02 octobre 2011

Libye : point d'actualités

Éditorial de lucienne magalie pons

Des centaines de civils, dont des dizaines de travailleurs immigrés pakistanais, fuient Syrte (Libye), l'un des derniers bastions des partisans de Mouammar Kadhafi. Des milliers de personnes sont prises au piège des combats et des bombardements dans cette ville de 70 000 habitants, dont au moins 18 000 ont déjà fui.

















Revue de presse :

·

· Libye : situation humanitaire "désespérée" à Syrte

Le Monde - il y a 2 minutes

Des milliers de Libyens tentent toujours de fuir la ville de Syrte, en proie à de violents combats. AP/Bela Szandelszky La Croix-Rouge internationale tire ...

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· L'actualité Libye avec Jeuneafrique.com - le premier site d ...

www.jeuneafrique.com/pays/libye/libye.asp

il y a 1 jour – Toute l'actualité de la Libye, informations, revue de presse, vidéos, présentation du pays, de sa politique, de son économie et de sa culture.

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01 octobre 2011

Jean-Pierre Bel a été élu Président du Sénat

Éditorial de lucienne magalie pons

Rappelons que la gauche est devenue majoritaire, dimanche passé, pour la première fois sous la Ve République, lors des élections à cette chambre où votent les grands électeurs, notamment des élus locaux et que cet après-midi Samedi 1 er Octobre, les sénateurs procédaient en séance à l’élection de leur nouveau Président.

Comme tout le monde s’y attendait, c’est le sénateur socialiste de l’Ariège Jean-Pierre Bel, qui a été élu Président du Sénat.

Il y a eu 347 votants et cinq bulletins blancs et nuls,

Jean-Pierre Bel a obtenu 179 voix contre 134 au président UMP sortant Gérard Larcher et 29 à la centriste Valérie Létard.

Ambiance solennelle des grands jours : respect de la démocratie, respects des partis, respect des uns et des autres

Dans un hémicycle comble c’est le Sénateur communiste de la réunion Paul Vergès, 86 ans qui a ouvert la séance et pris la parole en premier en tant que doyen d'âge, son intervention de très haute valeur, s’est située au-delà des différences et des oppositions des lignes politiques des sénateurs qui composent cette haute assemblée, il a notamment déclaré : "En cet instant, nous ressentons tous dans cet hémicycle, le cœur battant de la démocratie, de la démocratie prête à se renforcer. Nous voyons se dessiner l'espoir d'un Sénat à l'avant-garde des changements attendus". (Vous retrouverez en fin d’article son Allocution en *1)

A la suite et après une courte pause , l'élection du président à bulletins secrets a commencé par appel à la tribune des sénateurs qui sont montés un à un à la tribune pour déposer leur bulletin dans l’urne, certains d’entre eux serraient la main du Président Doyen en passant devant lui, d’autres déposaient leur bulletin dans l’urne sans saluer personne, sur les bancs certains sénateurs de droite autour de Gérard Larcher paraissaient graves, voire abattus par moment comme Gérard Larcher lui-même, mais cependant quand Gérard Larcher a été appelé à la tribune il a retrouvé tout son allant et c’est aimablement et en souriant aimablement qu’il a salué le Doyen Président en lui serrant la main franchement.

Deuxième personnage de l’Etat, le président du Sénat Palais du Luxembourg, assume notamment, en vertu de la Constitution, l'intérim du président de la République en cas de décès, de démission ou d'empêchement.

Jean-Pierre Bel, a obtenu deux voix de plus que le total théorique des voix de gauche. Il y a eu 347 votants et cinq bulletins blancs et nuls.

Il a obtenu 179 voix contre 134 au président UMP sortant Gérard Larcher et 29 à la centriste Valérie Létard.

Dans son premier discours, le nouveau président a rendu hommage à son prédécesseur et exprimé son "émotion" après cette élection, première victoire de la gauche au Sénat depuis 1958.

"Je ne serai jamais là pour servir un clan et une clientèle ..... Le Sénat doit prendre sa part à la longue marche vers le progrès social et la mutation écologique", a-t-il dit en promettant de lutter contre les discriminations.

Il a, par ailleurs, annoncé la constitution d'un groupe de travail chargé de proposer une réforme du Sénat. "Nous devons changer l'image de notre assemblée, qui doit aller vers plus de transparence et de modestie (...) Elle doit aller vers une révolution démocratique".( Vous trouverez aussi ci-dessous son allocution en *2 )

Allocutions :

* 1) Allocution de Monsieur Paul Vergès, président d'âge.

« J'adresse mes sincères et chaleureuses félicitations à l'ensemble des sénatrices et sénateurs « nouvellement élus.

« Je salue la benjamine de notre assemblée, Mme Cécile Cukierman.

« Dans cette Haute assemblée se sont illustrés Victor Hugo, Georges Clemenceau ainsi que « Victor Schoelcher.

« Le Sénat reflète l'histoire de France, avec ses parts de lumière et d'ombre, mais nous devons « faire vivre les valeurs républicaines, pour lesquelles nombre d'hommes ont donné leur vie. « En tant que cadet de la France libre, j'ai rejoint de Gaulle à Londres, à 17 ans, et je me « rappelle ceux du maquis de la Vienne où je fus parachuté en 1944.

« Comme Sénateur de La Réunion, je me rappelle que nous devons à Victor Schoelcher « l'abolition de l'esclavage. Je pense aussi à Gaston Monnerville, homme noir, président du « Conseil de la République, puis du Sénat, de 1947 à 1967.

« J'ai fait ces rappels car nous devons nous inscrire dans la continuité historique, même « lorsque nous serons -dès demain-, happés par les exigences du présent et de l'action.

« Aujourd'hui, nous vivons au Sénat un moment exceptionnel de l'histoire de la Ve « République. Nous sommes tous des combattants de la démocratie. Nous voyons se dessiner « un Sénat à l'avant-garde des changements attendus. Car la situation l'exige.

« La crise sociale, économique et financière se traduit par une augmentation du chômage et de « la pauvreté, la diminution du pouvoir d'achat, la dégradation des services publics, toutes les « catégories sociales sont fragilisées. La cohésion sociale est mise en cause. Un profond « besoin de changement se fait sentir.

« Nous devons être capables d'y répondre tout en portant notre regard au-delà de l'immédiat. Il « faut être en mesure de discerner les courants profonds qui modifient le monde.

« Homme de La Réunion, j'appelle à tenir compte de la situation géographique de mon île « comme du continent africain, au même titre que celle de la France, où nous sommes intégrés « par la volonté populaire depuis 1946, et de l'Europe. Dans l'Océan indien, on assiste à la « plus "grande poussée démographique de la planète.

« Je pense aussi à nos compatriotes des Caraïbes, d'Amérique du sud et du Pacifique. Ce nous « appelons l'Outre-mer doit être au cœur des préoccupations du siècle à venir.

« Des évolutions économiques, sociales, culturelles et politiques affectent tout « l'environnement de l'humanité. Nous devons adopter un double point de vue global, selon le « temps et l'espace. La Réunion est façonnée, comme l'ensemble du monde, par des « changements qui nous concernent tous. La population de La Réunion est passée de 240 000 « habitants en 1946 à 800 000 aujourd'hui. L'Ined assure que la population mondiale « atteindrait 7 milliards d'individus au cours des mois à venir. En 2050, nous serons 2,5 « milliards de plus. Soixante ans ont suffi pour que la population mondiale augmente de 4,5 « milliards. Dans six mandats de sénateurs, la population mondiale aura autant augmenté « qu'elle ne l'avait fait depuis les années 50.

« Nous vivons les conséquences de cette transition démographique sur tous les plans : « économique, culturel et politique. Saint-Just disait, au XVIIIe siècle, que le bonheur est une « idée neuve en Europe ; aujourd'hui, les peuples affirment que l'égalité est une idée neuve « dans le monde.

« Simultanément, la planète subit un réchauffement, avec tous les phénomènes naturels qui « l'accompagnent et le risque d'une raréfaction des ressources.

« Dans trois mois, la grande conférence internationale sur le réchauffement climatique se « tiendra à Durban, en Afrique du Sud. Saurons-nous donner une suite positive au protocole « de Kyoto ?

« Avec la mondialisation, nous vivons l'explosion des capacités productives. Nous devrons « changer de modèle économique.

« Notre siècle est marqué par l'ampleur des découvertes scientifiques, des innovations « technologiques et de leur application rapide, qui bouleversent nos sociétés.

« Tous ces phénomènes interagissent à un rythme effréné. Comment faire face à ces « phénomènes simultanés, durables et planétaires ? Nous devrons changer notre conception du « monde.

« Nous devrons faire vivre 9,5 milliards d'humains. Nous n'avons pas de planète de rechange. « Or notre croissance est construite sur des matières non-renouvelables. Michel Serres nous « avertit que le défi que nous avons à relever est le plus grand depuis la révolution « néolithique.

« Je partage le dilemme des élus nationaux : comment satisfaire les besoins actuels sans « compromettre le futur ? Nous devons avoir une vision de l'avenir. Je mesure l'immense « responsabilité des élus nationaux qui doivent répondre aux demandes actuelles sans sacrifier « les générations à venir. Puissions-nous remplir la tâche qui nous attend pour aujourd'hui et « pour demain ! (Mmes et MM. les sénateurs se lèvent et applaudissent longuement)

ooOoo

*2) Allocution de M. le président du Sénat Jean-Pierre Bel :

« Hier, dans cet hémicycle, nous avons vécu un moment fort avec la commémoration, avec « Robert Badinter et Pierre Mauroy, du 30e anniversaire de l'abolition de la peine de mort. « Pourtant, quelques jours auparavant, un homme a été exécuté -assassinat prémédité, aurait « dit Albert Camus. C'est dire que nos combats ne cesseront jamais. Le Sénat doit être en « première ligne de celui pour la dignité, le phare qui éclaire l'avenir, comme l'a dit M. « Badinter.

« Je mesure pleinement la confiance que vous venez de m'accordez ; c'est pour moi une fierté, « un honneur et aussi une énorme responsabilité. Monsieur le doyen d'âge, cher Paul Vergès, « ce fut pour moi un bonheur et un plaisir de vous voir présider la séance. Je vous félicite pour « la profondeur de votre discours. Les outre-mer sont une grande richesse pour notre pays. Ils « seront un enjeu fort pour le Sénat. La République reconnaît tous ses enfants, où qu'ils soient ! (Applaudissements à gauche)

« J'adresse un salut très sincère au président Larcher, dont nous avons apprécié les qualités et « la personnalité. (Applaudissements) Je salue aussi Mme Létard. (Mêmes mouvements) Je « dis aussi mon estime au président Poncelet, dont nous avons toujours apprécié la gentillesse « et l'humanisme.

« J'ai enfin une pensée pour les grandes personnalités qui quittent en ce jour le Sénat, parmi « lesquelles Mme Voynet, MM. Mauroy, Badinter, Ralite, de Rohan. J'ai une pensée « particulière pour M. Fischer, et j'adresse mon salut fraternel à Claude Estier.

« L'exercice d'une responsabilité publique requiert pudeur et retenue. Mon émotion est forte « en cet instant. Je veux remercier mes amis socialistes, communistes, radicaux de gauche, « écologistes et divers gauche et je salue chacun et chacune d'entre vous, quel qu'ait été votre « vote.

« Je pense aussi aux miens. L'histoire de ma famille paternelle, ce sont des personnages qui, « entre Albi et Carmaux, ont partagé les combats du grand Jaurès, inspirateur de mon « engagement. Je pense à mon grand-père maternel, cheminot, mort dans le bombardement de « la gare Saint-Charles, à Marseille. A mon père, sa soeur, ses frères, qui furent, très jeunes, « en première ligne des combats de la Résistance. A ma mère, employée des P.T.T., qui éleva « quatre enfants dans notre petit H.L.M. de la Cité Empalot-Daste à Toulouse.

« Je pense à ma femme, qui fait mon bonheur. Je pense à mes trois filles, Julie, Marie, Alyssa, « qui sont la fierté de ma vie.

« Je pense à mes maîtres, à ces instituteurs de l'école laïque, à mon grand professeur de la « Faculté de droit de Toulouse, Jean-Arnaud Mazères, qui, le premier, me fit une grande « confiance.

« Je veux placer mon propos à la fois sous le signe de la République, dont je suis un enfant, et « de la promesse républicaine que nous devons tenir pour les générations futures.

« République des territoires dont nous sommes les représentants... Ces territoires dont nous « aimons la douce musique mais dont nous avons aussi entendu la colère profonde d'avoir été « stigmatisés, désorientés, peut-être aussi abandonnés à leurs difficultés. Je sais votre « attachement aux territoires que vous représentez. Vous connaissez le mien, indéfectible, « pour l'Ariège, cette terre qui m'a tout donné et où, en permanence, mon cœur bat. Ces « territoires font notre fierté ; ils innovent et sont le moteur du développement économique.

« République laïque aussi, dont nous devons chaque jour défendre les principes fondateurs, « sans outrance, sans exclusive, sans stigmatisation, pour que chacun trouve sa place au cœur « du pacte républicain.

« République du vivre ensemble enfin, parce que seule la sérénité peut répondre au fracas du « monde et seul le devoir de responsabilité doit s'imposer à tous.

« Je ne serai jamais là pour servir un clan ou une clientèle, c'est contraire à ma vision « politique et à ma nature. Mais notre opposition à toutes les injustices, à toutes les « exclusions, aux discriminations, aux inégalités, en particulier celles toujours aussi « scandaleuses entre les hommes et les femmes, cette opposition n'en sera pas moins résolue. « Et la promesse républicaine... Aucun peuple ne peut vivre sans espoir et sans assurer l'avenir « de sa jeunesse. Espoir dans la République, parce qu'il n'y a pas de fatalité à faire subir la « charge des efforts toujours aux mêmes, à voir l'état de la planète se dégrader, à mettre en « danger les générations qui viennent.

« Le Sénat doit prendre sa part à la longue marche vers le progrès social, à la nécessaire « mutation écologique. Un autre modèle de développement est possible, un autre monde aussi « où la dignité de chacun et l'égalité entre tous ne seront pas de simples incantations.


La révolution Libyenne expliquée par les Journalistes Algériens

Éditorial de lucienne magalie pons

Il est remarquable et tout à leur honneur que des Écrivains et Journalistes Algériens observent avec rigueur les exigences d’une information vraie et le respect de leur métier et de leur lecteurs, en écrivant sur la Libye avec une écriture libre , qui tranche sur l’écriture des médias occidentaux qui frileusement se contentent de transcrire des dépêches d’agence épurées de tous commentaires ou critiques qui pourtant à l’encontre du CNT et de ses alliés occidentaux qui ne cessent de travestir une politique et militaire du CNT qui s’avère, de jour en jour, de plus en plus divisée et fragile et ne parvient pas à s’imposer en Libye, osons le dire, et nous pouvons ajouter que sans le soutien de l’ONU et de l’aide très importante politique et militaire des occidentaux, et de l’Otan, le CNT et sa révolution Libyenne seraient mort et enterrés.

Deux de mes correspondants algériens m’ont transmis chacun séparément des articles frappés du sceau de la vérité, il y a des liens de sympathie qui se sont établis naturellement entre nous avec pour fondement le respect la liberté de penser politique des uns et des autres et l’observance de la vérité dans nos écrits.

Je suis née en 1934 en Algérie de souche Française, et je tiens ici à remercier mes correspondants algériens de la confiance dont ils m’honorent en me communiquant leurs écrits ou les articles qui ont retenus leur attention, ils savent que lors de la guerre d’indépendance de l’Algérie j’étais dans mon camp, celle de l’Algérie Française, je pressentais que les néo-colonialistes occidentaux qui devaient nous succéder se comporteraient comme des prédateurs, mais mes correspondants algériens savent aussi que depuis l’indépendance de l’Algérie je considère que le sort de l’Algérie, pays souverain, est entre les mains de ses dirigeants et de son peuple et que mon sens de la démocratie me fait condamner toute ingérence d’où qu’elle vienne qui s’impose par la propagande et pire les armes dans quelques pays que ce soit, en Afrique, en Europe ou ailleurs dans le monde..

Voici en titre *1 un article que j’ai reçu directement de mon correspondant estimé le journaliste et écrivain DJERRAD Amar, et en titre *2 un article qu’un de mes amis personnel vivant en Algérie a lu dans le « Quotidien d’Oran » du Jeudi 22 septembre 2011 ? Sous le titre « Guerre contre la Libye : Le meilleur et le pire », sous la plume du Journaliste Djamel Labidi.

Je suis née en Algérie de souche Française, et je tiens ici à remercier mes correspondants algériens de la confiance dont ils m’honorent, ils savent que lors de la guerre d’indépendance de l’Algérie j’étais dans mon camp, celle de l’Algérie Française, mais ils savent aussi que depuis l’indépendance de l’Algérie je considère que le sort de l’Algérie, pays souverain, est entre les mains de ses dirigeants et de son peuple et que mon sens de la démocratie me fait condamner toute ingérence d’où qu’elle vienne qui s’impose par la propagande et pire les armes dans quelques pays que ce soit, en Afrique, en Europe ou ailleurs dans le monde..

Voici donc les articles :

*1) Incohérences, contre-vérités et invraisemblance du CNT/ Otan, par DJERRAD AMAR

Des incohérences et mensonges qui mettent à rude épreuve la crédibilité et la confiance de ceux que l’on a imposé « nouveaux maîtres » de Tripoli ; des incohérences et mensonges qui démontrent l’échec de la coalition dans cette aventure libyenne!

- Mensonges sur le plan militaire qu’ils disent dominer. Les vraies nouvelles du front, que ne donnent pas les médias/propagande de l’Otan, sont en fait désastreuses. Pourtant ce n'est que le début ! Sur tous les ‘fronts’ dont-il ne reste que des batailles de guérillas que les libyens, armée et volontaires, maitrisent parfaitement ! Ils avaient annoncé la chute imminente de Syrte et de Béni Walid et de Sebha. Échec total ! Surtout après le ralliement à Kadhafi de plus de 12 000 Touaregs ; ces farouches guerriers du désert.

- Échec dans la prise de Tripoli qui est devenue ingérable suite à la désobéissance civile et surtout un mouroir pour les ‘insurgés’ de l’Otan devant les tireurs d’élites et les attentats.

- Désastre surtout sur le front de Beni Walid après l’élimination du chef des opérations Daou Essalihine. Ses troupes mise en déroute ont enregistré de lourdes pertes. Le gros des troupes a fui en débandade. Une liste de ceux qui ont participé aux massacres de la population a été établie et une chasse-poursuite a été engagée. On a aussi tenté de soudoyer par l’argent les chefs tribaux et les habitants mais sans résultats. Tous ont juré, selon leurs déclarations, de combattre le CNT fantoche et l’Otan « jusqu’à la mort ».

- Débâcle à Syrte. Après les bombardements des civils par l’OTAN, les renégats sont entrés dans le port sous le commandement de Med. Nabous. Croyant que tout leur était facile, la contre-attaque a été violente. Nabous tué, c’est la pagaille ! La seule issue de secours reste la mer qui s’est avérée tragique. Ils se sont noyés. Selon un dirigeant qui a requis l’anonymat « il y a eu des heurts violents aujourd'hui. Nos hommes ont subi de dures attaques. Les combats ont été particulièrement intenses autour du port et à l'est de la ville de Syrte ». Et de ‘rassurer’ faussement « la situation change d'un jour à l'autre. Un jour nous gagnons, le lendemain ils gagnent » a-t-il indiqué.

- Désinformation lorsqu’ils ont fait circuler les rumeurs qu’ils sont à « 2 kilomètres du centre-ville de Syrte ». Voilà qu’ils se découvrent en lançant des appels à l’aide à l’Otan après avoir subi de très lourdes pertes tout en perdant leur commandement. Leur manière d’implorer l’aide de l’Otan à intensifier ses frappes pour rompre la résistance acharnée des forces loyales - comme si cette organisation ne faisait pas déjà 90 % du travail - ou de se plaindre des armes (?) de leurs ennemis, trahi on ne peut mieux leur désarroi.

- A Sebha les médias avaient annoncé que ce « fief » avait été pris par les rebelles. La vérité est que la population avait fui pour se mettre à l’abri des bombardements qui la visaient en particulier. Résultat les renégats ont pillé la ville mais en revenant dans le secteur de la ville ils ont rencontré des…Touaregs qui les ont tous éliminés.

- Le Sud n’est pas épargné puisque les forces libyennes attaquent désormais sur tous les fronts de façon ordonnée suivant une stratégie et des tactiques bien coordonnées. Ainsi, ils ne cessent de mettre en déroute les forces de l’OTAN/CNT tuant dernièrement plus de 60 d'entre-eux.

- Manipulation de l’opinion en faisant état de leur domination dans les combats alors qu’ils ne font que s’introduire dans les environs des villes après le bombardement intensif de l’Otan et le retrait tactique des forces gouvernementales. Quelques faux semblants et clowneries pour les médias « meanstream » et l’on croit le tour joué. Mais les choses reviennent vite à leur nature. Les avions de l’Otan s’arrêtant forcement, les forces gouvernementales reprennent le dessus en exterminant les insurgés dans la plupart des cas.

- Silence sur leurs morts, qui se comptent en fait par milliers, pour ne pas décourager les recrutements qui se font rares. Plus graves des dizaines par jour rejoignent leurs foyers emportant avec eux ce qu’ils ont pu voler, des maisons et des magasins, après le retrait des populations suite aux bombardements de l’Otan. Ce sont donc des forces aléatoires sans but légitime contrairement à leurs vis-à-vis qui défendent une cause suprême, une dignité ; leurs pays et leur honneur !

- Mensonge sur le plan politique puisqu’ils font croire que tout le peuple libyen et contre Kadhafi alors que l’écrasante majorité le soutient. Sinon il serait tombé les 1ers jours. Par contre le CNT s’est avéré, malgré les apparences qui n’ont pas tenu, un ramassis hétéroclite de tendances contradictoires voire antinomiques qui se présentent opposants ; qui de dernières minutes qui ayant emmargés à la NED/CIA et le MI6.

- Farce en faisant croire qu’ils sont capables d’ériger un gouvernement représentatif d’une société complexe. Ils s’abritent maintenant derrière le fait « que l’identité des membres du gouvernement, ne sera révélée que lorsque le pays aura été entièrement conquis ». En somme, un gouvernement que le monde doit reconnaitre mais dont les membres sont inconnus, virtuel quoi ! On doit donc attendre que la résistance soit mise en échec total sur tout le territoire libyen pour connaitre « l’identité» des membres du « nouveau gouvernement » du « nouveau régime libyen ». Ils seront tous morts …de vieillesse.

- Mensonges sur un prétendu charnier découvert à côté de la prison de Bou Selim, présenté comme celui de 1700 prisonniers politiques que le régime de Kadhafi aurait exécuté en 1996. Il s’avère que les quelques os exposés sont ceux… d’animaux. Quelle perversion ! Avec eux le mensonge n’a plus de limite. Comme ceux de l’Otan, leur maitre, d’ailleurs.

- Mensonges sur les prétextes qui ont conduit à l’agression de la Libye - un pays riche souverain et en paix - à savoir que Kadhafi « assassine son peuple » doublé d’un non-respect flagrant des 2 résolutions de l’ONU.

Mais Kadhafi que l’on a voulu salir à plusieurs reprises, pour l’avoir accusé de fuir son pays, d’avoir constitué une fortune personnelle, d’avoir fait tuer son peuple tient toujours bon ! Il continu de lutter, de diriger la résistance et de répondre par des messages audio. Mais voilà que ce funeste CNT trouve un autre mensonge qu’il serait à la « frontière algéro-libyenne » après avoir fui au Venezuela puis au Niger ensuite qu’il est toujours en Libye parmi les tribus Touareg ou encore à Beni Walid et Syrte . S’il a ce don de l’ubiquité c’est qu’il reste fort, aimé et donc « indétrônable » bien qu’il n’ait aucun poste officiel. Il se déclare et revendique le titre de « Guide » d’une révolution ayant fait abdiqué un roi vassal de l’occident pour une Jamahiriya de « comités populaires », libre et indépendante des forces néo-colonialistes occidentales qui souhaitent, par cette agression, réinstaurer un Etat-lige.

Enfin, et en effet, personne ne croit plus à cette aventure sanglante et prédatrice ; même les initiateurs, comme l’a affirmé notre ami Allain dans un de ses titres « l’OTAN n’y croit plus, le CNT aussi ».

A cette allure, le fameux CNT, « représentant légitime du peuple libyen » décrétée par des aventuriers français ne sera qu’une tâche honteuse dans l’histoire de France en particulier et de l’occident en général dans peu de temps. La crédibilité des pays de cette coalition de brigands, de l’ONU et de ses institutions, des organisations dites humanitaires en prendront, sans aucun doute, un sérieux coup !

Même si Kadhafi meurt il restera un héros pour toute l’Afrique qui voit en lui le défenseur des opprimés, celui qui s’acharne à faire sortir le continent du joug néo-colonialiste. Ce ne sera jamais le cas des traitres à leurs pays ou de ceux qui auront provoqué ou participé à cette guerre. La Libye sera pour eux une malédiction !

*2) « Guerre contre la Libye : Le meilleur et le pire » par Djamel Labidi , « Le Quotidien d’Oran » dimanche 25 septembre 2011

Conformément à la résolution 1973, ou du moins l’interprétation qu’ils en ont faites, l’OTAN ne devrait-il pas à présent bombarder… les positions du CNT ? En effet, c’est celui-ci qui est désormais le pouvoir et ce sont les autres, les « gueddafistes » qui sont à présent « les rebelles ». C’est donc le nouveau pouvoir, le CNT, qui aujourd’hui « bombarde son propre peuple », à Syrte et ailleurs, et qui tombe sous le coup de la résolution 1973 de l’ONU.

Je plaisante ? À peine. Car on voit ainsi à quoi a été réduit le droit international. C’est le cas aussi de la reconnaissance de l’État palestinien. Le Gouvernement français s’était empressé de reconnaître le CNT libyen alors que rien ne prouvait sa légitimité. C’est de l’étranger que le CNT a tiré d’abord sa légitimité. Mais le gouvernement français ne veut pas reconnaître l’État Palestinien qui lui, est légitime depuis 60 ans… depuis toujours. Alain Juppé, le ministre des Affaires étrangères français, cherche actuellement, sous mille prétextes, à décourager les palestiniens de présenter leur candidature à l’ONU. On se souvient par contre de la vitalité et de l’énergie dont il avait fait preuve pour convaincre de l’intervention étrangère en Libye puis pour que le CNT occupe, sans attendre, le siège de la Libye à l’ONU.

Ce renversement de situation en Libye où c’est désormais le nouveau pouvoir en place qui bombarde des populations civiles n’a semble-t-il pas été prévu. Il explique la gêne actuelle de l’alliance OTAN-CNT libyen, son hésitation à installer le CNT dans la capitale, et son insistance à annoncer que "la lutte n’est pas finie tant que Gueddafi n’est pas mis hors d’état de nuire". Ces contradictions dévoilent chaque jour les buts réels de l’intervention militaire étrangère aux yeux de l’opinion arabe et mondiale.

Comme par un heureux hasard, l’actualité vient elle-même dénoncer cette situation et ceux qui cherchent à la justifier. Au même moment où le CNT s’installait précautionneusement à Tripoli sous la protection de l’OTAN, les Talibans attaquaient le quartier général de l’OTAN à Kaboul. Où sont les « révolutionnaires », à Kaboul ou à Benghazi ? L’OTAN et les insurgés libyens avaient justifié l’intervention militaire par le rapport de force disproportionné entre les forces du régime de Gueddafi et les insurgés, et afin d’éviter qu’ils soient écrasés. Les résistants afghans eux affrontent une armada de l’OTAN infiniment plus puissante et meurtrière. Un 1er novembre 1954 quelques dizaines d’hommes s’étaient levés contre la France et toute la puissance de l’OTAN derrière elle. Ces hommes là ne demandaient pas qu’on fasse la révolution à leur place.

Les révolutions arabes continuent de charrier le meilleur et le pire. Je lisais dans un journal français (« le Nouvel Observateur » du 13 septembre 2011) un reportage sur une jeune Libyenne de 24 ans qui s’enorgueillait d’avoir fourni des renseignements à l’OTAN, par le relais de Al Jazeera, sur les cibles libyennes à attaquer, quand l’intervention militaire se préparait. Elle décrit tout cela avec force détails. Elle rodait, le jour, la nuit, autour des sites, prenait des notes, utilisait plusieurs portables. Vrai ou faux ? On finit par se méfier de tout tant l’intoxication médiatique a pris des proportions nouvelles. Mais c’est significatif d’un état d’esprit où on ne sait même plus ce qu’est la trahison, où elle est banalisée, voire valorisée. Ici 50 ans après l’indépendance, en Algérie, une famille se vantera d’avoir été proche de la France pendant la colonisation, comme d’un label de distinction sociale. Un autre algérien, résident pourtant en Algérie, et même parfois haut fonctionnaire, se vantera lui d’avoir la double nationalité algérienne et française. Il vous expliquera que "c’est uniquement pour des raisons pratiques, pour ne pas avoir à demander de visa", sans se rendre compte qu’il exprime ainsi son peu de considération pour 2 nationalités, aussi bien la Française que l’Algérienne en réduisant un acte majeur à une raison si triviale. Et on les verra souvent, est-ce un hasard, justifier l’intervention étrangère.

LES NOUVEAUX INTELLECTUELS ORGANIQUES

Dans les CNT qui fleurissent actuellement, ici des intellectuels syriens connus appellent à l’intervention étrangère ; certains d’entre eux ont la double nationalité : française et syrienne. Là ce sont des cadres intellectuels libyens de nationalité anglaise ou américaine qui avaient appelé l’OTAN à l’aide. On assiste à l’émergence d’une nouvelle catégorie d’intellectuels organiques. Ils ne sont pas comme l’émigration politique intellectuelle du siècle passé qui vivait difficilement et clandestinement dans les pays occidentaux. Ils s’en distinguent par le fait qu’ils bénéficient en général d’une situation confortable, dans des universités occidentales, ou dans les médias chargés d’émettre en direction des pays arabes comme la BBC, France 24, etc. Grâce à la lutte des peuples arabes et après avoir été longtemps ignorés, ils bénéficient désormais de la sollicitude des plateaux de télévision des grands medias occidentaux. Le message, bien que feutré, est clair : « nous vous avons accueilli longtemps, il est temps de nous rendre nos bienfaits ». Ces nouveaux intellectuels organiques semblent être libres et indépendants de pensée. Ne dénoncent-ils pas les pouvoirs dans leur pays. Mais les apparences peuvent être trompeuses. Qu’on y prête attention et on s’apercevra qu’il n’y a jamais, chez eux, la moindre critique du pouvoir du pays où ils vivent où dont ils ont pris la nationalité, le Royaume-Uni, La France ou les États-Unis. Gueddafi ou Bachir El Assad seront dénoncés mais pas l’action de la France en Côte d’Ivoire ou en Afghanistan. Pas celle des États Unis en Irak ou vis-à-vis de la Palestine. Comment dénoncer en effet ceux qui vous rémunèrent, dans les universités desquels vous enseignez. Ces nouveaux intellectuels organiques ressemblent comme une goutte d’eau aux mêmes de leur pays natal. À la différence que leur complaisance à l’égard du pouvoir concerne celui du pays occidental où ils vivent.

La mondialisation devient chez eux alors une idéologie de justification leur permettant de masquer toutes ces contradictions ou d’essayer de les concilier, de vivre avec. Elle se transforme en la théorie d’un monde où la nationalité, l’indépendance n’ont plus de réalité et d’utilité si ce n’est dans la vision nostalgique d’une génération qui, comme ils la critiquent, « s’accroche aux idéaux des années 70 et à l’épopée de la lutte anticoloniale et du mouvement de libération ». C’est ainsi que ce sont multipliées, ces derniers temps, sous la plume des nouveaux intellectuels organiques, des analyses qui convergent étrangement toutes vers la justification du droit d’ingérence et des interventions militaires actuelles. Elles puisent d’une manière ou d’une autre leur inspiration dans les théories qui proclament « la fin de l’Histoire », l’universalité du capitalisme occidental, la généralisation de la communication grâce aux nouvelles technologies et donc la fin des antagonismes du 20ème siècle entre l’Occident impérial et le reste du monde, entre pays dominants et pays dominés. Ainsi nous est proposée sous le couvert d’un modernisme de pacotille une réédition de la vieille idéologie colonialiste et de quoi justifier la remise en cause de l’acquis essentiel des révolutions du 20ème siècle : la libération de la domination étrangère et la souveraineté nationale. Ce qu’on nous propose, en fait, c’est un Alzheimer historique.

LA BRIGADE DE TRIPOLI

Sur la chaîne France 24, les 8, 10 et 11 septembre, un reportage passe en boucle, au sujet de la « brigade de Tripoli », une brigade de « rebelles » libyens composés d’émigrés arabes binationaux, d’Angleterre, des USA, d’Irlande... Le reportage vise, d’évidence, à convaincre du rôle joué par les « rebelles libyens » dans la prise de Tripoli. Toujours les mêmes images : armes flambant neuf fournies par l’OTAN, rien à voir avec la Kalach’ traditionnelle du « rebelle », débauche de tirs nourris en l’air ou à l’aveuglette, V de la victoire devant les caméras, un ennemi « gueddafiste » invisible, des insurgés qui font retraite pour laisser l’OTAN nettoyer la place. Le héros du reportage, Sam, un homme jeune, la trentaine, de père libyen et de mère irlandaise. Propre, net, rasé de frais, barbe claire effilée, soignée, des gants noirs, une tenue de camouflage élégante, un vrai héros de cinéma. Il ajuste posément, devant la caméra, comme au stand de tir, au loin, un « gueddafiste » juché sur un pickup . Celui-ci ne bouge pas, comme pour la pose, avant d’être abattu et de s’écrouler. Il ne restait plus à notre héros qu’à souffler sur le canon de son arme, comme dans les westerns. Puis il part à l’assaut avec sa brigade. Le commentateur français, soudain islamophile, nous dit que la brigade n’a rien bu ni mangé depuis le matin, vu le Ramadhan. Mais celui qui a monté le reportage a laissé trainer un plan qui surprend notre héros Sam la cigarette aux lèvres en plein jeûne. À la fin du reportage (du film j’allais dire) Sam confie tristement mais virilement qu’un de ses amis est mort et qu’il va devoir annoncer la nouvelle à ses parents à son retour en Grande-Bretagne. Puis il s’éloigne lentement du champ de la camera. Coupez !

Tout cela peut prêter à sourire. Mais on ne peut s’empêcher d’en être peiné et de se demander laquelle de leurs deux nationalités ces binationaux servent. Mais aussitôt posée, la question parait injuste. Injuste envers l’immense majorité des émigrés arabes en Europe qui accueillent comme nous, avec réserve et méfiance les appels à l’intervention étrangère, et dont le sentiment national est d’autant plus fort, qu’il est renforcé par leur éloignement du pays et les atteintes à leur identité et leur dignité. C’est notamment le cas des centaines de milliers d’intellectuels et de chercheurs arabes qui se trouvent à l’étranger faute des conditions du travail scientifique dans leur pays. Ceux-là sont bien placés pour connaitre la réalité des pays où ils vivent et les mécanismes de domination. Ils en témoignent souvent d’autant plus lucidement. Ils font partie de ce que le monde arabe a de meilleur. Mais on ne les verra eux, jamais, sur les plateaux de télévision.

Le piège est en effet énorme et nouveau : créer la suspicion envers ceux des nôtres qui ont émigré et qui sont partis pour des raisons économiques ou autres, et qui ne ressemblent en rien à une certaine émigration de confort. Empêcher la jonction de l’intelligentsia arabe, aussi bien celle vivant au pays qu’à l’étranger, dans l’immense élan qui se dessine de réveil du monde arabe, et de volonté de démocratisation et de modernisation. La crise libyenne est décidément pleine d’enseignements. - Djamel Labidi « Le Quotidien d’Oran » du jeudi 22 Septembre 2011 - legrandsoir.info-

Sénat : Le Baromètre doit changer de Président aujourd'hui

Éditorial de lucienne magalie pons

Nous sommes le Samedi 1er Octobre 2011 ....... , Suspens, c’est aujourd’hui que les sénateurs doivent élire le nouveau Président du Sénat,

Gérard Larcher sera président du Sénat jusqu'à cet après-midi à 15 heures, le règlement du Sénat lui épargnera de présider à l'élection de son successeur.

Il reviendra au doyen du Sénat le sénateur Paul Vergès, le communiste réunionnais, de prononcer le discours inaugural, entouré des six plus jeunes sénateurs.

Puis les élus monteront à la tribune un par un pour déposer le nom de leur favori dans la grande urne et le résultat ne devrait pas se faire attendre.

Les médias en principe considèrent que Jean Pierre Bel devrait l’emporter « avec cent soixante-dix-sept voix dans la poche » , peut-être même dès le premier tour du scrutin.

La candidature de la sénatrice du Nord, Valérie Létard, privera Gérard Larcher des voix du groupe Union centriste, « unanime » derrière l'élue valenciennoise pour défendre ses valeurs : « Justice sociale et équité territoriale, défense du pluralisme. » .

Rappelons qu’après avoir attribué la défaite de la droite notamment UMP au sénatoriale de dimanche dernier, à de prétendues divisons de la droite, les leaders de l’UMP on finit par attribuer leur échec en l’inscrivant dans une formule pseudo mathématique d'une succession d'élections locales gagnées par la gauche depuis 2004. Mais de l’Elysée à l’UMP il est soute nu que ce ne sont pas soixante-dix mille élus locaux, départementaux et régionaux qui forment un échantillon représentatif de la population française.(sic) Certains médias reconnaissent que le passage du Sénat rive gauche pour la première fois dans l'histoire de la Ve République est très dur à encaisser pour le président et sa majorité

Mais certains médias soulignaient que le passage du Sénat à gauche pour la première fois dans l'histoire de la Ve République est très dur à encaisser pour le président et sa majorité en faisant remarquer que minimiser la victoire de la gauche n’était pas la bonne méthode pour masquer un échec.

Vraiment ? .......Cette dernière affirmation méprisante pour les élus territoriaux souligne le jacobinisme égocentrique qui est le moteur politique de la majorité présidentielle ! A force de se complaire à tirer leur politique de leur nombril ils ne rendent même pas compte qu’il se mette le doigt dans l’œil jusqu’au nombril précisément.

Gérard Larcher s’est un peu démarqué du nombrilisme ULMP et droite associée, qui jusqu'à la prise du sénat par la gauche était aussi sa religion politique, en s’exprimant dans Le monde exprimé dans Le Monde , pour le Président sortant les grands électeurs se sont faits « la chambre d'écho de l'état d'esprit des citoyens », et ces sénatoriales sont bien, insiste-t-il, « un échec qui rejaillit sur l'ensemble de la majorité », elles ont traduit selon lui « l'incompréhension » des élus par rapport à la réforme territoriale, notamment, et, plus grave, leurs interrogations sur « l'action du président de la République qu'ils ne comprennent pas toujours »...

Quelques membres de la droite présidentielle « fluctuante » , les villepiniste notamment, se sont aussi démarqués un peu tard cependant, de la parole de bois des ténors de l’UMP en reconnaissant que le scrutin de dimanche traduisait un ras-le-bol, un angoisse et une inquiétude des territoires.

Alors pour patienter avant de suivre sur le Site du Sénat l’élection du nouveau Président, je vous invite à lire ci-dessous , si vous le souhaitez, l’ article publié par le site « Gaullistes-de-bretagne-et-pays-de-la-loire »

La perte du Sénat obscurcit l’horizon de Nicolas Sarkozy pour 2012

Par gaullisme.fr | 30. septembre 2011 |

1244272142A sept mois de la présidentielle, la défaite historique de la droite dimanche 25 septembre aux sénatoriales constitue un nouveau revers inquiétant pour Nicolas Sarkozy, déjà en difficulté pour cause de crise financière, de hausse du chômage et d’affaires politico-financières.

Si l’Elysée s’est contenté très sobrement de « prendre acte » du basculement inédit de la chambre haute à gauche, les principaux responsables du PS se sont plu à « personnaliser » les résultats de ce scrutin atypique considéré comme une défaite « prémonitoire » pour le chef de l’Etat.

« C’est plus qu’un échec, c’est un traumatisme pour la droite (…) c’est d’une certaine façon prémonitoire de ce qui va se passer en 2012″, a pronostiqué le favori de la course à la primaire socialiste, François Hollande. C’est « le premier acte de la reconquête pour la gauche », a renchéri le premier secrétaire par intérim du PS Harlem Désir.

A droite, seul le secrétaire général de l’UMP Jean-François Copé a concédé une « défaite » de son camp, alors que le Premier ministre François Fillon s’est contenté de constater une « forte poussée » de l’opposition.

Pour en réduire l’impact, l’Elysée comme la majorité ont voulu d’abord souligner que cette défaite n’était qu’une « conséquence » des victoires successives de la gauche dans les scrutins locaux et ont préféré renvoyer aux « vrais rendez-vous » de 2012. Mais d’ici-là, cette défaite devrait compliquer encore un peu plus la tâche du président.

« Concrètement, cela ne va pas changer grand-chose puisque le dernier mot revient à l’Assemblée nationale », résume un ministre, « mais, c’est vrai, cette défaite envoie un mauvais signal pour 2012″.

Première victime de ce scrutin, la fameuse « règle d’or » de retour à l’équilibre budgétaire que Nicolas Sarkozy voulait inscrire dans la Constitution ne le sera pas. « C’est mort », concède un cadre de la majorité. Avec le basculement du Sénat, le gouvernement a perdu toute chance de réunir une majorité des trois cinquièmes des députés et sénateurs.

Autre conséquence: une majorité de gauche au Sénat pourrait retarder l’adoption de certains textes législatifs, même si l’actuel président du groupe PS au Sénat et désormais candidat au perchoir du palais du Luxembourg Jean-Pierre Bel s’est défendu de toute volonté d’obstruction.

« Sans doute le Sénat aura des exigences sur certains textes, en matière de fiscalité ou de République exemplaire », anticipe un responsable de droite. « Il pourrait aussi adopter des textes qui, comme ils seront refusés par l’Assemblée et le gouvernement, feraient passer Nicolas Sarkozy pour un président qui bloque. Cette victoire est un vrai beau levier pour le PS ».

Autre souci pour le chef de l’Etat : cette nouvelle défaite de la droite, après celles des municipales et des régionales, a relancé le débat qui déchire les centristes et l’UMP sur la stratégie pour 2012.

François Fillon a lancé un message aux centristes en attribuant la responsabilité de la défaite aux « divisions de la majorité » et a sonné « l’heure du rassemblement ». Comme Jean-François Copé, qui a invité son camp à « réfléchir à la nécessité d’être rassemblés et de ne pas être divisés ».

« Cette défaite est essentiellement une défaite de l’UMP due au sectarisme de ses dirigeants », analyse pour sa part le vice-président du Parti radical et soutien de Jean-Louis Borloo, Dominique Paillé. « La majorité doit tenir compte de la nécessité d’avoir une expression plurielle pour 2012, sinon nous serons dans la chronique d’un désastre annoncé », dit-il.

« Cela devient très compliqué pour le président », résume un centriste. « Cette nouvelle défaite va inciter de plus en plus de responsables de droite à jouer leur carte personnelle et à se positionner pour 2017″, ajoute celui-ci pour qui « on est déjà dans l’après-Sarkozy ».

Beaucoup d’élus de droite rejettent (un peu tard !) la réforme des collectivités territoriales

Jean-Pierre Grand: Les élus locaux en ont « ras le bol »

Jean-Pierre Grand, nouveau président du parti de Dominique de Villepin « République solidaire », a estimé aujourd’hui que les élus locaux avaient exprimé hier un « ras-le-bol » prévisible mais que ce résultat était aussi « un appel » au gouvernement « à travailler ensemble ».

« Pour la majorité présidentielle, le résultat des élections sénatoriales ne peut uniquement se justifier par une diminution du nombre d’élus depuis 2007″, écrit Jean-Pierre Grand dans un communiqué.

« Il était prévisible que les élus locaux, porte-parole fidèles de leur territoire, expriment à cette occasion un vrai mécontentement, un véritable ras-le-bol », estime le député de l’Hérault, en évoquant « la situation économique, la réforme et le financement des collectivités territoriales, et un climat politique particulièrement malsain ».

Mais, ajoute M. Grand, « ce résultat, c’est aussi un formidable appel à travailler ensemble ».

« Les élus locaux (…) exigent d’être mieux entendus par le gouvernement, mieux impliqués dans l’établissement des politiques publiques », explique-t-il.

« Il est peut-être encore temps, comme le propose Dominique de Villepin, de travailler ensemble dans l’intérêt supérieur de la nation et des Français », conclut-il.

François Goulard pointe « une angoisse de nos territoires » et « un climat d’inquiétude »

Chef de file d’une droite morbihannaise laminée aux sénatoriales dimanche, le président du conseil général François Goulard (UMP) a attribué en partie sa défaite au « climat chargé d’inquiétude » régnant dans un certain nombre de territoires de son département.

« Sans parler de facteurs nationaux (…), je retiens comme un des enseignements de ce scrutin une préoccupation qui est importante, pour ne pas dire une angoisse, dans un certain nombre de territoires, de communes, de cantons », a-t-il déclaré devant l’assemblée départementale.

« Les difficultés économiques, dans l’agroalimentaire en particulier, des annonces quelquefois malheureuses en matière de service public, la mise en œuvre de la loi de décentralisation de décembre 2010 créent un climat chargé d’inquiétude », a-t-il déclaré. « Très probablement, les grands électeurs ont traduit cette inquiétude dans leur vote », a-t-il ajouté.

« En imposant à marche forcée une réforme des collectivités locales mal comprise, ignorant la cohérence des bassins de vie, floue sur le plan financier, recentralisatrice, le président Sarkozy et les députés et sénateurs nous ont offert cette alternance », a-t-il déclaré le président du groupe de gauche, Hervé Pellois.

Déjouant tous les pronostics, le Morbihan a élu dimanche trois sénateurs de gauche, la socialiste sortante Odette Herviaux, le communiste Michel Le Scouarnec et l’écologiste Joël Labbé. Les trois candidats de gauche ont réussi à recueillir des voix au-delà de leur camp, bénéficiant probablement du choix de la droite de maintenir au second tour deux UMP, François Goulard et Jacques Le Nay, au détriment du centriste Jo Kergueris qui s’est retiré.

Fin de l’article du Site « Gaullistes de Bretagne et Pays de la Loire »

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