage des ostréiculteurs du bassin d’Arcachon qui résistent à la crise et ne veulent pas abaisser la qualité de leur production, j’ai vu le courage et la mobilisation des sages-femmes de la maternité des Lilas, qui se battent pour que l’accouchement des femmes soit protégé de la logique libérale et strictement comptable.  J’ai vu le courage digne des familles touchées par la folie meurtrière de Mohamed Merah et ont résisté à la tentation de la haine.

J’ai vu le courage et j’ai vu la beauté de notre nation, nation citoyenne que je veux débarrasser définitivement de la fiction infâme de la race. Voilà pourquoi dans cette campagne je rends coup pour coup à la représentante du parti de la haine.  Celle que j’ai choisi ce soir de ne pas nommer parce qu’au fond elle est innommable. Celle qui m’attaque devant les tribunaux non pas pour je ne sais quelle prétendue diffamation, mais bien en réalité parce qu’elle ne supporte pas la vision de la France que je porte.

A elle et à ses partisans je veux dire tranquillement : nous sommes chez nous. Nous sommes chez nous, nous les français et les françaises, métèques venus des quatre coins du monde  pour faire France, nous les métis et les métisses, nous les immigrés qui travaillons sur les chantiers et nous cassons le dos pour ériger des bâtiments. Nous sommes chez nous, nous les bretons, les corses, les occitans, nous les polak, les portos, les ritals et les espingouins, nous les youpins, les nègres, les bougnoules, nous les norvégiennes ménopausées, nous l’Europe nous le monde, nous la planète parce que nous sommes la liberté d’aimer, l’égalité devant la loi, et la fraternité dans la République. Nous sommes chez nous.


Un nouveau cycle politique s’ouvre. Une question se pose à la gauche et aux écologistes : comment faire face à la crise ?

François hollande nous  dit, j’ai la réponse. C’est mon programme, tout mon programme, rien que mon programme.

Partout en Europe, le compromis social-démocrate classique s’est trouvé incapable de résister à la situation de pression maximale portée par la financiarisation à outrance de l’économie.

Alors je crois et j’affirme que nous devons inventer un modèle en rupture avec la logique productiviste. Nous devons sortir de la société de gaspillage pour inventer une société de modération écologique.

C’est le sens de la transition écologique que je propose dans cette campagne.

C’était le sens du pacte écologique porté par Nicolas Hulot en 2007, et qui a été trahi par ceux la même qui l’avaient signé. Le démantèlement du Grenelle de l’environnement a été un désastre. Alors, je pose la question à François Hollande veut il, sur ces questions se démarquer de Nicolas Sarkozy ?

Veut il rester dans l’histoire comme le syndic de faillite de l’espoir de la gauche ou comme celui qui aura réussi, par son intelligence et son audace a ouvrir une voie nouvelle basée sur l’écologie et la justice ?

Je veux que les choses soient claires : les écologistes feront tout pour qu’une nouvelle majorité remporte cette élection mais aussi tout pour empêcher cette majorité de retomber dans les ornières du passé, mélange de conformisme, de renoncement et d’absence de volonté qui ont causé tant de déception.


Je veux que chacun et chacune d’entre vous se sente concerné personnellement par le combat qui vient.

L’acte de refuser le monde tel qu’il est procède toujours d’abord d’une prise de conscience individuelle.

Ensuite on essaye de faire nombre, entrainement à d’autres à partage nos vues. Ensuite seulement, on tente de se donner de la force en se trouvant des jumeaux en rébellion et des sœurs en insoumission.

Ensuite seulement, une fois qu’on s’est dressé seul face au désordre du monde, Il s’agit de prendre sa place dans une généalogie de la résistance, de s’inscrire dans une histoire, dans un mouvement, dans un souffle collectif capable de changer le cours des choses.

Ce mouvement, je l’ai trouvé avec les écologistes qui sont les porteurs de la remise en cause la plus profonde du fonctionnement de notre modèle de développement. C’est avec vous que je me sens bien, que je me sens capable de mieux résister aux forces de l’argent pour offrir une autre politique aux habitantes et aux habitants de ce pays.

Ici, je vois des incorruptibles, des lanceurs d’alerte, des éveilleurs de consciences, des vigies, des empêcheurs et des empêcheuses de bétonner en rond.

Ici, j’ai rencontré ces héros ordinaires que j’aime tant. Ceux pour qui désobéir est un risque bien moindre que se taire, ceux qui veulent que les choses changent, ceux qui pensent que la gauche est vraiment la gauche quand elle s’affronte à la loi de l’argent au lieu d’y céder, bref ceux qui veulent autre chose que la simple alternance par défaut et exigent que la transition écologique commence de toute urgence, bref celles et ceux qui veulent le vrai changement et soutiennent ma candidature pour bousculer l’ordre établi.

S’engager c’est se projeter vers le monde en disant « j’ai compris » et  partageant avec autrui ce qu’on a compris se sentir responsable d’une part du destin commun.

Alors laissez moi partager encore un peu avec vous, vous qui m’avez tant soutenu et que je tiens à remercier avec chaleur.

Laissez moi vous dire ce que j’ai compris, ce que j’ai appris dans toute ma vie de juge, quand j’ai du affronter les forces dominantes pour démêler l’écheveau de mensonge et de corruption qui se présentait devant mes yeux incrédules.

C’est un secret terrible. Et une fois que vous l’avez regardé en face ce secret, votre vie ne peut en être que bouleversée.

Ce que j’ai appris tient en une phrase : « ils n’ont aucune limite »

Ils n’ont aucune limite et ne reculent devant rien.

Ceux qui pensent qu’une mallette de billets vaut plus qu’un  million de bulletins de vote sont prêt a tout : subornation de témoins, crimes divers et variés, déstabilisation d’états indépendants, menaces et coups de force sont leurs méthodes quotidiennes.
L’appât du gain les met en mouvement, le taux de change est le seul arbitre de leur choix, l’obsession du profit leur seule morale.

Au fond Nicolas Sarkozy n’aura été que leur jouet involontaire, leur meilleur allié, le zélé serviteur d’un monde qui le fascine,  prêt à tout pour en être.

Prêt à tout, même à tricher.

Je pèse mes mots, et je le dis en conscience : au final le Sarkozysme n’aura été qu’une vaste supercherie, une escroquerie réactionnaire, un abus de pouvoir basé sur un abus de faiblesse.


Le courage commande de dire que ce pouvoir est né d’un acte qui en dit long sur ceux qui l’ont commis. On a profité d’une vieille dame qui n’avait plus toute sa tête pour lui soutirer des fonds pour le financement d’une campagne électorale.

La vérité du sarkozysme, n’en déplaise à Monsieur Woerth qui s’indigne  en 140 signes sur Twitter mais n’est pas capable d’aligner deux  mots convaincants pour se défendre des accusations portées conte lui dans le dossier Bétencourt, c’est que les conditions du financement de la campagne de 2007 sont peu claires, douteuses, honteuses.

Quel étrange pays que le notre. On me voue aux gémonies parce que j’ose poser les questions qui dérangent. Mais je ne fais que mon devoir. Pourquoi ma bouche devrait demeurer close alors que mes yeux sont grands ouverts ?

Je suis contre la justice à deux vitesses, qui poursuit les voleurs de poule et absous d’avance les délits de ceux qui trompent le peuple.

Finissons-en avec les agissements d’une petite caste habituée à agir en toute impunité.  Si vous aimez la vérité et la justice, alors vous voterez pour les écologistes qui eux au moins, ont eu le courage de dire ce que chacun voyait mais que la plupart taisaient.

Oui je suis résolument engagé dans un combat contre ce qu’a incarné Nicolas Sarkozy. Ce n’est pas une misérable question de détestation intime ou de méchanceté. La vérité, c’est que j’aime trop la France pour la laisser sans rien dire aux mains d’un homme qui était prêt à vendre le nucléaire français à Kadhafi, qui a traqué les enfants sans-papiers jusque dans les écoles, qui a tué le grenelle de l’environnement, qui a monté les français les uns contre les autres, qui a trompé les ouvriers, qui a fait du mensonge permanent le principe cardinal de sa politique  et qui a pu faire tout cela en ne respectant pas la règle du jeu dès son élection.

Nicolas Sarkozy au pouvoir, c’est le roman d’un  tricheur. Je vous invite à en écrire les dernières lignes en évitant que son bilan moral ne devienne notre héritage à tous. Je vous appelle  à défendre l’intérêt général contre les intérêts privés qui veulent cadenasser nos vies.

Ma candidature c’est bien sur la candidature de l’écologie. Mais c’est aussi une réponse à la dictature du conformisme, un appel à relever la tête, un encouragement à la lutte contre le cynisme triomphant qui fut la marque du Sarkozysme.

Ma candidature c’est la candidature de l’écologie et c’est aussi la candidature du refus du mépris de classe. Quelques uns pensent tout savoir parce que dans leurs grandes écoles on leur a dit depuis toujours qu’ils sont l’élite, la crème de la crème, la classe supérieure et infaillible.

Ils sont suffisants. Mais sont-ils vraiment nécessaires ?

Je lance un appel à  tous les esprits libres, a toutes les têtes raides, a tous les indignés, à toutes celles et à tous ceux qui refusent de croire que la politique est un métier et veulent que les citoyennes et les citoyens puissent décider de ce qui se fait dans leur pays. Ma campagne vous appartient, ma candidature vous appartient ma voix vous appartient. Alors donnez-moi la votre.

Vous qui ne savez peut être pas pour qui voter,  comme dirait Nicolas Hulot, votez pour la planète.

Votez pour la planète en défendant  les trois zéros :

Zéro gaz de schistes, zéro OGM, Zéro autoroute nouvelle.

Votez pour la planète en votant contre l’épandage en plein air des pesticides qui vient d’être ré autorisé alors même que les risques pour la santé sont connus.

Votez pour la planète en choisissant le grenelle de la consommation, pour favoriser les circuits courts et faire baisser les prix en établissant la transparence sur les marges de la grande distribution.

Votez pour la planète en défendant la biodiversité et la lutte contre le bouleversement climatique.

Votez pour la planète en faisant en sorte qu’après Fukushima la France sorte de la folie du nucléaire et fasse enfin le choix des énergies renouvelables.

Votez pour la planète et soyez fiers de le faire.  Vous serez alors des pionnières et des pionniers, des redresseurs d’espérance, des libérateurs d’avenir. Vous serez la meilleure part de notre pays qui est plus beau quand il parle pour la planète entière que quand il se recroqueville dans une posture de haine.

Votez pour la planète, votez pour l’écologie, votez pour Eva Joly. Votez pour moi pour que dès le 6mai, les écologistes pèsent sur la politique du nouveau gouvernement.

Votez pour moi pour battre la droite bling-bling et réveiller la vieille gauche. Votez pour le vrai changement.

Vive l’écologie, vive la République, vive la France !

REVUE DE PRESSE –
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9.     Discours d'Eva Joly au Cirque d'Hiver | Eva Joly

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Discours d'Eva Joly au Cirque d'Hiver. cirquedhiver. Publié le 18 avril 2012. Chers amis,. C'est ce soir le dernier meeting de ma campagne. Le dernier meeting ...

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Ralliements en faveur de François Hollande : Réactions de Jean François Copé et de Rama Yade

Éditorial de lucienne magalie pons



Mercredi, à l’issue du bureau politique de l’UMP,  Jean François Copé, Secrétaire Général de l’UMP  en évoquant le ralliement à François Hollande d'ex-ministres de l'ouverture,  a exprimé son  "indignation" et sa "tristesse".

Ndlr : le « pôvre », indigné et triste  !  …..il nous avait habitué à se montrer   trompetant et triomphant,  le voilà tout déconfit !

 Il a estimé  "assez indécent" que des collaborateurs assurent que Jacques Chirac votera aussi pour le candidat PS.

 "Des gens qui doivent tant à Nicolas Sarkozy ! Ils n'étaient pas de sa famille politique, il leur a proposé de venir participer à un gouvernement qui allait bien au-delà de notre seule famille politique, que ce soit Fadela Amara ou même Hirsch. Résultat des courses, c'est une grande déception, en tout cas pour ce qui concerne Fadela Amara, que je connais bien, que j'ai énormément soutenue dans l'action qu'elle a menée au gouvernement", a déclaré Jean-François Copé.

Indigné  et triste  Jean François Copé  est aussi « très peiné » à cause de Fadela Amara  : ….. "J'ai été très peiné de voir la position qu'elle a prise  (ndlr : Fadela Amara)

Toutefois concernant   Martin Hirsch, Jean François Copé  s’est montré hautain si l’on peut dire …, « …  oh, je ne peux pas dire que j'aie été peiné. Aucune surprise au vu de la nature... J'en ai déjà trop dit, c'est trop d'honneur rien que d'avoir prononcé ces trois mots", a ajouté le député-maire de Meaux (Seine-et-Marne), qui entretient des relations très houleuses avec l'ex-Haut Commissaire aux Solidarités actives.

Jean François Copé s’est exprimé aussi sur Jacques Chirac, et d’autres personnalités, sans oublier Madame Brigitte Girardin  qu’il élude en déclarant «  Bon je parle des personnalités d’importance ….

Quel présomptueux !

Laissons- le cuver  sa peine et  son indignation, quand à ses propos ils ne sont pas de nature à infléchir les ralliements des personnalités qui se sont prononcées  pour  François Hollande 

Retrouvez les  articles  sur le sujet en cliquant sur le lien ci-dessous :

  1. · 
Le Parisien‎ - il y a 17 heures
Jean-François Copé a dénoncé mercredi le ralliement à François Hollande d'ex-ministres d'ouverture, exprimant son "indignation" et sa "tristesse",... ... "J'ai été très peiné de voir la position qu'elle a prise. Martin Hirsch, oh, je ...

·  L'UMP "indignée" par les "trahisons" des ex-ministres d'ouverture

www.lemonde.fr/.../l-ump-indignee-par-les-ralliements-de-ministres-...
il y a 14 heures – Christian Jacob a jugé "indigne" qu'il appelle à voter pour M. Hollande, mardi ... notamment, de M. Fillon et du patron du parti, Jean-François Copé. ... J'ai été très peiné de voir la position qu'elle a prise", a déclaré celui qui n'a ...

·  Copé s'indigne des ralliements à Hollande - Le Point

www.lepoint.fr › PolitiquePrésidentielle 2012
il y a 17 heures – Jean-François Copé a dénoncé, mercredi, le ralliement à François Hollande d'ex-ministres de l'ouverture, exprimant son "indignation" et sa ...

·  PARIS - Copé "indigné" par les ralliements à Hollande, juge ...

www.20minutes.fr/.../918883-cope-indigne-ralliements-hollande-jug...
il y a 17 heures – PARIS - Jean-François Copé a dénoncé mercredi le ralliement à François Hollande d'ex-ministres d'ouverture, exprimant son "indignation" et ...


Passons à Rama Yade :

Sur le même sujet, cette personne prétentieuse  n’est ni peinée, ni triste, elle  est tout simplement vulgaire !

Rama Yade juge les ralliements à Hollande « dégueulasses ! »

Madame Rama Yade, ancienne secrétaire d’Etat de Nicolas Sarkozy, était dans les rangs  de l’UMP, parti qu’elle a quitté fin 2010, pour rallier le Parti Radical « valoisien »  dans le sillage de Jean-Louis Borloo.

Dans Le Parisien du Jeudi 19 Avril   elle revient sur les ralliements à François Hollande des anciens ministres et haut responsables  de l'ouverture de Nicolas Sarkozy,  à savoir Fadela Amara et Martin Hirsch.

Quand Le Parisien la questionne   : « Fadela Amara, Martin  Hirsch …, Que vous inspirent ces ralliements à Hollande d’anciens ministres de Sarkozy ? »

Madame Rama Yade  a répondu avec un vocabulaire  inacceptable pour une femme politique, d’abord elle se permet de les qualifier « d’opportunistes »  et après quelques considération qui lui sont personnelles elle ajoute  « Ce qu’ils font est dégueulasse » !

 Voici sa réponse :

 Extrait :

«  Quels opportunistes : c’est maintenant qu’ils se rappellent qu’ils ont été socialistes? Si le PS était si formidable, pourquoi ces ralliés de la dernière heure n’ont-ils pas fait avec lui le RSA, la rénovation urbaine, le Grenelle de l’environnement… Ce qu’ils font est_dégueulasse! Cette façon de faire de la politique va dégoûter les Français, ils porteront sur ces gens-là un jugement très sévère. »

Retrouvez la suite de l’entretien  et articles liés  en cliquant sur les  liens  ci-dessous

  1. Rama Yade juge les ralliements à Hollande « dégueulasses ! »
Le Parisien‎ - il y a 6 heures
Fadela Amara, Martin Hirsch… Que vous inspirent ces ralliements à Hollande d'anciens ministres de Sarkozy ? RAMA YADE.
  1. Ralliements à Hollande : un comportement "dégueulasse", selon Rama Yade
TF1‎ - il y a 6 heures
  1. Pour Rama Yade, Hirsch et Amara sont des "opportunistes"
RTL.fr‎ - il y a 6 heures

Nos commentaires  : Que Rama Yade  s’exprime ainsi est tout à fait significatif de la liberté vulgaire de langage que s’accordent trop souvent des petites personnes dont la notoriété n’a été établie qu’en position d’icône potiche  de la diversité dont le Président sortant s’est servi et amusé un moment.

Elle  est bien mal placée de prétendre  que Fadela Amara et Martin Hirsch sont des « opportunistes »

Pour mémoire,  n’oublions pas que Rama Yade, inspirée par les intempéries politiques, est  une opportuniste de première classe.

Pour preuve, rappelons qu’  il n’y a pas encore longtemps,   déçue que la candidature de Jean-Louis Borloo n’ait pas été menée à terme elle  se prononçait en faveur de François Bayrou pour le quinquennat à venir en expliquant à l’époque  «avoir des points communs» avec François Bayrou »  Après cela quelques temps après  elle saluait les «propositions justes» de Nicolas Sarkozy sur l'éducation.

Peu après, elle assurait  qu'elle ne voterait pas la motion de soutien du Parti radical en faveur du président sortant et qu'elle ne se rendrait pas au meeting de Villepinte. 

Quelques jours après, elle  officialisait son ralliement au candidat de l'UMP  Nicolas Sarkozy.


Rappelons  enfin   que   Rama Yade n’en a pas terminé  de ses démêlés  avec les instances locales de l'UMP dans les Hauts-de-Seine: le Parti radical l'avait  investie dans la circonscription du député UMP  sortant Manuel Aeschlimann, radiée des listes électorales de Colombes, où son adresse était celle d'un local servant de permanence électorale, elle s'est vue notifier fin mars  son inscription dans le XVIIIe arrondissement, à Paris, par le tribunal d'instance, mais toujours décidée à se présenter dans les Hauts-de-Seine, Rama Yade n'ignore pas que Nicolas Sarkozy a gardé un œil sur son ancien département,




François Hollande était en Meeting le 16 Avril 2012 à Carmaux

Éditorial de lucienne magalie pons



Meeting de François Hollande à Carmaux par francoishollande



Discours de François Hollande à Carmaux le 16 avril 2012

Mesdames, Messieurs, vous êtes nombreux sur cette place, presque autant qu’hier devant le château de Vincennes ! Je remercie Alain Lemaire de m’avoir accueilli ici, sous le parrainage de Jean Jaurès, cette haute figure de la République, du Socialisme, qui nous donne une responsabilité particulière aujourd’hui, presque cent ans après sa mort, d’être à la hauteur de l’espérance qu’il avait pu créer. Je salue ici tous vos élus rassemblés. Je mesure la responsabilité que vous m’avez confiée. Et je sais qu’ici, à Carmaux, vous portez l’histoire et en même temps les valeurs de la République.


Il y a plus de 31 ans, François Mitterrand venait ici, à Carmaux, lancer sa campagne présidentielle. Paul Quilès était le directeur de campagne qui l’accompagnait. Et il me rappelait que c’était ici qu’il avait déjà évoqué la grande figure de Jaurès, pour engager la démarche qui allait le conduire à la présidence de la République. 31 ans après, je reviens ! Un peu plus tard que lui dans la campagne : il l’avait commencée à Carmaux, je la conclus. François Mitterrand disait ici à Carmaux qu’il fallait toujours revenir à Jaurès pour comprendre le sens de l’histoire et mesurer les défis qui attendent tout homme d’Etat avant de parvenir à la responsabilité. Certains peuvent en faire une bonne inspiration, d’autres moins ! En 2007 — et Pierre Cohen s’en souvient peut-être, même s’il n’assistait pas à ce discours —, Nicolas Sarkozy à Toulouse, alors candidat, avait cité 32 fois le nom de Jean Jaurès. Il y a cinq ans donc, c’était sa référence. Aujourd’hui, a-t-il cité une fois le nom de Jean Jaurès ? Il ne le pouvait plus ! Il y avait tant de différence entre les actes qui ont été les siens pendant cinq ans et les paroles qu’il avait pu prononcer.


Moi, j’avais déjà averti, j’avais vérifié s’il existait à Neuilly-sur-Seine, ville dont Nicolas Sarkozy fut maire, une avenue Jean Jaurès. J’ai cherché. Il y avait une avenue Maurice Barrès, mais ça n’a rien à voir… Alors j’ai regardé les rues. Pas de rue Jean Jaurès : une rue Déroulède, qui fut un factieux… Alors, j’ai même regardé les impasses. Rien ! Rien au nom de Jaurès. Et depuis cinq ans, ça ne s’est pas arrangé, même pas un trottoir ! Ils en ont bien le droit, de ne pas aimer Jaurès. Mais nous ici, nous avons cette référence, et personne n’a le doit de la prendre — où plutôt, nous la livrons à tous les républicains. Car Jean Jaurès n’appartient pas à un parti, n’appartient pas à une philosophie, Jean Jaurès aujourd’hui appartient à la France tout entière, et nous la lui donnons avec beaucoup de générosité.
Les défis du monde que décrivait Jaurès au début du XXe siècle sont encore, finalement, les nôtres : la paix toujours menacée, l’éducation qui doit être la grande priorité de la République, la laïcité qui en est la valeur constitutive, les droits sociaux, l’équilibre de nos institutions et l’unité de la Gauche. Voyez, nous sommes toujours devant les grandes questions et nous devons apporter à chaque fois les réponses appropriées. Ce ne sont plus les mêmes qu’au début du XXe siècle, ce sont celles qu’attend notre pays dans un monde qui a été bouleversé par le capitalisme financier, une Europe qui s’est affaiblie devant les marchés et une France qui a été abîmée par dix ans de Droite et cinq ans particulièrement douloureux pour nos compatriotes.


Et aujourd’hui, je me réclame de la synthèse de Jean Jaurès. Cette belle et utile synthèse entre l’idéal que nous devons servir et le rêve qui est devant nous. La synthèse entre la radicalité que la colère exprime et la responsabilité que nous, la Gauche, devons exercer pour le pays. La synthèse entre la liberté que nous devons servir et l’égalité qui doit être, pour nous, la seule référence dans l’action publique. La synthèse entre le Socialisme et la République. Eh bien encore aujourd’hui, c’est cette synthèse que nous devons servir. Elle m’est précieuse dans la campagne. Parce qu’à chaque instant, je veux que la parole et l’acte soient liés indissolublement. A chaque instant, je reviens à cette phrase si forte de François Mitterrand prononcée ici : « Jaurès a toujours su s’écarter des deux périls qui menacent tout engagement, l’excès d’idéalisme qui fait perdre parfois la conscience des réalités, et l’excès d’opportunisme au nom d’une gestion qui ne peut pas servir un idéal ».


Et puis, il y a cette belle idée qu’avait lancée Jean Jaurès à ceux qui servaient la République et qui avaient vocation encore à pouvoir le faire au-delà de lui. Il disait qu’il fallait « dépenser sa popularité ». Pour certains, ils l’ont dépensée jusqu’à épuisement de leur crédit, j’en conviens ! Mais que voulait dire Jaurès en évoquant le courage qui par moments exige que l’on dépasse les modes, les humeurs, que l’on soit à la hauteur des circonstances ? Qu’aujourd’hui nous devons être capables de susciter une popularité — elle est nécessaire pour l’élection — et en même temps d’être sincères, d’être vrais, d’être honnêtes et de ne rien promettre que nous ne serions capables de tenir.


A chaque époque, il faut à la fois être fidèles aux traditions, aux rites, à la culture que nous portons, à nos valeurs, et en même temps inventer, imaginer les solutions pour aujourd’hui et pour demain. C’est ce que je fais dans cette campagne depuis que vous m’en avez donné mandat à travers les primaires. Je fais en sorte de servir la cohérence. D’abord la cohérence. D’abord, parce que cela fait une distinction par rapport à ce que nous avons vécu depuis cinq ans ! La cohérence qui exige de présenter des engagements dans une campagne. Je l’ai fait, c’était au Bourget, 60 engagements qui portaient à la fois sur le redressement économique, financier et budgétaire indispensable, et sur le redressement moral — et il y aura à faire ! Et aussi des engagements sur la justice, la justice fiscale, la justice sociale, la justice territoriale. Nous aurons à mener des réformes courageuses pour que les revenus du capital soient frappés comme les revenus du travail, pour limiter les niches fiscales, pour revenir sur l’allégement de l’impôt sur la fortune, pour moduler l’impôt sur les sociétés selon la taille de l’entreprise ou selon que le bénéfice est distribué ou pas. Et puis, nous aurons aussi à mettre fin à ces rémunérations indécentes de certains dirigeants d’entreprises qui n’ont de cesse de demander la modération salariale à leur personnel et qui s’augmentent sans limite — et qui parfois nous menacent de partir en exil, comme après la Révolution française ! Mais est-ce que les salariés payés au Smic, eux, menacent de partir en exil quand on ne les augmente pas ? Non, ils travaillent pour le bien commun, ils servent leur entreprise !


Oui la justice, justice sociale, justice territoriale. Il y aura tant à faire pour les retraites, pour la santé, pour le logement, pour le transport. 60 engagements ! Et je n’ai pas oublié non plus l’espérance que nous devons offrir à la génération qui vient, à la jeunesse qui sera la priorité de mon quinquennat à travers l’éducation nationale, à travers l’insertion, l’accompagnement des jeunes, à travers la lutte contre l’échec scolaire. C’en sera terminé avec les suppressions de postes qui frappent chaque année l’école publique et, ici en particulier, toutes ces filières pour les élèves qui sont les plus en difficulté, les RASED qui ont été ici mis en cause et qui seront rétablis dès la prochaine rentrée !


Oui, j’ai présenté 60 engagements, c’est ma cohérence, quand le candidat sortant fait des propositions tous les soirs et parfois même la nuit ! Et chacun de ses déplacements vous coûte, nous coûte — pas simplement politiquement, ne craignez rien — mais financièrement. L’autre jour, il s’est déplacé une après-midi en Corse. Un milliard d’euros, cela nous a coûté ! Je ne sais pas où il est aujourd’hui ! Mais ce n’est pas avec une proposition de plus qu’il obtiendra un suffrage de plus. Parce que quand on n’a pas réalisé ses engagements en cinq ans, les propositions sont soit inutiles, soit trop tardives. Et aucune proposition ne pourra marquer les esprits, faute d’avoir la crédibilité suffisante.


J’ai voulu marquer cette campagne, aussi, du sceau de la constance. Je n’ai pas varié selon les circonstances. Je n’ai pas changé mon projet en fonction des humeurs, des modes ou des fluctuations des sondages. Je n’ai pas non plus cédé à je ne sais quelle pression. Je ne céderai pas, y compris au lendemain du premier tour. C’est sur la base du projet que j’ai présenté aux Français que les électeurs auront à se déterminer pour la victoire.


Cohérence, constance, et même transparence. Le projet 60 engagements a été chiffré, évalué, parfois contesté, évalué aussi sur sa capacité à pouvoir changer la vie de nos concitoyens. Chacun a pu les connaître, ces propositions — vous avez contribué à les diffuser. J’ai même été plus loin : j’ai indiqué ce que seraient les premières mesures que j’aurais à prendre si vous me confiez la direction de l’Etat. (Oui !) Je vois votre empressement, mais moi je suis patient ! Mais du jour où je serai investi, je prendrai déjà de premières mesures pour le pouvoir d’achat : l’allocation de rentrée scolaire qui sera augmentée de 25 %, la caution mutuelle pour les jeunes, pour qu’ils puissent accéder au logement. Et dès que l’Assemblée nationale sera renouvelée — ici d’ailleurs dans le Tarn, vous devez y songer pour me donner une majorité la plus forte possible ! — nous engagerons les grandes réformes : réforme fiscale, réforme bancaire, lutte contre la finance, interdiction de ces produits financiers qui déstabilisent les Etats et qui servent à la spéculation pour faire sa mauvaise œuvre. Nous aurons à faire la réforme territoriale, la décentralisation qui sera approfondie, les libertés locales qui seront confortées, et une nouvelle fiscalité locale permettant aux collectivités locales de pouvoir enfin disposer de leur autonomie. Nous aurons tant à faire, et nous ne perdrons pas de temps.


Moi, je n’ai rien caché. Je n’ai rien dissimulé. Le candidat sortant n’a pas pu dissimuler son bilan. Il a essayé, nous le lui avons rappelé ! Il a présenté un projet — nous le connaissions déjà, c’est ce qu’il avait fait ou pas fait ! Mais il y a aussi un projet caché du côté du candidat sortant, sur le travail — remise en cause de la durée légale de travail, des 35 heures —, sur la protection sociale — remise en cause du droit à la retraite, parce que ce sera finalement la prochaine étape, remise en cause du droit à la santé — et sur la fiscalité, cette TVA qui arrive. Non, elle n’arrivera pas, nous l’empêcherons, nous l’arrêterons !


Les Français connaissent tout de notre adversaire, le candidat sortant. Ils le connaissent tellement, maintenant, qu’ils ne veulent pas forcément le garder ! Ils connaissent tout aussi de nous, de moi, de mon projet, de mes propositions, de ce que nous ferons. Ils peuvent enfin choisir.


J’ai le sentiment, à force de me déplacer partout dans notre pays, qu’une confiance est en train de naître. Je ne veux rien précipiter, rien proclamer, rien anticiper. Nous sommes à six jours et nous verrons ce que les Français décideront dimanche prochain. Mais je mesure à chaque instant le rejet dont le candidat sortant est l’objet. Mais je ne m’en satisfais pas. Je ne veux pas être simplement l’instrument d’une sanction — elle est nécessaire, elle viendra. Je veux qu’autour de ma candidature, il y ait une espérance dans un avenir meilleur, dans un autre chemin, dans une volonté commune de redresser notre pays. Je suis le candidat d’un projet pour la France, et pas simplement d’une mise à l’écart.


Je sens aussi autour de ce que je représente, au-delà même du Parti socialiste qui m’a fait confiance pour mener cette campagne, au-delà des formations de Gauche — Jean-Michel Baylet est là — qui me soutiennent, je sens qu’il y a cette rencontre qui se produit à chaque élection présidentielle entre une candidature qui s’affirme et une volonté qui s’exprime. Ce lien qui se crée, fragile, mais qui ne demande qu’à se renforcer au fur et à mesure de la campagne et du mandat qui nous sera peut-être confié.


J’avais dit que je voulais être un candidat normal. Certains s’en étaient étonnés. J’avais dit : « Faites la comparaison, et vous trouverez l’explication ! ». Mais au-delà de cette différence que je voulais marquer, être un candidat normal pour être un président normal, capable de donner la direction qu’attend le pays, d’être à la hauteur de cette exceptionnelle tâche qui consiste à conduire la France. Mais aussi un président qui fait vivre une équipe, qui considère le premier ministre comme un chef du gouvernement et pas comme un collaborateur, qui respecte les ministres, qui accepte que le Parlement puisse avoir tous les moyens pour contrôler l’action publique, qui a pour les partenaires sociaux, et notamment les syndicats, de la considération — car nous avons besoin de la négociation collective -, qui regarde les élus locaux avec confiance. Car nous ne changerons pas la France si, seulement, l’Etat décide. Non, nous aurons un contrat à passer entre l’Etat et les collectivités locales pour aller vers les mêmes objectifs, le service de la petite enfance, l’action pour les personnes les plus âgées, dépendantes, la solidarité à l’égard des personnes handicapées, l’action économique.


Nous avons besoin d’agir ensemble. Et ce n’est pas un président seul qui le pourra. Un omni président est un président impuissant – nous le savons aujourd’hui –, incapable de transformer ses paroles en actes. Eh bien cette première différence se marquera à travers l’exemplarité de l’Etat, c’est-à-dire cette nécessité que celui qui exerce la présidence de la République soit hors de tout reproche sur son comportement, sur sa vie, sur sa capacité à décider. Qu’il ne soit pas protégé pour lui-même, mais protégé pour sa fonction. Que la justice soit indépendante et qu’elle soit sévère si c’est nécessaire, y compris à l’égard de ses propres amis. Le prochain président n’aura pas besoin de nommer les présidents des chaînes publiques, pas davantage les responsables des magazines à la télévision, pas plus que les directeurs de journaux. Non ! Il devra même réduire le nombre de nominations dont il aura à procéder. Tout ne devra pas procéder simplement du président de la République. Et le Parlement aura, avec une majorité qualifiée, à décider de tous les membres des instances de régulation : Conseil constitutionnel, Conseil supérieur de l’audiovisuel, autorités indépendantes. Voilà ce qui changera ! Exemplarité de l’Etat, indépendance de la Justice, impartialité.


Alors à mesure que je me rapproche du premier tour et vous avec – c’est la même date ! –, je sens cet espoir qui s’affirme : l’espoir du changement. Un espoir tranquille, un espoir ferme, un espoir lucide que nous devons réaliser. Et c’est ce qui nous sépare de ce moment si décisif qui s’appelle un vote.


Qu’est-ce qui nous menace, aujourd’hui, pour parvenir à la seule perspective que nous avons voulu partager ensemble : la victoire ? Ce qui nous menace, c’est d’abord l’abstention, cette résignation que certains de nos concitoyens – souvent les plus modestes, les plus pauvres – expriment en ne venant plus voter. Ce n’est pas une abstention d’indifférence, c’est une abstention de rupture, c’est-à-dire cette incapacité que le politique a pu parfois donner comme sentiment à des citoyens perdus et qui ont perdu jusqu’à ce droit de vote qui était pourtant leur premier devoir. Nous devons aller chercher un à un ces électeurs. Ne pas les laisser dans le repli, dans le découragement. Leur donner du sens, de la fierté à aller participer à la construction de notre avenir. Qu’est-ce qui nous menace, aussi ? Cette tentation de l’extrême droite, y compris dans la jeunesse, parce qu’elle n’y croit plus, parce qu’elle doute elle aussi de la promesse républicaine, et de voir ces hommes et ces femmes qui n’ont rien à voir avec les thèses qui sont parfois – toujours, même – professées par cette extrême droite, qui s’y laissent aller simplement parce qu’ils ont besoin d’un adversaire, d’un ennemi. Et plutôt que de le trouver là-haut chez les plus puissants, ils le trouvent plus bas, chez les plus pauvres qu’eux. Allons les chercher ceux-là aussi ! Ne les laissons pas s’égarer par rapport aux valeurs de la République. Et rappelons-leur, parce qu’ils veulent être fiers d’être français – nous aussi ! – que la France ne s’est jamais redressée en parlant de ce qu’il y a de plus mauvais dans chacun d’entre nous, mais de ce qu’il y a de meilleur. Est-ce que c’est la Droite extrême qui un jour a relevé le pays ? Non ! C’est la Résistance ! C’est l’esprit de la République ! C’est la révolution, lorsqu’elle est nécessaire, qui permet de lutter conter toutes les tyrannies, toutes les occupations, toutes les barbaries.


Alors qu’est-ce qui nous menace encore ? La dispersion, la division, l’éclatement, la fragmentation. Vous savez, cette tentation, là encore, des électeurs qui plutôt que de faire simple font toujours compliqué – et qui nous ont bien compliqué la vie le 21 avril 2002 : plutôt que d’aller vers le candidat qui devait être l’instrument du changement lui aussi, ils se sont laissés aller à voter pour tant d’autres que nous avons été amenés – je ne rappellerai pas cette cruauté – à voter pour notre adversaire dans la République pour écarter l’ennemi de la République.


Aujourd’hui, j’ai du respect pour tous les candidats de la Gauche. Chacun donne ce qu’il pense être sa vision du monde, son rapport à l’avenir. Mais en même temps, je considère que chaque vote est utile. Chaque citoyen qui se déplace exprime un point de vue que je respecte. Mais je dis que le seul vote que moi je sollicite, ce n’est pas un vote d’affirmation. Ce n’est pas un vote de colère. Ce n’est pas un vote d’anticipation. Ce n’est pas un vote de manifestation. Non ! Je revendique le vote gagnant, le vote de victoire ! Et donc mon message est simple : ceux qui veulent le changement – et vous le voulez (Oui !) –, eh bien ils doivent voter pour le changement dès le premier tour. Ceux qui veulent l’alternance – et vous la voulez (Oui !) –, eh bien ils doivent voter pour l’alternance dès le premier tour. Parce qu’il ne faut pas les laisser respirer. Il ne faut pas leur donner la moindre espérance, après un premier tour qui serait controversé, de croire que de nouveau ce serait possible. Non, faites en sorte que dès le premier tour, la victoire, la nôtre, soit prononcée !
La seule chance de la Droite, c’est la division de la Gauche. C’est son calcul. J’entends parfois le candidat sortant faire des compliments au candidat du Front de Gauche, à Jean-Luc Mélenchon, que je connais par ailleurs. Il lui trouve du talent – cela peut arriver. Il trouve que son projet est bon – cela, ça devient curieux. L’autre matin, en écoutant le candidat sortant parler du candidat du Front de Gauche, je me suis dit : « Mais, il va voter pour lui ! ». Alors j’ai réfléchi – même tôt le matin, cela m’arrive. Je me suis dit : « Mais pourquoi il voudrait qu’il fasse un si bon score, si ce n’est pour espérer diviser la Gauche ? ». Eh bien la Gauche tout entière ne tombera pas dans ce piège ! La Gauche sera rassemblée, rassemblée au premier tour, rassemblée au second tour. Et tous les électeurs, où qu’ils iront d’ailleurs au premier tour, n’auront qu’une perspective : gagner, faire gagner celui qui sera en tête au soir du premier tour !


Alors quelle est la menace qui pèse sur nous ? C’est celle que le candidat sortant, dans ces derniers jours, a brandie : la peur. La peur, c’est d’abord la sienne. Et il essaie de la communiquer aux autres. Il nous dit : « Si la Gauche revient, l’immigration sera sans limite » – prétendant d’ailleurs faussement que je voudrais régulariser tous les sans-papiers alors que nous régulariserons au cas par cas mais avec des critères qui seront objectifs et avec la dignité qui s’accorde à chaque personne ici présente, même si elle n’a pas vocation à rester sur notre territoire. Alors à force de répéter cette contre-vérité en espérant qu’elle ne soit plus regardée comme un mensonge, le voilà qui prend un autre thème. « Si la Gauche revient, elle va vider les caisses. » C’est fait ! « Elle va augmenter les impôts. » (C’est fait !) « Elle va augmenter la dette. » (C’est fait !)


Alors, la dernière menace qu’il a brandie devant les Français, c’est en disant « si la Gauche revient, ce sera l’Espagne, la Grèce ». Les Espagnols, quand ils ont entendu cela, ont dit : « Mais quelle référence devient-on ? ». Le chef du gouvernement conservateur s’est insurgé, en disant : « Nous ne voulons pas être entraînés dans la campagne présidentielle française ». Je me demande si en Espagne, même chez les conservateurs, ils n’espèrent pas le changement en France. Parce que nous, nous les traiterons dignement, les Espagnols, comme des amis ! Et nous ne moquerons pas leurs difficultés, parce que c’est dur en ce moment, pour les Espagnols, d’avoir une remise en cause de leurs droits sociaux, de leur protection sociale, de leur droit du travail. Et c’est parce que je ne veux pas de cette Europe de l’austérité que j’ai dit et que je proclame encore ici que je renégocierai le traité budgétaire européen et que nous lui apporterons la croissance qui lui manque !


La peur toujours, avec maintenant l’idée que si la Gauche revient, « la spéculation va se déchaîner ». « Les marchés vont se venger. » Et paraît-il que « les banquiers commencent à s’affoler ». Mais le seul qui s’affole en ce moment, c’est lui ! Je ne dis pas que les banquiers nous attendent avec empressement. Je ne dis pas que les marchés nous ouvriront leurs bras. Je ne prétends pas non plus que la finance nous fera quelque complaisance. Mais elle est prévenue. Nous interdirons tous les produits financiers spéculatifs. Nous séparerons les activités des banques lorsqu’elles font du crédit à partir du dépôt, des activités des banques lorsqu’elles font de la spéculation à partir de notre épargne. Ce sera terminé ! Cette séparation sera faite. Mais tout de même, entendre le candidat sortant convoquer la spéculation pour empêcher l’alternance... Mais les Français ne le voudront pas, parce que les Français sont un peuple libre, souverain, qui ne se fait imposer ses décisions par personne. Et pas encore par la finance !


Alors après la peur, c’est la confusion. L’autre jour, il a évoqué l’encadrement des loyers. C’était notre proposition, j’en suis heureux. Il y a encore quelques semaines, il avait dit que c’était le retour de l’Union soviétique. Et donc maintenant, nous y sommes ! Mais là, ce matin – j’ai cru, là encore, avoir une hallucination – le voilà qui a revendiqué la nécessité que la Banque centrale européenne se préoccupe de la croissance et intervienne massivement pour soutenir les Etats. Mais que n’y a-t-il pas pensé pendant cinq ans ? Et que ne l’avait-il dit à Madame Merkel, qui d’ailleurs s’en est elle-même effrayée ? Eh bien nous, nous le ferons. C’est-à-dire que nous demanderons effectivement que la Banque centrale européenne, plutôt que de prêter directement aux banques, puisse prêter directement aux Etats. Ce serait quand même plus simple pour lutter contre la spéculation !


Qu’est-ce qui nous menace encore ? L’idée de la division. La majorité silencieuse avait été convoquée à la Concorde, elle a bien le droit. Mais il nous parlait de la France éternelle – qu’on voulait opposer à laquelle ? La France qui était plus nouvelle que la France éternelle ? Les Français qui étaient venus depuis moins longtemps que d’autres ? La majorité silencieuse qui serait la France du travail contre la France des assistés ? La majorité silencieuse qui serait la France qui se lève tôt par rapport à celle qui se couche tard ? La France de la ruralité par rapport à la France des banlieues ? Je refuse la division de la France ! Il n’y a qu’une France ! Il n’y a qu’un pays ! Et le rôle d’un président de la République ce n’est pas de diviser, de séparer, d’opposer : c’est d’unir, c’est de rassembler, c’est de réconcilier la France.


Au lendemain de l'élection présidentielle, si nous gagnons – (Oui !) Je ne sais pas comment vous le savez, mais vous avez vos propres informations ! Au lendemain de l'élection présidentielle, j’ai bien conscience que tous les Français n’auront pas voté pour nous. Je ne les blâmerai pas, parce que c’est la démocratie. Et le premier devoir du président de la République, ce sera de parler à tous les Français, à ceux qui auront voté pour lui et qui devront être remerciés et salués, et à ceux qui n’auront pas voté pour lui et qui devront être amenés vers l’œuvre collective. Nous avons besoin de tous les Français pour redresser la France !


Mais il y a une dernière menace, avant le premier tour. C’est la douce euphorie qui s’emparerait de nous. C’est l’idée que nous aurions gagné d’avance, que nous n’aurions même pas besoin de nous déplacer. Ce serait fait. « Les sondages nous le disent. » « Et si ce n’est pas au premier tour, ce sera au second tour. » « Ne nous mobilisons plus. » « N’allons même plus voter, laissons la Droite perdre toute seule. » Mais comment elle fera, toute seule, pour perdre si elle ne fait que voter pour elle ? Eh bien non, nous devons dire à toute la Gauche : c’est maintenant, c’est tout de suite, c’est au premier tour que nous devons affirmer notre volonté ! Et parfois cela m’arrive de dire à mes propres amis qui se voient déjà : personne ne se voit déjà, pas plus moi que les autres ! Nous n’avons rien gagné. Nous n’avons rien conquis. Nous n’avons rien reçu du pouvoir universel qui est celui du suffrage. Je vous le dis, une victoire cela se conquiert, cela s’arrache, cela se mérite. C’est cette victoire que je réclame. La victoire que le peuple français lui-même nous donnera.


Chers amis, vous m’avez invité ici à Carmaux, c’est un grand honneur. Je suis ici autour de la grande figure de Jean Jaurès et de vous, dans la mission qui est la mienne de faire une nouvelle fois que la Gauche rencontre la France. C’est une tâche immense que vous m’avez confiée. C’est un devoir impérieux, sous la haute figure de Jaurès, que vous me fixez. Après Jaurès, qui lui n’a jamais gouverné la France mais qui a tellement fait pour qu’elle sauve son honneur, oui, après Blum, qui lui a gouverné la France avec des conquêtes que chacun honore ici dans sa mémoire mais qui n’a gouverné la France qu’un an, après Mendès France, qui n’a gouverné la France que sept mois, il a fallu attendre François Mitterrand – deux fois – pour qu’il puisse diriger la France, et Lionel Jospin qui est venu dans des conditions exceptionnelles après une dissolution en cohabitation – eh bien maintenant, c’est notre tour de gouverner, de diriger la France et de nous inspirer de ces grandes figures, de ces expériences, de cette histoire qui nous élève. Et de le faire avec la conscience que maintenant, nous devons ensemble relever les défis du XXIème siècle.


Merci de m’avoir invité ! Merci de m’avoir accueilli ! Merci d’avoir pris froid pour avoir plus chaud demain ! Et vous assure que le 6 mai – puisqu’en définitive c’est le rendez-vous que nous avons –, que le 6 mai j’aurai le grand bonheur de savoir que François Mitterrand était venu à Carmaux pour commencer sa campagne, que moi je serai venu à Carmaux pour la terminer, que la boucle sera bouclée, que nous aurons fait le grand voyage lui et moi pour vous donner l’espoir – le même ! –, la joie la plus grande qui soit d’avoir une victoire.


Vous, le 6 mai, ici même, sur cette place, je n’en doute pas – les élus me l’ont rappelé – vous ferez une double fête. Une fête certaine qui est celle de 120 années de socialisme ici, à Carmaux. Et je veux vous convoquer à l’autre fête, mais qui est là possible, qui n’est pas encore certaine, qui sera celle de notre victoire, de la victoire de la Gauche, de la victoire de la République et de la victoire de la France !

Rendez-vous ici même le 6 mai autour de la grande figure de Jaurès pour fêter le socialisme d’hier et, j’espère de tout cœur, le socialisme d’aujourd’hui et de demain !

Bourdin 2012 :Voir ses replays du 5 au 18 Avril 2012

Éditorial de lucienne magalie pons



18 avril 2012

Nicolas Dupont Aignan le 17 avril au Bataclan (reportage vidéo)

Éditorial de lucienne magalie pons

François Hollande et Martine Aubry à Lille - Actualités - (reportage vidéos)

Éditorial de lucienne magalie pons

Le 17 avril, François Hollande était à Lille pour tenir un grand meeting à 5 jours du premier tour de l'élection présidentielle. 

Devant un large public réuni dans le Grand Palais d'Euralille, le candidat a rappelé ses 60 engagements, des propositions qu'il a voulues claires, qu'il a chiffrées et qu'il a expliquées depuis plusieurs mois lors de ces déplacements à travers toute la France. 




Meeting de François Hollande à Lille par francoishollande


Discours de Martine Aubry à Lille par francoishollande



En prime François Hollande sur France Inter le 18 Avril 2012


Matinale spéciale : François Hollande invité du... par franceinter

Présidentielle 2012 : Vérités, Potins, le Crillon, l'UMP, les Balkany, un anniversaire de mariage à 9000 euros, la séquence nostalgique

Éditorial de lucienne magalie pons


Depuis le début de la semaine, les médias embrayaient sournoisement  en relatant que Dimanche, quelques heures avant le discours de Nicolas Sarkozy à la Concorde, une cinquantaine de membres du "Premier cercle", le club des donateurs les plus généreux de l'UMP,  avaient déjeuné dans ce « célèbre palace parisien » donnant  sur la place de la Concorde.

Mais dès  dimanche après midi, pour se protéger   de toutes interprétations,  L'UMP avait déjà  prévenu  qu'elle n'était "en rien concernée par l'organisation d'un tel déjeuner".(Rappelons que le Fouquet's avait accueilli la victoire de Nicolas Sarkozy  en 2007, que  depuis des polémiques en  ressurgissent périodiquement et qu’elles  sont remontées en puissance depuis le début de la campagne présidentielle, une ministre ayant notamment estimé  récemment , pour défendre le Chef de l’Etat sortant,  qu’il s’agissait d’un restaurant « populaire ». C’était du moins son point de vue !)

Il est évident que le Crillon établissement de grand luxe hôtelier dont la réputation transperce les frontières, ne pourraient en aucun cas se voir qualifier d’hôtel populaire, et évidemment on peut comprendre que l’UMP ait tenu au préalable  à se protéger en  affirmant qu’elle n’était pas concernée  par ce déjeuner.


Ah !  Boudi, …  c’est-y  pas dieu possible ?

Voilà que Mardi en Meeting à Lille le candidat socialiste à Élysée François Hollande, a remis la question sur le tapis, dans son discours,   il s’est offusqué que les « grandes fortunes de France » s’étaient « rassemblées » dimanche à l'hôtel Crillon en face de la Concorde pendant le meeting du candidat UMP Nicolas Sarkozy.

Mais ce n’est pas tout !

Ce même Mercredi, Le Canard enchaîné , journal satirique qui cancane sur fond de réalité,  attise  le feu et donne plus de détails, il affirme  dans son édition  de ce jour   qu'une cinquantaine de membres du  « Premier cercle » , le club des donateurs les plus généreux de l'UMP, avaient déjeuné  dans le salon  "Marie-Antoinette"  de  l‘Hôtel Crillon,  célèbre  palace parisien, donnant sur la place de la Concorde, où  se tenait précisément  dans l'après-midi le meeting de soutien à Nicolas Sarkozy.

D’après le Canard le Premier cercle regroupe les quelques 300 à 400 donateurs les plus généreux de l'UMP (ceux qui versent entre 3.000 et 7.500 euros par an, soit le plafond légal).

L'UMP électrisée a riposté illico presto en indiquant  à nouveau  qu'elle n'était "en rien concernée par l'organisation d'un tel déjeuner" au Crillon et en précisant qu'elle s'était uniquement "concentrée dimanche sur la réussite du rassemblement de la Concorde" derrière le président-candidat Nicolas Sarkozy.

ooOoo

Par ailleurs, ce même Canard Enchaîné  en profite pour nous parler du 36me anniversaire de mariage de Madame et Monsieur Balkany,  évènement tout à fait intime dont nous n’aurions jamais du entendre parler, s’il ne s’était pas célébré justement le même dimanche, le soir, à l’Hôtel  Crillon. 

Le Canard qui ne fait pas pourtant pas  partie de la « majorité silencieuse », était  donc sur la place de la  Concorde  intéressé  par tout ce qui s'y passait et  y  compris par tous les cancans, et il   nous révèle  que le député-maire UMP de Levallois-Perret , Patrick Balkany, et son épouse Isabelle ont passé la nuit de samedi à dimanche au Crillon,  dans  la suite Bernstein, la plus chère (9.500 euros la nuit) et la plus vaste 245 m2  avec de  grandes terrasses surplombant la  place de la Concorde.

Madame Isabelle Balkany  elle-même a confirmé avoir passé la nuit au Crillon avec son mari pour fêter leur "36e anniversaire de mariage"……., "On allait à la Concorde dimanche après-midi et l'occasion fait le larron. On s'est donc fait une séquence nostalgie avec mon mari, qui voulait me faire plaisir. On s'est fait un plateau télé le samedi soir" dans la suite, a-t-elle  racontée.

Ndlr : quoi de plus naturel en somme ?,   débourser 9500 Euros pour se faire plaisir et se faire une « séquence nostalgique » peut paraître excessif pour fêter un 36me anniversaire de mariage, mais puisque les Balkany l’on fait  il faut penser que pour eux c’est simple comme bonjour.


Bien sur les médias pour une fois pudiques,   ne nous en disent pas plus sur cette « séquence nostalgie » qui du reste ne parait pas lié au déjeuner du salon Marie-Antoinette,  ainsi ils n’ont pas donné de détail sur les chemises de nuits  ou nuisettes  de Madame, sur le  pyjama ou slip du soir de Monsieur, pas plus que sur les  accessoires et animations  de soirée et de nuit de cet  anniversaire de mariage au Crillon,  ils ne nous ont pas dit non plus si ces deux illustres UMP ont bien dormi dans la suite Bernstein en faisant de doux rêves, et si le matin ils se sont réveillés avec 36 étoiles dans les yeux , bon mais passons,  on peut comprendre qu’ il est plus difficile  de voir ce qui se passent dans la suite Bernstein que dans les bureaux de la Mairie de Levallois.

En conséquence les curieux se contenteront de savoir comme l’a dit Madame Isabelle Balkany  que son « mari voulait lui faire plaisir », qu’ils se sont fait « une séquence nostalgique », et  c’est particulièrement déjà assez osé  sans avoir  besoin d’en rajouter.


De toute façon nous comprenons bien  que  Monsieur et Madame Balkany  se sont offerts  la suite  Bernstein  pour se faire plaisir, comme tout le monde devrait pouvoir le faire, puisque selon ce que Monsieur Balkany  avait déclaré en 2010  "il n'y a pas de pauvres en France !"...


pour mémoire une vidéo qui avait fait un tabac à l'époque :



Patrick Balkany : "il n'y a pas de pauvres en... par strossyk

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